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1 septembre 2024 7 01 /09 /septembre /2024 11:34

Bonjour les amis,

Les récentes élections vénézueliennes ont donné lieu à de très vives polémiques concernant la légitimité de la victoire de Nicolas Maduro.

Le régime vénézuélien  aurait pu y mettre un terme en montrant tout simplement les actes des procès verbaux de ces élections mais il n'en a rien fait.

Au lieu de cela le pays vit une terrible répression qui a déjà fait une trentaine de morts et des opposants sont jetés en prison.

L'Union européenne, les Etats-Unis et la plus grande majorité des pays sud-américains ne reconnaissent pas la victoire de Maduro. A noter que l'Espagne avait envoyé son ex-président José Luis Zapatero comme observateur international et que celui-ci réclame également que le régime vénézuélien montre au monde entier les procès-verbaux de ces dernières élections.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

J'ai commencé hier la lecture d'un essai cosigné par Isabelle Mandraud et Julien Théron intitulé LE PACTE DES AUTOCRATES.

L'inquiétante dérive antidémocratique du monde...

Voici la présentation de l'éditeur:


Quelle que soit l’issue de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine en 2014 et amplifiée en février 2022, l’autocratisation du monde est en marche. Si le chef du Kremlin se veut le porte-voix de la transformation de l’ordre international fondé sur les droits de l’homme, il n’est pas le seul à mener la bataille : la Chine et l’Iran sont ses principaux alliés dans cette entreprise. D’autres pays profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts : l’Inde, la Turquie, le Venezuela, l’Égypte, la Birmanie, le Mali…
Ces régimes s’organisent pour se protéger mutuellement, jusqu’à former une « internationale autocratique ». Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisent la propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires.
Dans cette enquête inédite, les auteurs exposent les coulisses d’un pacte implicite fondé sur de multiples accords entre autocrates pour transformer l’ordre international. Leurs alliances ne les empêchent pas de se confronter les uns aux autres. Ce panorama mondial souligne les risques pour les Occidentaux, travaillés par leurs propres faiblesses, qui prennent à peine conscience du danger.
Face aux attaques incessantes qui la visent, la démocratie a-t-elle un avenir ?
Isabelle Mandraud est journaliste et cheffe adjointe du service international du Monde. Ex-correspondante en Russie, et auparavant correspondante pour le Maghreb, elle est l’auteure de Du djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdelhakim Belhadj (Stock, 2013) et coauteure de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).
Julien Théron est politiste, docteur en philosophie et enseignant à la Paris School of International Affairs de Sciences Po. Auparavant chercheur en sécurité européenne au Norwegian Institute for Defence Studies et enseignant aux universités Versailles-Saint-Quentin et Paris II Panthéon-Assas, il est coauteur de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).

Dès les premières lignes de cet essai les auteurs nous remettent en perspective les 25 dernières années que nous venons de vivre. Extrait.

" En dix ans, le monde a changé de visage : l’autocratisation avance. Les démocraties, dont le nombre avait atteint un pic de quarante-deux pays en 2012, ont régressé au plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, et ne sont plus que trente-quatre. La population mondiale dirigée par un gouvernement autocratique est passée de 49 % en 2011 à 70 % en 2021, soit 5,4 milliards de personnes. Pis, plus d’un quart des habitants de la planète vit sous le joug d’un régime fermé. Seuls 8 % évoluent dans une « démocratie pleine »
où les libertés civiles et politiques sont respectées, le gouvernement fonctionne, les médias sont indépendants et variés, les contre-pouvoirs s’expriment, la justice est indépendante et effective."

Alors avouez que cette évolution est quand même alarmante, pour ne pas dire vertigineuse. On a toujours l'impression que nos modèles démocratiques avec la séparation des 3 pouvoirs finiront par s'imposer de manière universelle. Et bien, les 25 dernières années nous démontrent que ce n'est pas le cas. 

Vous vous souvenez tous de cette phrase de Winston Churchill qui n'a rien perdu de sa perspicacité :

" La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

8% seulement de la population mondiale qui bénéficie d'un modèle démocratique digne de ce nom ça signifie que nous sommes l'exception qui confirme la règle suivant laquelle cette planète est majoritairement gouvernée de manière autoritaire, ce qui n'augure rien de bon pour la paix et pour le devenir même d'une humanité qui doit affronter ENSEMBLE de grandes crises inévitables comme celles du changement climatique et de l'épuisement des ressources.

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19 avril 2024 5 19 /04 /avril /2024 10:53

Bonjour les amis,

Ce matin j'ai découvert sur youtube un clip de très grande qualité portant un message fort d'émancipation des femmes.

Ce clip le voici ci-dessous et surtout n'oubliez pas d'aller jusqu'au bout, jusqu'aux dernières images.

Malheureusement je ne comprends pas les paroles mais les images parlent d'elles-mêmes.

J'ai donc essayé d'en savoir plus sur l'association qui a réalisé ce clip et Wikipedia a éclairé ma lanterne.

Voici donc ci-dessous  l'histoire et la genèse de ce mouvement "Woman,life, freedom", né après La mort de Mahsa Amini, étudiante iranienne d'origine kurde décédée le 16 septembre 2022 à Téhéran, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés ».

Bravo à ce collectif que j'applaudis des deux mains et que je salue pour son courage.

J'en profite par ailleurs pour rappeller qu'en France la situation est inversée car certaines jeunes filles, au nom de leur liberté religieuse supposément bafouée, tentent d'imposer des tenues vestimentaires symboles de soumission de la femme dans notre espace public laïc. Ces femmes-là n'ont aucun courage car elles ne risquent absolument rien chez nous, contrairement à celles qui risquent leur vie en se battant pour leur liberté de l'autre côté de la Méditerranée. Pire, leurs actions parfois filmées dans le but de nuire sont ensuite relayées sur les réseaux sociaux, et suivies par des menaces de mort de "leurs frères"...L'exemple d'un gérant de magazin qui n'accepte pas que ses employées portent le voile est illustratif. Son nom a été jeté en patûre sur les réseaux et il a subi de nombreuses menaces de mort. Voila comment on arrive à faire régner un climat de terreur dans notre République. Voila comment s'y prennent les intégristes pour faire reculer AVEC SUCCÈS notre espace de liberté et pour se moquer de nos lois: "fatwas" et menaces de mort.

Je rappelle, si besoin en était, que le gérant n'a enfreint aucune disposition légale du droit du travail français dans lequel un employeur a la possibilité de faire respecter une neutralité religieuse de ses employés.

Cette lamentable affaire succède à la non-moins lamentable affaire du proviseur du Lycée Maurice Ravel qui a préféré démissionner suite à des menaces proférées contre sa personne.

Comme j'aime les métaphores à deux balles je vous en propose une. Imaginez-vous un seul instant qu'un collectif noir défende l'esclavage et le droit de porter des chaînes ? Bien évidemment que non !...Pourtant, toutes proportions gardées, c'est exactement ce qui se passe avec les jeunes filles dont je parle ci-dessus.

J'imagine bien que certains élus d'extrême-gauche ou écolos seraient agacés par mes propos et qu'ils  me taxeraient de mille maux et  penseraient que je suis d'extrême-droite et aussi victime de fantasmes xénophobes.

Sorry, mais la ficelle est un peu grosse: je suis de gauche, viscéralement antiraciste (ou tentant de l'être, restons modeste) et attaché aux libertés, et entre autres, à celles des femmes.

PS: Petit retour sur l'article du FIGARO mis en lien et sur la jeune fille qui ironise dans le magazin sur notre lemme "Liberté, égalité, fraternité". J'ai tellement envie de lui répondre que si elle ne  sent pas à l'aise chez nous elle peut toujours demander l'asile politique à l'Iran ou à l'Afghanistan...

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18 janvier 2024 4 18 /01 /janvier /2024 09:59

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous une interview de l'acteur et humoriste britannique Ricky Gervais expliquant à Stephen Colbert sa manière de concevoir l'athéisme. Il dit ceci:

"Ce n'est pas un système de croyance, c'est seulement le rejet de l'affirmation "Dieu existe", par manque de preuves..."

Ecoutez sur le lien ci-dessous cet échange de 3 minutes:

https://www.youtube.com/watch?v=fQQ_YpmQ1WE

La conversation qui est conforme à l'esprit des talk-shows est très plaisante et, sur un ton badin, Gervais explique qu'il y a grosso modo  sur notre planète 3000 croyances différentes en Dieu et que Colbert (qui est croyant) ne croit qu'en un seul Dieu: donc la différence entre le présentateur et lui c'est que Colbert ne croit pas en 2999 Dieux alors que lui ne croit pas en 3000...

Ça leur fait un Dieu de différence sur 3000 !

Bien vu! Une façon intelligente et malicieuse de retourner un reproche à quelqu'un en lui disant:

"Vous me reprochez 3000 non-croyances alors que vous, vous en pratiquez 2999..."

Trop drôle.

Comme disent les américains qui aiment glisser des locutions françaises dans leurs conversations: "Touché !..."

Comme dans les compétitions d'escrime !

 

Par ailleurs, et puisque je parle de croyances et d'humour, je vous présente un extrait du livre passionnant d'Amin Maalouf intitulé LE NAUFRAGE DES CIVILISATIONS. J'aurai l'occasion de revenir plus tard sur ce livre qui est très riche d'enseignements pour nous tous, qui nous en apprend sur nous-mêmes et sur les autres cultures. Un livre très lucide, souvent tragique, mais qui ne se veut pas désespérant.

A un moment, dans son livre Maalouf parle d'une intervention dans les années 50 de Nasser qui fait de l'humour sur le port du voile...

Voici d'abord la scène sur ce lien youtube:

https://www.youtube.com/watch?v=fnDY6WfqDw8

Voici ce que dit Amin Maalouf au sujet de cette scène d'anthologie:

"Le raïs est si amusé par ce qu’il relate qu’il a du mal à reprendre son discours. Il avale une gorgée d’eau. Et quand il parvient à surmonter son fou rire, il se met à énumérer les demandes formulées, selon lui, par le dirigeant islamiste : les femmes ne doivent plus travailler, les cinémas et les théâtres doivent fermer, etc. « En d’autres termes, il faut que l’obscurité règne partout ! » De nouveau, les rires… Les Arabes qui regardent ces images un demi-siècle plus tard n’ont plus aucune envie de rire. Ils ont plutôt envie de pleurer. Parce qu’un tel discours, de la part d’un de leurs dirigeants, serait aujourd’hui impensable. Traiter par la plaisanterie la question du voile, alors que tant de gens la prennent au tragique ? Il y a fort à parier, d’ailleurs, que les femmes qui étaient présentes dans la salle, si elles sont encore de ce monde, et aussi les filles et les petites-filles des hommes de l’assistance, sont toutes, à présent, sagement voilées. Parfois de leur propre volonté, et parfois parce que la pression sociale ne leur laisse aucun choix. Ai-je besoin de rappeler que le dirigeant qui parlait ainsi n’était pas un politicien parmi d’autres, que ce n’était pas le chef de file d’une faction laïque radicale, mais qu’il était – et de très loin ! – le dirigeant le plus populaire du monde arabe et de l’ensemble du monde musulman ? Ses photos étaient partout, à Beyrouth comme au Caire, et aussi à Alger, à Nouakchott, à Aden, à Bagdad, et jusqu’à Karachi ou Kuala Lumpur. On attendait de lui qu’il redonne à ses compatriotes et à ses coreligionnaires leur dignité. Depuis sa disparition, personne n’a réussi à prendre sa place dans les cœurs...."

Et oui, NASSER c'était pas CHARLIE, c'était ni plus ni moins que le dirigeant le plus respecté du monde arabe...De quoi faire réfléchir sur le terrain perdu pour les libertés depuis ces années-là et aussi de quoi faire douter ceux qui croient que les pays arabes ne peuvent inexorablement pas s'ouvrir à la modernité. Ce qui a été conquis une fois peut toujours se reconquérir.

PS: J'ai eu une petite surprise dans le livre de Maalouf. Il parle d'un poète arabe dont j'ignorais l'existence, né à quelques kilomètres d'où je vis, à Denia, dans le sud-est de l'Espagne. Extrait de ce que dit Maalouf:

"Je garde constamment avec moi, inscrites sur un bristol plié, ces paroles d’un poète arabe méconnu, Omayyah Ibn Abissalt al-Andalusi, né à Dénia, en Espagne, au XI ème siècle : Si je suis fait d’argile, La terre entière est mon pays Et toutes les créatures sont mes proches..."

Il aura donc fallu que ce soit un auteur franco-libanais qui m'apprenne l'existence d'un poète né près de chez moi...trop fort ! J'ai vérifié, depuis ma lecture, qu'il existe bien à Dénia une rue portant le nom de ce poète du XI ème siècle !

Amin Maalouf

Amin Maalouf

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24 novembre 2023 5 24 /11 /novembre /2023 10:22

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je désire ardemment partager avec vous un discours magistral et brillant d'Abnousse Shalmani (auteure française née de parents iraniens) en défense de la République laïque et démocratique.

Un discours anti-woke flamboyant et courageux.

Après ça je n'ai rien à ajouter.

Je retiens cette phrase admirable: 

"Laïcité, ce mot qu’on doit dorénavant défendre alors qu’il nous défendait".

Shalmani règle ses comptes avec l'islamo-gauche qui a perdu le Nord. Elle rappelle que la laïcité est aujourd'hui prise pour cible par les islamistes qui ne seront jamais les libérateurs de rien. Ils sont la promesse de drames, de tragédies, de répressions, d'atteintes aux libertés et de discriminations insupportables pour les femmes, pour les homosexuels, et pour tous ceux qui ne se plient pas à leurs injonctions.

Elle fustige à juste titre ceux qui en sont encore à se demander si le Hamas est une organisation terroriste. Comme dit Michel Onfray: "Qu'est-ce qu'il leur faut de plus après les pogroms du 7 Octobre?".

Elle rappelle que toutes les civilisations sont criticables, certes, mais que l''Occident (grâce à la défense de la liberté d'expression) est capable de porter un regard critique sur sa nature et de se rectifier: par exemple, il a pratiqué l'esclavage (sans avoir été ni le premier à le faire NI LE DERNIER) mais il l'a aboli ce qui n'est pas le cas d'autres civilisations qui le pratiquent encore aujourd'hui de manière à peine "voilée" (sans mauvais jeu de mots de ma part).

Enfin Abnousse Shalmani exprime avec brio son ras-le-bol des crispations identitaires...ça tombe bien, moi aussi j'en ai ras-le-bol !

LAÏCITÉ...ou comment en finir avec la haine de soi de l'Occident...

PS: A noter que lors de cette soirée  Florence Bergeaud-Blackler (à qui j'avais consacré un article) a reçu le prix " Science et laïcité" pour son essai à propos des frères musulmans.

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 17:41

Bonjour les amis,

J'ai déjà consacré un certain nombre de billets à la question TRANS et notamment au fait que la récente loi espagnole ne protège pas bien, de mon point de vue, ni les femmes, ni les hommes et ni les transsexuels.

Mais il y a un autre effet collatéral qui me perturbe terriblement et qui concerne la liberté d'expression. En général, quand j'écris un billet d'humeur je ne me prends pas la tête à me demander si mon article pourrait faire l'objet d'une plainte. Je suis démocrate et je connais les lignes rouges à ne pas franchir: apologie du racisme, incitation à la haine, apologie de la violence, apologie du terrorisme, etc...

Mais avec la question TRANS l'affaire se complique. La nouvelle loi dit que toute personne ayant changé de sexe appartient de facto au nouveau sexe qui lui est attribué  et doit être traitée en tant que tel. Jusque là je prends acte et je n'ai rien à opposer. "La loi c'est la loi" comme disait Bourvil !

Mais a-t-on encore le droit de penser et de dire que la Loi fait prévaloir le ressenti des citoyens sur leur réalité biologique? 

La plainte déposée contre Dora Moutot nous indique que ce n'est pas clair. Je vous laisse prendre connaissance de l'affaire sur cet article de Marianne. Il faut bien évidemment écouter la vidéo qui est sur l'article dans laquelle on entend les propos  de Moutot qui font l'objet de la plainte.

Quand Dora Moutot dit que Marie Cau est un "homme transféminin", on peut ne pas aimer l'expression et dire les choses autrement mais là on joue sur les mots. C'est une réalité que nous savons tous que la Maire a obtenu un changement de sexe après en avoir fait la demande. Je n'y vois aucune trace de haine ou d'incitation à la haine.

Une vérité factuelle devient-elle hors-la-loi ? Affirmer un fait objectif et vérifiable peut-il être assimilé à une forme d'incitation à la haine?

Est-ce qu'on ne marche pas sur la tête?

Le vrai délit serait de nier à Marie Cau son droit à être traitée comme une femme mais ce n'est pas ça que dit Moutot.

Moutot ne prend pas pour argent comptant la théorie Queer qui voudrait nous faire croire que le genre ne serait qu'une construction sociale. C'est ça qu'elle essaie d'expliquer sur le plateau TV, et c'est pour ça qu'elle se fait immédiatement taxer de membre de la fachosphère par Marie  Cau. Rien de moins ! Voila maintenant que les adeptes de la très douteuse et très controversée Queer theory veulent assimiler leurs contradicteurs  à des nazis, leur donner des leçons d'éthique et de morale et les sermonner.

Je m'en étrangle.

Faut-il avoir peur de prononcer certains mots? Devrai-je confectionner à l'avenir une liste de mots à bannir sous peine de déclencher le courroux de certaines associations?

Pourtant j'ai besoin de certains mots. 
Par exemple j'ai besoin de l'expression "homme biologique" ou "femme biologique" pour parler des personnes qui ont un sexe déclaré  en accord avec leurs chromosomes. Ce n'est pas de la discrimination, c'est simplement une terminologie dont j'ai besoin si je veux entrer dans un débat sur la question trans et expliquer de quoi je parle.

La question pourrait être: Peut-il encore y avoir débat ?...apparemment les adeptes  de la théorie Queer croient qu'ils peuvent criminaliser ceux qui ne pensent pas comme eux et qui l'expriment ouvertement.

Fini l'esprit des Lumières ! Fini la liberté d'expression ! Fini la phrase de Voltaire disant: "Je ne suis pas d'accord avec vous mais je me battrai pour que vous puissiez le dire".

La France succombe au wokisme anglo-saxon, tourne le dos à sa propre histoire et à ce qui a fait sa grandeur.

Hier j'ai été très frappé de voir que NOTA BENE, un prof d'histoire youtubeur qui fait des petites vidéos toujours très instructives, s'est auto-censuré en supprimant une de ses productions dans laquelle il avait utilisé le mot "mutilation" pour parler de mastectomie.

Ce mot a été considéré comme de la transphobie par des internautes.

NOTA BENE s'est aplati complètement devant les inquisiteurs TRANS, a présenté ses excuses et fait son mea culpa. Les bras m'en tombent car j'avais jusque hier encore une certaine estime pour NOTA BENE.

Alors je vous donne la définition du Larousse.

"MUTILATION: Atteinte volontaire à l'intégrité physique d'une personne entraînant la perte d'un membre."

Et je vous pose la question. En quoi la mastectomie ne serait pas une mutilation?

Que ce soit pour extirper une tumeur cancéreuse ou pour changer de sexe, la mastectomie est bien évidemment une mutilation. NOTA BENE n'avait rien dit de répréhensible.

Encore une fois on marche sur la tête et le fait de voir un prof succomber à l'inquisition wokiste me remplit d'amertume, de honte et de préoccupation pour l'avenir de notre liberté.

Voici maintenant la vidéo dans laquelle NOTA BENE s'aplatit complètement...😲😥

Il s'excuse à plusieurs reprises comme s'il avait commis une énorme bourde. Non mais je rêve...dites-moi que je rêve...dites-moi que c'est juste un mauvais rêve...

Voltaire où es-tu? Au secours ! Reviens ! Même les profs d'histoire ont perdu leurs repères moraux...

Revenons à la liberté d'expression. L'OMS affirme depuis 2019 que la dysphorie de genre n'est plus un trouble mental. Je m'en réjouis pour les trans qui obtiennent une "dépathologisation" de leur condition.

Mais encore une fois, si j'en crois les psychiatres professionnels (c'est à dire des médecins et des  scientifiques), il y a de plus en plus de jeunes séduits par la Queer Theory qui croient y trouver une réponse à leur mal-être, quitte ensuite à être obligés de faire une cure de "détransition" après avoir subi les dures séquelles parfois irréversibles d'une transition.

Je me résume. La dysphorie de genre n'est pas un trouble mental mais des psychiatres m'expliquent qu'il y a un pourcentage très important de personnes qui croit en être atteint et qui ne l'est pas. 

Donc, si ces personnes croient en être atteintes et qu'elles ne le sont pas, j'ai bien affaire à une forme de  trouble mental, non? Tout du moins pour certaines d'entre elles...Comprenez-moi bien. Je ne parle pas de tous les trans mais de ceux qui se trompent sur eux-mêmes.

Ai-je encore le droit d'écrire ça? Ai-je encore le droit d'écrire que pour certaines personnes qui veulent changer de sexe ça tourne pas bien rond dans leur tête et que ce sont des choses qui arrivent de plus en plus?

Les psys sont-ils eux aussi hors-la-loi?

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16 février 2019 6 16 /02 /février /2019 13:51

Bonjour les amis,

Je viens de terminer SEROTONINE, le dernier ouvrage de Michel Houellebecq que j'ai beaucoup aimé, même s'il se termine d'une manière plus amère que je ne l'espérais.

Alors pour vous présenter ce livre,  je vous renvoie à l'excellent article que Rosemar lui a consacré et, comme d' habitude, j'y ajouterai quelques commentaires personnels.

Tout d'abord parlons du style. Il me semble que Houellebecq a un peu changé son écriture et qu'il se lance souvent dans de très longues phrases qui rebondissent , virgules après virgules, tout comme la pensée de Florent qui se projette souvent assez loin dans le futur, et qui écarte, les unes après les autres, les fausses solutions qui se présentent à lui.

Le début du roman mêle drôlerie et dérision à une situation du narrateur qui est quand même assez glauque. Le rire est parfois salutaire : rions de notre misère pour ne pas en pleurer...Certains portraits de femmes sont tout simplement savoureux, notamment celui de Yuzu, la maîtresse japonaise. Il m'est souvent arrivé de pouffer de rire dans la première partie du roman.

Houellebecq change souvent de registre. Il peut commencer sur un ton badin et provocateur et d'un seul coup, nous balancer sans prévenir des passages très bien écrits, très pensés, d'une grande profondeur sur la nature de l'amour et de nos relations avec les femmes.

Quand il parle de "chattes" et de " bites" ce n' est jamais vulgaire et c'est toujours assez jubilatoire. Il sait nous toucher au plus profond de nos moteurs charnels.

Houellebecq joue la provo aussi, et beaucoup de ses affirmations péremptoires sont à prendre au second degré...Souvent, elles reflètent juste un fond de vérité. Seul lui peut se permettre d'écrire certaines phrases  politiquement très incorrectes en apparence.

Mais ce qui frappe le plus dans ce roman c'est l'enfermement du héros, qui prévoit et anticipe les futurs échecs qui l'attendent et qui préfère prendre la juste mesure de ses erreurs passées, qui sont en définitive assez irréparables.

Ce livre est aussi une réflexion sur notre liberté qui, lorsqu'elle se préoccupe trop de celle des autres, finit par nous projetter dans une solitude mortifère. L' isolement devient le prix de notre liberté, le lourd tribu que nous lui payons.

Le héros a besoin des femmes mais il ne tente jamais de tricher, ni de se les approprier de manière déloyale ou peu respectueuse de leur liberté. D'ailleurs, il n'applique pas à lui-même certains conseils qu'il donne à ses amis qui sont dans un état de dépression proche du sien. J' ai lu ici ou là que Houellebecq était  parfois mysogine : rien n' est plus faux. Au contraire, la femme et son sexe représentent pour lui la naissance du monde.

Le fond du roman est très noir car Florent se sent incapable de survivre sans l'aide de ses petites capsules de captorix ( un nouveau médicament mis sur le marché qui altère sa libido). 

Florent, frappé par l'état de notre monde et de nos relations sociales perverties par la marchandisation qui crée de nouvelles castes (voire de nouvelles aristocraties), ne peut y survivre que par des moyens artificiels.

Quand j'ai refermé la dernière page je me suis senti assez bouleversé, profondément remué par tant de lucidité sur notre condition humaine au XXI ème siècle.

Stressés, frustrés et isolés que nous sommes, avec le bonheur qui nous glisse irrémédiablement entre les doigts.

 

Sérotonine...ou quand la solitude et la dépression vous attendent au bout du chemin.

PS: En marge de ce roman, sa lecture m'a rappelé une info que j' ai lu récemment et qui m' a " frappé" comme aurait dit Coluche : Theresa May a créé un "ministère de la solitude" tant ce problème s'est converti en un fléau social au Royaume-Uni.

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 20:34

Bonjour les amis,

La semaine dernière un collègue m' avait parlé du film DALTON TRUMBO sorti en 2015, en m' expliquant qu' il avait particulièrement apprécié la qualité des dialogues, à tel point qu' il avait ressenti le besoin de revoir ce film.

Alors, titillé par la curiosité, j' ai moi-même cédé cette semaine à l' envie de visionner ce film.

En voici le sinopsis:

Hollywood, la Guerre Froide bat son plein.
Alors qu’il est au sommet de son art, le scénariste Dalton Trumbo est accusé d’être communiste. 
Avec d’autres artistes, il devient très vite infréquentable, puis est emprisonné et placé sur la Liste Noire : il lui est désormais impossible de travailler.
Grâce à son talent et au soutien inconditionnel de sa famille, Il va contourner cette interdiction. 
En menant dans l’ombre un long combat vers sa réhabilitation, il forgera sa légende.

Alors l' histoire de Dalton Trumbo est quand même assez édifiante.Voilà un scénariste qui n' est coupable de rien d' autre que d' être communiste.Aucune de ses oeuvres n' est directement une apologie du système bolchévique.Ses seules activités militantes sont syndicales, et il va se retrouver en prison, simplement pour se réfugier derrière le premier amendement des Etats-Unis qui protège la liberté de penser  et de réunion.

Voici un extrait traduit de sa vraie déclaration devant la commission des activités anti-américaines que j' ai repêché sur le net:

 

" M. STRIPLING M. Trumbo, je vais vous poser différentes questions, toutes auxquelles on peut répondre par oui ou non. Si vous voulez donner une explication après avoir fait cette réponse, je suis sûr que la commission sera d'accord. Toutefois, afin de mener cette audience de manière ordonnée, il est nécessaire que vous soyez réceptif à la question, sans faire un discours en réponse à chaque question.

M. TRUMBO Je comprends, M. Stripling. Votre travail est de poser des questions et le mien est d'y répondre. Je répondrai oui ou non, s'il me plaît de répondre ainsi. Je répondrai avec mes propres mots. Seul un crétin ou un esclave peut répondre par oui ou non.

LE PRÉSIDENT La présidence est d'accord avec votre argument selon lequel vous n'avez pas besoin de répondre par oui ou non aux questions. Allez-y, M. Stripling.

M. TRUMBO Puis-je... s'il plaît à la présidence, je ne vais pas faire un discours. J'ai seulement des témoignages de personnes responsables concernant la nature de mon travail. J'ai ici vingt documents dont je souhaite qu'ils soient inclus dans le procès-verbal afin que l'on sache quel est mon travail et ce que la commission pourrait chercher à dissimuler au peuple américain dans le futur.

LE PRÉSIDENT Ne faites pas une telle déclaration. Ce n'est pas correct. (...)

M. STRIPLING M. Trumbo, je vais répéter la question : êtes-vous membre de la Guilde des scénaristes ?

M. TRUMBO M. Stripling, le droit des travailleurs américains à des listes de membres secrètes et inviolables a été conquis dans ce pays au prix fort du sang et de la famine. Ces droits sont devenus une tradition américaine. Par la Voix de l'Amérique (station de radio de propagande internationale ­ NDT) nous avons diffusé au monde entier l'affirmation de la liberté de nos travailleurs.

LE PRÉSIDENT Répondez-vous à la question ou faites-vous un autre discours ?

M. TRUMBO Monsieur, je réponds vraiment à la question.

LE PRÉSIDENT Bien, quelle était la question,M. Stripling ?

M. STRIPLING J'ai demandé à M. Trumbo s'il était membre de la Guilde des scénaristes.

M. TRUMBO Vous m'avez posé une question qui vous permettrait de traîner ici tout syndiqué des États-Unis pour qu'il s'identifie comme membre d'un syndicat, de le soumettre à l'avenir à l'intimidation et à la coercition. Ceci, je crois, est une question inconstitutionnelle.

LE PRÉSIDENT Faites-vous un autre discours, ou cela est-il la réponse ?

M. TRUMBO Ceci est ma réponse.

LE PRÉSIDENT Maintenant la question est, M. Trumbo : êtes-vous membre de la Guilde des scénaristes ?

M. TRUMBO M. le président, je ne considérerais pas comme une honte d'être membre d'un syndicat. (...) Mais les syndicats ont droit au secret pour leurs listes de membres.

LE PRÉSIDENT Je reviens à la question : êtes-vous membre de la Guilde des scénaristes ?

M. TRUMBO M. le président, cette question est conçu edans un but particulier. Premièrement... (Le président tape du marteau.)

M. TRUMBO ... Premièrement, il s'agit de m'identifier avec la Guilde des scénaristes ; deuxièmement, il s'agit de chercher à m'identifier avec le Parti communiste et, par là, de détruire cette guilde...

LE PRÉSIDENT (tape du marteau). Refusez-vous de répondre à la question ?

M. TRUMBO Je ne refuserai de répondre à aucune de vos questions, Monsieur.

M. STRIPLING Juste un moment. J'ai quelques autres questions, M. Trumbo, que je voudrais vous poser. Êtes-vous ou n’avez-vous jamais été un membre du Parti communiste ?

M. TRUMBO Je comprends qu'on a donné aux journalistes une prétendue carte du Parti communiste m'appartenant... Est-ce vrai ?

M. STRIPLING Ceci n'est pas vrai.

LE PRÉSIDENT Êtes-vous ou n'avez-vous jamais été membre du Parti communiste ?

M. TRUMBO Je crois que j'ai le droit d'être confronté à n'importe quelle preuve en appui de la question. J'aimerais voir ce que vous avez.

LE PRÉSIDENT Oh, bien, vous le pouvez ! Vous le pourrez, très bientôt. (Rires et applaudissements.) (Le président tape du marteau.)

M. TRUMBO Ceci est le commencement...(Le président tape du marteau.)

M. TRUMBO... D'un camp de concentration américain.

LE PRÉSIDENT Ceci est une tactique typiquement communiste. Ceci est une tactique typiquement communiste (tapant du marteau). (Applaudissements.) "

Cette retranscription fidèle de l' audition de Trumbo est partiellement reprise dans le film de Jay Roach et vous donne une idée du personnage.

Pendant les comparutions devant la cour américaine, la situation dans laquelle se trouve Trumbo et neuf de ses collègues est assez absurde et à la limite de la farce ...sauf que tout ça va se terminer par 1 an de prison ferme, et par une interdiction professionnelle qui durera plus de 10 ans.

L' interprétation de Bryan Cranston est magistrale ( on le connaissait déjà dans la série BREAKING BAD où il est génial) mais ici, il excelle aussi et une bonne partie du film repose sur sa performance pleine de sensibilité, de conviction et d' humanité....Grâce à lui, on supporte quelques longueurs dans le film ( 10 ans d' interdiction c' est long...).

Trumbo a été blacklisté pendant 10 ans.C' est énorme pour quelqu' un qui n' a commis aucun délit...Le film qui, jusqu' à la sortie de prison de Trumbo, est assez dramatique prend ensuite une dimension parfois comique grâce aux tours de passe -passe qui permettront à  celui-ci de travailler sous de faux noms , et même de gagner un Oscar du meilleur scénario sous un nom d' emprunt.Trop beau pour être vrai...et pourtant cet épisode incroyable du film s' est réellement produit.

Le film de Jay Roach nous dresse le portrait d' Hollywood à l' époque du Maccarthisme:d' une part il y a ceux ceux, trop peu nombreux, qui soutenaient Trumbo comme Kirk Douglas ou Otto Preminger...et d' autre part il y a les autres comme John Wayne, Hedda Hopper ( interprétée par une Helen Mirren odieuse à souhait), Ronald Reagan qui n' hésitèrent pas à participer de manière active à la campagne de délation honteuse orchestrée par les partisans du sénateur McCarthy.

Dalton TRUMBO est un film nécessaire qui nous rappelle que notre liberté a été obtenue et acquise grâce à des personnes comme Trumbo qui ne transigent pas avec leurs principes et qui sont prêtes à en payer le prix.

Après avoir vu ce film, je me suis rappelé d' une scène de cérémonie des Oscars durant laquelle Nick Nolte, refusera ostensiblement d' applaudir  Elia Kazan qui avait reçu la statuette pour l' ensemble de son oeuvre.

Sur la vidéo à 2 min 03 secondes....

Elia Kazan avait dénoncé 8 camarades appartenant à une cellule communiste ainsi que 7 syndicalistes devant la commission des activités anti-américaines.

Et à Hollywood, tout le monde n' avait pas oublié...

Mais revenons à Dalton Trumbo.

Le film de Jay Roach critique,dénonce, règle des comptes,mais ne se veut pas excessivement revanchard. Ce film a au moins deux mérites:

1. d' abord celui de nous rappeler que ce triste épisode de l' histoire américaine n' a rien apporté de positif, pas la moindre loi, pas la moindre avancée, mais que par contre il a causé un nombre considérable de victimes qui méritaient bien qu' on leur rende hommage.

2. celui nous rappeler que la liberté n' est pas un acquis éternel et qu' il faut rester vigilant, notamment face aux responsables politiques toujours prêts à créer des paranoïas pour en restreindre son champ.

Dalton Trumbo est finalement un vrai héros comme on les aime et qui incarne dans ce film la conscience de l' Amérique qu' on aime.

 

Dalton Trumbo...une conscience américaine
Dalton Trumbo...une conscience américaine
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1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 09:36

Bonjour les amis,

Pour bien commencer 2017, je vous propose une petite leçon de philosophie de la vie.

Pardonnez-moi de céder à un vilain défaut de professeur qui ne peut s' empêcher de proposer des leçons même quand il s' adresse à ses amis.

Mais rassurez-vous , Je ne vais pas vous prendre la tête avec une longue dissertation philosophique, et en plus, cette petite leçon n' est pas de moi.

Le document vidéo plein de fraîcheur que je vous propose ne dure que 2 minutes 51 secondes mais il faut le regarder jusqu' au bout, jusqu' à la dernière seconde.

Voilà une petite métaphore réjouissante, et sans prétentions, qui nous rappelle de manière ludique l' importance de savoir établir des priorités dans la vie, de ne pas se perdre sur le chemin...

Alors, les amis, vous avez tous votre petite idée sur ce que sont pour vous les balles de golf.Moi aussi...

Je pense par exemple que dans mon cas personnel ma profession en fait partie, et qu' il faudra un jour songer à remplacer cette balle par une autre ou alors, bien m' occuper des autres balles de golfs qui restent !!!

Alors, je vais juste ajouter à ce petit film qui m' a enchanté deux observations complètement personnelles.

Mes meilleurs amis, ceux qu' on compte sur les doigts d' une seule main, sont malheureusement un peu éloignés, et je regrette parfois de ne pas prendre plus fréquemment  simplement une bonne bière avec eux au petit troc du coin...alors, parfois le net et les réseaux sociaux compensent un peu ce manque et permettent de trinquer ensemble de manière virtuelle, de partager des moments.Voila qui donne aussi un peu de sens à ce blog.

Par ailleurs, la métaphore du bocal vaut aussi pour notre activité professionnelle.Là aussi il faut savoir ne pas perdre de vue l' essentiel.Je me souviens d' une conversation sincère et intime avec un ami ex-proviseur de Lycée qui m' avait dit que l' administration l' avait fait tellement suer avec beaucoup d' obligations mineures et  sans réelle importance qu' il n' avait plus vraiment le temps de s' occuper des " balles de golf".Il m' avait dit qu' un certain matin, enfermé dans son bureau, il s' était simplement dit:

" Mais qu' est-ce que je fous ? Mais qu' est-ce qu' ils me font faire ?"

Un an, plus tard, il renonçait sans aucun regret à son poste et réorientait sa vie professionnelle.

Le 1 er Janvier est aussi l' occasion parfois de remettre en perspective notre action, de lui redonner un sens, des priorités...et aussi de prendre de nouvelles déterminations.

Pour illustrer mon propos, je vous propose un extrait d' AMERICAN BEAUTY, un film que j' adore.

Kevin Spacey y joue le rôle d' un père de famille, récemment licencié, souffrant de problèmes de communication au sein de sa propre famille qui décide de reprendre son destin et sa vie en mains...

Voici la scène où il négocie les conditions de son licenciement....magistral !

Quelle sensation euphorique, que celle d' un homme libre qui reprend en mains sa propre vie !

Et pour terminer en musique et de bonne humeur, voici  IT' S MY LIFE de Bon Jovi...

Et oui ! C' est ma vie et je n' en ai qu' une !!!!

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 08:43

Bonjour les amis,

je vous ai parlé il y a quelques jours de mes vacances près de Segovia durant lesquelles j' ai pu admirer, entre autres, l' impressionnant aqueduc romain parfaitement conservé, ICI.

Avant d' entreprendre ce voyage, j' avais commencé la lecture de l' excellent livre de Lucien Jerphagnon HISTOIRE DE LA ROME ANTIQUE pour essayer de mieux comprendre le monde romain.En fait il vaudrait mieux parler des mondes romains au pluriel car l' influence de cette cité s' est faite sentir pendant près de mille ans et a connu des époques bien différenciées..

 

 

Difficile durant cette visite de vestiges antiques de ne pas me rappeller certaines scènes du film des Monty Python LA VIE DE BRIAN qui fut l' une des comédies les plus drôles et les plus brillantes du XX ème siècle.

Mais que nous ont apporté les romains ?

Je ne vais pas vous reraconter l' histoire mais revenir sur deux ou trois thèmes qui sont restés extrêmement modernes.

Dans ce film, les habitants de la Judée luttent de forme clandestine contre l' occupation romaine.

Ils ne sont que 4 ou 5, et on se doute bien que pour lutter contre la toute puissance de l' Empire ce n' est pas gagné pour eux.Non seulement ils ne sont que 4 ou 5 mais en plus ils sont divisés en factions rivales qui ne peuvent pas se piffer.En effet, il y a d' un côté le FPJ front de libération de la Judée, à ne surtout pas confondre avec le FJP front judéen de libération.

NB: A l' époque où j' ai vu ce film j' étais étudiant à Paris et il y avait dans mon école une myriade de petits partis troskystes divisés en groupuscules rivaux ( OCI, LCI, PCI,LCR,etc..etc..) voulant tous lutter contre l' impérialisme capitaliste et chacun des membres considérait ceux des autres groupuscules rivaux comme des social-traîtres ( social-traître était un vocable très en vogue à l' époque).Ce qui était drôle c' est que tous se réclamaient de Trotsky.On ne pouvait que sourire et se dire qu' avec de tels adversaires aussi peu nombreux et aussi divisés, le capitalisme avait encore de beaux jours devant lui...

Voici donc une première scène du film, assez hilarante, de réunion pour organiser la lutte contre " l' oppresseur romain"

Plus tard, alors que le FPJ s' apprête à passer à l' action armée nous avons droit à une scène d' anthologie.Le leader du groupe veut motiver ses troupes en posant une question fondamentale:

MAIS QUE NOUS ONT APPORTÉ LES ROMAINS ?

Voici la réponse à 18 minutes sur ce lien où l' on peut voir le film complet

A la question posée, l' un des participants rappelle que les romains ont apporté l' aqueduc....puis les égoûts...puis les routes....la médecine, l' éducation , le vin, le maintien de l' ordre public, la paix...et finit par exaspérer le leader du FPJ.

Finalement, ça donne une scène assez irrésistible où il semblerait que les habitants de cette contrée vivaient tous plutôt dans la m.... avant l' occupation romaine et que ceux-ci ont pratiquement tout apporté.

Aujourd' hui encore, moi qui suis le premier à critiquer à juste titre toutes les formes d'impérialismes anciens et modernes, il m' arrive parfois de penser à cette scène et de me dire que l' impérialisme n' a quand même pas eu que des effets négatifs pour les populations autochtones.

Enfin, et pour revenir à ce film, on ne peut s' empêcher de se dire qu' aujourd' hui il serait pratiquement impossible de le réaliser et encore moins de le distribuer sans provoquer des émeutes aux 4 coins de la planète.On ne peut plus rire de la religion même quand c' est fait de forme subtile et très intelligente...J' ai entendu l' année dernière une interview de l' un des membres des Monty Python qui disait qu' à l' époque ils bénéficiaient d' une incroyable liberté que nous avons définitivement perdu , au nom du politiquement correct.

Je terminerai ce petit papier par un clin d' oeil à Rosemar qui a écrit cette année de nombreux articles sur la défense du latin à l' école.

Regardez la scène hilarante du graffiti....à 14 minutes 43 secondes.On s' attend à ce que le légionnaire romain mette Brian aux arrêts pour incitation à la rébellion mais au lieu de cela il corrige ses fautes d' orthographe et de grammaire latine.Trop drôle...

Bonne fin de journée les amis.

PS nº1: A la question posée dans le titre ce ce billet, je serais tenté d'en ajouter une autre :

Que nous ont apporté les Monty Python et que nous avons définitivement perdu ?

PS nº2:complètement hors-sujet.Regardez de quelle manière cette jeune demoiselle danse à la façon des années trente à partir de 1 minute 30 secondes...Elle est tout simplement é-pa-tan-te...encore mieux que dans le film GATSBY !

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