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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 09:36

Bonjour les amis,

Hier c'était mon anniversaire et les membres de ma famille et mes amis m'ont donc envoyé des messages affectueux soit par courrier électronique, par téléphone, par whatsapp et aussi par facebook .

Il se trouve que, par une malicieuse coincidence, ma caisse de retraite française s'est souvenue de moi hier aussi, non pas pour me souhaiter un bon anniversaire, mais pour me demander par courrier électronique un certificat de VIE. A chacun ses préoccupations ! Hein ! S'agirait pas de payer une pension à quelqu'un qui n'est plus de ce monde...🤣

Me demander de prouver que je suis vivant le jour même de mon anniversaire, ça c'est de l'humour administratif, très second degré, un humour involontaire que j'apprécie également. D'ailleurs j'ai envie de leur renvoyer le certificat de VIE exigé en adjoignant cette photo ci-dessous accompagnée du commentaire suivant:

Je suis toujours vivant et je me sens comme si j'étais le maître du monde !....😁

Comme disait Leonardo di Caprio dans je ne sais plus quel film " I am the fucking master of the universe"

Comme disait Leonardo di Caprio dans je ne sais plus quel film " I am the fucking master of the universe"

Donc ce courrier de la caisse de retraite m'a mis de très bonne humeur et m'a rappelé aussi un excellent album LIVE de Bernard Lavilliers intitulé: "T'es vivant?"

T'es vivant...? T'es encore vivant ?

La question est pertinente et je remercie la caisse de retraite d'avoir provoqué cette réflexion en moi.

Suis-je encore un vrai acteur humain interagissant avec mes congénères ou alors suis-je devenu avec l'âge un observateur impuissant et consterné qui regarde le monde aller de travers comme un manège infernal dont je serais moi-même descendu?

Difficile de répondre à cette question mais cette lettre de la caisse de retraite, indirectement, contient pour moi une autre injonction implicite:

" Essaie de rester vivant !..."

 

PS: Je profite de ce court billet pour partager avec vous deux panneaux humoristiques que j'affectionne.

Je pourrais remettre le 2 ème panneau tous les ans mais cette année il est particulièrement d'actualité.

Quand une lettre de l'administration française me plonge dans une méditation métaphysique...
Quand une lettre de l'administration française me plonge dans une méditation métaphysique...
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20 septembre 2024 5 20 /09 /septembre /2024 14:35

Bonjour les amis,

Le 21 Septembre sera une une journée mondiale consacrée à la Paix. Voici par exemple un appel du PCF pour une manifestation à Valenciennes, ville de ma région natale.

Journée mondiale de la Paix : serait-il de notre intérêt de sortir de l'OTAN ?

Chacun des points abordés dans ce manifeste du PCF pourrait faire l'objet de longs commentaires et débats contradictoires mais j'aimerais m'arrêter quelques instants sur le point nº4 qui concerne le retrait de la France de l'OTAN.

Une telle décision me paraît, aujourd'hui en 2024, complètement hasardeuse et suppose de prendre certains désirs européens pour une réalité. L'OTAN était en état de mort cérébrale il y a quelques années selon les propos de Macron et c'est Poutine qui l'a ressuscitée avec ses multiples agressions ( y'a pas que l'Ukraine). En fait l'OTAN s'est même renforcée avec l'adhésion de nouveaux membres très pacifistes comme la Suède et la Finlande. En ce moment l'OTAN est la seule alliance crédible face à certaines menaces...L'OTAN est peut-être criticable mais elle est crédible (et quand on parle de défense c'est la seule chose réellement importante...le reste c'est du bla bla...).

Je vous propose sur cette question épineuse d'un éventuel retrait la lecture d'un article qui montre la complexité des enjeux.

 

Extrait de cet article que j'ai mis en lien:

"Sur le plan politique, contrairement à 1966, la dissuasion nucléaire française est intégralement souveraine, de même qu’aucune base étrangère n’est présente sur le sol national alors que la France est membre plein et entier de l’Alliance. En outre, les choix de la participation aux opérations de l’OTAN de même que le volume des forces engagées sont librement consentis au cas par cas, sans que cela n’obère la capacité française de mener des opérations hors du cadre OTAN (cf. Libye en 2011 et Mali en 2013) ou les actions diplomatiques de son choix.

Si l’indépendance politique ne semble pas pouvoir profiter directement d’un retrait de l’Alliance, qu’en est-il sur le plan militaire ? C’est-à‑dire, que peut-on faire de plus en étant hors de l’OTAN avec les moyens à disposition ? Sur le plan opérationnel, la France seule ne pourrait que voir diminuer ses capacités du fait d’une réduction du soutien pour les opérations en cours (8), sans compter la perte des apports de la standardisation des procédures, des matériels, des doctrines, etc. Une alternative souvent évoquée réside dans la défense européenne se substituant à l’OTAN. Cependant, les différends industriels et les difficultés de coopération (cf. projets SCAF et MGCS avec l’Allemagne), de même que la priorité de certains membres pour la garantie de sécurité américaine ou otanienne (9), la rendent peu envisageable à moyen terme et impliquerait pour la France de nouvelles obligations par la substitution d’une alliance à une autre, sans compter le poids international plus faible des Européens sur les grandes questions mondiales (dernier exemple en date, les discussions récentes concernant l’Ukraine entre Russes et Américains/OTAN, desquelles les Européens ont été évincés)."

Journée mondiale de la Paix : serait-il de notre intérêt de sortir de l'OTAN ?

Dans mes billets j'ai souvent des positions tranchées (à tort ou à raison) mais aujourd'hui ce n'est pas le cas. Bien évidemment j'appelle de tous mes voeux une défense européenne, indépendante, non-atlantiste, capable de préserver la paix dans notre espace mais je suis loin d'être convaincu que la sortie de l'OTAN serait, aujourd'hui, une initiative intelligente pour nous les européens. Pas sûr non plus que cette initiative contribue à apporter la paix dans le monde...Je n'ai que des doutes sur ce sujet...Donc je me garderai bien de répondre à la question posée dans mon titre...sorry ! 

 

PS: En ce qui concerne l'OTAN à noter ce livre-ci (que je vais commencer aujourd'hui), un livre très récent de la collection  QUE SAIS-JE ?

https://www.quesaisje.com/lotan

Résumé
Obsolète pour Trump, en état de mort cérébrale pour Macron, l’OTAN, traité d’alliance entre les pays du bloc de l’Ouest, aurait pu disparaître en même temps que le pacte de Varsovie, son homologue de l’Est. Comment expliquer l’exceptionnelle longévité de cette organisation, qui a fêté ses 70 ans en décembre 2019 ? Ne toucherait-elle pas plutôt à sa fin ?
De fait, les tensions suscitées par les agissements de la Turquie ou les dérives autoritaires de certains membres plaident contre elle. Force est toutefois de reconnaître que, depuis sa création, elle a fait preuve d’une grande plasticité, tant dans son fonctionnement que dans ses structures et modes de décision.
Amélie Zima montre ici comment l’extension du champ d’action de l’OTAN – ses élargissements après 1989 ou encore la mise en place de politiques de partenariat et de coopération – concourt à sa propre pérennité. En étudiant ainsi l’atlantisme, elle met au jour la spécificité de l’Alliance face aux autres formes de coopération militaire : sa dimension démocratique et libérale.

Autour de l'auteur
Titulaire d’un doctorat en science politique de l’université Paris-Nanterre, Amélie Zima est chercheuse à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM).

 

 

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6 septembre 2024 5 06 /09 /septembre /2024 09:04

Bonjour les amis,

Il y a une grosse confusion volontairement entretenue en France par la gauche.

Le parti le plus voté n'est pas nécessairement celui avec lequel il est possible de former une majorité de gouvernement. En Espagne, par exemple, c'est un parti de droite (le Parti Populaire) qui a fait le plus gros score électoral et qui a gagné les législatives mais c'est une coalition de gauche qui gouverne car le chef de file de la droite n'était pas capable de former une coalition de majorité contrairement à son adversaire le socialiste Pedro Sánchez.

Si le nouveau front populaire (NFP) compte 32% des députés ça veut donc dire qu'il y a deux tiers du pays qui sont ou à droite ou à l'extrême-droite...

Le rapport gauche-droite en France c'est pas du 50/50, c'est pas du fifty-fifty, c'est du 1/3 contre 2/3. Y'a pas photo !

Avec de tels chiffres, à quel moment certains ont-ils pu sérieusement croire ou entretenir l'idée qu'il y aurait un premier ministre issu de la gauche?

A la question "Qui doit gouverner?" la réponse n'a jamais été "celui qui a fait le plus gros score" mais plutôt celui qui est capable de former une coalition qui obtienne plus de 50% des soutiens à l'assemblée...Donc parler de COUP D'ETAT DEMOCRATIQUE ou d'OUTRAGE (comme j'ai pu lire dans certains titres de journaux) c'est clairement un abus, c'est ne pas vouloir voir la réalité des chiffres...

Pourquoi la nomination de Michel Barnier n'est pas antidémocratique...

PS: Afin d'éviter toute confusion inutile je précise que j'ai toujours voté à gauche et que donc, Michel Barnier n'est pas un "Saint de ma dévotion".

Là n'est pas la question. On ne peut pas jouer de manière frivole avec la notion de légitimité démocratique car ce serait ouvrir la porte aux excès les plus dangereux qui pourraient mettre en danger la paix civile. 

Être démocrate ça n'a jamais été prendre ses désirs pour une réalité.

Par ailleurs, je me méfie beaucoup de ceux qui prétendent gagner dans la rue les batailles électorales qu'ils ont perdues dans les urnes...

 

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1 septembre 2024 7 01 /09 /septembre /2024 11:34

Bonjour les amis,

Les récentes élections vénézueliennes ont donné lieu à de très vives polémiques concernant la légitimité de la victoire de Nicolas Maduro.

Le régime vénézuélien  aurait pu y mettre un terme en montrant tout simplement les actes des procès verbaux de ces élections mais il n'en a rien fait.

Au lieu de cela le pays vit une terrible répression qui a déjà fait une trentaine de morts et des opposants sont jetés en prison.

L'Union européenne, les Etats-Unis et la plus grande majorité des pays sud-américains ne reconnaissent pas la victoire de Maduro. A noter que l'Espagne avait envoyé son ex-président José Luis Zapatero comme observateur international et que celui-ci réclame également que le régime vénézuélien montre au monde entier les procès-verbaux de ces dernières élections.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

J'ai commencé hier la lecture d'un essai cosigné par Isabelle Mandraud et Julien Théron intitulé LE PACTE DES AUTOCRATES.

L'inquiétante dérive antidémocratique du monde...

Voici la présentation de l'éditeur:


Quelle que soit l’issue de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine en 2014 et amplifiée en février 2022, l’autocratisation du monde est en marche. Si le chef du Kremlin se veut le porte-voix de la transformation de l’ordre international fondé sur les droits de l’homme, il n’est pas le seul à mener la bataille : la Chine et l’Iran sont ses principaux alliés dans cette entreprise. D’autres pays profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts : l’Inde, la Turquie, le Venezuela, l’Égypte, la Birmanie, le Mali…
Ces régimes s’organisent pour se protéger mutuellement, jusqu’à former une « internationale autocratique ». Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisent la propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires.
Dans cette enquête inédite, les auteurs exposent les coulisses d’un pacte implicite fondé sur de multiples accords entre autocrates pour transformer l’ordre international. Leurs alliances ne les empêchent pas de se confronter les uns aux autres. Ce panorama mondial souligne les risques pour les Occidentaux, travaillés par leurs propres faiblesses, qui prennent à peine conscience du danger.
Face aux attaques incessantes qui la visent, la démocratie a-t-elle un avenir ?
Isabelle Mandraud est journaliste et cheffe adjointe du service international du Monde. Ex-correspondante en Russie, et auparavant correspondante pour le Maghreb, elle est l’auteure de Du djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdelhakim Belhadj (Stock, 2013) et coauteure de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).
Julien Théron est politiste, docteur en philosophie et enseignant à la Paris School of International Affairs de Sciences Po. Auparavant chercheur en sécurité européenne au Norwegian Institute for Defence Studies et enseignant aux universités Versailles-Saint-Quentin et Paris II Panthéon-Assas, il est coauteur de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).

Dès les premières lignes de cet essai les auteurs nous remettent en perspective les 25 dernières années que nous venons de vivre. Extrait.

" En dix ans, le monde a changé de visage : l’autocratisation avance. Les démocraties, dont le nombre avait atteint un pic de quarante-deux pays en 2012, ont régressé au plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, et ne sont plus que trente-quatre. La population mondiale dirigée par un gouvernement autocratique est passée de 49 % en 2011 à 70 % en 2021, soit 5,4 milliards de personnes. Pis, plus d’un quart des habitants de la planète vit sous le joug d’un régime fermé. Seuls 8 % évoluent dans une « démocratie pleine »
où les libertés civiles et politiques sont respectées, le gouvernement fonctionne, les médias sont indépendants et variés, les contre-pouvoirs s’expriment, la justice est indépendante et effective."

Alors avouez que cette évolution est quand même alarmante, pour ne pas dire vertigineuse. On a toujours l'impression que nos modèles démocratiques avec la séparation des 3 pouvoirs finiront par s'imposer de manière universelle. Et bien, les 25 dernières années nous démontrent que ce n'est pas le cas. 

Vous vous souvenez tous de cette phrase de Winston Churchill qui n'a rien perdu de sa perspicacité :

" La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

8% seulement de la population mondiale qui bénéficie d'un modèle démocratique digne de ce nom ça signifie que nous sommes l'exception qui confirme la règle suivant laquelle cette planète est majoritairement gouvernée de manière autoritaire, ce qui n'augure rien de bon pour la paix et pour le devenir même d'une humanité qui doit affronter ENSEMBLE de grandes crises inévitables comme celles du changement climatique et de l'épuisement des ressources.

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19 juin 2024 3 19 /06 /juin /2024 10:21

Bonjour les amis,

Les législatives anticipées par Macron provoquent de nombreuses réactions de personnalités médiatiques du monde artistique et sportif qui se sentent autorisées à intervenir dans le débat public et à donner leur avis.

Bien évidemment dans un espace de liberté comme la France tout le monde a le droit de s'exprimer et là n'est pas la question.

Simplement je suis très circonspect sur la portée et sur l'efficacité de nombre de ces interventions qui me paraissent bien souvent contreproductives.

 Pendant des décennies c'est la diabolisation de l'extrême-droite qui l'a empêchée d'accéder au pouvoir, mais la marge de sécurité n'a fait que se réduire comme une peau de chagrin. Cette stratégie pourrait bien être mise en échec pour la première fois, surtout en cas de surenchères ou de surmultiplications d'interventions outrancières et déplacées.

Présenter un narratif dans lequel il y aurait des "bons" contre des "méchants" est à la fois simpliste et insultant pour les quelques 37% de français qui ont fait confiance à l'extrême-droite lors des dernières élections européennes. Ça peut avoir l'effet contraire à celui escompté. L'électeur qui se sent agressé pour ne pas dire extrêmement agacé par des personnes parlant au nom d'une prétendue supériorité morale risque d'avoir plus que jamais envie de confirmer son vote antérieur. Créer un climat de "guerre civile" n'est peut-être pas le moyen le plus pertinent de recapter une partie de l'électorat mécontent.

Par ailleurs voir des privilégiés millionnaires qui vivent sur une autre planète comme les M'Bappé ou les Marcus Thuram venir nous expliquer comment nous devrions voter a de quoi faire sourire.

Ces personnalités qui appellent à ne pas voter pour les extrêmes se gardent bien de critiquer leurs salaires très extrêmes et scandaleux. M'Bappé et Thuram sont en ce moment hypermoqués sur les réseaux sociaux et ont tendu le bâton pour se faire battre.

Pascal Praud a ironisé sur ces donneurs de leçons.

Il a dit que les déclarations de Marcus Thuram feront le bonheur de celles et ceux qui « combattent les trop grandes inégalités salariales ». « Si le Front Populaire passe le 7 juillet, les salaires au-dessus de 400.000 euros par an seront imposés à 90%. Et 400.000 euros, c’est 20 fois moins que les revenus actuels de Marcus Thuram », raconte le journaliste avant d’ironiser. « Je suis certain qu’il acceptera de bon cœur cette diminution drastique de son salaire. Sauf qu’il n’est pas concerné, il joue en Italie... »

Et de conclure au sujet de ces sacrifices : « Mais qu’est-ce l’argent quand l’avenir de la patrie est en jeu ? » Dans « L’heure des pros », Pascal Praud a reproché une « indignation à géométrie variable » des deux footballeurs.

Marion Cotillard quant à elle s'est crue autorisée à publier une photo d'elle avec le message suivant: "La jeunesse emmerde le front NAZIonal".

Cotillard, qui se croit sans doute très intelligente, pense qu'elle a le droit de parler au nom de la jeunesse (ça, ça me fait mourir de rire) et elle pense aussi que c'est très subtil d'associer 37% des français à des nazis. Rien que ça ! La preuve par Hitler ! Reductio ad Hitlerum !...Et elle croit que son argument-massue va aider la cause des anti-RN.

Je rappelle au passage que cette "porte-parole" de la jeunesse française possède une villa à 6 millions d’euros à Los Angeles, une maison dans le Cap Ferret et une autre à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

Jacques Mesrine avait écrit en préface d'un de ses livres: " Seigneur, protège-moi de mes amis. Mes ennemis je m'en charge moi-même".

C'est exactement ce que je penserais si j'étais un militant de gauche. Je n'aimerais pas avoir des amies comme Marion Cotillard qui provoquent stupidement un électorat que j'essaie de convaincre et de reconquérir.

Jean Dujardin avait fustigé il y a quelques mois cette propension et cette attitude présomptueuse de certaines personnalités à vouloir donner un avis dont tout le monde se contrefiche...Il avait même dit de manière rigolote qu'on devrait créer un hashtag #Ferme-ta-gueule#. Il n'a pas complètement tort !

Un dernier détail, concernant la gauche cette fois-ci.

Je comprends que le front de gauche essaie de mettre en valeur sa prétendue supériorité morale. Mais dans ce cas-là il faut s'en donner les moyens.

Lisez cet article au sujet de l'un de leurs candidats.

Ils font fort chez LFI...Ce sont donc des anarchistes violents, des fichés S qui insultent et agressent la police qui vont venir protéger notre espace de liberté et assurer notre sécurité...Sûr qu'on peut compter sur eux!...Bonjour la crédibilité !

PS: afin d'éviter tout malentendu inutile, sachez que je ne vote pas en France car je n'y vis pas et que j'ai toujours voté à gauche...y compris aux dernières européennes.

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30 mai 2024 4 30 /05 /mai /2024 09:00

Bonjour les amis,

Ce billet d'aujourd'hui est la suite de 2 articles que j'avais écrit il y a un mois et que voici ci-dessous. 

Alors, depuis 24 heures on a appris 2 choses :

1.- Le juge maintient ses investigations sur Begoña Gómez, l'épouse de Pedro Sánchez.

2.- Pedro Sánchez était parfaitement au courant de ces poursuites judiciaires qui visaient son épouse quand il a écrit sa lettre aux espagnols, chose qu'il nous a soigneusement cachée. Begoña est, selon la terminologie judiciaire espagnole, "investigada" et donc personnellement visée par l'enquête.

Résumé des dernières 24 heures sur cet article de BFMTV.

 

Alors je savais que Pedro Sánchez est un grand manipulateur cynique capable de concentrer l'attention de ses concitoyens sur ce qui l'intéresse et capable également de manoeuvres de diversion.

Mais là, je reste bouche bée, interloqué. Les bras m'en tombent !

Comment a-t-il pu se jouer de nous à ce point ?

Il s'est présenté devant la citoyenneté espagnole comme une victime expiatoire d'une chasse aux sorcières de l'opposition alors que nous savons tous aujourd'hui que c'est la justice de son pays qui mène des investigations sur des possibles trafics d'influence de son épouse.

C'est un juge qui considère qu'il y a suffisamment d'éléments suspects dans le dossier pour maintenir ouverte son enquête. Et ça, Sánchez le savait mais n'en avait rien dit dans sa lettre, ni dans sa comparution publique après ses 5 jours de réflexion.

J'ai beau être habitué à tout mais là, je suis franchement écoeuré.

Bien évidemment, l'épouse du premier ministre n'est pour l'instant coupable de rien et bénéficie de la présomption d'innocence.

Mais la nature de son activité professionnelle paraît d'entrée de jeu pour le moins peu compatible avec sa condition d'épouse de chef du gouvernement. Pour vous résumer simplement un dossier judiciaire technique très compliqué, Begoña se chargeait grâce à ses recommandations de faire obtenir à des entreprises privées des fonds publics d'aide (qui dépendent donc du gouvernement de son mari), voire des fonds publics de sauvetage financier. Certaines de ces mêmes entreprises finançaient par la suite des projets de la femme de Pedro Sánchez. 

Sur l'article de BFMTV que j'ai mis ci-dessus il y a un lien qui renvoie vers un article en espagnol du quotidien EL CONFIDENCIAL.

Je vous traduis ci-dessous l'un des très nombreux points suspects abordés dans cet article:

"Air Europa a accepté de verser 40 000 euros par an au Centre Afrique de Begoña Gómez avant son sauvetage." C'était le titre d'une exclusivité publiée le 15 mars, soit deux semaines après les premières informations. La nouvelle info donne des chiffres sur l'accord de Globalia avec l'IE Africa Center. Sur les 40 000 euros annuels de parrainage, jusqu'à 15 000 euros ont été réservés à des billets en première classe pour l'épouse du président du gouvernement et son équipe. Le journal a eu accès au contrat confidentiel de l'accord. Son authenticité a été à nouveau confirmée par Globalia et l'Institut de Empresa. Les 25 000 euros restants versés annuellement par le holding touristique à l'établissement d'enseignement Begoña Gómez devaient être utilisés pour parrainer deux projets touristiques d'origine africaine par an et pour financer des événements et autres événements ayant un certain type de relation avec les prix promus par Globalia..."

Bien évidemment le trafic d'influences n'est pas facile à démontrer avec des preuves directes mais on voit bien qu'on a d'entrée de jeu tous les ingrédients qui permettraient un tel trafic.

Donc, le moins qu'on puisse espérer c'est que la justice fasse son travail et vérifie que de telles pratiques n'ont pas eu lieu (tout en sachant parfaitement que si de telles pratiques ont eu lieu elles ne seraient certainement pas faciles à mettre en évidence).

Quand on sait tout ça et qu'on relit la lettre de Pedro Sánchez il est très difficile de ne pas y voir une infraction au principe de la séparation des pouvoirs ou pour le moins une tentative de faire pression sur les juges. Sánchez qualifie toutes les accusations de calomnies mensongères mais, à partir du moment où un juge voit des indices suspects ce n'est plus à lui, le chef de l'éxécutif, d'émettre de telles disqualifications.

C'est un comportement berlusconien indigne d'un dirigeant socialiste.

Venons en à l'impact sur l'électorat de ce revers judiciaire de Sánchez.

L'opposition lève les bras au ciel en ce moment et interpelle le chef du gouvernement au congrès des députés mais Sánchez ne répond jamais aux questions directes qui lui sont posées sur la connaissance qu'il avait de la situation judiciaire de son épouse. Il se contente de répéter inlassablement " fango, fango, fango..." laissant entendre que ses opposants se repaissent dans la "boue" des mensonges et des calomnies.

Je trouve ça léger-léger de sa part.

Je ne sais pas comment va réagir l'électorat espagnol mais je vais vous donner mon témoignage personnel qui n'a aucune valeur statistique.

Je suis écoeuré. J'avais décidé de voter socialiste car je considère que la présidence de Sánchez est un moindre mal dans ce pays...Et là, il me reste 10 jours pour savoir si je maintiens mon vote.

Je vous laisse avec une vidéo où on voit Sánchez qui fait diversion dans ses réponses et Yolanda Díaz la vice-présidente du gouvernement qui dit à 14 secondes sur la vidéo: " Hala, todos a la mierda" dont la traduction serait " Allez...qu'ils aillent tous se faire foutre..."

Peut-être bien que le 9 Juin prochain je serai tenté de leur renvoyer l'ascenseur et à mon tour de les envoyer tous se faire f....e !

Histoire de leur apprendre les bonnes manières démocratiques !

Il me reste 10 jours pour reconsidérer mon vote et faire un choix parmi les 34 listes proposées.

​​​​​Je n'exclus pas à l'heure où j'écris ces lignes de voter BLANC pour marquer mon indignation devant un tel cloaque et mon rejet (pour ne pas dire mon abjection) de ce qu'est devenu la politique espagnole.

Et si je vote pour la liste socialiste le 10 juin prochain je le ferai, comme disait DSK, en me mouchant le nez.

NB: Voter en se mouchant le nez, c'est l'expression qu'avait utilisée DSK pour aller voter Chirac au 2ème tour des présidentielles françaises de 2002 et faire barrage à JM Le Pen...

Lien d'intérêt pour en savoir plus sur les nombreuses casseroles que traîne Begoña:

https://www.elconfidencial.com/espana/2024-04-27/begona-gomez-sanchez-gobierno-air-europa-barrabes_3873505/

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23 mai 2024 4 23 /05 /mai /2024 06:51

Bonjour les amis,

Ça y'est, c'est fait ! L'Espagne, la Norvège et l'Irlande reconnaissent l'Etat palestinien.

Vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous les propos du chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, des propos auxquels j'adhère à 100%.

Alors, me direz-vous, comment se fait-il que que la France championne de la défense des peuples à disposer d'eux-mêmes soit absente de cette initiative historique ?

Voici, sur ce thème, l'analyse de Pascal Boniface.

Comme le souligne Pascal Boniface cette décision ne change rien sur le court terme et sur le déroulement de la guerre mais le symbole est très fort car il pousse Israël vers l'acceptation d'une solution à 2 Etats.

Or, après plus d'un siècle de colonisations émaillées de 6 guerres dont la plus terrible semble être celle qui est en cours, la solution à 2 Etats est bien la seule qui ait encore une once de crédibilité, de faisabilité.

Dommage que la France ait raté le coche et n'ait pas soutenu l'initiative des 3 pays européens.

Par ailleurs, je profite de mon billet pour vous parler un peu d'un livre de Rashid Khalidi qu'on m'a offert il y a quelques semaines.

Quand l'Espagne, la Norvège et l'Irlande reconnaissent l'Etat palestinien...

Voici une traduction google  du résumé en anglais de l'éditeur.

Le vingtième siècle, pour la Palestine et les Palestiniens, a été un siècle de déni : déni d’État, déni de nation et déni de l’histoire. La guerre de Cent Ans contre la Palestine est la réponse puissante de Rashid Khalidi. S'appuyant sur ses archives familiales, il revendique le droit fondamental de tout peuple : raconter son histoire selon ses propres termes.
Dès les derniers jours de l’Empire ottoman, Khalidi révèle le nationalisme palestinien naissant et la large reconnaissance par les premiers sionistes de la nature coloniale de leur projet. Ces idées et leurs échos défendent la Nakba – le terme palestinien désignant la création de l’État d’Israël – la cession de la Cisjordanie et de Gaza à la Jordanie et à l’Égypte, la guerre des Six Jours et l’occupation. A travers ces moments critiques, Khalidi entremêle les voix de journalistes, de poètes et de leaders de la résistance avec ses propres récits en tant qu'enfant d'un responsable de l'ONU et résident de Beyrouth pendant le siège de 1982. Le résultat est un récit profondément émouvant d’une guerre d’occupation, de dépossession et de colonisation qui a duré cent ans.

La famille de Khalidi fait partie de la diaspora palestinienne.

Au début de son livre l'auteur montre une lettre (rédigée en français) datant de 1899 que son arrière grand-oncle Youssouf Diya al-Din Pasha al-Khalidi, maire de Jérusalem, avait envoyé à Theodor Herzl, fondateur en Europe du mouvement sioniste.

Dans cette lettre très lucide et prémonitoire Youssouf Diya fait part à Herzl de toutes ses inquiétudes pour la population autochtone qui était à 96,5% arabe, des inquiétudes complètement justifiées, surtout quand on sait ce qui s'est passé par la suite.

Dans la réponse de Theodor Herzl apparaissent déjà sa grande ignorance complète de la réalité palestinienne, mais aussi les duperies, les mensonges, les tromperies et les fausses promesses dont seront victimes les palestiniens pendant plus d'un siècle.

Ce qui est littéralement frappant c'est de voir que dans cet échange épistolaire de 1899 apparaissent déjà tous les problèmes qui suivront. Tous !

Le projet sioniste sera mené à bien grâce à la toute puissance des britanniques qui gouvernaient la région. Ils appuieront d'autant plus le projet sioniste qu'ils faisaient d'une pierre deux coups: ce projet servait leurs propres intérêts dans cette partie du monde mais leur permettait aussi de ne pas avoir à accepter de refugiés juifs sur leur propre territoire en les renvoyant directement vers la Palestine.

La Palestine sera finalement l'une des rares nations au monde qui n'aura jamais eu droit à sa décolonisation.

L'initiative de l'Espagne, de l'Irlande et de la Norvège est un premier pas, symbolique certes, mais un premier pas dans la bonne direction, dans celle de la reconnaissance.

 

 

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22 mai 2024 3 22 /05 /mai /2024 11:51

Bonjour les amis,

Je reviens d'un très agréable séjour en Bretagne durant lequel je me suis complètement déconnecté d'internet, des infos, de mon blog, etc...pour faire, entre autres, de magnifiques balades près de la pointe du Groin sur le chemin des douaniers.

Une fois revenu en Espagne j'ai jeté un coup d'oeil rapide sur les news, et l'une d'entre elles, assez insignifiante à vrai-dire, m'a interpellé.

La voici sur le lien ci-dessous.

Alors, on a beau être habitué à tout mais cette provocation parfaitement stupide de Javier Milei me laisse sans voix. Diplomatiquement parlant, une telle vulgarité nous renvoie à l'âge des cavernes.

Par ailleurs, Milei se comporte comme un agitateur extrêmiste: il oublie complètement qu'il est président d'une République et qu'il s'immisce dans une affaire intérieure espagnole dont je vous avais déjà parlé il y a peu, à savoir les attaques en Espagne qu'a subies l'épouse du chef du gouvernement.

 

Cet incident diplomatique entre l'Espagne et l'Argentine m'attriste énormément. Je connais quelques argentins et ils ne méritent pas cette image consternante que renvoie au monde entier leur président.

Ils ont voté pour lui et maintenant, il leur va falloir assumer.

Une dernière petite question se pose.

A quoi peut bien servir cette provocation ? Quel intérêt occulte cache une telle intervention extrêmement déplacée ?

A supposer qu'il existe un contentieux économique entre l'Espagne et l'Argentine, cet esclandre de Milei n'est pas en mesure d'amener le moindre résultat positif pour l'Argentine.

Enfin, si c'est la méthode que compte employer Javier Milei pour favoriser l'essor économique de son pays avec les autres partenaires internationaux il risque d'engranger surtout moqueries et condescendance.

Dans le titre de mon billet je pose une question mais finalement je crois qu'il est vain de chercher une vraie réponse: l'unique motif de l'incident diplomatique tient très probablement au manque élémentaire du niveau de connaissances et de préparation du plus haut représentant du peuple argentin. Une situation comparable à celle de Nicolas Maduro pour le Vénézuela, un autre populiste lui aussi, mais de gauche celui-là. C'est quand même triste !

Celui qui rêve de devenir le Trump argentin n'est pour l'instant qu'un vulgaire histrion, un clown sinistre et pathétique dont les manières nous renvoient à de tristes personnages ubuesques du passé. 

Milei à la tribune, invité à Madrid par le parti VOX (extrême-droite espagnole).

Milei à la tribune, invité à Madrid par le parti VOX (extrême-droite espagnole).

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29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 10:41

Bonjour les amis,

Ce court billet est la suite de celui que j'avais écrit le week-end dernier et qui allait à l'encontre de ce que pensait la majorité des observateurs politiques en Espagne.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2024/04/situation-politique-un-peu-surrealiste-en-espagne.html

Donc, mon intuition était quand même la bonne quand j'écrivais que Sánchez resterait.

Il faut savoir que hier il y avait plus de deux tiers des responsables socialistes qui pensaient que le chef du gouvernement espagnol démissionnerait.

Ceci étant dit j'avais dressé dans mon premier billet un tableau peut-être un peu sévère de Pedro Sánchez, en oubliant que l'homme avait souffert des attaques incessantes contre son épouse.

Il est probable qu'il a connu cette dernière semaine un vrai coup de blues et son visage paraissait à la fois grave, tendu et marqué lors de ses dernières apparitions.

Dans sa lettre ouverte aux espagnols, il posait la question de savoir si "tout ça méritait la peine! ". Cette question avait sans doute des accents de sincérité, la sincérité d'un homme qui se dit amoureux de son épouse et qui dit en avoir plus que ras-le-bol d'avoir à supporter des attaques mensongères basses et indignes.

Sánchez en appelait à un sursaut démocratique et à un retour à un minimum de décence et de dignité en politique.

Sa lettre avait surpris tout le monde car même les plus hauts responsables de son parti n'en avaient pas été préalablement informés, ce qui inclinait ceux-ci à penser que Sánchez avait pris sa décision de démissionner au moment même où il avait adressé sa missive à la citoyenneté, il y a 5 jours de cela.

Je suis quand même rassuré que le chef du gouvernement espagnol continue au pouvoir et ce, pour une raison très simple. Si Sánchez avait démissionné il aurait laissé son parti très touché. Pire, Sánchez avait réussi à rétablir une paix sociale en Espagne en livrant la bataille très difficile de l'amnistie des séparatistes du 1er Octobre 2017 et démissionner en ce moment supposait le risque de tout perdre...L'article que je mets en lien ci-dessous vous permet de mesurer le pari très difficile qu'il avait tenté avec les séparatistes, un pari pratiquement réussi.

Sánchez n'avait personne qui ait sa "consistance" politique pour prendre vraiment le relais derrière lui donc, d'une certaine manière, je continue de penser qu'il n'avait politiquement pas le choix.

Pour le bien de son parti, pour le bien du pays aussi, il fallait continuer.

Finalement je suis content en ce lundi de ne m'être pas trompé sur la décision finale.

La semaine commence plutôt bien...😀

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27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 08:15

Bonjour les amis,

Bien qu'étant passionné de politique ça fait plusieurs mois que je ne regarde plus les débats parlementaires en Espagne car je suis un peu saturé  et exténué par les sempiternelles tensions provoquées par les échanges verbeaux très agressifs entre la droite et la gauche.

Le fait que Carles Puigdemont en exil en Belgique puisse bénéficier d'une amnistie du gouvernement socialiste qui lui permette de participer aux prochaines élections régionales catalanes a empoisonné l'atmosphère depuis de longs mois entre le pouvoir et l'opposition.

Ajoutez-y un scandale avec le compagnon sentimental de la maire de Madrid Isabel Diaz Ayuso en pleine tourmente à cause d'une affaire de fraude fiscale. Les partis de gauche réclament la démission de cette maire de droite, chef de file du Parti Populaire.

Par ailleurs, durant ces dernières semaines, le parti socialiste a obligé José Luis Abalos (député socialiste et et ex-ministre) à démissionner pour une autre affaire de corruption dans laquelle sa responsabilité est engagée, l'affaire KOLDO.

Dans ce contexte déjà très lourd et un peu délétère s'est produit un événement politique plutôt insolite qui n'a rien à voir avec mon préambule.

Je vous laisse prendre connaissance sur le lien ci-dessous de la dernière déclaration de Pedro Sánchez.

 

Donc vous avez bien compris. Le chef du gouvernement qui se sent victime d'une chasse à l'homme à travers des accusations portées contre son épouse Begoña a annoncé qu'il se donne 5 pours, jusque lundi prochain, pour savoir s'il va démissionner ou pas.

Et là, franchement, je n'y crois pas une seule seconde, et ce pour une raison qui me paraît simple. Si un gouvernant est sincèrement habité d'un tel doute il n'en fait pas part publiquement car agir de cette manière c'est en soi une façon de provoquer toute une série de gros remous politiques qui ne seront certainement pas propices à ce supposé temps de réflexion que demande Sánchez.

Ce temps mort réclamé par le chef de l'éxécutif ressemble aux yeux de beaucoup d'espagnols à une espèce de bluff adressé à toute la citoyenneté, un bluff du genre: " Sans moi, c'est le chaos et le pays entre dans une nouvelle grave crise politique."

Donc l'annonce de Pedro Sánchez me paraît être plus une manipulation politicienne qu'autre chose.

Pedro Sánchez prend la population espagnole à témoin du lynchage dont il se sent victime et joue avec la possibilité de démissionner.

Ça, c'est du jamais vu ! Et ça ne me réconcilie pas avec la politique espagnole car j'ai l'impression qu'on essaie de me faire participer à une sinistre farce qu'on voudrait me faire passer pour un psycho-drame.

Carles Puigdemont (qui, par ailleurs, m'est assez insupportable) a eu, pour une fois, une réaction à la fois critique et sensée. Il a dit, je cite : "Hay que salir llorado de casa", à savoir que Sánchez devrait se présenter devant ses concitoyens en ayant "préalablement pleuré à la maison" et pas devant tout le monde car ça l'affaiblit. Il incite Sánchez à restaurer la confiance dont il a besoin en soumettant sa continuité au pouvoir à une motion de censure au parlement.

Enfin j'ai du mal à comprendre comment on en est arrivé à une telle situation sachant que l'affaire de l'épouse de Sánchez va être traitée par la justice qui est la seule instance à-même de la laver de tout soupçon. Donc si Sánchez est convaincu de l'innocence de son épouse Begoña il lui suffit d'exiger de l'opposition qu'elle soit patiente et démocratique et qu'elle attende que la justice ait rendu son verdict.

Tout, dans cette affaire, me paraît donc extrêmement malsain. Les agitations de la droite mais aussi la réaction quelque peu disproportionnée de Sánchez qui, soi-dit en passant, est un "killer" politique expérimenté qui en a vu d'autres. 

Attendons lundi prochain pour connaître la décision de Pedro Sánchez.

Et nous saurons très vite si mon intuition est erronée...ou pas.

A droite Begoña Gómez: notez qu'en Espagne les femmes gardent leur nom et ne prennent pas celui de leur mari

A droite Begoña Gómez: notez qu'en Espagne les femmes gardent leur nom et ne prennent pas celui de leur mari

PS : Par ailleurs, je reste bien évidemment en faveur d'une continuité de Pedro Sánchez qui me paraît la moins pire de toutes les options.

PS nº 2 . Vous avez bien compris que je ne crois pas une seule seconde à une démission de Sánchez mais j'en profite pour partager avec vous un aphorisme assez rigolo de George Bernard Shaw. C'est de l'humour populiste un peu facile, certe,  et qui renvoit de manière injuste tout le monde dos-à-dos...mais avouez que parfois cet aphorisme est pertinent...😁

Situation politique un peu surréaliste en Espagne...
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