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19 avril 2024 5 19 /04 /avril /2024 10:53

Bonjour les amis,

Ce matin j'ai découvert sur youtube un clip de très grande qualité portant un message fort d'émancipation des femmes.

Ce clip le voici ci-dessous et surtout n'oubliez pas d'aller jusqu'au bout, jusqu'aux dernières images.

Malheureusement je ne comprends pas les paroles mais les images parlent d'elles-mêmes.

J'ai donc essayé d'en savoir plus sur l'association qui a réalisé ce clip et Wikipedia a éclairé ma lanterne.

Voici donc ci-dessous  l'histoire et la genèse de ce mouvement "Woman,life, freedom", né après La mort de Mahsa Amini, étudiante iranienne d'origine kurde décédée le 16 septembre 2022 à Téhéran, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés ».

Bravo à ce collectif que j'applaudis des deux mains et que je salue pour son courage.

J'en profite par ailleurs pour rappeller qu'en France la situation est inversée car certaines jeunes filles, au nom de leur liberté religieuse supposément bafouée, tentent d'imposer des tenues vestimentaires symboles de soumission de la femme dans notre espace public laïc. Ces femmes-là n'ont aucun courage car elles ne risquent absolument rien chez nous, contrairement à celles qui risquent leur vie en se battant pour leur liberté de l'autre côté de la Méditerranée. Pire, leurs actions parfois filmées dans le but de nuire sont ensuite relayées sur les réseaux sociaux, et suivies par des menaces de mort de "leurs frères"...L'exemple d'un gérant de magazin qui n'accepte pas que ses employées portent le voile est illustratif. Son nom a été jeté en patûre sur les réseaux et il a subi de nombreuses menaces de mort. Voila comment on arrive à faire régner un climat de terreur dans notre République. Voila comment s'y prennent les intégristes pour faire reculer AVEC SUCCÈS notre espace de liberté et pour se moquer de nos lois: "fatwas" et menaces de mort.

Je rappelle, si besoin en était, que le gérant n'a enfreint aucune disposition légale du droit du travail français dans lequel un employeur a la possibilité de faire respecter une neutralité religieuse de ses employés.

Cette lamentable affaire succède à la non-moins lamentable affaire du proviseur du Lycée Maurice Ravel qui a préféré démissionner suite à des menaces proférées contre sa personne.

Comme j'aime les métaphores à deux balles je vous en propose une. Imaginez-vous un seul instant qu'un collectif noir défende l'esclavage et le droit de porter des chaînes ? Bien évidemment que non !...Pourtant, toutes proportions gardées, c'est exactement ce qui se passe avec les jeunes filles dont je parle ci-dessus.

J'imagine bien que certains élus d'extrême-gauche ou écolos seraient agacés par mes propos et qu'ils  me taxeraient de mille maux et  penseraient que je suis d'extrême-droite et aussi victime de fantasmes xénophobes.

Sorry, mais la ficelle est un peu grosse: je suis de gauche, viscéralement antiraciste (ou tentant de l'être, restons modeste) et attaché aux libertés, et entre autres, à celles des femmes.

PS: Petit retour sur l'article du FIGARO mis en lien et sur la jeune fille qui ironise dans le magazin sur notre lemme "Liberté, égalité, fraternité". J'ai tellement envie de lui répondre que si elle ne  sent pas à l'aise chez nous elle peut toujours demander l'asile politique à l'Iran ou à l'Afghanistan...

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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 10:09

Bonjour les amis,

J'avais réagi très vite après l'assassinat de Dominique Bernard en écrivant un article à chaud.

Aujourd'hui, avant de me lancer quelques semaines plus tard dans un certain nombre d'appréciations personnelles, je vous invite à lire l'article mis en lien ci-dessous.

Selon l'IFOP 16 % des Français de confession musulmane n’expriment pas de condamnation totale à l’endroit du terroriste d’Arras, auteur du meurtre à l’arme blanche de Dominique Bernard. 5 % ne le condamnent pas du tout, et 11 % condamnent tout en partageant «certaines des motivations» du terroriste islamiste. À quoi s’ajoutent 6 % de musulmans qui se disent «indifférents». Cette proportion est plus significative encore chez les musulmans de plus de 15 ans, actuellement en scolarité : 31 % d’entre eux ne condamnent pas totalement le tueur d’Arras, et 7 % sont indifférents.

Un tiers des lycéens musulmans qui ne condamnent pas, ce n'est pas rien!.....Houston, Houston, on a un problème !...

J'ai sorti ma calculette: 16% de 5,4 millions de musulmans français ça fait plus de 864 000 personnes qui ne condamnent pas. C'est tout simplement énorme. A ce chiffre il faudrait probablement ajouter les 16% de musulmans non-français qui vivent dans l'hexagone.

Alors qu'est-ce qu'il va me répondre Jean-Luc Machinchose ? que ma calculatrice est une manipulatrice fanatique ?
5% qui ne condamnent pas du tout ça fait 270 000 personnes...
Je rappelle, si besoin en était, que Dominique Bernard n'avait absolument rien fait contre la communauté musulmane.
Avant d'aller plus loin, et afin de ne pas me faire traiter de tous les noms, je tiens à préciser que je ne fais pas d'amalgame et que je n'oublie pas qu'il y a 100% - 16% - 6% = 78% des musulmans qui rejettent toute forme de terrorisme.
Ceux-là sont mes frères et je souffre de ce qu'ils doivent subir à cause d'une minorité très toxique.

Le big problème c'est que les choses évoluent, en mal, et que cette minorité toxique dont je parle devient de moins en moins minoritaire.

La question a été posée dans le JDD à Gilles Kepel (historien professeur d'université et grand spécialiste du monde arabe contemporain) de savoir comment il interprétait ces chiffres.

Gilles Kepel parle d'un "djihadisme d'atmosphère" qui s'est installé à travers les réseaux, la famille et les amis. Non pas que ces 5% soient prêts à devenir des tueurs mais, dans leur esprit "verser le sang " au nom de Dieu est licite.«Le venin du djihadisme d’atmosphère se répand désormais dans une partie de la jeunesse».

Cette mouvance de sympathie pour les tueurs, toujours selon Kepel, fracture très profondément la société française.

Il explique lui-même que pendant les 20 dernières années il a prêché dans le désert et que les politiques n'ont pas su interpréter correctement les dangers que représentaient les premières attaques contre la laïcité à partir de la fin des années 80.

Il affirme que les radicaux islamistes se sont trouvés aussi de nouveaux alliés avec les idéologues wokistes américains qui prônent la "relativité" des valeurs de l'Occident (et donc de la laïcité) face à la "sacralité" des valeurs des "opprimés".

Parmi les très nombreux propagateurs français de la très dangereuse idéologie Woke, le plus emblématique d'entre tous c'est sans aucun doute Jean-Luc Mélenchon qui vient de la gauche trotskiste ultralaïciste qui prônait le dévoilement des porteuses de hijab en 2015 et qui a fini par retourner complètement sa veste pour des motifs électoralistes.

Revenons à Gilles Kepel. Il vient de sortir un livre dans lequel il retrace son parcours personnel jusqu'à la situation actuelle. J'en ai commencé hier la lecture qui s'annonce passionnante.

PS: Je rappelle au passage que Gilles Kepel, grand amoureux et passionné des cultures arabes, est victime d'une fatwa et que sa tête est mise à prix par les radicaux. Et oui, les amis, il n'y a malheureusement pas que Salman Rushdie qui est visé: certains français AUSSI ont des fatwas qui pèsent sur leur tête, ne l'oublions pas.

Voici le parcours professionnel de Gilles Kepel:

Né en 1955, Gilles Kepel politiste, diplômé de philosophie, d’anglais et de sciences politiques a effectué sa formation d’arabisant à l’Institut français de Damas et composé au Caire, sa thèse sur les mouvements islamistes contemporains et plus spécifiquement sur les frères musulmans. Chercheur au CNRS et nommé Directeur de Recherches au CNRS en 95, il a effectué des enquêtes sur le développement de l’islam en France en tant que phénomène social et politique. Professeur à l’Université de New York, à la London School of Economics et autres grandes Universités. Collaborateur régulier de différents journaux, Le Monde, Le New York Times, La Repubblica, ou encore El Pais.
Homme de terrain, même pendant la guerre en Syrie, s’exprimant en plusieurs langues dont l’arabe, il est une figure intellectuelle majeure pour ses différents écrits sur l’Islam, comme « Jihad » en 2000, « Passion arabe » en 2013 « Passion française, la voix des cités » en 2014 « Passion en Kabylie » en 2014 et « Terreur dans l’hexagone » en 2015. Mais il devint aussi la cible des djihadistes, victime de fatwas.
Membre du haut Conseil de l’Institut du monde arabe, Directeur des Etudes sur le Koweït à L’Institut des Sciences politiques à Paris, il publie en 2018 « Sortir du chaos : les crises en Méditerranée et au Moyen Orient », ouvrage qui fournit le thème de la conférence donnée à l’Alliance Française de Fribourg.

 

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