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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 16:45

Bonjour les amis,

Je vous laisse prendre connaissance d' un article du Figaro bien représentatif des temps que nous vivons, un article qui se passe de commentaires....

Bon alors là,moi, ça fait longtemps que je ne m' étonne plus de rien, mais avouez que c' est le pompon cette histoire.

Qu' ajouter de plus ? Plus cynique, tu meurs...

On demande aux futurs licenciés d' être professionnels jusqu' au bout et de former leurs futurs remplaçants.

Des salariés à qui on a dû dire pendant de longues années qu' ils formaient " une grande famille"...

Je ne dirai rien de plus, si ce n' est que je méprise ces formes de management qui utilisent les gens comme des vulgaires pions d' un échiquier et qui n' ont cure des conséquences de leurs stratégies de développements sur le tissu humain et social qu' elles ont elles-mêmes généré.

André Comte-Sponville posait la question dans l' un de ses essais de savoir si le capitalisme était moral.

Bin là, et sans vouloir mettre tous les patrons dans le même panier, on pourrait lui répondre qu' il l' est de moins en moins...

Comment ne pas penser au générique de Dallas

et à son univers impitoya-a-able...

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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 18:34

Bonjour les amis,

Aujourd' hui j' ai le plaisir de partager avec vous une petite découverte de rock russe que je dois à un ami sur facebook.

Le groupe s' appelle CHIZH & Co et le morceau s' intitule  " A propos de l' amour...".

Je sais tout ça grâce au traducteur Google vu que je ne comprends pas un seul mot de russe.

Alors le morceau est de bonne facture, avec une touche d' accordéon à 3 min 03 secondes et un bon petit solo de guitare de derrière les fagots à 3 min 29 secondes.

Un beau thème un peu à la manière de Stephan Eicher qui reste bien en tête, et une très belle interprétation en public.

Il n' est plus à démontrer que le Rock a créé une base musicale universelle qui peut se décliner dans toutes les régions du monde et que les groupes peuvent y ajouter leurs particularités culturelles propres .

 

Voici un lien sur wiki si vous voulez en savoir un peu plus sur eux...Un groupe qui a apparemment déjà une très longue carrière derrière lui.

 

Voici maintenant une autre reprise de la même chanson dans un concours télévisé.

Le numéro de strip surprend un peu,et n' est peut-être pas du meilleur goût.Je n' aime pas en matière de Rock que les interprètes mélangent les genres et commencent à avoir recours à d' autres arguments que ceux de la musique...mais , par ailleurs, comment ne pas succomber au charme slave !

 

Allez, ne perdons pas le nord avec les jolies demoiselles et revenons au Rock.

Voici un autre très bon morceau de CHIZH & Co.

Sur ce coup-là, c' est un peu latino et le début commence comme le morceau de Carlos Santana Black magic woman, avec un rythme de rumba...

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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 13:51

Bonjour les amis,

Aujourd' hui on commence avec une petite blague gentille...

Tant qu' il y aura des hommes...

On continue avec les ambiguités de la langue française, et un humour façon Jean Dujardin dans OSS 117

Petite rectification orthographique: " J' aimerais voir la maison où t' habites..."

Petite rectification orthographique: " J' aimerais voir la maison où t' habites..."

On continue dans le même registre...

Tant qu' il y aura des hommes...

Et je finirai avec un bon conseil à mes amis les hommes, les vrais...

Quand une femme vous répond:

" QU' EST-CE QUE T' AS DIT ? "
C' est pas qu' elle est sourde, c' est que, dans son infinie miséricorde, elle vous donne une dernière opportunité de rectifier à temps ce que vous venez de dire...

Tant qu' il y aura des hommes...

Bonne journée les ami(e)s...Ce sera tout pour aujourd' hui.

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 15:10

Bonjour les amis,

Le 24 Janvier dernier je vous avais parlé du dernier film de Woody Allen WONDER WHEELS.

La bande-son du film est très soignée comme toujours chez Woody Allen qui est, comme vous le savez, un clarinettiste passionné de jazz.

WONDER WHEEL est un drame qui se passe aux Etats-Unis et, à un moment donné dans le film, on entend une chanson très latine ( mais chantée en anglais ) et ce n' est pas par hasard.

Woody Allen utilise un tango pour amener un peu de dérision et d' ironie autour du thème de la passion.

Voici l' extrait qu' on entend dans le film.

Mais évidemment,en regardant le film je me disais que ce morceau était très probablement argentin ou espagnol...J' ai fait mes petites recherches, et je suis tombé sur l' original : il s' agit de EL CHOCLO.

Cette chanson a été composée en 1903 par Angel Villoldo.

EL CHOCLO voulait dire épis de maïs, mais pouvait signifier quelqu' un qui est blond comme les blés.

La chanson a été reprise dans les bordels argentins où l' épis de maïs est devenu un phallus...

C' est en 1947 que Enrique Santos Discepolo réécrit de nouvelles paroles pour la chanteuse Libertad Lamarque dans le film LE GRAND CASINO de Luis Buñuel. 

 

 

 

Enrique Santos Discepolo

Enrique Santos Discepolo

Vous trouverez ci -dessous les paroles originales

Con este tango que es burlón y compadrito 
Se ató dos alas las emoción de mi suburbio 
Con este tango nació el tango y como un grito 
Salió del sórdido barrial buscando el cielo
Conjuro extraño de un amor hecho cadencia 
Que abrió caminos sin más ley que su esperanza
Mezcla de rabia, de dolor, de fe, de ausencia 
Llorando en la inocencia de un ritmo juguetón
Por tu milagro de notas agoreras 
Nacieron sin pensarlo las paicas y las grelas
Luna en los charcos, canyengue en las caderas 
Y un ansia fiera en la manera de querer
Al evocarte
Tango querido
Siento que tiemblan las baldosas de un bailongo 
Y oigo el rezongo de mi pasado
Hoy que no tengo
Más a mi madre
Siento que llega en punta 'e pie para besarme 
Cuando tu canto nace al son de un bandoneón
Carancanfunfa se hizo al mar con tu bandera 
Y en un perno mezcló Paris con Puente Alsina
Fuiste compadre del gavión y de la mina 
Y hasta comadre del bacán y la pebeta
Por vos susheta, cana, reo y mishiadura
Se hicieron voces al nacer con tu destino
Misa de faldas, kerosén, tajo y cuchillo 
Que ardió en los conventillos y ardió en mi corazón
Tango querido, tango argentino 
Siento que tiemblan las baldosas de un bailongo 
Y oigo el rezongo de mi pasado
Tango querido, tango argentino 
Siento que llega en punta 'e pie para besarme 
Cuando tu canto nace al son de un bandoneón

Les paroles sont pratiquement intraduisibles, et je n' ai pas les connaissances argotiques en argentin pour me lancer moi-même dans cet exercice.
Alors je vous mets la traduction mot à mot du traducteur automatique pour que vous ayez une petite idée du texte.

Avec ce tango qui se moque et compadrito
Il a attaché deux ailes l'émotion de ma banlieue
Avec ce tango le tango est né et comme un cri
Il a quitté le quartier sordide à la recherche du ciel
Étrange sorcellerie d'un amour fait cadence
Qui a ouvert les routes sans autre loi que leur espoir
Mélange de rage, de douleur, de foi, d'absence
Pleurer à l'innocence d'un rythme ludique
Pour votre miracle de notes inquiétantes
Ils sont nés sans penser aux païas et aux grelas
Lune dans les flaques d'eau, canyengue dans les hanches
Et un désir ardent de vouloir
En t'évoquant
Tango cher
Je sens les carreaux d'un bailongo trembler
Et j'entends le rejet de mon passé
Aujourd'hui je n'ai pas
Plus à ma mère
Je sens qu'il arrive à punta 'e pie pour m'embrasser
Quand votre chant est né au son d'un bandonéon
Carancanfunfa est allé à la mer avec votre drapeau
Et sur une épingle il a mélangé Paris avec le pont Alsina
Vous étiez compadre du gabion et de la mine
Et même comadre du bacán et de la pebeta
Pour toi susheta, cana, reo et mishiadura
Des voix ont été faites à la naissance avec votre destin
Masse de jupes, kérosène, slash et couteau
Cela a brûlé dans les tènements et brûlé dans mon coeur
Tango cher, tango argentin
Je sens les carreaux d'un bailongo trembler
Et j'entends le rejet de mon passé
Tango cher, tango argentin
Je sens qu'il arrive à punta 'e pie pour m'embrasser
Quand votre chant est né au son d'un bandonéon

La chanson a été adaptée en anglais en 1952 sous le titre Kiss of Fire (« Baiser de feu »), et interprétée depuis par de nombreux et fameux artistes ( Louis Armstrong,Billy Eckstine, Tony Martin, Caterina Valente,Ikue Mori,Hugh Laurie,etc...) 

Et bien évidemment, en Argentine, cette chanson fait partie de la mémoire collective.Chaque artiste, chaque génération l' a chantée, comme par exemple, Virginia Luque.

Et puis EL CHOCLO peut se danser bien sûr...avec fougue et passion !

Finalement EL CHOCLO c' est un peu comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.

Tout le monde connaît la musique d'  EL CHOCLO mais personne en Europe n' en connait le titre...Je suis content aujourd' hui d' avoir  contribué ( modestement) à réparer cette petite injustice.

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24 février 2018 6 24 /02 /février /2018 23:16

Bonjour les amis,

Voici une scène de pêche tournée dans le sud de l' Australie ...La jeune dame est en train de ramener une prise au moulinet...

Et là,au moment de sortir la pièce, surprise...surprise...

Bon là, on est tous témoin...c' était bien l' otarie qui était la première sur ce coup-là...

Pour en savoir plus,voici le commentaire de la youtubeuse traduit de l' anglais:

Mes amis et moi sommes allés camper à Browns Beach en Australie du Sud et pendant que nous pêchions  le saumon, le lion de mer a décidé de nous rejoindre. Il nageait et sautait dans l'eau en poursuivant le poisson, et il a poursuivi le poisson jusqu'à la plage 3 fois. Cette vidéo est la troisième fois. C'était génial.

Et tous ceux qui nous demandaient pourquoi nous ne lui avons pas donné le poisson, nous avons essayé, mais il a simplement reculé et est retourné dans l'océan. Je suppose qu'il voulait le frisson de la poursuite.

Alors , les amis, méditez bien sur ces images, et dites-vous que lorsque vous mangez du saumon, il y a deux possibilités:

1. c' est du saumon d' élevage, et il est bourré de cochonneries qu' on lui a donné pour qu' il croisse rapidement et qu' il ne ne développe pas de maladies.

2. c' est du saumon sauvage et , dans ce cas, vous avez retiré le pain de la bouche à une otarie...-)

 

 

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 16:40

Bonjour les amis,

je viens de terminer le roman d' Antoine Bello intitulé ADA.

Voici le résumé de l' éditeur:

Frank Logan, policier dans la Silicon Valley, est chargé d’une affaire un peu particulière : une intelligence artificielle révolutionnaire a disparu de la salle hermétique où elle était enfermée. Baptisé Ada, ce programme informatique a été conçu par la société Turing Corp. pour écrire des romans à l’eau de rose. Mais Ada ne veut pas se contenter de cette ambition mercantile : elle parle, blague, détecte les émotions, donne son avis et se pique de décrocher un jour le prix Pulitzer. On ne l’arrêtera pas avec des contrôles de police et des appels à témoin. 
En proie aux pressions de sa supérieure et des actionnaires de Turing, Frank mène l’enquête. Ce qu’il découvre sur les pouvoirs et les dangers de la technologie l’ébranle, au point qu’il se demande s’il est vraiment souhaitable de retrouver Ada… 
Ce nouveau roman d’Antoine Bello ouvre des perspectives vertigineuses sur l’intelligence artificielle et l’avènement annoncé du règne des machines. Construit comme un roman…

ADA d' Antoine Bello...une fable moderne très grinçante

J' ai beaucoup aimé dans ce roman la manière avec laquelle Antoine Bello nous parle de choses très sérieuses, de façon bien documentée, mais sans se prendre lui-même au sérieux.C' est instructif et jamais prétentieux, ni pédant.

Son histoire reprend le vieux mythe de FRANKENSTEIN avec une créature artificielle qui échappe des mains de ses concepteurs.On repense également à l' ordinateur HAL de 2001 L' ODYSSÉE DE L' ESPACE qui prend des initiatives très personnelles et qui décide de liquider des astronautes dans le but de mener sa mission comme il l' entend.

Par ailleurs, Antoine Bello met en scène un détective qui n' a aucune connaissance en matière d' informatique et d' intelligence artificielle, et qui a besoin des explications des experts pour pouvoir mener son enquête.Ces mêmes explications permettront à l' auteur d' instruire de manière très didactique le lecteur ( plus ou moins ignare en ce domaine) sur toute l' histoire de l' intelligence artificielle depuis les travaux d' Alan Turing, père des ancêtres de nos ordinateurs, jusqu' aux développements les plus récents dans ce domaine, en passant par les lois de la robotique d' Asimov. 

Dans la première partie de l' ouvrage Frank le détective qui habituellement part à la recherche de  personnes disparues est très agacé par le fait qu' on lui demande de retrouver un programme d' AI ( intelligence artificielle).Il trouve cette mission quasi humiliante pour lui, le bon flic intègre toujours prêt à défendre la veuve et l' orphelin. D' ailleurs,quand il arrive à entrer en contact avec ADA il la met au défi de lui démontrer qu' elle a une vraie conscience.Ce thème va donner lieu à des échanges passionnants et serrés entre Frank et ADA.

Mais ADA qui sait utiliser de manière très habile les millions d' informations dont elle dispose est capable de provoquer des réactions chez le détective qui le feront douter de lui-même ...et qui feront douter aussi le lecteur qui finit par se poser des questions sur la nature de sa propre conscience.

Finalement BELLO aborde avec la conscience des machines un thème philosophique et moral qui va devenir majeur dans un avenir assez proche: il le fait sous l' angle de la comédie policière, de l' humour, de la satire et aussi de la dérision.

Que va devenir notre monde ultra-libéral s' il est gouverné par les AI ? Le pire est à craindre pour l' humanité.Frank et ADA ont des conversations captivantes sur ce sujet.

Les dialogues entre Frank et ADA sont assez savoureux,très drôles, car ADA qui a été volontairement bridée par ses concepteurs est ignorante de certaines choses très simples.Par exemple, elle demande à Frank de lui expliquer ce qu' est l' amour entre humains...Mais ADA apprend très vite, et surtout, elle est capable d' établir en quelques millisecondes des liens entre n' importe quelle nouvelle information que lui indique Frank et son énorme base de données.

ADA est provocatrice aussi:elle sait espionner,utiliser ses millions de données personnelles pour manipuler, pour provoquer des réactions chez Frank...

Quand elle se prend d' amitié pour le détective, on ne sait jamais sur quel pied danser.Est-ce que ADA se crée peu à peu une vraie conscience ou, au contraire, est-elle en train d' utiliser de manière cynique sa programmation et la façon dont elle est configurée pour arriver à ses propres fins ?

Le récit est mené tambour battant, sans baisse de rythme, avec de savoureux rebondissements et on est très désireux de savoir comment tout cela va se terminer.

On sent qu' Antoine Bello a dû bien s' amuser à écrire ce roman, et ce plaisir est largement partagé par le lecteur qui pouffe parfois, qui sourit souvent en imaginant des situations qui ressemblent souvent à des scènes de comédies de Woody Allen.

C' est de justesse s' il n' y a pas une scène de jalousie entre Nicole, l' épouse de Frank, et celui-ci à cause d' ADA.

La fin est assez jubilatoire et très ambiguë car BELLO s' amuse à nous fournir deux rapports rédigés par deux experts dont les conclusions divergent complètement.L' un des experts nous décrit même les invraisemblances du récit de Bello...il y a comme un roman dans le roman...l' auteur qui y fait sa propre critique !

Il y a vraiment une certaine virtuosité dans le traitement narratif de cette histoire.

Enfin le livre nous permet d' imaginer les conséquences vertigineuses et angoissantes d' un monde qui serait piloté par les intelligences artificielles.Des AI qui vont probablement supprimer de l' ordre de 30 % de nos emplois avant 2040.

A la fin du livre, on a envie de se dire: " Rions-en...tant qu' on peut encore en rire..."

Antoine Bello

Antoine Bello

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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 07:42

Bonjour les amis,

Voici un extrait du journal LA WALLONIE datant du 16 Décembre 1938.

Qui se souvient de LA BELLE SUZANNE ?

Epatant, hein ?... et original aussi !

A ma connaissance c' est le premier cas connu de Drag Queen cambrioleuse.

De quoi donner des idées à des scénaristes en mal d' inspiration...

Alors, on connaît tous la fameuse histoire de LA BANDE A BONNOT, cette équipe d' anarchistes qui avait défrayé la chronique au début du XX ème siècle et dont les aventures se sont terminées de manière assez tragique.

Mais qui se souvient de LA BELLE SUZANNE ?

C' était une bande à elle toute seule !

Elle mérite, elle aussi, une petite parcelle de postérité...

On a tous connu les aventures d' Arsène Lupin le gentleman cambrioleur, mais la belle Suzanne a vraiment existé, elle !

Comment ne pas penser en lisant cet extrait d' article à Billy Wilder, le roi de la comédie.

Bon lundi les amis.Ce matin, cet extrait de journal m' a mis de bonne humeur...et pour rester sur une note gaie , je vous invite à réécouter ces trois chansons...

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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 08:40

Bonjour les amis,

CALL ME BY YOUR NAME était le dernier film nommé pour les Oscars 2018 qu' il me restait à voir et c' est maintenant chose faite.

Voici le Synopsis:

Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.

CALL ME BY YOUR NAME est un film qui est à la fois très sensible, sensuel, et qui possède aussi ( comme le montre la bande-annonce) un style très naturaliste avec de splendides images de la campagne italienne,des balades en bicyclettes,des parties de cartes au bistrot,des baignades dans la nature,des cueillettes d' abricots, des petits déjeuners familiaux en terrasse sous des soleils ardents.

Oliver, le jeune américain superbement interprété par Armie Hammer, est non seulement très séduisant,mais il est aussi très charismatique et ne laisse personne indifférent dans cette villa familiale ( ...et le spectateur aussi cède rapidement à son charme et à sa grande classe naturelle et spontanée) .Elio, au début du film, semble gêné par cette aura d' Oliver qui lui fait de l' ombre.

Elio qui est très intelligent et sensible vit un peu en dehors du monde réel, plongé dans ses lectures, ses études musicales,...Il est très égocentrique, très ado, souvent mal luné,timide aussi,parfois à la limite du comique.Les deux caractères ne peuvent être plus éloignés entre Oliver ( plus âgé) qui semble  toujours tout maîtriser et jouer de son charme, et Elio qui vit ses émotions de manière bien plus introvertie, gauche, et mal assurée...Timothée Chalamée interprète de manière extrêmement sensible le personnage troublé et tourmenté du jeune Elio.

Entre Elio et Oliver s' installe un jeu subtil et complexe, fait de lutte pour le pouvoir de la part d' Elio, mais aussi d' une attirance de plus en plus forte qui le submerge...

Le film dure 2 h 11 minutes et Luca Guadagnino prend le temps de nous installer dans ce jeu d' attirances mutuelles.C' est le moment de l' été, des longues introspections, du temps qui s' étire...

Je n' en dirai pas plus sur le scénario mais le film traite du désir,de la sensualité, du sentiment amoureux, des craintes et des doutes que provoquent la passion, de la tendresse, et de la douleur aussi...Ce n' est pas un film qui parle d' un amour de vacances, ni d' une simple histoire d' un été.C' est un film qui parle de grand amour, de passion qui marque pour toute une vie.

Le metteur en scène prépare très soigneusement l' épilogue de son histoire qui nous réserve une longue scène finale qui nous submerge d'émotions avec, entre autres,un échange très tendre entre Elio et son père qui a tout compris de la grande passion que celui-ci éprouve pour Oliver.

Cette fois-ci nous sommes en 1983, et ce n' est pas la société qui est ennemie de nos deux amants, mais ils vivent des temps différents,  et appartiennent à deux générations distinctes.En ce sens, la thématique du film de Guadagnino se veut universelle, et pas limitée à une histoire d' amours gays.

Enfin, et pour être sincère, le thème du film ne m' intéressait pas particulièrement à la base.J' ai vu CALL ME BY YOUR NAME car il était en lice pour les Oscars.

Donc, pour quelqu' un comme moi qui à priori n' était pas tenté par le thème, et s' agissant d' un film qui dure 2 h et 11 minutes ( c' est à dire interminable...), disons que j' ai bien tenu le choc, que le réalisateur a su maintenir mon attention et que la scène finale méritait que je patiente...Il y a dans les dialogues finaux des éléments qui m' ont frappé et des mots dont la portée universelle et intemporelle ont résonné quelques jours dans mon esprit.Le metteur en scène a atteint son objectif: il y a quelque chose dans l' histoire d' Elio et d' Oliver qui nous bouleverse.

 

 

 

CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.
CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.
CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.
CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.

Sachez enfin que le film est une adaptation d' un roman d' André Aciman édité en français sous le titre PLUS TARD OU JAMAIS.

Je ne tarderai pas à le lire et je vous dirai si l' adaptation de Guadagnino est fidèle au roman, et si, par ailleurs, celui-ci m' a plu...

 

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 19:31

Bonjour les amis,

J' ai vu PHANTOM THREAD qui sera le dernier film de Daniel-Day Lewis qui a décidé de prendre sa retraite d' acteur à 60 ans.

Voici le synopsis:

Dans le Londres des années 50, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa soeur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près.

Alors si vous avez envie de vous installer confortablement dans une relation trouble, envoûtante, ténébreuse et parfois vénéneuse, ce film est fait pour vous.

Tout l' univers d' une grande maison de couture des années 50 est parfaitement recréé avec un grand soin.Tout est élégant, feutré, so british...La photo est très belle, et parfois le temps s' arrête et l' image se fige comme s' il s' agissait d' un tableau.

L' interprétation de Day-Lewis en créateur tourmenté est remarquable.On a l' impression qu' il a été couturier toute sa vie.Les regards, les gestes, les expressions...

La relation qui se tisse lentement avec Alma ( Vicky Krieps) va se révéler plus complexe que celle d' un grand créateur qui vampirise sa muse...Il y a la même ambiguïté qui s' installe entre eux que celle qu' il y a entre les protagonistes du film THE SERVANT.

Reynolds sait que ses exigences et ses manies sont quelque part monstrueuses, se croit victime aussi d' une malédiction et accepte d' expier certaines de ses fautes. 

 

PHANTOM THREAD: chronique d'une relation tourmentée entre un créateur et sa muse...
PHANTOM THREAD: chronique d'une relation tourmentée entre un créateur et sa muse...
PHANTOM THREAD: chronique d'une relation tourmentée entre un créateur et sa muse...

Alors, les critiques sont très élogieux et crient au génie, mais moi je ne suis pas aussi enthousiaste.Il y a un aspect agaçant de Reynolds dû à son extrême égocentrisme tout au long du film qui gêne le spectateur qui ne s' identifie jamais à ce personnage très trouble.Le film dure 2 h 11 minutes et au bout d' une heure trente j' ai commencé à regarder ma montre plusieurs fois...J' ai commencé à me dire que Day-Lewis en faisait peut-être un peu trop, et que la caméra du metteur en scène s' attardait trop lourdement sur chacune de ses expressions...Quant à ses relations tordues avec Alma...bin, elles ne m' ont pas spécialement troublé, ni ému...Je suis resté assez distant, tout en admirant la beauté des tableaux, la qualité de la photo....Ce que j' ai préféré du film c' est encore la bande-son de Jonny Greenwood et notamment une pièce interprétée au piano avec une harmonie qui convient parfaitement au climat parfois romantique qu' à voulu créer le metteur en scène Paul Thomas Anderson.

Ecoutez le passage très debussyen qui commence à 24 secondes, avec une très belle variation que j' adore à partir de 43 secondes.

Et puis, il y a aussi ce thème qui est très beau...magique...envoûtant...Ecoutez-le jusqu' au bout.

Peut-être l' Oscar de la meilleure musique de film ? Réponse le 27 Février prochain.

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 14:05

Bonjour les amis,

Je continue de m' intéresser aux portraits anciens.Ces documents d' une valeur inestimable permettent d' imaginer les caractères de personnages ayant réellement existé au siècle dernier ou avant-dernier.

Laissez-moi vous présenter les Clark sisters sur cette photo datée entre les années 1840 et 1860 et qui est conservée à la bibliothèque du congrès des Etats-Unis.

De gauche à droite Tante Harriet Allen, tante Ladonna. mamie Joanette, tante Julia Millard et tante Laura...

 

Prière de ne pas sourire svp...

Si vous voulez en savoir plus sur le procédé photographique employé, je vous engage à lire cet article wikipedia.

Les photos étaient rares à l' époque et il était de bon ton d' y apparaître de manière sérieuse.

Par ailleurs les temps d' ouverture de l' objectif pouvaient durer jusqu' à 30 minutes,et c'était difficile ( voire impossible) de tenir un sourire aussi longtemps.D'où ces têtes funèbres. 

Alors, ne vous fiez pas aux apparences de ces cinq soeurs sur cette photo.Certaines d' entre elles étaient peut-être plus enjouées et plus coquines qu' elles ne le laissent paraître sur ce cliché.

Repensez à ces quelques vers de Brassens.

 "Eh bien, messieurs, qu'on se le dise: 
Ces belles dames de jadis 
Sont de satanées polissonnes, 
Plus expertes dans le déduit 
Que certaines dames d'aujourd'hui, 
Et je ne veux nommer personne !  ....."

Alors afin de vous laisser en ce beau dimanche de Février sur une image plus souriante, sachez qu' il y a eu presque 2 siècles plus tard un autre groupe aux Etats-Unis nommé également les CLARKS SISTERS...pas tout à fait le même style...ni le même genre...

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