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23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 10:15

Bonjour les amis,

Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles en cette fin d'année 2024. J'apprends aujourd'hui avec satisfaction qu'Harrison Ford se joint au studio anti-woke créé par Mel Gibson.

Vous en saurez plus sur ce qui a motivé sa décision en lisant l'article mis en lien ci-dessous.

Pour comprendre cette réaction de Mel Gibson et de ses amis aux diktats hollywoodiens j'ai traduit en français un article de LA GACETA qui explique d'où von vient, où nous en sommes en 2024...

https://gaceta.es/estados-unidos/las-exigencias-woke-de-hollywood-provocan-peliculas-planas-y-previsibles-y-desploman-la-recaudacion-20230518-0445/

Les exigences « woke » d'Hollywood entraînent des films plats et prévisibles et une chute des recettes au box-office

La Film Academy des États-Unis a récemment annoncé une nouvelle exigence pour les films qui aspirent à recevoir un Oscar : l'obligation d'inclure une représentation de certaines minorités. À première vue, cette mesure ne semble pas constituer une nouveauté majeure. Depuis 2015 environ, année au cours de laquelle la tenue du référendum sur le Brexit a été approuvée et où Trump a annoncé sa candidature à la Maison Blanche, la Mecque du cinéma, ainsi que l'ensemble de l'industrie du divertissement et de l'information en général, sont obsédés par l'idée de forcer l'inclusion. de personnages et de situations qui, bien qu'ils n'apportent rien aux histoires, correspondent parfaitement aux canons stricts du politiquement correct établis depuis lors. C’est-à-dire qu’une pratique déjà suivie dans presque tous les grands blockbusters depuis près d’une décennie, est désormais officiellement annoncée comme obligatoire pour prétendre à la fameuse statuette dorée.


Ce n’est un secret pour personne : Hollywood traverse une crise. Leurs films rapportent de moins en moins de revenus , leurs cérémonies de remise de prix voient leur audience chuter d'année en année, et leurs séries et méga productions pour les plateformes de streaming se heurtent continuellement à l'hostilité d'un public qui n'a pas seulement perdu tout intérêt pour les histoires. ils le disent, mais les rejette malgré le gaspillage d'argent et de publicité qui y est investi. Cependant, l’industrie cinématographique nord-américaine autrefois admirée continue non seulement de prétendre qu’elle ne se rend pas compte qu’elle a un problème, mais insiste encore et encore pour redoubler d’efforts en ajoutant de plus en plus d’idéologie et de politiquement correct à ses films.

Soyons clairs : le problème du cinéma américain actuel réside principalement dans ses réalisateurs, ses scénaristes et dans les producteurs qui achètent ou commandent leurs produits. Ils sont tous tellement déterminés à suivre strictement le discours politiquement correct , à ne pas s'écarter d'une virgule de la partition progressiste, qu'ils finissent par créer des personnages si plats et prévisibles qu'il est impossible à tout spectateur de s'en inspirer ou de s'y identifier. Et peu importe la quantité d'effets spéciaux qu'ils ajoutent ou le montant d'argent qu'ils dépensent pour embaucher des stars de renom. Le public a déjà retenu la leçon et, chaque fois qu'une société de production annonce une première mettant l'accent sur son caractère inclusif, elle reçoit une énorme claque.

Parce que tout est tellement prévisible que cinq minutes après avoir regardé un film, nous savons déjà exactement ce qui va se passer. Nous savons qu'un protagoniste féminin ne bénéficiera pas d'un développement de personnage, car pour le nouvel Hollywood, les femmes sont parfaites et n'ont donc pas de place pour mûrir et évoluer. Tout au plus, à un moment donné du film, l'héroïne se rendra compte à quel point elle a toujours été forte et lumineuse , et que si jusqu'à présent elle n'avait pas déployé tout son potentiel c'est parce qu'un agent extérieur l'en empêchait, que ce soit appelé capitalisme, patriarcat ou misogynie intériorisée.


Il est vrai que certains films et séries nous présentent des méchantes, LGTBQ+ ou appartenant à une minorité ethnique, mais ce n'est jamais parce qu'elles ont choisi d'être mauvaises, mais plutôt elles ont été entraînées dans le mal à cause des injustices qu'elles ont subies. membres d'un collectif C’est-à-dire qu’en réalité, ce ne sont pas de vrais méchants, mais plutôt des victimes du système hétéronormal qui imprègne tout. Le ministère de l'Égalité maintient une thèse délirante similaire lorsqu'il affirme que tous les hommes sont des violeurs potentiels, à l'exception des vrais violeurs , qui sont de bonnes personnes potentielles. En réalité, tout ce que ces non-méchants doivent faire pour se racheter, c'est écouter leur cœur, être eux-mêmes et échapper aux griffes du système toxique qui les a corrompus.

Quant aux bonnes minorités, elles seront des personnages encore plus plats et plus ennuyeux que les précédentes, puisqu'elles n'apporteront même pas un petit arc de rédemption au personnage. Car le même carcan idéologique qui oblige ces personnages à figurer dans chaque film empêche qu’ils soient présentés de manière négative. Et dans un monde où chaque femme, chaque personne de couleur et chaque personne élégante est spéciale et toute-puissante, ce qu’elle ne peut en aucun cas être est unique. C’est à cela qu’Hollywood a condamné les minorités avec son décret inclusif, à savoir qu’elles ne sont pas pertinentes et remplaçables. C’est à cela que conduit l’individualisme grotesque et exacerbé sur lequel repose toute l’ idéologie woke : transformer chaque personnage de l’histoire en une particule insubstantielle de la grande masse, comme n’osait même pas l’écrire la pire propagande collectiviste.

Cela produit à son tour des scripts aussi aseptiques et prévisibles que pleins de contradictions et d’incohérences. Pour en revenir à la saga Star Wars dont nous parlions ici récemment, tout le monde se souvient du processus de transformation d'Anakin Skywalker en Dark Vador : incapable de supporter la douleur de la perte de sa bien-aimée, l'amertume d'un jeune guerrier intergalactique le pousse à se transformer progressivement. en un être diabolique et impitoyable, jusqu'à devenir l'incarnation du mal. Des années plus tard, ému par le courage et l'amour dont son fils Luke fait preuve pour surmonter ses conflits, il se repent de ses péchés et devient gentil avant de faire un dernier sacrifice et de mourir.

Intéressons-nous maintenant à la transformation du méchant de la dernière trilogie. Un jeune garçon nommé Ben Solo, fils de Han Solo et de la princesse Leia, commence soudainement à idolâtrer le côté maléfique de son grand-père maternel et veut être comme lui. Tout cela parce qu'un jour, le héros de la première trilogie, Luke Skywalker, a vu quelque chose de sombre dans son aura et a tenté de le tuer pendant son sommeil. (Oui, le même Luke qui a réussi à contenir sa colère contre un génocide qui a détruit des mondes entiers, tente maintenant d'assassiner de manière préventive son propre neveu parce qu'il avait un mauvais pressentiment.) En conséquence, Ben Solo devient le maléfique Kylo Ren et, après avoir assassiné son père Han et fait exploser plusieurs planètes pleines d'innocents, il décide de redevenir bon lorsque le fantôme de son père lui dit que son cœur est bon et toi. il faut le suivre.

L’arc de rédemption de Dark Vador est plausible car il correspond à ce que l’on attend d’un être humain fonctionnel. Celui de Kylo Ren est poussé à l'extrême et n'a ni tête ni queue , mais c'est la seule issue possible lorsque les scénaristes ont passé tout le film à dire que réaliser son rêve est au-dessus de remplir son devoir. Et c'est précisément là que réside la différence fondamentale entre le héros classique qui a inspiré tant de générations, pas seulement au cinéma, et l'antihéros postmoderne qui nous cause à tous tant de rejet : les premiers combats motivés par un idéal de justice, que beaucoup mènent parfois. vous faire faire des choses que vous n'avez pas envie de faire mais qui sont nécessaires à la fois à votre développement personnel et au bien commun ; Le second rejette le devoir imposé et agit uniquement motivé par ses désirs.

Dans la série She-Hulk, c'est quelque chose qui est ouvertement admis lorsque l'insupportable protagoniste, lorsqu'on lui demande si elle est excitée à l'idée d'être un super-héros, répond non, qu'elle continuera à se consacrer à sa carrière d'avocate et à sa carrière. le temps libre, ce qui la responsabilise et la rend heureuse. "Le travail des super-héros est fait pour les narcissiques, les millionnaires et les adultes orphelins ", dit-il en se moquant clairement de tous les super-héros classiques. Et ce n'est pas que les scénaristes utilisent cette expression pour que She-Hulk ait un point de départ à partir duquel mûrir et évoluer. Au contraire, l'attitude égocentrique et je-sais-tout du protagoniste est une constante tout au long de la série, dans un monde à l'envers dans lequel utiliser ses super pouvoirs pour servir les autres est considéré comme quelque chose de « narcissique », tout en les utilisant pour se venger. car recevoir un Compliment est libérateur et exemplaire.

Mais voici la philosophie de tant de féministes en chair et en os qu’il faut malheureusement endurer dans la vraie vie. Des féministes qui ne prétendent jamais avoir le pouvoir de faire quelque chose de différent et de meilleur face à de prétendus siècles de patriarcat, mais simplement parce que maintenant c'est leur tour, parce que c'est leur tour, parce qu'elles le méritent et parce qu'elles le valent bien. Pour ces personnages, le pouvoir est quelque chose qui doit être apprécié de manière égoïste , et non exercé avec humilité et responsabilité. Autrement dit, c’est pour un bénéfice personnel, de la même manière que les méchants des films classiques l’utilisent.

Car dans le cinéma de 2023 il n’y a pas non plus de méchants. Il existe des antagonistes tout aussi plats et insignifiants que les protagonistes, bien que rarement aussi haineux. Vous savez qui est qui parce que les supposés bons sont divers et inclusifs et les supposés mauvais ne le sont pas. Mais surtout pour un scénario qui doit sans cesse nous rappeler qui est le méchant du film, qui n'est en réalité pas à l'écran, mais à l'extérieur. Le méchant, c’est le public raciste, misogyne et intolérant qui ne regarde plus ses films. Car les propriétaires actuels d'Hollywood ne cherchent plus à inspirer le spectateur, mais seulement à lui rappeler qu'ils sont de meilleures personnes que lui.

Il y a un aspect qui n'est pas abordé dans cet excellent article de la GACETA dont j'ai mis la traduction: on ne saura jamais combien de bons projets artistiques sont restés au fond des tiroirs car ils ne correspondaient pas aux cahiers des charges limitatifs hollywoodiens.

Le roman est devenu l'un des derniers refuges des créateurs libres.

On aurait pu espérer que la société américaine soit suffisemment mûre pour qu'elle ne soit pas obligée de créer un front antiwoke. On aurait pu espérer que le wokisme meurt tout seul de sa belle mort et finisse par lasser le public qui n'aime pas qu'on lui explique ce qu'il est bon de penser et ce qu'il est interdit d'exprimer.

Mais Hollywood avec ses chartes wokes et ses politiques de quotas continue de tuer la créativité et la liberté d'expression et se comporte comme une inquisition. Ce qui triomphe c'est la culture de l'effacement ou tout bonnement celle de la censure pure et simple. Certaines pensées parfaitement légitimes sont tout simplement exclues. Certains développements dans les films sont devenus interdits pour des personnages ou des héros qui deviennent figés dans leurs catégories et terriblement prévisibles.

Ras-le-bol d'un tel infantilisme, ras-le-bol des clichés woke...Vive la liberté.

Je fais partie de ces personnes qui se désintéressent de plus en plus du cinéma américain qui m'a tant fait rêver par le passé et qui a tant excité mon imagination.

Je ne sais pas si Mel Gibson est la personne la mieux indiquée pour mener un front anti woke mais je lui souhaite bonne chance.

Ressaisissement à Hollywood ou quand Harrison Ford se joint également à la vague antiwoke...

PS: A ceux qui me rétorqueraient que Trump ou Elon Musk (qui a mis 3 millions de dollars dans les studios de Gibson) sont également antiwoke je répondrais que ce serait une grande erreur de croire que ces deux personnages se trompent systématiquement.

Evitons la "Reductio ad hitlerum":

" Ce n'est pas parce que Hitler a dit un jour qu'il aimait bien la bière que je vais arrêter d'en boire..."

Et si, par ailleurs, la gauche américaine rate le nouveau train en marche, et bien, tant pis pour eux...

Ressaisissement à Hollywood ou quand Harrison Ford se joint également à la vague antiwoke...
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6 février 2024 2 06 /02 /février /2024 08:19

Bonjour les amis,

La Cancel Culture et le phénomène Woke venus d'Outre-Atlantique agissent comme une nouvelle inquisition utilisant des moyens de censure plus modernes et plus pervers que ceux des fous de Dieu qui jetaient certains livres au bûcher au XV ème siècle.

Au XXI ème siècle, au lieu de brûler les textes en place publique, on opte pour les vider de leur substance au mépris du grand travail artistique réalisé par leurs auteurs qui, pour la plupart, ne sont plus de ce monde et ne peuvent donc protester.

Si vous n'êtes pas encore au courant de cette nouvelle pratique barbare pratiquée par les "sensivity readers" je vous invite à lire l'article ci-dessous.

A noter que chez nous Tania de Montaigne a dénoncé ces dérives de la bien-pensance dans un roman intitulé SENSIBILITÉS.

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...

Résumé du livre de Tania de Montaigne:
Un écrivain est sauvagement poignardé. Son crime ? Avoir heurté les sensibilités.
Immédiatement, une salariée de Feel Good, maison d'édition à la pointe du progrès, décide de tout mettre en œuvre pour qu'une telle tragédie ne se reproduise jamais.
La méthode est simple et radicale : effacer certains mots des manuscrits, pour que plus personne ne soit heurté dans sa sensibilité. Corriger, couper, remplacer. Que chacun se sente heureux et calme. Les écrivains s'interrogent, luttent, mais le marché et les actionnaires applaudissent, les lectrices et les lecteurs adorent.
Pourtant, chaque jour apporte son lot de violence, de haine, de racisme, d'incompréhension. Ces maux n'ont-ils pas été eux aussi effacés par la société ?

Vous pourrez également écouter Tania de Montaigne s'exprimer sur ce sujet dans cette interview à France Culture.

Pour ma part je trouve cette nouvelle forme de censure tellement dangereuse, toxique, ridicule et grotesque que je ne perdrai pas mon temps à la vilipender en enfonçant des portes ouvertes.

Que resterait-il de la littérature si elle ne dérangeait ou ne heurtait personne?

Tout auteur qui a voulu faire progresser l'esprit de son temps a forcément, à un moment ou à un autre, dérangé l'ordre établi. Quand Molière se moquait de certains travers de sa société il le faisait nécessairement aux dépens de certaines personnes ou groupes sociaux.

Je me limiterai donc à vous livrer ma blague du jour qui consiste à  détourner de manière facétieuse une photo-montage que j'ai trouvée sur les réseaux sociaux.

Voici donc, sur la photo ci-dessous,  ce qui se passerait si on livrait certains chefs d'oeuvre de la littérature universelle aux ciseaux des sensivity readers...🤣

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...

PS: Vous noterez au passage que les sensivity readers en voulant réparer une injustice en commettent une autre car les chats n'ont pas les moyens de se défendre s'ils s'estiment offensés...🤣🤦

PS nº 2: J'ai oublié de préciser dans mon billet que les wokistes ne sont pas à une incohérence près et qu'ils pratiquent sans vergogne le 2 poids 2 mesures car ils s'arrogent le droit de taper sans réserves sur le mâle blanc, hétérosexuel, et de morale chrétienne...3 "Péchés Capitaux" qu'ils veulent lui faire expier et recracher par la gorge !

PS nº 3. Voici ci-dessous une vraie photo d'un vrai roman de Dostoeïevski qui n'est pas encore tombé aux mains des wokistes et qui porte un titre de circonstances: HUMILIÉS ET OFFENSÉS.

Voici le résumé:

Le premier grand roman de Dostoïevski est sans doute l'un des plus destructeurs qu'il ait écrits. C'est bien un sentiment de malaise et d'amertume qui naît de cette histoire dans laquelle le narrateur, un romancier phtisique et solitaire, aime désespérément une jeune fille qui succombe au charme d'un freluquet ; une histoire qui met en scène deux malédictions paternelles pour deux femmes qui ont fauté ; une histoire au bout de laquelle seuls les monstres seront récompensés.

Malgré la noirceur des personnages, le lecteur ne pourra qu'être saisi par la force juvénile du lyrisme, par la joie pure du romancier qui s'abandonne à une intrigue sentimentale, relevée à tout instant par l'ironie la plus fine.

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...
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8 octobre 2023 7 08 /10 /octobre /2023 06:24

Bonjour les amis,

Je suis plongé depuis quelques jours dans la lecture absolument passionnante de WOKE FICTION, le dernier livre-enquête de Samuel Fitoussi

Voici la présentation de l'éditeur.

Pourquoi Friends, Psychose, Intouchables et Game of Thrones ne pourraient-ils plus être produits tels quels aujourd’hui ? Pourquoi les séries Netflix se ressemblent-elles toutes ? Pourquoi les films Disney ne font-ils plus rêver ?
Dans cet essai percutant, Samuel Fitoussi répond à ces questions et brosse un tableau édifiant du monde de la culture. Il montre que la pression idéologique fait tout d’abord une victime : la liberté artistique. En s’appuyant sur l’analyse de films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.
Avec lucidité et rigueur, Woke Fiction éclaire les grands clivages idéologiques de notre époque, dévoilant les erreurs de raisonnement dans les discours militants dominants. Une lecture essentielle, à la fois érudite et vivante, pour comprendre ce qui se joue dans la fiction contemporaine et se munir d’arguments solides pour participer au débat d’idées.

Je vous conseille sur le lien ci-dessous la lecture de la critique très pertinente de Benlosam.

Lila Z a écrit ceci au sujet de ce livre sur la fiche babelio:

"Essai stimulant, qui parvient à dépasser largement son sujet pour proposer une réflexion sur la nature humaine, l'art et la morale, l'universalisme, l'égalitarisme, les stéréotypes, la logique identitaire, les effets de la fiction sur les comportements…"

Je confirme à 100% cette appréciation de Lila Z.

Fitoussi démontre que la grande majorité des films qui ont eu un grand succès durant ces 10 dernières années poserait problème aujourd'hui, mais il insiste surtout sur le phénomène de censure qui empêche la production d'oeuvres que nous ne verrons jamais.

Ce qui est frappant c'est que son livre déborde largement son sujet et qu'il confirme, PREUVES À L'APPUI, ce que je suspectais depuis longtemps, à savoir que certaines attitudes et injonctions wokistes sont anticonstitutionnelles, qu'elles enfreignent carrément la charte des droits de l'homme, et bien sûr qu'elles sont dangereusement liberticides.

La logique des quotas et de la discrimination positive crée de nombreuses injustices qui sont actuellement commises en prétendant corriger certaines inégalités qui n'en sont pas toujours.

Le chapitre consacré au féminisme démontre à quel point on se fourvoie quand, par exemple, on attribue au seul patriarcat le nombre de féminicides.

Un seul exemple: 90% des meurtres de personnes âgées sont commis par des jeunes de moins de 40 ans mais ce n'est pas pour autant qu'on parle de "vieillicide" car il n'existe pas d'idéologie qui soit complaisante avec les assassinats de personnes âgées.

Par ailleurs les hommes commettent plus de 80% des homicides mais ils sont eux-mêmes à plus de 80 % victimes de ces mêmes homicides. Les principales victimes de certains hommes sont donc d'autres hommes innocents. Donc c'est dans cette perspective qu'il faut analyser le problème spécifique du féminicide (qu'il ne s'agit pas de nier) si on veut réellement essayer de résoudre ce type de criminalité.

Enfin, et c'est insupportable, les wokistes tentent d'assimiler tous les hommes à des criminels ou à des violeurs en puissance et oublient que lorsqu'une femme est violée ou tuée cela va provoquer de grandes souffrances et douleurs chez d'autres hommes parfaitement innocents (père, enfants, frères, amis de la victime, etc...). Pour les wokistes l'homme, le mâle blanc, n'est jamais innocent. Dans le meilleur des cas, il serait complice d'un système coupable. Le wokisme incite à la haine des hommes en les rangeant, à peu près tous, et de manière caricaturale, dans la même catégorie des oppresseurs.

A noter, au passage et en aparté, que Frédéric Beigbeder explique dans son dernier roman (intitulé "Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé") qu'il lui est difficilement compréhensible de se faire accuser de véhiculer les valeurs du patriarcat alors que ses parents étaient séparés et qu'il a été lui-même élevé par sa mère...pour lui, patriarcat connaît pas...

Le livre de Fitoussi nous enseigne que le rêve d'indifférentiation des sexes des wokistes est complètement infirmé par la science. La théorie du genre (théorie fumeuse s'il en est...) est complètement prise en défaut par la réalité de l'évolution darwinienne. Le sexe existe BEL ET BIEN (et n'est pas qu'une construction sociale) et conditionne un certain nombre de comportements n'en déplaise aux wokistes et Fitoussi le démontre à travers des études scientifiques qui ont été réalisées.

Le livre de Fitoussi démonte beaucoup d'idées reçues, comme par exemple, celle du supposé racisme systématique des recruteurs dans les entreprises. Des études en France ont révélé que lorsque les CV sont protégés par l'anonymat les résultats sont plus discriminatoires que lorsque le nom de candidat est bien visible. Conclusion: les recruteurs étaient plus indulgents envers certaines demandes issues de minorités quand ils voyaient le nom et l'origine du candidat.

Mais rien n'y fait pour les wokistes qu'on retrouve beaucoup chez les militants de LFI et chez les adeptes de Sandrine Rousseau. Pour eux, n'est vraiment antiraciste que celui qui considère que son pays est raciste. Le blanc mâle et hérérosexuel doit apprendre à se haïr....et le cinéma et la télé devraient lui montrer le bon chemin "rousseauiste", je veux dire par là "jean-jacques rousseauiste"...d'où l'arrivée dans les fictions de plein de personnages caricaturaux (voire risibles) qui ne correspondent pas à la réalité sociale du pays qui est souvent plus complexe et nuancée.

Je terminerai en disant qu'il y a dans le livre de Fitoussi une bonne dose d'humour, ce qui est la meilleure manière de pourfendre les absurdités et incohérences des inquisiteurs wokistes.

Je vous laisse avec une vidéo d'une entrevue de l'auteur dans laquelle il parle très bien de son ouvrage, un ouvrage très très riche, bourré d'exemples.

PS: Ah j'oubliais...Il y a de nombreuses références dans le livre de Fitoussi qui donnent envie d'aller lire d'autres auteurs comme Milan Kundera qui ont travaillé sur certains points spécifiques qu'il aborde ...

Une des grandes questions qui est posée dans WOKE FICTION est : qu'attend-on d'une oeuvre d'Art ? d'un roman? d'un film?

 

 

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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 11:44

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'aimerais partager avec vous une interview d'Eve Vaguerlant qui vient de publier un livre intitulé "Un professeur ne devrait pas dire ça".

C'est une entrevue assez édifiante sur son quotidien d'enseignante qui est semblable à celui de milliers d'autres de ses collègues. Ça dure 28 minutes et le meilleur est sur la fin.

 

 

40 ans qu'on délaisse ce qui marchait plutôt bien au nom d'un progressisme idéologique dogmatique complètement coupé de la réalité. Les résultats de l'école sont affligeants (ça ne fait même plus débat maintenant car c'est mesuré, quantifié)...Peu importe ! Toute la faute serait due au " manque de moyens", un manque de moyens qui a bon dos...Pas d'autocritique chez les néo-pédagogues comme Philippe Meirieu qui ont mené l'Education nationale droit dans le mur...Les nouveaux profs continuent d'être formatés pour gérer un système qui produit de l'échec. Pas de remise en cause profonde de la part des syndicats. La gauche s'enferme dans un blocage idéologique...Et c'est bien là le problème.

Cette école est l'école de l'égalité mal comprise par les idéologues de gauche. L'égalité, cette devise républicaine, est un point de départ et non pas un point d'arrivée. Tout le monde doit avoir accès aux mêmes savoirs sachant que tout un chacun en profitera différemment.

Si tout le monde arrive au même point final et que le baccalauréat par exemple se convertit en une forme de droit non-écrit mais bien réel on aboutit à l'instauration médiocratie (ou idiocratie) au lieu d'une méritocratie.

Mais la morale qui s'est imposée dans les centres de formation  des enseignants empêche que de telles idées puissent être ni même exprimées. Les profs s'autocensurent car si ceux qui pensent comme Vaguerlant le disaient ouvertement ils se feraient immédiatement taxer d'être des traîtres à la cause ou des incompétents.

Leur hiérarchie très culpabilisatrice leur dirait que c'est de leur faute (même s'ils sont des milliers à être dans le même cas et à se débrouiller comme ils peuvent). Vaguerlant explique très bien comment la hiérarchie sape l'autorité des profs en ramenant, par exemple, en classe un élève préalablement expulsé.

L'élève perturbateur est dans son "droit", un droit qui ne lui échappe pas et dont il sait faire usage au détriment des élèves venus en classe pour étudier.

J'ai souvent l'habitude de fustiger dans mes billets l'idéologie wokiste qui agit comme une inquisition qui interdit toute remise en cause de sa doctrine et toute liberté d'expression.

Ce que nous dit Vaguerlant c'est que malheureusement il en va de même au sein de l'Education Nationale où certains dogmes neópédagogistes plus que discutables ne peuvent être remis en cause.

Elle pointe du doigt les syndicats qui n'ont jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout de leurs critiques et qui résument tout à de simples moyens économiques.

Tout est dit.

L'école a été victime de trahison, de lâcheté et de complicités coupables...et rien ne semble pouvoir changer la donne. C'est l'Omertá !

 

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 17:41

Bonjour les amis,

J'ai déjà consacré un certain nombre de billets à la question TRANS et notamment au fait que la récente loi espagnole ne protège pas bien, de mon point de vue, ni les femmes, ni les hommes et ni les transsexuels.

Mais il y a un autre effet collatéral qui me perturbe terriblement et qui concerne la liberté d'expression. En général, quand j'écris un billet d'humeur je ne me prends pas la tête à me demander si mon article pourrait faire l'objet d'une plainte. Je suis démocrate et je connais les lignes rouges à ne pas franchir: apologie du racisme, incitation à la haine, apologie de la violence, apologie du terrorisme, etc...

Mais avec la question TRANS l'affaire se complique. La nouvelle loi dit que toute personne ayant changé de sexe appartient de facto au nouveau sexe qui lui est attribué  et doit être traitée en tant que tel. Jusque là je prends acte et je n'ai rien à opposer. "La loi c'est la loi" comme disait Bourvil !

Mais a-t-on encore le droit de penser et de dire que la Loi fait prévaloir le ressenti des citoyens sur leur réalité biologique? 

La plainte déposée contre Dora Moutot nous indique que ce n'est pas clair. Je vous laisse prendre connaissance de l'affaire sur cet article de Marianne. Il faut bien évidemment écouter la vidéo qui est sur l'article dans laquelle on entend les propos  de Moutot qui font l'objet de la plainte.

Quand Dora Moutot dit que Marie Cau est un "homme transféminin", on peut ne pas aimer l'expression et dire les choses autrement mais là on joue sur les mots. C'est une réalité que nous savons tous que la Maire a obtenu un changement de sexe après en avoir fait la demande. Je n'y vois aucune trace de haine ou d'incitation à la haine.

Une vérité factuelle devient-elle hors-la-loi ? Affirmer un fait objectif et vérifiable peut-il être assimilé à une forme d'incitation à la haine?

Est-ce qu'on ne marche pas sur la tête?

Le vrai délit serait de nier à Marie Cau son droit à être traitée comme une femme mais ce n'est pas ça que dit Moutot.

Moutot ne prend pas pour argent comptant la théorie Queer qui voudrait nous faire croire que le genre ne serait qu'une construction sociale. C'est ça qu'elle essaie d'expliquer sur le plateau TV, et c'est pour ça qu'elle se fait immédiatement taxer de membre de la fachosphère par Marie  Cau. Rien de moins ! Voila maintenant que les adeptes de la très douteuse et très controversée Queer theory veulent assimiler leurs contradicteurs  à des nazis, leur donner des leçons d'éthique et de morale et les sermonner.

Je m'en étrangle.

Faut-il avoir peur de prononcer certains mots? Devrai-je confectionner à l'avenir une liste de mots à bannir sous peine de déclencher le courroux de certaines associations?

Pourtant j'ai besoin de certains mots. 
Par exemple j'ai besoin de l'expression "homme biologique" ou "femme biologique" pour parler des personnes qui ont un sexe déclaré  en accord avec leurs chromosomes. Ce n'est pas de la discrimination, c'est simplement une terminologie dont j'ai besoin si je veux entrer dans un débat sur la question trans et expliquer de quoi je parle.

La question pourrait être: Peut-il encore y avoir débat ?...apparemment les adeptes  de la théorie Queer croient qu'ils peuvent criminaliser ceux qui ne pensent pas comme eux et qui l'expriment ouvertement.

Fini l'esprit des Lumières ! Fini la liberté d'expression ! Fini la phrase de Voltaire disant: "Je ne suis pas d'accord avec vous mais je me battrai pour que vous puissiez le dire".

La France succombe au wokisme anglo-saxon, tourne le dos à sa propre histoire et à ce qui a fait sa grandeur.

Hier j'ai été très frappé de voir que NOTA BENE, un prof d'histoire youtubeur qui fait des petites vidéos toujours très instructives, s'est auto-censuré en supprimant une de ses productions dans laquelle il avait utilisé le mot "mutilation" pour parler de mastectomie.

Ce mot a été considéré comme de la transphobie par des internautes.

NOTA BENE s'est aplati complètement devant les inquisiteurs TRANS, a présenté ses excuses et fait son mea culpa. Les bras m'en tombent car j'avais jusque hier encore une certaine estime pour NOTA BENE.

Alors je vous donne la définition du Larousse.

"MUTILATION: Atteinte volontaire à l'intégrité physique d'une personne entraînant la perte d'un membre."

Et je vous pose la question. En quoi la mastectomie ne serait pas une mutilation?

Que ce soit pour extirper une tumeur cancéreuse ou pour changer de sexe, la mastectomie est bien évidemment une mutilation. NOTA BENE n'avait rien dit de répréhensible.

Encore une fois on marche sur la tête et le fait de voir un prof succomber à l'inquisition wokiste me remplit d'amertume, de honte et de préoccupation pour l'avenir de notre liberté.

Voici maintenant la vidéo dans laquelle NOTA BENE s'aplatit complètement...😲😥

Il s'excuse à plusieurs reprises comme s'il avait commis une énorme bourde. Non mais je rêve...dites-moi que je rêve...dites-moi que c'est juste un mauvais rêve...

Voltaire où es-tu? Au secours ! Reviens ! Même les profs d'histoire ont perdu leurs repères moraux...

Revenons à la liberté d'expression. L'OMS affirme depuis 2019 que la dysphorie de genre n'est plus un trouble mental. Je m'en réjouis pour les trans qui obtiennent une "dépathologisation" de leur condition.

Mais encore une fois, si j'en crois les psychiatres professionnels (c'est à dire des médecins et des  scientifiques), il y a de plus en plus de jeunes séduits par la Queer Theory qui croient y trouver une réponse à leur mal-être, quitte ensuite à être obligés de faire une cure de "détransition" après avoir subi les dures séquelles parfois irréversibles d'une transition.

Je me résume. La dysphorie de genre n'est pas un trouble mental mais des psychiatres m'expliquent qu'il y a un pourcentage très important de personnes qui croit en être atteint et qui ne l'est pas. 

Donc, si ces personnes croient en être atteintes et qu'elles ne le sont pas, j'ai bien affaire à une forme de  trouble mental, non? Tout du moins pour certaines d'entre elles...Comprenez-moi bien. Je ne parle pas de tous les trans mais de ceux qui se trompent sur eux-mêmes.

Ai-je encore le droit d'écrire ça? Ai-je encore le droit d'écrire que pour certaines personnes qui veulent changer de sexe ça tourne pas bien rond dans leur tête et que ce sont des choses qui arrivent de plus en plus?

Les psys sont-ils eux aussi hors-la-loi?

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22 février 2023 3 22 /02 /février /2023 18:43

Bonjour les amis,

La CANCEL CULTURE fait déjà des ravages outre-manche et outre-atlantique mais elle a aussi profondément pénétré les cercles prétendument progressistes en Europe.

Nous avions eu l'année dernière une mise à l'index honteuse de JK Rowling pour un simple tweet qui ne faisait qu'ironiser sur le fait que nous n'osions plus utiliser le mot femme pour désigner une personne qui menstrue.

La dernière attaque wokiste en date concerne les oeuvres pour enfants de l'écrivain britannique Roald Dahl, auteur entre autres de CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE et de MATILDA.

Révision des oeuvres littéraires: la France et l'Espagne résistent à la vague wokiste...

Cette fois-ci c'est l'éditeur anglais qui a fait appel à une équipe de spécialistes du langage inclusif pour expurger les oeuvres de Roald Dahl de termes qui pourraient choquer, voire opprimer, ces chères têtes blondes. Sont bannis des mots comme "noirs", "blancs, "gros" et de manière générale tout terme ayant un lien direct avec le poids, la santé mentale, la violence, le genre et la race.

Les éditions Gallimard ont décidé de ne pas retoucher le texte original. Vous trouverez sur le lien ci-dessous les justifications pleines de bon sens d'Edwige Pasquet, directrice des éditions Gallimard Jeunesse.

Ajoutons au passage que Salman Rushdie a réagi par un tweet dans lequel il a écrit:

"Roald Dahl n'était pas un ange mais la censure de son oeuvre est absurde. Les Editions Puffin Books devraient avoir honte."

Révision des oeuvres littéraires: la France et l'Espagne résistent à la vague wokiste...

Alors, bien évidemment, ces censures témoignent d'un manque total de respect de l'auteur mais elles sont par ailleurs complètement absurdes. Ce sont de parfaits non-sens.

On sait depuis longtemps, et Bruno Bettelheim l'a parfaitement démontré dans son essai intitulé PSYCHANALYSE DES CONTES DE FÉES, que les grands textes de la littérature pour la jeunesse ont une vertu éducative et formatrice car ils mettent l'enfant d'entrée de jeu devant des situations violentes qui font partie de la vie. Par exemple, certains contes commencent en abordant dès la première page le thème de la mort: un roi est mourant et doit laisser un testament pour ses 3 enfants...

La vertu du conte c'est de projeter directement l'enfant dans une situation bien réelle, à priori angoissante, mais dans laquelle le jeune héros (ou la jeune héroïne) va trouver des clés pour l'affronter.

Les contes, au lieu d'occulter une réalité, l'exposent de manière symbolique. La petite jeune fille va rencontrer le méchant loup...

Si le loup ne peut plus être méchant car ça chagrinerait tous les amis des bêtes et les antispécistes, autant jeter le conte à la poubelle.

Au lieu de changer le  texte, un instituteur peut le contextualiser en expliquant aux enfants que les vrais loups dans la nature ne sont pas méchants, que le "loup méchant" c'est celui du conte...

Les enfants sont capables très tôt de faire la différence entre fiction et réalité.

Je terminerai en ajoutant qu'en Espagne les éditions ALFAGUARA et SANTILLANA ont décidé également de ne pas retoucher les textes de Dahl. Ouf !...

Face aux attaques wokistes anglo-saxonnes le temps est venu d'entrer en résistance.

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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 10:20

Bonjour les amis,

On sait que la censure qu'appliquent les dictatures finissent toujours, tôt ou tard, par se retourner contre elles.

Quand il y a une vérité officielle et que les faits viennent la contredire les journalistes qui sont aux ordres du pouvoir doivent faire de plus en plus de contorsions pour maintenir un semblant de cohérence. Et puis il arrive aussi que les interdits sont tellement nombreux qu'ils finissent par être contradictoires entre eux, ce qui peut amener à des situations burlesques dignes d'une comédie de Woody Allen.

Quand on vit sous un régime autoritaire et liberticide, il arrive un moment où si vous dites BLANC vous êtes coupable, et si vous dites NOIR vous êtes coupable également. Il arrive un moment  où la seule solution qui reste c'est de se taire...

En voici une parfaite illustration avec cette intervention d'un journaliste russe qui ne manque pas d'humour...une intervention sur une chaîne nationale dans laquelle il évoque le retrait des troupes russes de Kherson. Ecoutez plutôt sur le lien ci-dessous, c'est assez savoureux...

Alors, encore une fois l'humour et la satire acerbe sont souvent les moyens les plus efficaces pour échapper à la censure. Je salue au passage le courage de ce journaliste dont l'ironie fera grincer des dents plus d'un responsable russe dans les hautes sphères du Kremlin.

Cette intervention pleine de malice du journaliste montre à quel point Poutine s'est pris à son propre piège.

Depuis qu'il a déclaré très solennellement, la main sur le coeur, que les territoires annexés en Ukraine sont définitivement russes il s'est mis dans la même situation que celui qui s'enferme à double-tour dans une cellule et qui jette la clé par la fenêtre...Il n' y a plus de vraie sortie...plus de bonnes solutions...plus vraiment de plan de paix.

Le postulat de départ de Poutine qui, avant la guerre, consistait à nier à l'Ukraine sa souveraineté en affirmant par écrit que l'Ukraine fait partie de la Russie a choqué frontalement contre une réalité qui l'infirme.

Après 9 mois d'un conflit destructeur, des milliers de victimes innocentes et des familles entières vivent au moment où j'écris ces lignes un véritable enfer, dans le froid et dans la faim, à cause d'un dictateur qui s'est royalement planté sur toute la ligne et qui ne s'est pas laissé d'échappatoire...

PS: Suite à la publication de cet article Caius m'a expliqué que contrairement à ce qu'indique BFMTV cette intervention n'est pas passée sur la télé russe mais sur une télé étrangère. Je vous invite donc à lire son commentaire ci-dessous ainsi que mes réponses. 

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 20:34

Bonjour les amis,

La semaine dernière un collègue m' avait parlé du film DALTON TRUMBO sorti en 2015, en m' expliquant qu' il avait particulièrement apprécié la qualité des dialogues, à tel point qu' il avait ressenti le besoin de revoir ce film.

Alors, titillé par la curiosité, j' ai moi-même cédé cette semaine à l' envie de visionner ce film.

En voici le sinopsis:

Hollywood, la Guerre Froide bat son plein.
Alors qu’il est au sommet de son art, le scénariste Dalton Trumbo est accusé d’être communiste. 
Avec d’autres artistes, il devient très vite infréquentable, puis est emprisonné et placé sur la Liste Noire : il lui est désormais impossible de travailler.
Grâce à son talent et au soutien inconditionnel de sa famille, Il va contourner cette interdiction. 
En menant dans l’ombre un long combat vers sa réhabilitation, il forgera sa légende.

Alors l' histoire de Dalton Trumbo est quand même assez édifiante.Voilà un scénariste qui n' est coupable de rien d' autre que d' être communiste.Aucune de ses oeuvres n' est directement une apologie du système bolchévique.Ses seules activités militantes sont syndicales, et il va se retrouver en prison, simplement pour se réfugier derrière le premier amendement des Etats-Unis qui protège la liberté de penser  et de réunion.

Voici un extrait traduit de sa vraie déclaration devant la commission des activités anti-américaines que j' ai repêché sur le net:

 

" M. STRIPLING M. Trumbo, je vais vous poser différentes questions, toutes auxquelles on peut répondre par oui ou non. Si vous voulez donner une explication après avoir fait cette réponse, je suis sûr que la commission sera d'accord. Toutefois, afin de mener cette audience de manière ordonnée, il est nécessaire que vous soyez réceptif à la question, sans faire un discours en réponse à chaque question.

M. TRUMBO Je comprends, M. Stripling. Votre travail est de poser des questions et le mien est d'y répondre. Je répondrai oui ou non, s'il me plaît de répondre ainsi. Je répondrai avec mes propres mots. Seul un crétin ou un esclave peut répondre par oui ou non.

LE PRÉSIDENT La présidence est d'accord avec votre argument selon lequel vous n'avez pas besoin de répondre par oui ou non aux questions. Allez-y, M. Stripling.

M. TRUMBO Puis-je... s'il plaît à la présidence, je ne vais pas faire un discours. J'ai seulement des témoignages de personnes responsables concernant la nature de mon travail. J'ai ici vingt documents dont je souhaite qu'ils soient inclus dans le procès-verbal afin que l'on sache quel est mon travail et ce que la commission pourrait chercher à dissimuler au peuple américain dans le futur.

LE PRÉSIDENT Ne faites pas une telle déclaration. Ce n'est pas correct. (...)

M. STRIPLING M. Trumbo, je vais répéter la question : êtes-vous membre de la Guilde des scénaristes ?

M. TRUMBO M. Stripling, le droit des travailleurs américains à des listes de membres secrètes et inviolables a été conquis dans ce pays au prix fort du sang et de la famine. Ces droits sont devenus une tradition américaine. Par la Voix de l'Amérique (station de radio de propagande internationale ­ NDT) nous avons diffusé au monde entier l'affirmation de la liberté de nos travailleurs.

LE PRÉSIDENT Répondez-vous à la question ou faites-vous un autre discours ?

M. TRUMBO Monsieur, je réponds vraiment à la question.

LE PRÉSIDENT Bien, quelle était la question,M. Stripling ?

M. STRIPLING J'ai demandé à M. Trumbo s'il était membre de la Guilde des scénaristes.

M. TRUMBO Vous m'avez posé une question qui vous permettrait de traîner ici tout syndiqué des États-Unis pour qu'il s'identifie comme membre d'un syndicat, de le soumettre à l'avenir à l'intimidation et à la coercition. Ceci, je crois, est une question inconstitutionnelle.

LE PRÉSIDENT Faites-vous un autre discours, ou cela est-il la réponse ?

M. TRUMBO Ceci est ma réponse.

LE PRÉSIDENT Maintenant la question est, M. Trumbo : êtes-vous membre de la Guilde des scénaristes ?

M. TRUMBO M. le président, je ne considérerais pas comme une honte d'être membre d'un syndicat. (...) Mais les syndicats ont droit au secret pour leurs listes de membres.

LE PRÉSIDENT Je reviens à la question : êtes-vous membre de la Guilde des scénaristes ?

M. TRUMBO M. le président, cette question est conçu edans un but particulier. Premièrement... (Le président tape du marteau.)

M. TRUMBO ... Premièrement, il s'agit de m'identifier avec la Guilde des scénaristes ; deuxièmement, il s'agit de chercher à m'identifier avec le Parti communiste et, par là, de détruire cette guilde...

LE PRÉSIDENT (tape du marteau). Refusez-vous de répondre à la question ?

M. TRUMBO Je ne refuserai de répondre à aucune de vos questions, Monsieur.

M. STRIPLING Juste un moment. J'ai quelques autres questions, M. Trumbo, que je voudrais vous poser. Êtes-vous ou n’avez-vous jamais été un membre du Parti communiste ?

M. TRUMBO Je comprends qu'on a donné aux journalistes une prétendue carte du Parti communiste m'appartenant... Est-ce vrai ?

M. STRIPLING Ceci n'est pas vrai.

LE PRÉSIDENT Êtes-vous ou n'avez-vous jamais été membre du Parti communiste ?

M. TRUMBO Je crois que j'ai le droit d'être confronté à n'importe quelle preuve en appui de la question. J'aimerais voir ce que vous avez.

LE PRÉSIDENT Oh, bien, vous le pouvez ! Vous le pourrez, très bientôt. (Rires et applaudissements.) (Le président tape du marteau.)

M. TRUMBO Ceci est le commencement...(Le président tape du marteau.)

M. TRUMBO... D'un camp de concentration américain.

LE PRÉSIDENT Ceci est une tactique typiquement communiste. Ceci est une tactique typiquement communiste (tapant du marteau). (Applaudissements.) "

Cette retranscription fidèle de l' audition de Trumbo est partiellement reprise dans le film de Jay Roach et vous donne une idée du personnage.

Pendant les comparutions devant la cour américaine, la situation dans laquelle se trouve Trumbo et neuf de ses collègues est assez absurde et à la limite de la farce ...sauf que tout ça va se terminer par 1 an de prison ferme, et par une interdiction professionnelle qui durera plus de 10 ans.

L' interprétation de Bryan Cranston est magistrale ( on le connaissait déjà dans la série BREAKING BAD où il est génial) mais ici, il excelle aussi et une bonne partie du film repose sur sa performance pleine de sensibilité, de conviction et d' humanité....Grâce à lui, on supporte quelques longueurs dans le film ( 10 ans d' interdiction c' est long...).

Trumbo a été blacklisté pendant 10 ans.C' est énorme pour quelqu' un qui n' a commis aucun délit...Le film qui, jusqu' à la sortie de prison de Trumbo, est assez dramatique prend ensuite une dimension parfois comique grâce aux tours de passe -passe qui permettront à  celui-ci de travailler sous de faux noms , et même de gagner un Oscar du meilleur scénario sous un nom d' emprunt.Trop beau pour être vrai...et pourtant cet épisode incroyable du film s' est réellement produit.

Le film de Jay Roach nous dresse le portrait d' Hollywood à l' époque du Maccarthisme:d' une part il y a ceux ceux, trop peu nombreux, qui soutenaient Trumbo comme Kirk Douglas ou Otto Preminger...et d' autre part il y a les autres comme John Wayne, Hedda Hopper ( interprétée par une Helen Mirren odieuse à souhait), Ronald Reagan qui n' hésitèrent pas à participer de manière active à la campagne de délation honteuse orchestrée par les partisans du sénateur McCarthy.

Dalton TRUMBO est un film nécessaire qui nous rappelle que notre liberté a été obtenue et acquise grâce à des personnes comme Trumbo qui ne transigent pas avec leurs principes et qui sont prêtes à en payer le prix.

Après avoir vu ce film, je me suis rappelé d' une scène de cérémonie des Oscars durant laquelle Nick Nolte, refusera ostensiblement d' applaudir  Elia Kazan qui avait reçu la statuette pour l' ensemble de son oeuvre.

Sur la vidéo à 2 min 03 secondes....

Elia Kazan avait dénoncé 8 camarades appartenant à une cellule communiste ainsi que 7 syndicalistes devant la commission des activités anti-américaines.

Et à Hollywood, tout le monde n' avait pas oublié...

Mais revenons à Dalton Trumbo.

Le film de Jay Roach critique,dénonce, règle des comptes,mais ne se veut pas excessivement revanchard. Ce film a au moins deux mérites:

1. d' abord celui de nous rappeler que ce triste épisode de l' histoire américaine n' a rien apporté de positif, pas la moindre loi, pas la moindre avancée, mais que par contre il a causé un nombre considérable de victimes qui méritaient bien qu' on leur rende hommage.

2. celui nous rappeler que la liberté n' est pas un acquis éternel et qu' il faut rester vigilant, notamment face aux responsables politiques toujours prêts à créer des paranoïas pour en restreindre son champ.

Dalton Trumbo est finalement un vrai héros comme on les aime et qui incarne dans ce film la conscience de l' Amérique qu' on aime.

 

Dalton Trumbo...une conscience américaine
Dalton Trumbo...une conscience américaine
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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 09:14

Bonjour les amis,

Bon nombre de textes de chansons recèlent des sens cachés par leurs auteurs.Parfois c' était pour des raisons évidentes afin de passer à travers les mailles des filets de la censure mais pas toujours...Quelques fois, il s' agissait de simples jeux de l' esprit où l' auteur envoyait certains clins d' oeil envers la partie la plus avertie et attentive de son public.

Commençons donc cette petite anthologie avec une comptine enfantine que vous connaissez tous.Il court , il court le furet

Et bien, figurez-vous que certaines mauvaises langues affirment qu' il s' agirait d' une contrepèterie: "Il court il court le furet" serait en réalité " il fourre il fourre le curé".

Maintenant réécoutez les paroles et vous verrez qu' effectivement c' est une explication plausible...il est passé par ici..il est repassé par là...il furette avec intérêt et curiosité tous les orifices...ce furet semble très actif !

Le JARDIN EXTRAORDINAIRE, chanson de Charles Trenet, semble bien innocent mais ceux qui connaissaient à l' époque les lieux de rencontres homosexuelles à Paris avaient bien capté certaines allusions.Voici ce que dit mademoiselle wiki:

Cette chanson décrit un parc empli de la magie des contes, avec des animaux qui parlent et des statues qui prennent vie. Le narrateur voit « passer la plus belle des filles » et tous deux vont retrouver dans le bois « la douceur d'une couchette secrète ».L'inspiration de la chanson est attribuée au jardin des Tuileries, lieu de rencontres homosexuelles. La chanson peut en effet faire allusion aux rencontres anonymes et nocturnes (« dès la nuit venue, [les statues] s'en vont danser sur le gazon »), où des personnalités publiques viennent draguer (« Comme clients ils ont Monsieur le maire et le Sous-Préfet »). Le jardin de Paris, « dans cette grande ville.

Sacré Charles...je revois encore tes grands yeux éblouis et émerveillés...

L' AIGLE NOIR de Barbara a donné lieu à de nombreuses interprétations .Voici ce que dit une bloggeuse.

Si cette chanson déroutante a été immédiatement adoptée par le public, elle a plutôt été boudée au début par la critique pour son style musical et son texte jugé, (à juste titre selon moi), lourdingue et pompeux chez quelqu’un qui excellait d’habitude dans l’expression du quotidien, de l’intime.

Il en a été tout autrement lorsque, après sa mort, une rumeur s’est répandue selon laquelle cette chanson évoquerait d’une manière symbolique les viols incestueux dont elle avait été victime par son père, cet « Aigle noir »qui « glisse son cou dans sa main » et qu’elle a « reconnu, surgissant du passé ». On s’est mis évidemment à l’écouter différemment.

Revenons à un registre plus léger avec l' ami Georges.Il suffit de passer le pont.

Une écoute attentive des derniers vers ne laisse plus de place au doute...il ne s' agit pas du pont de la rivière Kwai...Il s’agit bien d’un homme qui fait une proposition à une femme, mais en réalité, ce qu’il attend d’elle, c’est qu’elle le laisse posséder son corps, qu’elle lui offre sa virginité, le véritable sens du « pont » ! Ce qu’il finit par obtenir si on en croit la fin de la chanson… (Nous irons en enfer ensemble !)

« Il suffit de trois petits bonds, / C’est tout de suit’ la tarantelle, / Laisse-moi tenir ton jupon, / J’saurai ménager tes dentelles… »

OK Georges...capté 5 sur 5 !

Impossible de traiter ce thème sans parler d' Annie et de ses fameuses sucettes...Quel coquin ce Serge ! Il paraît que la jeune France Gall n' avait absolument pas capté les nombreux double-sens de cette chanson.La papa de France Gall ( qui était son agent) non plus apparemment...

Regardez la mise ne scène sur cette vidéo, c' est tout simplement à mourir de rire....

Dans les années 70 on a eu droit à LIO avec BANANA SPLIT qui aujourd' hui n' entretient plus aucun doute, mais pourtant, votre serviteur dans ces années-là était encore bien naïf et n' avait pas saisi tout de suite la seconde lecture pourtant assez inéquivoque ...

Je vous propose une chanson surprenante maintenant.Le PETIT TRAIN des Rita Mitsuko.Sur un air guilleret on suit les tribulations d' un petit train dans les campagnes mais en fait le texte traite d' un sujet bien plus grave: la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Sam Ringer, le père de Catherine, en ayant été l’une des victimes.Les derniers vers ne laissent aucun doute et parlent de petit train de la mort.Encore une fois il fallait écouter attentivement...et jusqu' au bout !

Revenons au sexe avec Bashung et sa " petite entreprise" , allusion à peine caché à son pénis qui n' arrête jamais du lundi au vendredi...et les vacances, abstinence !

Quelques vers pour ceux qui auraient des doutes: Et mes doigts de palper / Palper là cet épiderme / Qui fait que je me dresse / Qui fait que je bosse

NB: mis à part l' ambiguité du texte, c' est vraiment un morceau génial avec des arrangements guitares de toute beauté...Du grand ART, cousu main.

Il y a plein d' autres chansons postérieures aux années soixante avec des textes à peine codés

- Nougaro et son petit taureau

- La "vilaine fermière" pour qui l' ambigüité des textes sera une marque de fabrique...sans -contrefaçons, etc...

Vous trouverez sans doute que nombre de mes interprétations sont un peu tirées par les cheveux, mais avouez que pour certaines d' entre elles, le doute est permis.Par ailleurs, c' est quand même le propre des oeuvres littéraires que d' avoir plusieurs niveaux de lecture...

PS nº1 : j' ai laissé tomber les anglo-saxons car ça mériterait un autre billet: All shook up d' Elvis, Light my fire des Doors, Tutti Frutti de l' inénarrable Little Richards, etc...

PS nº 2 ...Je vous remets un petit dernier pour la route. AU CLAIR DE LA LUNE

Bin moi je n' y avais jamais vu aucune malice, et pourtant mademoiselle Wiki indique:

"À travers des termes comme Lubin (moine dépravé), chandelle, battre le briquet (désigne l'acte sexuel) et le dieu d'amour, les paroles ont des sous-entendus sexuels. Ainsi, rallumer le feu (l'ardeur) lorsque la chandelle est morte (le pénis au repos) en allant voir la voisine qui « bat le briquet » peut être interprété de façon lubrique"

Etonnant, non ???

PS nº 3: ce petit billet est dédié à Rachida, en mémoire d' un jour où elle était un peu trop distraite et son subconscient lui avait joué un mauvais tour...Dire " fellation" au lieu d' Inflation n' est pas à la portée de tout le monde, ou plus exactement, n' est pas à la portée de toutes les bouches !

Bravo Rachida, c' est bien la seule fois où vous m' avez épaté !

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