Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 12:50

Bonjour les amis,

Le semaine dernière je vous faisais part du fait que je me préparais à assister à une représentation de NORMA de Vincenzo Bellini.

 

Ce spectacle auquel j'ai assisté hier soir était une première pour la compagnie, une première qui s'est révélée au delà de toutes mes espérances. Voici quelques photos.

 

Crystelle di Marco (soprano)

Crystelle di Marco (soprano)

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Choriste

Choriste

choristes

choristes

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...

Tout a été d'un excellent niveau avec l'orchestre, le choeur sicilien et les solistes tous très bons. Une grande homogénéité dans la qualité de cette production internationale.

Mais c'est Crystelle di Marco qui m'a littéralement époustouflé.

J'ai été complètement ébloui et transporté par sa prestation hier soir à Teulada. Sa puissance et sa présence scénique m'ont provoqué de très vives émotions et me laissent une très forte impression de NORMA.

Un critique a écrit à son sujet:
"La soprano française impressionne immédiatement par la puissance de sa voix, dominant aisément orchestre et choeur. Elle effraie aussi, déjà par ses regards pénétrants et surtout par ses graves pleins de noirceur et extrêmement présents. Ses aigus sont aussi souvent flamboyants, parfois rayonnants. Elle campe ainsi cette femme aux allures guerrières, pourtant fragile et touchante, notamment par des aigus suspendus..."

Hier Crystelle di Marco m'est apparue comme un cadeau du ciel ! Un "ciel gaulois" qui ne nous est pas tombé sur la tête mais qui a irradié tout le spectacle.

Je ne dispose pas de vidéo de sa prestation d'hier mais par contre vous pourrez découvrir sa voix sur ce lien:

https://www.youtube.com/watch?v=yxoOCFxyfXM

PS: Sur facebook vous pourrez voir un extrait du spectacle que j'ai vu hier soir: Viacheslav Strelkov interprétant Oroveso sur le lien ci-dessous.

https://www.facebook.com/100001799746794/videos/1474462726822133

Sur cet autre lien facebook  on voit la standing ovation que Di Marco a reçu hier soir:

https://www.facebook.com/festivalsandetchopinenseyne/videos/2520162924820324

Partager cet article
Repost0
18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 08:39

Bonjour les amis,

Hier soir j'ai assisté à l'éxécution de la 2 ème symphonie de Mahler à l'Auditorium de Teulada. Je vous avais déjà parlé de cet événement culturel de mon canton dans le billet ci-dessous.

 

Cela a été une soirée absolument fantastique grâce à une très bonne interprétation de tous les participants. Si vous avez facebook vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous un extrait de ce concert d'hier soir: il s'agit de la fin du 5 ème mouvement.

https://www.facebook.com/auditoriteuladamoraira.es/videos/896301562280229

Je me suis littéralement laissé emporter pendant près d'une heure et 45 minutes dans l'univers de Mahler.

Le cinquième et dernier mouvement m'a laissé au bord de l'apoplexie, entre autres, grâce au duo soprano et mezzo-soprano qu'on entend sur le lien ci-dessous à partir de 10 minutes 30...quand l'oeuvre s' est achevée j'étais littéralement et définitivement propulsé dans une autre dimension. Il m'a fallu quelques heures pour réatterrir et revenir sur terre.

 

 

Le duo de solistes d'hier soir était composé de Mar Morán (soprano) et de Cristina del Barrio (mezzo-soprano). Elles ont été toutes deux merveilleuses et j'ai été assez bluffé par le grand charisme et l'énorme présence de Cristina qui m'a réellement transporté.

Pour vous la présenter je vous mets en lien 3 extraits: commençons avec une sévillane du XVIII ème siècle.

 

https://www.youtube.com/watch?v=Eu-GWwJJa0M

Continuons avec l'opéra CAVALLERIA RUSTICANA de Pietro Mascagni.

Je termine avec une oeuvre de Camille Saint-Saens dont le titre correspond parfaitement à ce que j'ai ressenti moi-même hier soir en tant qu'auditeur qui s'est senti projeté dans une autre dimension.

" Mon coeur s'ouvre à ta voix..."

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 10:45

Bonjour les amis,

Il y a quelques mois  de cela je suis tombé sur un article intéressant dont je vous laisse prendre connaissance sur le lien ci-dessous.

Je pense qu'il y a toute une partie de notre comportement qui est bien observée dans cet article. Je dirais même plus: ce comportement est mesuré statistiquement, scientifiquement.

Ça me fait sourire cette définition de l'âge de la "paralysie musicale" mais je dois reconnaître qu'il y a une grande part de vérité psychologique dans cette observation.

Ecouter un nouvel artiste (et surtout écouter une nouvelle forme musicale) requiert un vrai effort et, en réalité, passé un certain âge, la plus grande majorité d'entre nous ne le fait pas, bien que nous nous en défendions.

On préfère effectivement rester dans sa zone de confort.

petit photo-montage qui me fait bien rire...

petit photo-montage qui me fait bien rire...

Malgré tout, et c'est le paradoxe, rien ne m'empêchera de penser que j'ai vécu un âge d'or de la musique populaire avec l'émergence de groupes comme LES BEATLES (pour ne prendre rien qu'eux) mais aussi LED ZEPPELIN, PINK FLOYD, GENESIS,...etc...etc...je pense que certaines oeuvres que j'ai aimées dans ma jeunesse resteront à la postérité et la meilleure preuve c'est que nos enfants et petits-enfants en écoutent certaines aujourd'hui.

Ce à quoi on me répondra que toutes les époques ont leurs chefs d'oeuvre qui resteront à la postérité.

Et bien, si on parle de musique populaire ce n'est pas complètement clair pour moi.

Si on compare les productions musicales populaires (en quantité et en qualité) des années 1960/1980 avec les années 2000/2020, pour moi il n'y a pas photo.

Si on refait cette comparaison entre ces deux époques en se limitant seulement à la chanson française, encore une fois, je crois pouvoir dire qu'il n'y a pas photo car la première époque citée consacre l'âge d'or de la chanson française avec de nombreux titres universellement connus. Il y a un autre élément qui est pour moi un indicateur: je vis en Espagne et j'entends moins de productions françaises sur les radios espagnoles que ce n'était le cas il y a trente ans. Le dernier grand artiste français que les espagnols connaissent c'est Francis Cabrel (avec une petite exception pour ZAZ qui arrive à percer sur le marché espagnol mais on ne peut pas affirmer que ZAZ "renouvelle" un genre vu qu'elle est très inspirée par des styles préexistants qui sont justement un peu rétro).

Revenons au thème de l'article: oui je crois que nous sommes moins ouverts et moins réceptifs à la nouveauté en prenant de l'âge mais, par ailleurs, toutes les époques ne sont pas pareilles. L'un n'empêche pas l'autre...

Un dernier point que j'aimerais éclaircir: l'article parle du fait que chacun d'entre nous a sa zone de confort musical dans laquelle il se sent à l'aise.

Encore une fois c'est vrai et faux à la fois. Je ne passe pas mon temps à réécouter ce qui m' a enthousiasmé durant ma jeunesse pour la bonne et simple raison que je n'en ressens pas le besoin. Un album comme HARVEST de Neil Young, je l'ai écouté des milliers de fois et il fait partie de mon ADN. Il est dans mon esprit, il est intériorisé, et donc je ne ressens pas le besoin de l'écouter.

Par contre c'est vrai qu'il y a beaucoup de productions de ma zone de confort que je découvre encore aujourd'hui avec 20 ou 40 ans de retard, et avec plaisir...Merci Youtube !

Je reconnais donc que je suis moins ouvert à la nouveauté mais je dédie aussi une grande partie de mon temps à combler des grosses lacunes musicales en écoutant et en découvrant des chefs d'oeuvre de la musique classique. Rien qu'un seul exemple: j'ai consacré un de mes billets dernièrement au DON GIOVANNI de Mozart. Et bien je me suis préparé à la représentation à laquelle j'ai assisté en étudiant l'histoire de cette oeuvre et son contenu, ce qui m'a quand même pris plusieurs heures.

Enfin, en tant que choriste, je dédie de nombreuses heures de la semaine à apprendre et à répéter des pièces composées à 4 voix. Donc, paradoxalement, quand on fait de la musique (même en tant qu'amateur) ça laisse moins de temps pour écouter ce que font les autres.

Je terminerai en disant que, bien évidemment, je suis quand même d'accord avec l'idée principale de l'article. Il faut savoir rester curieux des nouveautés et des musiques de notre temps.

Mais encore une fois il faut s'entendre sur le mot nouveauté:  une nouveauté doit à la fois être originale et présenter un vrai intérêt esthétique...

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 10:46

Bonjour les amis,

TÁR c'est le grand film du moment dont tout le monde parle, un film couvert de prix dont Martin Scorcese a dit: " On ne sait pas où va le film. Nous suivons simplement le personnage sur sa route étrange et bouleversante vers sa destination finale encore plus étrange..."

Contrairement à mes habitudes je ne vous ferai pas le résumé du synopsis de ce film très long car il serait nécessairement réducteur.

Je pense que moins le spectateur en en sait sur la trame et mieux ça vaudra pour lui.

Je me limiterai donc à faire un certain nombre d'observations de caractère général pour vous inciter à aller voir ce film.

Plusieurs thèmes sont abordés dans cette oeuvre. On y parle de musique bien sûr, d'une manière parfois sophistiquée, mais que les non-initiés pourront appréhender. On y parle de pouvoir, de l'exercice du pouvoir dans le monde de la musique, et de la solitude de ceux qui, comme les maestros, se trouvent tout en haut de la pyramide.

Le personnage interprété avec beaucoup de charisme par Cate Blanchett nous magnétise. Elle va se confronter, alors qu'elle est au sommet de sa gloire et qu'elle s'apprête à vivre un couronnement artistique, à une série de faits qui vont désagréger peu à peu sa forteresse mentale.

Le réalisateur Todd Field nous offre un portrait complexe et ambigu dans lequel le spectateur, tout en étant subjugué par l'autorité naturelle de Lydia TÁR, commence à avoir des doutes sur certains de ses choix autoritaires. Sont-ils toujours guidés par des impératifs artistiques, ou alors Lydia, malgré son caractère fort et sans concessions,  se laisse-t-elle guider parfois par certaines faiblesses sentimentales? 

Lydia est hantée par le suicide de l'une de ses ex-élèves avec qui elle avait entretenue une liaison amoureuse.

Est-elle complètement étrangère à ce suicide? Cette question va revenir de manière récurrente tout au long de ce film très sombre parfois.

Lydia, pourchassée par ses démons, entend des voix, des cris, des musiques. Elle fait des cauchemars qui apportent au film une forte touche d'onirisme. L'oeuvre de Todd Field nous offre de magnifiques métaphores visuelles, avec des images distendues, anamorphosées...

TÁR est aussi un film de notre temps dans lequel la cancel culture américaine va jouer un rôle important.

Lydia y sera confrontée de manière cruelle et parfois particulièrement insidieuse.

La fin, dont je ne parlerai pas, donne tout son sens au long parcours halluciné dont nous avons été témoins.

Pourtant le film se referme dans une étrange ambiance de mystère autour du personnage de Lydia. Elle continue de hanter le spectateur qui sort de la séance avec ses interrogations.

C'est l'une des forces de ce grand film. Lydia est un personnage shakespearien qui ne peut être enfermé dans ce que nous avons vu. Il continue de nous interpeller.

TÁR est une oeuvre symphonique ambitieuse qui nous parle d' Art, de pouvoir, d'amour et de liberté.

 

TÁR...un film symphonique qui nous parle d'Art, de pouvoir, d'amour et de liberté
Partager cet article
Repost0
13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 09:20

Bonjour les amis,

Il y a quelques jours je vous expliquais tout le mal que je pense du WOKISME et de la CANCEL CULTURE dans cette article-ci.

Il se trouve que cette semaine je suis tombé sur une vidéo de Zhang Zhang, une violoniste sino-canadienne membre du philarmonique de Monte-Carlo, qui dénonce les conséquences néfastes de la cancel culture dans l'univers de la musique classique. Mais écoutez-là plutôt, ça dure 5 minutes.

Si vous ne pouvez accéder à sa vidéo sur le lien antérieur vous pouvez le faire sur ce lien-ci.

Ce que raconte Zhang Zhang est absolument édifiant, révoltant aussi.

14 musiciens de l'English Touring Opera sont licenciés après 20 ans de bons et loyaux services, simplement parce qu'ils n'ont pas la bonne couleur de peau. Ils ont le malheur d'être blancs.

Comme vous le voyez la discrimination positive inventée outre-Atlantique finit par devenir discrimination tout court.

L'antiracisme quand il est défendu par des faibles d'esprit se transforme en racisme, c'est à dire en ce qu'il était supposé combattre.

La politique des quotas c'est bon pour les vaches laitières mais appliquée à la culture ça peut devenir assez catastrophique !

Ibrahim Maalouf, trompettiste et compositeur, s'est plaint du fait que le philarmonique de Vienne manquait de diversité ethnique.Ça, ça me fait mourir de rire car quand on se balade en Autriche, on a plutôt tendance à voir beaucoup de blancs...🤣. Ne leur en voulez pas, ils sont nés comme ça...et comme disait Coluche, la plupart ne l'ont pas fait méchamment !

Viendrait-il à l'esprit de quelqu'un de reprocher à l'orchestre de Pékin d'être un peu trop asiatique?

Voici la réponse de Zhang Zhang à Maalouf:

" Le concours de recrutement des orchestres symphoniques professionnels se fait derrière un paravent. Le jury ne voit pas le candidat, il n’écoute que la qualité de la performance. Les artistes sont choisis par leur musique, pas par leur couleur de peau, leur sexe ou leur origine ethnique..."

Par ailleurs, on voit apparaître des formes de censures d'oeuvres géniales du patrimoine culturel classique par des nouveaux inquisiteurs, des Torquemadas des temps modernes,  qui trouvent pertinent de les "rejuger" avec les standards politiquement corrects de notre époque.

Peut-on être plus ignare? plus stupide?

Je vous invite à lire cet article sur la censure qui s'abat sur le CASSE-NOISETTE de TCHAÏKOVSKI.

Comme l'explique bien Zhang Zhang, on touche là au comble de l'absurde et du ridicule. Les wokistes anglo-saxons trouvent l'oeuvre du grand compositeur russe offensante pour les arabes, les espagnols et les chinois mais les compagnies chinoises la présentent régulièrement devant leur public, un public chinois qui ne s'offusque pas de certains stéréotypes qui étaient caractéristiques de leur époque.

 Danse chinoise dans CASSE-NOISETTE

Danse chinoise dans CASSE-NOISETTE

Alors, peut-être qu'un jour il faudra aller à Pékin pour voir une oeuvre occidentale non censurée dans sa véritable version originale, comme par exemple l'OTELLO de VERDI ? 

Franchement les amis, ce n'est pas que je hais ce siècle mais je commence à le trouver de plus en plus débile, répugnant de médiocrité imbécile. Houellebecq, au secours !

Je terminerai mon billet avec une note d'humour satirique sur l'évolution à travers les siècles de ce qui nous fait pleurer ...Tant qu'on peut encore rigoler du wokisme tout va bien !

Quand la CANCEL CULTURE s'attaque à la musique classique et aux ballets...
Partager cet article
Repost0
25 décembre 2021 6 25 /12 /décembre /2021 17:21

Bonjour les amis

En cette période de Noël, un de mes amis,  après avoir reçu sur les réseaux sociaux de nombreux voeux affectueux de son entourage, leur a répondu:

" No me va a quedar más remedio que ser felíz !" que je vous traduis ci-dessous:

 " Il ne va plus me rester d'autre choix que d'être heureux ! "

Alors que je méditais encore la boutade de mon bon ami, j'ai découvert par hasard Paulo Martelli, un artiste qui interprète  des oeuvres de JS Bach qui est mon compositeur préféré.

Bach m'accompagne toujours, mais pendant les fêtes de Noël c'est le compositeur qui m'inspire le plus.

Voici donc une pièce de Bach merveilleusement interprétée par Paulo Martelli.

https://www.youtube.com/watch?v=LkB7t8cXKRo

Une pièce qui est très adaptée pour les fêtes de Noël. Une gavotte, une oeuvre pleine de joie, d'allégresse mais aussi de simplicité, de modestie.

Et à la fin de l'interprétation on ne peut que se sentir plus heureux. Tout simplement.

JOYEUX  NOËL À TOUTES ET À TOUS

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 18:58

Bonjour les amis,

Pour le concert de printemps de notre groupe polyphonique vocal CADENZA notre directrice a mis quelques pièces italiennes au programme : le fameux Funiculi, Funiculá de Luigi Tenza et aussi I GONDOLIERI de Gioacchino Rossini.

Ce titre fait partie d'une collection de 150 pièces intitulée LES PÊCHÉS DE VIEILLESSE.

Les pêchés de vieillesse sont un recueil de musique de salon, au caractère raffiné, destiné à être joué dans la maison de Rossini à Passy.

Comme toujours Rossini savait merveilleusement mettre en valeur la voix des chanteurs mais en ne négligeant jamais la qualité de l'accompagnement musical.

Voici une version en quatuor (soprano-contralto-tenor-basse) telle qu'a été composée cette oeuvre.

Voghiam sull'agil vela        voguons sous l'agile voile
Bello risplende il cielo           resplendissant est le ciel
La luna è senza velo         la lune est sans voile
Senza tempesta il mar       sans tempête la mer

Vogar, posar sul prato;        voguer, se reposer sur la prairie
Al gondoliere è dato           parmi tous les biens
Fra i beni, il ben maggior    le bien majeur est accordé au gondolier

Non cal se brilla il sole        peu importe si le soleil brille
O mesta appar la luna         ou si la lune mélancolique apparaît
Ognor sulla laguna              toujours sur la lagune
Il gondoliere è Re                   le gondolier est roi

Mais évidemment, et même si Rossini a écrit cette pièce pour quatuor, elle se prête parfaitement à une interprétation chorale. 

Voici une autre interprétation sur un tempo légèrement plus rapide.

L'année dernière on s'était régalé avec le CARNEVALE DI VENEZIA de Rossini et cette année on réédite avec ses gondoliers.

Bref, on continue avec Rossini ....et avec à Venise...

PS: pour ceux qui n' avaient pas lu mon billet sur le Carnevale, le voici sur ce lien...

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 15:59

Bonjour les amis,

Cette année pour la messe de Saint Isidore  à Vergel nous avons préparé un nouveau programme avec la messe brève de Léo Delibes (1836-1891).

Cette messe a été composée originalement pour 2 voix et orgue. Il existe aussi des orchestrations pour 3 voix comme celle que nous allons interpréter avec notre chorale.

Parmi les plus belles pièces de cette messe il y a, entre autres, le GLORIA.

Ce GLORIA est constitué de 5 parties bien distinctes, avec changements de rythmes et aussi de tonalités.

Ecoutez, ça commence sur la vidéo ci-dessous à partir de 2 minutes 50 secondes.

-  à 2 minutes 50 secondes le GLORIA très énergique

-  à 4 minutes 01 seconde GRATIAS AGIMUS 2 ème partie plus lente

-  à 5 min 25 secondes le QUI TOLLIS

-  à 7 min 03 secondes le QUO NIAM similaire à la première partie 

-  à 7 minutes 30 secondes CUM SANCTO SPIRITU la dernière partie en fugue que j'adore.

 

 

 

Alors il existe aussi d' autres orchestrations plus étoffées avec des cuivres, comme celle-ci

Voici la première version avec duo de chanteuses....

GLORIA à partir de 2 min 25 sec....DUO à partir de 3 min 37 secondes

Sur ce je vous laisse les amis. J' ai fait un court billet sur ce GLORIA que j' aime beaucoup et notamment cette fin en fugue que j'adore, mais vous pouvez découvrir sur ces liens le reste de cette magnifique messe au cas où vous ne la connaîtriez pas.

Partager cet article
Repost0
17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 16:41

Ce billet est la suite de 4 articles consacrés au concert de CARMINA BURANA qui sera donné au mois de Juin en l'église de Pedreguer (Espagne).

Bonjour les amis,

Ça y' est ! Les places pour le CARMINA BURANA que nous allons interpréter le 9 Juin prochain sont en vente et la presse locale s'est faite écho de l'événement.

Permettez-moi de vous présenter notre belle affiche !

Circa mea pectora

Une amie propriétaire de kiosque et chargée de la vente des tickets m'a indiqué que les places se vendent très rapidement et qu'à ce rythme les deux concerts se joueront à guichets fermés.

Il est clair que ces concerts dépassent très largement les cercles restreints  d'amateurs de musique classique et qu'ils attirent aussi un large public très désireux d'entendre cette oeuvre imposante en "direct-live" .

Quant à moi, cette affiche je vais la garder précieusement, l'encadrer sous verre et l' installer fièrement dans mon bureau.

En effet CARMINA BURANA est de loin le projet musical le plus ambitieux auquel il m'ait jamais été donné de participer.

Plus de 100 choristes, orchestre, section de percussions et Orgue Grenzing (l'un des meilleurs d'Espagne) parfaitement restauré.

Nous avons travaillé cette oeuvre depuis le mois de Janvier avec un réel enthousiasme collectif sous l'impulsion du très charismatique chef d'orchestre Jaume Morell. 

Jaume Morell passionné et perfectionniste nous a fait travailler la prononciation de l'allemand médiéval et du latin des goliards du XII ème siècle. Ce sont ces prononciations qu'on entend dans la version enregistrée par Eugen Jochum en 1967 sous la supervision du propre compositeur Carl Orff. C'est donc cette version qui a été prise comme référence linguistique.

La date du concert approche et nous allons entamer sous peu les répétitions générales dans l'Eglise et avec les musiciens.Il nous reste 3 répétitions :

23 Mai, 1er Juin et 8 Juin...

Et inutile de vous dire mes amis que ces répétitions avec les musicos je les attends comme du pain béni... 😃 😃

Sur ce, et en attendant de vous en raconter plus, je vous laisse avec deux extraits que j'affectionne.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 18:04

Bonjour les amis,

Je vous parlais il y a 3 jours de notre 3 ème répétition du Carmina Burana.

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2019/03/iam-amore-virginali-totus-ardeo.html

Les textes latins de cette oeuvre datent du XII ème siècle et avaient été écrits par des goliards (qui étaient des clercs itinérants), des prêtres défroqués ou des étudiants vagabonds, et je vous avais expliqué qu'il y avait dans ce recueil des scènes à caractère sexuel étonnament explicites et parfois assez drôles.

Au programme de ce samedi nous devions répéter IN TABERNA QUANDO SUMUS, et je m'étais trompé dans ma liste de travail. Je suis donc arrivé à cette session sans avoir étudié ni la partition, ni le texte.

Et là, je découvre un texte profane qui est l'une des chansons à boire les plus orgiaques de tous les temps.

Ce morceau c'est une cuite monumentale !

C' est du Frédéric Dard, mais en latin...

Je vous passe d' abord le morceau avec les paroles originales sur la vidéo, suivi d' une traduction française.

La pièce comporte des parties bien différenciées, et elle est chantée uniquement par les hommes (basses, ténors et barytons). In taberna quand sumus est l'un des moments forts pour nous...

Voici maintenant la traduction (très approximative...mais fidèle à l'idée générale).

Quand nous sommes dans la taverne
que nous importe de n'être que poussière ,
mais nous nous hâtons pour les jeux ,
qui nous mettent toujours en sueur
Ce qui se passe dans la taverne
où l'argent est le roi
ça vaut le coup de demander
et d'écouter ce que je dit.

Certains jouent , certains boivent ,
d'autres vivent sans pudeur
De ceux qui jouent ,
certains se retrouvent nus 
certains sont rhabillés
d'autres sont mis à sac .
Personne ici ne craint la mort
mais ils misent le sort pour Bacchus .

Le premier est pour le tournée ,
puis les affranchis boivent ,
une autre fois pour les prisonniers ,
une troisième pour les vivants ,
une quatrième pour les Chrétiens ,
une cinquième pour les fidèles défunts ,
une sixième pour les sœurs légères ,
une septième pour la troupe en campagne .

Une huitième pour les frères pervertis ,
une neuvième pour les moines dispersés ,
une dixième pour ceux qui naviguent
une onzième pour les plaideurs ,
une douzième pour les pénitents ,
une treizième pour les voyageurs ,
une pour le pape une pour le roi
tous boivent sans loi .

La patronne boit , le patron boit ,
le soldat boit , le prêtre boit ,
celui-ci boit , celle-ci boit ,
l'esclave boit avec la servante ,
l'agile boit , le paresseux boit ,
le blanc boit , le noir boit ,
le pondéré boit , l'inconstant boit ,
le fou boit , le sage boit ,

Le pauvre et le malade boivent ,
l'exilé et l'étranger boivent ,
l'enfant boit , le vieux boit ,
l'évêque et le doyen boivent ,
la sœur boit , le frère boit ,
la vieille boit , la mère boit ,
celui-ci boit ,celui-là boit ,
cent boivent , mille boivent .

Six cent pièces filent
vite , quand , sans retenue
tous boivent sans fin .
Mais ils boivent l'esprit gai ,
ainsi nous sommes ceux que tous méprisent
et ainsi nous sommes sans le sou ,
Ceux qui nous critiquent iront au diable
et avec les justes ne seront pas comptés .

Voici maintenant une mise en scène de "In taberna quando sumus"  à 7 minutes 43 secondes sur cette vidéo.

Sur l'extrait ci-dessus on entend aussi deux pièces que nous avons travaillé ce samedi, OLIM LACUS COLUERAM et EGO SUM ABBAS  entre 3 et 8 minutes.

J'aime beaucoup les solos du baryton sur OLIM LACUS qui déclame sur une mélodie un peu étrange et assez magnétique.

Notez au passage que dans cette taverne les cygnes font une triste fin...

Je terminerai en vous disant que CARMINA BURANA est une oeuvre haute en couleurs, très dense et dynamique, et que la partition est bourrée d'indications de la part de Carl Orff qui voulait lui donner du relief et éviter toute lourdeur, pesanteur ou monotonie.

 

Partager cet article
Repost0