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1 décembre 2024 7 01 /12 /décembre /2024 08:01

Bonjour les amis,

J'ai assisté hier soir à une représentation de TOSCA, l'opéra de Giacomo Puccini à Teulada (sud-est de l'Espagne), une représentation que j'attendais avec impatience. 

Mais commençons par le début.

Si vous ne connaissez pas l'argument de TOSCA je vous invite d'abord à écouter ce résumé de Mia Mandineau, une Mia Mandineau toujours aussi drôle et déjantée. Cette fois-ci elle fait sa présentation en anglais, à la manière décalée d'Antoine de Caunes, et fort heureusement il y a les sous-titres français qui accompagnent.

https://www.youtube.com/watch?v=DRE_l1xEi-I&t=311s

Voici l'affiche su spectacle d'hier soir.

Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...

Laissez-moi tout d'abord vous présenter certains des participants.

Martin Mázik: chef d'orchestre né en Slovaquie qui dirige l'orchestre symphonique OPERA 2001

Aquiles Machado: mise en scène

Chrystelle Di Marco dans le rôle de Floria Tosca

David Baños dans le rôle de Mario Cavaradossi

Paolo Ruggiero dans le rôle de baron Scarpia, chef de la police

Le choeur lyrique sicilien

La soirée a été éblouissante. Chrystelle di Marco dont je vous avais déjà parlé pour son interprétation de NORMA a été impériale hier soir assurant le rôle-titre avec une incroyable aisance, notamment quand ça monte très haut dans les aigus.

La grande surprise a été pour moi de découvrir pour la première fois la voix du ténor espagnol David Baños.

Une voix claire et puissante qui s'impose et occupe tout l'espace dans tous les registres.

Hier, dès le premier acte il s'est mis tout le public dans la poche. Ecoutez cet extrait de 40 secondes.

https://www.youtube.com/shorts/2CEKvFJgHjM

Le voici ici dans un autre extrait.

https://www.youtube.com/watch?v=mcaxlH2VYyM

Ecoutez-le ici à 1 minute 30 secondes quand il crie un VITTORIA qui m'a mis littéralement la chair de poule!

https://www.youtube.com/watch?v=imxrEP2vH3s

Et puis le voici maintenant dans l'aria du 3 ème acte que tout le monde connaît: E LUCEVAN LE STELLE introduit par le célèbre solo de clarinette.

https://www.youtube.com/watch?v=XOskycXEXUU

Donc la surprise et révélation (pour moi) ça a été la prestation de David Baños, un chanteur que je ne connaissais pas et que j'entendais pour la première fois.

Chrystelle di Marco a assuré elle aussi un maximum nous emportant dans ses tourments, ses colères, ses fougues et ses élans amoureux. La voici dans un extrait datant du 3 Novembre dernier et qui correspond à la même mise en scène que celle d'hier soir: VISSI D'ARTE.

https://www.youtube.com/watch?v=WUrQt2GSymw

Cela a donc été une soirée sublime que le public complètement conquis a salué par une longue standing ovation.

La salle de Teulada a une excellente acoustique. Ça je le savais, mais c'est toujours un bonheur d'y écouter une oeuvre musicale de grande qualité. Trois heures inoubliables qui ont passé comme dans un rêve.

Je vous laisse avec une série de photos tirées du spectacle d'hier soir.

Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
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17 novembre 2024 7 17 /11 /novembre /2024 09:28

Bonjour les amis,

Cette année pour nos concerts de Noël avec notre groupe polyphonique choral CADENZA notre directrice de chant, Silvia, a mis au programme LA VERGINE DEGLI ANGELI (la Vierge des anges), une aria de extraite de l'opéra LA FORZA DEL DESTINO (La force du destin) de Giuseppe Verdi.

La Vergine degli angeli est l'hymne religieux qui clôt le final de l'acte II qui se déroule dans l'église de la Madonna degli Angeli près de Hornachuelos .

il est d'abord chanté par un chœur de voix masculines renforcé par les voix solistes d'un basse et d'un baryton, accompagnés de violoncelles, et ensuite c'est la voix soliste de la soprano qui interprète l'aria, accompagnée de la harpe.

Verdi allait souvent prier devant un petit autel annexe de la basilique de Cortemaggiore (ville située à quelques kilomètres du lieu de naissance de sa mère, Luigia Uttini), sur lequel se dresse le retable de Francesco Scaramuzza (Parme, 1805 - 1886 ) "La Résurrection de Marie" , dans laquelle la Vierge apparaît portée au ciel par un grand groupe d'anges. La tradition veut que ce soit précisément cette toile qui ait inspiré cet air au compositeur.

“La resurrezione di Maria” - Francesco Scaramuzza - Basilica minore Santa Maria delle Grazie- Cortemaggiore

“La resurrezione di Maria” - Francesco Scaramuzza - Basilica minore Santa Maria delle Grazie- Cortemaggiore

Voici les paroles originales de cette aria ainsi que leur traduction en français.

La vergine degli angeli
Mi copra del suo manto
E me protegga vigile
Di dio l'angelo santo
La vergine degli angeli
E me protegga me protegga
L'angiol di dio
E me protegga
L'angiol di dio
Me protegga
E me protegga

La vierge des anges
Me couvre de son manteau
Et me protège, vigilante,
De Dieu, l'ange saint,
La vierge des anges
Et me protège, me protège
L'ange de Dieu
Et me protège
L'ange de Dieu
Me protège
Et me protège

Passons à l'écoute maintenant et commençons avec l'orchestration complète originale de l'Opéra de Verdi.

https://www.youtube.com/watch?v=VhF6J_rqYco

Et puis, puisqu'on parle d'opéra je ne résiste pas au plaisir de vous joindre un enregistrement d'anthologie avec cette interprétation de LA CALLAS.

https://www.youtube.com/watch?v=whM848cm_ic

Passons à notre chorale maintenant. Nous serons accompagnés au piano pour interpréter cette Aria.

Le choeur sera exclusivement composé d'hommes comme dans l'opéra original.

J'ai commencé hier à travailler la partition des basses  et pour nous c'est vraiment cool. On est très à l'aise dans le registre de cette aria qui se situe au plein milieu de notre tessiture.

Bien évidemment, c'est sur le talent de la soprano que tout repose.C'est elle qui se devra d'être "divine" et qui devra transporter tout le public.

On fera notre première répétition chorale mardi prochain. Et pour l'instant je répète tout seul chez moi comme tout bon choriste qui se respecte.

Voici donc à quoi ressemblera (du moins, je l'espère) notre version chorale de LA VERGINE DEGLI ANGELI.

https://www.youtube.com/watch?v=6eb_9lG1fNY&t=1s

PS: Une petite erreur que ne doivent jamais commettre les choristes amateurs dont je fais partie.

Quand un choriste est sur scène et qu'il entend une soliste il ne doit JAMAIS céder à la tentation de la regarder, sauf si c'est le jeu de scène théatral de l'opéra qui l'impose.

En effet le choriste ne doit pas se comporter sur scène comme un membre du public qui profite lui aussi du spectacle. Ça la fout mal. Le choriste fait bien évidemment partie du spectacle et ne peut se comporter en spectateur.

Par exemple, lors de mon concert de l'année dernière de la messe de l'HOMME ARMÉ de Karl Jenkins, mes camarades et moi avons tous évité de regarder la soliste, même quand nous ne chantions pas.

Même si la soliste est absolument géniale le choriste garde son regard braqué sur le public. 

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15 septembre 2024 7 15 /09 /septembre /2024 10:43

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'ai envie de partager avec vous une des magnifiques lettres que Pasolini avait adressée à la Callas.

Mais avant de le faire, il me faut vous en préciser le contexte.

Pier Paolo Pasolini et María Callas se sont rencontrés en 1969, lorsque les producteurs Franco Rossellini et Marina Cicogna ont proposé à la chanteuse le rôle de Médée. Pasolini n'aimait pas l'opéra et craignait les caprices d'une célébrité habituée au luxe. Maria Callas, en revanche, était fascinée par ce réalisateur militant et écrivain communiste dont on parlait tant. Les réserves mutuelles et les appréhensions réciproques entre les deux artistes disparurent instantanément dès leur premier contact.

C’est ainsi que Pasolini se souvient de la première fois qu’il a vu la chanteuse : «Un physique extraordinaire, avec ces grands yeux dans un visage aux pommettes saillantes, et avec ces traits et expressions qui s’intègrent parfaitement dans ma mythologie physionomique. ».

Quant à la Callas, elle a déclaré : « Nous sommes très unis spirituellement, comme cela est rarement permis. »

Ils ont immédiatement construit une intimité faite de voyages, de longues conversations et de nombreuses lettres pleines d'affection, de compréhension mutuelle et de présence.

Voici donc une de ces lettres dans laquelle Pasolini parle aussi de la nature très particulière du travail cinématographique.

"Chère Maria,

ce soir, à la fin de notre journée de travail, sur ce sentier de poudre rose, j'ai perçu avec mes antennes qu'il y avait en toi la même angoisse que celle qu'hier, avec tes antennes, tu as perçue en moi. Une angoisse très légère, à peine plus qu'une ombre, et pourtant invincible. Hier, il ne s'agissait pour moi que d'un peu de névrose ; mais aujourd'hui, il y avait en toi une raison précise (précise jusqu'à un certain point, naturellement) à ton accablement, au moment où le soleil disparaissait. C'était le sentiment de ne pas avoir eu complètement la maîtrise de toi-même, de ton corps, de ta réalité : d'avoir été "utilisée" (et de plus avec la fatale brutalité technique qu'implique le cinéma) et par conséquent d'avoir perdu en partie ta pleine liberté. Tu éprouveras souvent ce serrement de cœur, pendant notre tournage, et je l'éprouverai aussi avec toi. Il est terrible d'être celle qui est utilisée, mais aussi celui qui utilise.
Toutefois, c'est une exigence du cinéma : il faut briser en mille morceaux une réalité "entière" pour la reconstruire dans sa vérité synthétique et absolue, qui la rend par la suite plus "entière" encore.
Tu es comme une pierre précieuse que l'on brise violemment en mille éclats pour qu'elle puisse ensuite être restituée dans une matière plus durable que celle de la vie, c'est à dire la matière de la poésie. Il est justement terrible de se sentir brisés, de sentir qu'à un certain moment, à une certaine heure, en un certain jour, on n'est plus entièrement soi-même, mais seulement un éclat de soi-même : je sais combien cela peut-être humiliant.
Aujourd'hui, j'ai saisi un instant de ta splendeur, alors que tu aurais voulu me l'offrir tout entière. Mais ce n'est pas possible. À chaque jour sa lueur, et à la fin, on aura la lumière entière et intacte. Il y a aussi le fait que je parle peu, ou que j'ai tendance à m'exprimer de façon incompréhensible. Mais on peut facilement remédier à cela : c'est comme si j'étais en transe, j'ai une vision ou plutôt des visions, les "Visions de la Médée" ; dans cet état d'urgence, tu dois te montrer patiente avec moi, et m'arracher les paroles par la force. Je t'embrasse. »
PPP

Photo prise durant le tournage de Médée

Photo prise durant le tournage de Médée

Superbe photo qui souligne la grande complicité naturelle qui existait entre ces deux artistes que tout opposait

Superbe photo qui souligne la grande complicité naturelle qui existait entre ces deux artistes que tout opposait

Si vous  avez un compte facebook vous pourrez entendre Béatrice Dalle lire cette magnifique lettre de Pasolini à la Callas.

PS: Après avoir lu cette lettre si dense il ne me reste plus qu'à visionner le plus vite possible MEDEE qui est, d'après ce que j'en ai lu, une des oeuvres les plus âpres et ardues du grand metteur en scène italien qui s'est inspiré de l'oeuvre d'Euripide.

Son film est visible en intégralité en VO italienne (sous-titrée espagnole) sur ce lien-ci.

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26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 11:05

Bonjour les amis,

C'est la fête des mères en France, donc bonne fête à toutes les mamans et particulièrement à la mienne qui aura 84 ans dans à peu près un mois.

Donc, pour ma maman à moi qui est née en Calabre et qui se prénomme Marinella, pour la Mamma, je dédie cette chanson italienne bien connue, interprétée par Claudio Villa dont la voix de velours faisait chavirer le coeur de toutes les italiennes dans les années 50...

https://www.youtube.com/watch?v=qL1XSiCqhRs

 

Notez au passage que la date de la fête de mères en France ne coincide pas avec celle de l'Espagne, de la Suisse, du Portugal, de l'Italie, etc...Bref, personne ne s'est mis d'accord. Mais peu importe ! L'important reste de ne pas oublier de rendre hommage à nos chères mamans et de ne pas penser à elles que seulement le jour de leur fête.

En ce jour particulier beaucoup de bouquets de fleurs seront offerts et j'en profite pour partager avec vous une petite parodie britannique que j'ai découvert ce matin et qui m'a mis d'excellente humeur.

La voici ci-dessous. Je vous laisse avec ce duo de killers de fleurs, des killers sans pitié qui ne respectent rien, même pas la musique divine de Léo Delibes.

https://www.youtube.com/watch?v=i6Jiyxu_HH4&t=8s

J'espère que le cri déchirant de la fleur qui se fait arracher sans ménagements n'aura pas trop heurté votre sensibilité mais je vous suggère malgré tout de ne pas l'oublier trop vite quand vous couperez vous-mêmes   de belles fleurs pour en faire de jolis bouquets. Que leurs morts soient rapides, par surprise, et sans souffrances inutiles...-)

Bon dimanche les amis et bonne fête à toutes les mamans.

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31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 12:50

Bonjour les amis,

Le semaine dernière je vous faisais part du fait que je me préparais à assister à une représentation de NORMA de Vincenzo Bellini.

 

Ce spectacle auquel j'ai assisté hier soir était une première pour la compagnie, une première qui s'est révélée au delà de toutes mes espérances. Voici quelques photos.

 

Crystelle di Marco (soprano)

Crystelle di Marco (soprano)

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Choriste

Choriste

choristes

choristes

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...

Tout a été d'un excellent niveau avec l'orchestre, le choeur sicilien et les solistes tous très bons. Une grande homogénéité dans la qualité de cette production internationale.

Mais c'est Crystelle di Marco qui m'a littéralement époustouflé.

J'ai été complètement ébloui et transporté par sa prestation hier soir à Teulada. Sa puissance et sa présence scénique m'ont provoqué de très vives émotions et me laissent une très forte impression de NORMA.

Un critique a écrit à son sujet:
"La soprano française impressionne immédiatement par la puissance de sa voix, dominant aisément orchestre et choeur. Elle effraie aussi, déjà par ses regards pénétrants et surtout par ses graves pleins de noirceur et extrêmement présents. Ses aigus sont aussi souvent flamboyants, parfois rayonnants. Elle campe ainsi cette femme aux allures guerrières, pourtant fragile et touchante, notamment par des aigus suspendus..."

Hier Crystelle di Marco m'est apparue comme un cadeau du ciel ! Un "ciel gaulois" qui ne nous est pas tombé sur la tête mais qui a irradié tout le spectacle.

Je ne dispose pas de vidéo de sa prestation d'hier mais par contre vous pourrez découvrir sa voix sur ce lien:

https://www.youtube.com/watch?v=yxoOCFxyfXM

PS: Sur facebook vous pourrez voir un extrait du spectacle que j'ai vu hier soir: Viacheslav Strelkov interprétant Oroveso sur le lien ci-dessous.

https://www.facebook.com/100001799746794/videos/1474462726822133

Sur cet autre lien facebook  on voit la standing ovation que Di Marco a reçu hier soir:

https://www.facebook.com/festivalsandetchopinenseyne/videos/2520162924820324

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 08:15

Bonjour les amis,

Le 30 Mars prochain je dois assister à l'auditorium de Teulada-Moraira  (sud -est de l'Espagne) à une représentation de la NORMA de Bellini.

Affiche du spectacle que je verrai le 30 mars

Affiche du spectacle que je verrai le 30 mars

Alors, moi je suis un peu comme tout le monde (ou presque) et je n'en sais pas beaucoup sur cette oeuvre. Je connais surtout l'ouverture et, bien évidemment, l'aria CASTA DIVA que LA CALLAS a immortalisé.

Pour être franc (et sans mauvais jeu de mots), je ne savais même pas que NORMA était une gauloise...

Or il n'est pas question pour moi d'aller voir un tel spectacle sans un minimum de préparation préalable.

La musique, contrairement au cinéma, provoque plus de plaisir au spectateur si celui-ci connaît l'oeuvre par avance.

Des études scientifiques avec mesures de signaux de stimulations grâce à des capteurs électroniques installés sur la boîte cranienne démontrent que le cerveau anticipe l'arrivée d'un passage musical que l'auditeur affectionne, ce qui accroît notablement son plaisir ressenti.

Avant de commencer l'étude de cette oeuvre et avant d'aller l'écouter en intégralité sur mon PC  je suis tombé sur la vidéo d'une youtoubeuse férue d'Opéra. Elle s'appelle Mia Mandineau, elle est originaire de Montpellier, et c'est une jeune chanteuse lyrique, donc c'est une "pro"qui sait parfaitement de quoi elle parle. Elle résume d'une manière un peu déjantée les moments musicaux forts et aussi le livret de cette oeuvre qui dure 2 heures et 32 minutes...Elle résume tout ça en une dizaine de minutes sur la vidéo mise en lien ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=Ngww1geD8iE&t=3s

A noter que comme j'ai quitté la France en 1989, je suis un peu déconnecté du langage des jeunes et je n'ai pas tout de suite capté ce que Mia voulait dire à 8 minutes sur la vidéo quand elle explique que la grande prêtresse druide Norma tape sur un bouclier en mode "vénère"...

J'ai rapidement compris, grâce à 2 coups de claviers, que c'était du verlan et qu'elle voulait dire en mode "énervée"...Ok, merci Mia car grâce à vous je ne reste pas complètement coincé dans mon français de la fin du XX ème siècle.

Mis à part ce petit commentaire d'ordre linguistique, la jeune et pétillante chanteuse arrive effectivement à résumer fidèlement l'oeuvre en y ajoutant son humour très décalé.

Ne me reste plus qu'à applaudir vivement Mia pour la création de sa chaîne Youtube " L'opéra et ses Zous" qui sera ma découverte de la semaine...😀

Mia Mandineau

Mia Mandineau

Donc grâce à Mia j'ai fait la première partie du boulot. Maintenant je vais écouter l'ensemble de l'oeuvre sur le lien ci-dessous. 

A noter que sur ce lien youtube on a le choix dans les sous-titres: on peut mettre une traduction française ou alors le texte original italien...super !

https://www.youtube.com/watch?v=GN75XDDm_DI&t=2s

PS: Si vous êtes amené à aller voir d'autres spectacles lyriques voici l'adresse de la chaîne youtube de Mia Mandineau. 

https://www.youtube.com/@loperaetseszouz

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6 novembre 2023 1 06 /11 /novembre /2023 05:30

Bonjour les amis,

Au début du mois d'Octobre j'avais reçu comme cadeau d'anniversaire une place pour le DON GIOVANNI de Mozart à l'auditorium de Teulada, ville cotière du sud-est de l'Espagne. 

Un cadeau assez somptueux surtout que je n'avais jamais vu d'opéra de Mozart de ma vie. C'était hier soir et j'ai passé une soirée magique absolument inoubliable.

Laissez-moi tout d'abord vous présenter les participants.

Martin Mázik: chef d'orchestre né en Slovaquie qui a dirigé l'orchestre symphonique OPERA 2001

Mateo Peirone: mise en scène

Paolo Ruggiero dans le rôle de Don Giovanni

Chrystelle Di Marco dans le rôle de Donna Anna

Héloïse Koempgen pour Donna Elvira

Alberto Bianchi pour Leporello

Mar Esteve pour Zerlina

Viascheslav Strelkov pour le commandeur

Le choeur lyrique sicilien

Voici maintenant une brève présentation vidéo du spectacle.

Affiche du spectacle

Affiche du spectacle

Voici ci-dessous quelques photos de la représentation d'hier soir à Teulada.

Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...
Un DON GIOVANNI qui restera dans ma mémoire...

J'étais situé en 2 ème rangée, juste au dessus de la fosse à orchestre, et complètement en face de la scène, ce qui m'a permis de me sentir " en immersion complète" dans ce spectacle grandiose.

J'ai apprécié une mise en scène à la fois académique mais aussi  sans excès ni boursouflures et qui maintenait une certaine sobriété. D'un point de vue purement scénique j'ai beaucoup apprécié l'interprétation très enjouée de Mar Esteve en Zerlina.

Parlons maintenant un peu des voix.

J'ai adoré la sérénade Deh, vieni dalla finestra que Paolo Ruggiero chante à la servante de Donna Elvira (à 1 minute 47 secondes sur le lien ci-dessous)

Bien évidemment il y a la scène finale époustouflante avec l'arrivée du commandeur qui laisse le spectateur au bord de l'apoplexie mais pendant toute l'oeuvre j'ai été absolument ébloui et bluffé par les interprétations des 2 chanteuses françaises, Chrystelle di Marco et Héloïse Koempgen.

Toutes deux ont une telle présence vocale dramatique qu'elles semblaient parfois "bouffer" littéralement tout l'espace sonore. J'en avais des frissons qui me parcouraient tout le corps et puis il y a même eu un moment où je me suis senti littéralement au bord des larmes.

Oui, cela a été mon premier opéra de Mozart, comme une forme de baptême, et je dois dire que hier soir je me suis senti comblé. 

Je suis ressorti de la salle avec le même enthousiasme que lorsque j'avais vu il y a 40 ans le AMADEUS de Milos Forman, sauf que cette fois-ci le spectacle était en direct live...

Lien d'intérêt:

http://www.opera2001.net/es/obra/don-giovanni-1

PS: Pour la petite histoire sachez que j'avais étudié avec ma directrice de chant l'air intitulé DON GIOVANNI A CENAR TECO il y a quelques années. 

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2015/04/m-invitasti-e-son-venuto.html

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 19:29

Bonjour les amis,

Nous sommes en période de carnaval et notre directrice de chant a eu la très bonne idée de mettre à notre répertoire le CARNEVALE DI VENEZIA de Gioacchino Rossini.

Rossini était un fin gourmet et aussi un compositeur exquis, toujours plein de légèreté et de bon goût. Et encore une fois, ce qu'il nous sert avec cette pièce, c'est du caviar...

Le morceau très enjoué se divise en trois parties bien distinctes.

Mais écoutez plutôt...et voyez comme les différentes cordes du choeur se répondent entre elles à partir d'une minute 12 secondes

Dans cette pièce composée en 1821 Rossini met en scène des aveugles qui, pour survivre, font sonner leurs clochettes en quémandant la générosité des belles dames de Venise.

La chanson possède un ton léger, un peu moqueur.

Mais la morale est sauve car ce ne sont pas des vrais aveugles. Il s' agit de carnavaliers déguisés en faux mendiants.

Voici le texte original accompagné d'une traduction.

 

 

 

TEXTE

Iamo ciechi, siamo nati per campar di cortesia d’allegria,
Non si niega carità !

Donne belle, donne care per pietà.

Non siate avare fate a poveri vecchietti un tantin di carità.

Siamo tutti poverelli che suonando i campanelli

Che scuotendo li batocchi col do re mi fa sol la.

Domandiam la carità
Deh ! soccorreteci Donnette amabili
Siate benefiche coi miserabile,

Noi siamo poveri di buona bocca
Siam pronti a prendere quel che ci tocca
Deh ! soccorreteci per carità, che carnevale morendo sta.

TRADUCTION

Nous sommes aveugles, nés pour vivre de la bonté d’autrui,
En un jour de joie on ne renie pas la charité !
Petites dames, chères dames,
par pitié.

Ne soyez pas avares faites aux pauvres petits vieux un peu de charité.
Nous sommes tous des pauvres
qui faisons sonner nos clochettes
Et secouons nos bâtons
Avec le do, ré, mi, fa, sol, la.

Nous demandons la charité.
Secourez-nous, petites dames.

Soyez bienveillantes aux misérables,
Nous sommes des pauvres et avons faim.
Prêts à prendre ce qu’on veut bien nous donner.
Secourez-nous par charité,
Car le carnaval se meurt.

La chanson de Rossini était composée pour choeur mixte ou pour quatuor. Voici une très belle interprétation d'un quatuor d'étudiants russes.

Et puis, pour que vous puissiez appréhender un peu mon travail personnel en tant que chanteur basse, voici ce que nous chantons, nous les basses. 

Cette chanson nous oblige à travailler la technique du chant d'opéra. Il n' y a pas 50 manières de chanter ça. Vous avez la technique ou vous ne l'avez pas...

Je terminerai en vous disant que je prends un énoooorme plaisir à travailler cette partition....Et quand arrive la répétition chorale du jeudi soir et que nous unissons les voix de nos 4 cordes, c' est un petit régal, un festin !

Pour répondre à la fin du texte de la chanson, on peut affirmer que le carnaval n'est pas mort.

VIVE LE CARNAVAL ! VIVE ROSSINI !

PS: Pour ceux qui aimeraient écouter, voire travailler, les voix des sopranos, ou des contraltes ou des ténors, voici les liens:

https://www.youtube.com/watch?v=rQocoXPwZBQ

https://www.youtube.com/watch?v=ocVO6NeL-ZI

https://www.youtube.com/watch?v=hfrW5CemxGU

Vous trouverez la partition ici:

https://www.youtube.com/watch?v=X3xyOt6NEwM

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 09:18

Bonjour les amis,

Hier soir la Coupe du Monde nous a encore offert un chapitre grandiose et glorieux avec le match Belgique-Japon.

Pour avoir un grand match il faut deux grandes équipes qui s' affrontent et hier c'était le cas.

Deux grandes équipes qui jouent au foot et pas à spéculer sur l' adversaire.

Mais lisez d' abord ce compte-rendu sur ce match qui m' a fait passer par toutes les émotions, par tous les états d' âmes, de l'exaspération la plus profonde à la joie la plus éclatante. 

De 0 à 2, la Belgique a effectué une " remontada " spectaculaire 3 à 2, avec le 3ème but inscrit durant les arrêts de jeu à 90+4'

 

Je veux saluer l' attitude impeccable des japonais qui, menant 0 à 2, ont continué à animer le jeu, et à aller de l' avant en essayant de marquer un troisième but ( et ils ont été à deux doigts de le réussir). Ils ont été héroïques et ils honorent ce sport.

Hier il y a eu un grand vainqueur : le football !

Quant aux Diables Rouges, ils nous ont donné une leçon. A 0-2 on pouvait craindre le pire : le doute qui s' installe et une équipe supérieure finalement débordée et vaincue, mais il n' en a rien été.

Ils y ont cru jusqu'au bout, sont passés au plan B avec deux changements. La partie s' est emballée sur un rythme vertigineux. On est passé dans une autre dimension.

Les efforts des belges qui prenaient des risques et qui flirtaient avec le KO ont été récompensés au terme d' une deuxième mi-temps folle, folle, folle. Bravo les Diables Rouges !

Je leur dédie ce VENCERÒ extrait de l' opéra Turandot de Puccini. 

Ecoutez comment Pavarotti lance trois fois son " Je vaincrai"  à 2 minutes 57 secondes.

C' est prodigieux !

 

Dilegua, oh notte ! 
Tramontate, stelle !
Tramontate, stelle ! 
All'alba vincerò !
Vincerò ! 
Vincerò!

Dissipe-toi, ô nuit ! Ô étoiles, couchez-vous !
Ô étoiles, couchez-vous !

A l'aube, je vaincrai ! Je vaincrai ! Je vaincrai !

Oui, hier c' était la victoire de la volonté et de la détermination. C' était GRAND, GRAND, GRAND ...tout simplement.

Il n' y a que la Coupe du Monde de football pour nous offrir de tels moments.

PS: Hier soir un bon ami qui a suivi le match en France sur Bein TV m' a dit que le commentateur, enthousiaste, s' était exclamé en deuxième mi-temps " que le match était débridé..."...😂

Effectivement, c' était le moins qu' on puisse dire...un jeu de mots involontaire  bien pardonnable !

PS nº 2: C' est vraiment lamentable qu' en France les spectateurs doivent suivre les matchs du mondial sur des chaînes payantes !

C' est super nul  de chez nul. En Espagne tous les matchs depuis le début de la compétition, TOUS, peuvent être suivis en clair...

 

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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 18:16

Bonjour les amis,

Je termine ma semaine consacrée à Woody Allen avec MATCH POINT, une comédie dramatique datant de 2005 que je n' avais jamais vue.Simplement je me souviens que ce film avait été salué à Cannes comme le grand retour du cinéaste américain.

Voici le sinopsis.

Jeune prof de tennis issu d'un milieu modeste, Chris Wilton se fait embaucher dans un club huppé des beaux quartiers de Londres. Il ne tarde pas à sympathiser avec Tom Hewett, un jeune homme de la haute société avec qui il partage sa passion pour l'opéra.
Très vite, Chris fréquente régulièrement les Hewett et séduit Chloe, la sœur de Tom. Alors qu'il s'apprête à l'épouser et qu'il voit sa situation sociale se métamorphoser, il fait la connaissance de la ravissante fiancée de Tom, Nola Rice, une jeune Américaine venue tenter sa chance comme comédienne en Angleterre...

Cette fois-ci on a droit au charme discret de la haute bourgeoisie anglaise.On se balade dans de belles propriétés cossues, les clubs de tennis très fermés inaccessibles au commun des mortels,les galeries d' Art,les musées, l' opéra de Covent Garden,etc...accompagné par des airs de bel canto italien qui apportent une petite touche surannée.

Dès qu' apparaît la pulpeuse Nora interprétée par Scarlett Johannson, on se doute bien qu' elle va troubler l' équilibre tranquille de cette petite société composée de gens exquis, de fort agréable compagnie.

Le rythme est lent.Allen prend tout son temps pour nous installer et faire avancer l' intrigue qui est finalement des plus banales.Chris tombe éperdument amoureux de Nora mais ne se resoud jamais à avouer sa liaison à Cloé, de peur de perdre sa confortable situation professionnelle obtenue grâce à la bienveillance de son beau-père.

On passe d' une petite trahison à de plus grosses trahisons...et puis, on s' ennuie ferme avec Chris qui est obligé d' inventer mensonges sur mensonges pour sauver les apparences.

Scarlett-Johansson qui démarre plutôt bien dans cette comédie car au début elle nous trouble et nous subjugue, finit par avoir un jeu théatrâl de moins en moins naturel...tout devient de plus en plus pénible.Même elle, elle finit par nous fatiguer...

Et puis, au bout d' une heure trente, le scénario nous embarque dans une direction inattendue, imprévue, et qui m' a paru psychologiquement assez peu vraisemblable.

La fin du film ne se veut pas du tout morale, mais sans toutefois être sulfureuse.Ce n'est pas du cinéma à la Chabrol.On est et on reste dans une atmosphère feutrée avec des gens délicieux dont on n' a aucune envie que leur harmonie soit troublée d' aucune manière.

MATCH POINT se laisse voir, et on se laisse balader par Woody qui sait nous faire partager un univers très éloigné du nôtre avec beaucoup de savoir-faire, mais au bout du compte, on se dit qu' on n' a pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Donc, et malgré l' indéniable talent de Woody Allen, j' ai été déçu...déçu, et surpris de lire sur la page d' Allociné un grand nombre de critiques élogieuses...

Il y a quand même LIBÉ qui parle, à juste titre, d' une histoire digne de la collection Harlequin.C' est vrai: le scénario est vraiment léger...ce qui sauve le film c' est la galerie d' acteurs,la qualité des dialogues et de leur interprétation.

Woody Allen nous fait plein de clins d' oeil avec des références culturelles, que ce soit Dostoievski ou Sophocle,avec des références philosophiques sur le rôle du hasard dans notre vie, mais ne nous trompe pas sur la marchandise.

Au final, MATCH POINT c' est un super emballage de luxe très soigné,cousu main, mais pour une intrigue finalement presque quelconque... 

MATCH POINT...le charme discret de la bourgeoisie anglaise
MATCH POINT...le charme discret de la bourgeoisie anglaise
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