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16 février 2024 5 16 /02 /février /2024 09:41

Bonjour les amis,

Cette année une polémique est née en Espagne suite à un défilé d'enfants hypersexualisés au carnaval de Torrevieja dans le sud-est du pays.

Je vous laisse juger d'abord et regarder les images, et ensuite je passerai aux explications.

Voici donc ci-dessous une  vidéo dans laquelle vous pouvez apprécier les tenues de ces enfants: simulations de corps semi-dénudés, perruques, maquillages, hauts talons, bas résilles avec des tirants,  lingerie intime hyper sexy, cache-tétons aguicheurs en forme de croix, etc..

 

Le défilé préparé par la troupe Osadía du Carnaval de Torrevieja (province d'Alicante) prétendait être une critique et une charge satirique contre toutes les idéologies politiques et sociales liées au féminisme et aux groupes LGTBI. Les participantes portaient un costume simulant un corps à peine couvert avec une veste ouverte colorée, une cravate, des téterelles, de la lingerie, des bas résille et des talons. Sur leur dos, chaque membre portait une sorte de drapeau faisant allusion aux partis de droite et de gauche et aux opinions générées sur les questions de genre des deux côtés du spectre politique.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les vidéos capturant le défilé festif parviennent sur les réseaux. Et de la part de divers groupes, notamment liés à l'extrême droite, des insultes et des disqualifications ont commencé à pleuvoir contre l'association qui a organisé le Carnaval et contre la Mairie, y compris contre le maire de droite Eduardo Dolón. L'association ultra-catholique Avocats Chrétiens a déjà annoncé qu'elle porterait plainte contre la conseillère municipale des fêtes, Rosario Martínez, et contre les responsables de l'association qui a organisé le carnaval.

Les réseaux sociaux de l'Association du Carnaval de Torrevieja se sont rapidement remplis d'accusations de pédophilie. Ils ont déjà répondu sur leur compte Instagram : « L'Association culturelle du Carnaval de Torrevieja soutiendra toujours toutes les troupes et les participants de nos carnavals. Et nous défendrons toujours la liberté dans nos carnavals », écrivent-ils, accompagnés du hashtag #hoysomososadia.

L'association des avocats chrétiens considère que les représentations d'Osadía "sont répréhensibles et relèvent du délit de corruption de mineurs".

Le maire Eduardo Dolón a publié une déclaration dans laquelle il soutient « la grande famille du Carnaval et le conseil d'administration » de l'association carnavalesque. "Le carnaval c'est la critique, la satire, la provocation, l'amusement ", poursuit-il, "et sortir de son contexte un événement comme celui-ci est totalement déplacé." Je suis sûr", affirme le maire, "que l'intention des pères et des mères de ces enfants n'était pas du tout d'hypersexualiser leurs enfants avec leurs costumes", mais plutôt de lancer "une critique de la situation politique et sociale en Espagne...".

Et Dolón d'ajouter : « La mairie de Torrevieja ne vient pas et ne viendra pas censurer ou contrôler les costumes que la troupe crée chaque année. » Selon lui, Osadía « a toute liberté pour décider de ce qu’il veut représenter ».

 

Alors, en ce qui me concerne, ma position sera très simple.

Aucune cause, absolument aucune, qu'elle soit bonne ou mauvaise, ne justifie qu'on fasse appel à une hypersexualisation d'enfants et de mineurs.

Quelque soit le message que prétendait véhiculer la troupe Osadía, les images que leur défilé projette sont de nature à exciter la concupiscence de tous les pédophiles qui les verraient.

Donc c'est la protection de l'enfance qui doit prévaloir...Point Barre !

Je ne fais pas un appel à l'instauration d'une nouvelle inquisition mais simplement à l'application de principes visant à protéger l'enfance et à ne pas fournir de matière qui permette aux pédophiles de fantasmer de façon très malsaine.

PS: Vous aurez noté que le problème que je soulève aujourd'hui dépasse, et de loin, le simple cadre des festivités carnavalesques, et qu'on le retrouve également dans la pub, les revues, la mode, le cinéma, la musique, la danse, etc...

PS nº 2 : Il est assez cocasse de constater que cette affaire de défilé parodique en forme de critique provenant de la droite ait déclenché une riposte, non pas tant de la gauche, mais surtout de l'extrême-droite et de la droite...Critiquer une certaine décadence morale en travestissant des enfants ce n'était vraiment pas une bonne idée...

De manière générale l'instrumentlisation des enfants en politique n'est jamais une bonne idée.

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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 07:21

Bonjour les amis,

Je viens de terminer le livre de Vanessa Springora intitulé LE CONSENTEMENT, et la première chose qui frappe l'esprit c'est qu'il ait fallu attendre 40 ans pour que ce livre nécessaire soit édité.

Springora y raconte comment elle a été victime de G.M. écrivain et prédateur sexuel qui bénéficiait de la complaisance du Tout Paris et du monde des Arts et des Lettres. Un prédateur qui se payait des voyages à Manille pour se taper des mineurs et qui se vantait ensuite de ses exploits lors de ses passages sur les plateaux télé de la capitale. Un prédateur qui avait fait l'apologie de la pédophilie dans son essai "Les moins de 16 ans".

LE CONSENTEMENT...ou quand un écrivain pédophile notoire est enfin publiquement dénoncé

Le CONSENTEMENT c'est l'histoire d'un piège qui se referme sur une jeune victime. Le livre de Springora nous explique très bien la dissymétrie profondément immorale qui existe entre une ado de 14 ans et un pédophile de 50 qui se fait passer pour un séducteur, c'est à dire à peu près la même dissymétrie qu'il peut y avoir entre le Loup et l'Agneau.

L'ado est à cet âge en pleine découverte de soi, de ses premiers émois et sentiments amoureux, de sa sensualité sous l'influence des signaux très forts que lui envoie son corps. L'ado ne peut envisager une relation avec une autre personne que sur la base d'un état amoureux très sincère alors que le pédophile lui n'est attiré que par la chair fraîche. Et pour s'en approprier, il embobinera sa victime dans un discours amoureux aussi faux que pervers. Bien évidemment l'ado n'a pas les moyens à cet âge-là de détecter l'imposture criminelle dont elle va être victime...

Le livre explique bien la stratégie particulièrement perverse, odieuse et préméditée avec laquelle G.M. amènera Vanessa dans son lit. Il la harcèlera de lettres, puis lui proposera un premier rendez-vous innocent en tout bien tout honneur : le piège tendu fonctionnera à la perfection. C'est tout simplement à vomir....et c'est d' autant plus à vomir qu'on a tous en tête le passage de G.M. à Apostrophes où il se vantait du "consentement" de ses victimes, où si c'est de justesse s'il ne se faisait pas passer pour un bienfaiteur de l'humanité. 

Bernard Pivot d'ailleurs vient de faire lui-aussi son mea culpa, et reconnaît ne pas avoir eu les mots adéquats durant son émission. Seule la canadienne Denise Bombardier avait réagi de manière indignée sur le plateau d'Apostrophes et avait fermement recadré G. M. en lui rappelant que dans son pays il serait en prison pour abus sexuels commis sur des enfants.

Le livre de Vanessa Springora permet de prendre conscience des séquelles et des conséquences définitives  du crime qui a été commis, comment Vanessa a été dépossédée de sa jeunesse, comment cette relation va perturber sa vie de femme et le rapport qu'elle aura ensuite avec les autres hommes de sa vie.

Enfin le livre nous parle aussi de l'incroyable complaisance coupable de l'entourage, à commencer par celle de la maman qui vivait séparée du père au moment des faits (...encore une fois les prédateurs savent bien profiter des pères absents...). Une maman qui, bluffée par G.M. auréolé de son image de "grand écrivain", n'a pas voulu voir l'ignoble piège dans lequel était tombée sa fille.

Mais on apprendra aussi que G.M. échappera à la brigade des mineurs qui n'enquêtera jamais sérieusement sur son cas, malgré des dénonciations anonymes. C'est tout simplement effarant.

Aujourd'hui les faits sont prescrits, et le livre de Springora est sa seule manière de dénoncer publiquement la véritable nature monstrueuse de G.M....C'en  est fini de sa postérité. Il restera dans notre mémoire pour ce qu'il a été : un affreux sagouin au sourire lubrique et concupiscent qui voulait se faire passer pour un esthète raffiné.

Le CONSENTEMENT c'est aussi une manière définitive de tordre le cou à tous ceux qui disent qu'il faut séparer l'homme de son Art. Aucun artiste n' est au dessus des lois...Aucun Art ne justifie le moindre crime, le moindre abus sexuel.

 

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