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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 08:57

Bonjour les amis,

Il y a des livres qu'on commence avec curiosité, sans plus, et qui vous happent rapidement dans un milieu où tous les personnages vous intéressent et vous interpellent. C'est le cas de L'AMI IMPOSSIBLE de Bruno de Stabenrath, un écrivain qui a été pendant plus de 20 ans l'ami de Xavier de Ligonnès.

Voici la présentation de l'éditeur.

Résumé :
"Je t'écris depuis longtemps et je continuerai à le faire car ces mots, mon ami, je les adresse à toi, rien qu'à toi. Ils portent en eux les fulgurances de notre rencontre, l'aventure de notre amitié, la vérité de notre histoire". Bruno de Stabenrath connaît Xavier de Ligonnès depuis 1977. Née sur les bancs d'un lycée à Versailles, leur amitié est restée profonde et sincère. Jusqu'à ce que Xavier de Ligonnès devienne le fugitif le plus recherché de France.
Voici un portrait intime qui restitue la jeunesse, puis la vie de famille de cet homme énigmatique. L'auteur mène sa propre enquête et suit les traces d'un ami qu'il ne reconnaît plus, avec la conviction qu'il est toujours vivant.

L'ami impossible...Une histoire à la fois bouleversante et perturbante...

Pour en savoir un peu plus voici ce qu'écrit Bookycooky (un lecteur) sur la fiche Babelio du livre.
"Bruno de Stabenrath , acteur, musicien et écrivain qui l'a connu aux bans d'un collège privé à Versailles dans les années 70, revient sur cette amitié avec celui qu'il appelle "l'ami impossible ". Bruno et Xavier se frayent avec une jeunesse dorée parisienne, Bruno ayant un père colonel et une mère pianiste de jazz, l'autre des parents séparés, un père comte (qui a fuit loin 😄), et une mère fondatrice d'une secte catholique, traditionaliste, radicale, et apocalyptique, "L'Eglise de Philadelphie ". le premier à dix-sept ans, a déjà joué dans un film, s'en fiche du bac et ne pense qu'à jouer au théâtre et au cinéma. L'autre, un drôle de garçon sérieux, le comte de Ligonnès, marquis du Gévaudan, seigneur de Mende, qui connaît par coeur la description des armoiries qui figure sur son blason familial, est sous l'emprise de sa mère et suit la rigueur catho faisant souvent des retraites en famille dans des monastères.
A travers cette amitié Stabenrath décrit tout un milieu et une époque. Son accident qui le laissera tétraplégique soulèvera la question du miracle divin qui ne viendra pas....ni pour lui ni pour de Ligonnés qui l'attend aussi, grâce à sa mère en contact directe avec là-haut 😆! de ce dernier qui est au coeur de ce livre, il en parle sans prétention, nous décrivant dans la première partie avec tendresse un personnage contradictoire "programmé" comme "L'Élu", par sa mère, " Violette l'illuminée ", une femme qui donne la chair de pouls. La seconde partie, où il se détache du personnage de de Ligonnés, devient presque une enquête journalistique sans pourtant perdre son côté littéraire, avec un personnage à la dérive de plus en plus perturbé et pervers.
À vrai dire j'ai acheté ce livre par curiosité. Un personnage de ce genre qui peut décimer sa famille et disparaître dans le monde d'aujourd'hui est une grande source de curiosité. Qu'est-ce-que j'espérais trouver dans ce livre ? Peut-être exorciser le personnage, car chacun de nous porte en soi le Bien et le Mal, qui peuvent ou non se manifester à différents degrés selon les circonstances. Chez de Ligonnés, sa faible constitution, sa difficulté chronique à gagner sa vie et l'influence de son illuminée de mère vont activer le Mal qui le portera à sa perte ("Xavier fait le choix du mal comme moyen d'accéder au salut"). Une curiosité qui finalement m'a donnée l'occasion de rencontrer un très bon écrivain, dont le livre se lit avec grand plaisir."

Alors ce qui m'a captivé dans ce bouquin c'est d'abord la peinture sociale du milieu dans lequel évoluaient Stabenrath et Ligonnès et aussi la description de leur époque qui va de 1979 jusqu'à 2011. C'est très bien écrit, d'une plume alerte. Pendant près de 30 ans on partage les rêves et les projets des deux protagonistes mais aussi leurs aventures sentimentales toujours pleines de fraîcheur, de romantisme et aussi de contradictions en ce qui concerne Xavier de Ligonnès qui est un personnage à la fois complètement moderne mais aussi très influencé par sa mère qui animait un groupe religieux ressemblant un peu à une secte. On passe des amours adolescentes de de Ligonnès à celles qui mènent un jour au mariage, au choix de la personne avec laquelle on décide de fonder une famille.

Le livre dissipe un malentendu fréquent car le grand public rapproche souvent l'affaire Ligonnès de celle du Dr Romand mais les deux parcours qui mènent au massacre final n'ont rien à voir. Dès le départ l'affaire Romand démarre sur une énorme imposture et des mensonges qui vont durer des décennies alors que Xavier de Ligonnès est toujours sincère dans ses aventures et ses projets pleins d'espoirs. Ses affaires vont toutes virer une à une à la banqueroute mais l'intention initiale est toujours pure et bonne. Il travaille beaucoup et se dépense sans compter pour entretenir le train de vie de sa famille.

Pendant  les 30 ans qui précèdent le massacre de 2011 Ligonnès est toujours assez sain, séduisant, constructif et positif...C'est lors de la dernière année que son esprit part probablement en vrille, un esprit qui n'arrive plus à trouver d'échappatoire après 20 ans de galères. Et là, c'est perturbant. Les criminologues classent ses crimes dans la famille des "meurtres par altruisme"...Un concept un peu tordu et vertigineux puisque celui qui commet ces crimes le fait "pour éviter de faire souffrir ceux qu'il aime". Impossible de comprendre la logique de tels meurtres sans penser que Xavier de Ligonnès souffrait aussi d'une énorme blessure narcissique, lui qui adorait jouer avec élégance les grands seigneurs. Sans cette blessure narcissique son suicide (qu'il a envisagé) aurait été l'aboutissement plus logique de la série d'échecs qu'il a essuyée. Mais il ne voulait sans doute pas que toute sa famille soit amenée à vivre l'humiliation de "la chute du père" ainsi que la perte de prestige du nom aristocratique qu'il portait.

Les dernières pages du livre dans lesquelles Stabenrath s'adresse directement à Xavier de Ligonnès sont tout simplement bouleversantes.

On referme le livre complètement étourdi, pris de vertige, avec une galerie de personnages attachants qui continuent de tourner dans notre esprit.

Il y a des livres dont on pourrait tirer une adaptation filmée mais celui de Stabenrath pourrait aussi faire l'objet d'une série en 12 épisodes tant ce livre est riche en personnages et en situations.

https://www.babelio.com/livres/Stabenrath-Lami-impossible/1421795

 

 

PS: il y a dans le livre pleins de références à des chansons, notamment américaines, car les deux amis étaient fans d'Elvis et de rock en général.

Johnny, quant à lui chantait "On a tous quelque chose de Tennessee"....Et quand on referme le livre on se dit qu'on a tous quelque chose du Ligonnès, le Ligonnès d'avant le drame...

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17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 06:53

Bonjour les amis,

Hier je vous faisais part (pratiquement en temps réel et de manière instantanée) de la vive émotion provoquée par ma découverte très tardive d'Allain Leprest.

C'est sur ce lien-ci.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2024/09/le-temps-de-finir-la-bouteille.html

Aujourd'hui je reviens vers vous pour vous présenter  IL PLEUT SUR LA MER, un autre texte absolument bouleversant de ce poète du Nord...

 

Il pleut sur la mer

Il pleut sur la mer et ça sert à rien

Qu’à noyer debout le gardien du phare

Le phare, y a beau temps qu’il a plus d’gardien

Tout est électrique, il peut bien pleuvoir

Aujourd’hui dimanche

Sur la Manche

Il pleut sur la mer, c’est bien inutile

Ça mouille la pluie, c’est du temps perdu

Les mouettes s’ennuient, blotties sous les tuiles

Il tombe des cordes et l’eau s’est pendue

Aux plus hautes branches

De la Manche

Il pleut sur la mer et ça sert à rien

A rien et à rien, mais quoi sert à quoi ?

Les cieux, c’est leur droit d’avoir du chagrin

Des nuages indiens vident leur carquois

C’est l’été comanche

Sur la Manche

Il pleut sur la mer, l’eau, quelle imbécile !

A croire que la mer se pisse dessus

Saborde ses ports, ses cargos, ses îles

T’as l’air d’un moineau sous mon pardessus

D’une corneille blanche

Sur la Manche

Il pleut sur la mer et ça nous ressemble

De l’eau dans de l’eau, c’est nous tout crachés

Et nos yeux fondus au cœur de septembre

Regardent rouler des larmes gâchées

Curieuse avalanche

Sur la Manche

Il pleut sur la mer, c’est con comme la pluie

Peut-être c’est nous qui sommes à l’envers

L’amour a des nœuds plein sa mise en plis

Ça nous fait marrer, il pleut sur la mer

Aujourd’hui dimanche

Sur la Manche

Il pleut sur la mer...

Cécile Prévost-Thomas s'est entretenue avec Antoine Sénanque sur les liens de chansons, de lettres et d'amitié qu'il entretenait avec l'auteur-interprète Allain Leprest qu'il considère comme “le plus grand poète de ces dernières années”.

Extrait de cette interview avec une des réponses de Sénanque:

" - Oui, les textes m’ont le plus touché, mais aussi la voix, sa manière d’exprimer ses textes, l’espèce d’adéquation entre cette voix rocailleuse, fêlée et la rocaille et la fêlure qu’il y avait aussi dans ses textes, une espèce d’harmonie totale, ce type de force à laquelle je suis très sensible, qui est quand même la force du désespoir, de l’abîme. Ce sont des choses qui font résonance en moi : c’est avant tout par les textes et la force des textes que j’ai accroché avec Allain Leprest, c’est certain !..."

Voici sur ce lien-ci l'interview complète.

https://journals.openedition.org/fixxion/5573?lang=en

 

Il pleut sur la mer...

PS: Un peu en marge du poème d'aujourd'hui.

il existe en Espagne une expression qu'on entend fréquemment et dont je ne connais pas l'équivalent français. Il s'agit de "LLUEVE SOBRE MOJADO"  qui, traduit mot à mot, donnerait " il pleut sur un sol déjà mouillé"

C'est une expression employée quand une situation est déjà compliquée par elle-même et que les circonstances actuelles viennent en rajouter une couche...comme une averse sur un terrain déjà saturé et inondé...

Par exemple on peut utiliser cette expression pour parler de l'Ukraine déjà victime du désastre écologique de Tchernobyl qui subit maintenant les désastres écologiques de la guerre.

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15 septembre 2024 7 15 /09 /septembre /2024 10:43

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'ai envie de partager avec vous une des magnifiques lettres que Pasolini avait adressée à la Callas.

Mais avant de le faire, il me faut vous en préciser le contexte.

Pier Paolo Pasolini et María Callas se sont rencontrés en 1969, lorsque les producteurs Franco Rossellini et Marina Cicogna ont proposé à la chanteuse le rôle de Médée. Pasolini n'aimait pas l'opéra et craignait les caprices d'une célébrité habituée au luxe. Maria Callas, en revanche, était fascinée par ce réalisateur militant et écrivain communiste dont on parlait tant. Les réserves mutuelles et les appréhensions réciproques entre les deux artistes disparurent instantanément dès leur premier contact.

C’est ainsi que Pasolini se souvient de la première fois qu’il a vu la chanteuse : «Un physique extraordinaire, avec ces grands yeux dans un visage aux pommettes saillantes, et avec ces traits et expressions qui s’intègrent parfaitement dans ma mythologie physionomique. ».

Quant à la Callas, elle a déclaré : « Nous sommes très unis spirituellement, comme cela est rarement permis. »

Ils ont immédiatement construit une intimité faite de voyages, de longues conversations et de nombreuses lettres pleines d'affection, de compréhension mutuelle et de présence.

Voici donc une de ces lettres dans laquelle Pasolini parle aussi de la nature très particulière du travail cinématographique.

"Chère Maria,

ce soir, à la fin de notre journée de travail, sur ce sentier de poudre rose, j'ai perçu avec mes antennes qu'il y avait en toi la même angoisse que celle qu'hier, avec tes antennes, tu as perçue en moi. Une angoisse très légère, à peine plus qu'une ombre, et pourtant invincible. Hier, il ne s'agissait pour moi que d'un peu de névrose ; mais aujourd'hui, il y avait en toi une raison précise (précise jusqu'à un certain point, naturellement) à ton accablement, au moment où le soleil disparaissait. C'était le sentiment de ne pas avoir eu complètement la maîtrise de toi-même, de ton corps, de ta réalité : d'avoir été "utilisée" (et de plus avec la fatale brutalité technique qu'implique le cinéma) et par conséquent d'avoir perdu en partie ta pleine liberté. Tu éprouveras souvent ce serrement de cœur, pendant notre tournage, et je l'éprouverai aussi avec toi. Il est terrible d'être celle qui est utilisée, mais aussi celui qui utilise.
Toutefois, c'est une exigence du cinéma : il faut briser en mille morceaux une réalité "entière" pour la reconstruire dans sa vérité synthétique et absolue, qui la rend par la suite plus "entière" encore.
Tu es comme une pierre précieuse que l'on brise violemment en mille éclats pour qu'elle puisse ensuite être restituée dans une matière plus durable que celle de la vie, c'est à dire la matière de la poésie. Il est justement terrible de se sentir brisés, de sentir qu'à un certain moment, à une certaine heure, en un certain jour, on n'est plus entièrement soi-même, mais seulement un éclat de soi-même : je sais combien cela peut-être humiliant.
Aujourd'hui, j'ai saisi un instant de ta splendeur, alors que tu aurais voulu me l'offrir tout entière. Mais ce n'est pas possible. À chaque jour sa lueur, et à la fin, on aura la lumière entière et intacte. Il y a aussi le fait que je parle peu, ou que j'ai tendance à m'exprimer de façon incompréhensible. Mais on peut facilement remédier à cela : c'est comme si j'étais en transe, j'ai une vision ou plutôt des visions, les "Visions de la Médée" ; dans cet état d'urgence, tu dois te montrer patiente avec moi, et m'arracher les paroles par la force. Je t'embrasse. »
PPP

Photo prise durant le tournage de Médée

Photo prise durant le tournage de Médée

Superbe photo qui souligne la grande complicité naturelle qui existait entre ces deux artistes que tout opposait

Superbe photo qui souligne la grande complicité naturelle qui existait entre ces deux artistes que tout opposait

Si vous  avez un compte facebook vous pourrez entendre Béatrice Dalle lire cette magnifique lettre de Pasolini à la Callas.

PS: Après avoir lu cette lettre si dense il ne me reste plus qu'à visionner le plus vite possible MEDEE qui est, d'après ce que j'en ai lu, une des oeuvres les plus âpres et ardues du grand metteur en scène italien qui s'est inspiré de l'oeuvre d'Euripide.

Son film est visible en intégralité en VO italienne (sous-titrée espagnole) sur ce lien-ci.

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3 septembre 2024 2 03 /09 /septembre /2024 10:04

Bonjour les amis,

Je suis en pleine lecture d'un livre-enquête d'Esther Pivet sur la Théorie du genre et notamment sur son impact dangereux et  négatif à l'école.

Parents, apprenez à protéger vos enfants de la théorie du genre

Résumé de l'éditeur :
« La théorie du genre n'existe pas », proclamait la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem. Et pourtant, cela fait presque dix ans que la porte de l'école s'est ouverte à cette idéologie prônant la déconstruction des « stéréotypes sexués », qui nous seraient imposés par la culture et l'éducation... Autrement dit, on ne naîtrait pas fille ou garçon, on nous imposerait de le devenir.
Sous couvert de légitimes combats pour l'égalité des sexes et contre l'homophobie, cette entreprise de déconstruction vient toucher les plus jeunes sans que leurs parents en soient informés et puissent réagir. Et ce n'est pas fini… Programmes, manuels, livres, spectacles, éducation à la sexualité, interventions d'associations militantes, mais aussi lobbying dans les entreprises et la culture, politiques publiques, tous les moyens d'action employés par les tenants du genre sont passés au crible.
Ce livre veut être un cri d'alarme, preuves à l'appui, au sujet de cette confusion qui se répand, et qui peut faire des ravages chez les enfants et les jeunes.

Face à l'abdication des institutions, et notamment de l'institution scolaire, le livre d'Esther Pivet est un cri d'alarme et un appel poignant dirigé vers les parents d'élèves qui sont devenus le dernier rempart capable de protéger leurs progénitures d'endoctrinements dangereux, frivoles et irresponsables.

Les parents ont leur mot à dire et sont en droit d'exiger de la part des autorités scolaires des explications sur certains contenus donnés à leurs enfants.

Je vous invite à écouter Esther Pivet sur cette vidéo très instructive dans laquelle elle explique comment cette idéologie s'impose dans toutes les matières à la fois de manière très explicite mais aussi sournoise...

https://www.youtube.com/watch?v=isblW6XeSkk

J'aimerais ajouter un certain nombre de commentaires.

La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas !

L'ex-ministre socialiste de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem qui est celle qui a ouvert en grand les portes de l'école à la théorie du genre (et à tout le jargon non-scientifique qui l'accompagne) a affirmé "La théorie du genre ça n'existe pas ! "

Les adeptes de la théorie du genre prétendent que cette théorie n'existe pas, ils préfèrent parler de GENDER STUDIES pour essayer de se donner un faux vernis scientifique....c'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles. La théorie existe bien...et sa papesse se nomme Judith Butler.

L'article mis en lien ci-dessous est assez explicite sur ce point.

Mais revenons à l'école qui est le lieu où, théoriquement, les enfants apprennent à avoir de solides repères pour les guider dans la vie.

J'ai parlé de Belkacem mais certains syndicats de gauche ne sont pas en reste dans la dérive qui est dénoncée dans le livre de Pivet.

Voici ce que le syndicat scolaire majoritaire SNUpp-FSU affirme dans un de ses dossiers. Extrait:

"Les Genders studies nous enseignent aussi que l'hétérosexualité, loin de découler du sexe biologique ou de l'identité sexuée, n'est pas la forme " naturelle" de la sexualité, mais sa forme dominante, au sens où le système social la reproduit, la légitime, et stigmatise et infériorise celles et ceux qui s'en écartent".

Faut-il rappeller que la seule solution naturelle qui permette la reproduction de notre espèce est la solution hétéro et que, par conséquent, il peut y avoir un lien évident dans notre " câblage génétique" qui nous pousse majoritairement à être attirés par des personnes du sexe opposé?

Donc il faudrait croire d'après ce syndicat majoritaire chez les enseignants que la nature n'a ABSOLUMENT RIEN A VOIR dans le fait que les gens sont très majoritairement hétéro. Il n'y aurait rien dans notre codage génétique qui fasse que notre sexe nous prédispose à avoir une préférence ou une attirance pour le sexe opposé.

Vous y croyez, vous ?

Moi, pas une seule seconde, mais c'est pourtant ça qu'on enseigne à nos enfants.

Et quand je dis qu'on leur enseigne ça, je veux dire qu'on ne leur présente pas ça comme une théorie mais comme une vérité aussi intangible que 2 et 2 font 4.

PS: Il n'y a bien évidemment aucune homophobie dans mes propos.

Si j'affirme qu'il y a chez les humains plus de droitiers que de gauchers cela n'implique en rien une discrimination envers les gauchers. Par ailleurs si j'inventais une théorie fumeuse selon laquelle la prédominance des droitiers sur les gauchers serait due à la société ce serait ni plus ni moins qu'un mensonge scientifique, une imposture !

Si j'affirmais, comme le font les tenants de la Queer theory que les hommes sont plus grands que les femmes à cause de la société ce serait de nouveau une imposture ridicule et absurde...Pourtant c'est une thèse développée dans le DVD Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes? qui est conseillé aux professeurs sur le site Canopé de L'Education nationale pour les SVT.

 

 

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1 septembre 2024 7 01 /09 /septembre /2024 11:34

Bonjour les amis,

Les récentes élections vénézueliennes ont donné lieu à de très vives polémiques concernant la légitimité de la victoire de Nicolas Maduro.

Le régime vénézuélien  aurait pu y mettre un terme en montrant tout simplement les actes des procès verbaux de ces élections mais il n'en a rien fait.

Au lieu de cela le pays vit une terrible répression qui a déjà fait une trentaine de morts et des opposants sont jetés en prison.

L'Union européenne, les Etats-Unis et la plus grande majorité des pays sud-américains ne reconnaissent pas la victoire de Maduro. A noter que l'Espagne avait envoyé son ex-président José Luis Zapatero comme observateur international et que celui-ci réclame également que le régime vénézuélien montre au monde entier les procès-verbaux de ces dernières élections.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

J'ai commencé hier la lecture d'un essai cosigné par Isabelle Mandraud et Julien Théron intitulé LE PACTE DES AUTOCRATES.

L'inquiétante dérive antidémocratique du monde...

Voici la présentation de l'éditeur:


Quelle que soit l’issue de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine en 2014 et amplifiée en février 2022, l’autocratisation du monde est en marche. Si le chef du Kremlin se veut le porte-voix de la transformation de l’ordre international fondé sur les droits de l’homme, il n’est pas le seul à mener la bataille : la Chine et l’Iran sont ses principaux alliés dans cette entreprise. D’autres pays profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts : l’Inde, la Turquie, le Venezuela, l’Égypte, la Birmanie, le Mali…
Ces régimes s’organisent pour se protéger mutuellement, jusqu’à former une « internationale autocratique ». Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisent la propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires.
Dans cette enquête inédite, les auteurs exposent les coulisses d’un pacte implicite fondé sur de multiples accords entre autocrates pour transformer l’ordre international. Leurs alliances ne les empêchent pas de se confronter les uns aux autres. Ce panorama mondial souligne les risques pour les Occidentaux, travaillés par leurs propres faiblesses, qui prennent à peine conscience du danger.
Face aux attaques incessantes qui la visent, la démocratie a-t-elle un avenir ?
Isabelle Mandraud est journaliste et cheffe adjointe du service international du Monde. Ex-correspondante en Russie, et auparavant correspondante pour le Maghreb, elle est l’auteure de Du djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdelhakim Belhadj (Stock, 2013) et coauteure de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).
Julien Théron est politiste, docteur en philosophie et enseignant à la Paris School of International Affairs de Sciences Po. Auparavant chercheur en sécurité européenne au Norwegian Institute for Defence Studies et enseignant aux universités Versailles-Saint-Quentin et Paris II Panthéon-Assas, il est coauteur de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).

Dès les premières lignes de cet essai les auteurs nous remettent en perspective les 25 dernières années que nous venons de vivre. Extrait.

" En dix ans, le monde a changé de visage : l’autocratisation avance. Les démocraties, dont le nombre avait atteint un pic de quarante-deux pays en 2012, ont régressé au plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, et ne sont plus que trente-quatre. La population mondiale dirigée par un gouvernement autocratique est passée de 49 % en 2011 à 70 % en 2021, soit 5,4 milliards de personnes. Pis, plus d’un quart des habitants de la planète vit sous le joug d’un régime fermé. Seuls 8 % évoluent dans une « démocratie pleine »
où les libertés civiles et politiques sont respectées, le gouvernement fonctionne, les médias sont indépendants et variés, les contre-pouvoirs s’expriment, la justice est indépendante et effective."

Alors avouez que cette évolution est quand même alarmante, pour ne pas dire vertigineuse. On a toujours l'impression que nos modèles démocratiques avec la séparation des 3 pouvoirs finiront par s'imposer de manière universelle. Et bien, les 25 dernières années nous démontrent que ce n'est pas le cas. 

Vous vous souvenez tous de cette phrase de Winston Churchill qui n'a rien perdu de sa perspicacité :

" La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

8% seulement de la population mondiale qui bénéficie d'un modèle démocratique digne de ce nom ça signifie que nous sommes l'exception qui confirme la règle suivant laquelle cette planète est majoritairement gouvernée de manière autoritaire, ce qui n'augure rien de bon pour la paix et pour le devenir même d'une humanité qui doit affronter ENSEMBLE de grandes crises inévitables comme celles du changement climatique et de l'épuisement des ressources.

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18 août 2024 7 18 /08 /août /2024 09:02

Bonjour les amis,

Je viens de terminer la lecture du premier roman du cinéaste belge Lucas Belvaux, un roman intitulé LES TOURMENTÉS et qui porte bien son titre. On n'est pas volé sur la marchandise... 

LES TOURMENTÉS de Lucas Belvaux...un premier opus tout simplement magistral !

L'histoire démarre avec les retrouvailles qui ne doivent rien au hasard entre deux frères d'armes, des mercenaires. Max, l'homme de terrain placide, a l'âme d'un chef, il s'est rangé des tranchées et travaille désormais comme homme à tout faire auprès de Madame, une riche héritière. Il décide de proposer un marché à Skender, son vieux copain mais surtout un électron libre, soldat hors normes, qui ne réussit pas à se réintégrer dans une vie normale et qui erre sans domicile fixe.

Pour en savoir plus sur ce roman je vous invite à lire sur le lien suivant de la fiche Babelio un excellent commentaire d'une internaute qui signe sous le nom de KIRZY.

KIRZY y décrit très bien le style précis et acéré de Belvaux et les qualités littéraires de son roman qui commence avec des phrases très courtes mais qui s'allongent dans les chapitres ultérieurs.

Je préciserai simplement que le pacte entre les 3 personnages (qui s'expriment tous dans ce livre successivement et de manière constamment alternée A LA PREMIÈRE PERSONNE) m'est apparu tellement immoral et répugnant que j'ai bien failli stopper net la lecture du roman dès de début.

Mais j'ai continué (et bien m'en a pris) car il y a la qualité d'écriture de Lucas Belvaux qui prend le lecteur dans ses filets de manière dense et qui nous offre une plongée vertigineuse dans les affres de ces trois âmes damnées. LES TOURMENTÉS n'est pas un polar au sens habituel car c'est l'évolution psychologique des 3 protagonistes qui est au coeur du roman. Belvaux qui a une grande connaissance de l'âme humaine nous livre certains passages sublimes qui sont dans la lignée de ce qu'a écrit le grand Joseph Conrad. Ses héros sont parfois comme l'égal des Dieux. Ils fixent eux-mêmes des codes et des morales qui leurs appartiennent. Ce sont eux qui, au delà des conventions sociales, redéterminent les règles du jeu.

LES TOURMENTÉS c'est une histoire d'hommes, c'est aussi l'histoire d'une femme, 3 histoires qui s'entrechoquent et dans lesquelles il est question de vérité, de morale, d'humanité et de rédemption.

Tout simplement magistral !

Portrait de l'auteur

Portrait de l'auteur

PS: J'ai dévoré le livre un peu trop rapidement car je désirais connaître la fin. Or, c'est une erreur car chaque personnage évolue et apporte son ressenti d'une manière qui captive le lecteur. Par ailleurs les membres de la famille de Skender s'expriment aussi à la première personne, de manière vraiment touchante, dans ce récit qui est complètement maîtrisé.

PS nº 2: Rosemar m'a envoyé dans son commentaire un lien de Mediapart dans lequel il y a un extrait du livre de Belvaux qui parle des traces indélébiles que provoque la guerre, un extrait qui vous permettra de juger de son style.

 

 

PS nº 3 : Hors-sujet.

Je viens d'apprendre à l'instant le décès d' Alain Delon. Qu'il repose en paix !

Voici ce qu'écrit Maurice Ullrich dans l'HUMANITÉ.

Il n’était pas un saint et n’a jamais prétendu l’être. Difficile quand on a un peu la beauté du diable et même si Visconti, en 1960, en fait dans Rocco et ses frères une sorte d’archange se sacrifiant pour son frère perdu, Simone. Quelques mois plus tôt, c’est le personnage de Tom Ripley dans Plein Soleil qui le révèle. Manipulateur, cynique et assassin, quand bien même on entrevoit en lui comme la fêlure des humiliations subies à n’être qu’un domestique de luxe dans le film, un enfant rejeté dans la vie, peut-être. C’est déjà la marque d’Alain Delon, décédé dimanche 18 août à l’âge de 88 ans. On le retrouvera dans plus de quatre-vingt-dix films, sans compter les téléfilms et les apparitions au théâtre. Le regard bleu parfois glacial, le visage fermé, le sourire inquiétant, le corps qui occupe l’espace, un peu comme un félin. La tendresse, ce n’était pas trop son truc, même quand il dit à Claudia Cardinale dans Le Guépard qu’il veut qu’elle soit sa femme et non pas une maîtresse.

 

Simplement ajouter que j'imagine parfaitement Alain Delon quand il avait une trentaine d'années dans le rôle de Skender, le héros du roman de Lucas Delvaux...Les personnages de grands tourmentés ça lui allait plutôt bien...

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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 10:54

Bonjour les amis,

Aujourd'hui 23 Avril on célèbre la saint Jordi dans toute la Catalogne. Saint Jordi (« saint Georges ») est le patron de la Catalogne depuis le XVe siècle. Vous en saurez un peu plus sur cette fête grâce aux deux liens ci-dessous.

Donc il est de tradition en Catalogne mais aussi dans le reste de l'Espagne d'offrir en ce jour un livre à un proche, à une personne qu'on estime...

Toutes les traditions ne sont pas forcément à respecter au pied de la lettre mais celle-ci n'est  est plutôt pas mal et je m'y plie moi-même de très bon gré. Je serais presque tenté de dire que c'est une tradition de "salubrité publique"...salubrité mentale bien sûr...

Quel est le livre que j'ai offert cette année?

Il date de 2019 mais je le trouve complètement d'actualité et je le partage sans réserves.

Vous trouverez une présentation ci-dessous du livre d' Amin Maalouf LE NAUFRAGE DES CIVILISATIONS que j'ai offert à une personne que j'estime dans une traduction espagnole intitulée EL NAUFRAGIO DE LAS CIVILIZACIONES.

Notez au passage que mon cadeau est doublement pertinent car Maalouf est un grand connaisseur du Moyen et du Proche-Orient et que c'est justement dans cette région du monde que Saint Jordi s'est rendu célèbre par ses exploits.

Sur ce, je vous souhaite une excellente journée de Saint Jordi à toutes et à tous...et de bonnes lectures !

Comment célèbre-t-on la fête de Saint Jordi en Catalogne ?
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11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 13:21

Bonjour les amis,

Pour sortir un peu de notre actualité terriblement tragique et pour me changer complètement les idées, j'ai lu  cette semaine le dernier Dicker, et bien m'en a pris.

 

"Un animal sauvage" ou quand Dicker nous propose un polar assez étourdissant...

Voici le résumé de l'éditeur :
Braquage à Genève, 2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d'être un banal fait divers...
Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s'apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.
Son mari est empêtré dans ses petits arrangements.
Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu'à l'obsession et l'épie dans sa vie la plus intime.
Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.
Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l'origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.

Je vous mets en lien une brève critique (assez proche de ce que j'ai ressenti moi-même) à laquelle j'ajouterai certains commentaires personnels.

Alors on pourra disserter des heures pour savoir si ce livre c'est de la littérature ou si ce n'en est pas, mais là n'est pas le problème. Pour moi Joël Dicker, tout comme Stephen King, a l'art (qui n'est pas donné à tout le monde) à la fois de camper des personnages qui m'intéressent et aussi de m'accrocher de la première page jusqu'à la dernière.

Les dialogues bien écrits, et souvent pleins d'humour, donnent beaucoup de vie au récit.

La narration est réellement menée avec virtuosité grâce à une construction qui alterne constamment le présent avec des retours en arrière à différentes époques.

Franchement, d'habitude je n'aime pas trop les auteurs qui recourent de manière trop systématique aux flash-backs mais Dicker est un peu mon exception à la règle car sa construction narrative est soignée de manière absolument impeccable et on n'est jamais perdus dans le récit. Une construction en forme de labyrinthe vertigineux, de faux-semblants, pour une histoire dans laquelle tous les protagonistes sont à la fois sincères et souvent menteurs aussi.

Je salue la prouesse.

Impossible pour le lecteur de savoir comment tout ça va se terminer car le rythme et les rebondissements sont maintenus jusqu'à la dernière page.

Et quand je suis arrivé à la fin du roman et que j'ai refermé le livre ça a été avec la sensation délicieuse et la mine réjouie de quelqu'un qui s'est fait embarquer sur plus de 400 pages dans un récit assez étourdissant.

 

 

 

 

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 15:31

Bonjour les amis,

En cette journée internationale du droit des femmes je tiens à préciser que lorsque j'écris "Bonjour les amis" ça inclut bien évidemment les femmes (conformément aux règles de notre grammaire) et qu'il n'est point nécessaire de faire appel à une quelconque écriture inclusive qui enlaidit notre belle langue et qui la rend lourde, laide et illisible.

Si vous lisez régulièrement mon blog vous savez que je vénère les femmes tous les jours et pas seulement le 8 Mars. Elles apportent tellement de beauté, d'équilibre et d'harmonie dans ma vie et je leur dois tant que je ne me perdrai pas mon temps aujourd'hui à répéter ce que j'écris à longueur d'année.

Non. Aujourd'hui je voudrais juste attirer votre attention sur un livre que j'ai adoré, celui d'Eugénie Bastié intitulé ADIEU MADEMOISELLE: la défaite des femmes.

La défaite des femmes...

Voici la présentation de l'éditeur.

Abolir la prostitution, mais autoriser la GPA. Supprimer la différence des genres, mais exiger l'égalité des fonctions. Réclamer l'abolition de la maternité, mais accepter l'imposition du voile. Se proclamer progressiste, mais enchaîner la condition féminine au Marché... Soixante-dix ans après Simone de Beauvoir, Eugénie Bastié dévoile ici, d'une plume enlevée et implacable, la misère du néoféminisme contemporain. L'égalité des droits est actée, le contrôle de la fécondité acquis, le système de la parité rendu obligatoire. Mais les nouvelles ayatollettes entendent poursuivre sans fin le combat, et lutter sans relâche pour un monde déjà advenu. Quitte, pour exister, à promouvoir les pires cauchemars d'Orwell, jusqu'à en oublier les véritables menaces qui pèsent sur le corps féminin. Des laboratoires de la Silicon Valley aux plateaux de l'Eurovision, du tapage des Femen au déni de Cologne, des colloques queer et trans aux réseaux sociaux de la délation, de l'invasion des ministères à la désertion des banlieues, cette enquête intellectuelle sans précédent montre comment, sous prétexte de militantisme, l'idéologie postmoderne travaille à la défaite des femmes. Et, plus largement, à la disparition d'une humanité partagée. Un livre décisif.

Eugénie Bastié

Eugénie Bastié

Voici ce que dit Fklevesque sur la fiche babelio du livre:

"Un ouvrage très bien écrit et qui sort des sentiers battus dans la mesure où il repose sur une analyse objective sans se soucier de la bienpensance du XXIème siècle. Eugénie Bastié étudie la condition féminine et la place du "féminin" à travers les époques et dans ses multiples dimensions (évolution de la langue, introduction du primat du genre, négation des corps, maternité, avortement, GPA, etc...).

Elle y présente le combat féministe et le courant néoféministe qui l'a balayé pour aboutir à un constat: "La révolution féministe n'a pas abouti à un monde plus féminin, mais à un monde plus uniforme. Un monde où les différences sont soit avilies par la double marchandisation de la publicité et de la pornographie, soit effacées par le double puritanisme du genre et de l'islamisme. L'homme, lui aussi, est victime de ce processus infernal. Non la société ne se féminise pas. Non la société ne se masculinise pas. La société s'appauvrit de la différence des sexe".
Ce livre est une véritable bouffée d'air pur qui, dans notre société en décomposition,met en valeur la nécessaire reconnaissance de la complémentarité hommes-femmes et cela sur un fondement profondément humain et "naturel". Considérant que "si la féminité et la masculinité sont des caractéristiques de la personne, au même titre que l'origine sociale, l'appartenance familiale qui ne saurait pour autant la définir. Car l'homme et la femme sont libres. Et c'est dans leur différence que s'exprime cette liberté. A nous de préserver cet équilibre de la chair, contre les vents contraires du relativisme".

Cet ouvrage m'a mis beaucoup de baume au coeur dans sa présentation de la femme, être libre qui dispose d'un merveilleux privilège que l'homme n'aura jamais: celui de répéter la Vie sur des bases biologiques. Femme qui, dès lors, mérite le plus grand respect de la part de l'homme.

Ce livre ne se lit pas, il se dévore avec avidité."

Juste ajouter à cet avis de lecteur que ce livre qui TIRE À BOULETS ROUGES sur les néoféministes très hargneuses et assez incohérentes m'a fait à moi aussi un bien fou: une vraie bouffée d'air pur dans notre univers woke et beurk.

Je vous laisse avec un article du Figaro consacré à ce livre et je vous souhaite une bonne fête, les amies...

VIVE LES FEMMES...

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 12:54

Bonjour les amis,

J'avais applaudi sur mon blog, il y a quelques semaines de cela, le premier film nord-américain anti-woke de Denys Arcand intitulé TESTAMENT en soulignant qu'il serait temps que les états-uniens produisent eux aussi un premier film qui s'attaque aux méfaits du wokisme.

C'est maintenant chose faite avec  AMERICAN FICTION, film de Cord Jefferson sélectionné pour les Oscars, qui est une adaptation du roman EFFACEMENT de Percival Everett.

Voici le synopsis suivi de la bande annonce.

Thelonious "Monk" Ellison, professeur d'anglais, écrit un roman satirique sous un pseudonyme, dans le but de dénoncer les hypocrisies de l'industrie de l'édition.

https://www.youtube.com/watch?v=9MY6KFvjnds

Ce qui m'a surpris dans ce film c'est le mélange des genres car il y a à la fois la satire et l'humour grinçant qui y sont très présents, mais tout cela est aussi immergé dans un drame familial grave et profond qui ne prête pas du tout à sourire et auquel il faut ajouter une rencontre entre Monk et Coraline qui nous plonge par ailleurs dans une tendre comédie romantique.

C'est Monk qui, par son attitude décalée et par son humour fin, provoque les situations drôlatiques, voire parfois complètement désopilantes. C'est aussi Monk qui, en tant que noir, en a plus que ras-le-bol d'être enfermé dans un personnage de supposée victime du racisme des blancs. Il doit affronter des blancs antiracistes très wokistes qui en font trop et qui se sentent constamment en dette vis-à-vis de lui. Mais ces mêmes blancs le cantonnent aussi dans un rôle et lui demandent de produire une culture black héritée des ghettos et du rap, une culture pleine de clichés et de stéréotypes, car c'est ça qui se vend et que les gens attendent de lui...Monk, éxaspéré, finit par un écrire un pastiche de roman "noir", une oeuvre à prendre au 2ème degré mais qui rencontre un succès au 1er degré, ce qui sera à l'origine de situations assez drôles et de quiproquos.

Voici ce qu'on peut lire dans le magazine PREMIÈRE:

American Fiction parvient aussi à toucher lors de séquences familiales qui sonnent juste, et qui offrent un exemple crédible de ce que dénonce justement son héros, avec sa vie "normale" et pourtant compliquée : sa mère malade, son frère rejeté depuis son coming-out, ses problèmes d'argent, mais aussi cette pointe d'espoir donnée par des exemples positifs tels que la fidèle Lorraine (Myra Lucretia Taylor), toujours présente pour soutenir ses proches.

Trouver l'équilibre entre ce besoin de dénonciation légitime et l'envie de proposer un portrait réaliste d'un homme noir américain sans qu'il ne soit question de drogues ou de bavures policières est assez périlleux, et par endroits, American Fiction souffre de quelques lourdeurs tant il tient à réunir tous ses messages en un seul film, mais l'idée de fond est assez forte et bien abordée pour marquer les esprits.

Une impression plutôt mitigée donc.

Je me dois d'ajouter que le cinéma de Cord Jefferson reste toujours très élégant et sait toucher le coeur du spectateur, malgré certaines lourdeurs pointées du doigt à juste titre dans l'article de PREMIERE que j'ai mis en lien ci-dessous.

A noter également un très beau casting avec des acteurs que je ne connais pas vraiment mais qui apportent tous beaucoup de chaleur humaine et de réalisme social à ce film. J'ai par ailleurs particulièrement apprécié la romance entre Monk et Coraline qui est interprétée avec beaucoup de justesse et de charme par Erika Alexander.

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

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