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17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 12:25

Bonjour les amis,

L'intelligence artificielle fait partie de la panoplie des nouvelles armes utilisées dans les guerres modernes.

Avant d'aller plus loin je vous invite à lire un très long article du magazine israélien +972, traduit en français par le journal L'HUMANITÉ, au sujet de la guerre menée à Gaza.

Alors cet article donne le vertige à plus d'un titre.

Ces IA sont là pour aider les israéliens à définir et à éliminer certains objectifs, mais sous contrôle et sous  supervision de l'humain.

Ce qui ressort de cet article très instructif c'est, entre autres, que l'humain n'a souvent même pas le temps de faire les contrôles nécessaires et que donc certaines personnes sont éliminées de manière très arbitraire, victimes des aléas de  programmations plus ou moins pertinentes de logiciels informatiques.

Voila qui relativise le concept de "supervision humaine" et qui permet de penser que c'est finalement LAVENDER, une IA, une machine, qui prend la décision de tuer.

Jusque maintenant quand on pensait "Intelligence artificielle" on avait surtout en tête les trois lois de la robotique énoncées par Isaac Asimov.

1.- Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger
2.- Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi
3.- Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi

Les IA employées dans cette guerre enfreignent PAR DEFINITION complètement la première loi puisqu'elles sont conçues pour détruire et tuer. Jusque là on peut "comprendre" donc. Ne faisons pas d'angélisme. La guerre c'est la guerre !

Mais ce qui apparaît aussi c'est que cette manière programmée de mener des attaques la nuit sur les domiciles des combattants du Hamas et donc d'anéantir des familles entières dans le but d'éliminer un éventuel membre de l'organisation palestinienne est constitutive d'un crime de guerre.

Pire, le système LAVENDER évalue et s'autorise un certain nombre de victimes collatérales innocentes (15 ou 20...ça dépend de l'objectif). LAVENDER est donc programmé pour un ratio qui permet jusque l'élimination de 15 innocents pour abattre 1 seul coupable.

C'est comme si la preuve du crime de guerre était inscrite au sein même de la programmation de LAVENDER.

Tout ça paraît absolument affolant, vertigineux...

Je terminerai de manière plus générale en disant aussi que si toute guerre est déjà en soi une forme d'aberration, le fait de laisser certaines décisions létales aux intelligences artificielles ne fait qu'accroître un sentiment d'inhumanité et me plonge aussi dans une sorte de vertige métaphysique de l'absurde.

Il ne faut pas grand chose pour devenir suspect aux yeux de LAVENDER.

La vie, la mort, ça tient à quoi ?...parfois à de simples traitements informatiques complètement hasardeux, aléatoires et arbitraires qui penchent dans un sens...ou dans un autre.

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4 avril 2024 4 04 /04 /avril /2024 10:48

Bonjour les amis,

Afin d'y voir un peu plus clair dans cet authentique sac de noeuds qu'est le conflit israélo-palestinien j'ai entrepris hier soir la lecture du dernier livre de Gilles Kepel intitulé HOLOCAUSTES.

Israël-Palestine: l'inquiétante revanche démographique des intégristes religieux...

Voici la présentation de l'éditeur.

La razzia qui a dévasté, le 7 octobre 2023, l’État juif où 1 140 personnes ont été massacrées, violées, mutilées a été suivie d’une hécatombe lors de l’assaut sur Gaza en représailles, dans lequel ont péri plus de 25 000 Palestiniens.
Ces holocaustes – au sens religieux originel de sacrifices de masse – incarnent la malédiction de la Terre sainte dans notre période tragique. Engrenage de violence et d’aveuglement dont les logiques remontent loin dans l’histoire des deux peuples.
Gilles Kepel montre comment les protagonistes de ce drame entremêlent, dans leurs actes et discours, mystique et politique. À l’islamisme radical du Hamas sunnite et de ses alliés chiites inspirés par l’Iran s’opposent les suprémacistes juifs qui assurent la survie d’un gouvernement Netanyahou aux stratégies ambiguës. Du Yémen au Liban, ce choc exacerbe les tensions régionales et connaît des répercussions mondiales. Il prend l’allure d’une guerre planétaire contre l’Occident et ses valeurs, opposant Apartheid et Shoah. En s’appropriant la notion de « génocide », certains États et organisations se réclament d’un « Sud Global » en lutte contre un « Nord » stigmatisé comme colonialiste et « islamophobe ».
L’auteur révèle ici les enjeux majeurs de ce conflit de civilisations.

J'ai commencé la lecture du livre et, d'entrée de jeu, Gilles Kepel nous explique de manière très didactique et avec précision, en faisant les rappels historiques nécessaires, les liens et divers intérêts pour le moins compliqués et contradictoires de tous les acteurs qui gravitent au Moyen-Orient autour de la cause palestinienne.

C'est extrêmement compliqué (euphémisme) et Kepel arrive à éclairer la lanterne du parfait ignare que je suis sur ce sujet. Qu'il en soit remercié.

Il expose également les conditions qui ont permis à Yahya Sinwar de tromper les services israéliens au sujet des pogroms du 7 octobre.

Au début du livre l'auteur explique que tant au Liban comme en Israël, le poids politique des "intégristes" ne fait qu'augmenter pour des motifs purement démographiques:

Commençons par Israël avec deux  extraits:

" La pression qu’exercent les partis religieux sur le système électoral israélien n’est pas si éloignée de celle de l’islam politique dans les pays musulmans avoisinants, même si les modalités varient selon qu’ils sont gouvernés par un régime autoritaire – comme c’est le cas pour les États arabes – ou démocratique illibéral, à l’instar de la Turquie. Dans tous les cas, le différentiel du taux de fécondité entre les milieux traditionnels et modernes s’est traduit en une à deux générations par l’érosion démographique des classes moyennes laïques, et la montée en puissance des enfants de familles nombreuses issues de l’exode rural qui se sont installées dans les périphéries urbaines, y apportant leur ethos conservateur aisément capté par les activistes rigoristes."

"En Israël, le même souci de fécondité veut que les cinq épouses des dirigeants des partis religieux de la coalition victorieuse lors des élections du 1er novembre 2022 aient mis au monde pas moins de 42 enfants ! La palme dans ce domaine revient aux haredim (ultra-orthodoxes) : ils représentent, en 2020, 20 % de la population juive , et devraient atteindre35 % en 2040, ceteris paribus..."

Continuons avec le Liban:

"Au Liban, la surnatalité des chiites pauvres, marginalisés lorsque fut établi le Pacte national libanais en 1943, partageant le pouvoir entre les classes moyennes urbaines chrétiennes et sunnites, s’est traduite désormais par la prise de contrôle de l’État par le Hezbollah – dûment aidé à cette fin par Téhéran. La Dahiyé – banlieue informelle du sud de Beyrouth où se concentrent les néocitadins chiites chassés des campagnes méridionales par la misère et les bombardements israéliens – est aujourd’hui la véritable capitale du pays, au détriment du grand sérail où siège le Premier ministre sunnite ou du palais de Ba’abda où réside le président maronite de la République. C’est depuis ce bastion que s’exprime le cheikh Nasrallah, porte-parole principal de « l’axe de la Résistance » – lors de ses discours des 3 novembre 2023 et 3 janvier 2024...."

 

 

Ces considérations purement démographiques nous montrent que, électoralement parlant, les "intégristes" de part et d'autre gagnent la partie sur le court, moyen et long terme.

Les progressistes, ceux qui n'ont pas une vision excluante et qui sont à la recherche de formes de cohabitations pacifiques, ne font pas d'enfants et donc subissent une lente mais sûre érosion électorale.

Netanyahou base sa politique sur les exigences des ultra-orthodoxes qui, à l'avenir, vont gagner de plus en plus de poids.

Nous voilà donc plongés dans une bataille de "faucons" contre "faucons".

Bref, la démographie n'aide absolument pas et on s'oriente vers tout sauf vers des conditions d'une paix durable...Plus la laïcité perd de terrain, plus la guerre en gagne...

PS: Je n'en suis qu'à la moitié du livre et je ne sais pas encore quelles sont toutes les conclusions de Kepel mais son chapitre concernant la démographie m'a paru terriblement "conditionnant" par rapport à l'avenir.

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28 mars 2024 4 28 /03 /mars /2024 11:21

Bonjour les amis,

La guerre entre la Russie et l'Ukraine est arrivée à un point où je ne sais même plus comment interpréter certaines informations, comme par exemple celle-ci:

 

Alors la première réaction c'est la satisfaction de voir que des pays d'importance géostratégique mineure comme la Tchéquie ou la Pologne "mouillent le maillot" pour mutualiser certains efforts et suppléer au manque cruel de munitions du côté ukrainien, en attendant que l'UE soit elle-même capable de produire une quantité suffisante de munitions.

Mais bien évidemment mon apparent soulagement est tempéré par 3 réflexions que je me fais:

1.- Nous vivons l'âge d'or des marchands de canons. Fini les guerres chirurgicales d'antan. Là on est dans un conflit en forme de bras de fer mortel qui va durer, durer, durer...à l'image de la première guerre mondiale.

2.- J'ai parfois la triste impression que la 3 ème guerre mondiale a déjà  commencé mais que nous ne le savons pas encore ou alors qu'on se raconte des histoires pour se rassurer (alors là, j'espère de tout coeur me tromper en écrivant ça).

3.- Ces efforts conjoints occidentaux sont-ils réellement en mesure de mettre en échec l'énorme supériorité des russes, tant en hommes qu'en armements ?

Donc cette 3 ème question que je me pose est à la fois simple et cruciale et les grands médias que je consulte n'éclairent pas beaucoup ma lanterne.

Ce nouvel appui est-il en mesure d'aider les ukrainiens à tenir en attendant une aide plus substantielle qui leur permettrait de reprendre et reconquérir les espaces volés, ou au contraire ne fait-il que maintenir un front de guerre mortel sans rien changer fondamentalement ?

N'ayant strictement aucune connaissance militaire je me garderais bien de trancher la question mais le citoyen observateur que je suis souffre de ce manque cruel de lisibilité.

Quel est l'objectif occidental ?

- aider les ukrainiens à résister ? à reconquérir ?...ou à consolider la partie non occupée de leur territoire?

- maintenir une activité guerrière destructrice et mortelle un peu absurde qui ne sera jamais en mesure de changer la donne actuelle ?

On pourrait poser la question autrement. L'heure n'est-elle pas venue que les diplomates tentent de débloquer la situation et de stopper un massacre devenu inutile ?

Encore une fois je ne parle pas de négocier une paix devenue impossible mais de chercher à geler un conflit qui fait des milliers de morts sans finalement rien changer aux lignes de front actuelles.

Il ne vous aura pas échappé que Donald Trump a dit que s'il était réélu il règlerait le problème en 24 heures, sous-entendant que les Etats-Unis chercheraient un moyen de stopper l'hémorragie budgétaire que suppose ce conflit. Bien évidemment l'UE n'a pas les moyens de suppléer à une éventuelle défection américaine...Encore un fois une question se pose: où va-t-on?

Un simple changement de locataire à la Maison Blanche est-il en mesure de tout bouleverser? Est-ce qu'on en est là?

Bon, ça fait vraiment beaucoup de questions...

Je suis en train de lire en ce moment  le livre de Pascal Boniface qui ose poser les questions qui fâchent et qui rappelle par des très nombreux exemples l'hypocrisie des occidentaux par rapport à d'autres conflits qui ont lieu en ce moment même.

 

Tout d'abord Boniface nous rappelle, et je suis d'accord avec lui, qu'une normalisation des relations avec Poutine est impensable.

Extrait:

"Le constat est sans appel : Vladimir Poutine, par ses crimes, rend impossible tout retour en arrière et tout dialogue normalisé. Il faudra de longues années pour reconstruire cela, et rien ne sera possible de son vivant.
Les Occidentaux ont commis des erreurs à l’égard de la Russie, mais le dialogue restait possible. Vladimir Poutine a commis l’irréparable et l’irrémédiable."

Mais Boniface revient sur notre possible irresponsabilité et notamment sur le rôle de l'extension de l'OTAN aux pays satellites de l'ex-URSS. Il récapitule dans son livre avec de nombreux exemples et citations ceux qui à l'époque mettaient en garde les gouvernants occidentaux.

Extrait:

"Pourtant, les avertissements sur les dangers de l’élargissement de l’OTAN n’ont pas manqué – sans être écoutés du côté occidental. On disait que ceux qui mettaient en avant ces avertissements se trompaient, étaient excessivement inquiets, jouaient les Cassandre. En effet, ils ont eu raison. Mais il leur est devenu, la guerre déclenchée, compliqué de rappeler ce qu’ils avaient dit auparavant, sauf à être accusés d’être complices de crimes de guerre, de venir défendre l’agression russe et de se comporter comme
des agents du Kremlin, que ce soit en idiot utile ou en complice rémunéré. On a beaucoup glosé sur la « naïveté » de ceux qui ont voulu établir une relation durable avec Moscou. Moins sur le caractère irresponsable de ceux qui ont mis de l’huile sur le feu et ont empêché l’établissement de relations
normalisées avec la Russie. Ce sont eux qui ont été bien naïfs de penser que cela se produirait sans une réaction violente de la part de la Russie un jour ou l’autre..."

"Comprendre" n'est pas légitimer. On ne peut pas revenir en arrière mais "comprendre" pourrait nous aider à être lucides et clairvoyants à l'avenir, et à faire des choix crédibles.

PS: Rosemar m'a envoyé une vidéo dans laquelle Pascal Boniface propose une série de réflexions pertinentes au sujet des interrogations que je me pose.

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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 08:52

Bonjour les amis,

Suite à l'attentat odieux de Moscou revendiqué par l'Etat Islamique, on ne peut qu'être frappé par la réaction de Poutine qui fait feu de tout bois de manière éhontée, sans aucun respect pour les victimes, et qui pointe déjà l'Ukraine comme possible complice alors que l'enquête n'en est qu'à son début.

Dans son allocution télévisée le mandataire du Kremlin n'a même pas fait allusion à la revendication de l'EI.

Les pires mensonges sont les mensonges par omission et Poutine montre donc, une fois de plus, que c'est un menteur pathologique.

Rappelons que quelques jours avant l'attentat les services secrets américains et britanniques avaient averti que quelque chose était en train de se préparer et que Poutine les avait accusé de tentatives de "chantage".

La première réaction de Poutine après l'attentat du Crocus city Hall a donc été de nier la réalité qui le mettrait en difficulté personnelle et d'accroître, en mode de représailles, ses bombardements sur l'Ukraine et notamment sur Kiev, sans même se donner le temps d'inventer des justifications pour le faire.

Dans un tel contexte toutes les suites de l'enquête russe seront à prendre avec d'énormes pincettes.

Poutine ayant déjà désigné son coupable préféré, ses services de police s'attacheront à fabriquer toutes les fausses preuves nécessaires pour sustenter son discours belliciste.

Le moindre lien des terroristes avec l'Ukraine, la moindre coincidence sera utilisée sans vergogne pour lancer les pires accusations. On peut leur faire confiance là-dessus.

Objectif: désigner les ukrainiens pour mieux leur taper dessus.

Le ton est donné.

Quant à l'ex-président Medvedev il a affirmé que si l'Ukraine avait un lien avec l'attentat il faudrait liquider physiquement ses dirigeants, ce qui est encore une fois hallucinant si on considère que la piste islamiste est bien évidemment tristement crédible étant donné le contentieux historique entre les intégristes radicaux et la fédération russe.

A partir de maintenant, quelles que soient les suites de l'enquête sur les meurtriers et sur leurs commanditaires on sait déjà que pour Poutine il n'y a qu'une vérité. Pour lui, ou c'est un coup des ukrainiens ou, dans le meilleur des cas, ils sont complices.

Un comportement digne de la fable du Loup et de l'agneau...si ce n'est toi c'est donc ton frère.

Tout ce qu'on va lire et entendre en Russie dans les jours et semaines à venir n'aura qu'un seul but: accréditer la thèse  de la responsabilité ou de la complicité ukrainienne.

Poutine n'a même pas accordé un temps crédible à ses enquêteurs pour écarter ceux qui revendiquent "officiellement" les attentats.

C'est lui qui écrit la vérité, la seule qui l'intéresse...La Russie de Poutine c'est 1984 de George Orwell.

Le coupable est déjà désigné et tout le reste ne sera qu'une sinistre et tragique farce.

Je crois pouvoir affirmer que même les dictatures les plus féroces comme l'Iran ou la Corée du Nord ont plus de décence que Poutine et ne vont pas aussi loin dans la manipulation criminelle et le mensonge.

Je ne veux pas tomber moi-même dans une certaine forme d'angélisme. Bien évidemment, dans un attentat de cette nature on peut tout imaginer comme, par exemple, un scénario avec des islamistes manipulés...Là n'est pas la question. Ce qui frappe ici c'est la rapidité avec laquelle les ukrainiens sont pointés du doigt et le fait que Poutine n'ait pas mentionné ceux qui ont revendiqué l'attentat. Ça c'est inouï. Il n'y a que dans une dictature qu'on peut voir ça.

 

PS: Rappelons aussi qu'en ce qui concerne les manipulations, Poutine (en éternel kagébiste impénitent) sait de quoi il parle car ce sont ses propres services du FSB qui ont été très impliqués dans les attentats  de Moscou de 1999, ce qui avait permis de lancer une grosse opération de guerre contre les tchétchènes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_1999_en_Russie

Bien évidemment n'en déduisez surtout pas que je sous-entend que Poutine est lui même derrière les récents attentats du Crocus. Je note simplement que Poutine est suspecté d'avoir lui-même utilisé par le passé les mêmes moyens que ceux des terroristes qu'il dénonce aujourd'hui.

 

 

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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 09:37

Bonjour les amis,

Charles Michel, président du conseil européen, a félicité Poutine de manière très ironique avant même que ne soient proclamés les résultats de l'élection de pacotille qui se tient en ce moment.

 

Ukraine ou les leçons d'une guerre...

Voila un communiqué en forme de foutage de gueule qui sort complètement du langage diplomatique international auquel nous sommes habitués. La grande farce tragico-comique électorale poutinienne, traitée comme elle le mérite, sans le moindre respect...

Par ailleurs les élections de 2021 avaient donné lieu à de vives polémiques avec des études démontrant des pratiques de fraudes massives (bourrages d'urnes, reports suspects de votes en lignes, etc...) mais en plus cette année Poutine insiste pour que les russes utilisent massivement le vote électronique, et là, franchement, on a envie d'éclater de rire quand on connaît son goût prononcé pour l'informatique et ses "possibilités"...

Pendant ce temps-là Macron, Scholtz et Tusk se rencontraient pour affirmer leur unité.

Réunis vendredi après-midi à Berlin, dans le cadre du format du « triangle de Weimar », une enceinte réunissant la France, l'Allemagne et la Pologne, les trois dirigeants ont réitéré leur volonté de soutenir Kiev dans la durée, alors que le manque de munitions de l'armée ukrainienne inquiète de plus en plus les alliés.

Le chancelier allemand a annoncé la création d'une « coalition de capacités » pour l'« artillerie à longue portée », une augmentation des livraisons d'équipements militaires via des achats sur le marché mondial ainsi que la production d'armes sur le territoire de l'Ukraine, en coopération avec des partenaires. Mais sans entrer dans les détails.

Ukraine ou les leçons d'une guerre...

Le communiqué dit que Scholtz n'est pas entré dans les détails et c'est très important de ne pas donner trop de détails, comme l'explique François Heisbourg dans son excellent livre LES LEÇONS D'UNE GUERRE.

Voux trouverez sur le lien youtube ci-dessous une longue et PASSIONNANTE présentation de son bouquin (que je suis en train de lire). J'ai écouté la vidéo du début jusqu'à la fin.

Dans ce conflit, rien ne s'est passé comme prévu par Poutine. Heisbourg explique que le plan russe de faire tomber Kiev en février 2022 a été à deux doigts de réussir, si un bataillon de fortune de militaires ukrainiens n'avait attaqué les hélicoptères de combat qui devaient prendre possession de l'aéroport près de Kiev. Le hasard, bon ou mauvais, entre aussi dans certaines équations et les guerres ne sont pas écrites à l'avance.

Il raconte une bourde incroyable d'un article qui a été publié par erreur dans les médias russes (puis retiré rapidement) et qui révèle le plan russe initial durant lequel en 4 ou 5 jours l'éxécutif ukrainien devait être décapité. Ça explique que l'armée envoyée le 24 février n'était pas une armée d'attaque mais une armée d'occupation un peu dans le style de notre 7ème compagnie et que dans les premiers jours elle essuiera d'énormes pertes et se fera tailler en pièces.

Revenons au fait de ne pas offrir trop de détails. On suppose que les services d'intelligence russe suivent de près les activités des occidentaux et que rien ne leur échappe (comme le montre la conversation filtrée volontairement par les russes entre 2 officiers allemands), mais il ne faut pas que Poutine puisse lire trop facilement les limites au delà desquelles ne veulent pas sortir les occidentaux car ça le rendrait maître du jeu.

Or, il a perdu la maîtrise totale. Le nombre de victimes russes est affolant pour une "opération spéciale" qui ne devait pas être une guerre (ce qui n'est pas en soi un  problème insurmontable pour un dictateur criminel) mais Heisbourg explique très bien comment la Russie se retrouve dans une situation de faiblesse vis-à-vis notamment de la Chine, grande bénéficiaire de ce conflit...Cette guerre coûte tellement aux russes qu'on peut considérer qu'elle est déjà par bien des aspects une lourde défaite.

Macron a eu une phrase très pertinente lors de sa rencontre. «Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre ». Pas la peine d'en dire plus...

Heisbourg explique durant son entretien que Poutine est un maître-espion mais qu'il n'est pas un vrai chef de guerre et qu'il n'a aucune compétence militaire. Il a été complètement trompé par son Etat-Major et rien ne s'est passé comme prévu. Ses erreurs proviennent de son manque de lecture sur la volonté profonde du peuple ukrainien qui n'était pas, comme il le croyait, manipulé par la CIA lors des événements de Maïdan (la CIA intervient, certes, mais n'a pas les moyens d'organiser les manifestations populaires massives de rejet à la tutelle russe, tutelle dont la grande majorité des ukrainiens en a plus que ras-le-bol, ce que tout le monde comprend sauf Poutine).

Dans l'article que je vous mets en lien ci-dessous vous verrez comment l'ancien ambassadeur français en Russie, Jean de Gliniasty, voit la suite du conflit:

Mais même unis, les Européens auront du mal à peser véritablement. « Je crois que dans l’esprit des Russes, le véritable interlocuteur, ce sont les Etats-Unis, sur le plan militaire ou financier », soutient Jean de Gliniasty. L’ancien diplomate pense que « les Russes attendent paisiblement les élections de novembre, aux Etats-Unis, et essaient d’avoir le maximum de gains territoriaux pour la grande négociation à venir, avec le Président américain, quel qu’il soit »

L'avenir nous dira qui voit le plus clair. Novembre c'est bientôt. Et moi, je pense que ces négociations dont rêvent les russes n'auront jamais lieu, en tout cas pas de manière officielle et publique. Je crois que le foyer international de tensions en Ukraine n'est pas prêt de s'éteindre.

L'Ukraine c'est un bras de fer parti pour durer. C'est par l'Ukraine que le poutinisme (avec tous les nombreux dangers planétaires qu'il représente) peut et doit tomber.

A suivre donc...

 

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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 08:14

Bonjour les amis,

Il y a une info de ce week-end qui m'a laissé sans voix.

Le Pape a appelé les ukrainiens à hisser le drapeau blanc.

La réponse de l'Ukraine que vous pourrez lire sur le lien ci-dessous a été cinglante.

Dès les attentats de Charlie j'avais été très critique envers le Pape François dont les déclarations à l'époque pour le moins maladroites, d'une incroyable nigauderie, étaient une forme involontaire de justification des crimes terroristes qui avaient été perpétrés. Le Pape avait commis une bourde impardonnable, indigne de la hauteur spirituelle de sa fonction, en affirmant:

"si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision !"

 

Ce souverain pontife au caractère "bon enfant" pour ne pas dire "bon enfant de choeur" ne m'a jamais paru être l'homme de la situation pour traverser la période dangereuse et complexe que nous vivons.

Ce Pape, qui a tendance à confondre le Vatican avec une ONG, est aujourd'hui encore une espèce d'idiot utile (pour les russes, pour les intégristes musulmans et aussi pour l'extrême-droite). C'est une calamité pour la chrétienté et aussi pour le reste du monde.

Etant moi-même philosophiquement très inspiré par le message du Christ et des évangiles, je constate avec une énorme tristesse et une grande amertume que le Chef de l'Eglise n'arrive pas à être le guide spirituel qu'il devrait être.

Je sais par ailleurs que la révolte gronde un peu contre lui dans une partie de l'intelligentsia catholique française et il y a de quoi.

Mais revenons à cette récente déclaration sur l'Ukraine.

Une bourde de plus !

Hisser le drapeau blanc veut dire réddition, ce qui veut dire accepter l'inacceptable, et reconnaître que le crime contre l'humanité de Poutine a payé et qu'il peut massacrer massivement en toute impunité, tout comme il l'a déjà fait en Tchétchénie (pour ne prendre qu'un seul exemple). Le message du Pape est tout simplement désastreux et il est à supposer que Poutine l'applaudit des deux mains.

Entre la guerre actuelle et la réddition je rappelle qu'il y a une 3 ème voie (dont je suis l'un des rares à parler) qui consisterait à repenser le conflit en redéfinissant des objectifs réalistes de consolidation du territoire ukrainien, en évitant de faire le jeu des russes en mourant pour rien dans des contre-offensives vouées à l'échec, et en ne reconnaissant JAMAIS la légitimité des conquêtes russes.

Il est possible de limiter le nombre de morts, de "geler" temporairement et partiellement un conflit sans jamais hisser le drapeau blanc, ni même entamer des négociations.

On ne demande pas au Pape d'être un expert militaire mais il devrait avoir l'intelligence de ne pas intervenir en faisant le jeu du Diable.

C'est aussi l'heure de rappeller que l'ineptie du Pape est sans doute moins dangereuse que celle des responsables occidentaux qui entretiennent l'idée que l'Ukraine va reconquérir ses espaces volés sans lui en donner les vrais moyens matériels et humains.

PS: Petit article de 2015 pour nous rafraichir la mémoire à propos des déclarations du Pape après les attentats de Charlie.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/article-incroyable-derapage-du-pape-fran-ois-dommage-125385626.html

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7 mars 2024 4 07 /03 /mars /2024 08:40

Bonjour les amis,

Je suis peu suspect  de sympathies poutiniennes et j'ai toujours été en faveur d'un appui inconditionnel aux ukrainiens qui défendent leur intégrité territoriale, mais face à l'enlisement du conflit et à l'impossibilité technique de reconquérir les espaces repris par les russes l'heure est sans doute venue de repenser le rôle qui devrait être celui de l'occident.

Je vous engage, avant d'aller plus loin, à écouter une conférence du général allemand en retraite Harald Kujat sur le lien youtube ci-dessous. Je remercie au passage Caius qui m'a communiqué l'existence de cette vidéo. Ça dure 47 minutes mais ça vaut la peine de prendre son temps et d'écouter ce qui dit Kujat.

https://www.youtube.com/watch?v=w9q8oM1s3DU&t=389s

Le général expose d'abord le contexte international et historique dans lequel s'est effectuée l'agression contre l'Ukraine. Son point de vue me paraît souvent pertinent mais incomplet et je ne suis pas aussi affirmatif que lui sur le non-désir d'expansion ou d'influence de la Russie sur le continent eurasiatique. Je continue de croire qu'il y a une énorme différence entre les intentions affichées de Poutine et les faits.

Mais là n'est plus le problème aujourd'hui.

Si on s'en tient à l'aspect purement militaire du conflit le général démontre que les ukrainiens ne seront jamais en position de reconquérir leurs espaces volés par manque de munitions d'abord mais surtout par manque de combattants. L'arithmétique est obstinée et ne va pas en leur faveur.

Kujat n'est pas le premier à l'affirmer, et si ce qu'il dit est vrai l'aide financière et matérielle de l'occident ne fait qu'alimenter une machine de guerre qui cause d'énormes sacrifices humains sans que cela ne change absolument rien à la situation sur le terrain. Ceux qui meurent en ce moment meurent inutilement, malheureusement.

Dans un tel contexte il serait temps que nos gouvernants nous expliquent clairement quel est l'objectif de l'Occident et de notre aide par ailleurs très coûteuse.

S'ils nous disent que le but c'est d'aider les ukrainiens à reconquérir leur territoire on sait que c'est impossible sans un envoi massif de troupes de soutien de l'occident. On sait aussi que 70% de nos concitoyens y sont opposés car cela augmenterait très singulièrement le risque de guerre mondiale et d'extension du conflit.

 Donc, la question est simple:

Dans un tel contexte quel est notre nouvel objectif?

Alimenter un conflit éternel qui va envoyer à la mort des milliers de soldats sans rien changer à la situation actuelle sur le terrain?

Le général propose d'accepter d'ouvrir des négociations avec les Russes tant que c'est possible et de négocier ce qui est encore négociable.

Je me dis aussi que l'occident peut proposer  de geler le conflit et, en échange, de promettre à l'Ukraine de protéger et de blinder la partie non envahie de son territoire.

On peut même imaginer un cessez-le-feu sans négociations.

Il y a plein d'options possibles mais ce qui n'est pas concevable c'est d'alimenter de manière absurde une machinerie meurtrière qui n'amène absolument rien de neuf (une espèce de syndrome Verdun).

En fait je ne comprends pas pourquoi, dans une telle situation d'impasse, il n'y a pas l'organisation d'un grand sommet international de tous les pays qui appuient l'Ukraine pour redéfinir les objectifs des aides très substantielles qui leur sont demandées.

Pour moi, aujourd'hui 7 Mars 2024, la stratégie de l'occident est devenue illisible.

De deux choses l'une: ou cette stratégie n'est pas crédible...ou il y a un autre objectif occulte dont je ne suis pas informé.

PS: Voici un autre article du COUNTERPUNCH qui va dans le sens des propos du général KUJAT.

Vous noterez que ce n'est pas dans les grands médias occidentaux qu'on peut lire de tels articles...

PS nº 2 : N'étant pas expert en questions militaires il y a un truc que je regrette vraiment. C'est de ne pas pouvoir assister à un débat contradictoire entre Kujat et un représentant de l'Otan. La citoyenneté a besoin d'un tel débat.

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 11:02

Bonjour les amis,

Aujourd'hui auront lieu les funérailles d'Alexeï Navalny dont la raison de la mort à 47 ans n'est toujours pas éclaircie et dont l'état de santé fragile avant son décès était directement imputable aux mauvais traitements qu'il avait subis et implique donc très directement et très personnellement  Vladimir Vladimirovitch Poutine.

La répression qui avait frappé Navalny fait suite à celles qu'ont subies Anna Politkosvsakaïa (assassinée sur contrat en 2006) Boris Nemtsov (criblé de balles aux abords du Kremlin en 2015), et Vladimir Kara-Mourza (qui purge une peine de 25 ans de réclusion).

Anna Politkosvsakaïa était au moment de son assassinat  en 2006 la 21 ème journaliste assassinée depuis l'élection de Poutine en 2000.

Pour ceux qui ont oublié qui était Boris Nemtsov il existe un livre intitulé LE RAPPORT NEMTSOV: POUTINE ET LA GUERRE qui a été publié en 2016.

 

Nouveau chantage nucléaire lamentable, honteux et inefficace de Poutine...

Voici la présentation de l'éditeur:

Boris Nemtsov, l’un des principaux opposants russes, qu’on voyait en tête de toutes les manifestations de l’opposition, préparait un rapport sur «Poutine et la guerre» dans lequel il entendait montrer comment et pourquoi l’agression russe contre l’Ukraine avait été décidée. Pour ce faire, il avait commencé à rassembler des informations, convaincu qu’en Russie, à part Vladimir Poutine, personne n’avait besoin de cette guerre qui lui aura permis de faire remonter sa cote de popularité de 44 à 89 %. Boris Nemtsov n’a pas eu le temps d’achever son réquisitoire. Il a été abattu par des tueurs le 27 février 2015, sous les murs du Kremlin, sans qu’à ce jour la justice russe n’ait réussi à identifier un quelconque commanditaire. Ce Rapport est donc basé sur les informations qu’il avait réunies et sélectionnées. Ses notes manuscrites, les documents rassemblés par lui ont tous été utilisés pour la rédaction finale, qui reste une des rares tentatives de contrer la version du pouvoir, car en Russie, on le sait depuis Anna Politkovskâia, le courage politique se paie au prix fort. Composé de onze chapitres, le Rapport analyse les circonstances et la préparation programmée de l’annexion de la Crimée par les fameux «petits hommes verts», suivie d’un soi-disant référendum, et s’intéresse à la présence patente des services secrets et des militaires russes dans les «républiques» autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Le Rapport démonte patiemment la propagande officielle, relayée par les médias aux ordres. Pour les auteurs du Rapport Nemtsov, il est clair que la Russie, en plein revival stalinien comme le soulignait par ailleurs Svetlana Alexievitch, mène une vraie guerre contre l’Ukraine coupable de vouloir devenir un pays démocratique indépendant. II reste que le coût de cette politique aventuriste, malgré la popularité record de Poutine, risque d’être très lourd alors que les sanctions américaines et européennes conjuguées avec la chute des revenus pétroliers enfoncent chaque jour un peu plus la Russie dans une crise économique sans précédent.

La Cour européenne des droits de l'homme a estimé en 2023 que la Russie n'a pas mené une enquête adéquate et effective pour trouver les commanditaires du meurtre de l'opposant au Kremlin.

Mais revenons à Poutine, auteur de 5 guerres, qui apparaît de manière flagrante comme le président russe qui base son action politique sur LA GUERRE PERMANENTE, selon le titre du livre de Marie Mendras qui vient de paraître.

Dans son récent discours annuel à la nation Poutine a répondu aux propos de Macron qui disait que l'envoi de troupes en Ukraine était une hypothèse qui ne devait pas être écartée, en disant.

«Les conséquences de ces interventions seraient vraiment plus tragiques, Ils doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire. Tout ce qu’ils inventent en ce moment, en plus d’effrayer le monde entier, est une menace réelle de conflit avec utilisation de l’arme nucléaire et donc de destruction de la civilisation.»

Avec une telle réponse on comprend parfaitement pourquoi Poutine n'a pas d'autres choix que d'éliminer ses opposants qui le mettraient en face de ses mensonges criminels. Pour que la propagande soit entendue en Russie il faut absolument que le pouvoir muselle toute forme de liberté d'expression.

Macron parlait d'envoyer des troupes en Ukraine, pays sauvagement agressé par la Russie en violation flagrante du droit international, et non pas d'attaques sur la Russie, et il parlait encore moins d'usage d'armes nucléaires.

Encore une fois, Poutine s'enfonce dans une stratégie de terreur et de chantage à l'arme nucléaire en oubliant toutefois que l'histoire nous a appris depuis Hitler, à nous les occidentaux, que céder au chantage n'a jamais écarté le danger.

Puisque je parle d'Hitler je note dans les réactions des groupes politiques européens au récent discours de Poutine des attitudes en tous points comparables à celles des collabos pseudo-pacifistes durant la 2 ème guerre mondiale (collabos situés tant à l'extrême-gauche qu'à l'extrême-droite...et oui, l'histoire bégaie et tente de se répéter...sans succès...).

La seule chose qui ressort de ce discours honteux du président russe, un discours de chien enragé qui aboit, c'est qu'il ne faut surtout pas céder à la peur et nous prémunir de manière efficace contre ce tyran sanguinaire dont la longue liste des opposants éliminés témoigne de sa profonde et froide criminalité.

Les occidentaux n'utiliseraient jamais au grand jamais la bombe atomique et Poutine le sait parfaitement. On ne lui donnera jamais le pretexte de faire usage de son arsenal nucléaire. Donc son chantage c'est du bluff, c'est du flan...tout simplement...c'est le bluff d'un dirigeant criminel qui joue sa propre peau, qui ne s'est pas laissé d'autres options que d'avancer vers l'horreur qu'il a sciemment provoqué jusqu'au jour où ses propres concitoyens se débarrasseront de lui ou de ses héritiers. Mais ça c'est l'affaire des russkoffs.

Les occidentaux eux doivent se protéger, rester fermes sur les sanctions économiques et donner aux ukrainiens les moyens de résister à la peste poutinienne qui s'est abattue sur eux.

Donc, personnellement je n'ai pas les moyens de juger de la pertinence militaire d'un envoi de troupes en Ukraine, mais ça me paraitrait de toutes façons plus cohérent que d'inciter les ukrainiens à résister sans leur en donner les vrais moyens. Ceux qui brandissent le danger d'une escalade me font tristement sourire. On joue sur les mots: la 3 ème guerre mondiale on y est déjà de manière larvée...Le truc c'est donc de stopper net celui qui l'a déclenchée. Aider l'Ukraine c'est stopper net ce début de 3 ème guerre mondiale qu'on tente de nier.

PS: Suite à la publication de ce billet un ami m'a envoyé un article du COUNTERPUNCH que voici. 

Il y a dans cet article un certain nombre d'éléments qui n'apparaissent pas dans les grands médias habituels et qui devraient nous faire réfléchir sur la manière avec laquelle nous devrions aborder la suite de ce conflit.

Sans être forcément d'accord avec le point de vue des auteurs, ils soulèvent des points qui me paraissent essentiels.

Quel est l'objectif des Etats-Unis et de l'Union Européenne ? Sommes-nous cohérents ?

J'avoue que je suis en plein doute...

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21 février 2024 3 21 /02 /février /2024 10:08

Bonjour les amis,

Même quand j'essaie de penser à autre chose que Vladimir Poutine et  son pouvoir éminemment maléfique l'actualité me le remet constamment sous le nez. C'est ce qui vient de se produire encore une fois de plus avec une horrible histoire d'assassinat qui a eu lieu pas très loin de chez moi à Villajoyosa dans le sud-est de l'Espagne.

Voici les faits:

Tout indique donc que l'assassinat était un "contrat" qui a été préparé et éxécuté par une équipe de professionnels. Une voiture calcinée, probablement celle des tueurs, a été retrouvée dans une localité voisine.

Le directeur du Service russe de renseignement extérieur (SVR), Sergueï Narichkine, a noté que Kouzminov n'était rien d'autre qu'un "traître et criminel" qui "est devenu un cadavre moral au moment où il a planifié son sale et terrible crime" selon le journal « La Pravda ».

Chacun pensera ce qu'il veut de cette élimination mais, bien évidemment, cet assassinat contient un autre message inéquivoque qui sera entendu par tous les russes du monde entier.

Le message implicite est le suivant:

" Aucune personne considérée comme ennemie du pouvoir russe n'est en sécurité nulle part."

La terreur et le mépris des lois s'appliquent partout et ne se limitent pas aux frontières russes.

La mort de ce pilote s'ajoute à une longue liste de disparus de manière violente ou suspecte (y compris en Espagne).

Le lien wikipedia ci-dessous offre une synthèse de ces nombreux décès. Voici donc une fiche dont la lecture est assez édifiante.

 

Revenons à la disparition tragique de Navalny pour laquelle la responsabilité de Poutine (qui n'a rien fait pour éviter les mauvais traitements qu'a subis l'opposant) est directement et personnellement engagée.

Alors que tous les dirigeants occidentaux s'indignent de l'injustice et de la  cruauté du régime russe Trump a émis un communiqué dans lequel il ne condamne pas l'attitude du Kremlin.

Donald Trump a déclaré, lundi 19 février, que "la mort soudaine" en prison du principal opposant à Vladimir Poutine lui a "fait prendre de plus en plus conscience de ce qu'il se passe dans son pays."

Trump, qui n'a absolument aucune vergogne, ose se comparer à Navalny en se posant en victime des autorités de son pays. Il n'hésite pas à mettre sur le même plan la démocratie américaine avec la dictature poutinienne. L'ex-président et milliardaire Donald Trump qui est sous le coup de 4 graves inculpations différentes serait donc un martyre lui-aussi, ce qui a de quoi faire sourire: c'est à la fois surréaliste, grotesque et assez honteux.

Et puis il y a dans cette non-condamnation du Kremlin publiée dans le réseau social de Trump un autre message  qui est implicite.

C'est comme si Trump s'adressait directement à Poutine et lui disait:

" Si je reviens au pouvoir, toi et moi on va pouvoir s'entendre..."

C'est tout simplement effrayant, hallucinant et assez inquiétant !

https://www.noovo.info/nouvelle/voici-un-apercu-des-demeles-de-donald-trump-avec-la-justice-americaine.html

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14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 10:02

Bonjour les amis,

Il y a des infos qui sont tellement surréalistes qu'on est obligé de se pincer deux fois pour être bien sûr qu'on n'a pas été victime d'une hallucination en les lisant.

En voici une qui n'est pas piquée des vers.

Voici ce qu'a répondu Kaja Kallas dans un communiqué:

"La Russie peut croire que l'émission d'un mandat d'arrêt fictif fera taire l'Estonie. Je refuse d'être réduite au silence : je continuerai à soutenir ouvertement l'Ukraine et à plaider en faveur du renforcement des défenses européennes".

La dirigeante a également accusé Moscou d'avoir caché, tout au long de l'histoire, ses actions répressives sous couvert de « maintien de l'ordre ». "Cela me semble très familier : ma grand-mère et ma mère ont été déportées en Sibérie, et (à l'époque) c'est le KGB qui a émis de faux mandats d'arrêt", a-t-elle déclaré. "J'ai toujours soutenu que la boîte à outils criminelle du régime russe n'a pas changé. Nous refusons de nous laisser intimider par les tactiques de menaces de la Russie".

Alors ce qui choque terriblement c'est d'abord le manque de précision sur la nature concrète des faits qui sont reprochés à ces dirigeants mais surtout, et après les avoir relus deux fois, on se dit que c'est bien la première fois qu'un Etat s'arroge le "droit" ( mais quel droit??!!) de lancer un avis de recherche contre des représentants élus d'une démocratie souveraine pour ce qui semble surtout être un délit d'opinion (en imaginant que ces représentants vivent en Russie et non pas dans un pays libre).

Nous voilà donc au coeur du vrai problème. Cette liberté affichée par les baltes, qui ne va pas dans le sens d'une glorification du rôle historique de leur voisin et ex-envahisseur, semble être absolument insupportable au maître du Kremlin. Pour lui cette liberté c'est avant tout une menace.

Les faits reprochés à la première ministre balte peuvent justifier tout au plus une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays mais rien de plus (notons au passage que ces relations sont réduites au strict minimum avec juste la nomination de chargés d'affaires provisoires).

Rappelons que les baltes ont été victimes de menaces existentielles depuis les années 90 lors de débats houleux à la Douma, débats durant lesquels des nationalistes exaltés et fascisants exigeaient la réincorporation immédiate par la force militaire de ces Etats à la Russie.

Imaginez, chers amis, la consternation et la tête que faisaient les citoyens baltes en entendant de tels débats chez leurs voisins, des voisins qui se disputent dans leur assemblée nationale sur le fait de venir vous réenvahir une 2ème fois.

Permettez-moi une métaphore à 2 balles: c'est un peu comme si j'étais témoin dans mon jardin du fait que mes deux voisins sont en train de se disputer sur le fait de venir me casser (ou pas) la figure.

Dans un tel contexte de menace constante, qui oserait reprocher aux représentants baltes leur adhésion à l'Otan? Sans cette adhésion l'ours russe n'aurait fait qu'une bouchée de ces petits pays.

Ce ne sont pas les ukrainiens qui viennent d'être agressés sauvagement bien que vivant dans un pays bien plus grand que l'Estonie qui diront le contraire.

Je terminerai en répétant des propos que j'avais entendus l'année dernière. Si Poutine avait été un agent de la CIA chargé de renforcer le poids de l'OTAN en Europe il ne s'y serait pas mieux pris.

Face aux agissements de plus en plus menaçants et erratiques du maître du Kremlin, la seule conclusion indiscutable à laquelle arrivent les occidentaux c'est de se dire que, fort heureusement, l'Otan existe encore et nous offre un bouclier crédible pour nous prémunir de cet agité du bocal qu'est Poutine.

L'Otan était dans le coma selon Macron et Poutine l'a ressuscité.

Grâce à l'Otan on peut maintenir une certaine tranquillité prudente en se disant:

" Le chien aboit...la caravane passe..."

Dans le contexte actuel d'agression de la Russie contre l'Ukraine, cette accusation de la police russe ça frise le burlesque, sauf que ce n'est pas drôle...on se dit qu'elle n'a qu'un seul intérêt, un seul objectif: servir les intérêts de la propagande russe au niveau interne et réalimenter les ressentiments et la haine de la population russe contre leurs voisins. 

La politique extérieure profondément criminelle de Poutine a précipité son pays dans une logique de guerre qu'il faut sans cesse justifier et réalimenter grâce à la censure et à la propagande.

PS: Cette accusation est-elle destinée à faire jeu égal et minimiser celle qui pèse sur Poutine qui est sous mandat d'arrêt international par le tribunal de La Haye pour crimes de Guerre ?...parce que si c'est le cas les accusations qui visent Poutine sont infiniment plus graves que celles qui pèsent sur la première ministre estonienne. Tout cela est vraiment pathétique. La Russie est devenue une grosse farce anachronique, une caricature ubuesque et monstrueuse...

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