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3 octobre 2023 2 03 /10 /octobre /2023 09:21

Bonjour les amis,

Il est des reprises de morceaux qu'on finit par préférer aux versions originales. C'est le cas pour moi de la reprise par le groupe Manfred Mann's Earth Band de FATHER OF DAY FATHER OF NIGHT, une chanson de Bob Dylan librement inspirée par une prière juive, la Amidah.

La version de Bob Dylan est rythmée et très brève (1 minute 33 secondes) mais la reprise de MANFRED MAN est sur un tempo bien plus lent. Ecoutez d'abord cette ouverture, et après 1 minute cela devient somptueux.

Une fois exposé une première fois le thème chanté le groupe se lance dans une partie instrumentale planante et très inspirée avec UN SOLO DE GUITARE FANTASTIQUE, et se permet même une petite digression chorale (à 7 minutes) complètement dans l'esprit mystique, incantatoire et religieux du texte. Le thème principal est finalement repris et termine de manière très dynamique. Une version de 10 minutes, avec de nombreux développements bien différenciés dans lesquels le groupe ne se répète jamais et finit par transcender complètement la version originale...On touche le sublime !

https://www.youtube.com/watch?v=nJ0VCr3Y8Pg&t=574s

 

Voici le texte original, suivi d'une traduction française. Le langage de Dylan est volontairement simplifié, à la manière des comptines enfantines, et il se situe aussi dans un registre révérencieux et parfois biblique, avec un Dieu qui toutefois peut paraître ambigu, qui porterait en lui le bien, mais aussi la solitude et la douleur....le jour et la nuit.

Father of night, Father of day Father who take the darkness away Father who teacheth the birds to fly Builder of rainbows up in the sky
Father of day, Father of night Father of black, Father of white Father who builds the mountains so high Shapeth the clouds up in the sky
Father of loneliness and pain Father of night, Father of day
Father of grain, Father of wheat Father of cold, Father of heat Father of air, Father of trees Dwells in our hearts in our memories
Father of night, Father of day Father who take the darkness away Father who teacheth the birds to fly Builder of rainbows up in the sky
Father of loneliness and pain Father of night, Father of day
Father of night and Father of day Father who take the darkness away
Father of black and Father of white
Father who turneth the rivers and streams
Father of night, Father of day Father who take the darkness away Father who teacheth the birds to fly Builder of rainbows up in the sky
Father of grain, Father of wheat Father of cold and Father of heat Father of minutes, Father of days Father of whom we most solemnly praise
Father of loneliness and pain Father of night, Father of day

Père de la nuit, père du jour
Père qui enlève les ténèbres
Père qui apprend à l'oiseau à voler
Constructeur d'arcs en ciel dans le ciel

Père du jour , père de la nuit
Père des noirs, père des blancs
Père qui construit la montagne si haut
Qui a façonné les nuages ​​dans le ciel

Père de la solitude et douleur
Père de la nuit, père du jour

Père du grain, père du blé
Père du froid et père de la chaleur
Père de l’air, père des arbres  Qui habite nos cœurs et nos souvenirs

Père de la nuit, père de la journée
Père qui enlève les ténèbres
Père qui apprend à l’oiseau à voler
Constructeur d'arcs en ciel dans le ciel

Père de la solitude et de la douleur
Père de la nuit, père de la journée

Père de la nuit et père de la journée
Père qui enlève les ténèbres

Père des noirs et père des blancs
Père qui tourne les rivières et les ruisseaux

Père de la nuit, père du jour qui enlève les ténèbres
Père qui apprend à l'oiseau à voler
Constructeur d'arcs en ciel dans le ciel

Père du grain, père du blé
Père du froid et père de la chaleur
Père des minutes, père des jours

Père dont nous louons solennellement

Père de la solitude et de la douleur
Père de la nuit, père de la journée

Enfin, pour rendre à César ce qui revient à César, et pour mieux apprécier l'énorme travail postérieur de Manfred Mann, voici la version originale de Dylan, très brève. Un Dylan qui n'a sans doute jamais imaginé que sa chanson donnerait lieu à une reprise aussi époustouflante !...Manfred Mann en a pratiquement fait une symphonie !

https://www.youtube.com/watch?v=JGRg801cqVI

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 16:58

Bonjour les amis,

La semaine dernière ma soeur est allée voir au théâtre Sébastopol de Lille un tribute à Pink Floyd interprété par un groupe français qui reprend avec beaucoup de talent et d'authenticité les meilleurs thèmes de PInk Floyd.

BEST OF PINK FLOYD sur scène

BEST OF PINK FLOYD sur scène

Ils sont en tournée en ce moment et voici leur page facebook

Dans la liste des morceaux qui ont été interprétés samedi dernier il y avait évidemment les titres marquants de Pink Floyd mais aussi des pièces qui méritaient d'être remises à l' honneur comme SUMMER '68.

Ce morceau le voici.

Ce morceau est l'un des rares que Rick Wright (le claviériste) a composé tout seul pour le groupe.

Et il faut reconnaître que c'est une petite perle, un vrai bijou. Une pièce pleine de fraîcheur, une bouffée d'oxygène qui nous plonge dans l' insouciance des années 70...L'une des rares chansons des Floyd où l'on parle de liberté sexuelle.

A l'introduction du morceau le rythme aux claviers est léger et soutenu, quasi guilleret comme une balade en campagne.

Et puis à 1 minute 40 secondes on a droit à une explosion avec la trompette et tout devient très lyrique.

A 3 minutes 31 secondes la trompette revient et ça devient presque symphonique et très emballant...Puis le morceau s'offre une pause chorale avec des digressions au piano avant que le thème ne revienne à 4 min 44 secondes conclure le morceau.

Ce thème à la  trompette, mes amis. Ça fait une semaine que je l'ai dans l'oreille.

Et quand on a ça dans les oreilles, ça veut dire qu'on est plutôt de bonne humeur. C'est un thème parfait pour accueillir le printemps qui nous arrive.

On a tout simplement envie de s'écrier: " Vive le printemps, vive la vie..."

Summer '68 ...une plongée pleine de fraîcheur au coeur des années 70.
Richard Wright (1943-2008)

Richard Wright (1943-2008)

Nota : c'est la 2 ème fois que je vous parle de ATOM HEART MOTHER. J'avais consacré un article à cet album suite au concert donné au Châtelet en 2017 par Ron Geesin, preuve que ce disque n'a pas fini de tout nous raconter...

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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 07:36

Bonjour les amis,

En naviguant sur le net je suis tombé cette semaine sur un concert donné en 2014 au Royal Albert Hall par Steve Hackett, le guitariste de GENESIS. Ce grand musicien a revisité la longue carrière de son groupe avec plein de beau monde qui est venu l'accompagner sur scène (... mais aucun autre musicien de Genesis).

Pour ceux qui ont raté la grande époque glorieuse du rock progressif l'extrait que je vous propose aujourd'hui me permet de vous faire connaître FIRTH OF FIRTH l'un des chefs d'oeuvre du groupe. Un morceau épique, composé de plusieurs parties bien distintes.

D'abord une longue intro somptueuse et assez grandiloquente aux claviers, ensuite le thème de la chanson interprété ici par John Wetton, et à 3 minutes 31 un premier solo avec de belles variations dans lequel la flûte de la version originale a été remplacée par une clarinette.

Puis reprise aux claviers sous les applaudissements du public à 4 min 40 sec.

Et à 6 min 20 secondes commence l'un des plus beaux solos à la guitare que Steve Hackett ait jamais écrit...à 6 minutes 36 secondes il maintient une note très longtemps et ensuite on décolle, et là c'est le nirvana...

Vous pourrez noter dans cet extrait la parfaite communion existante entre les musiciens et le public de fans. Tous les auditeurs connaissent la moindre note par coeur et se régalent...

La prestation scénique est techniquement parfaitement maîtrisée. Tout est bien écrit, bien interprété.

Et puis, quand j'ai découvert cette version publique de FIRTH OF FIRTH à l'Albert Hall, je ne m'attendais pas à retrouver au chant le regretté  John Wetton auquel j'avais consacré un article lors de sa disparition.

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2017/02/le-bassiste-et-chanteur-john-wetton-nous-laisse.html

Et là, de le revoir comme ça de manière inattendue, complètement heureux sur scène, dans son élément, ça m'a remué les tripes. On le voit plaisanter à 5 min 05 secondes avec Hackett assis à côté de lui. L'émotion et la nostalgie me prennent à la gorge...

Alors, des morceaux comme FIRTH OF FIRTH que j'ai écouté des millions de fois dans les années 70, je ne ressens plus vraiment le besoin de les réécouter aujourd'hui. Ils sont en moi et font partie de mon ADN, mais cette réinterprétation 40 ans plus tard montre que ces pièces sont suffisemment riches pour être rejouées avec bonheur quelques décennies plus tard et qu'elles sont capables de provoquer une émotion renouvelée...

Je vous laisse avec la première version originale en studio pour ceux qui ne la connaîtraient pas...

PS :Et puis, en prime, je vous mets aussi la version en public d'HORIZONS une pièce acoustique fétiche que j'ai appris à la guitare.

Le thème commence à 28 secondes par une série d'harmoniques sur l'instrument.

On ne presse pas la corde sur le manche mais on pose le doigt sur un noeud de vibration (ou de résonance), ce qui produit un son très particulier.

HORIZONS c'est une pièce en forme de prélude qui vous rappellera un certain JS Bach...

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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 19:05

Décidément c' est la série noire.Mon blog commence à ressembler à une rubrique nécro.Keith Emerson, fondateur du groupe ELP, c' est à dire Emerson. Lake and Palmer vient de se quitter la vie en se tirant une balle dans la tête dans sa villa de Santa Monica aux Etats-Unis, à l' âge de 71 ans.

Keith était un virtuose inspiré qui nous a tous fait rêver dans les années 70.C' est définitivement un des pères du rock progressif qui disparait.

Sur scène il disposait de montages complexes de claviers électroniques et de synthés.

Keith Emerson nous laisse...

Sa musique s' inspirait du rock bien sûr mais aimait faire des incursions dans le monde de la musique classique, notamment celle du XX ème siècle.

Une des reprises les plus éblouissantes est BARBARIAN, un morceau de Bela Bartok.

Quel souffle sauvage...à partir d' 1 min 29 s c' est complètement jouissif, quasi orgasmique...ça prend complètement les tripes et ça ne vous lâche plus.

Sur TAKE A PEBBLE, il commence le morceau en grattant les cordes du piano à queue.Ecoutez ensuite ses arpèges flamboyants...et aussi sa façon d' utiliser le piano comme un instrument à percussion....fabuleux !

Il y a eu des albums très réussis comme TARKUS, d' une incroyable richesse et inventivité, que j' ai écouté plus d' un million de fois...

Mais aussi BRAIN SALAD SURGERY avec la superbe pochette de Giger que j' ai chez moi bien évidemment.

Et plein d' autres morceaux.J' ai pas envie d' en dire plus aujourd' hui.Je suis trop triste..Je vous laisse sur ce bel hymne JERUSALEM...La cloche qu' on y entend à 48 secondes résonne aujourd' hui comme un tocsin.

Goodbye Keith...so long...que les anges t' accompagnent au son des grandes orgues.

http://www.lefigaro.fr/musique/2016/03/12/03006-20160312ARTFIG00061-mort-de-keith-emerson-de-emerson-lake-and-palmer-d-une-balle-dans-la-tete.php

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