Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 12:58

Bonjour les amis,

J'ai eu une semaine musicalement dense avec deux spectacles qui m'ont enthousiasmé.

Commençons par la neuvième symphonie de Beethoven donnée vendredi dernier tout près de chez moi dans un auditorium flambant neuf.

 

De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
Tehmine Shaeffer (soprano) et Adrianna Mayer (mezzosoprano)

Tehmine Shaeffer (soprano) et Adrianna Mayer (mezzosoprano)

J'ai été très emballé par l'interprétation de l'orchestre sous la direction de Francesc Estévez, mais ce qui m'a véritablement subjugué c'est la prestation de Tehmine Schaegger, une jeune soprano internationale que je ne connaissais pas et que j'ai découvert ce soir-là: elle a littéralement conquis le public grâce à sa présence vocale tout simplement énorme.

Je ne peux pas publier d'extraits vidéos de ce concert mais je vous propose un lien dans lequel vous pourrez faire connaissance avec cette chanteuse qui a une voix prodigieuse.

Hier  je suis allé à Valencia pour assister au Théatre OLYMPIA à une représentation du CARMINA BURANA par la troupe catalane LA FURA DELS BAUS (ceux-là même qui avaient fait l'ouverture des jeux olympiques de Barcelone).

Voici sur la vidéo ci-dessous quelques images qui vous permettront de vous faire une idée de la mise en scène.

 

Voici quelques photos des chanteurs et acteurs...

De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...

Revenons au spectacle d'hier. Alors là, les amis, je peux vous dire que cela a été en tout point éblouissant et très contrasté: à la fois plein de magie, de poésie, de drôlerie parfois et de surprises.

Les voix étaient sublimes et ce qui m'a le plus enchanté c'est la gestuelle très travaillée et pleine de sensualité et de grâce des danseuses, et notamment aussi une scène aquatique que vous pourrez entr'apercevoir sur la vidéo ci-dessous.

Je suis ressorti du théâtre comme un enfant qui sort sort d'un rêve...avec plein d'images oniriques, de scènes qui étaient autant d'hymnes à la vie, à la nature, à la féminité et à l'amour.

Rarement je n'ai vu un spectacle aussi complet, aussi total, qui mêle des projections visuelles époustouflantes de beauté à la musique, au chant, à la danse, au mouvement et au geste.

PS: CARMINA BURANA c'est associé à un énorme souvenir personnel puisque j'ai eu la chance de participer en 2019 en tant que choriste à une interprétation de cette oeuvre assez grandiose...

 

PS nº2: Je me rends compte que de plus en plus, après avoir vu un spectacle, ce sont surtout les femmes qui me subjuguent...il va falloir que j'étudie ça !...🤣

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2023 1 06 /11 /novembre /2023 05:30

Bonjour les amis,

Au début du mois d'Octobre j'avais reçu comme cadeau d'anniversaire une place pour le DON GIOVANNI de Mozart à l'auditorium de Teulada, ville cotière du sud-est de l'Espagne. 

Un cadeau assez somptueux surtout que je n'avais jamais vu d'opéra de Mozart de ma vie. C'était hier soir et j'ai passé une soirée magique absolument inoubliable.

Laissez-moi tout d'abord vous présenter les participants.

Martin Mázik: chef d'orchestre né en Slovaquie qui a dirigé l'orchestre symphonique OPERA 2001

Mateo Peirone: mise en scène

Paolo Ruggiero dans le rôle de Don Giovanni

Chrystelle Di Marco dans le rôle de Donna Anna

Héloïse Koempgen pour Donna Elvira

Alberto Bianchi pour Leporello

Mar Esteve pour Zerlina

Viascheslav Strelkov pour le commandeur

Le choeur lyrique sicilien

Voici maintenant une brève présentation vidéo du spectacle.

Affiche du spectacle

Affiche du spectacle

Voici ci-dessous quelques photos de la représentation d'hier soir à Teulada.

Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...

J'étais situé en 2 ème rangée, juste au dessus de la fosse à orchestre, et complètement en face de la scène, ce qui m'a permis de me sentir " en immersion complète" dans ce spectacle grandiose.

J'ai apprécié une mise en scène à la fois académique mais aussi  sans excès ni boursouflures et qui maintenait une certaine sobriété. D'un point de vue purement scénique j'ai beaucoup apprécié l'interprétation très enjouée de Mar Esteve en Zerlina.

Parlons maintenant un peu des voix.

J'ai adoré la sérénade Deh, vieni dalla finestra que Paolo Ruggiero chante à la servante de Donna Elvira (à 1 minute 47 secondes sur le lien ci-dessous)

Bien évidemment il y a la scène finale époustouflante avec l'arrivée du commandeur qui laisse le spectateur au bord de l'apoplexie mais pendant toute l'oeuvre j'ai été absolument ébloui et bluffé par les interprétations des 2 chanteuses françaises, Chrystelle di Marco et Héloïse Koempgen.

Toutes deux ont une telle présence vocale dramatique qu'elles semblaient parfois "bouffer" littéralement tout l'espace sonore. J'en avais des frissons qui me parcouraient tout le corps et puis il y a même eu un moment où je me suis senti littéralement au bord des larmes.

Oui, cela a été mon premier opéra de Mozart, comme une forme de baptême, et je dois dire que hier soir je me suis senti comblé. 

Je suis ressorti de la salle avec le même enthousiasme que lorsque j'avais vu il y a 40 ans le AMADEUS de Milos Forman, sauf que cette fois-ci le spectacle était en direct live...

Lien d'intérêt:

http://www.opera2001.net/es/obra/don-giovanni-1

PS: Pour la petite histoire sachez que j'avais étudié avec ma directrice de chant l'air intitulé DON GIOVANNI A CENAR TECO il y a quelques années. 

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2015/04/m-invitasti-e-son-venuto.html

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2023 5 27 /10 /octobre /2023 14:48

Bonjour les amis,

J'ai vu cette semaine le dernier film de Martin Scorcese que j'attendais avec impatience.

Son oeuvre, basée sur des faits réels, est tirée d'un livre-enquête de David Grann dont voici le thème.

Au début du XXème siècle, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…

Commençons par le bon. Vous trouverez sur le lien ci-dessous les critiques très enthousiastes de Lovemovies et de naughty dog.

Alors malgré tout j'aimerais émettre un petit bémol. Même si les interprétations de Robert de Niro (le méchant qui se fait passer pour un homme vertueux) et de Leonardo DiCaprio (manipulé par son oncle interprété par De Niro) sont impeccables, je n'ai pas été fasciné par ces personnages comme Lovemovies car leurs caractères sont trop abjects et leurs actes trop sordides. Aucune empathie pour eux...au contraire, j'avais hâte de les voir tomber (mais ça prendra quand même 3 heures 15 minutes).

Il arrive parfois que ceux qui incarnent le Mal exercent une fascination sur le spectateur (comme Hannibal Lecter du Silence des agneaux par exemple, ou Keyzer Söze d'Usual suspect) mais ce n'est pas le cas ici.

Ici, les méchants sont juste détestables, vils, écoeurants et méprisables...

Du coup, on souffre longtemps avec les indiens Osage dans ce film.

Il y a quand même une très belle surprise. C'est l'interprétation lumineuse de Lily Gladstone, la femme indienne de Leonardo DiCaprio.

Gladstone a une présence charismatique extraordinaire. Elle accroche littéralement la pellicule .Elle parle peu et possède un port naturel très noble qui lui donne grâce et magnétisme (son jeu est à l'opposé de celui de DiCaprio, complètement torturé et qui en fait des tonnes). Quand elle sourit elle est plus énigmatique que la Mona Lisa. Croit-elle les mensonges de son mari ou fait-elle juste semblant?...Je l'ai trouvée absolument sublime. C'est elle la grande révélation de ce film.

Lily Gladstone dans le rôle de Mollie

Lily Gladstone dans le rôle de Mollie

Alors, mis à part le gros bémol dont j'ai parlé, Killers of the flower moon est un film à voir. C'est une grande fresque impressionnante sur toute une époque des Etats-Unis...Du grand cinéma qui se donne les moyens de ses ambitions...Et puis, il y a parfois la touche magique de Scorcese, pleine de poésie...et une fin très originale dont je ne vous parlerai pas.

Ne me reste plus qu'à lire le livre de David Grann...

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2023 7 15 /10 /octobre /2023 10:16

Bonjour les amis,

Suite à l'actualité dramatique que nous vivons au Moyen-Orient depuis une semaine, je me suis plongé dans le livre de Michel Abitbol qui offre une vaste synthèse de l'histoire d'Israël.

Le nouveau conflit va durer longtemps et j'ai ressenti le besoin de remonter aux sources, d'autant plus que je suis très ignorant, y compris de l'histoire récente de ce pays.

Cette HISTOIRE D'ISRAËL d'Abitbol a pour premier mérite de ne pas commencer à la proclamation d'indépendance : elle rappelle le long cheminement qui va de l'apparition du sionisme dans l'Europe de la fin du XIXsiècle à la constitution du YICHOUV par les immigrants juifs de Palestine, pour finalement aboutir à la création de l'État d'Israël en 1948.

Et là, dès le début du livre, première grosse surprise:

Voici un extrait:

 

Les hassidim du mouvement mystique lancé par le
Baal Shem Tov (1690-1760) et les haredim ultraorthodoxes du rabbin
Moïse « Hatam » Sofer (1769-1839) rejetaient avec véhémence toute
tentative de restauration du royaume d’Israël qui ne fût pas l’oeuvre de
Dieu. Selon eux, le « problème juif » ne saurait être réduit à sa seule
dimension sociale. C’était avant tout un problème métaphysique mettant en
jeu les trois notions eschatologiques fondamentales du judaïsme que sont la
Galout (l’Exil), la Gueoula (la Rédemption) et le Kibboutz Galouyot (le
rassemblement des Exilés). Dès lors, sacrilège serait toute entreprise
« séculière » de retour des Juifs à Sion qui, ipso facto, enfreindrait le triple
serment que les Juifs se seraient engagés à respecter depuis la destruction
du Temple :
« Ne pas monter sur les remparts », c’est-à-dire ne pas émigrer
en masse et en rangs serrés en Terre sainte ;
« Ne pas précipiter la Fin des Temps », en tentant de
reconstruire, par des voies naturelles, le royaume de David ;
« Ne pas susciter le courroux des nations » ou, en d’autres
termes, ne pas se mettre à dos les puissances en cherchant à rétablir
la souveraineté juive en Palestine.

Première grosse idée reçue (pour moi) qui tombe dès le début de la lecture du livre d'Abitbol.

Non, ce ne sont pas les religieux qui étaient en faveur de la création d'un Etat israélien.

Ce n'est que plus tard que les rabbins viendront soutenir les efforts des premiers sionistes...Etonnant, non ?

A propos de la création de l'Etat d'Israël...
Partager cet article
Repost0
14 octobre 2023 6 14 /10 /octobre /2023 07:28

Bonjour les amis,

Je suis très choqué comme des millions de français par la mort de Dominique Bernard tué pour s'être interposé dans un lycée entre un jeune terroriste tchétchène et ses jeunes victimes.

Trois ans après la mort de Samuel Paty c'est un tout un symbole que la mort de ce serviteur de l'Etat, professeur de français aux états de service irréprochables.

On apprend que l'assassin était fiché S et qu'il était surveillé.

Je vous invite à lire l'article ci-dessous. C'est assez édifiant.

 

Résumons-nous.

La famille du tueur aurait dû être expulsée du territoire national en février 2014. Mais les associations, vent debout, s’étaient alors opposées à cette expulsion. Selon France 3 Bretagne et Ouest-France, le Mrap, la Cimade, RESF 35 et d’autres collectifs avaient fait pression sur les politiques, notamment les candidats aux municipales de Rennes. Finalement, les autorités avaient remis en liberté la famille Mogouchkov...

Plus tard l'assassin a été fiché S.

Le frère de l'assassin avait été interpellé à l’été 2019 par la DGSI dans le cadre d’un projet d’attentat ...Rien que ça !

Stop, stop, stop j'arrête là. Le reste m'importe peu.

Ce que j'apprends à chaud, quelques heures après l'attentat, m'indique que cet assassinat est finalement la chronique d'une mort annoncée. Le hasard bon ou mauvais et la fatalité n'ont rien à voir là-dedans.

Le seul hasard de cette histoire c'est le moment choisi. Les événements tragiques qui se passent dans la bande de Gaza ont été un prétexte pour le tueur mais n'importe quelle autre excuse aurait fait l'affaire tôt ou tard...

Par ailleurs j'entends ici ou là des voix qui s'élèvent et qui disent que le tueur n'avait pas été "suffisamment" surveillé, ce qui est une sinistre plaisanterie.

Il y a sur notre territoire des milliers d'islamistes intégristes recensés comme potentiellement très dangereux. De l'ordre de 20 000 individus fichés S en 2023 avec au moins 2000 d'entre eux qu'il faut surveiller comme le lait sur le feu. Impossible de mettre un flic derrière chacun d'entre eux.

La police avait déjà réussi à interpeller le frère du tueur d'Arras... et par ailleurs un terroriste, s'il est en liberté et s'il est suffisamment intelligent, trouvera toujours un moyen d'échapper aux radars de la police.

Je terminerai mon billet du jour par de tendres pensées pour ce serviteur de l'Etat qui vient de mourir, victime de beaucoup de choses et, entre autres, de l'angélisme d'une grande partie de ses concitoyens.

Alors c'est peut-être le moment de se poser les bonnes questions. Que fait-on avec les fichés S ? Quelles sont les propositions qui permettraient de les mettre hors d'état de nuire plus efficacement?

Ou alors, faut-il s'habituer à ce que, de temps en temps, un des leurs arrive à passer au travers des mailles du filet et fasse un certain nombre de victimes?...comme un prix à payer pour préserver notre espace de liberté.

.https://www.capital.fr/economie-politique/attaque-a-arras-comment-les-individus-fiches-s-sont-ils-vraiment-surveilles-1482191 

Attentat d'Arras ou la chronique d'un assassinat qui ne doit rien au hasard...
Partager cet article
Repost0
12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 11:43

Bonjour les amis,

pas de vrai billet de ma part aujourd'hui mais plutôt le partage avec vous de 2 points de vue qu'on n'entend pas beaucoup dans l'ensemble des médias.

Tout comme vous je suis horrifié par les terribles attentats qui ont été commis en Israel la semaine dernière.

J'ai vu, entre autres, cette vidéo avec des soldats du HAMAS qui profanent les cadavres et qui exhibent le corps dénudée d'une jeune adolescente comme un trophée. Oui, c'est de la barbarie et du terrorisme (n'en déplaise à de nombreuses organisations d'extrême-gauche qui ont du mal à l'admettre)...C'est ignoble et ça ne va pas faire avancer la juste cause du peuple palestinien.
Les soldats du Hamas qui sont sur cette vidéo sont déjà morts mais ils ne le savent pas encore. Le Mossad les identifiera et ils seront éliminés dans 7 jours, dans 7 mois ou dans 7 ans. Il n'y aura pas de pardon.

Une des jeunes victimes qui fut identifiée ultérireurement

Une des jeunes victimes qui fut identifiée ultérireurement

Evidemment rien, absolument rien ne justifie des massacres de civils innocents, de femmes, d'enfants, etc...

Mais ces horreurs sont commises dans un contexte particulier: cette bande de Gaza est une folie qui ne peut générer que de la barbarie...La politique des colons israéliens en Cisjordanie est condamnable.
Les guerres les plus inquiétantes sont celles qui ne sont pas livrées pour être gagnées militairement et c'est exactement ce que fait le HAMAS qui se moque bien des conséquences tragiques de ses attentats pour le peuple palestinien.

A la grande question du POURQUOI de la stratégie suicidaire du HAMAS j'aimerais partager avec vous deux réactions.

Commençons par celle d'André Markowicz qui n'est pas du tout un spécialiste du Moyen-Orient et qui écrit ceci sur sa page facebook dans un post intitué LES PIEGES.

https://www.facebook.com/andre.markowicz

Les pièges
Le temps passe un peu, on découvre des détails sur l’attaque et on comprend, toujours aussi effaré, que le Hamas a eu les mêmes attitudes que Daesh, réellement. Qu’il ne s’agit pas seulement de la prise en otages de civils mais qu’il y a des cas de décapitations, et de décapitations d’enfants, et des cas – des dizaines de cas connus, visiblement, – de viols. Et que, oui, ce massacre dans la rave, c’était exactement comme le Bataclan. On apprend ça, et je vois, par exemple, sur les pages des « Indigènes de la républiques », des posts de solidarité avec ça, des vœux pour la victoire du peuple palestinien dans sa lutte de libération, – la lutte de libération était, d’après eux, illustrée par ça. Et bien sûr que le Hamas est une organisation terroriste. Ne pas le dire, ça, c'est quoi ? Que François Ruffin soit attaqué parce qu’il le dit montre tellement l’état de confusion auquel est arrivée une partie de la gauche que c’en est à tirer l’échelle pour la suite.
*
Une chose est sûre : une action comme celle du 7 octobre n’a pas pu être planifiée juste pour un jour. Les gens qui l’ont planifiée devaient comprendre qu’il y aurait des conséquences et donc, ces conséquences aussi, ils les ont prises en compte. On pense que c’est justement la crainte des conséquences, c’est-à-dire de la réaction de l’armée israélienne, qui explique les prises d’otages massives. Sans doute que oui. Avec plus d’une centaine d’otages répartis sur tout le territoire de Gaza comme bouclier humain, on peut imaginer qu’Israel hésitera à attaquer. Disons, on peut imaginer ça logiquement, et que, donc, ça fera comme une espèce de rapport de force, monstrueux, – un objet de négociations (auxquelles, d’après ce que j’ai appris hier soir, appelle d’ailleurs le Hamas).
J’ai l’impression que le but des assassins est plus pervers que ça.
Parce que nous avons affaire en Israel au gouvernement le plus à l’extrême-droite de l’histoire du pays. Un gouvernement dominé par des racistes et des fondamentalistes. Et que le Hamas, qui n’est pas sans le savoir, se trouve avec lui comme en terrain connu. Il suffit juste pour le Hamas de lui faire suivre sa pente naturelle pour arriver à sa deuxième victoire, non plus militaire cette fois (il ne peut pas y avoir victoire militaire du Hamas), mais autrement plus importante, – symbolique.
*
Le fait est qu'il y a les réactions de l’État d’Israël, qui explique, par la bouche, par exemple, de son ministre de la Défense, – lequel répète ça plusieurs fois, dans des circonstances différentes – que ce ne sont pas des hommes, fussent-ils des monstres, qui ont fait ça, mais des « animaux ». Je ne connais pas le mot hébreu qu’il emploie et qu’on traduit ainsi : est-ce qu’il veut dire des « bêtes » (comme on dit des bêtes fauves) ou, réellement, des animaux ? La différence, pour moi, serait fondamentale. Parce qu’autant les « bêtes fauves » pourrait passer pour une expression, et, de fait, les assassins du Hamas se sont comportés comme des bêtes fauves (non, évidemment, les bêtes fauves ne font pas ça), autant les traiter d’animaux est d’un autre registre, qui n’est même pas du racisme. Qui est, oui, autre chose : si nous combattons des « animaux », alors, tout est permis, puisque, par définition, ils ne sont pas des êtres humains.
La question est de savoir qui sont ces « animaux ». S’agit-il de tous qui ont participé aux attaques, ou de tous les membres du Hamas, ou bien de toute la population de la bande de Gaza (2.300.000 personnes) ? Il semble que la réponse soit claire pour ce gouvernement d’enragés : c’est bien toute la population de cette bande de terre qui vit sous blocus militaire depuis qu’elle existe en tant qu’entité soi-disant indépendante, dans une promiscuité inouïe et une misère endémique, sans aucune perspective de rien du tout que la haine. C’est ce qui explique non pas les bombardements, aveugles ou pas, qui ciblent, nous dit-on, des cellules du Hamas, et tuent des femmes et des enfants (les Gazaouis sont, hélas, habitués à cette horreur, et personne dans le monde n’en dit finalement trop rien), mais le blocus total, – qui illustre ce que c’est, réellement, que Gaza. Un pays indépendant qui dépend, totalement, d’un autre pays (en l’occurrence son ennemi) pour ses besoins vitaux : l’eau, l’électricité, la nourriture. C’est-à-dire que l’indépendance de Gaza est, par ce fait même, et dehors de toute opération de guerre, une fiction sanglante, une moquerie cynique de toute la communauté internationale : non, il n’y a, et il ne peut y avoir, aucune indépendance dans ces conditions. Et c’est la première chose que le blocus total décrété par Israël vient de montrer : cette décision, terrifiante, de faire payer, par la faim et la soif, et l’absence de toute électricité une population de 2.300.000 pour les crimes, oui, bestiaux, du groupe de fascistes qui les dirige, c’est une deuxième victoire du Hamas. Une victoire offerte par les frères d’armes du Hamas que sont les hommes qui dirigent Israel en ce moment.
*
Il risque d’y avoir une troisième victoire. Netanyahou répète à l’envi que l’État d’Israel fera comprendre aux terroristes que c’était une mauvaise idée de s’attaquer à lui, et qu’ils s’en souviendront pendant des « dizaines d’années ». Ça, ces dizaines d’années, ça veut dire quoi ? Tout laisse à croire que les officiels israéliens vont poursuivre les bombardements, la destruction toujours croissante des immeubles, et, pour parachever ces destructions, à un moment ou à un autre, qu’ils vont faire entrer l’armée à l’intérieur de la bande de Gaza, c’est-à-dire dans la ville. Et, donc, il y aura des combats de rues, ou plutôt pas de rues, justement, mais de décombres, en présence même de la population civile, de ces millions de gens, — parce qu’où voulez-vous qu’ils aillent, les gens, puisqu’ils n’ont nulle part où s’enfuir, malgré les demandes, cyniques encore une fois, des officiels israeliens ? Ils vont se réfugier où ? Sous le ciel bleu ? Il n’y a même pas la place, dans la bande de Gaza, de faire des villes de tentes pour deux millions de personnes.
Il y aura donc, – c’est déjà fait – une première inversion symbolique, et ce n’est pas un hasard si l’ONU n’a pas été capable de publier même un communiqué de condamnation de ces attaques, mais que le secrétaire de l’ONU a condamné (bien justement) le blocus total qui vient de se mettre en place. La haine, dans le monde entier, non pas seulement de la politique d’Israël, mais d’Israël en tant que tel, est si puissante que les États du monde n’arrivent même pas à s’entendre pour dire que des « combattants » qui décapitent des enfants ne sont pas des « combattants », mais des assassins qu’il faut poursuivre et juger.
Si, malgré le gouvernement d’union nationale qu’est en train de former Netanyahou, l’armée entre dans Gaza et que les combats commencent dans la ville, dans les immeubles, dans les ruines, alors, l’inversion symbolique sera totale : ce seront des combats comme ceux de Stalingrad (les Israéliens ne jouant pas le rôle de l’Armée rouge, on comprend bien) ou, pire encore, ce sera l’image des combattants du Ghetto de Varsovie qui nous sautera aux yeux. Les assassins du Hamas auront gagné totalement : ils auront transformé les descendants du Génocide en perpétrateurs d’un autre génocide, et souillé l’image des combattants du Ghetto (la page, sans doute, la plus héroïque de toute l’histoire multi-millénaire du peuple juif) en reprenant, symboliquement, leur rôle : une poignée d’hommes et de femmes qui se dressent, sachant qu’ils n’ont aucun espoir de survivre, contre les « bêtes » nazies.
*
Le piège est là. Et, bien sûr que le Hamas appelle le massacre de tous ses vœux, — le massacre des gens qui vivent là, enfermés, pris au piège, parce que, une fois encore, le Hamas est, d’abord, un mouvement fasciste. Le piège est en train de se refermer sur tout le monde : sur tous les Gazaouis, sur ces millions d’êtres humains, ces centaines de milliers d’enfants, – comme sur les malheureux otages israeliens, comme sur l’État d’Israël en tant que tel, qui aura perdu sa dernière légitimité de pays refuge des victimes, et du souvenir, du Génocide.
C’est alors que le Hamas aura gagné, même en étant détruit. Parce que le Hamas n’est pas seulement un mouvement fasciste, mais terroriste et, dans son essence, nihiliste, puisqu’il est islamiste. Le fascination des fondamentalistes de Daesh, le but suprême (proclamé, du moins) de Daesh, ce n’était pas la vie, c’était la mort en martyr. C’était la destruction de tout ce qui pouvait être vivant dans la vie terrestre – y compris soi-même. J’ai peur que Netanyahou et ses monstres ne soutiennent le Hamas pour y arriver.
*
Un dernier mot, — sur le sujet d’une chronique ultérieure, et très très importante : il y a des gens en Israel qui, ça, le comprennent, et qui se battent contre ça, tout en se battant, aujourd’hui, contre le Hamas. Il y a beaucoup de gens qui comprennent ce qui est en train de se jouer là. Et qui le disent. – Je suis avec eux.

Le deuxième article digne d'intérêt est signé par Clifton Sherrill et m'a été signalé par Caius qui a eu la gentillesse d'envoyer également une traduction de l'anglais. Merci à lui donc car l'article propose certaines explications que je n'ai pas lues dans le reste des médias.

Voici d'abord l'article original. 

Voici la traduction.

Au lendemain de l'horrible attaque terroriste contre Israël, une question essentielle se pose : "Pourquoi ?". Qu'est-ce que le Hamas espère gagner ? Diverses raisons ont été avancées, notamment la perturbation des négociations visant à normaliser les relations entre Israël et l'Arabie saoudite, le regain d'attention du monde pour la question palestinienne et, selon un porte-parole du Hamas, la persécution des Palestiniens par Israël et ses actions à la mosquée d'Al-Aqsa.
Il ne fait aucun doute que tous ces éléments contribuent à la situation, mais ils n'expliquent pas tout.
Bien que le Hamas soit un groupe sunnite, le régime chiite de Téhéran lui a apporté un soutien financier et matériel substantiel dans le cadre de sa stratégie visant à attirer le soutien des sunnites de la rue à la poursuite de l'hégémonie régionale de l'Iran. L'Iran a ainsi acheté de l'influence auprès des dirigeants du Hamas. Alors que des rapports indiquent qu'un élément clé des négociations menées par les États-Unis sur un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie Saoudite serait une garantie de sécurité américaine pour les Saoudiens, l'Iran veut empêcher cela. Une attaque du Hamas qui déclencherait une violence palestino-israélienne dramatique rendrait extrêmement difficile la poursuite de ces pourparlers diplomatiques par Riyad. Ainsi, lorsqu'il s'agit de déterminer le cui bono, l'Iran est une réponse évidente.
Pourtant, le Hamas n'est pas une marionnette entièrement contrôlée par l'Iran, comme l'a montré sa scission sur le soutien au régime Assad en Syrie au cours des premières années de la guerre civile syrienne. Le Hamas conserve une autonomie stratégique. Il partage avec ses parrains iraniens une haine islamique d'Israël, mais il n'est pas un bras opérationnel du régime iranien, tenu de suivre des ordres émanant de l'étranger. Les dirigeants du Hamas ne sont pas non plus une version islamiste des "idiots utiles" de Lénine, cooptés par ignorance.
Les dirigeants du Hamas comprennent qu'une attaque de l'ampleur et de la violence de celle qu'ils ont menée se heurtera à une réponse militaire écrasante de la part d'Israël. Les dirigeants du Hamas ne sont ni naïfs ni fanatiques au point de croire que cette attaque entraînera un soulèvement général qui renversera l'État israélien.
Compte tenu de l'ampleur de l'attaque, une invasion terrestre de Gaza et la dissolution de l'autorité du Hamas par Israël sont probablement inévitables. Une telle conséquence n'est pas un prix que le Hamas paierait uniquement pour plaire à Téhéran.
Restaurer l'attention sur le sort des Palestiniens est certainement l'un des principaux effets escomptés de l'attaque, mais si c'était le seul moteur, pourquoi le Hamas aurait-il intensifié la violence employée lors des attaques précédentes, sachant que la réponse israélienne coûterait au Hamas le contrôle de Gaza ?
Diverses approches alternatives auraient pu attirer l'attention du Hamas sans menacer sa position politique. Une reprise des attentats-suicides ou des barrages de roquettes aurait pu mettre l'accent sur la question tout en restant dans des limites bien comprises. Il en va de même pour la revendication de représailles (ou de vengeance) du Hamas. Il est absurde de penser que le Hamas aurait planifié et préparé une attaque complexe et coordonnée de cette nature sans avoir réfléchi aux étapes suivantes.
Il est donc possible que l'un des principaux objectifs de l'attaque du Hamas ait été de provoquer une invasion israélienne et le retrait du Hamas du pouvoir à Gaza. Le Hamas a hérité de la responsabilité de gouverner la bande de Gaza en 2006. Comme beaucoup d'autres avant lui, le Hamas a découvert qu'il était beaucoup plus difficile de gouverner qu'il ne l'avait anticipé. Depuis son arrivée au pouvoir, le groupe a été miné par la corruption, a vu la qualité de vie à Gaza se détériorer sous son règne et n'a obtenu qu'un soutien public limité, malgré l'antipathie de nombreux Palestiniens à l'égard du principal concurrent du Hamas, l'Autorité palestinienne. Ironiquement, les dirigeants du Hamas ont peut-être tiré les leçons de l'effondrement du Fatah et décidé que l'identité fondamentale de l'organisation était de plus en plus menacée lorsqu'on lui confiait la responsabilité de la gouvernance.
Les apologistes du Hamas n'hésiteront pas à invoquer le contrôle israélien et égyptien des frontières de Gaza pour expliquer les piètres performances du Hamas. Cette défense simpliste ne tient pas compte du fait que l'idéologie islamiste du Hamas est la raison pour laquelle ces contrôles sont jugés nécessaires. Certes, la surpopulation et le manque de ressources font de la gouvernance de Gaza un défi pour quiconque. Toutefois, un régime répressif, fermé et irresponsable qui encourage la violence contre son grand voisin finira par perdre le soutien extérieur au développement qu'un régime plus légitime peut attirer.
L'abandon volontaire du pouvoir n'est pas une option si le groupe espère conserver sa crédibilité populaire. Le Hamas pourrait donc avoir décidé qu'Israël pourrait fournir la réponse à la question de savoir comment sortir de cette position intenable tout en donnant l'impression que c'est involontaire. Israël deviendra responsable de Gaza, ce qui le rendra plus vulnérable aux attaques terroristes et aux critiques politiques internationales. En effet, Israël ne veut pas de Gaza et essaiera d'éviter d'en être responsable si possible. Mais la situation sécuritaire créée par le Hamas imposera cette responsabilité à Israël, au moins à court terme.
Le Hamas paiera le prix en personnel et en matériel perdus. Plus grave encore, le Hamas soumettra les civils de Gaza à des conséquences bien plus graves en leur imposant les destructions de la guerre dans un environnement urbain. Mais il est impossible d'éradiquer complètement une organisation terroriste - le Hamas survivra.
Alors pourquoi le Hamas a-t-il attaqué ? Parce qu'il a cherché à inverser la tendance à la normalisation des relations diplomatiques israélo-arabes, parce qu'il a cherché à attirer à nouveau l'attention du monde entier sur la question palestinienne, parce qu'il adhère à une idéologie islamiste extrémiste et, ce qui est peut-être le plus significatif, parce qu'il n'a pas la capacité de gouverner et qu'il cherche un moyen de s'y soustraire.

Ces deux articles n'apportent pas forcément toutes les réponses aux interrogations qu'on peut se poser mais ils complètent, de mon point de vue, l'essentiel de ce que j'entends et lis sur les mainstreams.

Un dernier commentaire sur les 2 photos juxtaposées que j'ai mis sur mon article car elles résument l'énorme erreur qu'a commise le HAMAS en frappant aveuglément des innocents: même les adversaires d'Israel ne peuvent cautionner de telles barbaries, mis à part les autorités iraniennes et les tarés indigénistes d'extrême-gauche...Ces 2 photos, à elles seules, me retournent les tripes. Ces 2 photos ont traumatisé tout un peuple et elles vont avoir un prix que les dirigeants du HAMAS n'imaginent même pas.

En effet, la bataille du Hamas n'est pas une vraie bataille militaire (forcément perdue d'avance) mais plutôt une bataille symbolique. Or, ces 2 photos détruisent complètement le symbole et l'image internationale que voulaient se donner les dirigeants du Hamas...Des libérateurs ça? Des barbares plutôt...

PS: En marge du thème de mon billet voici un article à propos des indigènes que j'ai mentionné...et de Mélenchon qui ne veut pas qualifier les attaques de "terroristes", ce qui est une attitude désavouée par la grande majorité des français et qui fracture la gauche encore un peu plus qu'elle ne l'était.

Le Hamas a donc réussi à fracturer un peu plus la gauche française mais ça, c'était pas difficile...d'ailleurs en Espagne on a assisté exactement au même phénomène, sauf que là c'est encore plus grave car on parle de ministres d'extrême-gauche du gouvernement qui se désolidarisent des propos du chef de l'éxécutif, le socialiste Pedro Sanchez. Ça fait désordre, c'est le moins qu'on puisse dire !

Quant à l'Allemagne, c'est le pompon: le gouvernement s'est vu obligé d'inderdire des manifestations de gauchistes et d'immigrés qui festoyaient et célébraient carrément et sans complexes les attaques du Hamas.. Là, on se rend bien compte que l'analyse d'André Markowicz est plus que pertinente.

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2023 2 10 /10 /octobre /2023 07:25

Bonjour les amis,

Ce billet d'aujourd'hui est un prolongement de celui que j'avais consacré avant-hier au livre de Samuel Fitoussi WOKE FICTION. Ceci étant dit il peut se lire indépendamment de cet article mis en lien ci-dessous. 

La meilleure manière de lutter contre une idéologie dangereuse est souvent de le faire avec humour.

Voici un extrait du livre de Fitoussi:

" En 2022, le commentateur conservateur Matt Walsh parcourt les Etats-Unis avec un micro et une caméra et pose une question simple à des centaines d'américains.

" Qu'est-ce qu'une femme ? "

A chaque fois qu'il interroge des militantes féministes, des étudiants wokes ou des professeurs d'étude de genre, la gêne est palpable.

Les pièges sont partout: définir la femme par l'anatomie serait une insulte aux individus transgenres, mais définir la femme par des caractéristiques psychologiques ou comportementales impliquerait que le genre n'est pas une construction sociale. Les militants interrogés sont incapables de fournir une réponse..."

Alors, avouez que ce passage du livre est à mourir de rire. Des militantes féministes incapables de définir de manière claire l'objet de leur lutte.

Imagine-t-on un militant communiste ayant des difficultés à définir ce qu'est le communisme?...un militant écolo bafouillant pour vous expliquer ce qu'est l'écologie?...etc...

Et oui, les amis. Les adeptes de la théorie du genre, à force de vouloir déconstruire, ne sont plus capables de donner une définition simple à une catégorie pourtant essentielle et BASIQUE de l'espèce humaine.

Il y a plein de définitions de la femme. Par exemple, celle-ci: personne dotée de chromosomes XX.

Si on s'en tient à la loi votée en Espagne en Février 2023 sera femme toute personne qui désire l'être. Du coup ça brouille singulièrement les pistes explicatives sur la nature des femmes.

Vous aurez noté que si la question avait été " Qu'est-ce qu'un homme? " on aurait buté sur les mêmes difficultés.

Par ailleurs ces mêmes chantres de la théorie du genre voudraient que leurs idées soient enseignées dès le plus jeune âge à l'école, ce qui laisse songeur puisqu'ils ne sont pas capables de donner une réponse claire à un journaliste à une question très simple. Quelle définition de la femme proposeraient-ils à de petits enfants ?

En cherchant sur le net ces interviews de Matt Walsh je me suis rendu compte qu'il en avait tiré un documentaire intitulé WHAT'S A WOMAN que j'essaierai de voir le plus tôt possible dès qu'il sera distribué.

En attendant, voici la bande-annonce.

Un dernier point sur les incohérences wokes. La théorie du genre prétend que la femme n'est qu'une construction sociale et cette idéologie a comme projet d'aboutir à une indifférentiation des sexes.

Ils veulent détruire, entre autres, les signes comportementaux et les stéréotypes psychologiques qu'on peut associer à la féminité et à la masculinité.

Dans ce cas, si le but politique final est qu'on devienne tous pareils et indifférenciés, pourquoi vouloir changer de sexe comme le désirent les trans ?

Il y a là une autre forme d'absurdité ...

PS: J'ai appris dans WOKE FICTION que l'humoriste américain Dave Chappelle avait été violemment pris à parti dans la presse et les réseaux sociaux, taxé de transphobie par la communauté LGTBIQ+ après avoir tenu les propos suivants:

 " Le genre est un fait. Chaque être humain dans cette pièce, chaque être humain sur Terre a dû passer entre les jambes d’une femme pour être sur Terre. C’est un fait " 

https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/3144135-20211009-the-closer-dave-chappelle-cree-polemique-propos-genre-dernier-spectacle

Plus tard il a été agressé sur scène:

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/3283599-20220504-humoriste-dave-chappelle-agresse-scene-plein-spectacle

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2023 7 08 /10 /octobre /2023 06:24

Bonjour les amis,

Je suis plongé depuis quelques jours dans la lecture absolument passionnante de WOKE FICTION, le dernier livre-enquête de Samuel Fitoussi

Voici la présentation de l'éditeur.

Pourquoi Friends, Psychose, Intouchables et Game of Thrones ne pourraient-ils plus être produits tels quels aujourd’hui ? Pourquoi les séries Netflix se ressemblent-elles toutes ? Pourquoi les films Disney ne font-ils plus rêver ?
Dans cet essai percutant, Samuel Fitoussi répond à ces questions et brosse un tableau édifiant du monde de la culture. Il montre que la pression idéologique fait tout d’abord une victime : la liberté artistique. En s’appuyant sur l’analyse de films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.
Avec lucidité et rigueur, Woke Fiction éclaire les grands clivages idéologiques de notre époque, dévoilant les erreurs de raisonnement dans les discours militants dominants. Une lecture essentielle, à la fois érudite et vivante, pour comprendre ce qui se joue dans la fiction contemporaine et se munir d’arguments solides pour participer au débat d’idées.

Je vous conseille sur le lien ci-dessous la lecture de la critique très pertinente de Benlosam.

Lila Z a écrit ceci au sujet de ce livre sur la fiche babelio:

"Essai stimulant, qui parvient à dépasser largement son sujet pour proposer une réflexion sur la nature humaine, l'art et la morale, l'universalisme, l'égalitarisme, les stéréotypes, la logique identitaire, les effets de la fiction sur les comportements…"

Je confirme à 100% cette appréciation de Lila Z.

Fitoussi démontre que la grande majorité des films qui ont eu un grand succès durant ces 10 dernières années poserait problème aujourd'hui, mais il insiste surtout sur le phénomène de censure qui empêche la production d'oeuvres que nous ne verrons jamais.

Ce qui est frappant c'est que son livre déborde largement son sujet et qu'il confirme, PREUVES À L'APPUI, ce que je suspectais depuis longtemps, à savoir que certaines attitudes et injonctions wokistes sont anticonstitutionnelles, qu'elles enfreignent carrément la charte des droits de l'homme, et bien sûr qu'elles sont dangereusement liberticides.

La logique des quotas et de la discrimination positive crée de nombreuses injustices qui sont actuellement commises en prétendant corriger certaines inégalités qui n'en sont pas toujours.

Le chapitre consacré au féminisme démontre à quel point on se fourvoie quand, par exemple, on attribue au seul patriarcat le nombre de féminicides.

Un seul exemple: 90% des meurtres de personnes âgées sont commis par des jeunes de moins de 40 ans mais ce n'est pas pour autant qu'on parle de "vieillicide" car il n'existe pas d'idéologie qui soit complaisante avec les assassinats de personnes âgées.

Par ailleurs les hommes commettent plus de 80% des homicides mais ils sont eux-mêmes à plus de 80 % victimes de ces mêmes homicides. Les principales victimes de certains hommes sont donc d'autres hommes innocents. Donc c'est dans cette perspective qu'il faut analyser le problème spécifique du féminicide (qu'il ne s'agit pas de nier) si on veut réellement essayer de résoudre ce type de criminalité.

Enfin, et c'est insupportable, les wokistes tentent d'assimiler tous les hommes à des criminels ou à des violeurs en puissance et oublient que lorsqu'une femme est violée ou tuée cela va provoquer de grandes souffrances et douleurs chez d'autres hommes parfaitement innocents (père, enfants, frères, amis de la victime, etc...). Pour les wokistes l'homme, le mâle blanc, n'est jamais innocent. Dans le meilleur des cas, il serait complice d'un système coupable. Le wokisme incite à la haine des hommes en les rangeant, à peu près tous, et de manière caricaturale, dans la même catégorie des oppresseurs.

A noter, au passage et en aparté, que Frédéric Beigbeder explique dans son dernier roman (intitulé "Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé") qu'il lui est difficilement compréhensible de se faire accuser de véhiculer les valeurs du patriarcat alors que ses parents étaient séparés et qu'il a été lui-même élevé par sa mère...pour lui, patriarcat connaît pas...

Le livre de Fitoussi nous enseigne que le rêve d'indifférentiation des sexes des wokistes est complètement infirmé par la science. La théorie du genre (théorie fumeuse s'il en est...) est complètement prise en défaut par la réalité de l'évolution darwinienne. Le sexe existe BEL ET BIEN (et n'est pas qu'une construction sociale) et conditionne un certain nombre de comportements n'en déplaise aux wokistes et Fitoussi le démontre à travers des études scientifiques qui ont été réalisées.

Le livre de Fitoussi démonte beaucoup d'idées reçues, comme par exemple, celle du supposé racisme systématique des recruteurs dans les entreprises. Des études en France ont révélé que lorsque les CV sont protégés par l'anonymat les résultats sont plus discriminatoires que lorsque le nom de candidat est bien visible. Conclusion: les recruteurs étaient plus indulgents envers certaines demandes issues de minorités quand ils voyaient le nom et l'origine du candidat.

Mais rien n'y fait pour les wokistes qu'on retrouve beaucoup chez les militants de LFI et chez les adeptes de Sandrine Rousseau. Pour eux, n'est vraiment antiraciste que celui qui considère que son pays est raciste. Le blanc mâle et hérérosexuel doit apprendre à se haïr....et le cinéma et la télé devraient lui montrer le bon chemin "rousseauiste", je veux dire par là "jean-jacques rousseauiste"...d'où l'arrivée dans les fictions de plein de personnages caricaturaux (voire risibles) qui ne correspondent pas à la réalité sociale du pays qui est souvent plus complexe et nuancée.

Je terminerai en disant qu'il y a dans le livre de Fitoussi une bonne dose d'humour, ce qui est la meilleure manière de pourfendre les absurdités et incohérences des inquisiteurs wokistes.

Je vous laisse avec une vidéo d'une entrevue de l'auteur dans laquelle il parle très bien de son ouvrage, un ouvrage très très riche, bourré d'exemples.

PS: Ah j'oubliais...Il y a de nombreuses références dans le livre de Fitoussi qui donnent envie d'aller lire d'autres auteurs comme Milan Kundera qui ont travaillé sur certains points spécifiques qu'il aborde ...

Une des grandes questions qui est posée dans WOKE FICTION est : qu'attend-on d'une oeuvre d'Art ? d'un roman? d'un film?

 

 

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2023 2 03 /10 /octobre /2023 09:21

Bonjour les amis,

Il est des reprises de morceaux qu'on finit par préférer aux versions originales. C'est le cas pour moi de la reprise par le groupe Manfred Mann's Earth Band de FATHER OF DAY FATHER OF NIGHT, une chanson de Bob Dylan librement inspirée par une prière juive, la Amidah.

La version de Bob Dylan est rythmée et très brève (1 minute 33 secondes) mais la reprise de MANFRED MAN est sur un tempo bien plus lent. Ecoutez d'abord cette ouverture, et après 1 minute cela devient somptueux.

Une fois exposé une première fois le thème chanté le groupe se lance dans une partie instrumentale planante et très inspirée avec UN SOLO DE GUITARE FANTASTIQUE, et se permet même une petite digression chorale (à 7 minutes) complètement dans l'esprit mystique, incantatoire et religieux du texte. Le thème principal est finalement repris et termine de manière très dynamique. Une version de 10 minutes, avec de nombreux développements bien différenciés dans lesquels le groupe ne se répète jamais et finit par transcender complètement la version originale...On touche le sublime !

https://www.youtube.com/watch?v=nJ0VCr3Y8Pg&t=574s

 

Voici le texte original, suivi d'une traduction française. Le langage de Dylan est volontairement simplifié, à la manière des comptines enfantines, et il se situe aussi dans un registre révérencieux et parfois biblique, avec un Dieu qui toutefois peut paraître ambigu, qui porterait en lui le bien, mais aussi la solitude et la douleur....le jour et la nuit.

Father of night, Father of day Father who take the darkness away Father who teacheth the birds to fly Builder of rainbows up in the sky
Father of day, Father of night Father of black, Father of white Father who builds the mountains so high Shapeth the clouds up in the sky
Father of loneliness and pain Father of night, Father of day
Father of grain, Father of wheat Father of cold, Father of heat Father of air, Father of trees Dwells in our hearts in our memories
Father of night, Father of day Father who take the darkness away Father who teacheth the birds to fly Builder of rainbows up in the sky
Father of loneliness and pain Father of night, Father of day
Father of night and Father of day Father who take the darkness away
Father of black and Father of white
Father who turneth the rivers and streams
Father of night, Father of day Father who take the darkness away Father who teacheth the birds to fly Builder of rainbows up in the sky
Father of grain, Father of wheat Father of cold and Father of heat Father of minutes, Father of days Father of whom we most solemnly praise
Father of loneliness and pain Father of night, Father of day

Père de la nuit, père du jour
Père qui enlève les ténèbres
Père qui apprend à l'oiseau à voler
Constructeur d'arcs en ciel dans le ciel

Père du jour , père de la nuit
Père des noirs, père des blancs
Père qui construit la montagne si haut
Qui a façonné les nuages ​​dans le ciel

Père de la solitude et douleur
Père de la nuit, père du jour

Père du grain, père du blé
Père du froid et père de la chaleur
Père de l’air, père des arbres  Qui habite nos cœurs et nos souvenirs

Père de la nuit, père de la journée
Père qui enlève les ténèbres
Père qui apprend à l’oiseau à voler
Constructeur d'arcs en ciel dans le ciel

Père de la solitude et de la douleur
Père de la nuit, père de la journée

Père de la nuit et père de la journée
Père qui enlève les ténèbres

Père des noirs et père des blancs
Père qui tourne les rivières et les ruisseaux

Père de la nuit, père du jour qui enlève les ténèbres
Père qui apprend à l'oiseau à voler
Constructeur d'arcs en ciel dans le ciel

Père du grain, père du blé
Père du froid et père de la chaleur
Père des minutes, père des jours

Père dont nous louons solennellement

Père de la solitude et de la douleur
Père de la nuit, père de la journée

Enfin, pour rendre à César ce qui revient à César, et pour mieux apprécier l'énorme travail postérieur de Manfred Mann, voici la version originale de Dylan, très brève. Un Dylan qui n'a sans doute jamais imaginé que sa chanson donnerait lieu à une reprise aussi époustouflante !...Manfred Mann en a pratiquement fait une symphonie !

https://www.youtube.com/watch?v=JGRg801cqVI

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2023 1 02 /10 /octobre /2023 07:34

Bonjour les amis,

Hier soir notre groupe choral recevait, dans le cadre des échanges organisés par la société de formations musicales de la communauté espagnole valencienne, le groupe GOSPEL GLORIA de Valencia.

Dans ce type de rencontre chaque chorale interprète séparément 6 ou 7 chansons et à la fin du spectacle les 2 groupes se réunissent pour chanter tous ensemble une pièce commune. Hier nous avons chanté tous ensemble HAPPY DAY.

HAPPY DAY, hier soir avec nos amis de GOSPEL GLORIA

HAPPY DAY, hier soir avec nos amis de GOSPEL GLORIA

Parmi les pièces qu'ont interprétées GOSPEL GLORIA il y en avait une que je ne connaissais pas et qui m'a frappée par sa qualité, par sa grande facture musicale. Il s'agit de STAND UP, une chanson extraite du film HARRIET (que je ne connaissais pas non plus d'ailleurs).

Cette chanson interprétée par Cynthia Erivo (qui tient le rôle-titre) met en scène la vie d'Harriet Tubman, figure historique du peuple noir et de la lutte contre l'esclavage aux Etats-Unis. Elle a notamment permis l'évasion et la liberation de plusieurs esclaves, ce qui lui a valu d'être comparée à Moïse.

Vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous la version originale de cette superbe chanson.

Vous trouverez les paroles originales ainsi que leur traduction en français sur le lien ci-dessous.

Alors je n'ai pas à l'heure où j'écris ces lignes l'enregistrement de l'interprétation d'hier soir du groupe GOSPEL GLORIA, mais elle était de toute beauté et la voix pleine de feeling de leur soliste m'est allée droit en plein coeur. J'ai vraiment vibré pendant son interprétation et je suis allé la féliciter chaudement après le concert. Il s'agit d' une jeune soliste à qui je souhaite un grand avenir artistique car elle a un potentiel immense. Cette chanson n'est pas facile à chanter et requiert un registre vocal très étendu. 

Pas de vidéo disponible donc mais pour vous présenter le groupe GOSPEL GLORIA dont la vocation est de populariser le Gospel en Espagne je vous mets en lien ce clip qu'ils ont réalisé, intitulé EN TU PRESENCIA.

Partager cet article
Repost0