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6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 10:45

Bonjour les amis,

Il y a quelques mois  de cela je suis tombé sur un article intéressant dont je vous laisse prendre connaissance sur le lien ci-dessous.

Je pense qu'il y a toute une partie de notre comportement qui est bien observée dans cet article. Je dirais même plus: ce comportement est mesuré statistiquement, scientifiquement.

Ça me fait sourire cette définition de l'âge de la "paralysie musicale" mais je dois reconnaître qu'il y a une grande part de vérité psychologique dans cette observation.

Ecouter un nouvel artiste (et surtout écouter une nouvelle forme musicale) requiert un vrai effort et, en réalité, passé un certain âge, la plus grande majorité d'entre nous ne le fait pas, bien que nous nous en défendions.

On préfère effectivement rester dans sa zone de confort.

petit photo-montage qui me fait bien rire...

petit photo-montage qui me fait bien rire...

Malgré tout, et c'est le paradoxe, rien ne m'empêchera de penser que j'ai vécu un âge d'or de la musique populaire avec l'émergence de groupes comme LES BEATLES (pour ne prendre rien qu'eux) mais aussi LED ZEPPELIN, PINK FLOYD, GENESIS,...etc...etc...je pense que certaines oeuvres que j'ai aimées dans ma jeunesse resteront à la postérité et la meilleure preuve c'est que nos enfants et petits-enfants en écoutent certaines aujourd'hui.

Ce à quoi on me répondra que toutes les époques ont leurs chefs d'oeuvre qui resteront à la postérité.

Et bien, si on parle de musique populaire ce n'est pas complètement clair pour moi.

Si on compare les productions musicales populaires (en quantité et en qualité) des années 1960/1980 avec les années 2000/2020, pour moi il n'y a pas photo.

Si on refait cette comparaison entre ces deux époques en se limitant seulement à la chanson française, encore une fois, je crois pouvoir dire qu'il n'y a pas photo car la première époque citée consacre l'âge d'or de la chanson française avec de nombreux titres universellement connus. Il y a un autre élément qui est pour moi un indicateur: je vis en Espagne et j'entends moins de productions françaises sur les radios espagnoles que ce n'était le cas il y a trente ans. Le dernier grand artiste français que les espagnols connaissent c'est Francis Cabrel (avec une petite exception pour ZAZ qui arrive à percer sur le marché espagnol mais on ne peut pas affirmer que ZAZ "renouvelle" un genre vu qu'elle est très inspirée par des styles préexistants qui sont justement un peu rétro).

Revenons au thème de l'article: oui je crois que nous sommes moins ouverts et moins réceptifs à la nouveauté en prenant de l'âge mais, par ailleurs, toutes les époques ne sont pas pareilles. L'un n'empêche pas l'autre...

Un dernier point que j'aimerais éclaircir: l'article parle du fait que chacun d'entre nous a sa zone de confort musical dans laquelle il se sent à l'aise.

Encore une fois c'est vrai et faux à la fois. Je ne passe pas mon temps à réécouter ce qui m' a enthousiasmé durant ma jeunesse pour la bonne et simple raison que je n'en ressens pas le besoin. Un album comme HARVEST de Neil Young, je l'ai écouté des milliers de fois et il fait partie de mon ADN. Il est dans mon esprit, il est intériorisé, et donc je ne ressens pas le besoin de l'écouter.

Par contre c'est vrai qu'il y a beaucoup de productions de ma zone de confort que je découvre encore aujourd'hui avec 20 ou 40 ans de retard, et avec plaisir...Merci Youtube !

Je reconnais donc que je suis moins ouvert à la nouveauté mais je dédie aussi une grande partie de mon temps à combler des grosses lacunes musicales en écoutant et en découvrant des chefs d'oeuvre de la musique classique. Rien qu'un seul exemple: j'ai consacré un de mes billets dernièrement au DON GIOVANNI de Mozart. Et bien je me suis préparé à la représentation à laquelle j'ai assisté en étudiant l'histoire de cette oeuvre et son contenu, ce qui m'a quand même pris plusieurs heures.

Enfin, en tant que choriste, je dédie de nombreuses heures de la semaine à apprendre et à répéter des pièces composées à 4 voix. Donc, paradoxalement, quand on fait de la musique (même en tant qu'amateur) ça laisse moins de temps pour écouter ce que font les autres.

Je terminerai en disant que, bien évidemment, je suis quand même d'accord avec l'idée principale de l'article. Il faut savoir rester curieux des nouveautés et des musiques de notre temps.

Mais encore une fois il faut s'entendre sur le mot nouveauté:  une nouveauté doit à la fois être originale et présenter un vrai intérêt esthétique...

 

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3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 09:26

Bonjour les amis,

Peut-on interpéter du flamenco à la harpe ?

Une partie de la réponse est sur cette vidéo ci-dessous.

Ecoutez, et laissez-vous porter par la harpe d'Ana Crismán...

Alors oui, la magie opère, et quand à 2 minutes 30 secondes Ana Crismán laisse son instrument de côté pour entamer quelques pas de danses, on a été conquis et on a envie de se lever et d'applaudir.

Pourtant le pari n'est pas simple car la guitare qui est l'instrument par lequel est né le flamenco permet de plaquer des accords très dynamiques et très secs, percussifs, ce qui est moins aisé avec une harpe.

En fait Ana est une pianiste qui a reçu une formation classique et qui s'est formée à la harpe de manière autodidacte. Elle est originaire de Jerez (l'un des berceaux de la culture flamenca), et donc, d'une certaine manière, le flamenco fait partie de son ADN. Elle n'essaie pas d'imiter la guitare. Elle repense cette musique qui possède des harmonies qui lui sont propres (comme par exemple le mode phrygien) avec sa harpe. Elle compose elle-même différentes formes stylistiques de pièces flamencas: tarantas, rondeñas, seguiriyas, granaínas, soleá, bulerías, alegrías, guajiras, tientos, tangos et fandangos.

Je vous remets un autre extrait musical de cette émission télé de type I GOT A TALENT. Regardez ce qui se passe à 1 minute 58 secondes. José Mercé (chanteur de flamenco très connu en Espagne et qui fait partie des membres du jury) ne résiste pas, ne se contient plus et se lance dans une improvisation vocale sur la bulería qu'interprète Ana...Moment de magie...et à 3 minutes 40 secondes c'est une standing ovation.

Voila. C'était ma découverte musicale de la semaine. Ana est la seule compositeure flamenca qui utilise une harpe.

Une petite précision: j'ai beau vivre depuis plus de 30 ans en Espagne je reste assez ignorant en matière de culture flamenca. J'en sais maintenant un peu plus, entre autres, grâce à un ami chanteur et percussionniste natif de Cadix qui m'en a expliqué les rudiments. Cette forme artistique c'est tout un univers en soi qui mêle à la fois musiques, chants et danses avec des parties différenciées, parfois improvisées, qui offrent au spectateur une expérience esthétique qui est parfois de l'ordre du mystique.

Le flamenco, tout comme le blues, c'est d'abord un état d'esprit. Peu importe l'instrument musical qui en sera le support.

Je souhaite à Ana Crísman une longue carrière qui lui permettra d'exprimer artistiquement sa passion pour le flamenco et pour la harpe.

Son art est sorti des frontières espagnoles. Ana s'est produite dans des festivals internationaux en Belgique, en Italie et elle a été invitée au printemps dernier au festival international flamenco de Los Angeles.

ANA CRISMÁN et sa harpe flamenca...
ANA CRISMÁN et sa harpe flamenca...
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2 décembre 2023 6 02 /12 /décembre /2023 10:25

Bonjour les amis,

Cette semaine Henry Kissinger, le maître quasi incontesté de la diplomatie américaine durant la deuxième moitié du XX ème siècle, est décédé.

Brillant génie pour les uns, penseur maquiavélique pour d'autres, ce personnage est incontournable pour comprendre l'époque durant laquelle l'Amérique était le gendarme du monde et se considérait garante d'un certain ordre international décrié par toutes les gauches de la planète et par des intellos comme Noam Chomsky.

Pour le communiste que j'étais dans ces années-là Kissinger représentait un ennemi idéologique parfaitement défini. Le monde à l'époque était simple pour moi. Il fallait lutter contre l'impérialisme américain dont l'un des mille et un péchés fut de mettre fin à la démocratie chilienne de Salvador Allende en 1973 en soutenant certains mouvements de grève dans le pays et en le soumettant aussi à un embargo économique.

Kissinger, une fois retiré de la vie politique, reconnut que l'opération de destabilisation américaine en vue d'aider la junte militaire du dictateur Augusto Pinochet avait coûté l'équivalent du prix d'un JUMBO jet.

Il nous avait finalement expliqué avec un certain cynisme ce que valait une démocratie et combien ça coûtait d'y mettre fin. Pas cher payé !

Par ailleurs, le rôle direct de Kissinger dans le putsch militaire chilien ne l'empêchera aucunement de recevoir le prix Nobel de la Paix en 1973.

Notre poète des Flandres Julos Beaucarne avait composé UNE LETTRE À KISSINGER en hommage à Victor Jara, chanteur compositeur torturé et assassiné dans les stades de la honte au Chili.

Aujourd'hui en apprenant la mort de Kissinger c'est surtout un sentiment de mélancolie qui m'étreint.

Les espoirs que je nourrissais durant son époque n'existent plus. Le Monde est devenu plus compliqué: globalisation, mondialisation, chocs de civilisation avec l'émergence politique d'un islam radical agressif, réchauffement climatique, problèmes de transition énergétique, contaminations, surpopulation...

Ouais, le monde était pour moi plus simple à l'époque de Kissinger et me permettait d'être bien plus optimiste que je ne le suis aujourd'hui...

Alors, en mémoire de ces années-là, je me repasse MANIFIESTO cette chanson de Victor Jara, écoutée plus de mille fois à l'époque. C'était son manifeste...Yo no canto por cantar...Moi, je ne chante pas seulement pour chanter...

Kissinger est mort mais on ne t'oublie pas Victor...

Voici les paroles originales suivies d'une traduction en français.

Yo no canto por cantar ni por tener buena voz, canto porque la guitarra tiene sentido y razón.
Tiene corazón de tierra y alas de palomita, es como el agua bendita santigua glorias y penas.
Aquí se encajó mi canto como dijera Violeta guitarra trabajadora con olor a primavera.
Que no es guitarra de ricos ni cosa que se parezca mi canto es de los andamios para alcanzar las estrellas, que el canto tiene sentido cuando palpita en las venas del que morirá cantando las verdades verdaderas, no las lisonjas fugaces ni las famas extranjeras sino el canto de una lonja hasta el fondo de la tierra.
Ahí donde llega todo y donde todo comienza canto que ha sido valiente siempre será canción nueva.
Je ne chante pas pour chanter
Ou parce que j'ai une belle voix,
Je chante parce que la guitare
A raison et fait sens.
 
Elle a un cœur de terre
Et des ailes de colombe,
Elle est comme l'eau bénite,
Elle signe les gloires et les peines.
 
Ici s'est mis mon chant,
Comme dirait Violeta,
Guitare travailleuse
Qui sent le printemps.
 
Ce n'est pas une guitare de riches
Et elle ne paye pas de mine.
Mon chant vient des échafaudages
Pour atteindre les étoiles.
 
Car le chant fait sens
Lorsqu'il palpite dans les veines...
De celui qui mourra en chantant,
... Sortent les vraies vérités.
 
Non pas les flatteries fugaces
Ni les célébrités étrangères
Mais le chant d'un marché
Jusqu'au fond de la terre.
 
Là où tout arrive
Et où tout commence,
Je chante ce qui a été courageux,
Il y aura toujours une nouvelle chanson,
Il y aura toujours une nouvelle chanson,
Il y aura toujours une nouvelle chanson...

 

KISSINGER ou le prix d'une démocratie...
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1 décembre 2023 5 01 /12 /décembre /2023 17:55

Bonjour les amis,

Jacques Loussier avait brillament démontré dans les années 70 que Bach était le compositeur classique qui se prête le plus facilement à une réinterprétation "jazzy" de toute une partie de son oeuvre, plus exactement la partie de musique instrumentale.

En voici une autre démonstration très courte avec la Bourrée BWV 996.

Commençons avec la version originale de cette pièce composée pour le luth.

Et voici maintenant une reprise à la guitare de ce thème par Emilie Fend.

Il vous faut aller sur le lien ci-dessous.

Dommage que sa démo ne dure que 30 secondes... on aurait bien aimer qu'elle aille jusqu'au bout, surtout que la deuxième partie de cette pièce est riche et profonde.

Alors il se trouve que Ian Anderson est allé jusqu'au bout, lui, en 1969 avec son groupe JETHRO TULL que j'ai vu en direct au Forest national de Bruxelles en 1976.

Voici sa version que j'ai vue sur scène...complètement sacrilège, je le reconnais...les puristes crieront au scandale et se boucheront les oreilles...mais ça ne m'empêche pas d'aimer beaucoup la pulsation jazzy qu'il donne à cette pièce, surtout dans son introduction.

 

PS: les puristes de la flûte traversière classique crieront aussi au scandale en entendant de quelle manière Ian Anderson joue de cet instrument. Pour eux il y a plein de défauts techniques, notamment le souffle d'air qui est assez bruyant...mais encore une fois, dans une esthétique rock ce n'est pas si choquant...Anderson fait d'un défaut presqu'une qualité...On observe aussi ce phénomène avec le chant: la technique vocale classique très pure face à des voix parfois très éraillées dans le rock comme, par exemple, celle de Brian Johnson du groupe AC/DC.

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29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 12:44

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je vais commencer par une bonne blague qui circule sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'un détournement d'images du film JURASSIC PARK.

Le paradoxe du capitalisme woke...

Cette blague m'a aussitôt fait penser à un cadre supérieur blanc qui m'avait expliqué il y a quelques mois de cela que sa boîte l'avait obligé à suivre un cours de formation, entre autres, pour qu'il comprenne bien et qu'il assume qu'il est un privilégié, un privilégié blanc bien évidemment...Bon, son entreprise internationale ne l'a pas encore obligé à s'autoflageller...🤣🤦‍♂️🤦‍♂️🤦‍♂️

Mais il se trouve que ce cadre est le prototype parfait de ce qu'on appelle l'idéal méritocratique, ce qui était (il y a peu de temps encore) notre modèle de réussite sociale.

Son origine sociale est très modeste et sa situation professionnelle enviable n'a pas été héritée mais obtenue par ses efforts et par son talent...Mais maintenant même les personnes intelligentes et méritantes vont devoir s'excuser...

Ce cadre m'avait dit que ce qui le frappait le plus c'est le fait qu'il n'y avait pas moyen de remettre en cause l'esprit ou l'idée de ces formations wokistes, sans se faire mettre à l'index, risquer d'être victime d'ostracisme professionnel et se faire taxer de racisme ou de sexisme. Du coup s'installe une vraie censure (ou plutôt de l'autocensure) dans laquelle les gens qui ne sont pas d'accord se gardent bien d'exprimer leurs objections légitimes quand, par exemple, certaines promotions internes ne se font pas au mérite mais sur des critères d'appartenance de genre (féminin) ou ethniques.

C'est ce qu'on appelle l'inquisition wokiste.

Je suis en train de lire sur ce phénomène un livre très bien documenté d'Anne de Guigné intitulé LE CAPITALISME WOKE ou quand l'entreprise dit le bien et le mal.

Le paradoxe du capitalisme woke...

Voici la présentation de l'éditeur.

Résumé :
Une enquête coup de poing : comment le monde du travail se laisse remodeler par la pensée diversitaire.
La compagnie Lufthansa qui demande en juillet 2021 à ses personnels de bannir l’expression « mesdames et messieurs » afin de « choisir un discours qui s’adresse à tous ses passagers ». La société Disney qui assume une ségrégation dans ses personnels en créant trois groupes affinitaires (Latinos, Asiatiques et Noirs) et en invitant les Blancs à dresser la liste de leurs privilèges. La campagne de Louboutin à l’été 2021, portée par la militante antiraciste Assa Traoré, avec l’escarpin Free Walkie (995 euros) qui « exprime cette saison l’empathie et la solidarité ».
Sous la pression de la société civile, l'entreprise privée ne se soucie plus uniquement de rentabilité. Elle s'est engagée dans la grande marche vers le bien, embrassant tous les combats de l'époque. Très présent aux États-Unis, ce mouvement gagne peu à peu l'Europe, au risque d'organiser une forme de privatisation de l'intérêt général. Paralysée par les injonctions contradictoires des différents ordres juridiques, intimidée par les décrets de la culture woke, soumise aux contradictions de consommateurs qui attendent d'elle des « messages », l'entreprise s'engage pour le meilleur et pour le pire en politique.

J'en viens maintenant au thème de mon billet, au paradoxe.

L'idéologie WOKE est née de la gauche américaine, une gauche universitaire qui se veut anti-capitaliste ou anti-libérale mais qui, en même temps, sait parfaitement que ses idées n'ont pas la moindre chance de prospérer et d'aboutir à une vraie alternative politique pour le pays.

Et comme dit Michel Onfray, cette gauche qui n'a aucun moyen de remettre en cause le système libéral et mondialisé dans lequel nous vivons change de fusil d'épaule et s'attaque à ce qu'elle considère être des micro-fascismes: inégalités des femmes, des membres de la communauté LGTB, des transgenres, des noirs, des asiatiques, des latinos, etc...etc... cette liste n'en finit pas.

Cette gauche politiquement parfaitement muselée s'est trouvée une nouvelle raison d'exister: la lutte pour les minorités, souvent au mépris des principes égalitaristes hérités de la déclaration des droits de l'homme.

Il se trouve que, contre toute attente, cette gauche universitaire complètement coupée des réalités, s'est trouvée une alliée de poids avec les grandes multinationales, notamment nord-américaines mais pas seulement (les nôtres, européennes, suivent le mouvement).

Cette lutte pour les minorités représente un marché d'image très lucratif pour ces entreprises. C'est le comble ! Pour reprendre à l'envers la formule de Lénine: " Les capitalistes vendront à cette gauche la corde pour les pendre! ".

Par ailleurs cette intrusion du monde des affaires dans la politique se fait sans aucun contrôle, sans l'aval des urnes, et met en danger le concept même de démocratie et de liberté.

Je reviens à l'exemple de mon cadre qui n'a pas intérêt à s'opposer à la ligne wokiste de son entreprise. C'est quand il ira voter qu'il retrouvera sa liberté. Et là, j'en viens, par exemple, aux résultats électoraux des Pays Bas qui ont vu le triomphe de l'extrême-droite. Les citoyens la "bouclent" au sein de l'entreprise mais pas dans le secret de l'isoloir. Force est de constater qu'on assiste à l'émergence d'une société de plus en plus schizophrène à cause des atteintes aux libertés wokistes.

Voici un court extrait du livre d' Anne de Guigné dans lequel elle parle de mise au pilori et de délation des entreprises qui ne prennent pas position politiquement. 

...En avril 2021, des centaines de grandes entreprises du pays ont encore pris position, en faisant l’acquisition d’une double page de publicité dans le New York Times , contre la loi d’intégrité électorale 2021 promulguée fin mars par le gouverneur républicain Brian Kemp de l’État de Géorgie. Officiellement, la réforme visait à lutter contre la fraude électorale, mais ses détracteurs l’accusaient de restreindre le vote des Afro-Américains. Les groupes ont subi une pression intense avant de s’engager contre le texte : sur les réseaux sociaux, des activistes ont menacé Coca-Cola ou Delta, dont les sièges sont domiciliés dans la capitale de la Géorgie, Atlanta, de boycott s’ils ne s’exprimaient pas clairement sur la loi électorale. Dans un article pratiquant le Name and Shame  – en français, la mise au pilori –, le New York Times a noté avec soin le nom, et les justifications, des rares entreprises à ne pas avoir signé l’appel . L’affaire a même valu son poste à Bradley Gayton, directeur juridique de Coca-Cola, en place depuis moins d’un an. Ce dernier ne s’était pas opposé assez rapidement et fermement à la loi. Il avait pourtant gagné ses galons de champion de la diversité pour avoir exigé sous peine de diminution des honoraires que les cabinets d’avocats travaillant pour Coca-Cola confient au moins une partie des dossiers du groupe à des juristes noirs. Outre-Atlantique, ce projet de loi a fait couler beaucoup d’encre ;....

Est-ce la vocation des entreprises privées de faire directement irruption dans le domaine législatif au mépris de la séparation des pouvoirs executif, législatif et judiciaire?

Au nom de qui et de quoi parlent les présidents de grands groupes? Ont-ils réalisé des élections démocratiques internes au sein de leur entreprise? Bien évidemment que non...

Toujours, dans la même lignée, il ne vous aura pas échappé que Elon Musk est intervenu directement dans le conflit russo-ukrainien en limitant aux ukrainiens l'accès à ses satellites. Le patron d'un grand groupe privé peut se permettre d'interférer avec la politique du ministre de la défense de son pays. Plutôt inquiétant, non? Elon Musk vient d'être reçu en Israël avec les honneurs d'un chef d' Etat. Or, personnne n'a voté pour lui...il ne représente que lui-même et ses intérêts. On est complètement immergés dans la satire prémonitoire du film DON'T LOOK UP.

J'ai commencé mon article avec une blague et je le terminerai avec une autre.

Rien de tel qu'un bon BIG MAC et un Coca-cola après une dure journée de lutte et de rébellion contre le capitalisme...😃

Le paradoxe du capitalisme woke...
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28 novembre 2023 2 28 /11 /novembre /2023 08:06

Bonjour les amis,

Avec les membres de ma chorale je suis en pleines répétitions de nos concerts de Noël.

Voici ci-dessous une de nos affiches annonçant notre concert à Denia (Sud-est de l'Espagne).
.

I'm gonna shout, shout, shout !

Cette année, comme chaque année, Silvia (notre directrice de chant) a rénové notre répertoire avec des pièces inédites pour nous que nous aurons beaucoup de plaisir à interpréter.

Commençons par I'M GONNA SING, un chant traditionnel Gospel. C'est le deuxième Gospel que nous abordons avec la chorale (le premier avait été HAPPY DAY il y a quelques mois de cela).

Ecoutez cette vidéo...Les arrangements vocaux sont particulièrement réussis, les voix se répondent bien entre elles et se complètent avec harmonie...et à 1 minute 6 secondes quand on attaque  "I'm gonna shout, shout, shout" ça devient assez jouissif jusqu'à la fin.

Silvia est allée nous dénicher JINGLE BELL ROCK une chanson que je ne connaissais pas, qui date de 1957, très américaine, très dans l'esprit des années 50 et de la grande époque de Frank Sinatra et de Dean Martin.

Voici d'abord la version originale qui commence par une citation musicale à la guitare électrique du fameux JINGLE BELLS traditionnel que tout le monde connaît (en français c'est " Vive le vent"), avant d'attaquer le thème musical de JINGLE BELL ROCK.

C'est à la fois délicieusement nostalgique et plein d'optimisme joyeux.

Voici maintenant l'arrangement choral que nous interpréterons, très plaisant à partir de la 30 ème seconde sur la vidéo grâce aux différentes cordes qui se répondent l'une à l'autre.

Ça n'a pas l'air comme ça mais cet arrangement à 4 voix de Michelle Weir est très travaillé, avec des harmonies modernes et des tensions entre cordes (sopranos,altos,ténors et basses) qui requièrent de la précision. Certains intervalles serrés entre voix sont à la limite de la dissonance.

Il n'était pas question de faire un concert de chants de Noël sans au moins une pièce de l'immense compositeur britannique contemporain John Rutter.

Cette année nous chanterons pour la première fois ALL BELLS IN PARADISE...décidément, cette année, ce sont les cloches qui prédominent.

Ecoutez cette pièce. Pour une chorale "amateur" il y a un vrai risque. A 3 minutes 01 seconde le piano s'interrompt, laisse les chanteurs continuer à capella pendant 17 mesures et reprend à 3 minutes 35 secondes...Si au moment de la reprise du piano le choeur n'a pas maintenu parfaitement la tonalité c'est la catastrophe car choristes et piano ne seraient plus accordés...ça peut se rattraper en cours de route mais le mal serait fait. A nous donc d'être très concentrés pour ne pas baisser d'un demi-ton. Je dis baisser car la tendance naturelle c'est toujours de baisser et jamais de monter (c'est comme une loi de la gravité, mais appliquée au chant). 

Par ailleurs dans ce type de répertoire les voix doivent obligatoirement être très aériennes, très "angéliques". Il faut à tout prix éviter que la voix soit dure et utiliser la technique du diaphragme pour que les sons ne sortent pas "étranglés" par la gorge. C'est sur ce genre de critère esthétique qu'on voit tout de suite le niveau technique d'une chorale.

 

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous la version originale avec grand orchestre et tutti quanti...Là, on est aux portes du paradis !

Dans la partie anglo-saxonne de notre programme il y aura aussi AS SHEPHERDS KEPT THEIR LONELY VIGIL composée par l'américaine Sally DeFord, née en 1959.

 

Je vous mets également les paroles tellement c'est simple, apaisant et beau.

I'm gonna shout, shout, shout !

Voila donc une partie du programme que nous proposerons, mais il y aura aussi des pièces en castillan (c'est à dire en espagnol) provenant de différentes régions d'Espagne, des chants en catalan/valencien et  aussi d'autres en italien. A suivre donc...

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26 novembre 2023 7 26 /11 /novembre /2023 08:36

Bonjour les amis,

Plus on attend avec impatience un film et plus le risque d'être déçu est grand.

Je ne fais pas partie du public fasciné par la biographie des "grands hommes" de notre roman national mais, par contre, si c'est Ridley Scott qui s'attelle à la tâche ça change la donne. J'avais adoré, par exemple, le rôle shakespearien de son César dans le film GLADIATOR.

Alors commençons par la bande-annonce très alléchante de son  NAPOLÉON.

 

Le NAPOLÉON de Scott m'a souvent déconcerté (voire un peu déçu) mais j'ai aussi été fasciné par certains aspects du film.

J'ai lu ce matin deux critiques qui résument très bien ma perplexité et une partie de mon désaccord avec le point de vue de Scott. Je vous les présente toutes les deux car les deux ont raison, et ensuite, j'y ajouterai certains commentaires personnels.

Commençons par la critique de Joachim Murat, descendant du célèbre Maréchal.

Passons maintenant à un point de vue plus sévère, celui de Romain Marsily.

Alors je rejoins la critique de Murat sur le fait que ce film est à voir de toutes façons. On a droit, comme cela était prévisible dans ce type de cinéma, à de grandes scènes épiques de batailles qui ne déçoivent pas...La Bataille d'Austerlitz nous offre des images assez époustouflantes qui, à elles seules, méritent le déplacement.

Mais il y a une note qui sonne faux tout au long de ce film qui nous dépeint un Bonaparte souvent médiocre qui ne colle pas avec la vérité historique, comme si son génie avait été d'être surtout un artilleur très avisé...

Dans cette biographie sa lutte pour le pouvoir ressemble parfois à une bataille de chiffonniers braillards. Aucune hauteur de point de vue, aucune vraie bataille d'esprits...cela est extrêmement décevant. Là, je me dis que Scott " n' a pas fait ses devoirs et qu'il a un peu bâclé son sujet...". A ne pas vouloir tomber dans le mythe du grand sauveur, Scott en fait un peu trop dans le sens contraire avec un Bonaparte parfois trop trivial, maladroit ou vulgaire...

NAPOLEON de Ridley Scott...un film parfois déconcertant qui mérite d'être vu...

Il reste le deuxième volet très important du film qui est l'histoire d'amour hors-norme entre l'empereur et Joséphine de Beauharnais. Ça pourrait presque être le vrai sujet du film, à tel point qu'on se demande si le titre n'aurait pas plutôt dû être JOSÉPHINE.

Bonaparte est complètement subjugué par Joséphine. Vanessa Kirby qu'on avait déjà très apprécié dans LE DERNIER DUEL (toujours du même Ridley Scott) interprète une séductrice à la fois impudique au début du film, mais aussi sincère, parfois infidèle, et qui finit par tisser avec l'empereur une relation complexe, voire vénéneuse, dans laquelle les rapports de force et de dépendance sont parfois inversés. Les brèves scènes de sexe sont rapides et plutôt brutales (conformément à ce que l'on sait sur la réalité du comportement sexuel de Bonaparte) avec une Joséphine dont l'expression d'indifférence patiente sur son visage pendant les assauts cavaliers de son mari est à elle seule tout un poème.

Vanessa Kirby, c'est la bonne surprise du film tant elle envoûte le spectateur et interprète avec crédibilité et naturel un rôle contrasté et complexe qui échappe aux standards habituels des caractères attribués aux rôles féminins.

Bonaparte est complètement subjugué par Joséphine, disais-je...et le spectateur aussi, et c'est grâce au talent de Ridley Scott et à l'interprétation sublime, pleine de charme et de mystère féminin, de Vanessa Kirby.

NAPOLEON de Ridley Scott...un film parfois déconcertant qui mérite d'être vu...
NAPOLEON de Ridley Scott...un film parfois déconcertant qui mérite d'être vu...
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24 novembre 2023 5 24 /11 /novembre /2023 10:22

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je désire ardemment partager avec vous un discours magistral et brillant d'Abnousse Shalmani (auteure française née de parents iraniens) en défense de la République laïque et démocratique.

Un discours anti-woke flamboyant et courageux.

Après ça je n'ai rien à ajouter.

Je retiens cette phrase admirable: 

"Laïcité, ce mot qu’on doit dorénavant défendre alors qu’il nous défendait".

Shalmani règle ses comptes avec l'islamo-gauche qui a perdu le Nord. Elle rappelle que la laïcité est aujourd'hui prise pour cible par les islamistes qui ne seront jamais les libérateurs de rien. Ils sont la promesse de drames, de tragédies, de répressions, d'atteintes aux libertés et de discriminations insupportables pour les femmes, pour les homosexuels, et pour tous ceux qui ne se plient pas à leurs injonctions.

Elle fustige à juste titre ceux qui en sont encore à se demander si le Hamas est une organisation terroriste. Comme dit Michel Onfray: "Qu'est-ce qu'il leur faut de plus après les pogroms du 7 Octobre?".

Elle rappelle que toutes les civilisations sont criticables, certes, mais que l''Occident (grâce à la défense de la liberté d'expression) est capable de porter un regard critique sur sa nature et de se rectifier: par exemple, il a pratiqué l'esclavage (sans avoir été ni le premier à le faire NI LE DERNIER) mais il l'a aboli ce qui n'est pas le cas d'autres civilisations qui le pratiquent encore aujourd'hui de manière à peine "voilée" (sans mauvais jeu de mots de ma part).

Enfin Abnousse Shalmani exprime avec brio son ras-le-bol des crispations identitaires...ça tombe bien, moi aussi j'en ai ras-le-bol !

LAÏCITÉ...ou comment en finir avec la haine de soi de l'Occident...

PS: A noter que lors de cette soirée  Florence Bergeaud-Blackler (à qui j'avais consacré un article) a reçu le prix " Science et laïcité" pour son essai à propos des frères musulmans.

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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 11:12

Javier Milei gagne les élections argentines haut la main. Son extrême libéralisme économique l’a même amené à soutenir l’achat et la vente d’organes humains...Tout est dit ! Permettez-moi une métaphore à deux balles mais les pauvres qui ont voté Milei c'est un peu comme si les fourmis avaient voté pour l'insecticide...

Voici un résumé du programme de Milei sur le lien ci-dessous.

Evidemment, en politique il n'y a aucun mystère ni aucune fatalité. Tout est explicable, y compris l'élection de ce Milei qui a fait une campagne électorale très populiste, à la fois simpliste et souvent vulgaire.

Il se situe bien dans la succession de personnages comme Trump et Bolsonarro.

L'avenir nous dira vite si le destin politique de Milei suivra le même chemin que les ex-présidents susnommés.

J'espère tout simplement que pour l'Argentine cette prochaine législature ne sera pas une triste série de 4 années de perdues...à suivre donc...

 

 

Quand les fourmis votent pour l'insecticide...

PS: Suite à cette élection un ami argentin m'a envoyé ce tango-ci, intitulé CAMBALACHE, avec un texte plein d'amertume et de résignation.

Voici une traduction très très approximative.

Que le monde était et sera un désastre, je le sais déjà, en 506 et en 2000 également ; qu'il y a toujours eu des personnes machiavéliques et des arnaqueurs, des joyeux et des amers. Mais que le XXème siècle soit une démonstration d'un mal insolent, il n'y a plus personne qui le nie, nous vivons vautrés dans une meringue et dans la même boue nous nous pelotons tous.

Aujourd’hui, il s’avère que c’est la même chose d’avoir raison que d’être un traître, un ignorant, un sage, un stupide, un généreux, un escroc. Tout est pareil, rien n'est mieux, un âne c'est pareil qu'un grand professeur ! Il n'y a pas d'ajournements ni d'échelles, les gens immoraux nous ont rendus égaux... Si l'un vit dans l'imposture et qu'un autre vole dans son ambition, peu importe qu'il soit prêtre, matelassier, roi de trèfle,
effronté ou passager clandestin.
Mais quel manque de respect, quelle atteinte à la raison !

N'importe qui est seigneur, n'importe qui est voleur ! Mélangez avec Stavisky van Don Bosco et Mignon, Don Chicho et Napoléon, Carnera et San Martín. Tout comme dans la vitrine irrespectueuse la vie a été mélangée et blessée par une épée, vous voyez la Bible pleurer contre un radiateur.

Le XXe siècle est agité, problématique et fiévreux,Ne réfléchissez plus, asseyez-vous, car personne ne se soucie de savoir si vous êtes né honorable ! Celui qui travaille nuit et jour comme un bœuf est le même que celui qui vit des autres, celui qui tue ou celui qui guérit.
ou est en dehors de la loi.

Et voici la fiche wikipedia pour en savoir plus sur cette chanson.

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19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 12:58

Bonjour les amis,

J'ai eu une semaine musicalement dense avec deux spectacles qui m'ont enthousiasmé.

Commençons par la neuvième symphonie de Beethoven donnée vendredi dernier tout près de chez moi dans un auditorium flambant neuf.

 

De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
Tehmine Shaeffer (soprano) et Adrianna Mayer (mezzosoprano)

Tehmine Shaeffer (soprano) et Adrianna Mayer (mezzosoprano)

J'ai été très emballé par l'interprétation de l'orchestre sous la direction de Francesc Estévez, mais ce qui m'a véritablement subjugué c'est la prestation de Tehmine Schaegger, une jeune soprano internationale que je ne connaissais pas et que j'ai découvert ce soir-là: elle a littéralement conquis le public grâce à sa présence vocale tout simplement énorme.

Je ne peux pas publier d'extraits vidéos de ce concert mais je vous propose un lien dans lequel vous pourrez faire connaissance avec cette chanteuse qui a une voix prodigieuse.

Hier  je suis allé à Valencia pour assister au Théatre OLYMPIA à une représentation du CARMINA BURANA par la troupe catalane LA FURA DELS BAUS (ceux-là même qui avaient fait l'ouverture des jeux olympiques de Barcelone).

Voici sur la vidéo ci-dessous quelques images qui vous permettront de vous faire une idée de la mise en scène.

 

Voici quelques photos des chanteurs et acteurs...

De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...
De la neuvième de Beethoven au Carmina Burana de Carl Orff...

Revenons au spectacle d'hier. Alors là, les amis, je peux vous dire que cela a été en tout point éblouissant et très contrasté: à la fois plein de magie, de poésie, de drôlerie parfois et de surprises.

Les voix étaient sublimes et ce qui m'a le plus enchanté c'est la gestuelle très travaillée et pleine de sensualité et de grâce des danseuses, et notamment aussi une scène aquatique que vous pourrez entr'apercevoir sur la vidéo ci-dessous.

Je suis ressorti du théâtre comme un enfant qui sort sort d'un rêve...avec plein d'images oniriques, de scènes qui étaient autant d'hymnes à la vie, à la nature, à la féminité et à l'amour.

Rarement je n'ai vu un spectacle aussi complet, aussi total, qui mêle des projections visuelles époustouflantes de beauté à la musique, au chant, à la danse, au mouvement et au geste.

PS: CARMINA BURANA c'est associé à un énorme souvenir personnel puisque j'ai eu la chance de participer en 2019 en tant que choriste à une interprétation de cette oeuvre assez grandiose...

 

PS nº2: Je me rends compte que de plus en plus, après avoir vu un spectacle, ce sont surtout les femmes qui me subjuguent...il va falloir que j'étudie ça !...🤣

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