Bonjour les amis,
Ce court billet est la suite de celui que j'avais écrit le week-end dernier et qui allait à l'encontre de ce que pensait la majorité des observateurs politiques en Espagne.
Donc, mon intuition était quand même la bonne quand j'écrivais que Sánchez resterait.
Il faut savoir que hier il y avait plus de deux tiers des responsables socialistes qui pensaient que le chef du gouvernement espagnol démissionnerait.
Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez annonce qu'il ne démissionne pas - Le Temps
"J'ai décidé de continuer" à la tête du gouvernement, a annoncé lundi le premier ministre socialiste de 52 ans, qui avait évoqué une possible démission après des accusations de "corruption...
Ceci étant dit j'avais dressé dans mon premier billet un tableau peut-être un peu sévère de Pedro Sánchez, en oubliant que l'homme avait souffert des attaques incessantes contre son épouse.
Il est probable qu'il a connu cette dernière semaine un vrai coup de blues et son visage paraissait à la fois grave, tendu et marqué lors de ses dernières apparitions.
Dans sa lettre ouverte aux espagnols, il posait la question de savoir si "tout ça méritait la peine! ". Cette question avait sans doute des accents de sincérité, la sincérité d'un homme qui se dit amoureux de son épouse et qui dit en avoir plus que ras-le-bol d'avoir à supporter des attaques mensongères basses et indignes.
Sánchez en appelait à un sursaut démocratique et à un retour à un minimum de décence et de dignité en politique.
Sa lettre avait surpris tout le monde car même les plus hauts responsables de son parti n'en avaient pas été préalablement informés, ce qui inclinait ceux-ci à penser que Sánchez avait pris sa décision de démissionner au moment même où il avait adressé sa missive à la citoyenneté, il y a 5 jours de cela.
Je suis quand même rassuré que le chef du gouvernement espagnol continue au pouvoir et ce, pour une raison très simple. Si Sánchez avait démissionné il aurait laissé son parti très touché. Pire, Sánchez avait réussi à rétablir une paix sociale en Espagne en livrant la bataille très difficile de l'amnistie des séparatistes du 1er Octobre 2017 et démissionner en ce moment supposait le risque de tout perdre...L'article que je mets en lien ci-dessous vous permet de mesurer le pari très difficile qu'il avait tenté avec les séparatistes, un pari pratiquement réussi.
Sánchez n'avait personne qui ait sa "consistance" politique pour prendre vraiment le relais derrière lui donc, d'une certaine manière, je continue de penser qu'il n'avait politiquement pas le choix.
Pour le bien de son parti, pour le bien du pays aussi, il fallait continuer.
Finalement je suis content en ce lundi de ne m'être pas trompé sur la décision finale.
La semaine commence plutôt bien...😀
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