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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 11:55

Bonjour les amis,

durant la conférence de presse qui a suivi la projection au festival de Venise de THE PROMISED LAND, un film danois de Nicolaj Arcel, il s'est produit un moment un peu surréaliste lors d'une question posée par un journaliste interpellant Mads Mikkelsen et Nicolaj Arcel au sujet du manque de diversité du casting exclusivement composé d'acteurs nordiques.

Voici sur le lien ci-dessous une traduction en français des échanges qui ont eu lieu.

Voici maintenant la vidéo correspondant à la question du journaliste.

Alors, que dire si ce n'est que nous touchons là le comble de l'absurde avec les nouvelles normes hollywoodiennes.

Le journaliste demande pourquoi il y a un manque de diversité ethnique et le réalisateur tente de clore le débat avec une réponse qui théoriquement est sans appel.

Arcel répond au journaliste : " L'action se passe au Danemark en 1750 ....."

Tout est dit dans cette simple phrase qui m'a fait éclater de rire !

On pourrait croire que cette évidence va mettre un terme à l'échange mais le journaliste insiste en expliquant que le film coréen PARASITE a pu entrer en compétition du meilleur film étranger pour les Oscars parce qu'il faisait apparaître une minorité sous-représentée, ce qui n'est pas le cas dans THE PROMISED LAND.

Vous pourrez noter qu'au début de l'échange Mads Mikkelsen se marre. Il est plié en deux et, progressivement, il va se sentir très agacé par l'insistance du journaliste qui affirme que le film ne pourra pas être sélectionné par l'académie des Oscars.

Ce bref échange montre bien que Hollywood a une énorme influence qui s'étend au delà des frontières étasuniennes.

Je voudrais simplement rappeler que si l'on impose des quotas d'appartenance aux minorités (qu'elles soient ethniques ou sexuelles) cela risque de se faire au détriment de la crédibilité, de la vraisemblance et de la véracité historique d'une oeuvre.

Cela risque de se faire aussi au détriment du sens d'une oeuvre qui incluerait des personnages "exotiques" à l'histoire qui décentreraient de manière inutile l'attention du spectateur.

C'est déjà ce qui se passe aujourd'hui avec de nombreuses séries Netflix où apparaissent certains personnages secondaires qui n'apportent rien au récit et qui sont créés artificiellement simplement pour respecter le cahier des charges de représentations des minorités.

Mis à part les africains et les asiatiques, va-t-il falloir mettre aussi des gays et des trans dans le film d'Arcel pour satisfaire les exigences hollywoodiennes et pour ne pas froisser la communauté LGTB?

Est-ce que ça va faire partie du cahier des charges que tout créateur devra respecter même si ça va à l'encontre du thème qu'il veut traiter et que ça n'a rien à voir avec son histoire?

Si demain un réalisateur veut faire un film sur une communauté d'esquimaux du XIX ème siècle devra-t-il y inclure aussi quelques africains ou afro-américains?

Tout cela est absurde et Hollywood nous ramène au temps du Maccarthysme en imposant de nouvelles normes liberticides. Avec une différence toutefois. Ce coup-ci il s'agit, pour la première fois dans l'histoire de l'occident, d'une inquisition liberticide qui émane de la gauche et de l'intelligentsia.

PS: Pour revenir au cinéma, et à des choses plus sérieuses, je vous laisse avec la bande-annonce du film de Nicolaj Arcel dont voici le synopsis:

Danemark 1755, le capitaine Ludvig Kahlen part à la conquête d’une lande danoise inhabitable avec un objectif impossible : établir une colonie au nom du roi en échange d’un titre royal qui le sortirait de la misère. Mais le seigneur de la région, l'impitoyable Frederik de Schinkel, croit avec arrogance que cette terre lui appartient et fera tout pour étouffer les projets de Kahlen…

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15 septembre 2023 5 15 /09 /septembre /2023 11:37

Bonjour les amis,

Je suis tombé aujourd'hui sur un article qui rapporte les mises en garde en Juillet dernier de l'UNESCO contre le tout technologique en classe.

Je vous mets en lien un excellent article dans sa langue originale (qui est le valencien, une langue co-officielle qui est parlée dans le sud-est de l'Espagne où je vis), et ensuite, je vous proposerai une traduction en français.

ASSEZ  DE FÉTICHISME TECHNOLOGIQUE EN CLASSE, DIT L'UNESCO

Le rapport de l'UNESCO La technologie dans l'éducation, qui a pour sous-titre "Un outil à quelles conditions?" et qui a été publié en juillet dernier, est un avertissement très sérieux contre un discours que l'on a entendu à maintes reprises au cours des dernières décennies, selon lequel l'avenir des salles de classe consiste à les remplir d'écrans. Le document est élaboré à partir de dizaines d'études indépendantes menées à travers le monde, et aboutit à une conclusion dévastatrice qu'il place en tête de synthèse : « Il existe très peu de preuves solides de la valeur ajoutée du numérique dans l'éducation. " Et il ajoute : « Beaucoup de ces indices proviennent de ceux qui tentent de les vendre. » L’exception évidente concerne les étudiants handicapés, mais pour le reste, il n’y a aucun avantage démontrable à utiliser ces outils en classe, et là où des études à grande échelle ont été réalisées, elles n’ont trouvé aucune amélioration significative.

Tous nos responsables éducatifs, pédagogues, etc. devraient lire attentivement le rapport (pour l’instant il n’est disponible qu’en anglais) et être capables de repenser de nombreuses opinions. Le chapitre quatre commence par un paragraphe très clair : « Étant donné que la technologie numérique affecte de nombreux aspects de la vie quotidienne, il est raisonnable de supposer que son application en classe transformera et améliorera automatiquement l’enseignement et l’apprentissage. Cependant, même si les étudiants doivent être formés au numérique, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils doivent être formés grâce au numérique. Sa valeur pour l’enseignement et l’apprentissage doit être démontrée. » En d’autres termes, c’est une chose d’enseigner aux étudiants comment fonctionne la technologie, quels sont ses avantages et ses dangers, et une autre chose d’enseigner les langues, les mathématiques ou les sciences naturelles grâce à cette technologie. Et pendant des années, nous avons été amenés, à tort, à croire que l’un impliquait l’autre.

L’un des points positifs du rapport est qu’il tient compte de la réalité en classe. Souvent, les pédagogues disent aux professeurs comment enseigner, mais ils partent du principe que tous les élèves sont motivés, attentifs, et n'ont pas de problèmes à la maison . Au lieu de cela, on peut cette fois lire que « les risques des technologies de l'information en classe sont souvent sous-estimés dans la recherche et les évaluations » ; il y a une page dédiée à ce que ceux d'entre nous dans les salles de classe savaient déjà, à savoir que les écrans sont une distraction. Ou comme le dit le rapport : « L’utilisation des smartphones et des ordinateurs perturbe l’apprentissage en classe et à la maison. Une méta-analyse de recherches sur la relation entre l'utilisation du téléphone portable par les étudiants et les résultats scolaires dans quatorze pays a révélé un léger effet négatif, qui était plus important au niveau universitaire. La diminution est principalement liée à l'augmentation des distractions et du temps consacré à des activités non académiques pendant les heures d'apprentissage.

L’arrivée de notifications, ou la simple proximité d’un téléphone portable, peut empêcher les étudiants de prêter attention à la tâche à accomplir. Cela affecte la mémoire et la compréhension. On y retrouve également ce que pensent les enseignants : « Des études sur la perception des enseignants sur l'utilisation des tablettes et des téléphones mettent en évidence les difficultés de gestion de classe lorsque les élèves visitent des sites Internet autres que ceux indiqués par les enseignants ou en raison du niveau de bruit accru. » Demandez à n’importe quel professeur et il vous dira à quel point il est difficile de rivaliser avec un écran.

Il y a un autre aspect important qui est souvent oublié, c’est la vie privée. Une analyse de 163 produits éducatifs numériques a révélé que 89 % enregistraient les activités des élèves en classe et même en dehors des heures de classe, et vendaient ces informations à des agences de publicité. Cette surveillance a eu lieu sans le consentement des enfants ou des parents, et sans possibilité d'y mettre fin. Certains États ont commencé à réagir et ont interdit l'utilisation de produits d'entreprises comme Google ou Microsoft.

Enfin, il existe des preuves des risques liés à une utilisation excessive des appareils. « L'analyse d'un large échantillon de jeunes âgés de 2 à 17 ans aux États-Unis a montré qu'un temps d'écran plus long était associé à un moindre bien-être ; moins de curiosité, de maîtrise de soi et de stabilité émotionnelle ; une anxiété plus élevée; et davantage de diagnostics de dépression. L'UNESCO cite également trois études récentes qui indiquent que l'interdiction des téléphones portables à l'école améliore les résultats scolaires des élèves, notamment ceux d'un niveau inférieur. De plus en plus de pays décident de ne pas les autoriser en classe (entre autres, 40 % des États d’Asie du Sud-Est).

Ce rapport devrait constituer un changement de paradigme et montrer clairement que certaines idées vendues depuis vingt ou trente ans n'avaient aucune base empirique. Cela me rappelle les « guerres de la lecture » qui ont lieu actuellement dans de nombreux États des États-Unis. Il y a quelques décennies, la méthode traditionnelle d'enseignement de la lecture (structurée et basée sur la phonétique) a été abandonnée au profit d'un modèle plus « moderne » dans lequel les élèves découvraient la lecture à leur rythme, prenaient un livre s'ils en avaient envie, etc. . Le problème est que toutes, absolument toutes les études ont montré que l’apprentissage classique était bien plus efficace, et en fait, les taux de compréhension en lecture se sont effondrés dans tout le pays. Cependant, lorsque les autorités ont indiqué un retour au système précédent, de nombreux pédagogues et enseignants, formés à la méthode moderne, s'y sont opposés - malgré les preuves empiriques. Quant à la technologie, et outre l’éblouissement provoqué par les choses modernes, il y a une autre question pratique. Il est beaucoup plus facile pour un conseiller ou un ministre d'annoncer que quelques milliers d'ordinateurs ont été achetés que d'initier de profondes réformes du modèle éducatif.

Maintenant que nous savons que les médias sociaux et les smartphones ont créé une crise de santé mentale chez les jeunes générations, permettez-moi de terminer l'article avec l'avant-dernier paragraphe du résumé du journal : « Ce rapport souligne l'importance de vivre avec et sans la technologie numérique ; prendre ce qui est nécessaire dans une énorme source d’informations et rejeter ce qui est superflu ; de laisser la technologie soutenir – mais jamais remplacer – la connexion humaine sur laquelle reposent l’enseignement et l’apprentissage. L’accent devrait être mis sur les résultats d’apprentissage et non sur les apports numériques. On ne peut pas mieux dire !

Quand l'UNESCO met en garde contre l'utilisation abusive des écrans en matière éducative...

Voilà ! Personnellement, je n'ai pas grand chose à ajouter si ce n'est que ces dénonciations émises par de très nombreux enseignants qui, pour l'instant, prêchaient dans le désert sont cette fois-ci soutenues, études à l'appui, par la plus grande institution internationale en matière éducative, à savoir l'UNESCO.

C'est donc une aide bienvenue pour tout le monde, à commencer pour les cadres de l'Education Nationale, mais aussi surtout pour les profs qui pourront mieux se faire entendre avec un tel appui et qui auront des arguments à opposer quand ils ne seront pas assez écoutés.

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24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 09:45

Bonjour les amis,

je vous propose aujourd'hui juste une petite réaction à chaud suite à la disparition d'Evgueni Prigojine lors du crash d'un avion privé en Russie.

Tous les experts étaient d'accord pour dire que la vie d'Evgueni Prigojine après sa tentative avortée de rébellion contre le pouvoir russe ne valait plus un kopeck.

L'accident tragique dans lequel son bras droit Dmitri Outkine et lui ont perdu la vie ne surprendra donc personne.

Prigojine, considéré comme l'homme des basses oeuvres de Poutine, a été associé depuis de longues années à un nombre incalculable de coups tordus et inconfessables de l'Etat russe, tant au niveau national qu'international, et disposait très probablement d'éléments confidentiels qui seraient très embarrassants pour le Kremlin s'ils venaient à être divulgués.

J'ai toujours cru que Prigojine avait le pouvoir vis-à-vis de Poutine d'exercer un chantage à l'information au cas où il lui arriverait malheur.

Je me suis même dit qu'il a dû profiter de ces dernières semaines pour peaufiner quelques vidéos contenant des détails techniques sur des opérations secrètes que lui seul peut savoir et des enregistrements de conversations avec ses donneurs d'ordres, et qu'il chargerait une personne proche ou un groupe de personnes de les divulguer s'il lui arrivait un accident.

En tout cas, moi, à sa place, c'est ce que j'aurais fait.

Donc dans les jours et semaines qui viennent nous saurons si Prigojine avait préparé toute une série de documents à publier en cas de malheur.

Si tel n'était pas le cas, je serais vraiment surpris et très perplexe que quelqu'un qui se savait en grand danger n'ait pas pris la précaution de préparer une dernière salve de "missiles médiatiques" contre ceux qu'il avait durement critiqué de son vivant.

Faut-il s'attendre à des révélations post-mortem d'Evgueni Prigojine ?
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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 16:59

Bonjour les amis,

Je viens de terminer la lecture de PORCA MISERIA un livre autobiographique de Tonino Benacquista, écrivain et scénariste, né en France de parents italiens.

Ce titre il faut l'expliquer. "Porca miseria" est un juron que les italiens lâchent quand ils sont vivement contrariés. On pourrait traduire cette locution en français par " Bon sang ! ". Mais ce juron contient aussi le mot "misère", cette maudite misère qu'essaient de fuir les immigrés.

Voici un résumé du livre fait par l'éditeur:
« Les mots français que j’entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m’étonne qu’une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d’adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l’emporte de loin. Elle finit par se l’approprier comme s’il la débarrassait du devoir d’aller mieux, et qu’une fois prononcé, rien ne l’obligeait à développer, tout était dit, contrariété.
Les soirs où l’affrontement avec son mari devient inévitable, elle assène le mot ruine, en italien, c’est la note la plus aiguë de son lamento, la rouiiiina, dont le sens est sans équivoque : c’est l’émigration, le départ maudit, la faute originelle, la source de tous ses maux, la contrariété suprême. »
En 1954, la famille Benacquista quitte l’Italie pour s’installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française.
Avec Porca miseria, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d’un autodidacte que l’écriture a sauvé des affres du réel.
"

Voici ce qu'écrit Palamède sur la fiche Babelio consacrée à ce livre:

"Un ressentiment réciproque des parents que l'un noie dans l'alcool et l'autre dans la dépression, un naufrage parental dont les enfants sont les premiers à pâtir, voilà ce que raconte Tonino Benacquista dont l'immigration d'Italie en France de ses parents dans les années 50 n'a pas rempli ses promesses, bien au contraire. Pourtant pour le benjamin de la fratrie, le seul des cinq enfants à être né en France, si le constat est amer face à ceux qui ne lui ont transmis aucune culture, que d'ailleurs ils n'avaient pas, le salut, l'ouverture au monde passera par la littérature. Une littérature qui s'est d'abord refusée à lui, incapable qu'il était d'ouvrir un livre pendant une partie de sa scolarité, tout en aimant déjà, ce qui est pour le moins paradoxal, écrire des histoires. Des histoires qu'on ne peut qu'aimer, comme celle de sa famille, avec ses mélancolies, ses bas et ses hauts, ses hontes et ses fiertés. Parce que qu'il se livre sur une profonde dépression arrivée au moment du succès, ou qu'il réécrive l'histoire de ses parents sous un jour plus favorable pour leur rendre hommage, car dit-il : « Se livrer au plaisir de l'extrapolation, c'est se consoler du talent que la vie n'a pas eu. » Tonino est un merveilleux conteur qui par la force de son humour et la finesse de son imagination nous séduit irrésistiblement."

 

J'ai dévoré ce livre et j'y ai retrouvé tellement d'éléments de ma vie personnelle ou de personnes qui me sont proches que, parfois, il m'arrivait de faire une petite pause de lecture.

J'ai sélectionné deux extraits.

D'abord un premier dans lequel l'auteur parle de l'une de ses soeurs qui est retournée vivre en Italie…

"Anna va choisir la voie exactement symétrique. Il est dit que dans une
famille d’immigrés de trois enfants et plus il s’en trouve toujours un pour retourner au bled. À l’occasion de vacances dans son village natal, elle rencontre son futur mari. Pas un Turinois, ni un Sicilien, mais un gars du cru. Comment s’en étonner ? Avec lui, elle rebâtira la maison même où elle a vu le jour, et où elle vivra le reste de sa vie. Comme si elle reprenait son histoire là où elle avait été interrompue et que ce passage en France était une ellipse enfin refermée. La voilà de retour."

Et voici un deuxième extrait qui raconte quand le père prépare le départ en vacances au pays natal:

"La veille il a pris soin de glisser dans nos bagages des plaquettes de
chocolat et des paquets de café en vue de passer pour un parent prodigue
aux yeux de la famille. Laquelle fait semblant de s’émerveiller au lieu de le
rassurer : les Italiens ne souffrent d’aucune privation. Il ne réalise pas qu’il
fait preuve de la même condescendance que son frère américain à son égard
quand il lui envoie un billet de dix dollars dans un courrier…."

J'ai une petite anecdote personnelle au sujet du café et du chocolat que mes parents également apportaient aux amis et aux voisins restés au pays.

Un jour, alors que j'avais une dizaine d'années, j'ai surpris une conversation en italien entre deux voisines de mon grand-père paternel. L'une d'entre elles disait à l'autre qu'elle n'aimait pas le café torréfié à la française, et comme elle n'arrivait pas à se résoudre à jeter ce café que mes parents lui avaient offert (car ça aurait quand même été dommage) elle l'incorporait peu à peu " à petites doses" en le mélangeant avec son café italien habituel...Tout ça pour ne pas gâcher la marchandise !

Mes parents étaient loin de s'imaginer que leur café était "éliminé" à petites doses!....🤣🤣🤣

 

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12 août 2023 6 12 /08 /août /2023 19:33

Bonjour les amis,

Le 10 août dernier marque le 100 ème anniversaire de la mort du peintre valencien Joaquín Sorolla et en Espagne une série d'expositions, notamment à Madrid, vont mettre à l'honneur l'oeuvre de ce grand artiste.

Voici pour commencer sur le lien ci-dessous  un podcast de 4 minutes de RadioFrance qui résume la biographie de ce peintre.

A noter que la première intervenante ne prononce pas correctement le nom du peintre. Il faut dire "sorollia" comme s'il y avait un i après les deux l, de la même manière qu'on ne dit pas Salvador Allende mais Salvador "Alliende".

 

Faisons un petit arrêt sur l'un de ses tableaux que j'ai eu l'occasion de voir à Valencia il y a quelques années de cela.L'oeuvre s'intitule "Le retour de la pêche : remorquer le bateau" , a été réalisée en 1894, et elle est actuellement exposée au Musée d'Orsay à Paris.
C'est une scène traditionnelle centrée sur la vie des pêcheurs valenciens et dans celle-ci, comme dans tant d'autres, le véritable objectif du peintre est de capturer, chaque fois plus audacieusement, les effets que la lumière méditerranéenne a sur les personnages, les objets et le paysage.
C'est une composition paisible où des pêcheurs reviennent du travail, la présence d'une lumière puissante alliée à une immobilité majestueuse sont les deux éléments principaux d'une composition où le vent gonfle la voile qui se déploie sur toute la scène. L'extraordinaire torrent de couleurs irradie avec une lumière dorée qui se dépose à la surface des eaux et sur la crête des vagues et qui offre ses meilleurs contrastes entre l'ocre des boeufs et le jaune d'une partie des vêtements des hommes. 
L'œuvre est un souffle de vitalité méditerranéenne qui laisse percevoir l'odeur du salpêtre. Les corps des pêcheurs, l'effort des bœufs, les voiles au vent, le soleil au zénith... dégagent un optimisme serein. Le coup de pinceau de Sorolla est simple, précis et expressif et montre cette splendide lumière méditerranéenne que l'artiste manie magistralement. 

SOROLLA et la lumière méditerranéenne...

Je terminerai mon billet avec une petite série de tableaux de ce peintre du bonheur et de la sérénité.

SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...

Page facebook dédiée à la vie et à l'oeuvre de Sorolla.

 

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16 juillet 2023 7 16 /07 /juillet /2023 07:26

Bonjour les amis,

L'agression mortelle dont a été victime à Vieux-Condé un septuagénaire roué de coups de pieds par 3 adolescents de 14, 17 et 18 ans m'a indirectement rappelé un épisode personnel que j'ai vécu il y a quelques semaines.

J'étais seul en voiture en train de passer un croisement urbain et un véhicule grille un stop et m'oblige à freiner brutalement pour éviter une collision. Je fais un signal de la main au conducteur en lui indiquant le panneau STOP qu'il n'a pas respecté.

Et là, je vois le chauffeur, un jeune loulou de 25 ans en débardeur qui laisse apparaître de gros biceps bodybuildés, descendre furieux de sa voiture et se diriger droit vers moi avec la ferme intention de m'en coller une. Ça se voit sur son visage et son attitude ne laisse aucun doute.

Tout ça va mal se terminer.

Au moment où il s'approche de moi il se rend compte, notamment grâce ma barbe blanche, qu'il a affaire à une personne âgée, sexagénaire, et là, d'un seul coup il se reprend et change radicalement d'attitude.

Je lui dis:

" Monsieur, vous venez de griller un stop"

Et il me répond, avec un petit sourire très ironique, un peu moqueur.

" Désolé...je ne l'avais pas vu..."

Sans attendre la moindre réponse il fait demi-tour, remonte dans son véhicule et s'en va...

C'était la première fois de ma vie où j'allais être victime d'une agression mais c'est le respect dû à mon âge qui l'a évité.

Quelques heures plus tard j'étais en train de déjeuner en famille et j'ai dit à mes enfants.

" Hoy hay un tio que me ha perdonado la vida...." ce qui veut dire "Aujourd'hui il y a un mec qui m'a épargné la vie".

"Perdonar la vida" est une expression symbolique qu'on emploie en Espagne quand quelqu'un se pense supérieur à vous et croit se comporter de manière magnanime en évitant une confrontation avec vous, qu'elle soit physique ou simplement oratoire.

Alors j'aurais pu moi-même avoir une réaction d'orgueil et être vexé qu'une personne change d'attitude simplement à cause de mon âge, mais tel n'a pas été le cas...J'ai été soulagé de ne pas devoir aller à la baston.

Pourquoi ces 3 jeunes de Vieux-Condé n'ont pas eu cette petite lumière rouge qui s'allume dans le cerveau de tout être humain, une petite lumière de STOP qui indique que tabasser un septuagénaire à trois contre un est un crime lâche et barbare, même dans le monde des voyous...?

Va peut-être falloir qu'on fasse une différence sémantique entre voyou et racaille.

Le premier étant un délinquant qui possède encore un semblant de code éthique et moral qui lui appartient et pas le second qui est capable vraiment de tout et de n'importe quoi...

La racaille nous fait entrer dans la même ultraviolence barbare et gratuite qui était déjà annoncée dans ORANGE MECANIQUE le film de Stanley Kubrik.

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 10:28

Bonjour les amis,

Pas de vrai billet aujourd'hui mais deux commentaires sur l'actualité française.

Commençons par une photo.

Bonne chance pour le 14 Juillet !...

Le RAID et le GIGN mobilisés pour encadrer les festivités du 14 juillet...il y a quelque chose de pourri dans la République...On ne sait plus s'il faut souhaiter bonne fête aux français...ou alors BONNE CHANCE...😡🤦‍♀️ La République que j'ai connue, que j'ai aimée, qui m'a instruit, émancipé, est en deuil après 30 ans de mauvaises gouvernances. 🥲

Deuxième point. Un horrible fait divers dans une bourgade que je connais bien, à quelques kilomètres du lieu de résidence de ma mère.

Un septuagénaire battu à mort à Vieux-Condé par 3 jeunes de 14, 17 et 18 ans...Encore une fois j'aimerais connaître le parcours, depuis le début, de ces 3 jeunes qui n'avaient pas d'antécédents judiciaires.

Je n'en sais pas encore assez pour savoir s'il s'agit d'un simple fait divers crapuleux (comme il y en a toujours eu) ou si, au contraire, ce crime affreux est le symptôme d'une dégradation scandaleuse et inacceptable du vivre-ensemble...mais il semble bien d'après les premiers éléments connus qu'on se situe plutôt sur la 2 ème option...à suivre donc...

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28 juin 2023 3 28 /06 /juin /2023 06:58

Bonjour les amis,

Tout comme vous je suis avec stupéfaction les suites et conséquences  de la rébellion de Prigojine.

Première constatation: la Russie offre une image pitoyable, consternante...Le pouvoir installé par Poutine, ce monstre, se dévore de l'intérieur, contre toute attente, mais dans une parfaite logique.

Pour la première fois depuis le début du conflit ukrainien le Kremlin ne peut accuser l'occident d'être la cause de tous ses maux. Celui qui a trahi est l'enfant gâté du régime qui a engrangé des milliards de roubles. Poutine le reconnaît publiquement et sape par la même occasion sa crédibilité, étant donné que ses déclarations contredisent toutes ses dénégations antérieures. Incroyable...littéralement incroyable...

On a pu se rendre compte que les Wagner (à peu près 8000 hommes) étaient capables de défier le régime et on a assisté à des scènes surréalistes de pelleteuses coupant les routes d'accès à Moscou pour stopper les rebelles. Des moyens de défense pathétiques qui ressemblent à ceux d'un petit pays du tiers-monde.

On a vu Loukashenko dire qu'il a négocié la survie de Prigojine avec Poutine dans des termes qui font penser au film de la mafia LES AFFRANCHIS de Martin Scorcese.

Selon les propres déclarations du président biélorusse il lui aurait dit: " On peut le buter mais ne le faites pas..."

 

On comprend Loukashenko qui sauve la peau du chef des Wagner qui l'avait aidé à truquer ses dernières élections...un prêté, pour un rendu...entre mafieux...

Le pacte destiné à offrir une porte de sortie aux Wagner paraît complètement délirant. La Biélorussie est prête à accueillir 8000 soudards et Loukashenko y voit une opportunité pour son pays. On croit rêver, enfin, un rêve qui est plutôt de l'ordre du cauchemar...comme si le peuple biélorusse avait besoin de ça...Ils ont accepté les armes atomiques de Poutine, et maintenant ils accueillent des mercenaires rebelles incontrôlables. 

Un monde de dingues, de véritables dingos...y'a pas d'autre mot !

Dans cet univers de dingos on apprend que le ministre de la défense Shoïgu possède lui-aussi une milice privée, un autre groupe de mercenaires...

Voila ce qu'a créé le système poutinien. Un monstre, un hydre à plusieurs têtes...avec chacune de ces têtes qui pourrait, à n'importe quel moment, prendre des initiatives désastreuses. Dieu seul sait ce que l'avenir nous réserve. Tous les experts sont devenus extrêmement perplexes et prudents. Quant aux spécialistes de l'ex-URSS, leur expérience leur est devenue complètement inutile. Tout est devenu hors-norme dans cet univers sans foi ni loi où tout ne tient qu'à la crédibilité du grand chef.

Revenons à Prigojine.

Que doivent penser maintenant les chefs des pays africains qui ont pacté avec les Wagner? Ils se retrouvent complètement en porte-à-faux. Le plan proposé par Loukashenko crée autant de problèmes qu'il en résout.

Que doit penser Xi Jinping de son allié Poutine dont le pouvoir semble bien vacillant?...défié par un taré sanguinaire?

Et puis il me manque une pièce dans ce puzzle.

Tout semble indiquer que Prigojine possède des moyens de chantage, qu'il est à même de faire des révélations et qu'il a préparé toute une série de documents prêts à être divulgués si, par malheur, un missile téléguidé lui éclatait dans la tronche...

Si Poutine avait été fidèle à lui-même la crise des Wagner aurait été résolue à sa manière...violente et expéditive...Or, Poutine temporise, gagne du temps...c'est un aveu de grande faiblesse.

A suivre donc...tout est possible...en pure logique mafieuse la vie de Prigojine ne vaut plus un kopeck.

En attendant Prigojine a réussi à faire passer un discours dans la population russe, un discours qui contredit complètement les motifs invoqués par le Kremlin pour envahir l'Ukraine.

Prigojine a ouvert la voie à ce que d'autres candidats osent s'opposer au discours grotesque officiel auquel plus personne ne croit. Prigojine n'a rien résolu mais il a ouvert la voie vers le langage de la vérité, un langage brutal, obscène et vulgaire mais auquel les russes croient davantage que les justifications hypocrites officielles qui tentent de sauver les apparences.

PS: dans cet univers absurde et dictatorial qu'est devenu la Russie le citoyen lambda apprend qu'il peut aller 20 ans en prison pour brandir une pancarte mais que le pouvoir peut amnistier des mercenaires armés marchant sur Moscou...quand je vous parlais d'un monde de dingos, le mot est faible...

Dans tout ce tumulte il est frappant de voir à quel point le peuple est le grand protagoniste absent, inexistant...le régime de terreur est efficace. Les citoyens assistent de manière muette et passive, comme si ils étaient pris en otage, à des règlements de compte entre chefs de clans.

PS nº 2: On a appris que les services américains étaient au courant de l'initiative de Prigojine, et que les services secrets français aussi....donc les russes étaient forcément au courant, et malgré tout, ils ont été complètement incapables d'étouffer dans l'oeuf le défi militaire de Prigojine. Ça en dit long sur l'état de délitement du pouvoir russe qui ressemble à un grand colosse aux pieds d'argile, un colosse en trompe-l'oeil. L'invasion de l'Ukraine est la plus grande catastrophe que Poutine ait jamais organisée. Il y a fait étalage de toutes ses faiblesses. Ça a commencé par les faiblesses de son armée et maintenant ça continue avec la faiblesse de son pouvoir clanique et kagébiste qui ne tient plus qu'à quelques fils.

Démonstration est faite que la Russie est devenu un pays qui "ne tourne pas rond" où il peut se produire du "grand n'importe quoi", ce qui est inquiétant si on songe que c'est la 2 ème puissance nucléaire au monde.

Plus que jamais règne cette sensation que l'Ukraine sera le tombeau de Poutine et du poutinisme.

Tiempo al tiempo, disent les espagnols.

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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 11:44

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'aimerais partager avec vous une interview d'Eve Vaguerlant qui vient de publier un livre intitulé "Un professeur ne devrait pas dire ça".

C'est une entrevue assez édifiante sur son quotidien d'enseignante qui est semblable à celui de milliers d'autres de ses collègues. Ça dure 28 minutes et le meilleur est sur la fin.

 

 

40 ans qu'on délaisse ce qui marchait plutôt bien au nom d'un progressisme idéologique dogmatique complètement coupé de la réalité. Les résultats de l'école sont affligeants (ça ne fait même plus débat maintenant car c'est mesuré, quantifié)...Peu importe ! Toute la faute serait due au " manque de moyens", un manque de moyens qui a bon dos...Pas d'autocritique chez les néo-pédagogues comme Philippe Meirieu qui ont mené l'Education nationale droit dans le mur...Les nouveaux profs continuent d'être formatés pour gérer un système qui produit de l'échec. Pas de remise en cause profonde de la part des syndicats. La gauche s'enferme dans un blocage idéologique...Et c'est bien là le problème.

Cette école est l'école de l'égalité mal comprise par les idéologues de gauche. L'égalité, cette devise républicaine, est un point de départ et non pas un point d'arrivée. Tout le monde doit avoir accès aux mêmes savoirs sachant que tout un chacun en profitera différemment.

Si tout le monde arrive au même point final et que le baccalauréat par exemple se convertit en une forme de droit non-écrit mais bien réel on aboutit à l'instauration médiocratie (ou idiocratie) au lieu d'une méritocratie.

Mais la morale qui s'est imposée dans les centres de formation  des enseignants empêche que de telles idées puissent être ni même exprimées. Les profs s'autocensurent car si ceux qui pensent comme Vaguerlant le disaient ouvertement ils se feraient immédiatement taxer d'être des traîtres à la cause ou des incompétents.

Leur hiérarchie très culpabilisatrice leur dirait que c'est de leur faute (même s'ils sont des milliers à être dans le même cas et à se débrouiller comme ils peuvent). Vaguerlant explique très bien comment la hiérarchie sape l'autorité des profs en ramenant, par exemple, en classe un élève préalablement expulsé.

L'élève perturbateur est dans son "droit", un droit qui ne lui échappe pas et dont il sait faire usage au détriment des élèves venus en classe pour étudier.

J'ai souvent l'habitude de fustiger dans mes billets l'idéologie wokiste qui agit comme une inquisition qui interdit toute remise en cause de sa doctrine et toute liberté d'expression.

Ce que nous dit Vaguerlant c'est que malheureusement il en va de même au sein de l'Education Nationale où certains dogmes neópédagogistes plus que discutables ne peuvent être remis en cause.

Elle pointe du doigt les syndicats qui n'ont jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout de leurs critiques et qui résument tout à de simples moyens économiques.

Tout est dit.

L'école a été victime de trahison, de lâcheté et de complicités coupables...et rien ne semble pouvoir changer la donne. C'est l'Omertá !

 

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20 juin 2023 2 20 /06 /juin /2023 08:38

Bonjour les amis,

J'ai découvert ce matin une archive de l'INA, très pertinemment commentée par Augustin Trapenard, dans laquelle Vladimir Nabokov répond à Bernard Pivot à une question au sujet de son roman LOLITA.

NB: Vous pourrez apprécier au passage la qualité de l'expression de Nabokov: le français était sa 3 ème langue (la première étant le russe et la seconde l'anglais). 

J'avais lu le livre et j'avais vu également l'adaptation cinématographique de Stanley Kubrik. Le gros problème c'est que Kubrik en apportant sa touche géniale personnelle a créé un archétype planétaire de la "nymphette sexualisée", qui ne correspond pas tout à fait à l'idée originale de son créateur.

Et là, il faut avouer que la mise au point de Nabokov est nécessaire. C'est la beauté innocente de Lolita, et non sa "perversité" qui hante l'esprit obsédé et torturé d'Humbert.

Nabokov rappelle dans un français absolument précis, rigoureux et délicieux que:

" Les sens de Lolita ne s'éveillent jamais sous les caresses d'Humbert Humbert."

Lolita est une jeune victime vampirisée par Humbert et si elle devait raconter elle-même son expérience une fois atteint son âge adulte on aurait un témoignage très proche du livre autobiographique de Vanessa Springora auquel j'avais consacré un article que vous pourrez lire sur le lien ci-dessous.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2020/03/le-consentement.html

Finalement, et c'est un énorme paradoxe, Nabokov a créé un archétype littéraire universel, mais les différentes représentations et illustrations ultérieures en ont complètement dévoyé le caractère.

LOLITA est comme n'importe quelle enfant de son âge, innocente et enjouée, et le drame qu'elle va vivre n'existe qu'à cause du regard que Humbert porte sur elle.

James Mason dans le rôle d'Humbert

James Mason dans le rôle d'Humbert

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