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24 décembre 2023 7 24 /12 /décembre /2023 13:48

Bonjour les amis,

J'ai toujours aimé la gauloiserie et l'humour un peu borderline à la Frédéric Dard, ou à la Coluche, mais force est de constater que les temps ont changé et que, maintenant, l'humour genré ne peut plus se pratiquer qu'entre ami(e)s de confiance.

Il y a une dizaine de jours j'en ai fait la triste expérience.

J'avais envoyé la photo suivante à mes copines et copains choristes juste avant un concert que nous devions donner, et alors que la veille nous avions eu de sérieux problèmes de mise au point pour notre prestation sur scène.

Notre confiance collective était un peu atteinte.

Bref j'envoie la photo ci-dessous par whatsapp dans le but de redonner confiance à mes camarades de manière un peu humoristique et pour détendre l'atmosphère.

Blagues genrées s'abstenir...

Et là j'ai tout de suite reçu une vive réaction d'exaspération et de rejet de ce type d'humour par l'une des choristes et, pour la première fois, j'ai décidé de retirer immédiatement mon message whatsapp qui n'est resté affiché que quelques minutes.

J'ai préféré ne pas insister. Si on doit se justifier après une blague, ce n'est plus drôle et ça n'en vaut pas la peine.

Pourtant dans mon esprit il n'y avait rien de sexiste, ni rien de salace, ni rien de pervers, ni rien de malsain.

Honni soit qui mal y pense.

C'était juste une façon rigolote de dire au groupe que, même quand on a l'impression que tout va craquer, il faut garder la foi.

Par ailleurs ma manière à moi d'être non-sexiste c'est justement de ne pas être hypocrite et de ne pas réserver ce type de vannes qu'avec les hommes mais, au contraire, de les partager avec les copines aussi.

Bin, force est de constater que ça ne marche plus.

Donc je retiens la leçon: je ne le ferai plus !

Comme disait Dylan...The times they are a changin'. 

PS. Je profite de cette petite anecdote sans réelle incidence pour faire deux rappels littéraires sur 2 excellents romans qui ont pour point de départ une plaisanterie mal interprétée qui va avoir des conséquences cataclysmiques.

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23 décembre 2023 6 23 /12 /décembre /2023 10:45

Bonjour les amis,

Je ne regarde presque jamais la télé mais devant l'énorme impact médiatique du complément d'enquête consacré à Gérard Depardieu j'ai eu la curiosité de visionner hier soir cette émission.

Tout de suite je dois dire que le reportage m'a rapidement donné la nausée, surtout la partie consacrée au voyage officiel en Corée du Nord durant lequel Depardieu avait été invité par la présidence de la République.

Les allusions constantes de l'acteur, graveleuses et obscènes, vis-à-vis de la traductrice coréenne qui lui était assignée m'étaient vraiment insupportables. J'ai bien failli arrêter le visionnage. Aucun respect de Depardieu pour les gens du cru, pour leur culture nationale très pudique. Notre Gégé asseoit son gros cul dessus. A chaque fois qu'on sentait la traductrice extrêmement gênée Depardieu en remettait une couche, une grosse couche. Se croyant drôle il n'était que tristement obscène (devant un Yann Moix curieusement muet, ne sachant plus trop où se mettre). Dans le reportage on apprend qu'il pèse 124 kilos, mais c'est faux...il pèse trois tonnes tellement il est lourd !

Ses allusions sexuelles sur la fillette de 10 ans qui monte à cheval sont tout simplement à vomir.

Je ne reviendrai pas sur le reste de l'émission avec les récits (confirmés par des témoins) de Gégé qui glisse sa main dans les petites culottes des jeunes actrices et techniciennes. Apparemment il s'attaquait sans complexes aux débutantes mal assurées qui n'osaient pas porter plainte de peur de se voir grillées dans la profession.

Depardieu savait brouiller les pistes.  Il blaguait grassement et  palpotait tout le monde sur les plateaux de tournage, y compris les techniciens, sur l'air de la rigolade, sauf que lorsqu'il le faisait avec des jeunes filles plutôt mignonnes on n'était plus du tout dans le registre de la plaisanterie gauloise.

En ce qui concerne les viols dont il est accusé la justice tranchera, au moins, pour les cas qui ne sont pas prescrits. Je ne vais rien ajouter si ce n'est que je suis écoeuré par les "grandes amies" qui sortent du bois pour crier que Depardieu est innocent et qui accusent les victimes de rechercher une forme de publicité. Qu'est-ce qu'elles en savent ?...Quel manque de respect et d'empathie pour les victimes ! Plus de 13 dépôts de plainte devraient les inciter à davantage de prudence. Laissons la justice faire son travail.

L'intervention de Josée Dayan accusant dans l'émission une des victimes de rechercher une forme de notoriété m'a fait gerber.

Je n'ai jamais été un grand fan de Depardieu, et je n'ai jamais été dupe de ce personnage, mais ce reportage m'a profondément attristé, pour plusieurs motifs.

Depardieu (avec ses gros défauts qui me déplaisaient) était aussi pour moi le symbole de la France gauloise, paillarde, rigolarde. Une tradition qui remonte au moins à Rabelais et qui va jusqu'aux San Antonio de ma jeunesse avec l'inéffable Bérurier qui me faisait mourir de rire.

Depardieu était le dernier des Mohicans, celui qui avait encore les couilles de péter un grand coup dans les soirées un peu guindées et coincées du cinéma français et international. Malgré ses débordements et ses outrances je pouvais lui accorder aussi une certaine forme de panache.

Mais hier j'ai vu un personnage pathétique, une caricature, une boursouflure perverse digne du pépère ignoble qui fantasme sur les jeunes filles à la fin du roman VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT de Louis-Ferdinand Céline.

 

Depardieu est officiellement déboulonné.

A partir de maintenant les producteurs et metteurs en scène ne peuvent plus le couvrir et faire comme s'ils ne savaient rien...Fini l'omertá.

Je ne sais pas s'il reste un avenir artistique à Depardieu mais il ne pourra plus jouer pour la galerie le rôle du personnage désinhibé qu'il s'est forgé. CLAP DE FIN !

D'habitude je me plains toujours des wokistes, de certaines néo-féministes et de leur influence néfaste.

Je me plains des excès du mouvement  #Metoo#  et également du hashtag  #balance ton porc# mais sur ce coup-là je n'ai rien à leur reprocher car Depardieu apporte  des tombereaux d'eau à leur moulin.

Qu'est-ce qu'il nous reste pour maintenir notre tradition gauloise?...Jean Dujardin?...peut-être...je ne sais pas...Le coq gaulois est une espèce en voie de disparition...Depardieu, de par sa grosse dégueulasserie, a précipité sa mise à mort !

La chute du dernier gaulois...
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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 10:07

Bonjour les amis,

Ce matin en me levant j'ai reçu un message wahtsapp de la part d'un ami qui m'a envoyé les belles images que voici: des images filmées la semaine dernière dans le sud-est de l'Espagne à 80 km au nord de chez moi.

https://www.youtube.com/watch?v=OH8LjC5TLsI

Ces dernières années, de plus en plus de flamants roses ont décidé de s'installer temporairement dans l'Albufera (prononcer "alboufera" avec accent tonique sur le E) de Valencia pour y passer l'hiver.

On dit que la salinité de ses eaux est l'une des causes de l'augmentation du nombre d'oiseaux dans ce parc naturel, situé à seulement 10 minutes de Valencia.

Des flamants roses de l'Albufera au retour vers les oiseaux chanté par Léo Ferré...

Au fil des années, le tableau offert par ce parc devient plus beau, avec des milliers d'oiseaux migrateurs arrivant dans les eaux de Valence. Les meilleurs mois pour l'observation sont décembre, janvier, février et mars.

La couleur rose caractéristique des flamants roses se reflète aujourd'hui dans les eaux de ce lac près de Valence. Ils sont visibles depuis les différentes zones d'observation aménagées dans le parc, mais toujours à une distance suffisante des colonies pour ne pas gêner leur développement et leur bien-être naturel.

Des flamants roses de l'Albufera au retour vers les oiseaux chanté par Léo Ferré...
Des flamants roses de l'Albufera au retour vers les oiseaux chanté par Léo Ferré...

Des centaines d’espèces habitent le parc naturel de l’Albufera. Selon les données du service de la biodiversité, plus de 350 espèces d'oiseaux utilisent cet écosystème, avec 240 à 250 espèces de visiteurs réguliers et environ 90 espèces qui s'y reproduisent.

Pendant l'hiver, on peut y observer des milliers de mouettes, des hérons comme le grand héron, des échassiers et des canards, avec un nombre compris entre 20 000 et 40 000 spécimens.

La saison de reproduction est celle où le parc naturel de l'Albufera augmente sa splendeur. Les colonies de hérons peuvent compter plus de 6 000 couples et se trouvent dans les buissons de l'Albufera, le héron garde-bœufs étant l'espèce la plus abondante, avec la présence d'espèces plus rares comme le héron crabier et le héron pourpré.

Ce parc est le deuxième lieu le plus important pour les colonies de mouettes et d'échassiers de la Méditerranée ibérique.

Des flamants roses de l'Albufera au retour vers les oiseaux chanté par Léo Ferré...
Des flamants roses de l'Albufera au retour vers les oiseaux chanté par Léo Ferré...

Je ne peux que m'éverveiller devant la beauté du spectacle naturel qu'offre chaque année l'arrivée chez nous des flamants roses.

Et aussi, plus que jamais, en ces temps cruels, difficiles et un peu dingues que nous vivons, résonnent en moi ces vers de Léo Ferré pour qui les nouvelles du monde lui donnaient la nausée et l'envie de retourner vers les oiseaux.

NIGHT AND DAY

https://www.youtube.com/watch?v=TwDWDRWXXEM

 

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18 décembre 2023 1 18 /12 /décembre /2023 08:08

Bonjour les amis,

En cette période de fin d'année je vous invite aujourd'hui à écouter COME IN, COME IN une chanson de Noël en forme de canon composée par le révérend Bates G. Burt.

https://www.youtube.com/watch?v=13bxkHxxv8M

En 1922, le révérend Bates G. Burt, musicien autodidacte, commence à composer des "Carols" et à les envoyer comme cartes de vœux de Noël à ses amis, à sa famille et à ses paroissiens. Avec le canon COME IN COME IN (Entrez ! En avant !) Bates honore la mémoire de son grand-père, le révérend John H. Burt, qui arrivait très joyeusement à la porte d'entrée de la maison familiale de Bates pendant les fêtes de fin d'année.

“Come In! Come in! Come in!
Ye carolers trudging around in the snow,
Come In! Come in!
Sit by the fire and (drink up some cider and...)
Warm up your fingers and toes.”

Entrez! Entrez! Entrez!
Vous les chanteurs qui traînez dans la neige,
Entrez! Entrez!
Asseyez-vous près du feu et (buvez du cidre et...)
Réchauffez vos doigts et vos orteils.

Alors je l'imagine bien ce brave réverend composant avec amour et bienveillance cette chanson de bienvenue pleine de vie, de joie familiale et de simplicité quotidienne.

L'interprétation des Abbie Betinis Carolers est de toute beauté.

Les mots tombent comme des flocons de neige ! C'est Noël...la magie de Noël !

Juste un seul petit regret: je ne peux pas installer cette chanson de bienvenue sur mon portail d'entrée durant les fêtes de fin d'année...

PS: Hors-sujet.

Cette semaine j'ai écouté une partie de la messe de couronnement de Haendel sur ce lien youtube de notre amie Rosemar. Ecoutez bien cet extrait, l'orchestration, les lignes de violons, l'entrée du choeur à 1 minute 14 secondes accompagnée de trompettes brillantes. Ça ne vous rappelle rien ?

https://www.youtube.com/watch?v=EBtjXur6S4E

Alors si ça ne vous rappelle rien, écoutez maintenant l'hymne de l'UEFA écrit par le compositeur anglais Tony Britten en 1992.

https://www.youtube.com/watch?v=jS_Ei_5FeCQ

Dans un premier temps j'ai d'abord cru à un plagiat éhonté mais, en fait, la fiche wikipedia indique que Tony Britten s'est très volontairement inspiré de Haendel en réadaptant sa musique.
Honni soit qui mal y pense donc !

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14 décembre 2023 4 14 /12 /décembre /2023 10:51

Bonjour les amis,

J'ai vu cette semaine ANATOMIE D'UNE CHUTE qui a remporté, à juste titre, la Palme d'Or du festival de Cannes.

Voici le synopsis du film suivi de la bande-annonce sur le lien youtube.

Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.

https://www.youtube.com/watch?v=4vomBbFSs8g

 

Encore une fois, et tout comme pour le NAPOLEON de Ridley Scott, je suis allé voir le film sans rien lire pour ne pas avoir d'à-priori et aussi pour ne pas perdre certaines surprises du scénario (qu'elles soient bonnes ou mauvaises).

Aujourd'hui je lis les critiques d'Allociné mais APRÈS avoir vu le film.

On peut dire ques les critiques professionnels sont très élogieux de manière presque unanime (ce qui est rare). 

Par contre chez les spectateurs les réactions sont très diverses et assez opposées parfois.

Vous pourriez vous en rendre compte sur le lien ci-dessous mais je ne conseille pas de lire les commentaires si vous n'avez pas encore vu le film car trop d'éléments y sont dévoilés.

Quant à moi je peux vous affirmer que le film m'a beaucoup touché.

Je ne veux rien réveler mais simplement vous donner envie d'aller le voir et vous dire aussi que le titre est bien choisi, sachant que le mot "chute" peut avoir un sens métaphorique.

La relation de couple entre Sandra et Samuel est disséquée lors du procès et illustre une vérité première: dans un couple qui se désagrège chacun a fait des concessions, chacun a sa vérité, chacun vit une même réalité (ou vérité judiciaire) de son point de vue, entre gris clair et gris foncé.

Tous les acteurs sont très bien (notamment l'avocat défenseur et celui de la partie civile) et le personnage de Sandra est vraiment captivant de bout en bout. Un personnage de femme moderne, de femme forte qui ne se sent pas obligée d'être agréable, douce et bienveillante avec tout le monde.

Son interprétation est époustouflante. Avec elle on tient notre Meryl Streep européenne.

Quand Sandra Hüller devient notre Meryl Streep européenne...
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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 10:09

Bonjour les amis,

J'avais réagi très vite après l'assassinat de Dominique Bernard en écrivant un article à chaud.

Aujourd'hui, avant de me lancer quelques semaines plus tard dans un certain nombre d'appréciations personnelles, je vous invite à lire l'article mis en lien ci-dessous.

Selon l'IFOP 16 % des Français de confession musulmane n’expriment pas de condamnation totale à l’endroit du terroriste d’Arras, auteur du meurtre à l’arme blanche de Dominique Bernard. 5 % ne le condamnent pas du tout, et 11 % condamnent tout en partageant «certaines des motivations» du terroriste islamiste. À quoi s’ajoutent 6 % de musulmans qui se disent «indifférents». Cette proportion est plus significative encore chez les musulmans de plus de 15 ans, actuellement en scolarité : 31 % d’entre eux ne condamnent pas totalement le tueur d’Arras, et 7 % sont indifférents.

Un tiers des lycéens musulmans qui ne condamnent pas, ce n'est pas rien!.....Houston, Houston, on a un problème !...

J'ai sorti ma calculette: 16% de 5,4 millions de musulmans français ça fait plus de 864 000 personnes qui ne condamnent pas. C'est tout simplement énorme. A ce chiffre il faudrait probablement ajouter les 16% de musulmans non-français qui vivent dans l'hexagone.

Alors qu'est-ce qu'il va me répondre Jean-Luc Machinchose ? que ma calculatrice est une manipulatrice fanatique ?
5% qui ne condamnent pas du tout ça fait 270 000 personnes...
Je rappelle, si besoin en était, que Dominique Bernard n'avait absolument rien fait contre la communauté musulmane.
Avant d'aller plus loin, et afin de ne pas me faire traiter de tous les noms, je tiens à préciser que je ne fais pas d'amalgame et que je n'oublie pas qu'il y a 100% - 16% - 6% = 78% des musulmans qui rejettent toute forme de terrorisme.
Ceux-là sont mes frères et je souffre de ce qu'ils doivent subir à cause d'une minorité très toxique.

Le big problème c'est que les choses évoluent, en mal, et que cette minorité toxique dont je parle devient de moins en moins minoritaire.

La question a été posée dans le JDD à Gilles Kepel (historien professeur d'université et grand spécialiste du monde arabe contemporain) de savoir comment il interprétait ces chiffres.

Gilles Kepel parle d'un "djihadisme d'atmosphère" qui s'est installé à travers les réseaux, la famille et les amis. Non pas que ces 5% soient prêts à devenir des tueurs mais, dans leur esprit "verser le sang " au nom de Dieu est licite.«Le venin du djihadisme d’atmosphère se répand désormais dans une partie de la jeunesse».

Cette mouvance de sympathie pour les tueurs, toujours selon Kepel, fracture très profondément la société française.

Il explique lui-même que pendant les 20 dernières années il a prêché dans le désert et que les politiques n'ont pas su interpréter correctement les dangers que représentaient les premières attaques contre la laïcité à partir de la fin des années 80.

Il affirme que les radicaux islamistes se sont trouvés aussi de nouveaux alliés avec les idéologues wokistes américains qui prônent la "relativité" des valeurs de l'Occident (et donc de la laïcité) face à la "sacralité" des valeurs des "opprimés".

Parmi les très nombreux propagateurs français de la très dangereuse idéologie Woke, le plus emblématique d'entre tous c'est sans aucun doute Jean-Luc Mélenchon qui vient de la gauche trotskiste ultralaïciste qui prônait le dévoilement des porteuses de hijab en 2015 et qui a fini par retourner complètement sa veste pour des motifs électoralistes.

Revenons à Gilles Kepel. Il vient de sortir un livre dans lequel il retrace son parcours personnel jusqu'à la situation actuelle. J'en ai commencé hier la lecture qui s'annonce passionnante.

PS: Je rappelle au passage que Gilles Kepel, grand amoureux et passionné des cultures arabes, est victime d'une fatwa et que sa tête est mise à prix par les radicaux. Et oui, les amis, il n'y a malheureusement pas que Salman Rushdie qui est visé: certains français AUSSI ont des fatwas qui pèsent sur leur tête, ne l'oublions pas.

Voici le parcours professionnel de Gilles Kepel:

Né en 1955, Gilles Kepel politiste, diplômé de philosophie, d’anglais et de sciences politiques a effectué sa formation d’arabisant à l’Institut français de Damas et composé au Caire, sa thèse sur les mouvements islamistes contemporains et plus spécifiquement sur les frères musulmans. Chercheur au CNRS et nommé Directeur de Recherches au CNRS en 95, il a effectué des enquêtes sur le développement de l’islam en France en tant que phénomène social et politique. Professeur à l’Université de New York, à la London School of Economics et autres grandes Universités. Collaborateur régulier de différents journaux, Le Monde, Le New York Times, La Repubblica, ou encore El Pais.
Homme de terrain, même pendant la guerre en Syrie, s’exprimant en plusieurs langues dont l’arabe, il est une figure intellectuelle majeure pour ses différents écrits sur l’Islam, comme « Jihad » en 2000, « Passion arabe » en 2013 « Passion française, la voix des cités » en 2014 « Passion en Kabylie » en 2014 et « Terreur dans l’hexagone » en 2015. Mais il devint aussi la cible des djihadistes, victime de fatwas.
Membre du haut Conseil de l’Institut du monde arabe, Directeur des Etudes sur le Koweït à L’Institut des Sciences politiques à Paris, il publie en 2018 « Sortir du chaos : les crises en Méditerranée et au Moyen Orient », ouvrage qui fournit le thème de la conférence donnée à l’Alliance Française de Fribourg.

 

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10 décembre 2023 7 10 /12 /décembre /2023 07:48

Bonjour les amis,

J'ai fini hier soir la lecture de Au fin fond de décembre, un polar signé Patrick Conrad.

Voici le résumé de l'éditeur :

Après avoir tué le mauvais suspect du viol et meurtre de sa fille, l’ancien inspecteur de police Theo Wolf sort de prison. Désormais devenu exterminateur de rats, il découvre le cadavre putride d’une femme lors de sa première mission. Complètement fasciné par cette femme, Wolf se lance dans une enquête qui l’entraînera dans les recoins les plus tordus et sordides d’Anvers…
Déployant une enquête aux rebondissements aussi abracadabrantesques que sordides, Patrick Conrad signe un roman noir décadent et singulier à l’humour tranchant et pervers.

 

Au fin fond de décembre...un polar onirique, très noir et jubilatoire aussi.

Voici maintenant ce qu'en dit JP Guery sur la fiche babelio consacrée à ce roman:

"... Baignant dans une atmosphère onirique oppressante, ce roman du méconnu Patrick Conrad (écrivain, poète, plasticien et cinéaste belge) se déroule presqu'exclusivement dans l'obscurité inquiétante des nuits d'Anvers. D'immeubles minables en boites de nuits ringardes, d'hôtels miteux en bouges infâmes, l'ex-flic investi d'une mission quasi divine explore les tréfonds d'âmes humaines ravagées par la solitude et le manque d'amour. Impressionnant de noirceur !..."

https://www.babelio.com/livres/Conrad-Au-fin-fond-de-decembre/1563047

J'ajouterais juste qu'il ne s'agit pas du tout d'un polar dont la trame est compliquée avec des rebondissements toutes les cinq pages. Non, ici c'est du polar à l'ancienne, et ce sont les lieux, les ambiances très soigneusement décrites (y compris avec leurs odeurs) et les personnages que croise Théo Wolf qui captivent le lecteur.

Ces personnages sont souvent très attachants, peu épargnés par la vie, et ils affrontent la solitude chacun à leur manière, du mieux qu'ils peuvent. D'autres, parmi les protagonistes de cette histoire, sont moins affables et sympathiques mais leurs  travers sont traités avec une bonne dose d'humour et d'ironie.

Patrick Conrad maîtrise parfaitement sa narration, avec des dialogues très bien écrits qui donnent beaucoup de réalisme et de justesse à son récit, un récit dans lequel s'intègrent les rêves de Théo Wolf qui bousculent la perception que le lecteur a de la réalité. Ces rêves, à la fois surréalistes et hallucinés, apportent aussi une certaine forme de poésie à son histoire qui est une sorte de mortelle randonnée très onirique.

Il y a parfois des accents baudelairiens dans Au fin fond de décembre  (voir le poème de Baudelaire " La Charogne" par exemple).

Le roman est également original et surprenant, mais je ne révélerai pas certains éléments du récit qui sont troublants et parfois même très glauques, mais qui passent très bien sous la plume de l'auteur qui sait très bien nous mettre dans l'état d'esprit de ce qui guide le comportement pour le moins étrange de Théo Wolf.

Et puis il y surtout l'humour noir et décapant de Patrick Conrad.

Le dernier chapitre très jubilatoire m'a fait mourir de rire, d'un rire grinçant certes, car le thème est plutôt noir de chez noir.

Je retiendrai aussi de ce livre une citation de Montherlant qui apparaît dans ce dernier chapìtre: 

« Nous mourons, quand il n’y a plus personne pour qui nous voulons vivre ».

Cette citation aurait d'ailleurs pu apparaître en épigraphe de ce roman.

 

Une rue déserte d'Anvers...un soir d'hiver...

Une rue déserte d'Anvers...un soir d'hiver...

Je vous laisse avec une chanson qui est à l'origine du titre Au fin fond de décembre...Cette expression est extraite des paroles de la chanson nostalgique TRY TO REMEMBER, extraite elle-même d'une comédie musicale à succès des années 60 à Broadway.

...Deep in December, it's nice to remember Although you know the snow will follow...

L'une des protagonistes du roman est une chanteuse qui avait fait partie de la troupe américaine de la comédie musicale THE FANTASTICKS.

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8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 10:28

Bonjour les amis,

Vous vous souvenez tous de I WILL ALWAYS LOVE YOU, la chanson du film BODYGUARD magnifiquement interprétée par la regrettée Whitney Houston. 

Cette chanson je l'ai entendue tant de fois à la radio que je me souviens en avoir été un peu saturé à l'époque. Ce n'était pas la faute de la chanson mais plutôt du matraquage qu'on subissait.

Ce que je ne savais pas c'est que cette chanson fut composée en 1973 par la chanteuse country Dolly Parton, en guise d'adieu à son ancien partenaire et mentor Porter Wagoner, après qu'elle ait pris la décision d'entamer une carrière solo.

Cette première version originale la voici.

J'aime beaucoup la voix douce et délicate de Dolly Parton ainsi que l'arrangement musical country.

https://www.youtube.com/watch?v=Ixrje2rXLMA

I Will Always Love You
Je T'Aimerai Toujours

If I should stay
Si je devais rester
I would only be in your way
Je te gênerais
So I'll go, but I know
Alors je pars, mais je sais
I'll think of you ev'ry step of the way
Que je penserai à toi à chacun de mes pas

And I will always love you
Et que je t'aimerai toujours
I will always love you
Je t'aimerai toujours
You
Toi
My darling, you
Mon chéri, toi

Bittersweet memories
Des souvenirs doux et amers
That is all I'm taking with me
C'est tout ce que j'emporte avec moi
So goodbye
Alors au revoir
Please don't cry
S'il te plaît ne pleure pas
We both know I'm not what you, you need
Nous savons tous deux que je ne suis pas ce dont tu, tu as besoin

And I will always love you
Et que je t'aimerai toujours
I will always love you
Je t'aimerai toujours

I hope life treats you kind
J'espère que la vie t'est agréable
And I hope you have all you've dreamed of
Et j'espère que tu as tout ce dont tu rêvais
And I wish you joy and happiness
Et je te souhaite de la joie et du bonheur
But, above all this, I wish you love
Mais, par-dessus tout, je te souhaite de l'amour

And I will always love you
Et je t'aimerai toujours
I will always love you
Je t'aimerai toujours
I will always love you
Je t'aimerai toujours
I will always love you
Je t'aimerai toujours
I will always love you
Je t'aimerai toujours
I will always love you
Je t'aimerai toujours
You
Toi
Darling, I love you
Chéri, je t'aime
Ooh, I'll always love you
Ooh, je t'aimerai toujours

Alors c'est intéressant de voir comment la chanson Rythm & Blues qu'on connaît tous de Whitney Houston partait à la base d'une simple ballade Country. Ce n'est pas la première fois qu'un producteur change le caractère et la facture musicale d'un morceau de manière plus que convaincante, sauf que cette fois-ci j'ignorais complètement qu'il y avait une version originale...😮

Par ailleurs, non seulement j'aime beaucoup la version de Dolly Parton, mais les motifs pour lesquels elle l'a écrite en changent ma perception.

J'avais écouté la version de Whitney Houston comme un "très puissant" hymne à l'amour (je t'aimerai toujours) tandis que la version originale de Parton est plus tendre, plus triste, plus épurée et plus mélancolique: elle traite du poids de l'absence et de l'amour qui reste quand les chemins se sont séparés...La voix de Dolly Parton exprime parfaitement sa profonde tendresse.

PS: Hors-sujet.

Deux photos de cette semaine. C'était avant-hier à la résidence Santa Lucía de Denia où nous avons présenté avec notre groupe vocal polyphonique CADENZA une selection de chants de Noël pour les personnes du 3 ème âge.

N.B : J'ai une vraie barbe de Père Noël qui n'est pas postiche...😁

 Je penserai à toi à chacun de mes pas...
 Je penserai à toi à chacun de mes pas...

PS nº 2: Le chanteur des POGUES Shane MacGowan nous a laissé le 30 Novembre dernier à l'âge de 65 ans (c'est à dire à mon âge, ce qui est plutôt jeune encore...). Voici un bel hommage en sa mémoire dansé par de jeunes irlandais. 😥

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6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 10:45

Bonjour les amis,

Il y a quelques mois  de cela je suis tombé sur un article intéressant dont je vous laisse prendre connaissance sur le lien ci-dessous.

Je pense qu'il y a toute une partie de notre comportement qui est bien observée dans cet article. Je dirais même plus: ce comportement est mesuré statistiquement, scientifiquement.

Ça me fait sourire cette définition de l'âge de la "paralysie musicale" mais je dois reconnaître qu'il y a une grande part de vérité psychologique dans cette observation.

Ecouter un nouvel artiste (et surtout écouter une nouvelle forme musicale) requiert un vrai effort et, en réalité, passé un certain âge, la plus grande majorité d'entre nous ne le fait pas, bien que nous nous en défendions.

On préfère effectivement rester dans sa zone de confort.

petit photo-montage qui me fait bien rire...

petit photo-montage qui me fait bien rire...

Malgré tout, et c'est le paradoxe, rien ne m'empêchera de penser que j'ai vécu un âge d'or de la musique populaire avec l'émergence de groupes comme LES BEATLES (pour ne prendre rien qu'eux) mais aussi LED ZEPPELIN, PINK FLOYD, GENESIS,...etc...etc...je pense que certaines oeuvres que j'ai aimées dans ma jeunesse resteront à la postérité et la meilleure preuve c'est que nos enfants et petits-enfants en écoutent certaines aujourd'hui.

Ce à quoi on me répondra que toutes les époques ont leurs chefs d'oeuvre qui resteront à la postérité.

Et bien, si on parle de musique populaire ce n'est pas complètement clair pour moi.

Si on compare les productions musicales populaires (en quantité et en qualité) des années 1960/1980 avec les années 2000/2020, pour moi il n'y a pas photo.

Si on refait cette comparaison entre ces deux époques en se limitant seulement à la chanson française, encore une fois, je crois pouvoir dire qu'il n'y a pas photo car la première époque citée consacre l'âge d'or de la chanson française avec de nombreux titres universellement connus. Il y a un autre élément qui est pour moi un indicateur: je vis en Espagne et j'entends moins de productions françaises sur les radios espagnoles que ce n'était le cas il y a trente ans. Le dernier grand artiste français que les espagnols connaissent c'est Francis Cabrel (avec une petite exception pour ZAZ qui arrive à percer sur le marché espagnol mais on ne peut pas affirmer que ZAZ "renouvelle" un genre vu qu'elle est très inspirée par des styles préexistants qui sont justement un peu rétro).

Revenons au thème de l'article: oui je crois que nous sommes moins ouverts et moins réceptifs à la nouveauté en prenant de l'âge mais, par ailleurs, toutes les époques ne sont pas pareilles. L'un n'empêche pas l'autre...

Un dernier point que j'aimerais éclaircir: l'article parle du fait que chacun d'entre nous a sa zone de confort musical dans laquelle il se sent à l'aise.

Encore une fois c'est vrai et faux à la fois. Je ne passe pas mon temps à réécouter ce qui m' a enthousiasmé durant ma jeunesse pour la bonne et simple raison que je n'en ressens pas le besoin. Un album comme HARVEST de Neil Young, je l'ai écouté des milliers de fois et il fait partie de mon ADN. Il est dans mon esprit, il est intériorisé, et donc je ne ressens pas le besoin de l'écouter.

Par contre c'est vrai qu'il y a beaucoup de productions de ma zone de confort que je découvre encore aujourd'hui avec 20 ou 40 ans de retard, et avec plaisir...Merci Youtube !

Je reconnais donc que je suis moins ouvert à la nouveauté mais je dédie aussi une grande partie de mon temps à combler des grosses lacunes musicales en écoutant et en découvrant des chefs d'oeuvre de la musique classique. Rien qu'un seul exemple: j'ai consacré un de mes billets dernièrement au DON GIOVANNI de Mozart. Et bien je me suis préparé à la représentation à laquelle j'ai assisté en étudiant l'histoire de cette oeuvre et son contenu, ce qui m'a quand même pris plusieurs heures.

Enfin, en tant que choriste, je dédie de nombreuses heures de la semaine à apprendre et à répéter des pièces composées à 4 voix. Donc, paradoxalement, quand on fait de la musique (même en tant qu'amateur) ça laisse moins de temps pour écouter ce que font les autres.

Je terminerai en disant que, bien évidemment, je suis quand même d'accord avec l'idée principale de l'article. Il faut savoir rester curieux des nouveautés et des musiques de notre temps.

Mais encore une fois il faut s'entendre sur le mot nouveauté:  une nouveauté doit à la fois être originale et présenter un vrai intérêt esthétique...

 

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3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 09:26

Bonjour les amis,

Peut-on interpéter du flamenco à la harpe ?

Une partie de la réponse est sur cette vidéo ci-dessous.

Ecoutez, et laissez-vous porter par la harpe d'Ana Crismán...

Alors oui, la magie opère, et quand à 2 minutes 30 secondes Ana Crismán laisse son instrument de côté pour entamer quelques pas de danses, on a été conquis et on a envie de se lever et d'applaudir.

Pourtant le pari n'est pas simple car la guitare qui est l'instrument par lequel est né le flamenco permet de plaquer des accords très dynamiques et très secs, percussifs, ce qui est moins aisé avec une harpe.

En fait Ana est une pianiste qui a reçu une formation classique et qui s'est formée à la harpe de manière autodidacte. Elle est originaire de Jerez (l'un des berceaux de la culture flamenca), et donc, d'une certaine manière, le flamenco fait partie de son ADN. Elle n'essaie pas d'imiter la guitare. Elle repense cette musique qui possède des harmonies qui lui sont propres (comme par exemple le mode phrygien) avec sa harpe. Elle compose elle-même différentes formes stylistiques de pièces flamencas: tarantas, rondeñas, seguiriyas, granaínas, soleá, bulerías, alegrías, guajiras, tientos, tangos et fandangos.

Je vous remets un autre extrait musical de cette émission télé de type I GOT A TALENT. Regardez ce qui se passe à 1 minute 58 secondes. José Mercé (chanteur de flamenco très connu en Espagne et qui fait partie des membres du jury) ne résiste pas, ne se contient plus et se lance dans une improvisation vocale sur la bulería qu'interprète Ana...Moment de magie...et à 3 minutes 40 secondes c'est une standing ovation.

Voila. C'était ma découverte musicale de la semaine. Ana est la seule compositeure flamenca qui utilise une harpe.

Une petite précision: j'ai beau vivre depuis plus de 30 ans en Espagne je reste assez ignorant en matière de culture flamenca. J'en sais maintenant un peu plus, entre autres, grâce à un ami chanteur et percussionniste natif de Cadix qui m'en a expliqué les rudiments. Cette forme artistique c'est tout un univers en soi qui mêle à la fois musiques, chants et danses avec des parties différenciées, parfois improvisées, qui offrent au spectateur une expérience esthétique qui est parfois de l'ordre du mystique.

Le flamenco, tout comme le blues, c'est d'abord un état d'esprit. Peu importe l'instrument musical qui en sera le support.

Je souhaite à Ana Crísman une longue carrière qui lui permettra d'exprimer artistiquement sa passion pour le flamenco et pour la harpe.

Son art est sorti des frontières espagnoles. Ana s'est produite dans des festivals internationaux en Belgique, en Italie et elle a été invitée au printemps dernier au festival international flamenco de Los Angeles.

ANA CRISMÁN et sa harpe flamenca...
ANA CRISMÁN et sa harpe flamenca...
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