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23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 10:15

Bonjour les amis,

Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles en cette fin d'année 2024. J'apprends aujourd'hui avec satisfaction qu'Harrison Ford se joint au studio anti-woke créé par Mel Gibson.

Vous en saurez plus sur ce qui a motivé sa décision en lisant l'article mis en lien ci-dessous.

Pour comprendre cette réaction de Mel Gibson et de ses amis aux diktats hollywoodiens j'ai traduit en français un article de LA GACETA qui explique d'où von vient, où nous en sommes en 2024...

https://gaceta.es/estados-unidos/las-exigencias-woke-de-hollywood-provocan-peliculas-planas-y-previsibles-y-desploman-la-recaudacion-20230518-0445/

Les exigences « woke » d'Hollywood entraînent des films plats et prévisibles et une chute des recettes au box-office

La Film Academy des États-Unis a récemment annoncé une nouvelle exigence pour les films qui aspirent à recevoir un Oscar : l'obligation d'inclure une représentation de certaines minorités. À première vue, cette mesure ne semble pas constituer une nouveauté majeure. Depuis 2015 environ, année au cours de laquelle la tenue du référendum sur le Brexit a été approuvée et où Trump a annoncé sa candidature à la Maison Blanche, la Mecque du cinéma, ainsi que l'ensemble de l'industrie du divertissement et de l'information en général, sont obsédés par l'idée de forcer l'inclusion. de personnages et de situations qui, bien qu'ils n'apportent rien aux histoires, correspondent parfaitement aux canons stricts du politiquement correct établis depuis lors. C’est-à-dire qu’une pratique déjà suivie dans presque tous les grands blockbusters depuis près d’une décennie, est désormais officiellement annoncée comme obligatoire pour prétendre à la fameuse statuette dorée.


Ce n’est un secret pour personne : Hollywood traverse une crise. Leurs films rapportent de moins en moins de revenus , leurs cérémonies de remise de prix voient leur audience chuter d'année en année, et leurs séries et méga productions pour les plateformes de streaming se heurtent continuellement à l'hostilité d'un public qui n'a pas seulement perdu tout intérêt pour les histoires. ils le disent, mais les rejette malgré le gaspillage d'argent et de publicité qui y est investi. Cependant, l’industrie cinématographique nord-américaine autrefois admirée continue non seulement de prétendre qu’elle ne se rend pas compte qu’elle a un problème, mais insiste encore et encore pour redoubler d’efforts en ajoutant de plus en plus d’idéologie et de politiquement correct à ses films.

Soyons clairs : le problème du cinéma américain actuel réside principalement dans ses réalisateurs, ses scénaristes et dans les producteurs qui achètent ou commandent leurs produits. Ils sont tous tellement déterminés à suivre strictement le discours politiquement correct , à ne pas s'écarter d'une virgule de la partition progressiste, qu'ils finissent par créer des personnages si plats et prévisibles qu'il est impossible à tout spectateur de s'en inspirer ou de s'y identifier. Et peu importe la quantité d'effets spéciaux qu'ils ajoutent ou le montant d'argent qu'ils dépensent pour embaucher des stars de renom. Le public a déjà retenu la leçon et, chaque fois qu'une société de production annonce une première mettant l'accent sur son caractère inclusif, elle reçoit une énorme claque.

Parce que tout est tellement prévisible que cinq minutes après avoir regardé un film, nous savons déjà exactement ce qui va se passer. Nous savons qu'un protagoniste féminin ne bénéficiera pas d'un développement de personnage, car pour le nouvel Hollywood, les femmes sont parfaites et n'ont donc pas de place pour mûrir et évoluer. Tout au plus, à un moment donné du film, l'héroïne se rendra compte à quel point elle a toujours été forte et lumineuse , et que si jusqu'à présent elle n'avait pas déployé tout son potentiel c'est parce qu'un agent extérieur l'en empêchait, que ce soit appelé capitalisme, patriarcat ou misogynie intériorisée.


Il est vrai que certains films et séries nous présentent des méchantes, LGTBQ+ ou appartenant à une minorité ethnique, mais ce n'est jamais parce qu'elles ont choisi d'être mauvaises, mais plutôt elles ont été entraînées dans le mal à cause des injustices qu'elles ont subies. membres d'un collectif C’est-à-dire qu’en réalité, ce ne sont pas de vrais méchants, mais plutôt des victimes du système hétéronormal qui imprègne tout. Le ministère de l'Égalité maintient une thèse délirante similaire lorsqu'il affirme que tous les hommes sont des violeurs potentiels, à l'exception des vrais violeurs , qui sont de bonnes personnes potentielles. En réalité, tout ce que ces non-méchants doivent faire pour se racheter, c'est écouter leur cœur, être eux-mêmes et échapper aux griffes du système toxique qui les a corrompus.

Quant aux bonnes minorités, elles seront des personnages encore plus plats et plus ennuyeux que les précédentes, puisqu'elles n'apporteront même pas un petit arc de rédemption au personnage. Car le même carcan idéologique qui oblige ces personnages à figurer dans chaque film empêche qu’ils soient présentés de manière négative. Et dans un monde où chaque femme, chaque personne de couleur et chaque personne élégante est spéciale et toute-puissante, ce qu’elle ne peut en aucun cas être est unique. C’est à cela qu’Hollywood a condamné les minorités avec son décret inclusif, à savoir qu’elles ne sont pas pertinentes et remplaçables. C’est à cela que conduit l’individualisme grotesque et exacerbé sur lequel repose toute l’ idéologie woke : transformer chaque personnage de l’histoire en une particule insubstantielle de la grande masse, comme n’osait même pas l’écrire la pire propagande collectiviste.

Cela produit à son tour des scripts aussi aseptiques et prévisibles que pleins de contradictions et d’incohérences. Pour en revenir à la saga Star Wars dont nous parlions ici récemment, tout le monde se souvient du processus de transformation d'Anakin Skywalker en Dark Vador : incapable de supporter la douleur de la perte de sa bien-aimée, l'amertume d'un jeune guerrier intergalactique le pousse à se transformer progressivement. en un être diabolique et impitoyable, jusqu'à devenir l'incarnation du mal. Des années plus tard, ému par le courage et l'amour dont son fils Luke fait preuve pour surmonter ses conflits, il se repent de ses péchés et devient gentil avant de faire un dernier sacrifice et de mourir.

Intéressons-nous maintenant à la transformation du méchant de la dernière trilogie. Un jeune garçon nommé Ben Solo, fils de Han Solo et de la princesse Leia, commence soudainement à idolâtrer le côté maléfique de son grand-père maternel et veut être comme lui. Tout cela parce qu'un jour, le héros de la première trilogie, Luke Skywalker, a vu quelque chose de sombre dans son aura et a tenté de le tuer pendant son sommeil. (Oui, le même Luke qui a réussi à contenir sa colère contre un génocide qui a détruit des mondes entiers, tente maintenant d'assassiner de manière préventive son propre neveu parce qu'il avait un mauvais pressentiment.) En conséquence, Ben Solo devient le maléfique Kylo Ren et, après avoir assassiné son père Han et fait exploser plusieurs planètes pleines d'innocents, il décide de redevenir bon lorsque le fantôme de son père lui dit que son cœur est bon et toi. il faut le suivre.

L’arc de rédemption de Dark Vador est plausible car il correspond à ce que l’on attend d’un être humain fonctionnel. Celui de Kylo Ren est poussé à l'extrême et n'a ni tête ni queue , mais c'est la seule issue possible lorsque les scénaristes ont passé tout le film à dire que réaliser son rêve est au-dessus de remplir son devoir. Et c'est précisément là que réside la différence fondamentale entre le héros classique qui a inspiré tant de générations, pas seulement au cinéma, et l'antihéros postmoderne qui nous cause à tous tant de rejet : les premiers combats motivés par un idéal de justice, que beaucoup mènent parfois. vous faire faire des choses que vous n'avez pas envie de faire mais qui sont nécessaires à la fois à votre développement personnel et au bien commun ; Le second rejette le devoir imposé et agit uniquement motivé par ses désirs.

Dans la série She-Hulk, c'est quelque chose qui est ouvertement admis lorsque l'insupportable protagoniste, lorsqu'on lui demande si elle est excitée à l'idée d'être un super-héros, répond non, qu'elle continuera à se consacrer à sa carrière d'avocate et à sa carrière. le temps libre, ce qui la responsabilise et la rend heureuse. "Le travail des super-héros est fait pour les narcissiques, les millionnaires et les adultes orphelins ", dit-il en se moquant clairement de tous les super-héros classiques. Et ce n'est pas que les scénaristes utilisent cette expression pour que She-Hulk ait un point de départ à partir duquel mûrir et évoluer. Au contraire, l'attitude égocentrique et je-sais-tout du protagoniste est une constante tout au long de la série, dans un monde à l'envers dans lequel utiliser ses super pouvoirs pour servir les autres est considéré comme quelque chose de « narcissique », tout en les utilisant pour se venger. car recevoir un Compliment est libérateur et exemplaire.

Mais voici la philosophie de tant de féministes en chair et en os qu’il faut malheureusement endurer dans la vraie vie. Des féministes qui ne prétendent jamais avoir le pouvoir de faire quelque chose de différent et de meilleur face à de prétendus siècles de patriarcat, mais simplement parce que maintenant c'est leur tour, parce que c'est leur tour, parce qu'elles le méritent et parce qu'elles le valent bien. Pour ces personnages, le pouvoir est quelque chose qui doit être apprécié de manière égoïste , et non exercé avec humilité et responsabilité. Autrement dit, c’est pour un bénéfice personnel, de la même manière que les méchants des films classiques l’utilisent.

Car dans le cinéma de 2023 il n’y a pas non plus de méchants. Il existe des antagonistes tout aussi plats et insignifiants que les protagonistes, bien que rarement aussi haineux. Vous savez qui est qui parce que les supposés bons sont divers et inclusifs et les supposés mauvais ne le sont pas. Mais surtout pour un scénario qui doit sans cesse nous rappeler qui est le méchant du film, qui n'est en réalité pas à l'écran, mais à l'extérieur. Le méchant, c’est le public raciste, misogyne et intolérant qui ne regarde plus ses films. Car les propriétaires actuels d'Hollywood ne cherchent plus à inspirer le spectateur, mais seulement à lui rappeler qu'ils sont de meilleures personnes que lui.

Il y a un aspect qui n'est pas abordé dans cet excellent article de la GACETA dont j'ai mis la traduction: on ne saura jamais combien de bons projets artistiques sont restés au fond des tiroirs car ils ne correspondaient pas aux cahiers des charges limitatifs hollywoodiens.

Le roman est devenu l'un des derniers refuges des créateurs libres.

On aurait pu espérer que la société américaine soit suffisemment mûre pour qu'elle ne soit pas obligée de créer un front antiwoke. On aurait pu espérer que le wokisme meurt tout seul de sa belle mort et finisse par lasser le public qui n'aime pas qu'on lui explique ce qu'il est bon de penser et ce qu'il est interdit d'exprimer.

Mais Hollywood avec ses chartes wokes et ses politiques de quotas continue de tuer la créativité et la liberté d'expression et se comporte comme une inquisition. Ce qui triomphe c'est la culture de l'effacement ou tout bonnement celle de la censure pure et simple. Certaines pensées parfaitement légitimes sont tout simplement exclues. Certains développements dans les films sont devenus interdits pour des personnages ou des héros qui deviennent figés dans leurs catégories et terriblement prévisibles.

Ras-le-bol d'un tel infantilisme, ras-le-bol des clichés woke...Vive la liberté.

Je fais partie de ces personnes qui se désintéressent de plus en plus du cinéma américain qui m'a tant fait rêver par le passé et qui a tant excité mon imagination.

Je ne sais pas si Mel Gibson est la personne la mieux indiquée pour mener un front anti woke mais je lui souhaite bonne chance.

Ressaisissement à Hollywood ou quand Harrison Ford se joint également à la vague antiwoke...

PS: A ceux qui me rétorqueraient que Trump ou Elon Musk (qui a mis 3 millions de dollars dans les studios de Gibson) sont également antiwoke je répondrais que ce serait une grande erreur de croire que ces deux personnages se trompent systématiquement.

Evitons la "Reductio ad hitlerum":

" Ce n'est pas parce que Hitler a dit un jour qu'il aimait bien la bière que je vais arrêter d'en boire..."

Et si, par ailleurs, la gauche américaine rate le nouveau train en marche, et bien, tant pis pour eux...

Ressaisissement à Hollywood ou quand Harrison Ford se joint également à la vague antiwoke...
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7 décembre 2024 6 07 /12 /décembre /2024 08:29

Bonjour les amis,

J'ai vu hier CONCLAVE le film d'Edward Berger dont voici le synopsis suivi de la bande-annonce.

Synopsis: Quand le pape décède de façon inattendue et mystérieuse, le cardinal Lawrence se retrouve en charge d’organiser la sélection de son successeur. Alors que les machinations politiques au sein du Vatican s'intensifient, il se rend compte que le défunt leur avait caché un secret qu'il doit découvrir avant qu'un nouveau Pape ne soit choisi. Ce qui va se passer derrière ces murs changera la face du monde.

Alors commençons par ce que j'ai le plus aimé dans ce film. L'atmopshère feutrée et confinée d'un conclave à huis-clos au Vatican se prête merveilleusement bien à créer un vrai climat de thriller tendu et angoissant dans lequel se joue l'avenir de l'Eglise. Dans la bande-annonce on peut apprécier une esthétique extrêmement soignée grâce notamment au choix judicieux des couleurs dominantes, une esthétique soutenue dans les fréquents moments sans dialogues par une bande-son omniprésente. On découvre des rituels très codifiés depuis des siècles de la haute hiérarchie de l'Eglise. L'impression d'immersion dans ce conclave, avec  ses conversations sotto voce entre cardinaux, est une grande réussite.

J'ai vu le film en VO et on y entend parler en anglais, en italien, en latin et en espagnol ce qui ajoute une touche d'authenticité aux dialogues.

Le casting est servi par des acteurs vétérans, tous de grande qualité, et Ralph Fiennes signe ici une de ses plus belles interprétations dans le rôle du cardinal Lawrence chargé d'organiser l'élection du nouveau Pape dans un contexte de lutte des pouvoirs et de conspiration.

Donc le spectateur se laisse embarquer avec un énorme plaisir en se disant que ce film ça va véritablement être du caviar, mais cette illusion va peu à peu se déliter et laisser la place à certains doutes, puis finalement au sentiment qu'on s'est fait un peu avoir sur la marchandise.

En effet la vision des différentes tendances bien réelles qui règnent au sein de l'Eglise est ici présentée de manière plutôt simpliste, manichéenne.

Dans ce film la hiérarchie de l'Eglise apparaît comme un foyer d'ambitions, de corruptions et d'égoïsmes désespérants. Les conservateurs de la Curie romaine sont des extrémistes xénophobes (à tel point que ça en devient risible et caricatural) et les libéraux sont des conspirateurs arrogants.

En contrepoint des luttes intestines dans ce panier de crabes, un cardinal sud-américain (dont on devine qu'il représente les théologies de la libération) y apparaît comme un ange de vertu faisant la morale à ses collègues et les rappelant un peu à l'ordre. Une vision encore une fois qui paraît peu subtile, bien simpliste, avec une morale "bon enfant" (de choeur bien sûr), une morale très "américaine".

Je ne peux rien révéler des gros défauts du film sans en dévoiler les rebondissements, donc je m'en abstiendrai par respect pour ceux qui n'ont pas encore vu CONCLAVE et qui ont droit eux aussi aux différents effets de surprise du scénario. Je m'en tiendrai donc à des considérations générales.

Dans le dernier tiers du film le metteur en scène donne un grand coup de volant, fait un brutal changement de direction qui m'a paru un peu absurde et incongru. Quant à la fin elle cède complètement aux modes wokistes de notre époque, ce qui rend ce film outrageusement opportuniste comme si il était à la recherche d'un Oscar.

Dommage car Edward Berger tenait un sujet en or.

Je n'ai pas lu le roman de Robert Harris dont le film est inspiré mais il est possible que le défaut du film c'est peut-être précisément d'être resté trop fidèle au roman.

Le film plaira surtout à ceux qui ne connaissent pas bien l'Eglise et qui penseront trouver dans cette oeuvre une critique pertinente mais qui ne l'est pas tant que ça...

Les chrétiens traditionnalistes détesteront ce film et, d'après ce que j'ai pu lire ici ou là, les chrétiens progressistes aussi car ils n'apprécieront guère cette simplification un peu réductrice des enjeux et des débats qui secouent leur grande maison.

CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...

Il faut sans doute relativiser cette déception dont je fais état dans mon billet. La première partie du film était tellement alléchante, tellement bien mise en scène, qu'elle permettait de penser qu'on allait assister à un chef d'oeuvre et, au final, le film devient  dans le meilleur des cas juste plaisant pour certains, et dans le pire éxécrable pour d'autres.

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10 août 2024 6 10 /08 /août /2024 06:27

Bonjour les amis,

Je viens de terminer la lecture d'un tract absolument magistral écrit par Eugénie Bastié et intitulé SAUVER LA DIFFERENCE DES SEXES.

Sauvons la différence des sexes !

Voici le résumé de l'éditeur:

La différence biologique des sexes est une donnée irréfutable de l’expérience humaine. Elle est pourtant aujourd’hui au cœur d’un vif débat. Pour certains en effet, prioritairement à toutes les distinctions physiologiques et à ce qu’elles engagent au plan des pratiques et des sensibilités, il y a la norme subie, la construction sociale et politique d’une identité. Et, de la même façon que nous aurions été faits femmes et hommes sous contrainte, il serait aujourd’hui loisible à chacun de se défaire de cette assignation par le seul levier de la volonté. Le corps deviendrait dès lors l’horizon d’un projet personnel, rabattant le réel biologique au rang des biens accessoires, sans incidence existentielle sur l’identité de l’individu et le devenir de la communauté humaine. Cette arrogante illusion des temps présents, qui porte le nom de déconstruction, est une menace dont il faut se prémunir. Vecteur de mal-être et de désunion, elle est un poison lent qui mine les relations entre les hommes et les femmes, en ignorant tout autant les leçons subtiles de la tradition que les acquis de la révolution des mœurs en Occident.

Ecoutons Eugénie Bastié présenter elle-même son livre dans cette interview.

Sur le podcast suivant elle développe l'intégralité de son point de vue. Ça dure 116 minutes mais ça les vaut ! Elle dénonce, entre autres, certaines impostures pseudo-scientifiques des tenants de la Théorie du genre.

Je n'ai pas grand chose à ajouter. Bastié démontre avec brio que LA THEORIE DU GENRE nous enferme dans un système de déconstruction absurde dans lequel tout le monde a à y perdre...à commencer par les vraies femmes biologiques, mais les hommes aussi. Ce qui est présenté dans cette théorie comme un enrichissement est en réalité un terrible et destructeur appauvrissement.

C'est du perdant-perdant, mais c'est aussi une théorie qui est dangereuse pour notre civilisation en ce sens qu'elle en sape les fondements basés sur la rationnalité, sur la science et sur l'acceptation de lois naturelles inviolables (le changement de sexe biologique est rigoureusement impossible tout comme le désir d'immortalité, par exemple).

PS: Il se trouve que, au moment où je parle de ce livre, il y a une forte polémique aux jeux olympiques de Paris qui concerne 2 boxeuses (l'algérienne Imane Khelif médaille d'or et la taiwanaise Lin Yu-Ting) qui seraient en réalité des hommes selon une association sportive internationale non reconnue par le CIO (pour certains observateurs cette association, l'IBA, serait corrompue et manipulée par les russes).

On sait que si des boxeuses TRANS étaient acceptées dans la catégorie féminine non seulement ce serait une concurrence COMPLÈTEMENT déloyale mais ça mettrait  en danger les boxeuses qui sont de vraies femmes biologiques

En effet les coups d'un homme sont en moyenne 160% plus puissants que ceux d'une femme et peuvent être même mortels pour les vraies femmes...

Je n'ai pas encore un avis tranché sur cette affaire des JO de Paris qui divise le CIO et l'IBA.

Il s'agit peut-être d'un autre problème, d'une forme de dérèglement hormonal ou de syndrome d'hyperandrogénie.

Mais dans tous les cas de figure le CIO devrait fixer des limites endocriniennes pour éviter de mettre en danger les boxeuses qui ne présentent pas d'anomalies hormonales.

Regardez la photo ci-dessous. La boxeuse italienne Angela Canini, devant la puissance des coups d'Imane Khélif décide d'arrêter son combat, en pleurs, et met en doute le sexe de son adversaire. Comment ne pas comprendre son désarroi. Ne m'en voulez pas et ne m'accusez pas de transphobie si je vous dis que lorsque je vois la photo ci-dessous je ne vois pas 2 femmes...et si, en plus, il y a une association internationale de boxe qui affirme qu'elle a procédé à des tests qui lui permettent de dire qu'Imane Khélif n'est pas une femme, ça fait désordre...

.

 

Sauvons la différence des sexes !

PS nº 2: Je ne sais pas si l'IBA a raison mais je sais que les fédérations sportives n'ont pas le nez propre avec la participation des TRANS. Voici ce que j'écrivais en 2023, avant la polémique actuelle.

 

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2 août 2024 5 02 /08 /août /2024 11:16

Bonjour les amis,

La représentation de LA CENE durant l'inauguration des JO de Paris fait couler beaucoup d'encre. Devant le tollé international provoqué par ce spectacle le metteur en scène Thomas Jolly a essayé de nous faire croire que son tableau ne représentait pas LA CÈNE.

Voici l'image, et je vous laisse juge.

Les JO 2024 de Paris et leur CÈNE malsaine...

Tous les spécialistes et experts en Art y voient bien une représentation de LA CENE et on y voit même l'auréole du Christ. Cessons de prendre les gens pour des idiots ou pour des ignorants car ce n'est pas la meilleure manière de les convaincre. Mieux vaut assumer ce qu'on a fait...C'est évident que toute la planète connaît bien LA CENE de Leonard de Vinci et pas forcément cet obscur tableau bourguignon dont parle Jolly.

Par ailleurs je suis extrêmement agacé par l'ENORME HYPOCRISIE de Thomas Jolly qui n'aurait jamais osé parodié une certaine "autre religion" sous peine de subir le même sort que Salman Rushdie. Pas folle la guêpe ! Hein ?

On tape sur les cathos car ils sont devenus une cible facile qui ne rend pas les coups (suivant en cela les préceptes du Christ). Taper sur eux c'est sans risque et c'est toujours bien vu dans les milieux un peu wokes, intellos-gauchos et bobos. C'est facile, disais-je, et un peu lâche aussi.

Michel Onfray qui a critiqué les cathos durant toute sa vie (et de manière très dure parfois) a reconnu que dernièrement il prenait souvent leur défense car en 2024 ce sont souvent eux les victimes de discriminations...

Je vous invite à écouter sur la vidéo ci-dessous la réaction de frère Paul-Adrien qui explique pourquoi cette parodie de LA CENE était profondément malsaine et avait pour but d'offenser et de diviser au lieu de réunir...Une cérémonie officielle organisée par l'Etat français, payée avec l'argent des contribuables, et entre autres avec l'argent des contribuables chrétiens qui ont payé pour se faire cracher à la figure...Ecoutez bien ce prêtre qui explique qu'il aime l'humour, qu'il avait ri en voyant LA VIE DE BRIAN mais qu'il est très irrité par cette parodie volontairement clivante de LA CÈNE.

Un état laïque se doit de protéger toutes ses communautés de manière impartiale...L'Etat c'est pas CHARLIE ou le canard enchaîné ou le GRAND MAGIC CIRCUS !

CHARLIE a le droit de parodier car ce n'est pas un délit mais ce n'est pas la mission de l'Etat d'en faire autant et d'envoyer ce type de message de manière officielle à toute la planète !

L'Etat veille également à ce qu'une communauté n'agresse pas une autre pour éviter par exemple une nouvelle guerre de religions. L'Etat c'est l'arbitre, c'est sa GRANDE mission...Si l'Etat se moque d'un groupe social ou le parodie c'est une faute, une faute grave ! Une discrimination inadmissible !

La France toujours prête à donner des leçons de démocratie au reste du monde, parfois de manière arrogante, comme si elle détenait le mètre-étalon de la démocratie s'est prise les pieds dans le tapis avec ce spectacle officiel. En croyant faire avancer la liberté elle la fait reculer en confondant la liberté d'expression à laquelle a droit tout citoyen avec le fait que l'Etat se doit d'être AUSSI le garant de la protection morale et physique de tout citoyen ou groupe social respectueux des valeurs de la République. La France vient d'appliquer le premier principe mais en ne respectant pas le 2 ème qui est tout aussi important...Bref, ils ont tout faux ! Mais les organisateurs (et la gauche bobo) se croient très intelligents et traitent d'incultes et d'ignorants ceux qui leur mettent le nez dans ce caca nauséabond. En fait ce sont eux qui sont incultes et qui ne connaissent pas bien leurs principes républicains (ils ne sont pas à la hauteur intellectuelle de ceux qui ont fondé leur République)...

Je suis frappé par la profonde immaturité des arguments présentés par ceux qui défendent l'idée de Thomas Jolly . Cette profonde immaturité consistant ici dans le fait de ne pas comprendre que la satire n'a pas sa place dans une cérémonie officielle qui doit bien se garder d'offenser quelque groupe social que ce soit tant que ce groupe n'enfreint pas les principes fondateurs qui régissent la République.

Caroline Fourest (qui ne sait pas faire la différence entre liberté d'expression et respect institutionnel auquel ont droit les communautés religieuses) défend LA CENE de Thomas Jolly dans le journal Franc-tireur et affirme:  "Tant mieux si, de par le monde, des commentateurs bigots s'en étouffent"...Ce qui est une réaction profondément immature et puérile...comme si elle était ravie de cette guéguerre complètement stérile...ravie qu'on dresse les uns contre les autres. Je voudrais aussi lui rappeller qu'il n'y a pas que les bigots qui s'en étouffent mais aussi les non-religieux qui ne voient pas d'un très bon oeil cette manière officielle de provoquer gratuitement des croyants en touchant à l'un de leurs symboles les plus sacrés.

Soyons clairs ! Ce n'est pas le spectacle en soi que je critique (la liberté d'expression ça existe et je la défends) mais le fait que ce spectacle parodique fasse partie d'une cérémonie officielle nationale (qui plus est, une cérémonie à projection planétaire sous l'égide du CIO, un CIO qui soit dit en passant se serait bien passé d'une telle polémique assez idiote et puérile...l'idée de Thomas Jolly ressemble à une mauvaise plaisanterie de potache...vraiment pas très finaud tout ça).

Finalement dans cet article j'oppose deux concepts. La liberté d'expression et de création d'un côté et en face un autre principe parallèle qui est que l'Etat se doit de garantir un respect institutionnel à toutes les communautés qu'elles soient religieuses ou pas...c'est ce 2 ème principe qui a été enfreint lors de la cérémonie organisée par l'Etat français. Ce n'est pas le rôle de l'Etat de parodier certaines communautés car c'est la porte ouverte aux pires excès et ça provoque une perte de repères. Ça permet tout et n'importe quoi dans une société qui est déjà assez déboussolée...Le seul conflit institutionnel qui soit acceptable c'est quand une communauté enfreint ostensiblement les valeurs fondatrices de la République.

PS: Soyons juste au sujet des organisateurs de la cérémonie. il y a quand même une des organisatrices des JO qui a demandé pardon de manière très intelligente. Elle n'a pas persévéré dans l'erreur, elle !

PS nº 2: Les anglais qui pratiquent avec brio la parodie également (voir LA VIE DE BRIAN) ne sont pas tombés dans ce genre de piège avec les JO de Londres. Ils n'ont pas provoqué de polémiques stériles, parfaitement inutiles et qui ne mènent à rien.

PS nº 3: L'autre scène polémique c'est celle de Marie-Antoinette décapitée qui chante en tenant sa tête entre ses mains. Cette scène était traumatisante pour les enfants et propre à provoquer des cauchemars chez eux et n'avait pas sa place dans une telle célébration planétaire pour tous publics de 7 à 77 ans...Une scène GORE et épouvantable à la daesh, alors qu'il y avait plein d'autres épisodes de la Révolution pour célébrer la fin de la monarchie et l'avènement de la République...Qu'est-ce qui leur a pris de faire ça pour les JO ? Quel est le message?...à une époque où justement les integristes ont remis les décapitations à la mode !

PS nº 4: En Espagne une messe a été célébrée dans la cathédrale de Lugo (Galice) en réponse aux offenses émanant de la France envers les chrétiens. Je ne condamne pas cette réponse plutôt modérée car, comme l'explique frère Paul-Adrien dans la vidéo ci-dessus, ce n'est pas par hasard que Thomas Jolly s'en est pris à eux et pas aux autres...Il ne faudrait pas que l'initiative de l'Etat français soit suivie par d'autres Etats dans le monde. Il est temps de marquer un coup d'arrêt à la fois symbolique et solennel. Carton rouge pour la France.

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 12:54

Bonjour les amis,

J'avais applaudi sur mon blog, il y a quelques semaines de cela, le premier film nord-américain anti-woke de Denys Arcand intitulé TESTAMENT en soulignant qu'il serait temps que les états-uniens produisent eux aussi un premier film qui s'attaque aux méfaits du wokisme.

C'est maintenant chose faite avec  AMERICAN FICTION, film de Cord Jefferson sélectionné pour les Oscars, qui est une adaptation du roman EFFACEMENT de Percival Everett.

Voici le synopsis suivi de la bande annonce.

Thelonious "Monk" Ellison, professeur d'anglais, écrit un roman satirique sous un pseudonyme, dans le but de dénoncer les hypocrisies de l'industrie de l'édition.

https://www.youtube.com/watch?v=9MY6KFvjnds

Ce qui m'a surpris dans ce film c'est le mélange des genres car il y a à la fois la satire et l'humour grinçant qui y sont très présents, mais tout cela est aussi immergé dans un drame familial grave et profond qui ne prête pas du tout à sourire et auquel il faut ajouter une rencontre entre Monk et Coraline qui nous plonge par ailleurs dans une tendre comédie romantique.

C'est Monk qui, par son attitude décalée et par son humour fin, provoque les situations drôlatiques, voire parfois complètement désopilantes. C'est aussi Monk qui, en tant que noir, en a plus que ras-le-bol d'être enfermé dans un personnage de supposée victime du racisme des blancs. Il doit affronter des blancs antiracistes très wokistes qui en font trop et qui se sentent constamment en dette vis-à-vis de lui. Mais ces mêmes blancs le cantonnent aussi dans un rôle et lui demandent de produire une culture black héritée des ghettos et du rap, une culture pleine de clichés et de stéréotypes, car c'est ça qui se vend et que les gens attendent de lui...Monk, éxaspéré, finit par un écrire un pastiche de roman "noir", une oeuvre à prendre au 2ème degré mais qui rencontre un succès au 1er degré, ce qui sera à l'origine de situations assez drôles et de quiproquos.

Voici ce qu'on peut lire dans le magazine PREMIÈRE:

American Fiction parvient aussi à toucher lors de séquences familiales qui sonnent juste, et qui offrent un exemple crédible de ce que dénonce justement son héros, avec sa vie "normale" et pourtant compliquée : sa mère malade, son frère rejeté depuis son coming-out, ses problèmes d'argent, mais aussi cette pointe d'espoir donnée par des exemples positifs tels que la fidèle Lorraine (Myra Lucretia Taylor), toujours présente pour soutenir ses proches.

Trouver l'équilibre entre ce besoin de dénonciation légitime et l'envie de proposer un portrait réaliste d'un homme noir américain sans qu'il ne soit question de drogues ou de bavures policières est assez périlleux, et par endroits, American Fiction souffre de quelques lourdeurs tant il tient à réunir tous ses messages en un seul film, mais l'idée de fond est assez forte et bien abordée pour marquer les esprits.

Une impression plutôt mitigée donc.

Je me dois d'ajouter que le cinéma de Cord Jefferson reste toujours très élégant et sait toucher le coeur du spectateur, malgré certaines lourdeurs pointées du doigt à juste titre dans l'article de PREMIERE que j'ai mis en lien ci-dessous.

A noter également un très beau casting avec des acteurs que je ne connais pas vraiment mais qui apportent tous beaucoup de chaleur humaine et de réalisme social à ce film. J'ai par ailleurs particulièrement apprécié la romance entre Monk et Coraline qui est interprétée avec beaucoup de justesse et de charme par Erika Alexander.

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

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6 février 2024 2 06 /02 /février /2024 08:19

Bonjour les amis,

La Cancel Culture et le phénomène Woke venus d'Outre-Atlantique agissent comme une nouvelle inquisition utilisant des moyens de censure plus modernes et plus pervers que ceux des fous de Dieu qui jetaient certains livres au bûcher au XV ème siècle.

Au XXI ème siècle, au lieu de brûler les textes en place publique, on opte pour les vider de leur substance au mépris du grand travail artistique réalisé par leurs auteurs qui, pour la plupart, ne sont plus de ce monde et ne peuvent donc protester.

Si vous n'êtes pas encore au courant de cette nouvelle pratique barbare pratiquée par les "sensivity readers" je vous invite à lire l'article ci-dessous.

A noter que chez nous Tania de Montaigne a dénoncé ces dérives de la bien-pensance dans un roman intitulé SENSIBILITÉS.

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...

Résumé du livre de Tania de Montaigne:
Un écrivain est sauvagement poignardé. Son crime ? Avoir heurté les sensibilités.
Immédiatement, une salariée de Feel Good, maison d'édition à la pointe du progrès, décide de tout mettre en œuvre pour qu'une telle tragédie ne se reproduise jamais.
La méthode est simple et radicale : effacer certains mots des manuscrits, pour que plus personne ne soit heurté dans sa sensibilité. Corriger, couper, remplacer. Que chacun se sente heureux et calme. Les écrivains s'interrogent, luttent, mais le marché et les actionnaires applaudissent, les lectrices et les lecteurs adorent.
Pourtant, chaque jour apporte son lot de violence, de haine, de racisme, d'incompréhension. Ces maux n'ont-ils pas été eux aussi effacés par la société ?

Vous pourrez également écouter Tania de Montaigne s'exprimer sur ce sujet dans cette interview à France Culture.

Pour ma part je trouve cette nouvelle forme de censure tellement dangereuse, toxique, ridicule et grotesque que je ne perdrai pas mon temps à la vilipender en enfonçant des portes ouvertes.

Que resterait-il de la littérature si elle ne dérangeait ou ne heurtait personne?

Tout auteur qui a voulu faire progresser l'esprit de son temps a forcément, à un moment ou à un autre, dérangé l'ordre établi. Quand Molière se moquait de certains travers de sa société il le faisait nécessairement aux dépens de certaines personnes ou groupes sociaux.

Je me limiterai donc à vous livrer ma blague du jour qui consiste à  détourner de manière facétieuse une photo-montage que j'ai trouvée sur les réseaux sociaux.

Voici donc, sur la photo ci-dessous,  ce qui se passerait si on livrait certains chefs d'oeuvre de la littérature universelle aux ciseaux des sensivity readers...🤣

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...

PS: Vous noterez au passage que les sensivity readers en voulant réparer une injustice en commettent une autre car les chats n'ont pas les moyens de se défendre s'ils s'estiment offensés...🤣🤦

PS nº 2: J'ai oublié de préciser dans mon billet que les wokistes ne sont pas à une incohérence près et qu'ils pratiquent sans vergogne le 2 poids 2 mesures car ils s'arrogent le droit de taper sans réserves sur le mâle blanc, hétérosexuel, et de morale chrétienne...3 "Péchés Capitaux" qu'ils veulent lui faire expier et recracher par la gorge !

PS nº 3. Voici ci-dessous une vraie photo d'un vrai roman de Dostoeïevski qui n'est pas encore tombé aux mains des wokistes et qui porte un titre de circonstances: HUMILIÉS ET OFFENSÉS.

Voici le résumé:

Le premier grand roman de Dostoïevski est sans doute l'un des plus destructeurs qu'il ait écrits. C'est bien un sentiment de malaise et d'amertume qui naît de cette histoire dans laquelle le narrateur, un romancier phtisique et solitaire, aime désespérément une jeune fille qui succombe au charme d'un freluquet ; une histoire qui met en scène deux malédictions paternelles pour deux femmes qui ont fauté ; une histoire au bout de laquelle seuls les monstres seront récompensés.

Malgré la noirceur des personnages, le lecteur ne pourra qu'être saisi par la force juvénile du lyrisme, par la joie pure du romancier qui s'abandonne à une intrigue sentimentale, relevée à tout instant par l'ironie la plus fine.

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...
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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 08:08

Bonjour les amis,

J'avais très envie de voir le dernier film de Denys Arcand, une oeuvre testamentaire qui pourfend le wokisme de notre époque.

Voici le synopsis de TESTAMENT. 

Dans une ère d’évolution identitaire, Jean-Michel, un célibataire de 70 ans, a perdu tous ses repères dans cette société et semble n’avoir plus grand chose à attendre de la vie. Mais voici que dans la maison de retraite où il réside, Suzanne, la directrice, est prise à partie par de jeunes manifestants qui réclament la destruction d’une fresque offensante à leurs yeux. Alors qu’il observe avec ironie cette époque post pandémique où tout lui semble partir à la dérive, Jean-Michel reprend en main sa vie... et celle des autres.

La bande-annonce ci-dessous vous donnera une idée très fidèle du film, de son contenu et de son ton.

Dans ce film Denys Arcand nous livre son regard, à la fois consterné et impuissant, devant la déconstruction wokiste du monde qui a été le sien.

Son film distille l'angoisse de voir la cancel culture effacer ce que nous sommes, nos racines, notre Art, notre culture classique, notre essence.

Jean-Michel, le héros principal, ne trouve sa place ni avec les gens de son âge qui succombent aux mythes de l'époque actuelle (rester "jeune" à tout prix) ni avec les jeunes qui se livrent à des combats qui lui paraissent dangereux, ridicules et vains.

Il n'essaie pas de lutter frontalement contre les dérives wokistes mais s'amuse de manière très désabusée et ironise sur ce que la société exige de lui.

Un exemple entre mille: l'une des pensionnaires de la résidence pour personnes âgées a décidé de devenir "neutre" et de changer de prénom et Jean-Michel lui parle en tournant avec malice ses phrases pour ne pas avoir à utiliser ni le féminin, ni le masculin.

Cette partie-la du film est bien vue, très ironique, assez croustillante, et dénonce avec subtilité les absurdités auxquelles nous poussent les injonctions des membres de la communauté LGTBIQ+.

La bande-annonce permet d'apprécier que c'est toute la société que Denys Arcand passe à la moulinette:

- la ministre hypocrite, incompétente, championne de la démagogie, qui noie le poisson dans un discours bourré de sigles incompréhensibles.

-  les jeunes canadiens issus de la colonisation européenne qui se déguisent en indiens et qui sont plus royalistes que le roi en exigeant le retrait de certaines oeuvres (alors que les vrais indiens n'en demandent pas tant...). A chaque fois que la leader blanche pro-indienne s'affronte aux autorités il y a sa collaboratrice qui filme systématiquement avec son smartphone pour créer ensuite le buzz sur les réseaux sociaux à partir de non-événements.

Toutefois certains personnages sont tellement caricaturaux et à la limite de l'hystérie qu'on aurait aimé que Arcand ne tombe pas lui-même dans les travers qu'il prétend dénoncer.

Le film navigue entre le pastiche satirique et la comédie tendre et douce-amère.

La partie pastiche enfonce souvent des portes ouvertes et les outrances de certains personnages assez grotesques déclenchent chez le spectateur plus du malaise que du rire. Heureusement le film n'insiste pas lourdement et, par ailleurs, on prend un réel plaisir à écouter  les réflexions que Jean-Michel se fait à lui-même sur sa vie et les considérations qu'il partage avec  les personnes de son entourage.

Jean-Michel est très critique et très lucide mais tout en restant profondément modeste, humble et généreux aussi. Il est entré dans une phase de sa vie où il sait que la mort peut survenir à chaque moment et il ne se fait pas de grandes illusions sur sa petite éternité.

C'est un film introspectif qui est parfois littéraire, parfois philosophique, qui parle simplement de notre bonheur d'aujourd'hui et de celui de nos parents qui avaient la sagesse de ne pas espérer de la vie ce qu'elle ne peut leur offrir.

On prend un réel plaisir à déambuler avec Jean-Michel à travers les parcs dans un Québec qui baigne dans une douce lumière.

Rémy Girard incarne à merveille le rôle de Jean-Michel qui semble taillé pour lui.

 TESTAMENT aurait pu être une oeuvre crépusculaire mais ce n'est pas le cas car le film évite soigneusement de nous faire tomber dans une espèce de pessimisme et de résignation.

Contrairement aux wokistes qui en veulent à la Terre entière, Jean-Michel, lui, réussit à trouver une forme d'apaisement et de bonheur.

Face à la bêtise crasse, face à l'agressivité collective, l'humain reprend le dessus.

Merci Denys Arcand !

TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.
TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.
TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.

PS nº 1: Même si TESTAMENT n'est pas un film exempt de défauts c'est une oeuvre qui me parle ( Ô combien !) et qui me touche. Cette incompréhension et cette incommunicabilité entre les générations je la vis parfois moi-aussi au quotidien.

Je me défoule fréquemment sur mon blog mais dans la vraie vie il m'arrive souvent de réagir en me maintenant à distance, comme Jean-Michel.

PS nº 2: Puisque je parle de wokisme aujourd'hui j'en profite pour vous livrer ma phrase de la semaine...prononcée par Tom Hanks. 

Bien vu Tom !

Bien vu Tom !

A noter à la fin de l'article ci-dessous consacré à Tom Hanks une vidéo dans laquelle le philosophe Pierre-Henri Tavoillot explique de manière très pertinente que les wokistes tentent de nous effacer alors que nous, nous prétendons les combattre  sans pour autant les "canceler", les gommer...

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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 11:02

Bonjour les amis,

En ce premier janvier je vais avoir une journée plutôt chargée et je n'aurai pas le temps de me prendre la tête avec les résolutions de début d'année.

Donc, pour l'instant mon attitude se résumerait plutôt à ce qui est affiché sur le panneau ci-dessous.

Résolutions pour 2024...

En ces temps d'accusations, de culpabilisations, de déconstruction civilisationnelle et de wokisme j'ai décidé de me réaffirmer dans ce que je suis indéfectiblement.

Par ailleurs ne voyez pas dans ce panneau un manque de modestie mais plutôt de la prudence car parfois un changement n'est pas forcément opportun.

Dans le film L'HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES de François Truffaut, la très charismatique Brigitte Fossey dit à Charles Denner:

" Ne changez pas trop...vous n'êtes pas si mal !..."

Ce film de François Truffaut que j'adore est là aussi pour me rappeller que durant cette année 2023 mes émotions esthétiques (danse, chant, musique, cinéma, littérature, peinture, etc..) m'ont souvent été procurées par les femmes.

Si vous m'avez lu durant cette année vous vous serez rendu compte que certaines d'entre elles m'ont subjugué et c'est le moment de leur dire un grand merci.

Alors, comme disait Reiser: VIVE LES FEMMES !

Tout en n'oubliant pas que certains hommes ne sont pas mal non plus...😉

Résolutions pour 2024...
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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 10:09

Bonjour les amis,

J'avais réagi très vite après l'assassinat de Dominique Bernard en écrivant un article à chaud.

Aujourd'hui, avant de me lancer quelques semaines plus tard dans un certain nombre d'appréciations personnelles, je vous invite à lire l'article mis en lien ci-dessous.

Selon l'IFOP 16 % des Français de confession musulmane n’expriment pas de condamnation totale à l’endroit du terroriste d’Arras, auteur du meurtre à l’arme blanche de Dominique Bernard. 5 % ne le condamnent pas du tout, et 11 % condamnent tout en partageant «certaines des motivations» du terroriste islamiste. À quoi s’ajoutent 6 % de musulmans qui se disent «indifférents». Cette proportion est plus significative encore chez les musulmans de plus de 15 ans, actuellement en scolarité : 31 % d’entre eux ne condamnent pas totalement le tueur d’Arras, et 7 % sont indifférents.

Un tiers des lycéens musulmans qui ne condamnent pas, ce n'est pas rien!.....Houston, Houston, on a un problème !...

J'ai sorti ma calculette: 16% de 5,4 millions de musulmans français ça fait plus de 864 000 personnes qui ne condamnent pas. C'est tout simplement énorme. A ce chiffre il faudrait probablement ajouter les 16% de musulmans non-français qui vivent dans l'hexagone.

Alors qu'est-ce qu'il va me répondre Jean-Luc Machinchose ? que ma calculatrice est une manipulatrice fanatique ?
5% qui ne condamnent pas du tout ça fait 270 000 personnes...
Je rappelle, si besoin en était, que Dominique Bernard n'avait absolument rien fait contre la communauté musulmane.
Avant d'aller plus loin, et afin de ne pas me faire traiter de tous les noms, je tiens à préciser que je ne fais pas d'amalgame et que je n'oublie pas qu'il y a 100% - 16% - 6% = 78% des musulmans qui rejettent toute forme de terrorisme.
Ceux-là sont mes frères et je souffre de ce qu'ils doivent subir à cause d'une minorité très toxique.

Le big problème c'est que les choses évoluent, en mal, et que cette minorité toxique dont je parle devient de moins en moins minoritaire.

La question a été posée dans le JDD à Gilles Kepel (historien professeur d'université et grand spécialiste du monde arabe contemporain) de savoir comment il interprétait ces chiffres.

Gilles Kepel parle d'un "djihadisme d'atmosphère" qui s'est installé à travers les réseaux, la famille et les amis. Non pas que ces 5% soient prêts à devenir des tueurs mais, dans leur esprit "verser le sang " au nom de Dieu est licite.«Le venin du djihadisme d’atmosphère se répand désormais dans une partie de la jeunesse».

Cette mouvance de sympathie pour les tueurs, toujours selon Kepel, fracture très profondément la société française.

Il explique lui-même que pendant les 20 dernières années il a prêché dans le désert et que les politiques n'ont pas su interpréter correctement les dangers que représentaient les premières attaques contre la laïcité à partir de la fin des années 80.

Il affirme que les radicaux islamistes se sont trouvés aussi de nouveaux alliés avec les idéologues wokistes américains qui prônent la "relativité" des valeurs de l'Occident (et donc de la laïcité) face à la "sacralité" des valeurs des "opprimés".

Parmi les très nombreux propagateurs français de la très dangereuse idéologie Woke, le plus emblématique d'entre tous c'est sans aucun doute Jean-Luc Mélenchon qui vient de la gauche trotskiste ultralaïciste qui prônait le dévoilement des porteuses de hijab en 2015 et qui a fini par retourner complètement sa veste pour des motifs électoralistes.

Revenons à Gilles Kepel. Il vient de sortir un livre dans lequel il retrace son parcours personnel jusqu'à la situation actuelle. J'en ai commencé hier la lecture qui s'annonce passionnante.

PS: Je rappelle au passage que Gilles Kepel, grand amoureux et passionné des cultures arabes, est victime d'une fatwa et que sa tête est mise à prix par les radicaux. Et oui, les amis, il n'y a malheureusement pas que Salman Rushdie qui est visé: certains français AUSSI ont des fatwas qui pèsent sur leur tête, ne l'oublions pas.

Voici le parcours professionnel de Gilles Kepel:

Né en 1955, Gilles Kepel politiste, diplômé de philosophie, d’anglais et de sciences politiques a effectué sa formation d’arabisant à l’Institut français de Damas et composé au Caire, sa thèse sur les mouvements islamistes contemporains et plus spécifiquement sur les frères musulmans. Chercheur au CNRS et nommé Directeur de Recherches au CNRS en 95, il a effectué des enquêtes sur le développement de l’islam en France en tant que phénomène social et politique. Professeur à l’Université de New York, à la London School of Economics et autres grandes Universités. Collaborateur régulier de différents journaux, Le Monde, Le New York Times, La Repubblica, ou encore El Pais.
Homme de terrain, même pendant la guerre en Syrie, s’exprimant en plusieurs langues dont l’arabe, il est une figure intellectuelle majeure pour ses différents écrits sur l’Islam, comme « Jihad » en 2000, « Passion arabe » en 2013 « Passion française, la voix des cités » en 2014 « Passion en Kabylie » en 2014 et « Terreur dans l’hexagone » en 2015. Mais il devint aussi la cible des djihadistes, victime de fatwas.
Membre du haut Conseil de l’Institut du monde arabe, Directeur des Etudes sur le Koweït à L’Institut des Sciences politiques à Paris, il publie en 2018 « Sortir du chaos : les crises en Méditerranée et au Moyen Orient », ouvrage qui fournit le thème de la conférence donnée à l’Alliance Française de Fribourg.

 

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29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 12:44

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je vais commencer par une bonne blague qui circule sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'un détournement d'images du film JURASSIC PARK.

Le paradoxe du capitalisme woke...

Cette blague m'a aussitôt fait penser à un cadre supérieur blanc qui m'avait expliqué il y a quelques mois de cela que sa boîte l'avait obligé à suivre un cours de formation, entre autres, pour qu'il comprenne bien et qu'il assume qu'il est un privilégié, un privilégié blanc bien évidemment...Bon, son entreprise internationale ne l'a pas encore obligé à s'autoflageller...🤣🤦‍♂️🤦‍♂️🤦‍♂️

Mais il se trouve que ce cadre est le prototype parfait de ce qu'on appelle l'idéal méritocratique, ce qui était (il y a peu de temps encore) notre modèle de réussite sociale.

Son origine sociale est très modeste et sa situation professionnelle enviable n'a pas été héritée mais obtenue par ses efforts et par son talent...Mais maintenant même les personnes intelligentes et méritantes vont devoir s'excuser...

Ce cadre m'avait dit que ce qui le frappait le plus c'est le fait qu'il n'y avait pas moyen de remettre en cause l'esprit ou l'idée de ces formations wokistes, sans se faire mettre à l'index, risquer d'être victime d'ostracisme professionnel et se faire taxer de racisme ou de sexisme. Du coup s'installe une vraie censure (ou plutôt de l'autocensure) dans laquelle les gens qui ne sont pas d'accord se gardent bien d'exprimer leurs objections légitimes quand, par exemple, certaines promotions internes ne se font pas au mérite mais sur des critères d'appartenance de genre (féminin) ou ethniques.

C'est ce qu'on appelle l'inquisition wokiste.

Je suis en train de lire sur ce phénomène un livre très bien documenté d'Anne de Guigné intitulé LE CAPITALISME WOKE ou quand l'entreprise dit le bien et le mal.

Le paradoxe du capitalisme woke...

Voici la présentation de l'éditeur.

Résumé :
Une enquête coup de poing : comment le monde du travail se laisse remodeler par la pensée diversitaire.
La compagnie Lufthansa qui demande en juillet 2021 à ses personnels de bannir l’expression « mesdames et messieurs » afin de « choisir un discours qui s’adresse à tous ses passagers ». La société Disney qui assume une ségrégation dans ses personnels en créant trois groupes affinitaires (Latinos, Asiatiques et Noirs) et en invitant les Blancs à dresser la liste de leurs privilèges. La campagne de Louboutin à l’été 2021, portée par la militante antiraciste Assa Traoré, avec l’escarpin Free Walkie (995 euros) qui « exprime cette saison l’empathie et la solidarité ».
Sous la pression de la société civile, l'entreprise privée ne se soucie plus uniquement de rentabilité. Elle s'est engagée dans la grande marche vers le bien, embrassant tous les combats de l'époque. Très présent aux États-Unis, ce mouvement gagne peu à peu l'Europe, au risque d'organiser une forme de privatisation de l'intérêt général. Paralysée par les injonctions contradictoires des différents ordres juridiques, intimidée par les décrets de la culture woke, soumise aux contradictions de consommateurs qui attendent d'elle des « messages », l'entreprise s'engage pour le meilleur et pour le pire en politique.

J'en viens maintenant au thème de mon billet, au paradoxe.

L'idéologie WOKE est née de la gauche américaine, une gauche universitaire qui se veut anti-capitaliste ou anti-libérale mais qui, en même temps, sait parfaitement que ses idées n'ont pas la moindre chance de prospérer et d'aboutir à une vraie alternative politique pour le pays.

Et comme dit Michel Onfray, cette gauche qui n'a aucun moyen de remettre en cause le système libéral et mondialisé dans lequel nous vivons change de fusil d'épaule et s'attaque à ce qu'elle considère être des micro-fascismes: inégalités des femmes, des membres de la communauté LGTB, des transgenres, des noirs, des asiatiques, des latinos, etc...etc... cette liste n'en finit pas.

Cette gauche politiquement parfaitement muselée s'est trouvée une nouvelle raison d'exister: la lutte pour les minorités, souvent au mépris des principes égalitaristes hérités de la déclaration des droits de l'homme.

Il se trouve que, contre toute attente, cette gauche universitaire complètement coupée des réalités, s'est trouvée une alliée de poids avec les grandes multinationales, notamment nord-américaines mais pas seulement (les nôtres, européennes, suivent le mouvement).

Cette lutte pour les minorités représente un marché d'image très lucratif pour ces entreprises. C'est le comble ! Pour reprendre à l'envers la formule de Lénine: " Les capitalistes vendront à cette gauche la corde pour les pendre! ".

Par ailleurs cette intrusion du monde des affaires dans la politique se fait sans aucun contrôle, sans l'aval des urnes, et met en danger le concept même de démocratie et de liberté.

Je reviens à l'exemple de mon cadre qui n'a pas intérêt à s'opposer à la ligne wokiste de son entreprise. C'est quand il ira voter qu'il retrouvera sa liberté. Et là, j'en viens, par exemple, aux résultats électoraux des Pays Bas qui ont vu le triomphe de l'extrême-droite. Les citoyens la "bouclent" au sein de l'entreprise mais pas dans le secret de l'isoloir. Force est de constater qu'on assiste à l'émergence d'une société de plus en plus schizophrène à cause des atteintes aux libertés wokistes.

Voici un court extrait du livre d' Anne de Guigné dans lequel elle parle de mise au pilori et de délation des entreprises qui ne prennent pas position politiquement. 

...En avril 2021, des centaines de grandes entreprises du pays ont encore pris position, en faisant l’acquisition d’une double page de publicité dans le New York Times , contre la loi d’intégrité électorale 2021 promulguée fin mars par le gouverneur républicain Brian Kemp de l’État de Géorgie. Officiellement, la réforme visait à lutter contre la fraude électorale, mais ses détracteurs l’accusaient de restreindre le vote des Afro-Américains. Les groupes ont subi une pression intense avant de s’engager contre le texte : sur les réseaux sociaux, des activistes ont menacé Coca-Cola ou Delta, dont les sièges sont domiciliés dans la capitale de la Géorgie, Atlanta, de boycott s’ils ne s’exprimaient pas clairement sur la loi électorale. Dans un article pratiquant le Name and Shame  – en français, la mise au pilori –, le New York Times a noté avec soin le nom, et les justifications, des rares entreprises à ne pas avoir signé l’appel . L’affaire a même valu son poste à Bradley Gayton, directeur juridique de Coca-Cola, en place depuis moins d’un an. Ce dernier ne s’était pas opposé assez rapidement et fermement à la loi. Il avait pourtant gagné ses galons de champion de la diversité pour avoir exigé sous peine de diminution des honoraires que les cabinets d’avocats travaillant pour Coca-Cola confient au moins une partie des dossiers du groupe à des juristes noirs. Outre-Atlantique, ce projet de loi a fait couler beaucoup d’encre ;....

Est-ce la vocation des entreprises privées de faire directement irruption dans le domaine législatif au mépris de la séparation des pouvoirs executif, législatif et judiciaire?

Au nom de qui et de quoi parlent les présidents de grands groupes? Ont-ils réalisé des élections démocratiques internes au sein de leur entreprise? Bien évidemment que non...

Toujours, dans la même lignée, il ne vous aura pas échappé que Elon Musk est intervenu directement dans le conflit russo-ukrainien en limitant aux ukrainiens l'accès à ses satellites. Le patron d'un grand groupe privé peut se permettre d'interférer avec la politique du ministre de la défense de son pays. Plutôt inquiétant, non? Elon Musk vient d'être reçu en Israël avec les honneurs d'un chef d' Etat. Or, personnne n'a voté pour lui...il ne représente que lui-même et ses intérêts. On est complètement immergés dans la satire prémonitoire du film DON'T LOOK UP.

J'ai commencé mon article avec une blague et je le terminerai avec une autre.

Rien de tel qu'un bon BIG MAC et un Coca-cola après une dure journée de lutte et de rébellion contre le capitalisme...😃

Le paradoxe du capitalisme woke...
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