Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 février 2024 3 07 /02 /février /2024 11:07

Bonjour les amis,

Michel Onfray fait partie de ces philosophes que j'aime bien, que je lis avec plaisir, mais qui parfois m'agace énormément par son manque de rigueur.

Il vient de se faire recadrer et remettre en place par un spécialiste de la mécanique quantique qui rectifie certaines de ses affirmations péremptoires qui sont tout simplement fausses.

C'est sur la vidéo ci-dessous et ça ne prend que 3 minutes.

Donc face à des difficultés bien réelles et bien dangereuses pour l'humanité comme peuvent l'être le réchauffement climatique Onfray pourrait s'abstenir d'affirmer des contre-vérités qui pourraient avoir un effet désastreux et qui  mettraient en doute les conclusions des experts du climat qui ont déjà bien des difficultés à se faire entendre par les gouvernants de la planète et plus encore par leurs administrés.

Notre planète est déjà suffisamment complexe comme ça et ce n'est pas la peine d'embrouiller les esprits en faisant des déclarations fumeuses s'appuyant sur des affirmations supposément "scientifiques" que les propres experts en la matière se garderaient bien d'affirmer.

Voici ce que dit Monsieur PHI sur facebook:

" Onfray en roue libre totale nous explique le réchauffement climatique par l'ordre secret du cosmos, la mécanique quantique, les ondes gravitationnelles, le multivers, et pourquoi, étant peu de choses face à tout ça, c'est pas la peine de nous culpabiliser pour refaire l'isolation de nos maisons. Du grand art.
Et c'est ce philosophe que télés et radios invitent à tour de bras pour donner son avis éclairé sur tout et n'importe quoi. Lui ou BHL. Ça témoigne d'un petit problème dans la représentation médiatique de la philosophie..."

Pour ma part, j'apprécie cette volonté d'Onfray de prendre la "défense du petit peuple" et de le déculpabiliser mais, par ailleurs, il faut éviter également toute démagogie irresponsable car le problème du climat est bien réel, lui, et ses conséquences également.

Je vous mets en lien 2 minutes du discours "fumeux" d'Onfray...2 minutes c'est suffisant...

 

Ce manque de rigueur et donc de crédibilité d'Onfray je le constate dans tous les thèmes qu'il aborde, que ce soit la responsabilité de l'occident dans les tensions des relations internationales, l'Europe agricole ou la vie de Jésus, mais ça j'y reviendrai plus tard...

Je constate que ces graves défauts et cette tendance à se laisser aller à la facilité s'accentuent depuis les dernières années.

Mais, par ailleurs, ce n'est pas parce qu'Onfray manque de rigueur qu'il a tout le temps tort. C'est ça le problème avec lui: il faut trier le bon grain de l'ivraie.

C'est ce qui fait que je prends la peine de le lire quand même...ou de le lire encore...mais plus le temps passe et plus il me déçoit. Plus son discours devient à la fois prévisible et facile...

Partager cet article
Repost0
9 juin 2023 5 09 /06 /juin /2023 10:59

Bonjour les amis,

Ce matin je suis tombé sur un article du FIGARO que j'ai mis en lien ci-dessous et qui fait un état des lieux assez consternant de l'épreuve de philo au Bac.

Alors, bonjour la motivation des élèves et la culture de l'effort !

 Même les littéraires font l'impasse sur cette épreuve et préfèrent se consacrer à Parcoursup. C'est le comble !

Je trouve cette dérive en tout point lamentable et dommageable pour l'avenir de toute la citoyenneté.

Notre époque souffre cruellement de déficit philosophique.

N'importe quel charlatan, youtubeur, influenceur, ou manipulateur au service de puissances étrangères utilise les réseaux sociaux pour inonder la toile de fakes news, de post-vérités, de mensonges aberrants.

Face à cette avalanche de contre-vérités qui est très efficace, suffisamment efficace par exemple pour changer le résultat d'un scrutin électoral, seule une solide formation philosophique peut permettre à une citoyenneté d'avoir la maturité suffisante pour ne pas prendre pour argent comptant des faux raisonnements.

L'école aiguise l'esprit critique des élèves afin qu'ils sachent détecter les failles dans une séquence argumentative.

A l'école on peut enseigner le chemin qui mène vers des vérités, à séparer ce qui est de l'ordre de la science de ce qui ne l'est pas. Apprendre à faire la différence entre une opinion et un fait objectif peu discutable. 

A l'école on apprend aussi à douter, mais pas de manière stérile et idiote, mais plutôt de manière constructive pour s'approcher au mieux de la vérité.

Bref, au moment où notre époque nécessite plus que jamais une formation philosophique de qualité cette matière est reléguée au second plan. L'enseignement de la philosophie est une garante de notre bonne santé démocratique.

Si Macron voulait former une citoyenneté malléable et manipulable il ne s'y prendrait pas mieux.

Je termine avec un seul exemple entre mille, avec un auteur qui mérite d'être étudié et que je n'ai pas eu la chance d'aborder au lycée.

Cicéron , ou comment agir moralement quand tout s'effondre ? 

Avouer que c'est un thème à l'ordre du jour, non ?

PS: Je m'empresse d'ajouter que la philo est une matière qui compte en Espagne (où je vis) et qu'il n'est pas question de faire l'impasse. Moins de 10 sur 20 en contrôle continu et le candidat est recalé, même s'il a choisi une filière scientifique.

PS nº 2: Mon ami facebooker et prof de philo Basile de Césarée a écrit ceci au sujet de l'article du FIGARO:

"Ce n'est pas faute d'avoir alerté la hiérarchie. Tout était prévisible dès l'annonce de la réforme, c'est donc que c'était voulu !..."

PS nº 3 : Terminons sur une note d'humour de syndrome provoqué par un déficit philosophique...

Ce déficit philosophique dont souffre notre époque...
Partager cet article
Repost0
20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 16:29

Bonjour les amis,

Je suis tombé par hasard sur une vidéo de Raphael Enthoven qui explique très bien un phénomène social qui m'interpelle concernant l'usage abusif des smartphones. 

On peut résumer ça de manière très simple en disant qu'à trop vouloir partager certains moments on risque simplement de ne plus les vivre.

Cette vidéo de 6 minutes la voici sur le lien ci-dessous.

Je trouve cette intervention d'Enthoven très pertinente.

Certaines émotions, il faut simplement les vivre et les laisser se saisir de vous...à vouloir les filmer, on introduit une distance qui les feront disparaître tout simplement.

Tout est dit !

Au passage Enthoven m'a appris un nouveau mot que je ne connaissais pas.

Nescience...Voici une définition trouvée sur la toile.

Littér. Absence de savoir, de connaissance. Synon. ignorance, méconnaissance.[Des paysannes croyantessont dégrevées du poids affreux du doute (...) elles possèdent la nescience presque absolue du Mal (Huysmans,Cathédr.,1898, p.29).[Pascaldistingue entre Dieu dont nous ne connaissons ni l'existence ni la nature, le fini dont nous savons et l'existence et la nature, l'infini dont nous savons l'existence et ignorons la nature, opposant ainsi la nescience bilatérale à la science bilatérale en même temps qu'à la science dissymétrique (Jankél.,Je-ne-sais-quoi,1957, p.80).

REM.
Nescient, -ente, adj.Qui ne sait pas, qui ignore. Le charme est l'innocente suggestion de l'agent, l'heureuse réceptivité du patient, (...) un enchanteur nescient qui est tout le contraire d'un hypnotiseur, un patient «sous le charme» (Jankél.,Je-ne-sais-quoi,1957p.100).
 

Donc, et pour revenir au sujet qui nous préoccupe, il faut savoir maintenir parfois une certaine nescience de soi...Une fois nos émotions éprouvées nous aurons tout le loisir, plus tard, de les "conscientiser" et d'en témoigner...

On n'imagine pas Proust se filmant en goûtant sa madeleine...

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 10:19

Bonjour les amis,

Hier soir, lors du huitième de finale Brésil-Corée du Sud,  je n'ai pas aimé du tout la manière dont les joueurs brésiliens ont célébré leurs buts en exécutant des chorégraphies collectives un peu puériles qui trouveraient davantage leur place dans des fêtes de fin d'année d'écoles maternelles que sur un stade de foot. Même si c'était un match de troisième division je trouverais ça particulièrement pénible et déplacé.

Qatar 2022 ou quand l'arrogance des joueurs brésiliens devient vraiment pénible...

Roy Keane l’ancien milieu de terrain de Manchester United n’a d’ailleurs pas eu la langue dans sa poche au moment d’évoquer les célébrations brésiliennes.

« Je ne peux pas croire ce que je vois, je ne peux pas croire ce que je regarde, c'est comme regarder Strictly Come Dancing (un Danse avec les Stars britannique, ndlr). Je n'aime pas ça. Les gens disent que c'est leur culture. Mais je pense que c'est vraiment manquer de respect à l’adversaire. Il y a eu quatre buts, et ils l’ont fait à chaque fois. La première célébration ne me dérange pas tellement, c'est celle d'après, quand le manager s'en mêle. Je ne suis pas content de ça. Je ne pense pas que ce soit bon du tout », a-t-il déclaré sur ITV

Personnellement ça m'a terriblement agacé, et oui, je trouve que c'est un manque profond de respect.

A ceux qui me disent que " la différence enrichit"  je leur réponds que " cette différence-là, les joueurs brésiliens peuvent se la carrer où je pense..."

Je me souviens de ces manifestations irritantes et de mauvais goût déjà en 1994 lors du match Brésil-Italie...Après une petite chorégraphie enfantine des joueurs brésiliens les italiens leur avaient répondu de la meilleure manière possible en leur claquant un but juste derrière, ce qui avait fait s'esclaffer toute la planète foot.

En termes d'images cette arrogance a un effet catastrophique. Nous sommes très nombreux à avoir très envie de voir perdre cette équipe qui se la pète, une furieuse envie de les voir faire leurs valises.

Le prochain quart de final verra s'affronter le Brésil à la Croatie de Modric. Inutile de vous dire laquelle des deux équipes je soutiendrai. Saint Luka, je mettrai un cierge pour toi !...🙏🙏🙏

Pour parler d'autre chose et terminer sur une note d'humour et oublier un peu l'infantilisme ringard et maladif des joueurs brésiliens je vous propose le résumé d'un match de foot que vous ne verrez jamais, un match entre philosophes.

Ça c'est pas un match pour le Brésil !

Grèce-Allemagne...J'adooore !....🤣

Partager cet article
Repost0
7 mai 2020 4 07 /05 /mai /2020 07:32

Bonjour les amis,

Je fais partie des millions (milliards?) de personnes qui ont le moral en berne car elles pressentent que l'irruption du covid dans notre vie nous fait entrer dans une nouvelle ère qui accentue de manière irréversible les tares déshumanisantes de notre civilisation.

Deux auteurs ont retenu mon attention sur ce sujet.

Commençons par la lettre de Michel Houellebecq à France-inter.

Houellebecq fidèle à son style porte un regard lucide et amer sur les conséquences très prévisibles de la pandémie. Il nous remet un peu les yeux en face des trous. Je partage son profond agacement  pour le "Rien ne sera plus comme avant" car il est permis de penser que notre avenir sera encore pire, que le virus nous a enfoncé un peu plus dans notre crise civilisationnelle, qu'il en accentuera les tares : méfiance de l'autre, repli sur soi, distanciation sociale, manque d'empathie pour l'autre, manque de liberté, soumission au diktat de normes contraignantes auxquelles on ne peut échapper, etc...

J'aimerais partager avec vous également ces réflexions du philosophe Abdennour Bidar.

Je ne lis pas son constat amer comme une critique des mesures que nous avons prises qui sont probablement techniquement correctes.

Son article nous fait prendre la mesure du sacrifice consenti. Pour sauver la vie, il nous a fallu renoncer à son essence, abandonner les nôtres sans soutien, ni physique ni moral.

Cela ramène notre civilisation par certains aspects au même niveau que celle d'une colonie de cloportes (j'exagère un peu le trait...). Cette abandon va laisser des traces et pour les plus touchés elle créera des traumatismes profonds.

Nous acceptons de nous enfermer dans une prison déshumanisante pour protéger notre vie "biologique" vidée de contenu social et devenue par la même occasion absurde et dénuée de sens.

Je dédie ce petit billet à ma maman de 80 ans qui est veuve, en bonne santé et autonome. Elle a accepté sans trop rechigner la première phase de confinement mais maintenant elle entre en rébellion. Elle a toujours eu une vie sociale très active et elle n'est pas disposée à ce que ce virus l'enterre vivante chez elle...Elle n'est pas disposée à renoncer à ce qui a fait sa vie, et en assume pleinement les conséquences éventuelles.

Elle est peut-être en train de vivre ses dernières années de vraie liberté, pouvant aller et venir où elle veut et à sa guise, et elle n'est pas disposée à entrer dans ce monde orwellien que nous augure ce maudit virus. Je la comprends...

Partager cet article
Repost0
13 mai 2019 1 13 /05 /mai /2019 15:09

Bonjour les amis,

Il y a quelques jours je vous avais parlé d'une affaire qui a fait grand bruit en Espagne suite à la décision d'un juge qui a obligé un fermier à fermer son poulailler.

Et bien les français ne sont pas en reste puisque sur l'île d'Oléron c'est le coq Maurice qui va passer en jugement. En effet son chant matinal n'est pas du goût de ses voisins qui ont porté plainte. Décision de justice attendue en Juin 2019....

Sur l'article que j'ai mis en lien on apprend qu'un autre propriétaire de coq avait même reçu une menace de mort en 2018...

Comment en est-on arrivé là?  A partir de quel moment de l'histoire de notre humanité on en est arrivé à se retrouver avec des concitoyens incapables de supporter le chant d'un coq? 

Depuis quand la liberté d'expression ne se limiterait qu'aux humains?

Je propose au ministre de l'Education de réfléchir lui-même à ce problème et d'intégrer le droit animal aux nouveaux programmes de philosophie...

Je propose aussi à Michel Onfray de vite nous écrire un pamphlet sur le droit des coqs, et autres animaux de basse-cour à s'exprimer en toute liberté. Je suis sûr qu'il saura trouver les mots pour ramener certains de nos concitoyens à la raison en leur volant dans les plumes...

Partager cet article
Repost0
9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 08:06

Bonjour les amis,

Cet article est la suite de celui que j' avais consacré au livre de Yuval Noah  Harari , intitulé SAPIENS.

Alors dans ce bouquin l' auteur s' interroge, entre autres, sur la relation entre l' évolution de l' homme et sa capacité à créer du bonheur.

Il se pose la question de savoir en quoi nous sommes plus heureux que Cro-Magnon. Pour être plus exact Harari essaie de comparer notre bonheur avec celui de l' homme quand il était chasseur-collecteur, avant qu' il ne s' asservisse lui-même en devenant agriculteur.

Suite à la lecture passionnante de cet essai, j' ai essayé de refaire un peu le point sur cette question du bonheur avec un autre traité de Frédéric Lenoir , intitulé:

" Du bonheur, un voyage philosophique "

Le long chemin du bonheur...

Bien évidemment le voyage proposé par Lenoir est à la fois un voyage dans le temps et dans l' espace.

Frédéric Lenoir a rédigé son essai car il était, entre autres, très agacé par les tonnes de littérature bon marché consacrées à la recherche du bonheur, pleines de poncifs et de stéréotypes qui sont souvent d' une platitude risible et consternante.Vous savez, tous ces livres-recettes bourrés de messages pleins de fausse sagesse, ou brassant des évidences censées nous donner la clé de la félicité, l' explication définitive...

Donc Frédéric Lenoir reprend le problème à zéro, au tout début ( c' est à dire au moins 2500 ans avant notre ère), et tente d' offrir une réflexion moderne à la lumière des récentes recherches universitaires sur ce thème.

Ce qui frappe dans son exposé, c' est de constater que les grands auteurs classiques qui ont abordé ce thème sont restés très modernes.Que ce soit les épicuriens, les stoïciens,Aristote, Montaigne, Spinoza, Schopenhauer ou Bouddha,tous ont mis le doigt sur certains points qui sont confirmés par les études les plus récentes. Lenoir confirme ce que nous pressentons tous au long de notre vie.Le bonheur est souvent un choix,le bonheur et la souffrance peuvent coexister,la poursuite du bonheur n' est pas une quête insensée si nous avons la sagesse de nous fixer des objectifs qui sont à notre portée humaine ( comme le faisait Montaigne).Le bonheur reste singulier et propre à chaque personne: pas de recette universelle donc...ce qui est universel ce sont les fausses pistes, les idées erronées, qui ne peuvent que générer de l' angoisse et de la frustration.

Pas de recette universelle, mais des cheminements  corrects ou erronés.

Par exemple, il y a peu d' exemples connus de personnes heureuses qui aient vécu à la fois sans amour et sans amis.Notre bonheur a besoin des autres ( même s' ils sont peu nombreux et se comptent sur les doigts d' une main), et souvent nos objectifs s' inscrivent par rapport à eux.

J' ouvre ici une petite parenthèse sur le cas de Schopenhauer qui parle très bien de la manière d' accéder au bonheur mais qui finalement n' a presque jamais été heureux.Sa vie sentimentale a été une suite de déceptions et de frustrations dues à des amours impossibles dans le contexte de son époque.Il en a beaucoup souffert et a joué aussi de véritable malchance.Par ailleurs, les étudiants fuyaient ses cours qu' ils jugeaient ennuyeux, et ce n' est que plus tard que ses travaux furent reconnus à leur juste valeur...Dur quand même, pour ce grand philosophe.Fin de la parenthèse.

Frédéric Lenoir, dans un style très simple met en parallèle les résultats de recherches récentes ( chiffrées statistiquement) avec la pensée des anciens.Il nous propose une synthèse parfaite qui nous aide à nous situer nous-même, et aussi à situer l' homme par rapport à son histoire universelle.Son traité est un livre intelligent qui aide à faire le point...Un essai assez réjouissant donc,et tout à fait recommandable.

Alors sur ma lancée j' ai abordé la lecture d' un livre intitulé " Vivre: la psychologie du bonheur" de Mihaly Csikszentmihalyi ,psychologue très respecté dans l' ensemble du monde scientifique et qui a consacré sa vie à cette question.

Le long chemin du bonheur...
Portrait de l' auteur

Portrait de l' auteur

Je ne suis qu' au tout début de ce livre, mais Mihaly confirme d' entrée de jeu les points de vue des 2 auteurs précédents.Il admire la profondeur de pensée des maîtres anciens et s' interroge sur la difficulté d' apprendre le bonheur, de le transmettre.Il s' intéresse à cette difficulté cognitive en expliquant que l' apprentissage du bonheur a besoin d' une expérience, mais aussi d' une connaissance de soi difficilement maîtrisable dans les premières étapes de la vie.La quête du bonheur est forcément un long chemin.On apprendra jamais à être heureux comme on apprend à résoudre une équation du second degré.

Dans son livre il définit un état qu' il appelle le FLOW ( le flux) qui permet d' atteindre ce degré de plénitude auquel nous aspirons tous.

 

"Voilà ce que nous entendons par expérience optimale. C’est ce que ressent le navigateur quand le vent fouette son visage,..., c’est le sentiment d’un parent au premier sourire de son enfant. Pareilles expériences intenses ne surviennent pas seulement lorsque les conditions externes sont favorables. Des survivants de camp de concentration se rappellent avoir vécu de riches et intenses expériences intérieures en réaction à des évènements aussi simples que le chant d’un oiseau [...]. Ces grands moments de la vie surviennent quand le corps ou l’esprit sont utilisés jusqu’à leurs limites dans un effort volontaire en vue de réaliser quelque chose de difficile et d’important. L’expérience optimale est donc quelque chose que l’on peut provoquer... " 

Voici ci-dessous un lien de présentation de son livre et de sa théorie du Flow

 

Alors, ce traité a l' air d' autant plus passionnant que l' auteur chiffre de manière statistique nombre de ses observations et affirmations.

La démarche de Mihaly se veut scientifique sur un thème à priori philosophique, et ça , ça m' intéresse bougrement...

J' aimerais terminer ma présentation d' aujourd' hui  avec des considérations qui bouclent un peu la boucle avec le début de mon article.

Matthieu Ricard, moine bouddhiste et Mihaly se sont rencontrés en Australie lors d' une conférence où la question que je pose au début de mon article a été soulevée.

En quoi l 'homme moderne est-il plus heureux que Cro-Magnon ?

Voici des éléments de réponse sur le lien ci-dessous...

 

Alors je lis pas mal durant ces vacances, et de fil en aiguille, nombre de mes lectures auront tourné autour du thème de la recherche du bonheur.C' est un peu normal , non ? 

Les vacances sont une pause et nous permettent de remettre un peu en perspective notre action, ce que nous sommes....Elles nous donnent un peu de recul et de champ, et nous permettent de méditer sur des thèmes sur lesquels on n' a pas le temps de s' arrêter quand a repris le tourbillon de la rentrée professionnelle, et la très longue liste d' obligations quotidiennes auxquelles on doit faire face.

Il n' y a que lorsque l' on s' arrête un peu qu' on peut réfléchir sereinement sur le sens de notre action.

Or, la clé du bonheur est associée à la quête de sens.Ce sens, ces objectifs, c' est à nous de les définir que ce soit dans notre vie sociale, professionnelle ou affective.

Le long chemin du bonheur...
Partager cet article
Repost0
19 avril 2017 3 19 /04 /avril /2017 08:09

Bonjour les amis,

On est à quelques jours d' une élection cruciale pour la France,et  il y a un site qui s' est amusé à demander à certaines personnalités de la vie publique quel serait leur programme si elles étaient élues président.

La réponse facétieuse de Fabrice Lucchini est à la fois très drôle et apporte une dimension décalée pas inintéressante.

Mais avant de commenter son intervention qui m' a mis de bonne humeur, je vous la laisse découvrir sur le lien ci-dessous

 

Lucchini ( contrairement aux vrais candidats) n' essaie pas de proposer la Lune et se place sur le terrain de la culture et de la morale.Il offrirait à chaque français toute une série d' oeuvres littéraires et musicales.Notons qu' il a bon gout et que les oeuvres qu' ils proposent sont effectivement de nature à provoquer chez tout un chacun un repositionnement citoyen à la fois individuel et collectif. Une espèce de Zen attitude optimiste et réjouissante.Pas de lutte de classes, essayons d' avancer ensemble...

C' est peut-être de ça que nous avons besoin en temps de crise.Se resituer avec du champ,de la profondeur spirituelle et morale,être capable d' éliminer de notre esprit toute source de conflits, de frustration négative et de ressentiment envers le reste de la communauté sociale.

Notons que Lucchini offrirait entre autres à chaque français un exemplaire du GAI SAVOIR de NIetzsche, et là, je dois avouer que l' ignare que je suis en matière de philosophie n' a jamais lu le moindre texte du philosophe allemand.J' ai lu de nombreux aphorismes,extraits,commentaires du philosophe certes mais sans capter réellement la profondeur de sa pensée car je ne suis même pas armé des connaissances lexicologiques et conceptuelles nécessaires.

Alors, je fais faire un vote de confiance au " candidat" Lucchini.

Je vote POUR LUI et je vais essayer d' aborder la pensée du grand maître et je vous dirais dans quelques mois ou dans quelques semaines si j' en ai tiré une substantifique moelle qui me permette à moi-aussi d' avancer dans ma vie intime et aussi dans ma perception de mon rapport aux autres ...

Donc je n' irai pas voter dimanche mais, grâce à ces élections, et grâce au petit coup de pouce de Lucchini, je vais tenter une approche de l' étude de la pensée de Nietzsche !

Et ce, quelque soit le vainqueur de dimanche prochain ! Merci Fabrice...

Malgré tout, et sans vouloir succomber trop facilement à l' enthousiasme communicatif de Lucchini, je crois que je ne vais pas me lancer directement dans la lecture du GAI SAVOIR sans avoir abordé au préalable d' autres lectures qui m' y prépareraient.Si quelqu' un a des suggestions à me faire sur des bouquins didactiques qui permettent d' accéder à la pensée du grand maître du genre " Niestzsche POUR LES NULS" je suis preneur...

 

Un peu de pensée Nietzschéenne pour choisir le bon candidat...

Revenons maintenant à ces élections et à cette campagne, finalement pas inintéressante et très atypique dans la mesure où le candidat sortant ne se représentait pas, et dans la mesure également où les probables gagnants du 2 ème tour ne disposent pas d' une majorité déjà préfigurée pour gouverner ( sauf au cas où Fillon arrive au 2 ème tour).

Ce qui est frappant avec le système électoral français c' est l' effet parfaitement anti-démocratique du VOTE UTILE qui est en train de laminer de manière très injuste certains candidats, et non des moindres, comme par exemple le candidat du PS.

Alors je vous propose un résumé simple de ce qu' on appelle l' effet VOTE UTILE sur ce lien qui le résume bien mieux que je ne pourrais le faire.

 

Non seulement, on peut et on DOIT réfléchir sincèrement sur la pertinence de notre système électoral pervers qui contredit le vote sincère mais aussi sur le fait que les différents instituts de sondages cette semaine vont influencer très  fortement les très nombreux indécis qui vont voter non plus pour leur candidat de coeur mais pour celui qui a une chance d' arriver au second tour et qui pourrait éliminer le candidat adverse que l' on veut écarter.

Le système électoral français donne la possibilité d' un POUVOIR DE MANIPULATION ENORME aux instituts de sondage, qu' on le veuille ou pas.On se rassure en se disant qu' il y a suffisamment d' instituts différents en concurrence pour gommer des manipulations qui seraient volontaires et mal-intentionnées...ne resteraient que les erreurs d' estimations involontaires dues à la difficulté de saisir le comportement des indécis dans une consultation aussi atypique.

N' empêche que, fiables ou pas, les instituts peuvent à eux-seuls changer la donne de ce scrutin.

Je ne prendrai qu' un seul cas, assez extrême.J' ai lu que J. P. Chevènement hésitait entre Macron et Mélenchon. C' est fou, non? il y a un abîme qui sépare ces 2 candidats qui sont sur des schémas économiques et sociaux complètement opposés.

La seule explication, c' est le VOTE UTILE.Je suppose que Chevènement ( qui n' est pas tombé sur la tête) veut s' assurer que Fillon n' arrivera pas au 2 ème tour et est donc prêt à faire l' hyper grand écart dès le premier tour en votant pour un candidat libéral au détriment d' un autre qui pourrait reconstruire la gauche.

 

Partager cet article
Repost0
18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 10:09

Bonjour les amis,

Je viens de finir le " Penser l' islam" de Michel Onfray qui est un livre de réponses du philosophe aux  questions d' une journaliste algérienne Asma Kouar.

 Je n' ai pas pour habitude de faire des billets sur des essais philosophiques pour en dire du mal et j' essaie d' aborder certaines lectures sans à priori négatif bien que certaines déclarations publiques éxagérément simplistes d' Onfray sur les attentats terroristes  de Paris m' avaient agacé au plus haut point, notamment sa façon chez Ruquier de renvoyer tout le monde dos à dos, en disant que que les attentats islamistes étaient une réponse politique aux agressions de l 'occident.

Alors j' ai entrepris la lecture de son " Penser l' islam" en oubliant tout ça avec la curiosité de savoir si ce philosophe ( que j' aimais bien dans le temps) avait approfondi un peu sa pensée que je trouvais sur ce sujet précis extrêmement superficielle, parfois teintée d' angélisme, d' ingénuité,de manichéisme et incapable d' aborder l' immense complexité du problème posé.

 

Quand Onfray tente de penser l' islam...

Alors l' auteur a préalablement lu les différents principaux textes qui inspirent la religion musulmane avant de répondre aux questions de la journaliste algérienne et de se lancer dans un certain nombre de conclusions.

Tout d' abord , je dois dire qu' Onfray qui critique tous ceux qui parlent de l' Islam sans avoir lu le Coran, ne m' a absolument rien appris dans son livre au sujet de cette religion que je ne sache déjà.RIEN !

A savoir que le Coran contient à peu près tout et le contraire de tout.Qu' il peut justifier les attitudes les plus humanistes et miséricordieuses comme les plus cruelles, sanglantes et guerrières.Tout est donc dans la façon de le lire.Vous serez radical ou modéré suivant que vous prenez ou pas au pied de la lettre certaines sourates.

Il rappelle que les valeurs du Coran , même si elles défendent une certaine idée de la dignité des êtres humains,ne sont pas compatibles avec les valeurs de liberté et d' égalité de nos démocraties modernes occidentales: égalité des droits de la Femme, respect des minorités homosexuelles, etc...Au passage Onfray réhabilite à juste titre l' historien américain Samuel Huntington qui avait été vilipendé par la gauche bien-pensante pour son livre  LE CHOC DES CIVILISATIONS.

A partir de son simple constat sur la nature du Coran, le philosophe reconnaît que le texte permettra toujours aux intégristes de trouver une justification idéologique à leurs agissements.

Le Coran étant considéré comme étant littéralement la parole de Dieu est intouchable et personne ne peut le réformer sans commettre un énorme blasphème.Il y a donc une quadrature du cercle impossible à résoudre.

Donc Onfray essaie de réfléchir sur la manière avec laquelle l' islam pourrait trouver une place dans notre République.Comment s' organiser pour que cette religion ne déborde pas de son cadre de simple croyance laissée librement à tout un chacun et sans qu' elle ne se retourne contre nous comme une institution qui contiendrait en son sein une partie radicale qui, pour si minoritaire qu' elle soit, soutiendrait et alimenterait ( ouvertement ou de façon occulte) le terrorisme et tenterait de mettre en échec nos valeurs démocratiques républicaines.

Et là, on attend les propositions concrètes du philosophe Onfray, et force est de constater qu' on reste sur sa faim.

D' abord il se lance dans un discours que je trouve vasouilleux sur la décadence de l' occident face à des populations musulmanes croissantes qui gardent une forte structure morale et religieuse qui les guide.

Alors, moi c' est le terme " décadent" qui me gêne beaucoup car s' il est vrai que le monde occidental est livré aux forces de l' argent et de son pouvoir corrupteur, c' est aussi un monde de liberté dont nous disposons, et aussi un monde moins hypocrite même s' il est bien souvent teinté de cynisme.La solidarité et la défense de la dignité humaine n'ont pas disparu de nos sociétés et le terme "décadent" ne me paraît pas recevable ( surtout si on compare par rapport aux pays musulmans qui eux préservent des valeurs certes, mais parfois si archaïques qu' il est difficile d' y voir une forme de puissance civilisationnelle montante...une puissance démographique indéniable certes, mais pas une puissance civilisationnelle de progrès).

Ensuite Onfray renvoie dos à dos les terrorismes en mettant en parallèle le terrorisme d' Etats qui vont bombarder selon lui des populations civiles innocentes, et les bombes des terroristes sur nos territoires.Là encore, sa vision même si elle est partiellement juste ( personne ne peut nier les crimes des impérialismes) reste simpliste et manichéenne.Les attentats ne sont pas qu' une réponse à nos propres agressions et vont plus loin.Il y a une claire volonté d' expansion et de vouloir nous soumettre ouvertement affichée.

Onfray oublie de remonter aux origines des attentats intégristes au début du siècle dernier en Egypte ou en Tunisie.Il ne parle même pas de l' affaire Rushdie qui a été le nouveau point de départ à une époque où l' occident était bien peu coupable de la libre pensée affichée par l' écrivain britannique d' origine indienne ( qui fut même désavoué, et c' est le comble, par Margaret Thatcher).

Par ailleurs le fait que daesh soit né de l' irresponsabilité des administrations américaines qui ont joué avec le feu n' enlève rien au fait qu' en 2017, tout le monde se doit de réfléchir à la meilleure manière de l' éradiquer.On réfléchit à partir de ce qu' on a en sachant qu' on ne va pas refaire l' histoire ( sinon on risque de faire du Zemmour).

Onfray ne propose pas de vraie pensée sur l' énorme complexité du problème géopolitique posé et sur la nécessaire et difficile coopération avec les Etats musulmans modérés que l' occident devrait soutenir dans sa lutte contre l' intégrisme.

Onfray ne se casse pas la tête et plaide pour le non-interventionnisme, la non-ingérence et le désengagement pur et simple des occidentaux.Ce sont des propositions qui sont tout simplement inconcevables quand on sait à quel point les intérêts des pays s' interpénètrent et sont complètement croisés, notamment à cause de la question vitale du pétrole, et des énormes intérêts commerciaux mutuels.Donc le désengagement que prône Onfray est une grande et magnifique idée dont on est absolument sûr qu' elle est d' autant plus inutile qu' elle n' aboutira jamais.C' est de la philo de comptoir qui ne sert à rien...les fameux yaka yaka...

Onfray en sait autant sur la philosophie politique que moi sur l' art du violon.

Par ailleurs,et au passage, j' ouvre une petite parenthèse: il faudra qu'il m' explique quels ont été les crimes impérialistes commis par les suédois qui justifiraient aux yeux des terroristes le dernier attentat en date commis dans les rues de Stockholm.

Ensuite Onfray essaie de réfléchir sur notre laïcité qu' il faut faire évoluer selon lui, et constate que si les mosquées sont financées par des puissances étrangères il ne faut pas s' étonner que celles-ci s' en servent contre nous.Sa proposition est donc que l' Etat Français prenne part au financement des lieux de cultes et à la formation des imams qui doivent y prêcher dans le respect des règles républicaines.Alors ce serait un financement au prorata des contribuables qui se déclareraient musulmans sur leur feuille d' impôts.

Alors là, encore une fois, on voit bien que le philosophe vit sur une autre planète et qu' il rompt le concept même d' un Etat laïc arbitre impartial et protecteur mais jamais promoteur de l' expansion ou du simple maintien des religions car ce n' est pas son rôle.Par ailleurs , considérant que la religion musulmane n' est pas directement liée à notre histoire, ni à notre culture, et encore moins à nos valeurs sociétales,et que par contre elle est liée qu' elle le veuille ou non à nos problèmes de cohabitation sociale et de défense de certaines valeurs démocratiques,l' ensemble des contribuables n' est pas disposé à financer directement la construction de lieux de culte musulmans.

Pire, de nombreux concitoyens penseraient que dans l' état actuel des choses  nous prendrions le risque d' alimenter une force croissante qui nous sera hostile,tôt ou tard, qui pensera que les intérêts du monde musulman prévalent sur ceux de notre République. Onfray ne réfléchit pas assez sur la dimension supranationale de cette religion ( qu' il ne nie pas), une religion éminemment politique, qui se considère comme une nation à part entière ( l' oumma dont les intérêts sont supérieurs à ceux des simples Etats) contrairement aux autres religions qui séparent le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel.

On voudrait lui rappeler qu' il y a suffisamment de musulmans en France pour qu' ils financent eux-mêmes leurs lieux de culte, et que par ailleurs l' Etat français pourrait se doter de moyens pour empêcher purement et simplement des financements extérieurs, tout comme le proposait Emmanuel Valls.

Le seul élément que je lui concède c' est que l' Etat doit exercer une vigilance accrue sur la formation des imams et s' assurer de leur fidélité aux principes républicains avant de les laisser prêcher sur notre territoire.Mais là, il n' y a rien de nouveau car ça fait belle lurette que l' Etat français surveille de près les lieux de cultes et les propos qui y sont tenus.J' irais même jusqu' à dire qu' à cause du radicalisme islamiste la France a dû se doter d' une authentique "police de la pensée",pour se protéger efficacement et tenter de prévenir ( avec un succès relatif) les attentats et une radicalisation d' une partie de la jeunesse musulmane.

Finalement, je terminerai en parlant de l' énorme déception que j'ai eu à la lecture de ce livre qui n' a fait que confirmer ce que je savais déjà et qui ne m' a pas apporté le moindre élément de réflexion sur la manière de faire caser l' islam dans notre République en évitant que ne prospère, en parallèle, la radicalisation.

Finalement le titre d' Onfray est bien prétentieux.

C' est lui Onfray qui avait balancé a Yann Moix que "la pensée c' était pas pour lui" ( ce qui était vrai)...le problème c' est que lui aussi  s' est lancé sur le terrain de la question musulmane et qu' il s' y est embourbé également, incapable de trouver ne serait-ce qu' une seule idée qui fasse avancer le schmilblick.

Il se contente de rejeter toutes les fausses solutions , mais ça, on le savait déjà...on ne l' a pas attendu pour le savoir.

Reconnaissons lui quand même le fait positif qu' il se démarque de l' islamo-gauche qui vit dans le déni des problèmes posés et qui trahit nos valeurs républicaines.Il leur règle leur compte dans son livre.

Finalement,mis à part certaines propositions d' Onfray que je trouve ingénues et  assez angéliques, je ne peux même pas dire que je suis contre son livre: simplement il n' apporte rien...c' est un livre constat ! pas un livre pour penser...

Alors j' aimerais revenir sur l' émission de Ruquier après les attentats dans laquelle Onfray s' était insurgé contre TOUS les journalistes en disant qu' ils étaient TOUS dans l' émotion et pas dans la réflexion: alors ,du coup,on l' attendait au tournant avec son livre.

Et c' est quoi sa réflexion à lui ?

Et bien c' est toute une série de reproches qu' on peut tous faire aux responsables occidentaux sur leurs compromissions, leur cynisme et leur irresponsabilité que ce soit en Syrie, en Irak ou en Lybie, et sur le plan national également. Evidemment, on est tous d' accord avec lui, mais que propose t' il de concret pour rompre cette spirale infernale de violence aujourd' hui ?

Vous avez bien compris que ce n' est pas dans son petit traité de 95 pages vite fait sur le gaz, par ailleurs très facile à lire, que j' ai trouvé des vraies réponses à mes propres interrogations.

Je terminerai en disant que pour les lecteurs qui n' ont que très peu de connaissances sur ce sujet, Onfray résume un ensemble de points importants pour comprendre la complexité du problème.C' est au niveau des propositions que son petit traité coince un peu...un peu beaucoup même !

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
21 mars 2017 2 21 /03 /mars /2017 17:50

Bonjour les amis,

En 1967 j' avais 9 ans et je me souviens très bien d' une belle chanson de Michel Fugain dont les paroles m' avaient marquées. 

Il s' agit de JE N' AURAIS PAS LE TEMPS. 

 

Alors, quand on a 9 ans la question du temps qui file entre les doigts n' est pas à l' ordre du jour: on a toute la vie devant soi.

Mais quand on arrive à mon âge, il n' en va plus de même.

On sait qu' on ne pourra pas tout voir, ni tout découvrir.Pour tout dire ça ne me dérange absolument pas car mes yeux ont déjà admiré de telles merveilles qu' il ne m' est pas difficile d' imaginer celles que je n' ai pas vues.Je ne ressens aucune frustration de ne pouvoir tout voir.

Le problème du manque de temps ne se pose pas pour moi pour les voyages comme pour le protagoniste de la chanson qui se désespère de ne pouvoir  courir et contempler tout l' univers.

Pour moi, le problème du temps commence à se poser cruellement pour la lecture.

Si je fais un état des lieux,je me dis que j' ai déjà lu beaucoup d' auteurs mais pas le millième de ce j' aimerais lire, notamment en littérature,romans,romans policiers, essais historiques , essais philosophiques,poésie, divulgation scientifique, essais économiques, etc...

J' ai les yeux plus gros que le ventre.

Que faire ? Comment gérer le temps qui reste en sachant que je n' arriverai pas à tout lire ?

Quand j' étais jeune et que je lisais un livre  que finalement je trouvais décevant j' allais jusqu' au bout quand même, mais aujourd' hui c' est terminé.Cette vie est trop courte et il y a tant d' auteurs intéressants que je ne peux perdre mon temps avec ceux qui ne le sont pas vraiment...

Pareil pour les auteurs qui manquent d' originalité.Dès qu' un roman ou un essai me fait penser à un autre,ou tombe dans les lieux communs, je laisse vite tomber.

Il faut que je trouve rapidement ce que Rabelais appelait la substantifique moelle.

Donc je suis devenu un lecteur impatient.

Or c' est un travers dangereux aussi car il faut se prendre le temps de lire calmement et avec patience certaines pages qui le méritent.S' imprégner avec plaisir de l' univers de certains auteurs.Ne pas tout lire dans l' urgence !

Du coup,j' ai une vitesse de lecture en dents de scie.J' accélère avec certains textes et je m' oblige à me freiner sur d' autres, en me disant que ce qui compte ce n' est pas la quantité mais la qualité.

 

 

 

 

Les yeux plus gros que le ventre...

Toujours est-il que mon problème de base n' est pas résolu car les livres s' empilent sur mon bureau en attendant que j' ai un moment pour les lire.Certains attendent 6 mois, un an, deux ans...et d' autres sont finalement rangés dans la bibliothèque sans avoir été lus, pour " y faire beau"...

Avant-hier je suis resté quelques heures dans l' indécision entre 2 ouvrages qui m' attendent depuis longtemps..

Que fais-je ? Que vais-je lire en premier ?

L' énorme essai de 640 pages de Naomi Klein sur l' avenir de notre planète face à la catastrophe climatique et les possibles solutions qui s' offrent à nous pour en minorer les effets tant qu' il est encore temps ?

Les yeux plus gros que le ventre...

Ou alors,dans un registre qui n' a rien à voir, lire un pavé romanesque de 716 pages intitulé LE GANG DES RÊVES de Luca di Fulvio ?

Les yeux plus gros que le ventre...

En fait, je n' ai pas vraiment choisi mais j' ai finalement commencé LE GANG DES RÊVES dont les premières lignes sont prometteuses:une histoire d' émigrés italiens arrivant en Amérique au début du siècle dernier.Une sorte de  IL ETAIT UNE FOIS L' AMERIQUE littéraire...Et je vais sans doute me prendre le temps de ne pas le lire trop vite.

A suivre donc....Je ferai un billet sur ce roman s' il tient ses promesses.

En attendant, le bouquin de Naomi Klein, et quelques dizaines d' autres m' attendent patiemment sur ma table de chevet.

Je terminerai sur une note humoristique du film AMADEUS quand Mozart essaie plusieurs perruques et ne sait laquelle choisir  car elles lui plaisent toutes.

Il s'exclame: " Pourquoi n' ai je pas trois têtes? " avec son rire haut-perché si particulier...

Et bien, je me sens un peu comme lui...Pourquoi n' ai-je pas 3 ou 4 têtes pour lire en même temps des ouvrages d' histoire, d' économie, de science. de littérature, etc....etc...

Partager cet article
Repost0