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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 10:51

Bonjour les amis,

Bien qu'étant abonné à Netflix je regarde très peu les productions qu'offrent cette plateforme, mais je dois reconnaître que presqu'à chaque fois que je l'ai fait je n'ai pas été déçu.

C'est encore le cas cette fois-ci avec le film LE MONDE APRÈS NOUS que j'ai visionné hier soir.

Voici le synopsis.

Une famille qui rêvait d'une pause dans une luxueuse maison de location plonge en plein chaos après une cyberattaque qui neutralise tout appareil – et l'irruption de deux inconnus.

Voici la bande-annonce.

J'ai regardé le film sur le conseil de mon neveu et sans même voir la bande-annonce, en ne sachant pratiquement rien, et bien m'en a pris car je me suis complètement identifié aux protagonistes de cette histoire qui se demandent souvent si ce qu'il leur arrive est réel ou le fruit de leur imagination.

Donc je ne dirai rien moi non plus car moins vous en saurez et mieux ça vaudra.

J'aimerais simplement faire quelques remarques qui ne dévoilent rien.

Il n'y a pas dans ce film une débauche d'effets spéciaux car ce qui se passe dans l'esprit des personnages est plus important que les phénomènes étranges auxquels ils assistent.

J'ai aimé l'évolution psychologique des protagonistes de ce huis-clos angoissant. Les dialogues sont vraiment de qualité et servis par d'excellents acteurs.

La qualité des interprétations est pour beaucoup dans le grand plaisir un peu frissonant qu'on ressent à regarder ce film.

Par ailleurs l'histoire est pleine de métaphores, parfois poétiques, parfois inquiétantes, qui laissent une certaine liberté d'interprétation au spectateur.

Et puis il y a un aspect de ce film qui m'a vraiment touché. Rosie, la petite fille du couple formée par Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke) est très en peine car, à cause des graves événements qu'elle est en train de de vivre, elle ne peut voir le dernier épisode de FRIENDS, la série à succès des années 90. 

On touche là l'une des clés importantes du monde des enfants: leur nécessité d'avoir accès même dans les pires circonstances à un monde-refuge dans lequel ils se sentent bien, dans lequel l'univers et le cosmos sont bien ordonnés de manière rassurante et qui font sens.

Archie, le grand frère de la petite Rosie explique à sa soeur que le monde bisounours de FRIENDS n'a jamais existé et il se trompe. Ce monde existe dans l'esprit de sa soeur et celle-ci en a besoin.

Je terminerai en vous disant que le film est adapté du roman du même nom signé Rumaan Alam en 2020, et qu'il a été produit par, tenez-vous bien,...le couple Obama !

PS: Je vous conseille de ne pas lire les deux liens que j'ai joints ci-dessous si vous n'avez pas vu le film car, et je me répète, moins vous en saurez et mieux ça vaudra.

 

LE MONDE APRÈS NOUS...un thriller délicieusement angoissant
Archie (Charlie Evans) et Rosie (Farrah Mackenzie): les deux enfants du couple formé par Amanda et Clay.

Archie (Charlie Evans) et Rosie (Farrah Mackenzie): les deux enfants du couple formé par Amanda et Clay.

GH (Mahershala Ali) et sa fille Ruth (Myha'la Herrold), Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke)

GH (Mahershala Ali) et sa fille Ruth (Myha'la Herrold), Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke)

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8 octobre 2023 7 08 /10 /octobre /2023 06:24

Bonjour les amis,

Je suis plongé depuis quelques jours dans la lecture absolument passionnante de WOKE FICTION, le dernier livre-enquête de Samuel Fitoussi

Voici la présentation de l'éditeur.

Pourquoi Friends, Psychose, Intouchables et Game of Thrones ne pourraient-ils plus être produits tels quels aujourd’hui ? Pourquoi les séries Netflix se ressemblent-elles toutes ? Pourquoi les films Disney ne font-ils plus rêver ?
Dans cet essai percutant, Samuel Fitoussi répond à ces questions et brosse un tableau édifiant du monde de la culture. Il montre que la pression idéologique fait tout d’abord une victime : la liberté artistique. En s’appuyant sur l’analyse de films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.
Avec lucidité et rigueur, Woke Fiction éclaire les grands clivages idéologiques de notre époque, dévoilant les erreurs de raisonnement dans les discours militants dominants. Une lecture essentielle, à la fois érudite et vivante, pour comprendre ce qui se joue dans la fiction contemporaine et se munir d’arguments solides pour participer au débat d’idées.

Je vous conseille sur le lien ci-dessous la lecture de la critique très pertinente de Benlosam.

Lila Z a écrit ceci au sujet de ce livre sur la fiche babelio:

"Essai stimulant, qui parvient à dépasser largement son sujet pour proposer une réflexion sur la nature humaine, l'art et la morale, l'universalisme, l'égalitarisme, les stéréotypes, la logique identitaire, les effets de la fiction sur les comportements…"

Je confirme à 100% cette appréciation de Lila Z.

Fitoussi démontre que la grande majorité des films qui ont eu un grand succès durant ces 10 dernières années poserait problème aujourd'hui, mais il insiste surtout sur le phénomène de censure qui empêche la production d'oeuvres que nous ne verrons jamais.

Ce qui est frappant c'est que son livre déborde largement son sujet et qu'il confirme, PREUVES À L'APPUI, ce que je suspectais depuis longtemps, à savoir que certaines attitudes et injonctions wokistes sont anticonstitutionnelles, qu'elles enfreignent carrément la charte des droits de l'homme, et bien sûr qu'elles sont dangereusement liberticides.

La logique des quotas et de la discrimination positive crée de nombreuses injustices qui sont actuellement commises en prétendant corriger certaines inégalités qui n'en sont pas toujours.

Le chapitre consacré au féminisme démontre à quel point on se fourvoie quand, par exemple, on attribue au seul patriarcat le nombre de féminicides.

Un seul exemple: 90% des meurtres de personnes âgées sont commis par des jeunes de moins de 40 ans mais ce n'est pas pour autant qu'on parle de "vieillicide" car il n'existe pas d'idéologie qui soit complaisante avec les assassinats de personnes âgées.

Par ailleurs les hommes commettent plus de 80% des homicides mais ils sont eux-mêmes à plus de 80 % victimes de ces mêmes homicides. Les principales victimes de certains hommes sont donc d'autres hommes innocents. Donc c'est dans cette perspective qu'il faut analyser le problème spécifique du féminicide (qu'il ne s'agit pas de nier) si on veut réellement essayer de résoudre ce type de criminalité.

Enfin, et c'est insupportable, les wokistes tentent d'assimiler tous les hommes à des criminels ou à des violeurs en puissance et oublient que lorsqu'une femme est violée ou tuée cela va provoquer de grandes souffrances et douleurs chez d'autres hommes parfaitement innocents (père, enfants, frères, amis de la victime, etc...). Pour les wokistes l'homme, le mâle blanc, n'est jamais innocent. Dans le meilleur des cas, il serait complice d'un système coupable. Le wokisme incite à la haine des hommes en les rangeant, à peu près tous, et de manière caricaturale, dans la même catégorie des oppresseurs.

A noter, au passage et en aparté, que Frédéric Beigbeder explique dans son dernier roman (intitulé "Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé") qu'il lui est difficilement compréhensible de se faire accuser de véhiculer les valeurs du patriarcat alors que ses parents étaient séparés et qu'il a été lui-même élevé par sa mère...pour lui, patriarcat connaît pas...

Le livre de Fitoussi nous enseigne que le rêve d'indifférentiation des sexes des wokistes est complètement infirmé par la science. La théorie du genre (théorie fumeuse s'il en est...) est complètement prise en défaut par la réalité de l'évolution darwinienne. Le sexe existe BEL ET BIEN (et n'est pas qu'une construction sociale) et conditionne un certain nombre de comportements n'en déplaise aux wokistes et Fitoussi le démontre à travers des études scientifiques qui ont été réalisées.

Le livre de Fitoussi démonte beaucoup d'idées reçues, comme par exemple, celle du supposé racisme systématique des recruteurs dans les entreprises. Des études en France ont révélé que lorsque les CV sont protégés par l'anonymat les résultats sont plus discriminatoires que lorsque le nom de candidat est bien visible. Conclusion: les recruteurs étaient plus indulgents envers certaines demandes issues de minorités quand ils voyaient le nom et l'origine du candidat.

Mais rien n'y fait pour les wokistes qu'on retrouve beaucoup chez les militants de LFI et chez les adeptes de Sandrine Rousseau. Pour eux, n'est vraiment antiraciste que celui qui considère que son pays est raciste. Le blanc mâle et hérérosexuel doit apprendre à se haïr....et le cinéma et la télé devraient lui montrer le bon chemin "rousseauiste", je veux dire par là "jean-jacques rousseauiste"...d'où l'arrivée dans les fictions de plein de personnages caricaturaux (voire risibles) qui ne correspondent pas à la réalité sociale du pays qui est souvent plus complexe et nuancée.

Je terminerai en disant qu'il y a dans le livre de Fitoussi une bonne dose d'humour, ce qui est la meilleure manière de pourfendre les absurdités et incohérences des inquisiteurs wokistes.

Je vous laisse avec une vidéo d'une entrevue de l'auteur dans laquelle il parle très bien de son ouvrage, un ouvrage très très riche, bourré d'exemples.

PS: Ah j'oubliais...Il y a de nombreuses références dans le livre de Fitoussi qui donnent envie d'aller lire d'autres auteurs comme Milan Kundera qui ont travaillé sur certains points spécifiques qu'il aborde ...

Une des grandes questions qui est posée dans WOKE FICTION est : qu'attend-on d'une oeuvre d'Art ? d'un roman? d'un film?

 

 

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