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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 11:44

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'aimerais partager avec vous une interview d'Eve Vaguerlant qui vient de publier un livre intitulé "Un professeur ne devrait pas dire ça".

C'est une entrevue assez édifiante sur son quotidien d'enseignante qui est semblable à celui de milliers d'autres de ses collègues. Ça dure 28 minutes et le meilleur est sur la fin.

 

 

40 ans qu'on délaisse ce qui marchait plutôt bien au nom d'un progressisme idéologique dogmatique complètement coupé de la réalité. Les résultats de l'école sont affligeants (ça ne fait même plus débat maintenant car c'est mesuré, quantifié)...Peu importe ! Toute la faute serait due au " manque de moyens", un manque de moyens qui a bon dos...Pas d'autocritique chez les néo-pédagogues comme Philippe Meirieu qui ont mené l'Education nationale droit dans le mur...Les nouveaux profs continuent d'être formatés pour gérer un système qui produit de l'échec. Pas de remise en cause profonde de la part des syndicats. La gauche s'enferme dans un blocage idéologique...Et c'est bien là le problème.

Cette école est l'école de l'égalité mal comprise par les idéologues de gauche. L'égalité, cette devise républicaine, est un point de départ et non pas un point d'arrivée. Tout le monde doit avoir accès aux mêmes savoirs sachant que tout un chacun en profitera différemment.

Si tout le monde arrive au même point final et que le baccalauréat par exemple se convertit en une forme de droit non-écrit mais bien réel on aboutit à l'instauration médiocratie (ou idiocratie) au lieu d'une méritocratie.

Mais la morale qui s'est imposée dans les centres de formation  des enseignants empêche que de telles idées puissent être ni même exprimées. Les profs s'autocensurent car si ceux qui pensent comme Vaguerlant le disaient ouvertement ils se feraient immédiatement taxer d'être des traîtres à la cause ou des incompétents.

Leur hiérarchie très culpabilisatrice leur dirait que c'est de leur faute (même s'ils sont des milliers à être dans le même cas et à se débrouiller comme ils peuvent). Vaguerlant explique très bien comment la hiérarchie sape l'autorité des profs en ramenant, par exemple, en classe un élève préalablement expulsé.

L'élève perturbateur est dans son "droit", un droit qui ne lui échappe pas et dont il sait faire usage au détriment des élèves venus en classe pour étudier.

J'ai souvent l'habitude de fustiger dans mes billets l'idéologie wokiste qui agit comme une inquisition qui interdit toute remise en cause de sa doctrine et toute liberté d'expression.

Ce que nous dit Vaguerlant c'est que malheureusement il en va de même au sein de l'Education Nationale où certains dogmes neópédagogistes plus que discutables ne peuvent être remis en cause.

Elle pointe du doigt les syndicats qui n'ont jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout de leurs critiques et qui résument tout à de simples moyens économiques.

Tout est dit.

L'école a été victime de trahison, de lâcheté et de complicités coupables...et rien ne semble pouvoir changer la donne. C'est l'Omertá !

 

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 09:04

Bonjour les amis,

en septembre 1990 deux sociologues (dont je tairai le nom par indulgence) avaient affirmé dans un essai intitulé LE NIVEAU MONTE que tous les lanceurs d'alerte qui s'inquiétaient de la baisse du niveau de connaissances des élèves français n'étaient que des passéistes rétrogrades qui ne vivaient pas avec leur temps. Ces deux auteurs affirmaient de manière très péremptoire et assez provocatrice que le niveau montait.

Voici sur le lien ci-dessous les résultats d'une récente étude émanant de l'Education Nationale qui démontre qu'ils se sont trompés sur toute la ligne. 

32 ans après la parution de cet essai le thème ne fait plus débat. Le niveau dégringole de manière constante.

Ce thème n'est même plus objet de polémique. Plus aucune personne sérieuse n'ose aujourd'hui nier l'échec patent de l'école française.

La seule chose qui a "monté" durant les trois dernières décennies c'est le nombre de fautes qui a doublé en 30 ans.

Reste à savoir pourquoi.

L'article ci-dessous éclairera votre lanterne.

Un certain nombre de raisons donc qui ressortent de cette interview, des raisons qui vont du déficit d'attention d'une nouvelle génération d'élèves au nombre d'heures dédié à la connaissance de la langue qui a chuté au profit d'autres matières dont certaines pourraient être étudiées ultérieurement de manière plus efficace, une fois que l'élève sait lire et compter.

Et oui, il faut avoir le sens des priorités et retrouver la sagesse populaire qui invite à ne pas mettre la charrue avant les boeufs !

Sans bonne connaissance de la langue c'est l'accès aux autres matières qui devient singulièrement limité. La langue et les mathématiques sont les deux matières sans lesquelles on peut difficilement accéder à toutes les autres.

L'actuel ministre de l'éducation n'essaie pas de minorer le problème et c'est déjà un premier pas dans la recherche de possibles solutions. 

Il y a au moins un point de cette étude que je relève et qui contredit ceux qui pensent que la baisse de niveau affecte essentiellement les milieux défavorisés.

L'étude indique que dans les milieux aisés le nombre moyen de fautes est de 15,5 et que dans les milieux qui le sont moins il est de 21,9.

Il y a donc indéniablement une corrélation entre aisance financière et résultats scolaires, sauf que cette baisse de niveau est GÉNÉRALISÉE et affecte tout le monde, y compris nos chers fils à papa!

Si rien n'est entrepris pour redresser la tendance voilà une situation qui nous promet l'avènement d'une future élite sociale particulièrement ignare et médiocre (certains me rétorqueront que c'est déjà le cas... sauf que ce sera encore pire...).

Je terminerai mon billet du jour avec une dernière pique lancée contre l'écriture inclusive dont j'ai déjà eu l'occasion de dire tout le mal que j'en pensais dans des billets antérieurs.

L'écriture inclusive enlaidit la langue, l'alourdit, ne passe pas le cap de l'oral (puisqu'elle peut être lue mais pas prononcée) mais, à cela, il faut ajouter que cette écriture rend la langue plus inintelligible et qu'elle complique encore plus les règles d'accord qui n'étaient déjà pas si simples.

Moralité: les adeptes de l'écriture inclusive, qu'ils soient Sandrine-Rousseauistes ou Danièle-Obonoistes, veulent compliquer encore plus une langue qu'ils ne sont même pas capables de transmettre à leurs enfants...Le comble, quoi !

Et je ne vous parle même pas des dyslexiques pour qui le bidouillage infâme que représente l'écriture inclusive sème la langue française d'obstacles artificiels et purement idéologiques qui la rendent incompréhensible. On en arrive donc au paradoxe qui consiste à devoir supporter une écriture qui se prétend inclusive mais qui, dans les faits, devient excluante! 

Histoire de rigoler un peu je vous laisse apprécier la phrase que Sandrine Rousseau (qui, soit dit en passant, est enseignante) a envoyé en direction de ses supporteurs (et de ses supportrices...🤣).

Une phrase qui risque de plonger n'importe quel élève de CM2 dans la plus profonde des perplexités !🤦‍♀️🤦‍♀️🤦‍♀️

 

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21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 09:17

Bonjour les amis,

Il est certains faits divers qui parfois nous en disent plus sur notre société que les articles qui font les gros titres des journaux.

C'est le cas de l'info dont je vais vous parler aujourd'hui. Quand j'ai lu le titre de l'article du FIGARO j'ai cru d'abord qu'il s'agissait d'un pastiche du GORAFI, mais non, il s'agissait bien de la réalité vraie si vous me permettez ce pléonasme.

Mais lisez plutôt cet article édifiant !

Avant de me livrer à quelques commentaires, je partage avec vous ce très beau texte que les élèves devaient commenter:

Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, «Les frères», 1989 Situé dans un passé indéterminé, le roman de Sylvie Germain Jours de colère prend place dans les forêts du Morvan. Le texte suivant est extrait d’un chapitre intitulé «Les frères». Il présente les neuf fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse.

«Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, - des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.

Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles.

La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse».

 

Pistes de corrections du commentaire de texte:

Suggestion de plan:

I - Les «hommes des forêts»: une nature humaine farouche

II - Un portrait des frères construit comme un paysage: la symbiose des hommes et de la forêt

III - Un hymne à la puissance sauvage et indomptée de la Nature

Alors il faut avouer que cette affaire c'est quand même le pompon. 

L'écrivain dont le très beau texte a été sélectionné pour le bac a reçu des menaces de mort et de viol sur tweeter, dans un style que je ne vais pas reproduire ici mais qui démontre l'illétrisme de leurs auteurs, mais aussi leur état de délabrement moral et intellectuel.

Une meute de crétins s'est lâchée sur tweeter.

J'ai bien peur que ces jeunes-là soient tellement incultes qu'ils n'ont même pas conscience d'avoir commis un ou plusieurs délits: menaces, insultes, incitations à la haine, etc...

Et oui, ils sont tellement ignorants qu'ils ne savent même plus quand ils enfreignent la loi.

Audiard disait que les cons ça ose tout et ici on a un bel échantillon de connerie qui illustre son aphorisme.

Et maintenant, ami lecteur, je vous demande de faire un tout petit effort d'imagination.

Si des élèves sont suffisemment débiles pour insulter et menacer sur tweeter (et donc en laissant des traces écrites et des preuves de leurs méfaits) un écrivain qui a acquis une grande notoriété publique, essayez d'imaginer ce que sont capables de faire ces mêmes élèves à un professeur qui leur a donné un examen qu'ils jugent un peu trop difficile à leur goût.

S'ils sont capables de publier de telles horreurs sur tweeter au vu et au su de tout le monde, que sont-ils capables de faire au sein d'une classe à l'abri du regard des autres ?

Par ailleurs, et indépendamment du contenu de l'épreuve de français, il faut quand même rappeler que l'une des missions de l'école publique est de former de citoyens suffisemment responsables pour qu'ils soient au moins capables de savoir quand ils enfreignent les normes sociales de bonne conduite et la loi.

Or, il semble bien que ces élèves sont tellement habitués à insulter et à menacer en toute impunité qu'ils ne se rendent même plus compte de leurs infractions car elles font partie intégrante de leur façon d'être et de s'exprimer. Donc c'est un double fiasco pour l'école et pour la société.

Enfin, nous sommes arrivés à un point où il faudrait censurer la beauté d'un texte ou l'intelligence d'une pensée car elle offenserait les élèves incultes qui ne sont pas capables de l'appréhender, qui se sentiraient exclus et qui y verraient une forme de ségrégation insupportable. Un grand merci donc aux néopédagogues qui, durant les dernières décennies, nous ont expliqué que, au nom de l'inclusion, l'élève a toujours raison (et ses parents aussi...).

Là, on récolte les justes fruits de la démission et de la lâcheté des décideurs des nouvelles politiques pédagogiques.

Je terminerai avec une petite pensée pour ces "pseudo-profs" recrutés en 30 minutes en job dating, sans aucune préparation professionnelle, car ils ne savent peut-être pas à quoi ils seront confrontés lors de la prochaine rentrée.

Ces jeunes sauvageons dont je parle aujourd'hui  vont leur offrir en septembre un très dur et très cruel bain de réalité.

Bienvenue au sein de l'EN. You are welcome!...🤣😭

PS: voici un autre lien intéressant qui complète mon billet d'humeur du jour.

https://www.bvoltaire.fr/baccalaureat-une-nouvelle-victime-nommee-sylvie-germain/

 

 

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30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 13:13

Bonjour les amis,

Demain 31 août 2021 je serai officiellement en retraite.

Même si c'est une décision librement choisie elle ne correspond pas à ce qui était mon souhait.

En effet, j'avais décidé d'enseigner jusqu'au moins 65 ans. Je m'en sentais la force et l'envie mais les contraintes qui nous ont été imposées dans le monde éducatif ces dernières années m'en ont dissuadé.

Faisons d'abord un petit retour arrière sur le début de l'année scolaire 2020/2021. Au mois de septembre 2020, et à cause de la pandémie, mes élèves étaient en régime semi-présentiel. Eux, ils venaient un jour sur deux, mais moi je faisais un nombre d'heures de cours correspondant à un emploi du temps complet. J'allais tous les jours au lycée, j'avais donc le double de groupes (forcément, vu que ceux-ci ne venaient qu'un jour sur deux !), et faisais cours avec un masque, ce qui, bien évidemment, me fatiguait davantage que de normale.

Or, il se touve qu'après ces journées fatigantes on me demandait l'après-midi et en soirée de prendre en charge via plateforme informatique les élèves qui n'avaient pas pu aller en classe.

Soyons clairs. Mes élèves allaient au bahut un jour sur deux mais moi je travaillais à temps plein presque deux fois.

Je vous fais une comparaison.

C'est comme si à un employé qui travaille dans une entreprise et qui fait un horaire complet (par exemple son service du matin) on lui demandait de faire aussi le service de l'après-mdidi en travail  télématique. Grosso modo on doublait ma charge de travail et, soit-dit en passant, sans la moindre compensation financière, mais c'était pas ça le plus grave : le plus grave, c'était que j'étais exténué...J'étais d' astreinte 24h sur 24, y compris les week-ends.

Alors tout cela s'est partiellement arrangé au cours du 2 ème trimestre durant lequel on est revenu à un régime 100% présentiel mais, par contre, certaines mauvaises habitudes prises à cause des plateformes informatiques sont restées.

Je me disais que la pandémie cesserait bien un jour ou l'autre mais, par contre, je pressentais aussi que les parents avaient maintenant entre leurs mains des outils performants pour nous solliciter sans cesse, jour et nuit.

J'avais de plus en plus de mal à couper ma vie professionnelle de ma vie privée...L'intrusion du professionnel devenait permanente.

J'avais donc pris des résolutions pour me protéger partiellement. J'ai commencé à ne plus répondre aux sollicitations durant le week-end, quel qu'en soit le motif.

Alors j'en viens maintenant au 2 ème motif plus global et plus grave qui a précipité mon départ en retraite.

Depuis plus de deux ans (et donc avant la pandémie) , on nous bassine avec des instructions venant d'en haut qui , au nom de la sacro-sainte INCLUSION mettent le professeur en difficulté quand un de ses élèves n'a pas la moyenne.

Les temps ont changé, et face l'échec scolaire, c'est bien souvent l'enseignant qu'on pointe du doigt, soit de manière directe, soit de façon indirecte et plus tordue.

L'enseignant a-t-il fait tout son possible pour que son élève ne soit pas en situation d'échec?  C'est la question qui se pose presque automatiquement dès qu'un élève est venu en classe normalement mais qu'il n'a pas pu obtenir la moyenne.

Ce que je ne supporte plus c'est d'être dans une institution qui se comporte, sans s'en rendre compte, comme l'école des fans de Jacques Martin. Vous vous souvenez de ce programme télévisuel dans lequel tout le monde avait au moins la moyenne? Et bien, ce n' est pas dit comme cela, mais c'est exactement ce que l'on nous demande, ce que l'on exige de nous.

L'école publique se transforme sans le dire en une école du renoncement, du mensonge et aussi de la lâcheté...et pour y arriver elle est en train de nous submerger dans une bureaucratie aussi lourde qu'inutile.

Par ailleurs je sais, par expérience, que lorsque l'institution scolaire se trompe elle met des années, parfois des décennies à rectifier.

En ce moment, par exemple, la mémorisation est très mal vue dans les programmes scolaires alors qu'elle est une des clés, même si ce n'est pas la seule, de l'instruction et de la connaissance. On veut à tout prix privilégier la réflexion mais une analyse sans mémoire ne va pas bien loin...

La culture de l'effort est partiellement battue en brèche à cause des néo-pédagogues qui tentent de faire croire qu'on peut tout apprendre de manière divertissante. La culture de la méritocratie n'est pas défendue, ni respectée, à cause  de ces moyens informatiques (et autres applications sur portables, professeurs particuliers,etc...) qui permettent à certains élèves de tricher éhontément, de faire faire le travail par un autre, et avec parfois le soutien implicite de leurs parents (et la complaisance de la hiérarchie ou de l'inspection).

Résoudre tout cela n' est pas bien compliqué mais vu la tournure que prennent les événements sous l'impulsion des néo-pédagogues démagos et mystificateurs qui ont pour l'instant le vent en poupe auprès des décideurs politiques, il faudra des années pour remettre les choses en ordre et pour se prémunir de toutes ces dérives.

Le problème se résoudra mais pour l'instant on est en plein dedans, et cette fois-ci, pour moi c'est clair, mes amis.

Je ne serai plus complice. Je ne serai plus le témoin muet. Tout ça se fera sans moi...

Place aux jeunes profs, à qui je souhaite plein de bonnes choses , mais qui iront jusqu'au bout de ces erreurs et qui devront ensuite les rectifier dans quelques années.

Permettez-moi, dans un moment aussi solennel pour moi, de citer Abraham Lincoln:

 

 

 

 

 

Une nouvelle vie commence...

En ce qui me concerne, je tourne la page. Une nouvelle vie commence...

Et comme disait le grand Leo Ferré, je vais d'abord me retourner vers la vérité, comme celle des oiseaux par  exemple...

Une nouvelle vie commence...
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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 09:19

Bonjour les amis,

Ce matin j' ai pris connaissance d' un fait divers qui m' a particulièrement choqué et qui s' est produit aux Etats-Unis, en Floride plus exactement.Un fait divers qui a ému toute l' Amérique.

Mais d' abord, je vous laisse prendre connaissance des faits.

On a beau se dire que plus rien ne nous surprend , et qu' on est habitué à tout,il n' empêche que parfois, la connerie, la cruauté et la monstruosité de certains comportements humains donnent le vertige.

Avant de poursuivre mon propos, je voudrais tout de suite retenir une circonstance atténuante importante dans cette affaire: les jeunes en question avaient fumé de la marihuana et ils étaient donc sous les effets de cette drogue.OK, c' est bien noté.

Oui, mais selon la déclaration du chef de la Police Mike Cantoloupe, les jeunes ont montré par la suite ( une fois qu' ils étaient un peu revenus sur terre) une indifférence complète et un manque absolu de remords...

Et là, on commence à se poser des questions.De graves questions...

C' est quoi cette société où certains jeunes sont devenus complètement abrutis, idiots et irresponsables ? Cette société où certains ados ont, pour reprendre une expression bien connue, l' intelligence d' un cendrier ?

Ces gars-là sont allés à l' école quand même.On leur a appris les devoirs civiques, la morale, enfin toutes ces choses qui font que théoriquement nous sommes des êtres civilisés et pas des cafards ou des cloportes.

On se dit que ces mecs-là ont vu des tas de films américains avec des John Wayne ou des Rambo toujours prêts à aller défendre la veuve et l' orphelin, ou à aller sauver le soldat Ryan ( même si je sais que par ailleurs ils ont vu aussi des tas de séries TV violentes avec pleins d' homicides.Malgré tout, la défense et la protection de la vie restent des valeurs sociales élémentaires et fondamentales).

On se dit qu' ils ont entendu des tas de discours, religieux ou pas, sur le respect de la vie, sur sa valeur, sur ses droits inaliénables.

Donc la question que je me pose à la lecture de ce fait divers est de savoir comment une société occidentale évoluée peut-elle arriver à générer autant de débilité mentale et d' irresponsabilité collective ?

Vous aurez noté qu' aucun de ces jeunes n' a eu l' idée de porter secours à la victime ou d' appeler les pompiers, mais que par contre, ils ont filmé la scène sur leur portable...Ça les a bien fait rigoler.

Donc, ils sont suffisamment intelligents et conscients pour utiliser les nouvelles technologies afin de rigoler entre eux et de partager leurs sinistres divertissements avec le plus grand nombre de tarés, mais ils n' ont pas eu le moindre réflexe pour porter secours à un frère humain en train de se noyer...Aucune sensibilité, aucune empathie pour la victime !

Je crois que ce fait divers, au delà de son horreur et de sa monstruosité,porte en lui un sinistre message pour ceux qui veulent un peu ouvrir les yeux sur notre réalité sociale et sur ce que nous sommes devenus.

Non seulement l' éducation est en échec pour une partie de la population scolaire mais elle génère aussi des monstres et ce, de manière collective.Ces monstres-là présentent de graves déficiences mentales liées aux échecs éducatifs  des parents, de la société , de l' école...et liés aussi au monde de la consommation.

La société moderne de consommation a fini par créer ce qu' on pourrait appeler une idiocratie: des êtres qui consomment mais qui ne pensent plus.

Tous ces jeunes décérébrés sont des consommateurs.Ils ont tous des portables.

-  Le plus débile d' entre eux sait utiliser toutes les principales options du menu d' un smartphone.

- Le plus intelligent d' entre eux n' a eu aucune sensibilité humaine et n' a pas été foutu ne serait-ce que d' avertir les pompiers qu' une personne était en train de se noyer.

- Tous sont tellement ignares qu' ils ne comprennent même pas en quoi ils sont coupables de quoi que ce soit.Le concept de non-assistance, ou de passivité criminelle, n' arrive pas à leur cerveau ramolli par des dizaines de milliers d' heures passées sur les jeux vidéos.

J' imagine bien leurs réponses au chef de la Police:

" -  C' est pas notre faute à nous, M' sieur ! Nous on n' a rien fait !

-  Justement.C' est ça qu' on vous reproche bande d' abrutis.Vous n' avez absolument rien fait pour éviter le drame..."

Il y a quelque chose qu' on ne veut pas reconnaître dans ce fait divers affreux, c' est que nous récoltons ce que nous avons semé.Cette débilité collective c' est la juste conséquence de notre échec éducatif associé à la décadence morale d' une société purement mercantile: deux graves problèmes sur lesquels nous serions bien avisés de méditer sérieusement et douloureusement.

Une histoire choquante...

PS:un dernier point qui m' étonne, me choque,me surprend, et qui devrait faire réfléchir les législateurs américains.A priori ces jeunes gens ne peuvent être poursuivis pour non-assistance à personne en danger.Les lois de Floride ne permettent pas d' entreprendre de telles poursuites.Tout au plus, ils peuvent être accusés de ne pas avoir informé la Police...

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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 12:07

Bonjour les amis,

Tout le monde sait ce qu' est la dyslexie, mais la dyscalculie , vous connaissez ?

Alors, si ce n' est pas le cas ,lisez d' abord l' article suivant qui propose une bonne synthèse du problème

L' article aurait pu s' intituler:

SI VOUS ÊTES NUL EN MATHS, CE N' EST PAS FORCÉMENT VOTRE FAUTE...NI CELLE DE VOTRE PROF !

En tant que prof de maths, il m' arrive d' avoir affaire à des élèves ( 2 ou 3 par an) qui ont de très sérieux retards scolaires dans ma matière.Il n' est pas rare d' avoir un élève de 5 ème de collège dont le niveau académique réel est de CM2.Dans ces cas là nous bénéficions du soutien d' un professeur spécialisé en thérapie pédagogique qui fera accomplir des exercices quotidiens à ces élèves.

Mais revenons à l' article.Il y est dit ceci:

On peut résumer la dyscalculie comme un trouble disproportionné de l'apprentissage de l'arithmétique chez l'enfant, qui ne peut être expliqué ni par un environnement d'apprentissage appauvri, ni par un niveau intellectuel inférieur.

L' intérêt des études neurologiques, c' est qu' elles permettent de diagnostiquer un vrai problème, un vrai trouble et qu' à partir de ce constat on peut éviter à l' enfant et aux familles de souffrir inutilement et de développer des culpabilités aussi vaines que nocives.

Cela permet d' éviter que les classes de mathématiques ne se convertissent en séances de torture mentale pour l' enfant qui finirait par développer une véritable phobie .

Pour les pédagogues le défi à relever est vraiment difficile.Apprendre que 2 et 2 font 4 à de tels élèves est finalement bien plus compliqué qu' apprendre à résoudre une équation différentielle à des terminales...

Il existe des stratégies correctrices développées par des psychopédagogues.Et là aussi l' informatique offre des logiciels ludiques très bien faits qui permettent aux enfants de progresser tout en s' amusant.

Pour en savoir pius, allez sur ce lien Wiki, notamment au chapitre intitulé traitements:

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