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17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 15:32

Bonjour les amis,

Notre directrice de chant a inclu dans notre répertoire de printemps une chanson intitulée AMOR QUE ME CAUTIVAS (Amour qui me captive) qui est une adaptation en espagnol d'une chanson datant de la Renaissance française intitulée BELLE QUI TIENS MA VIE.

Vous en saurez plus  sur cette pièce de Thoinot Arbeau grâce au lien suivant.

Passons maintenant à l'écoute de la version originale.

https://www.youtube.com/watch?v=39yx7-HhHe8

Sur ce lien-ci vous pourrez entendre une interpétation à capella, à 4 voix, et vous  pourrez également lire les paroles en incrustation.

https://www.youtube.com/watch?v=7KQEWXEO0sM

Notre version chorale espagnole sera semblable à celle qui est ci-dessous dans laquelle les interprètes effectuent des changements de rythme qui donnent plus de dynamisme à la chanson. Le premier changement de rythme apparaît à 45 secondes sur la vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=3CdzCo1upU8

Je suis toujours complètement ravi et émerveillé de découvrir des pièces françaises à partir de l'Espagne.

Et oui ! Théoriquement je suis le "français" de mon groupe choral espagnol et je devrais connaître ces pièces-là mais ce n'est pas le cas.

Rien de plus émouvant pour moi que de découvrir des petits joyaux de ma culture d'origine à partir de l'étranger...

PS: Le texte espagnol est de qualité et respecte le caractère littéraire de l'oeuvre originale. Le voici:

Amor que me cautivas con tu dulce mirar

Tus plantas bendecidas voy rendido a adorar

Si tu amor no me das

Ya muerto me verás

Si tu a mor no me das

Ya muerto me verás

Ven a mi, bella rosa, ven a mi corazon

No seas desdeñosa, no turbes mi razón

Dejaré de penar

Si me quieres besar

Dejaré de penar

Si me quieres besar

Antes verás cansadas las olas de la mar

Las noches estrelladas, su brillo declinar

Que de mi corazón

e apague la pasión

Que de mi corazón

Se apague la pasión

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9 novembre 2024 6 09 /11 /novembre /2024 07:34

Bonjour les amis,

Suite aux inondations catastrophiques qui ont eu lieu dans le sud-est de l'Espagne j'aimerais partager avec vous un article de réflexion écrit par Felip Bens.

Cette catastrophe nous oblige à penser à notre essence, à qui nous sommes, nous les valenciens en tant que peuple, et à définir ce que nous voulons.

L'article de Felip Bens est rédigé en valencien et donc, j'adjoindrai une traduction française pour que vous puissiez en comprendre le contenu.

Voici d'abord l'article original.

Passons à la traduction maintenant.

Centralisme, corruption et inondations
Felipe Bens | 11/07/2024

Nous, les valenciens...

 

Les Valenciens sont-ils viables, en tant que peuple, sans les investissements qui garantissent notre sécurité?

Il y a des endroits qui ne sont pas propices à la vie, avec des conditions hostiles qui n'invitent pas à s'y installer, mais l'être humain, au prix du sacrifice des femmes et des hommes, finit par les apprivoiser. Pour quelle raison les Valenciens préhistoriques vivraient-ils, par exemple, dans le Barranc Moreno de Bicorp? Pourquoi se cacher au fond d’un ravin, à l’humidité terrible, en pleine nature sauvage? Pour l'eau, bien sûr. Là où il y a de l'eau, il y a des bonnes chasses. Et les anfractuosités caverneuses offraient un abri. Il y avait un risque, mais en le soupesant, il était supportable. C'est l'histoire de l'humanité et de sa relation avec l'environnement.

Et c'est le cas de Valence, de Sénia à Segura . Où vit la grande majorité des Valenciens ? Dans les vallées où coulent nos rivières, formant entre elles des centres urbains, avec les ravins et les ramblas qui de temps en temps noient tout. Pourquoi cet effort et ce risque ? Parce que peu de terres sont plus fertiles qu’un marais terrestre, qu’une terre périodiquement inondée. C'est exactement ce qu'est Valence. Il suffit de regarder la carte topographique ci-jointe : un paradis luxuriant, chanté par tous les poètes, construit sur d'anciens marais, marécages et plaines inondables.

Ce sont les Valenciens : un peuple qui, il y a plusieurs siècles, a décidé de vivre avec les inondations , par constance, abnégation et stupidité et, apparemment, contre toute logique naturelle. Et pourtant, « les plus chanceux sont ceux qui peuvent pleurer les inondations » concluait Miquel Bosch Julià dans "Memoires sur l'inondation du Júcar", en 1864 . Parce que quand l’eau s’en va, les récoltes reviennent et, avec elles, les richesses ; mais sans sol fertile, il n’y a rien. Ici et partout. Surtout dans le contexte d’une autre époque, où l’agriculture était essentielle à l’économie. Le grand écrivain Blasco Ibáñez l'expliquait déjà dans son roman " Boue et roseaux "(Cañas y barro, publié en 1902) : tout effort, même titanesque, en valait la peine en échange de gagner des terres agricoles dans l' Albufera et de ne plus vivre dans la misère. Juste ça.

De nombreux commentateurs dénoncent aujourd’hui l’excès d’urbanisation comme l’une des causes de la catastrophe. Il serait bien sûr souhaitable que nous ayons un développement urbain beaucoup plus raisonnable, depuis les années 70 et 80, mais quelle est la solution aujourd’hui ? Démanteler les villes où vivent un million de Valenciens et les zones industrielles où travaillent 300 000 personnes ? Il faut comprendre que le peuple valencien n’existerait pas s’il n’avait pas défié la nature depuis l’Antiquité. Et nous devons continuer à le faire. Il n'y a pas d'autre solution.

Nous sommes en 2024, l'Espagne fait partie des quinze ou vingt économies les plus puissantes de la planète et, selon les premières estimations, la DANA de 2024 générera des pertes matérielles de plus de 100 milliards d'euros. Et peu me semblent ces 100 milliards en vérité. On sait qu'il existe depuis 2006 une dizaine de projets de la Confédération hydrographique du Xúquer et de la région (Generalitat) destinés à agir sur la zone affectée et axés sur la minimisation du risque d'inondations. Ils n'ont pas été exécutés faute de « disponibilité budgétaire » . En Espagne, en Europe , en Occident , dans le premier monde . Ce qui était prévu depuis 2009, selon le ministère, visait justement à adapter et drainer tout le ravin de Xiva (du Poio ) et ses affluents. Cela aurait coûté 221 millions d'euros. 221 ! Que représente ce montant si on le compare au bénéfice évident qu'en aurait tiré l’ensemble du peuple valencien ?

Sans ingénierie, les Pays-Bas n’existeraient pas. Et les Valenciens ne peuvent exister en toute sécurité qu’avec une ingénierie et des investissements qui contribuent à apprivoiser notre habitat. Celui-là même qui en 1957 nous a permis de construire le Plan Sud qui a aujourd'hui sauvé la ville de Valence . Combien d’investissements de l’État ont été réalisés pour la sécurité de la population valencienne face au risque séculaire d’inondations, aggravé par le changement climatique, tout au long du XXIe siècle ? Toutes nos zones à risque, en particulier les bassins du Xúquer et du Túria , ont besoin d'infrastructures et d'investissements pour que rien de tel que cette inondation, la pire catastrophe naturelle de notre histoire, ne se reproduise . En fait, le fait que le gouvernement central n'ait pas eu de plan global depuis des décennies pour amortir cet impact sur les villes valenciennes est presque criminel et irresponsable. Qu’aucun gouvernement de la Région n’ait été en mesure de l’exiger également avec la fermeté nécessaire l'est également. En plus d'enquêter sur les responsabilités politiques et pénales de tout ce qui s'est passé, il est nécessaire de regarder vers l'avenir, et cela implique de se poser la grande question : quel est le prix pour la sécurité et l'avenir des Valenciens ? Quel investissement Madrid compte-t-il faire ?

L'élan de de solidarité qui nous est arrivé de tous les coins de l'Espagne et de par delà nos frontières est encourageant, passionnant, frappant, nous ne serons jamais assez reconnaissants, mais nous, les Valenciens, avons deux problèmes systémiques que nous devons résoudre de toute urgence. Le premier est courant en Espagne : la corruption généralisée dont nous souffrons, de la part des institutions, depuis des décennies et qui représente un puits économique stratosphérique où des millions et des millions d’investissements publics nécessaires s'évaporent. Le deuxième problème est l'Espagne elle-même et nous, les Valenciens, devons le résoudre nous-mêmes. Le sous-financement de tous les gouvernements, de droite ou de gauche, nous tue en tant que peuple. Littéralement avec ces 221 millions (qui n'ont jamais été investis dans les ramblas), l'eau ne se serait pas accumulée dans l' Horta Sud ni n'aurait inondé les propriétés et les villages le long du chemin, avec ces conséquences catastrophiques.

Mazón (président de la région) , en fin de compte, est négligent, irresponsable et c'est aussi un cadavre politique. Un incompétent complètement dépassé par cette situation. Le vrai problème en est un autre : continuons-nous à faire des propositions ? Est-ce qu'on dit BASTA et qu'on impose une fois pour toutes nos exigences légitimes? Devons-nous implorer les investissements dont nous avons besoin pour continuer d'exister ? Ou les exigeons-nous ? C'est entre nos mains.

Nous, les valenciens...

J'aimerais ajouter un bref commentaire à cet article que je trouve pertinent,  instructif, et qui envoit un message universel qui vaut pour toute la planète.

L'auteur répond à certains reproches simplistes un peu faciles, trop faciles, des reproches qui sont parfois absurdes, à la limite du non-sens, des reproches émis par certaines personnes (y compris certains écolos new age pour qui l'action de l'homme occidental blanc est systématiquement condamnée) qui ignorent ce qu'à été l'histoire de toute l'humanité et le sens même de son évolution.

Non, ce n'est pas par hasard que les hommes se sont établis dans ces zones à risques qui pouvaient par ailleurs leur permettre de sortir de la misère. Le problème est ailleurs et consiste à les sécuriser avec un minimum de responsabilité politique en définissant des priorités avec lesquelles on ne transige pas.

PS: Dans l'article l'auteur parle du plan qui a permis de dévier le fleuve TURIA de la ville de Valence en 1958. Plan efficace puisque le centre ville n'a pas été inondé. Voici une vidéo de 2 minutes qui retrace l'histoire de ces grands travaux...des grands travaux qui auraient dû être accompagnés d'autres aménagements pour protéger les municipalités situées au sud de la ville.

Cartographie des zones inondables autour de Valencia

Cartographie des zones inondables autour de Valencia

PS nº 2: L'auteur fait référence au roman de Blasco Ibañez BOUE ET ROSEAUX dont voici la fiche Babelio.

Je préfère le titre original qui sonne mieux: CAÑAS Y BARRO. Un titre qui est resté dans le vocabulaire courant, comme expression populaire, pour désigner cette partie de la région valencienne...On cite  la Valencia de "Cañas y barro".

 

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5 novembre 2024 2 05 /11 /novembre /2024 08:40

Bonjour les amis,

Aux 4 cavaliers de l'apocalypse qui sont la Guerre, la Faim, la Peste et la Mort il faut en ajouter de nos jours un cinquième: LA DÉSINFORMATION avec son lot de mensonges, de fake news, de canulars et de théories du complot. Après la tragédie humaine provoquée par les inondations en Espagne, nous assistons à un florilège de mensonges alimenté par les réseaux sociaux.

Après la tragédie, la farce...

Et, comme toujours dans l'histoire de l'humanité, les catastrophes sont l'occasion pour les fascistes et les extrémistes de tous bords et de tous poils de semer le doute et la confusion parmi les gens.

En ce moment les médias en Espagne font un travail pédagogique pour tenter de rétablir dans chaque cas de manipulation la vérité et la réalité. En voici un exemple avec cet article mis en lien ci-dessous. Comme toujours votre traducteur google vous filera un coup de main si vous ne comprenez pas l'espagnol.

Je ne vais pas vous parler de toutes les manipulations que j'ai vues et entendues depuis la semaine dernière. Il y en a trop...C'est un véritable tsunami !

On assiste à des détournements d'images comme, par exemple, le fait de faire croire qu'un énorme convoi de la police venu prêter main forte de Madrid serait le convoi qui escortait de Roi d'Espagne venu en visite.

Certains font croire que des barrages ont été volontairement sabotés pour provoquer cette catastrophe.

Le but final c'est de faire croire aux gens qu'ils ne doivent croire en rien, que tout est mensonge. On retrouve les mêmes procédés trompeurs que lors de la pandemie de COVID-19.

Ces fakes news ont aussi un effet négatif sur le bon déroulement des opérations de sauvetage et nuisent donc aux victimes. Rien n'est innocent dans ces comportements particulièrement malveillants qui ajoutent encore plus de chaos au chaos provoqué par la DANA...

Et, dans certains cas précis, on voit très bien quels intérêts politiques ces fake news peuvent servir. Mais on ne peut rien démontrer car, bien évidemment, ceux qui sont à l'origine de ces manipulations savent soigneusement effacer leurs traces sous de faux profils.

Par ailleurs la colère des victimes exprimée dimanche dernier lors des visites officielles est complètement légitime, complètement compréhensible, mais cette légitimité que personne ne met en doute perd de sa force et de sa crédibilité si elle devient instrumentalisée et manipulée.

 

Espagne: inondations, colères légitimes et tsunami de fake news...
Le Roi s'expliquant avec les victimes

Le Roi s'expliquant avec les victimes

Dimanche dernier le chef du gouvernement Pedro Sánchez a été agressé physiquement par des manifestants en colère et a dû être évacué par ses services de sécurité. On sait aujourd'hui que les personnes qui ont fait ça appartenaient à un commando d'extrême-droite venu de Madrid. L'enquête est en cours et hier le ministre de l'intérieur Fernando Grande-Marlaska a dit que certaines identifications de coupables avaient déjà eu lieu...

Il a même ajouté: " Les réseaux sociaux ont des effets souvent très négatifs mais ils n'ont pas que des inconvénients: ils nous aident aussi à identifier les coupables...".

Par ailleurs le syndicat du parti d'extrême-droite VOX, au lieu de condamner les actes violents susmentionnés et revendiqués par le groupe REVUELTA, a offert ses services juridiques pour défendre ceux qui ont agressé le président du gouvernement.

https://www.eldiario.es/sociedad/ultima-hora-dana-directo_6_11787323_1110417.html

membre du commando frappant Pedro Sánchez avec un bâton...

membre du commando frappant Pedro Sánchez avec un bâton...

PS: Ce sont aujourd'hui les élections aux Etats-Unis et, d'une certaine manière, les faits que je dénonce en Espagne (y compris le coup de force du commando) sont des comportements qu'on pourrait qualifier de trumpistes...Des comportements qui illustrent les nouveaux temps que nous vivons...

PS nº2. Je profite de mon billet du jour pour partager avec vous une illustration inspirée par le Guernica de Picasso...

Espagne: inondations, colères légitimes et tsunami de fake news...
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2 novembre 2024 6 02 /11 /novembre /2024 07:55

Bonjour les amis,

Cet article est la suite de celui que j'avais consacré jeudi dernier aux dramatiques inondations dans le Sud-Est de l'Espagne.

J'aimerais revenir sur 2 points.

D'abord sur le fait que toute la zone sud de Valencia a connu des crues de manière récurrente qui sont bien documentées à partir du XIII ème siècle, comme le montre l'historien Vincent Baydal dans cet article écrit en valencien que je mets en lien et qui contient une photo d'époque très explicite.

Crues à Valencia du  fleuve Turia en 1897...

Crues à Valencia du fleuve Turia en 1897...

Je vous traduis une partie de la fin de cet article:

"Ces jours-ci, nous entendons nos représentants politiques et les médias dire que cette DANA a été "la plus violente du siècle" et qu'elle est "sans précédent", mais nous ne pouvons pas dire que nous n'avons aucun souvenir de ce problème structurel qui nous touche de manière récurrente.

Il y a trois quarts de siècle, la ville de Valencia a pris une décision drastique et exceptionnelle, en détournant le dernier tronçon de l'un de nos fleuves les plus puissants pour éviter des catastrophes similaires. Mais il semble que, entre inondation et inondation, entre choc et choc, nous soyons incapables de faire autre chose, d'aborder cette question comme il se doit et d'être extrêmement toujours en alerte "... "On ne peut pas dire que nous n’avons aucun souvenir de ces inondations : au contraire, c’est un souvenir que nous avons ressenti jusqu’aux os, un souvenir millénaire."

Donc l'historien fait référence au fait que le fleuve Turia a été dévié de la ville de Valencia. Le lit qui traverse la ville est complètement sec en temps normal. D'ailleurs le centre de la capitale n'a pas été inondé.

Mais il y a aussi le fait que toutes les villes au Sud et aussi à l'Ouest de la capitale régionale sont construites dans des zones qui sont par nature inondables...

Donc vivre au Sud de Valencia c'est vivre dans une zone où, à n'importe quel moment, le pire peut arriver.

Cela équivaut à vivre au pied d'un volcan pour certains villages du sud de l'Italie.

Dans un tel contexte géographique ce qui ne peut pas être défaillant c'est le système d'alerte.

Or, c'est exactement ce qui s'est produit.

Cet article de BFMTV résume la situation qui s'est produite et le manque de coordination entre un pouvoir régional de droite qui minimise la catastrophe et le gouvernement de la nation qui est socialiste.

Je voudrais revenir sur certains points de cet article:

" Ces dernières heures, de nombreux adversaires politiques ont rappelé au président de la région que l'une de ses premières décisions à son arrivée au pouvoir, était celle de la suppression par décret de l'Unité d'Urgence de Valencia (UVE), estimant que celle-ci était inefficace."

Or, il faut savoir que le responsable régional qui a pris cette décision appartenait au parti d'extrême-droite VOX, un parti climato-négationniste qui s'est vanté d'avoir supprimé cette unité d'urgence et d'avoir fait des économies.

Je vous laisse mesurer la monstruosité et l'absurdité de cette dernière phrase au sujet de ces supposées économies et au vu de la catastrophe humanitaire qui vient de se produire...

Enfin, mis à part le fait que le gouvernement régional a mis en alerte trop tard, il y a aussi le fait qu'il a minimisé la gravité de la catastrophe qu'il a classée dans la catégorie 2, alors qu'il fallait la mettre en catégorie 3 pour que les moyens nationaux tels que l'armée interviennent immédiatement.

Une autre décision lourde de conséquences qui paraît incompréhensible au vu des images sur l'étendue du désastre.

Le président du gouvernement Pedro Sánchez et le président de la région de Valencia Carlos Mazón

Le président du gouvernement Pedro Sánchez et le président de la région de Valencia Carlos Mazón

Tous les errements relatés dans l'article de BFMTV mis bout à bout font qu'une vingtaine de collectifs, d'entités civiques, sociales et syndicales appellent à une manifestation le 9 Novembre prochain à Valencia pour exiger la démission du président de la région Carlos Mazón. Une manifestation organisée en dehors des grands partis qui préfèrent maintenir une image de cohésion et de solidarité dans des moments aussi cruels. 

Quand les inondations en Espagne provoquent également une crise politique...

NB: Explication au sujet de cette tête à l'envers sur la pancarte.

Au début du XVIIIe siècle, en pleine guerre de Succession espagnole, les habitants de la ville de Xativa ont été agressés par le roi Felipe V dont les troupes mirent le feu à l'église Saint-François tuant de manière atroce les femmes et les enfants qui s'y étaient réfugiés. Depuis, son portrait trône délibérément à l'envers dans cette ville de la communauté valencienne.

https://www.geo.fr/histoire/pourquoi-cette-commune-espagnole-affiche-t-elle-le-portrait-du-roi-philippe-v-a-l-envers-222584

PS: Pour être un peu plus complet sur les responsabilités mutuelles en Espagne dans la gestion des secours il faut indiquer que le gouvernement de Pedro Sánchez a le pouvoir de décréter l'état d'urgence nationale, ce qui l'obligerait à prendre lui-même en charge toutes les opérations de secours, mais il ne l'a pas fait et préfère laisser cette responsabilité au président de la région.

Sur ce point je suis extrêmement dubitatif quant à la pertinence de cette décision étant donné l'étendue de la catastrophe et des moyens qu'il faut déployer.

il est évident que si le gouvernement de Madrid avait pris le commandement des opérations cela aurait ouvert une crise entre la gauche et la droite mais les victimes, elles, qui se sentent souvent abandonnées à leur triste sort, ont le droit de bénéficier de la plus efficace des solutions possibles.

https://www.diariosur.es/sociedad/decreta-situacion-emergencia-nacional-20241102140829-ntrc.html

INFO DE DERNIERE MINUTE
Finalement j'ai une réponse partielle à la question que je me pose dans mon post-scriptum et le président de la région Carlos Mazón, 4 jours après le début de la situation de crise provoquée par la DANA, demande l'aide directe de 7 ministères du gouvernement central...Donc il n'y a toujours pas d'état d'urgence nationale décrété mais, par contre, le rôle et l'aide du gouvernemnt central vont être très accentués.


https://www.elplural.com/politica/mazon-pide-ayuda-7-ministros-gobierno-espana-gestionar-crisis-dana_340609102

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31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 06:18

Bonjour les amis,

Je suppose que vous avez tous vu aux actualités les images dramatiques des inondations qui ont frappé le Sud-Est de l'Espagne et particulièrement la zone de Valencia.

Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...

Ce type de tempête porte en Espagne le nom de DANA (= Depresión Aislada en Niveles Altos = dépression située à des niveaux atmosphériques élevés) mais dans le vocabulaire courant on l'appelle également la GOTA FRIA (goutte froide).

Cette DANA de mardi dernier, la pire depuis des décennies, a fait au moins 95 morts, des dizaines de disparus et a inondé des villes entières.
De nombreuses personnes ont passé des heures à demander de l’aide aux réseaux sociaux, coincées dans leur voiture, sur les routes, chez elles et sur leur lieu de travail, au cours d’une nuit cauchemardesque. La zone de Valencia est la plus touchée, avec 92 morts selon un bilan provisoire.

La province de Valencia s'est réveillée mercredi matin après une nuit cauchemardesque en attendant de connaître l'ampleur définitive des dégâts causés par la tempête qui a éclaté mardi, des dégâts aux effets dévastateurs qui comptent déjà parmi les pires catastrophes naturelles enregistrées dans l'histoire de l'Espagne. Il y a au moins 95 morts (dont au moins quatre enfants), des dizaines de disparus, des conducteurs qui ont passé des heures isolés, des voisins perchés aux étages supérieurs de leurs maisons, des milliers de personnes qui n'ont pas pu regagner leur domicile la nuit dernière, des voitures entassées, des villes inondées, des voies ferrées et des routes coupées. Mercredi après-midi, 115 000 personnes étaient toujours privées d'électricité et un peu moins de 120 000 n'avaient toujours pas accès à des télécommunications. Le gouvernement a activé un cabinet de crise au palais de la Moncloa (où réside le chef du gouvernement) et a déclaré trois jours de deuil officiel.

 

Carte indiquant les niveaux de précipitations assez démentiels...

Carte indiquant les niveaux de précipitations assez démentiels...

Cette DANA de 2024 rejoint ainsi la liste des grandes catastrophes naturelles de l'histoire de l'Espagne, avec en tête les inondations du Vallès qui ont coûté la vie à un millier de personnes à Barcelone en septembre 1962, le débordement de la rivière Turia lors de son passage à Valencia en octobre 1957 (87 morts) et la tragédie du camping de Biescas (Huesca) en août 1996 (avec 87 morts).

Depuis ce mercredi matin, les critiques se sont intensifiées sur les réseaux sociaux pour le prétendu manque de prévoyance et d'avertissement des citoyens face à la violence de la tempête. L'agence météorologique Aemet a relevé le niveau d'alerte de l'orange au rouge, le maximum, mardi à 7h30 sur la côte sud de Valencia, où 90 litres d'eau s'étaient déjà accumulés en une heure seulement. Il s’agissait donc d’une alerte soudaine, due à des phénomènes météorologiques déjà observés, et non anticipés. A 9h40, Aemet étend le rouge à toute la province, déjà en pleine inondation importante. Les alertes rouges étaient en vigueur jusqu'à 20h00.

Cependant, le service d'urgence régional 112 n'a envoyé la première alerte aux citoyens qu'après 20 heures mardi. À ce moment-là, des milliers de personnes étaient déjà coincées sur les routes, dans les centres commerciaux ou sur leur lieu de travail. Les messages ont été très nombreux sur les réseaux sociaux pour demander de l'aide aux personnes isolées et qui ne parvenaient pas à contacter le 112, débordées d'appels.

Au début, la DANA a provoqué des inondations principalement à l'intérieur de Valencia, dans la zone d'Utiel, lorsque le fleuve Magro a débordé, et aussi dans des villes comme Chiva, où près de 500 litres par mètre carré ont été collectés en seulement huit heures (ce qui est généralement la quantité de pluie tombée en une année complète, selon Aemet), l'un des records les plus élevés des deux dernières décennies.

Toutes ces eaux tombées se sont ensuite déplacées pendant des heures vers la côte sud-est, ce qui a transféré les problèmes à la région de La Ribera Alta et aux villes du sud de Valencia, même si la capitale n'a pratiquement pas été touchée. Le quartier de Pinedo, qui comptait environ 2 000 habitants, a été évacué et d'autres, comme Castellar, ou des quartiers du sud de Valencia, comme Forn d'Alcedo et La Torre, ont été inondés. Ce mercredi en milieu d'après-midi, quelque 115 000 personnes étaient toujours privées d'électricité dans la province de Valencia , selon les données d'Iberdrola. Mercredi après-midi également, le nombre de personnes sans connexion de télécommunications est tombé en dessous de 120 000, selon Enrique Blanco, directeur des réseaux chez Telefónica, bien qu'il ait atteint 150 000.

Les eaux débordantes, principalement celles du Poyo, qui rejoint les rivières Turia et Júcar en crue, et les ponts détruits, comme celui de Paiporta, ont laissé des centaines de travailleurs coincés dans leurs usines, comme dans la zone industrielle de Ribarroja. De nombreux conducteurs sont également bloqués pendant des heures sur des routes comme l'A-3 ou le périphérique de Valence, le V-30. Un grand nombre de personnes ont dû se réfugier en hauteur, depuis les toits des immeubles jusqu'aux camions, car elles risquaient d'être emportées. Ils l’ont fait en attendant les secours qui, dans de nombreux cas, mettaient des heures à arriver. Selon le président de la région Carlos Mazón, ce n’est pas par manque de moyens, mais par impossibilité d’agir. Les pompiers et les policiers locaux ont été rejoints par des membres de l'Unité Militaire d'Urgence (UME). Dans certains cas, même les forces de sécurité n'ont pas pu sortir de l'eau : à la caserne de la Garde civile de Paiporta, ils recherchent depuis mardi soir deux de leurs agents, qui ont disparu alors qu'ils se trouvaient dans le garage.

La DANA a également causé « des pertes catastrophiques aux conséquences incalculables » dans le secteur agricole, selon l'Association valencienne des agriculteurs (AVA-ASAJA). L'organisation a indiqué qu'il est encore tôt pour évaluer la zone touchée, mais elle a annoncé que des milliers d'hectares d'agrumes, de kakis, de légumes, de vignes et d'autres cultures perdraient la récolte de la campagne en cours. Concernant l'élevage, l'association n'exclut pas de graves problèmes d'alimentation et d'abreuvement des animaux, voire la mort du bétail, ce qui nécessiterait l'enlèvement immédiat des carcasses pour éviter un risque pour la santé publique.

Sources: EL PAIS

Le Sud-Est de l'Espagne ravagé par de graves inondations...
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9 octobre 2024 3 09 /10 /octobre /2024 10:22

Bonjour les amis,

Aujourd'hui 9 Octobre c'est en Espagne le jour de la communauté de Valencia dans laquelle je vis depuis plusieurs décennies.

Vous en saurez plus sur cette journée commémorative sur le lien ci-dessous.

Pour rendre hommage à une terre il n'y a rien de mieux qu'une chanson et je vous propose BALANSIYA qui est une sorte d'hymne récent, fruit de la collaboration de plusieurs artistes et groupes valenciens.

C'est une chanson qui revendique un patrimoine linguistique et culturel qui a souffert de répressions durant les années noires du franquisme, un patrimoine qui veut ressurgir aujourd'hui avec force et énergie. Par ailleurs, la langue valencienne doit continuer de se défendre aujourd'hui encore des attaques de certains partis de droite comme le PP (partido popular) ou de l'extrême-droite de VOX qui tentent de limiter sa présence à l'école ou dans les institutions et services publics.

https://www.youtube.com/watch?v=iCUACBxDJOg&t=4s

Voici les paroles originales en valencien qui est la langue co-officielle de ma région.

Una alqueria
estreles i flors
abraça l’aurora
un país de cançons
els joves dansen
la lluna ha mudat
no plores mare
que el cel està albat
ha mort la innocència
en l’han arrancat
ja no hem de mentir
per dir la veritat
la nostra alegria
no ens la dona el vi
és l’emoció pura
que ens batega al pit

La teua presència
és com una oració
pregue morir
si no visc no amb amor
tot l’univers està dins de tu
naveguen les barques
com rajos de llum
pels oceans
d’aigües sensorials
al centre de tot
on brolla qui soc
un camp magnètic
sense coordenades
melodies nues
de cançons sagrades

Palmes, postisses
guitarra i dolor
no et posem cara
però et sentim al cor
gemecs sense esquema
art de resistència
veus esguerrades
d’exili interior
negra és l’esperança
que es perd però se sent
verda és la mort
que no vol fer el dol
ara ho entenc i no puc callar
se m’eriça la pell
quan t’escolte cantar

Una sandinga,
una seguidilla
una malaguenya
una granaïna
la llavor germina
plora i s’extasia
quan s’obri en canal
la nostra ferida
redades, presons
expulsions i matances
no han pogut callar
l’emoció amb què cantes
et perseguiren
però tu et camuflares
prenyares per sempre
les nostres entranyes

A les nits de l’alqueria
hi ha llaüts i guitarrons
pintant les penes d’alegria
amb cançons de mil colors

Les cantarem tota la nit
no oblidarem
que ens van ferir
que la música és la sang
la festa i la tradició
del nostre País Valencià

A les nits de l’alqueria
a la lluna de Balansiya
Les nostres festes
seguirem cantant
amb la resiliència
que vam heretar
canviaren les lletres
per negar qui eren
i sobreviure
a les seues fogueres
memòria amputada
versos mutilats
queda un dolor íntim
que no hem oblidat
van cremar els llibres
però guardem al pit
la biblioteca
dels nostres sentits

No parle d’altres
parle de nosaltres
les arrels profundes
que ens van ocultar
negres jueves
morisques gitanes
filles prohibides      
de Balansiya
els teus melismes
són recitacions
la pena perviu
a les nostres cançons
et perseguiren
però tu et camuflares
prenyares per sempre
les nostres entranyes

 

Voici maintenant une traduction très sommaire, mot à mot, dont le mérite est surtout de vous donner une idée générale du sens des paroles cette chanson.

Une ferme
étoiles et fleurs
embrasse l'aube
un pays de chansons
les jeunes dansent
la lune a changé
ne pleure pas maman
que le ciel se lève
l'innocence est morte
ils nous l'ont arraché
nous n'avons plus besoin de mentir
Nous devons dire la vérité
notre joie
ce n'est pas le vin qui nous la donne
c'est l'émotion pure
celle qui bat dans notre poitrine

ta présence
c'est comme une prière
je t'en prie, meurs si je ne vis pas,
l'univers entier est en toi
les bateaux naviguent
comme des rayons de lumière
au bord des océans
des eaux sensorielles
au centre de tout
d'où vient qui je suis
un champ magnétique
sans coordonnées
mélodies nues
des chants sacrés


Battements de mains, castagnettes
guitare et douleur
nous ne te faisons pas face
mais nous te sentons dans nos cœurs
gémissements sans contours
art de la résistance
voix déformées
d'exil intérieur
Noire est l'espérance
qui se perd et qu'on n'entend plus
Verte est la mort
qui ne veut pas pleurer
maintenant je comprends et je ne peux pas me taire
j'attrape la chair de poule
quand je t'entends chanter

Une sandinga,
une malagueña
une chanson de Grenade
la graine germe
cris et extases
quand s'ouvre de manière béante
notre blessure
perquisitions, prisons
expulsions et meurtres
ils ne pouvaient pas nous taire
l'émotion avec laquelle tu chantes
ils t'ont pourchassé
mais toi tu t'es camouflé
laissant pour l'éternité une semence dans nos entrailles

Dans les nuits de la ferme
il y a des luths et des guitarrons
peindre les chagrins avec joie
avec des chansons aux mille couleurs

Nous les chanterons toute la nuit
nous n'oublierons pas
ça nous a fait mal
cette musique est le sang
la fête et la tradition
de notre pays valencien

Dans les nuits de la ferme
sur la lune de Balansiya
Nos soirées
nous continuerons à chanter
avec la résilience
dont nous avons hérité
ils ont changé les paroles
nier qui ils étaient
et survivre
à leurs feux de joie
mémoire amputée
vers mutilés
une douleur intime demeure
qu'on n'a pas oublié
ils ont brûlé les livres
mais nous gardons contre notre poitrine
la bibliothèque
de nos sens

Ne parle pas des autres
parle de nous
les racines profondes
qu'ils nous ont caché
juifs noirs
Maures gitans
filles interdites
depuis Balansiya
tes mélismes
ce sont des récitations
la pénalité perdure
dans nos chansons
ils t'ont poursuivi
mais tu t'es camouflé
et laissé pour l'éternité

une semence dans nos entrailles

Nota Bene. Explication du titre de cette chanson.

 La taïfa de Valence ou taïfa de Balansiya fut l'un des royaumes de taïfa fondés à l'éclatement du califat de Cordoue en 1010. Il dura jusqu'en 1238, année au cours de laquelle la conquête menée par Jacques Ier d'Aragon conduisit à l'instauration du royaume chrétien de Valence.

Entre 1094 et 1099, la taïfa de Valence est gouvernée par Rodrigue Díaz de Vivar, dit Le Cid.

 

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10 juillet 2024 3 10 /07 /juillet /2024 06:10

Bonjour les amis,

Hier soir avec la demi-finale Espagne-France Didier Deschamps avait une occasion de faire taire ses détracteurs. En effet les Bleus étaient arrivés en demi-finale sans avoir marqué le moindre but dans le jeu après 5 matchs. Un incroyable record d'inefficacité: 2 buts provoqués par les défenseurs contre leur camp + 1 pénalty...en 5 matchs!

Face aux critiques provoquées par cette pénurie de buts et de beau jeu, des joueurs comme Dembelé ont répondu avec une certaine désinvolture avec des phrases du genre: "Tant qu'on gagne il n'y a que ça qui m'intéresse...".

Or, au foot on se contrefiche de la victoire s'il n'y a pas la manière, s'il n'y a pas de belles phases de jeu qui donnent le frisson.

Hier soir, avant la rencontre, je me demandais donc si on allait assister à un réveil des Bleus.

L'illusion a finalement  duré 15 minutes avec l'équipe de France qui a bien démarré la partie et pris l'avantage au score très tôt sur un beau but de la tête de Kolo Muani.

Mais en moins de 5 minutes la ROJA a retourné la situation, d'abord avec une frappe, une petite merveille du jeune attaquant de 16 ans Lamine Yamal qui a pris sa chance de loin, et puis ensuite par un tir de Dani Olmo dévié par Koundé dans ses propres buts.

Notez au passage l'ironie du sort (ou du sport). Adrien Rabiot avait dit avant le match en ce qui concerne le jeune prodige espagnol:

« Nous voulons sortir Lamine Yamal de sa zone de confort. S’il veut jouer une finale, il devra faire plus de choses que ce qu’il a fait jusqu’ici.»

Le message était clair mais Lamine Yamal a répondu de la meilleure manière en claquant l'un des plus beaux buts de l'Euro 2024 au nez et à la barbe de Rabiot.

 

Rabiot, impuissant, tentant de stopper Yamal...

Rabiot, impuissant, tentant de stopper Yamal...

Lamine Yamal...un gamin de 16 ans...la valeur n'attend pas le nombre des années

Lamine Yamal...un gamin de 16 ans...la valeur n'attend pas le nombre des années

Le score était donc de 2 à 1 à la 25 ème minute, ce qui veut dire que si on compte les temps additionnels il restait plus de 70 minutes de jeu pour revenir au score. 

70 minutes c'est énorme, et ça laisse largement le temps de réagir.

Mais finalement le score final ne bougera plus. Les espagnols géreront la fin du match sans trop souffrir...en souffrant beaucoup moins que devant l'Allemagne devant laquelle ils ont laissé des plumes pour se qualifier (pluie de cartons, blessure de Pedri sévèrement tâclé par Toni Kroos, carton rouge pour Carvajal qui s'est sacrifié pour sauver son équipe d'une égalisation).

Les Bleus ont démontré hier soir une fois de plus leur impuissance et la stérilité de leur jeu.

Manque de jus, manque de fraîcheur des joueurs et aussi terrible inefficacité devant les buts avec un nombre incroyable de tirs non cadrés lors des 6 matchs des Bleus.

Sur la plateforme SOFOOT on pouvait lire le titre suivant: "La France sort d'une compétition qu'elle n'a jamais commencée..."

M'Bappé qui a à peu près tout raté durant cet Euro 2024...

M'Bappé qui a à peu près tout raté durant cet Euro 2024...

Quant à l'Espagne, elle se qualifie pour la finale en gagnant tous ses 6 matchs durant lesquels elle a marqué un total de 13 buts.

Quand les Bleus se font sortir d'une compétition qu'ils n'ont jamais commencée...
Dani Olmo qui a su se faire oublier pour mieux réapparaître au cours du jeu...

Dani Olmo qui a su se faire oublier pour mieux réapparaître au cours du jeu...

Terminons avec trois petites notes d'humour: deux politico-sportives et une autre musico-sportive...🤣

Quand les Bleus se font sortir d'une compétition qu'ils n'ont jamais commencée...
Quand les Bleus se font sortir d'une compétition qu'ils n'ont jamais commencée...
Quand les Bleus se font sortir d'une compétition qu'ils n'ont jamais commencée...

PS: Pour l'autre demi-finale de ce soir, pour ce Pays Bas - Angleterre, JE SUIS ORANGE de la tête aux pieds...En plus j'adore leur hymne...Allez la Hollande !!!

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1 juillet 2024 1 01 /07 /juillet /2024 09:27

Bonjour les amis,

J'étais en déplacement avec ma chorale ces derniers jours et j'ai raté des matchs importants de l'EURO 2024.

Il y a d'abord eu le Suisse-Italie qui, conformément à ce que j'imaginais, a confirmé l'inconsistance de la squadra azzurra face à des helvétiques qui ont laissé un score net et sans bavure de 2 à 0 dès la fin de la première mi-temps. Une squadra qui finalement a été complètement incapable de revenir au score...Résultat final logique qui confirme mon pronostic personnel. Tous ceux qui espéraient un réveil de l'équipe italienne en ont été pour leurs frais. Cette équipe a touché le fond !

Par ailleurs sur le Allemagne-Danemark il y a eu un hors-jeu sifflé pour un orteil qui dépassait un peu...Que ne ferait-on pas pour aider le pays organisateur?...Donc on a eu droit à une décision ridicule en faveur de l'Allemagne. Un but du Danemark refusé pour un hors-jeu microscopique que voici sur la photo ci-dessous...Je vous laisse juge !

 

EURO 2024 ou quand la VAR continue de susciter des polémiques...

Mais cette décision très polémique a été suivie dans la foulée d'un pénalty signalé par la VAR en faveur de l'Allemagne, un pénalty que personne n'a vu ni ne réclamait (effleurement d'une main ? !!!)....Voici cet effleurement à 55 secondes sur la vidéo ci-dessous. Il n'y a aucune volonté de toucher le ballon de la part du joueur danois et, par ailleurs, le contact est si infime (contact moléculaire invisible à l'oeil nu?) que la trajectoire du ballon n'est même pas affectée...

Deux décisions très polémiques qui changent tout en moins de 3 minutes !

Je n'ai pas vu les matchs dont je parle ci-dessus mais par contre j'ai pu voir Espagne-Géorgie. Après avoir marqué contre son propre camp alors qu'elle dominait son match contre la Géorgie, l'Espagne a sorti l'artillerie pour se défaire du piège et termine sur un 4 à 1 sans appel.

EURO 2024 ou quand la VAR continue de susciter des polémiques...
 L'Euro 2024 sous le charme de Lamine Yamal (17 ans) et de Nico Williams (21 ans)

L'Euro 2024 sous le charme de Lamine Yamal (17 ans) et de Nico Williams (21 ans)

L'Espagne qui avait terminé première de son groupe doit maintenant affronter l'Allemagne en quart de finales. Parfois ce n'est pas un avantage de finir premier de son groupe...Ce Allemagne-Espagne ressemble furieusement à une finale avant la finale...

Lors de cette rencontre contre la Géorgie, sur le premier but espagnol de Rodri, on voit que Morata est en position de hors-jeu mais qu'il n'entre pas dans l'action. Donc l'arbitre a décidé (et je suis d'accord) qu'il n'y avait pas hors-jeu mais en aurait-il été de même si ce but espagnol avait été marqué contre le pays organisateur? Car, encore une fois, tout aurait été question d'interprétation. L'arbitre en regardant les images de la VAR aurait pu décider que Morata, de par sa présence, gênait le gardien et aurait pu annuler le but...Or, c'est exactement ce qui est arrivé à la Hollande contre la France. Le joueur hollandais Denzel Dumfries reste en dehors de l'action mais cette fois-ci le but est annulé alors que la gardien français est trop loin du ballon pour l'arrêter de toutes façons.

On le voit bien. La VAR a été inventée pour mettre fin à des polémiques et finalement, nombreux sont ceux qui pensent que la VAR voit les choses au millimètre près quand ce sont les intérêts des grandes équipes qui sont en jeu, et que cette même VAR devient un peu myope pour les petites équipes...

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30 mai 2024 4 30 /05 /mai /2024 09:00

Bonjour les amis,

Ce billet d'aujourd'hui est la suite de 2 articles que j'avais écrit il y a un mois et que voici ci-dessous. 

Alors, depuis 24 heures on a appris 2 choses :

1.- Le juge maintient ses investigations sur Begoña Gómez, l'épouse de Pedro Sánchez.

2.- Pedro Sánchez était parfaitement au courant de ces poursuites judiciaires qui visaient son épouse quand il a écrit sa lettre aux espagnols, chose qu'il nous a soigneusement cachée. Begoña est, selon la terminologie judiciaire espagnole, "investigada" et donc personnellement visée par l'enquête.

Résumé des dernières 24 heures sur cet article de BFMTV.

 

Alors je savais que Pedro Sánchez est un grand manipulateur cynique capable de concentrer l'attention de ses concitoyens sur ce qui l'intéresse et capable également de manoeuvres de diversion.

Mais là, je reste bouche bée, interloqué. Les bras m'en tombent !

Comment a-t-il pu se jouer de nous à ce point ?

Il s'est présenté devant la citoyenneté espagnole comme une victime expiatoire d'une chasse aux sorcières de l'opposition alors que nous savons tous aujourd'hui que c'est la justice de son pays qui mène des investigations sur des possibles trafics d'influence de son épouse.

C'est un juge qui considère qu'il y a suffisamment d'éléments suspects dans le dossier pour maintenir ouverte son enquête. Et ça, Sánchez le savait mais n'en avait rien dit dans sa lettre, ni dans sa comparution publique après ses 5 jours de réflexion.

J'ai beau être habitué à tout mais là, je suis franchement écoeuré.

Bien évidemment, l'épouse du premier ministre n'est pour l'instant coupable de rien et bénéficie de la présomption d'innocence.

Mais la nature de son activité professionnelle paraît d'entrée de jeu pour le moins peu compatible avec sa condition d'épouse de chef du gouvernement. Pour vous résumer simplement un dossier judiciaire technique très compliqué, Begoña se chargeait grâce à ses recommandations de faire obtenir à des entreprises privées des fonds publics d'aide (qui dépendent donc du gouvernement de son mari), voire des fonds publics de sauvetage financier. Certaines de ces mêmes entreprises finançaient par la suite des projets de la femme de Pedro Sánchez. 

Sur l'article de BFMTV que j'ai mis ci-dessus il y a un lien qui renvoie vers un article en espagnol du quotidien EL CONFIDENCIAL.

Je vous traduis ci-dessous l'un des très nombreux points suspects abordés dans cet article:

"Air Europa a accepté de verser 40 000 euros par an au Centre Afrique de Begoña Gómez avant son sauvetage." C'était le titre d'une exclusivité publiée le 15 mars, soit deux semaines après les premières informations. La nouvelle info donne des chiffres sur l'accord de Globalia avec l'IE Africa Center. Sur les 40 000 euros annuels de parrainage, jusqu'à 15 000 euros ont été réservés à des billets en première classe pour l'épouse du président du gouvernement et son équipe. Le journal a eu accès au contrat confidentiel de l'accord. Son authenticité a été à nouveau confirmée par Globalia et l'Institut de Empresa. Les 25 000 euros restants versés annuellement par le holding touristique à l'établissement d'enseignement Begoña Gómez devaient être utilisés pour parrainer deux projets touristiques d'origine africaine par an et pour financer des événements et autres événements ayant un certain type de relation avec les prix promus par Globalia..."

Bien évidemment le trafic d'influences n'est pas facile à démontrer avec des preuves directes mais on voit bien qu'on a d'entrée de jeu tous les ingrédients qui permettraient un tel trafic.

Donc, le moins qu'on puisse espérer c'est que la justice fasse son travail et vérifie que de telles pratiques n'ont pas eu lieu (tout en sachant parfaitement que si de telles pratiques ont eu lieu elles ne seraient certainement pas faciles à mettre en évidence).

Quand on sait tout ça et qu'on relit la lettre de Pedro Sánchez il est très difficile de ne pas y voir une infraction au principe de la séparation des pouvoirs ou pour le moins une tentative de faire pression sur les juges. Sánchez qualifie toutes les accusations de calomnies mensongères mais, à partir du moment où un juge voit des indices suspects ce n'est plus à lui, le chef de l'éxécutif, d'émettre de telles disqualifications.

C'est un comportement berlusconien indigne d'un dirigeant socialiste.

Venons en à l'impact sur l'électorat de ce revers judiciaire de Sánchez.

L'opposition lève les bras au ciel en ce moment et interpelle le chef du gouvernement au congrès des députés mais Sánchez ne répond jamais aux questions directes qui lui sont posées sur la connaissance qu'il avait de la situation judiciaire de son épouse. Il se contente de répéter inlassablement " fango, fango, fango..." laissant entendre que ses opposants se repaissent dans la "boue" des mensonges et des calomnies.

Je trouve ça léger-léger de sa part.

Je ne sais pas comment va réagir l'électorat espagnol mais je vais vous donner mon témoignage personnel qui n'a aucune valeur statistique.

Je suis écoeuré. J'avais décidé de voter socialiste car je considère que la présidence de Sánchez est un moindre mal dans ce pays...Et là, il me reste 10 jours pour savoir si je maintiens mon vote.

Je vous laisse avec une vidéo où on voit Sánchez qui fait diversion dans ses réponses et Yolanda Díaz la vice-présidente du gouvernement qui dit à 14 secondes sur la vidéo: " Hala, todos a la mierda" dont la traduction serait " Allez...qu'ils aillent tous se faire foutre..."

Peut-être bien que le 9 Juin prochain je serai tenté de leur renvoyer l'ascenseur et à mon tour de les envoyer tous se faire f....e !

Histoire de leur apprendre les bonnes manières démocratiques !

Il me reste 10 jours pour reconsidérer mon vote et faire un choix parmi les 34 listes proposées.

​​​​​Je n'exclus pas à l'heure où j'écris ces lignes de voter BLANC pour marquer mon indignation devant un tel cloaque et mon rejet (pour ne pas dire mon abjection) de ce qu'est devenu la politique espagnole.

Et si je vote pour la liste socialiste le 10 juin prochain je le ferai, comme disait DSK, en me mouchant le nez.

NB: Voter en se mouchant le nez, c'est l'expression qu'avait utilisée DSK pour aller voter Chirac au 2ème tour des présidentielles françaises de 2002 et faire barrage à JM Le Pen...

Lien d'intérêt pour en savoir plus sur les nombreuses casseroles que traîne Begoña:

https://www.elconfidencial.com/espana/2024-04-27/begona-gomez-sanchez-gobierno-air-europa-barrabes_3873505/

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23 mai 2024 4 23 /05 /mai /2024 06:51

Bonjour les amis,

Ça y'est, c'est fait ! L'Espagne, la Norvège et l'Irlande reconnaissent l'Etat palestinien.

Vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous les propos du chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, des propos auxquels j'adhère à 100%.

Alors, me direz-vous, comment se fait-il que que la France championne de la défense des peuples à disposer d'eux-mêmes soit absente de cette initiative historique ?

Voici, sur ce thème, l'analyse de Pascal Boniface.

Comme le souligne Pascal Boniface cette décision ne change rien sur le court terme et sur le déroulement de la guerre mais le symbole est très fort car il pousse Israël vers l'acceptation d'une solution à 2 Etats.

Or, après plus d'un siècle de colonisations émaillées de 6 guerres dont la plus terrible semble être celle qui est en cours, la solution à 2 Etats est bien la seule qui ait encore une once de crédibilité, de faisabilité.

Dommage que la France ait raté le coche et n'ait pas soutenu l'initiative des 3 pays européens.

Par ailleurs, je profite de mon billet pour vous parler un peu d'un livre de Rashid Khalidi qu'on m'a offert il y a quelques semaines.

Quand l'Espagne, la Norvège et l'Irlande reconnaissent l'Etat palestinien...

Voici une traduction google  du résumé en anglais de l'éditeur.

Le vingtième siècle, pour la Palestine et les Palestiniens, a été un siècle de déni : déni d’État, déni de nation et déni de l’histoire. La guerre de Cent Ans contre la Palestine est la réponse puissante de Rashid Khalidi. S'appuyant sur ses archives familiales, il revendique le droit fondamental de tout peuple : raconter son histoire selon ses propres termes.
Dès les derniers jours de l’Empire ottoman, Khalidi révèle le nationalisme palestinien naissant et la large reconnaissance par les premiers sionistes de la nature coloniale de leur projet. Ces idées et leurs échos défendent la Nakba – le terme palestinien désignant la création de l’État d’Israël – la cession de la Cisjordanie et de Gaza à la Jordanie et à l’Égypte, la guerre des Six Jours et l’occupation. A travers ces moments critiques, Khalidi entremêle les voix de journalistes, de poètes et de leaders de la résistance avec ses propres récits en tant qu'enfant d'un responsable de l'ONU et résident de Beyrouth pendant le siège de 1982. Le résultat est un récit profondément émouvant d’une guerre d’occupation, de dépossession et de colonisation qui a duré cent ans.

La famille de Khalidi fait partie de la diaspora palestinienne.

Au début de son livre l'auteur montre une lettre (rédigée en français) datant de 1899 que son arrière grand-oncle Youssouf Diya al-Din Pasha al-Khalidi, maire de Jérusalem, avait envoyé à Theodor Herzl, fondateur en Europe du mouvement sioniste.

Dans cette lettre très lucide et prémonitoire Youssouf Diya fait part à Herzl de toutes ses inquiétudes pour la population autochtone qui était à 96,5% arabe, des inquiétudes complètement justifiées, surtout quand on sait ce qui s'est passé par la suite.

Dans la réponse de Theodor Herzl apparaissent déjà sa grande ignorance complète de la réalité palestinienne, mais aussi les duperies, les mensonges, les tromperies et les fausses promesses dont seront victimes les palestiniens pendant plus d'un siècle.

Ce qui est littéralement frappant c'est de voir que dans cet échange épistolaire de 1899 apparaissent déjà tous les problèmes qui suivront. Tous !

Le projet sioniste sera mené à bien grâce à la toute puissance des britanniques qui gouvernaient la région. Ils appuieront d'autant plus le projet sioniste qu'ils faisaient d'une pierre deux coups: ce projet servait leurs propres intérêts dans cette partie du monde mais leur permettait aussi de ne pas avoir à accepter de refugiés juifs sur leur propre territoire en les renvoyant directement vers la Palestine.

La Palestine sera finalement l'une des rares nations au monde qui n'aura jamais eu droit à sa décolonisation.

L'initiative de l'Espagne, de l'Irlande et de la Norvège est un premier pas, symbolique certes, mais un premier pas dans la bonne direction, dans celle de la reconnaissance.

 

 

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