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20 septembre 2024 5 20 /09 /septembre /2024 14:35

Bonjour les amis,

Le 21 Septembre sera une une journée mondiale consacrée à la Paix. Voici par exemple un appel du PCF pour une manifestation à Valenciennes, ville de ma région natale.

Journée mondiale de la Paix : serait-il de notre intérêt de sortir de l'OTAN ?

Chacun des points abordés dans ce manifeste du PCF pourrait faire l'objet de longs commentaires et débats contradictoires mais j'aimerais m'arrêter quelques instants sur le point nº4 qui concerne le retrait de la France de l'OTAN.

Une telle décision me paraît, aujourd'hui en 2024, complètement hasardeuse et suppose de prendre certains désirs européens pour une réalité. L'OTAN était en état de mort cérébrale il y a quelques années selon les propos de Macron et c'est Poutine qui l'a ressuscitée avec ses multiples agressions ( y'a pas que l'Ukraine). En fait l'OTAN s'est même renforcée avec l'adhésion de nouveaux membres très pacifistes comme la Suède et la Finlande. En ce moment l'OTAN est la seule alliance crédible face à certaines menaces...L'OTAN est peut-être criticable mais elle est crédible (et quand on parle de défense c'est la seule chose réellement importante...le reste c'est du bla bla...).

Je vous propose sur cette question épineuse d'un éventuel retrait la lecture d'un article qui montre la complexité des enjeux.

 

Extrait de cet article que j'ai mis en lien:

"Sur le plan politique, contrairement à 1966, la dissuasion nucléaire française est intégralement souveraine, de même qu’aucune base étrangère n’est présente sur le sol national alors que la France est membre plein et entier de l’Alliance. En outre, les choix de la participation aux opérations de l’OTAN de même que le volume des forces engagées sont librement consentis au cas par cas, sans que cela n’obère la capacité française de mener des opérations hors du cadre OTAN (cf. Libye en 2011 et Mali en 2013) ou les actions diplomatiques de son choix.

Si l’indépendance politique ne semble pas pouvoir profiter directement d’un retrait de l’Alliance, qu’en est-il sur le plan militaire ? C’est-à‑dire, que peut-on faire de plus en étant hors de l’OTAN avec les moyens à disposition ? Sur le plan opérationnel, la France seule ne pourrait que voir diminuer ses capacités du fait d’une réduction du soutien pour les opérations en cours (8), sans compter la perte des apports de la standardisation des procédures, des matériels, des doctrines, etc. Une alternative souvent évoquée réside dans la défense européenne se substituant à l’OTAN. Cependant, les différends industriels et les difficultés de coopération (cf. projets SCAF et MGCS avec l’Allemagne), de même que la priorité de certains membres pour la garantie de sécurité américaine ou otanienne (9), la rendent peu envisageable à moyen terme et impliquerait pour la France de nouvelles obligations par la substitution d’une alliance à une autre, sans compter le poids international plus faible des Européens sur les grandes questions mondiales (dernier exemple en date, les discussions récentes concernant l’Ukraine entre Russes et Américains/OTAN, desquelles les Européens ont été évincés)."

Journée mondiale de la Paix : serait-il de notre intérêt de sortir de l'OTAN ?

Dans mes billets j'ai souvent des positions tranchées (à tort ou à raison) mais aujourd'hui ce n'est pas le cas. Bien évidemment j'appelle de tous mes voeux une défense européenne, indépendante, non-atlantiste, capable de préserver la paix dans notre espace mais je suis loin d'être convaincu que la sortie de l'OTAN serait, aujourd'hui, une initiative intelligente pour nous les européens. Pas sûr non plus que cette initiative contribue à apporter la paix dans le monde...Je n'ai que des doutes sur ce sujet...Donc je me garderai bien de répondre à la question posée dans mon titre...sorry ! 

 

PS: En ce qui concerne l'OTAN à noter ce livre-ci (que je vais commencer aujourd'hui), un livre très récent de la collection  QUE SAIS-JE ?

https://www.quesaisje.com/lotan

Résumé
Obsolète pour Trump, en état de mort cérébrale pour Macron, l’OTAN, traité d’alliance entre les pays du bloc de l’Ouest, aurait pu disparaître en même temps que le pacte de Varsovie, son homologue de l’Est. Comment expliquer l’exceptionnelle longévité de cette organisation, qui a fêté ses 70 ans en décembre 2019 ? Ne toucherait-elle pas plutôt à sa fin ?
De fait, les tensions suscitées par les agissements de la Turquie ou les dérives autoritaires de certains membres plaident contre elle. Force est toutefois de reconnaître que, depuis sa création, elle a fait preuve d’une grande plasticité, tant dans son fonctionnement que dans ses structures et modes de décision.
Amélie Zima montre ici comment l’extension du champ d’action de l’OTAN – ses élargissements après 1989 ou encore la mise en place de politiques de partenariat et de coopération – concourt à sa propre pérennité. En étudiant ainsi l’atlantisme, elle met au jour la spécificité de l’Alliance face aux autres formes de coopération militaire : sa dimension démocratique et libérale.

Autour de l'auteur
Titulaire d’un doctorat en science politique de l’université Paris-Nanterre, Amélie Zima est chercheuse à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM).

 

 

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24 mai 2024 5 24 /05 /mai /2024 07:21

Bonjour les amis,

J'ai lu le dernier livre d'Aurélien Barrau qui est un auteur qui me passionne, et ce, pour 2 motifs:

1.- il est brillant, tout simplement brillant.

2.- il porte un regard intelligent sur notre devenir collectif et sur les mille et un pièges et mystifications dont nous sommes tous victimes.

Avant d'entrer dans le thème de son dernier livre, et pour faire une "mise en bouche", je vous propose d'abord d'écouter son coup de gueule salutaire contre les chantres à tout crin de la conquête spatiale.

C'est sur le lien ci-dessous et ça ne prend que 3 minutes 30 secondes.

Continuons maintenant avec le thème de son livre qui aborde le fait que ce ne sont pas les techno-sciences qui pourront nous permettre de surmonter la crise systémique que nous vivons.

Il l'explique lui-même avec brio dans une conférence qu'il a donné à l'université de Liège et qui dure 40 minutes. En fait c'est surtout la première demi-heure qui est essentielle pour comprendre que ce n'est pas à la science de définir la vie que nous désirons, la vie qui serait souhaitable. La science est un outil très puissant et performant mais n'est pas faite pour ça.

Barrau en appelle aux poètes, aux artistes, aux philosophes, aux scientifiques "nomades" pour relever le défi  que représente la protection de la vie et de la biodiversité. Il est souvent accusé par ceux qui n'y comprennent rien à l'écologie d'être un "tabliban vert", un inquisiteur, un Torquemada new-age, et pourtant il n'y a absolument rien de dogmatique dans ses propos. Il se limite souvent à démasquer les impostures qui nous trompent et nous empêchent d'évaluer avec réalisme la vraie nature des problèmes que nous devons résoudre.

L'imprévu, le non-programmé font partie aussi de notre liberté, de notre richesse et de la vie même. Les IA nous enferment dans un monde orwellien: elles commencent par réduire le champ des possibles et les  libertés jusqu'à finir par les tuer définitivement...

Voici donc cet exposé sur ce lien youtube.

30 minutes de conférence ça peut paraître long mais, en l'occurrence, ça les vaut largement. L'exposé de Barrau est bien plus instructif et passionnant que n'importe quel grand film à l'affiche.

Tout le monde devrait prendre la peine de l'écouter.

 

Voici enfin la présentation de son dernier livre avec un résumé de l'éditeur. Un livre recommendable pour tous ceux qui veulent approfondir la pensée de Barrau.

Quel devrait être le vrai rôle de la science face à l'effondrement global qui est en cours ?

Résumé :
Sortir la science de ses mauvaises habitudes, tel est le projet de ce bref et révolutionnaire essai.
Face à la catastrophe écologique, la science est utilisée pour donner une réponse essentiellement « ingénierique » : technologie à tout prix, algorithmes envahissants, machines toutes-puissantes. Cela constitue le pire des choix. Si elle peut jouer un rôle salvateur, c’est, tout au contraire, en contribuant à un renouveau radical des symboles et des valeurs. En réinventant le sens du monde.
Elle se révèle essentielle dans le constat du délitement : les espèces disparaissent, les populations s’effondrent, la pollution et la chaleur tuent, la planète devient inhospitalière… Elle demeure pourtant incapable de choisir la direction souhaitable. Considérée comme un simple outil, elle ne pourra que contribuer à accélérer l’effondrement. Comme l’écrit Aurélien Barrau, nous ne tenons pas assez compte des rêves des chiens.

A partir de ce qu’il appelle « l’hypothèse K. », un laisser-faire entraînant une prolifération technique exponentielle, ce texte suggère de réinvestir la science de l’immense charge poétique qui lui a été déniée. Et cela afin de la libérer, de lui rendre son pouvoir bénéfique. Un plaidoyer pour une science nomade, tzigane ou touareg, humble et intransigeante. Une science déviante et fière de l’être.

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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 09:37

Bonjour les amis,

Charles Michel, président du conseil européen, a félicité Poutine de manière très ironique avant même que ne soient proclamés les résultats de l'élection de pacotille qui se tient en ce moment.

 

Ukraine ou les leçons d'une guerre...

Voila un communiqué en forme de foutage de gueule qui sort complètement du langage diplomatique international auquel nous sommes habitués. La grande farce tragico-comique électorale poutinienne, traitée comme elle le mérite, sans le moindre respect...

Par ailleurs les élections de 2021 avaient donné lieu à de vives polémiques avec des études démontrant des pratiques de fraudes massives (bourrages d'urnes, reports suspects de votes en lignes, etc...) mais en plus cette année Poutine insiste pour que les russes utilisent massivement le vote électronique, et là, franchement, on a envie d'éclater de rire quand on connaît son goût prononcé pour l'informatique et ses "possibilités"...

Pendant ce temps-là Macron, Scholtz et Tusk se rencontraient pour affirmer leur unité.

Réunis vendredi après-midi à Berlin, dans le cadre du format du « triangle de Weimar », une enceinte réunissant la France, l'Allemagne et la Pologne, les trois dirigeants ont réitéré leur volonté de soutenir Kiev dans la durée, alors que le manque de munitions de l'armée ukrainienne inquiète de plus en plus les alliés.

Le chancelier allemand a annoncé la création d'une « coalition de capacités » pour l'« artillerie à longue portée », une augmentation des livraisons d'équipements militaires via des achats sur le marché mondial ainsi que la production d'armes sur le territoire de l'Ukraine, en coopération avec des partenaires. Mais sans entrer dans les détails.

Ukraine ou les leçons d'une guerre...

Le communiqué dit que Scholtz n'est pas entré dans les détails et c'est très important de ne pas donner trop de détails, comme l'explique François Heisbourg dans son excellent livre LES LEÇONS D'UNE GUERRE.

Voux trouverez sur le lien youtube ci-dessous une longue et PASSIONNANTE présentation de son bouquin (que je suis en train de lire). J'ai écouté la vidéo du début jusqu'à la fin.

Dans ce conflit, rien ne s'est passé comme prévu par Poutine. Heisbourg explique que le plan russe de faire tomber Kiev en février 2022 a été à deux doigts de réussir, si un bataillon de fortune de militaires ukrainiens n'avait attaqué les hélicoptères de combat qui devaient prendre possession de l'aéroport près de Kiev. Le hasard, bon ou mauvais, entre aussi dans certaines équations et les guerres ne sont pas écrites à l'avance.

Il raconte une bourde incroyable d'un article qui a été publié par erreur dans les médias russes (puis retiré rapidement) et qui révèle le plan russe initial durant lequel en 4 ou 5 jours l'éxécutif ukrainien devait être décapité. Ça explique que l'armée envoyée le 24 février n'était pas une armée d'attaque mais une armée d'occupation un peu dans le style de notre 7ème compagnie et que dans les premiers jours elle essuiera d'énormes pertes et se fera tailler en pièces.

Revenons au fait de ne pas offrir trop de détails. On suppose que les services d'intelligence russe suivent de près les activités des occidentaux et que rien ne leur échappe (comme le montre la conversation filtrée volontairement par les russes entre 2 officiers allemands), mais il ne faut pas que Poutine puisse lire trop facilement les limites au delà desquelles ne veulent pas sortir les occidentaux car ça le rendrait maître du jeu.

Or, il a perdu la maîtrise totale. Le nombre de victimes russes est affolant pour une "opération spéciale" qui ne devait pas être une guerre (ce qui n'est pas en soi un  problème insurmontable pour un dictateur criminel) mais Heisbourg explique très bien comment la Russie se retrouve dans une situation de faiblesse vis-à-vis notamment de la Chine, grande bénéficiaire de ce conflit...Cette guerre coûte tellement aux russes qu'on peut considérer qu'elle est déjà par bien des aspects une lourde défaite.

Macron a eu une phrase très pertinente lors de sa rencontre. «Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre ». Pas la peine d'en dire plus...

Heisbourg explique durant son entretien que Poutine est un maître-espion mais qu'il n'est pas un vrai chef de guerre et qu'il n'a aucune compétence militaire. Il a été complètement trompé par son Etat-Major et rien ne s'est passé comme prévu. Ses erreurs proviennent de son manque de lecture sur la volonté profonde du peuple ukrainien qui n'était pas, comme il le croyait, manipulé par la CIA lors des événements de Maïdan (la CIA intervient, certes, mais n'a pas les moyens d'organiser les manifestations populaires massives de rejet à la tutelle russe, tutelle dont la grande majorité des ukrainiens en a plus que ras-le-bol, ce que tout le monde comprend sauf Poutine).

Dans l'article que je vous mets en lien ci-dessous vous verrez comment l'ancien ambassadeur français en Russie, Jean de Gliniasty, voit la suite du conflit:

Mais même unis, les Européens auront du mal à peser véritablement. « Je crois que dans l’esprit des Russes, le véritable interlocuteur, ce sont les Etats-Unis, sur le plan militaire ou financier », soutient Jean de Gliniasty. L’ancien diplomate pense que « les Russes attendent paisiblement les élections de novembre, aux Etats-Unis, et essaient d’avoir le maximum de gains territoriaux pour la grande négociation à venir, avec le Président américain, quel qu’il soit »

L'avenir nous dira qui voit le plus clair. Novembre c'est bientôt. Et moi, je pense que ces négociations dont rêvent les russes n'auront jamais lieu, en tout cas pas de manière officielle et publique. Je crois que le foyer international de tensions en Ukraine n'est pas prêt de s'éteindre.

L'Ukraine c'est un bras de fer parti pour durer. C'est par l'Ukraine que le poutinisme (avec tous les nombreux dangers planétaires qu'il représente) peut et doit tomber.

A suivre donc...

 

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 15:31

Bonjour les amis,

En cette journée internationale du droit des femmes je tiens à préciser que lorsque j'écris "Bonjour les amis" ça inclut bien évidemment les femmes (conformément aux règles de notre grammaire) et qu'il n'est point nécessaire de faire appel à une quelconque écriture inclusive qui enlaidit notre belle langue et qui la rend lourde, laide et illisible.

Si vous lisez régulièrement mon blog vous savez que je vénère les femmes tous les jours et pas seulement le 8 Mars. Elles apportent tellement de beauté, d'équilibre et d'harmonie dans ma vie et je leur dois tant que je ne me perdrai pas mon temps aujourd'hui à répéter ce que j'écris à longueur d'année.

Non. Aujourd'hui je voudrais juste attirer votre attention sur un livre que j'ai adoré, celui d'Eugénie Bastié intitulé ADIEU MADEMOISELLE: la défaite des femmes.

La défaite des femmes...

Voici la présentation de l'éditeur.

Abolir la prostitution, mais autoriser la GPA. Supprimer la différence des genres, mais exiger l'égalité des fonctions. Réclamer l'abolition de la maternité, mais accepter l'imposition du voile. Se proclamer progressiste, mais enchaîner la condition féminine au Marché... Soixante-dix ans après Simone de Beauvoir, Eugénie Bastié dévoile ici, d'une plume enlevée et implacable, la misère du néoféminisme contemporain. L'égalité des droits est actée, le contrôle de la fécondité acquis, le système de la parité rendu obligatoire. Mais les nouvelles ayatollettes entendent poursuivre sans fin le combat, et lutter sans relâche pour un monde déjà advenu. Quitte, pour exister, à promouvoir les pires cauchemars d'Orwell, jusqu'à en oublier les véritables menaces qui pèsent sur le corps féminin. Des laboratoires de la Silicon Valley aux plateaux de l'Eurovision, du tapage des Femen au déni de Cologne, des colloques queer et trans aux réseaux sociaux de la délation, de l'invasion des ministères à la désertion des banlieues, cette enquête intellectuelle sans précédent montre comment, sous prétexte de militantisme, l'idéologie postmoderne travaille à la défaite des femmes. Et, plus largement, à la disparition d'une humanité partagée. Un livre décisif.

Eugénie Bastié

Eugénie Bastié

Voici ce que dit Fklevesque sur la fiche babelio du livre:

"Un ouvrage très bien écrit et qui sort des sentiers battus dans la mesure où il repose sur une analyse objective sans se soucier de la bienpensance du XXIème siècle. Eugénie Bastié étudie la condition féminine et la place du "féminin" à travers les époques et dans ses multiples dimensions (évolution de la langue, introduction du primat du genre, négation des corps, maternité, avortement, GPA, etc...).

Elle y présente le combat féministe et le courant néoféministe qui l'a balayé pour aboutir à un constat: "La révolution féministe n'a pas abouti à un monde plus féminin, mais à un monde plus uniforme. Un monde où les différences sont soit avilies par la double marchandisation de la publicité et de la pornographie, soit effacées par le double puritanisme du genre et de l'islamisme. L'homme, lui aussi, est victime de ce processus infernal. Non la société ne se féminise pas. Non la société ne se masculinise pas. La société s'appauvrit de la différence des sexe".
Ce livre est une véritable bouffée d'air pur qui, dans notre société en décomposition,met en valeur la nécessaire reconnaissance de la complémentarité hommes-femmes et cela sur un fondement profondément humain et "naturel". Considérant que "si la féminité et la masculinité sont des caractéristiques de la personne, au même titre que l'origine sociale, l'appartenance familiale qui ne saurait pour autant la définir. Car l'homme et la femme sont libres. Et c'est dans leur différence que s'exprime cette liberté. A nous de préserver cet équilibre de la chair, contre les vents contraires du relativisme".

Cet ouvrage m'a mis beaucoup de baume au coeur dans sa présentation de la femme, être libre qui dispose d'un merveilleux privilège que l'homme n'aura jamais: celui de répéter la Vie sur des bases biologiques. Femme qui, dès lors, mérite le plus grand respect de la part de l'homme.

Ce livre ne se lit pas, il se dévore avec avidité."

Juste ajouter à cet avis de lecteur que ce livre qui TIRE À BOULETS ROUGES sur les néoféministes très hargneuses et assez incohérentes m'a fait à moi aussi un bien fou: une vraie bouffée d'air pur dans notre univers woke et beurk.

Je vous laisse avec un article du Figaro consacré à ce livre et je vous souhaite une bonne fête, les amies...

VIVE LES FEMMES...

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8 octobre 2023 7 08 /10 /octobre /2023 06:24

Bonjour les amis,

Je suis plongé depuis quelques jours dans la lecture absolument passionnante de WOKE FICTION, le dernier livre-enquête de Samuel Fitoussi

Voici la présentation de l'éditeur.

Pourquoi Friends, Psychose, Intouchables et Game of Thrones ne pourraient-ils plus être produits tels quels aujourd’hui ? Pourquoi les séries Netflix se ressemblent-elles toutes ? Pourquoi les films Disney ne font-ils plus rêver ?
Dans cet essai percutant, Samuel Fitoussi répond à ces questions et brosse un tableau édifiant du monde de la culture. Il montre que la pression idéologique fait tout d’abord une victime : la liberté artistique. En s’appuyant sur l’analyse de films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.
Avec lucidité et rigueur, Woke Fiction éclaire les grands clivages idéologiques de notre époque, dévoilant les erreurs de raisonnement dans les discours militants dominants. Une lecture essentielle, à la fois érudite et vivante, pour comprendre ce qui se joue dans la fiction contemporaine et se munir d’arguments solides pour participer au débat d’idées.

Je vous conseille sur le lien ci-dessous la lecture de la critique très pertinente de Benlosam.

Lila Z a écrit ceci au sujet de ce livre sur la fiche babelio:

"Essai stimulant, qui parvient à dépasser largement son sujet pour proposer une réflexion sur la nature humaine, l'art et la morale, l'universalisme, l'égalitarisme, les stéréotypes, la logique identitaire, les effets de la fiction sur les comportements…"

Je confirme à 100% cette appréciation de Lila Z.

Fitoussi démontre que la grande majorité des films qui ont eu un grand succès durant ces 10 dernières années poserait problème aujourd'hui, mais il insiste surtout sur le phénomène de censure qui empêche la production d'oeuvres que nous ne verrons jamais.

Ce qui est frappant c'est que son livre déborde largement son sujet et qu'il confirme, PREUVES À L'APPUI, ce que je suspectais depuis longtemps, à savoir que certaines attitudes et injonctions wokistes sont anticonstitutionnelles, qu'elles enfreignent carrément la charte des droits de l'homme, et bien sûr qu'elles sont dangereusement liberticides.

La logique des quotas et de la discrimination positive crée de nombreuses injustices qui sont actuellement commises en prétendant corriger certaines inégalités qui n'en sont pas toujours.

Le chapitre consacré au féminisme démontre à quel point on se fourvoie quand, par exemple, on attribue au seul patriarcat le nombre de féminicides.

Un seul exemple: 90% des meurtres de personnes âgées sont commis par des jeunes de moins de 40 ans mais ce n'est pas pour autant qu'on parle de "vieillicide" car il n'existe pas d'idéologie qui soit complaisante avec les assassinats de personnes âgées.

Par ailleurs les hommes commettent plus de 80% des homicides mais ils sont eux-mêmes à plus de 80 % victimes de ces mêmes homicides. Les principales victimes de certains hommes sont donc d'autres hommes innocents. Donc c'est dans cette perspective qu'il faut analyser le problème spécifique du féminicide (qu'il ne s'agit pas de nier) si on veut réellement essayer de résoudre ce type de criminalité.

Enfin, et c'est insupportable, les wokistes tentent d'assimiler tous les hommes à des criminels ou à des violeurs en puissance et oublient que lorsqu'une femme est violée ou tuée cela va provoquer de grandes souffrances et douleurs chez d'autres hommes parfaitement innocents (père, enfants, frères, amis de la victime, etc...). Pour les wokistes l'homme, le mâle blanc, n'est jamais innocent. Dans le meilleur des cas, il serait complice d'un système coupable. Le wokisme incite à la haine des hommes en les rangeant, à peu près tous, et de manière caricaturale, dans la même catégorie des oppresseurs.

A noter, au passage et en aparté, que Frédéric Beigbeder explique dans son dernier roman (intitulé "Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé") qu'il lui est difficilement compréhensible de se faire accuser de véhiculer les valeurs du patriarcat alors que ses parents étaient séparés et qu'il a été lui-même élevé par sa mère...pour lui, patriarcat connaît pas...

Le livre de Fitoussi nous enseigne que le rêve d'indifférentiation des sexes des wokistes est complètement infirmé par la science. La théorie du genre (théorie fumeuse s'il en est...) est complètement prise en défaut par la réalité de l'évolution darwinienne. Le sexe existe BEL ET BIEN (et n'est pas qu'une construction sociale) et conditionne un certain nombre de comportements n'en déplaise aux wokistes et Fitoussi le démontre à travers des études scientifiques qui ont été réalisées.

Le livre de Fitoussi démonte beaucoup d'idées reçues, comme par exemple, celle du supposé racisme systématique des recruteurs dans les entreprises. Des études en France ont révélé que lorsque les CV sont protégés par l'anonymat les résultats sont plus discriminatoires que lorsque le nom de candidat est bien visible. Conclusion: les recruteurs étaient plus indulgents envers certaines demandes issues de minorités quand ils voyaient le nom et l'origine du candidat.

Mais rien n'y fait pour les wokistes qu'on retrouve beaucoup chez les militants de LFI et chez les adeptes de Sandrine Rousseau. Pour eux, n'est vraiment antiraciste que celui qui considère que son pays est raciste. Le blanc mâle et hérérosexuel doit apprendre à se haïr....et le cinéma et la télé devraient lui montrer le bon chemin "rousseauiste", je veux dire par là "jean-jacques rousseauiste"...d'où l'arrivée dans les fictions de plein de personnages caricaturaux (voire risibles) qui ne correspondent pas à la réalité sociale du pays qui est souvent plus complexe et nuancée.

Je terminerai en disant qu'il y a dans le livre de Fitoussi une bonne dose d'humour, ce qui est la meilleure manière de pourfendre les absurdités et incohérences des inquisiteurs wokistes.

Je vous laisse avec une vidéo d'une entrevue de l'auteur dans laquelle il parle très bien de son ouvrage, un ouvrage très très riche, bourré d'exemples.

PS: Ah j'oubliais...Il y a de nombreuses références dans le livre de Fitoussi qui donnent envie d'aller lire d'autres auteurs comme Milan Kundera qui ont travaillé sur certains points spécifiques qu'il aborde ...

Une des grandes questions qui est posée dans WOKE FICTION est : qu'attend-on d'une oeuvre d'Art ? d'un roman? d'un film?

 

 

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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 11:44

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'aimerais partager avec vous une interview d'Eve Vaguerlant qui vient de publier un livre intitulé "Un professeur ne devrait pas dire ça".

C'est une entrevue assez édifiante sur son quotidien d'enseignante qui est semblable à celui de milliers d'autres de ses collègues. Ça dure 28 minutes et le meilleur est sur la fin.

 

 

40 ans qu'on délaisse ce qui marchait plutôt bien au nom d'un progressisme idéologique dogmatique complètement coupé de la réalité. Les résultats de l'école sont affligeants (ça ne fait même plus débat maintenant car c'est mesuré, quantifié)...Peu importe ! Toute la faute serait due au " manque de moyens", un manque de moyens qui a bon dos...Pas d'autocritique chez les néo-pédagogues comme Philippe Meirieu qui ont mené l'Education nationale droit dans le mur...Les nouveaux profs continuent d'être formatés pour gérer un système qui produit de l'échec. Pas de remise en cause profonde de la part des syndicats. La gauche s'enferme dans un blocage idéologique...Et c'est bien là le problème.

Cette école est l'école de l'égalité mal comprise par les idéologues de gauche. L'égalité, cette devise républicaine, est un point de départ et non pas un point d'arrivée. Tout le monde doit avoir accès aux mêmes savoirs sachant que tout un chacun en profitera différemment.

Si tout le monde arrive au même point final et que le baccalauréat par exemple se convertit en une forme de droit non-écrit mais bien réel on aboutit à l'instauration médiocratie (ou idiocratie) au lieu d'une méritocratie.

Mais la morale qui s'est imposée dans les centres de formation  des enseignants empêche que de telles idées puissent être ni même exprimées. Les profs s'autocensurent car si ceux qui pensent comme Vaguerlant le disaient ouvertement ils se feraient immédiatement taxer d'être des traîtres à la cause ou des incompétents.

Leur hiérarchie très culpabilisatrice leur dirait que c'est de leur faute (même s'ils sont des milliers à être dans le même cas et à se débrouiller comme ils peuvent). Vaguerlant explique très bien comment la hiérarchie sape l'autorité des profs en ramenant, par exemple, en classe un élève préalablement expulsé.

L'élève perturbateur est dans son "droit", un droit qui ne lui échappe pas et dont il sait faire usage au détriment des élèves venus en classe pour étudier.

J'ai souvent l'habitude de fustiger dans mes billets l'idéologie wokiste qui agit comme une inquisition qui interdit toute remise en cause de sa doctrine et toute liberté d'expression.

Ce que nous dit Vaguerlant c'est que malheureusement il en va de même au sein de l'Education Nationale où certains dogmes neópédagogistes plus que discutables ne peuvent être remis en cause.

Elle pointe du doigt les syndicats qui n'ont jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout de leurs critiques et qui résument tout à de simples moyens économiques.

Tout est dit.

L'école a été victime de trahison, de lâcheté et de complicités coupables...et rien ne semble pouvoir changer la donne. C'est l'Omertá !

 

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