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23 mai 2024 4 23 /05 /mai /2024 06:51

Bonjour les amis,

Ça y'est, c'est fait ! L'Espagne, la Norvège et l'Irlande reconnaissent l'Etat palestinien.

Vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous les propos du chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, des propos auxquels j'adhère à 100%.

Alors, me direz-vous, comment se fait-il que que la France championne de la défense des peuples à disposer d'eux-mêmes soit absente de cette initiative historique ?

Voici, sur ce thème, l'analyse de Pascal Boniface.

Comme le souligne Pascal Boniface cette décision ne change rien sur le court terme et sur le déroulement de la guerre mais le symbole est très fort car il pousse Israël vers l'acceptation d'une solution à 2 Etats.

Or, après plus d'un siècle de colonisations émaillées de 6 guerres dont la plus terrible semble être celle qui est en cours, la solution à 2 Etats est bien la seule qui ait encore une once de crédibilité, de faisabilité.

Dommage que la France ait raté le coche et n'ait pas soutenu l'initiative des 3 pays européens.

Par ailleurs, je profite de mon billet pour vous parler un peu d'un livre de Rashid Khalidi qu'on m'a offert il y a quelques semaines.

Quand l'Espagne, la Norvège et l'Irlande reconnaissent l'Etat palestinien...

Voici une traduction google  du résumé en anglais de l'éditeur.

Le vingtième siècle, pour la Palestine et les Palestiniens, a été un siècle de déni : déni d’État, déni de nation et déni de l’histoire. La guerre de Cent Ans contre la Palestine est la réponse puissante de Rashid Khalidi. S'appuyant sur ses archives familiales, il revendique le droit fondamental de tout peuple : raconter son histoire selon ses propres termes.
Dès les derniers jours de l’Empire ottoman, Khalidi révèle le nationalisme palestinien naissant et la large reconnaissance par les premiers sionistes de la nature coloniale de leur projet. Ces idées et leurs échos défendent la Nakba – le terme palestinien désignant la création de l’État d’Israël – la cession de la Cisjordanie et de Gaza à la Jordanie et à l’Égypte, la guerre des Six Jours et l’occupation. A travers ces moments critiques, Khalidi entremêle les voix de journalistes, de poètes et de leaders de la résistance avec ses propres récits en tant qu'enfant d'un responsable de l'ONU et résident de Beyrouth pendant le siège de 1982. Le résultat est un récit profondément émouvant d’une guerre d’occupation, de dépossession et de colonisation qui a duré cent ans.

La famille de Khalidi fait partie de la diaspora palestinienne.

Au début de son livre l'auteur montre une lettre (rédigée en français) datant de 1899 que son arrière grand-oncle Youssouf Diya al-Din Pasha al-Khalidi, maire de Jérusalem, avait envoyé à Theodor Herzl, fondateur en Europe du mouvement sioniste.

Dans cette lettre très lucide et prémonitoire Youssouf Diya fait part à Herzl de toutes ses inquiétudes pour la population autochtone qui était à 96,5% arabe, des inquiétudes complètement justifiées, surtout quand on sait ce qui s'est passé par la suite.

Dans la réponse de Theodor Herzl apparaissent déjà sa grande ignorance complète de la réalité palestinienne, mais aussi les duperies, les mensonges, les tromperies et les fausses promesses dont seront victimes les palestiniens pendant plus d'un siècle.

Ce qui est littéralement frappant c'est de voir que dans cet échange épistolaire de 1899 apparaissent déjà tous les problèmes qui suivront. Tous !

Le projet sioniste sera mené à bien grâce à la toute puissance des britanniques qui gouvernaient la région. Ils appuieront d'autant plus le projet sioniste qu'ils faisaient d'une pierre deux coups: ce projet servait leurs propres intérêts dans cette partie du monde mais leur permettait aussi de ne pas avoir à accepter de refugiés juifs sur leur propre territoire en les renvoyant directement vers la Palestine.

La Palestine sera finalement l'une des rares nations au monde qui n'aura jamais eu droit à sa décolonisation.

L'initiative de l'Espagne, de l'Irlande et de la Norvège est un premier pas, symbolique certes, mais un premier pas dans la bonne direction, dans celle de la reconnaissance.

 

 

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17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 12:25

Bonjour les amis,

L'intelligence artificielle fait partie de la panoplie des nouvelles armes utilisées dans les guerres modernes.

Avant d'aller plus loin je vous invite à lire un très long article du magazine israélien +972, traduit en français par le journal L'HUMANITÉ, au sujet de la guerre menée à Gaza.

Alors cet article donne le vertige à plus d'un titre.

Ces IA sont là pour aider les israéliens à définir et à éliminer certains objectifs, mais sous contrôle et sous  supervision de l'humain.

Ce qui ressort de cet article très instructif c'est, entre autres, que l'humain n'a souvent même pas le temps de faire les contrôles nécessaires et que donc certaines personnes sont éliminées de manière très arbitraire, victimes des aléas de  programmations plus ou moins pertinentes de logiciels informatiques.

Voila qui relativise le concept de "supervision humaine" et qui permet de penser que c'est finalement LAVENDER, une IA, une machine, qui prend la décision de tuer.

Jusque maintenant quand on pensait "Intelligence artificielle" on avait surtout en tête les trois lois de la robotique énoncées par Isaac Asimov.

1.- Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger
2.- Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi
3.- Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi

Les IA employées dans cette guerre enfreignent PAR DEFINITION complètement la première loi puisqu'elles sont conçues pour détruire et tuer. Jusque là on peut "comprendre" donc. Ne faisons pas d'angélisme. La guerre c'est la guerre !

Mais ce qui apparaît aussi c'est que cette manière programmée de mener des attaques la nuit sur les domiciles des combattants du Hamas et donc d'anéantir des familles entières dans le but d'éliminer un éventuel membre de l'organisation palestinienne est constitutive d'un crime de guerre.

Pire, le système LAVENDER évalue et s'autorise un certain nombre de victimes collatérales innocentes (15 ou 20...ça dépend de l'objectif). LAVENDER est donc programmé pour un ratio qui permet jusque l'élimination de 15 innocents pour abattre 1 seul coupable.

C'est comme si la preuve du crime de guerre était inscrite au sein même de la programmation de LAVENDER.

Tout ça paraît absolument affolant, vertigineux...

Je terminerai de manière plus générale en disant aussi que si toute guerre est déjà en soi une forme d'aberration, le fait de laisser certaines décisions létales aux intelligences artificielles ne fait qu'accroître un sentiment d'inhumanité et me plonge aussi dans une sorte de vertige métaphysique de l'absurde.

Il ne faut pas grand chose pour devenir suspect aux yeux de LAVENDER.

La vie, la mort, ça tient à quoi ?...parfois à de simples traitements informatiques complètement hasardeux, aléatoires et arbitraires qui penchent dans un sens...ou dans un autre.

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23 janvier 2024 2 23 /01 /janvier /2024 11:16

Bonjour les amis,

Ça fait longtemps que je ne parle pas de politique internationale, tout simplement parce que je suis trop consterné par les conséquences du conflit israelo-palestinien et que je n'ai rien de pertinent à ajouter à tout ce qui se dit.

Jamais je n'aurais pensé, même dans mes pires cauchemars, qu'il y aurait autant de victimes civiles innocentes.

On en est à 25 000 morts: 50% sont des mineurs, 30% des femmes...

Give peace a chance !...
Give peace a chance !...

Israël ne pourrait pas maintenir une telle stratégie de lutte (qui fasse autant de victimes civiles innocentes) contre l'organisation terroriste Hamas sans l'appui de son allié américain.

La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés et son objectif devrait être de stopper le massacre. Tout faire pour stopper ça.

Le haut représentant de l'Union Européenne Josep Borrell présente une feuille de route pour aboutir à un plan concret de paix avec 2 Etats. Le voici sur le lien ci-dessous.

Ça mérite d'être lu.

Borrell part du principe que le Hamas représente une idée et qu'on ne peut pas bombarder les idées. On peut simplement essayer de couper l'herbe sous le pied de l'organisation terroriste en créant les conditions qui feront que leurs idées perdront de leur poids.

Alors je ne veux pas faire d'angélisme ni jouer les Candide, mais si, pour une fois, les américains nous aidaient à stopper cette folie meurtrière et appuyaient l'initiative de l'Union Européenne présentée par Josep Borrell ce ne serait pas un luxe. Il faut donner une vraie chance à la paix !

Puissent la raison et le bon sens se faire entendre...🙏

GIVE PEACE A CHANCE !

Je vous laisse avec une citation du grand auteur classique espagnol Calderón de la Barca.

Give peace a chance !...

PD: Vous aurez noté que j'adresse mes voeux à l'administration Biden car Netanyahou n'entendra rien tant que les américains ne taperont pas un coup de poing sur la table...

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