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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 11:12

Javier Milei gagne les élections argentines haut la main. Son extrême libéralisme économique l’a même amené à soutenir l’achat et la vente d’organes humains...Tout est dit ! Permettez-moi une métaphore à deux balles mais les pauvres qui ont voté Milei c'est un peu comme si les fourmis avaient voté pour l'insecticide...

Voici un résumé du programme de Milei sur le lien ci-dessous.

Evidemment, en politique il n'y a aucun mystère ni aucune fatalité. Tout est explicable, y compris l'élection de ce Milei qui a fait une campagne électorale très populiste, à la fois simpliste et souvent vulgaire.

Il se situe bien dans la succession de personnages comme Trump et Bolsonarro.

L'avenir nous dira vite si le destin politique de Milei suivra le même chemin que les ex-présidents susnommés.

J'espère tout simplement que pour l'Argentine cette prochaine législature ne sera pas une triste série de 4 années de perdues...à suivre donc...

 

 

Quand les fourmis votent pour l'insecticide...

PS: Suite à cette élection un ami argentin m'a envoyé ce tango-ci, intitulé CAMBALACHE, avec un texte plein d'amertume et de résignation.

Voici une traduction très très approximative.

Que le monde était et sera un désastre, je le sais déjà, en 506 et en 2000 également ; qu'il y a toujours eu des personnes machiavéliques et des arnaqueurs, des joyeux et des amers. Mais que le XXème siècle soit une démonstration d'un mal insolent, il n'y a plus personne qui le nie, nous vivons vautrés dans une meringue et dans la même boue nous nous pelotons tous.

Aujourd’hui, il s’avère que c’est la même chose d’avoir raison que d’être un traître, un ignorant, un sage, un stupide, un généreux, un escroc. Tout est pareil, rien n'est mieux, un âne c'est pareil qu'un grand professeur ! Il n'y a pas d'ajournements ni d'échelles, les gens immoraux nous ont rendus égaux... Si l'un vit dans l'imposture et qu'un autre vole dans son ambition, peu importe qu'il soit prêtre, matelassier, roi de trèfle,
effronté ou passager clandestin.
Mais quel manque de respect, quelle atteinte à la raison !

N'importe qui est seigneur, n'importe qui est voleur ! Mélangez avec Stavisky van Don Bosco et Mignon, Don Chicho et Napoléon, Carnera et San Martín. Tout comme dans la vitrine irrespectueuse la vie a été mélangée et blessée par une épée, vous voyez la Bible pleurer contre un radiateur.

Le XXe siècle est agité, problématique et fiévreux,Ne réfléchissez plus, asseyez-vous, car personne ne se soucie de savoir si vous êtes né honorable ! Celui qui travaille nuit et jour comme un bœuf est le même que celui qui vit des autres, celui qui tue ou celui qui guérit.
ou est en dehors de la loi.

Et voici la fiche wikipedia pour en savoir plus sur cette chanson.

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commentaires

C
“Yo soy un liberal libertario. Filosóficamente, soy un anarquista de mercado”. J. Milei<br /> <br /> En matière de politique et de finance, il n’y a pas de stratégie loufoque, absurde et contre-productive que les Argentins n’aient pas testée au moins une fois au cours de l'existence du pays. <br /> Milei n'a, je crois, pas de majorité au Parlement pour faire passer ses réformes. La suite promet d'être intéressante...<br /> <br /> Je ne résiste pas à joindre cet article de Philippe Béchade :<br /> <br /> <br /> ARGENTINE : PLUS DE PESO, PLUS D’INFLATION ?<br /> <br /> La situation était folle, heureusement, le « libertarien de la Pampa » est encore plus fou !<br /> <br /> Les « libertariens » tiennent leur champion, en fait le premier de l’Histoire à remporter une élection présidentielle dans une « grande démocratie », et en plus, il s’agit d’un quasi-plébiscite avec un scrutin remporté avec 10 points d’avance sur son rival, le ministre des finances néo-péroniste, qui était pourtant donné gagnant après le premier tour.<br /> <br /> Le peuple avait donné accès au second tour à un clown qui prétend communiquer avec son défunt chien – qu’il a fait cloner en cinq exemplaires – et qui détruit à coups de batte de baseball des piñatas symbolisant la banque centrale, se vantant d’abolir le peso argentin pour adopter le dollar comme monnaie nationale. Les médias étaient convaincus qu’après ce bon tour joué aux candidats représentant une opposition en carton-pâte, les électeurs allaient revenir à la raison et offrir la présidence à un « sachant » soutenu par le « système ».<br /> <br /> Mais non. Face à une inflation devenue folle, ils ont validé le projet le plus fou !<br /> <br /> Le peso n’arrête pas de se faire dévorer par l’inflation depuis 25 ans, alors mieux vaut une fin dans la douleur – pourvu qu’elle soit la plus courte possible (proverbe libertarien) – qu’une douleur sans fin.<br /> <br /> Du coup, plus de peso, plus d’inflation : problème résolu… passons au dossier suivant.<br /> <br /> Il s’agit en fait de plusieurs dossiers : ça commence par la réorganisation de la douzaine de ministères hérités de « l’ancien régime ».<br /> <br /> Et là, Javier Milei (c’est le nom du nouveau président argentin) entend appliquer une méthode vraiment révolutionnaire, encore jamais expérimentée en Amérique du Sud (pour le dollar, il y a des précédents historiques) : il supprime sept ministères sur douze, parce qu’il les trouve inutiles… à tel point d’ailleurs que l’objet de leur existence passée sera privatisé, à commencer par la santé, l’éducation, la recherche, etc. Les autres, jugés sans objet (la condition féminine, l’égalité sociale et autres fariboles gauchistes), seront tout simplement éradiqués d’un coup de tronçonneuse rageur.<br /> <br /> Les liens avec les BRICS seront également coupés, parce que la plupart ne sont pas des démocraties : ça tombe bien puisque la Chine est le premier client de l’Argentine, la Russie le second, et le Brésil – encore un pays communiste – le troisième.<br /> <br /> Plus de clients au pedigree douteux : plus de dépendance ni de compromissions de l’Etat argentin avec des dictatures.<br /> <br /> Vive l’Argentine libre et vertueuse… euh, sinon, les entreprises qui veulent faire affaire avec la Chine, la Russie, le Brésil, le Chili ou le Pérou n’ont qu’à continuer, cela ne regarde plus le gouvernement.<br /> <br /> Vous ne vous attendiez pas à cette chute, et pourtant, c’est parfaitement conforme à la ligne libertarienne qu’adopte Javier Milei. Du coup, si Xi Jinping veut racheter les écoles et les lycées argentins et Vladimir Poutine les vignobles des hauts plateaux, libre à eux.<br /> <br /> Sauf que pour Poutine, s’il faut payer en dollar, la nouvelle monnaie nationale, ça va être compliqué !<br /> <br /> Bon, tout ce qui précède ressemble à un gag et s’en est un – mais à la mode argentine. Il faut reconnaître que la plupart de ceux qui ont élu Javier Milei affichent volontiers leur hilarité.<br /> <br /> Le « système » a été défait, les instituts de sondage ridiculisés… et le plus drôle, ce sont les commentaires de la presse étrangère qui font l’inventaire de toutes les outrances du personnage, mais passent à côté de l’essentiel, de ce qui est une évidence pour les Argentins : le « Trump de Buenos Aires », le « libertarien de la Pampa » s’agite en réalité dans son bocal, car il n’a aucune majorité pour gouverner.<br /> <br /> Non seulement les Argentins en avaient assez des promesses non tenues, mais ils tenaient aussi à s’assurer que le nouveau président – qui leur a proposé des promesses encore plus folles – ne puisse en tenir aucune (sauf peut-être la dépénalisation des drogues)… Comme ça, au moins, ils ne risquent plus d’être déçus. En plus, ils n’auront plus à subir la énième version du plan de redressement financé par le FMI qui ne fonctionne pas : face au chaos monétaire qui s’annonce, on souhaite bonne chance au FMI et aux créanciers de l’Argentine pour récupérer leur mise.<br /> <br /> L’Argentine, le pays qui a adopté le dollar mais qui n’en possède aucun… vu qu’il en doit à tout le monde !<br /> <br /> La situation semble folle, mais comme le président est encore plus fou, sur un malentendu, ça pourrait marcher !
Répondre
A
Effectivement la suite des événements risque d'être interessante et assez inédite, et il ne faut pas oublier que Milei n'a pas de majorité au parlement...donc, très rapidement, il va devoir composer avec les autres forces politiques existantes.<br /> Merci pour l'article d'humeur assez hilarant de Philippe Béchade.<br /> Dans ma région il y a pas mal d'argentins expatriés, et ils ont tous un point commun: aucun d'entre eux ne parle de rentrer au pays...ce qui n'est pas toujours le cas en Espagne avec des expatriés venant d'autres pays d'Amérique du sud comme la Colombie ou l'Equateur...<br /> Bonne fin de soirée Caius
L
Il a gagné avec 10 points d'avance sur son adversaire, il faut maintenant le laisser faire au nom de la démocratie, la dolarisation sauvera peut être l'économie et stoppera l'inflation galopante.<br /> <br /> Il y a deux sortes de dolarisation, celle qui se vit au Salvador et en Ecuador, où le dollar a remplacé la monnaie nationale qui n'existe plus, et puis la dolarisation de fait, non reconnue par le gouvernement qui laisse faire, les prix sont affichés en dollars, on paye en dollars, c'est illégal mais toléré, c'est le cas du Venezuela.<br /> <br /> Et puis, s'il réussit tant mieux ! S'il échoue, ce ne sera pas pire que tous les gouvernements précédents.
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A
De manière générale, je me méfie beaucoup des raisonnements du genre: " de toutes façons ça ne peut pas être pire que ce qu'il y avait avant"...L'histoire nous apprend que ça peut toujours être pire. Ceci étant dit , comme j'ai beaucoup d'affection pour le peuple argentin j'espère le meilleur pour lui...à suivre donc...nous aurons sans doute l'occasion de reparler de l'Argentine dans les mois et années à venir
A
Bien évidemment personne ne contestera la légitimité du résultat, et certainement pas moi.<br /> Quant à la dollarisation voici un article qui en explique les gros dangers pour l'économie argentine.<br /> <br /> https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/peronisme-et-dollarisation-deux-impasses-pour-l-argentine-983065.html<br /> <br /> "La « dollarisation » : des risques très élevés<br /> La « dollarisation », si elle bloquait l'inflation, poserait d'autres problèmes au moins aussi importants. Adopter le dollar pourrait entraîner une pénurie de monnaie en Argentine et empêcherait le pays de répondre aux aléas conjoncturels à l'aide d'une politique monétaire spécifique.<br /> <br /> > La « dollarisation » pourrait générer de la déflation, qui peut être encore plus problématique que l'inflation.<br /> <br /> La « dollarisation » pourrait être si efficace pour freiner l'inflation qu'elle pourrait générer de la déflation (baisse durable des prix). La déflation comprime l'investissement, car elle tend à accroître les taux d'intérêt réels, et a pour conséquence une baisse de la croissance, voire une récession et une hausse du chômage.<br /> <br /> Si l'Argentine n'arrivait plus à attirer des dollars, via des investissements étrangers ou un excédent de sa balance commerciale, il en résulterait une contraction de la quantité de monnaie en circulation, donc une spirale de baisse des prix et de récession.<br /> <br /> > La « dollarisation » empêche de conduire une politique monétaire autonome.<br /> <br /> Sans monnaie et sans banque centrale, l'Argentine ne pourrait répondre aux aléas de la conjoncture économique nationale ou internationale. Si, par exemple, les États-Unis augmentaient les taux d'intérêt sur le dollar alors que l'économie argentine avait, au même moment, besoin d'une baisse des taux, le pays se trouverait bloqué dans une politique monétaire inadaptée.<br /> <br /> De plus, en cas de crise bancaire, le pays ne pourrait plus utiliser sa banque centrale comme prêteur en dernier ressort pour renflouer les établissements en crise, ce qui pourrait accroître la vulnérabilité financière du pays."
R
Un fou au pouvoir ! On se dit que la démocratie est malade... il faut que les gens soient désespérés pour voter pour ce fou furieux... des réformes inadmissibles : suppression de l'avortement, autorisation de la vente d'organes, etc.<br /> C'est très inquiétant : le monde va mal.<br /> <br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
Oui, le monde va mal.<br /> Je me demande quel est le poids de la dette dans ce résultat électoral et si le FMI ne met pas l'Argentine dans une situation technique de crise perpétuelle exaspérante malgré tous les efforts qu'elle peut fournir.<br /> https://elpais.com/argentina/2023-11-01/argentina-paga-casi-2600-millones-de-dolares-al-fmi-con-las-reservas-en-su-nivel-mas-bajo-en-casi-20-anos.html<br /> Il y a aussi le fait que la gauche là-bas aussi est atteinte de wokisme et qu'une partie du peuple y voit une dégradation des moeurs. Le vote MILEI c'est aussi une réaction de rejet populaire de ce qui paraît être de la décadence.<br /> MILEI diabolise les idées socialistes et fustige la classe politique conservatrice. On est en plein mythe de l'homme providentiel qui va donner un gros coup de balai salutaire.<br /> Bonne fin de soirée l'amie