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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 11:43

Bonjour les amis,

pas de vrai billet de ma part aujourd'hui mais plutôt le partage avec vous de 2 points de vue qu'on n'entend pas beaucoup dans l'ensemble des médias.

Tout comme vous je suis horrifié par les terribles attentats qui ont été commis en Israel la semaine dernière.

J'ai vu, entre autres, cette vidéo avec des soldats du HAMAS qui profanent les cadavres et qui exhibent le corps dénudée d'une jeune adolescente comme un trophée. Oui, c'est de la barbarie et du terrorisme (n'en déplaise à de nombreuses organisations d'extrême-gauche qui ont du mal à l'admettre)...C'est ignoble et ça ne va pas faire avancer la juste cause du peuple palestinien.
Les soldats du Hamas qui sont sur cette vidéo sont déjà morts mais ils ne le savent pas encore. Le Mossad les identifiera et ils seront éliminés dans 7 jours, dans 7 mois ou dans 7 ans. Il n'y aura pas de pardon.

Une des jeunes victimes qui fut identifiée ultérireurement

Une des jeunes victimes qui fut identifiée ultérireurement

Evidemment rien, absolument rien ne justifie des massacres de civils innocents, de femmes, d'enfants, etc...

Mais ces horreurs sont commises dans un contexte particulier: cette bande de Gaza est une folie qui ne peut générer que de la barbarie...La politique des colons israéliens en Cisjordanie est condamnable.
Les guerres les plus inquiétantes sont celles qui ne sont pas livrées pour être gagnées militairement et c'est exactement ce que fait le HAMAS qui se moque bien des conséquences tragiques de ses attentats pour le peuple palestinien.

A la grande question du POURQUOI de la stratégie suicidaire du HAMAS j'aimerais partager avec vous deux réactions.

Commençons par celle d'André Markowicz qui n'est pas du tout un spécialiste du Moyen-Orient et qui écrit ceci sur sa page facebook dans un post intitué LES PIEGES.

https://www.facebook.com/andre.markowicz

Les pièges
Le temps passe un peu, on découvre des détails sur l’attaque et on comprend, toujours aussi effaré, que le Hamas a eu les mêmes attitudes que Daesh, réellement. Qu’il ne s’agit pas seulement de la prise en otages de civils mais qu’il y a des cas de décapitations, et de décapitations d’enfants, et des cas – des dizaines de cas connus, visiblement, – de viols. Et que, oui, ce massacre dans la rave, c’était exactement comme le Bataclan. On apprend ça, et je vois, par exemple, sur les pages des « Indigènes de la républiques », des posts de solidarité avec ça, des vœux pour la victoire du peuple palestinien dans sa lutte de libération, – la lutte de libération était, d’après eux, illustrée par ça. Et bien sûr que le Hamas est une organisation terroriste. Ne pas le dire, ça, c'est quoi ? Que François Ruffin soit attaqué parce qu’il le dit montre tellement l’état de confusion auquel est arrivée une partie de la gauche que c’en est à tirer l’échelle pour la suite.
*
Une chose est sûre : une action comme celle du 7 octobre n’a pas pu être planifiée juste pour un jour. Les gens qui l’ont planifiée devaient comprendre qu’il y aurait des conséquences et donc, ces conséquences aussi, ils les ont prises en compte. On pense que c’est justement la crainte des conséquences, c’est-à-dire de la réaction de l’armée israélienne, qui explique les prises d’otages massives. Sans doute que oui. Avec plus d’une centaine d’otages répartis sur tout le territoire de Gaza comme bouclier humain, on peut imaginer qu’Israel hésitera à attaquer. Disons, on peut imaginer ça logiquement, et que, donc, ça fera comme une espèce de rapport de force, monstrueux, – un objet de négociations (auxquelles, d’après ce que j’ai appris hier soir, appelle d’ailleurs le Hamas).
J’ai l’impression que le but des assassins est plus pervers que ça.
Parce que nous avons affaire en Israel au gouvernement le plus à l’extrême-droite de l’histoire du pays. Un gouvernement dominé par des racistes et des fondamentalistes. Et que le Hamas, qui n’est pas sans le savoir, se trouve avec lui comme en terrain connu. Il suffit juste pour le Hamas de lui faire suivre sa pente naturelle pour arriver à sa deuxième victoire, non plus militaire cette fois (il ne peut pas y avoir victoire militaire du Hamas), mais autrement plus importante, – symbolique.
*
Le fait est qu'il y a les réactions de l’État d’Israël, qui explique, par la bouche, par exemple, de son ministre de la Défense, – lequel répète ça plusieurs fois, dans des circonstances différentes – que ce ne sont pas des hommes, fussent-ils des monstres, qui ont fait ça, mais des « animaux ». Je ne connais pas le mot hébreu qu’il emploie et qu’on traduit ainsi : est-ce qu’il veut dire des « bêtes » (comme on dit des bêtes fauves) ou, réellement, des animaux ? La différence, pour moi, serait fondamentale. Parce qu’autant les « bêtes fauves » pourrait passer pour une expression, et, de fait, les assassins du Hamas se sont comportés comme des bêtes fauves (non, évidemment, les bêtes fauves ne font pas ça), autant les traiter d’animaux est d’un autre registre, qui n’est même pas du racisme. Qui est, oui, autre chose : si nous combattons des « animaux », alors, tout est permis, puisque, par définition, ils ne sont pas des êtres humains.
La question est de savoir qui sont ces « animaux ». S’agit-il de tous qui ont participé aux attaques, ou de tous les membres du Hamas, ou bien de toute la population de la bande de Gaza (2.300.000 personnes) ? Il semble que la réponse soit claire pour ce gouvernement d’enragés : c’est bien toute la population de cette bande de terre qui vit sous blocus militaire depuis qu’elle existe en tant qu’entité soi-disant indépendante, dans une promiscuité inouïe et une misère endémique, sans aucune perspective de rien du tout que la haine. C’est ce qui explique non pas les bombardements, aveugles ou pas, qui ciblent, nous dit-on, des cellules du Hamas, et tuent des femmes et des enfants (les Gazaouis sont, hélas, habitués à cette horreur, et personne dans le monde n’en dit finalement trop rien), mais le blocus total, – qui illustre ce que c’est, réellement, que Gaza. Un pays indépendant qui dépend, totalement, d’un autre pays (en l’occurrence son ennemi) pour ses besoins vitaux : l’eau, l’électricité, la nourriture. C’est-à-dire que l’indépendance de Gaza est, par ce fait même, et dehors de toute opération de guerre, une fiction sanglante, une moquerie cynique de toute la communauté internationale : non, il n’y a, et il ne peut y avoir, aucune indépendance dans ces conditions. Et c’est la première chose que le blocus total décrété par Israël vient de montrer : cette décision, terrifiante, de faire payer, par la faim et la soif, et l’absence de toute électricité une population de 2.300.000 pour les crimes, oui, bestiaux, du groupe de fascistes qui les dirige, c’est une deuxième victoire du Hamas. Une victoire offerte par les frères d’armes du Hamas que sont les hommes qui dirigent Israel en ce moment.
*
Il risque d’y avoir une troisième victoire. Netanyahou répète à l’envi que l’État d’Israel fera comprendre aux terroristes que c’était une mauvaise idée de s’attaquer à lui, et qu’ils s’en souviendront pendant des « dizaines d’années ». Ça, ces dizaines d’années, ça veut dire quoi ? Tout laisse à croire que les officiels israéliens vont poursuivre les bombardements, la destruction toujours croissante des immeubles, et, pour parachever ces destructions, à un moment ou à un autre, qu’ils vont faire entrer l’armée à l’intérieur de la bande de Gaza, c’est-à-dire dans la ville. Et, donc, il y aura des combats de rues, ou plutôt pas de rues, justement, mais de décombres, en présence même de la population civile, de ces millions de gens, — parce qu’où voulez-vous qu’ils aillent, les gens, puisqu’ils n’ont nulle part où s’enfuir, malgré les demandes, cyniques encore une fois, des officiels israeliens ? Ils vont se réfugier où ? Sous le ciel bleu ? Il n’y a même pas la place, dans la bande de Gaza, de faire des villes de tentes pour deux millions de personnes.
Il y aura donc, – c’est déjà fait – une première inversion symbolique, et ce n’est pas un hasard si l’ONU n’a pas été capable de publier même un communiqué de condamnation de ces attaques, mais que le secrétaire de l’ONU a condamné (bien justement) le blocus total qui vient de se mettre en place. La haine, dans le monde entier, non pas seulement de la politique d’Israël, mais d’Israël en tant que tel, est si puissante que les États du monde n’arrivent même pas à s’entendre pour dire que des « combattants » qui décapitent des enfants ne sont pas des « combattants », mais des assassins qu’il faut poursuivre et juger.
Si, malgré le gouvernement d’union nationale qu’est en train de former Netanyahou, l’armée entre dans Gaza et que les combats commencent dans la ville, dans les immeubles, dans les ruines, alors, l’inversion symbolique sera totale : ce seront des combats comme ceux de Stalingrad (les Israéliens ne jouant pas le rôle de l’Armée rouge, on comprend bien) ou, pire encore, ce sera l’image des combattants du Ghetto de Varsovie qui nous sautera aux yeux. Les assassins du Hamas auront gagné totalement : ils auront transformé les descendants du Génocide en perpétrateurs d’un autre génocide, et souillé l’image des combattants du Ghetto (la page, sans doute, la plus héroïque de toute l’histoire multi-millénaire du peuple juif) en reprenant, symboliquement, leur rôle : une poignée d’hommes et de femmes qui se dressent, sachant qu’ils n’ont aucun espoir de survivre, contre les « bêtes » nazies.
*
Le piège est là. Et, bien sûr que le Hamas appelle le massacre de tous ses vœux, — le massacre des gens qui vivent là, enfermés, pris au piège, parce que, une fois encore, le Hamas est, d’abord, un mouvement fasciste. Le piège est en train de se refermer sur tout le monde : sur tous les Gazaouis, sur ces millions d’êtres humains, ces centaines de milliers d’enfants, – comme sur les malheureux otages israeliens, comme sur l’État d’Israël en tant que tel, qui aura perdu sa dernière légitimité de pays refuge des victimes, et du souvenir, du Génocide.
C’est alors que le Hamas aura gagné, même en étant détruit. Parce que le Hamas n’est pas seulement un mouvement fasciste, mais terroriste et, dans son essence, nihiliste, puisqu’il est islamiste. Le fascination des fondamentalistes de Daesh, le but suprême (proclamé, du moins) de Daesh, ce n’était pas la vie, c’était la mort en martyr. C’était la destruction de tout ce qui pouvait être vivant dans la vie terrestre – y compris soi-même. J’ai peur que Netanyahou et ses monstres ne soutiennent le Hamas pour y arriver.
*
Un dernier mot, — sur le sujet d’une chronique ultérieure, et très très importante : il y a des gens en Israel qui, ça, le comprennent, et qui se battent contre ça, tout en se battant, aujourd’hui, contre le Hamas. Il y a beaucoup de gens qui comprennent ce qui est en train de se jouer là. Et qui le disent. – Je suis avec eux.

Le deuxième article digne d'intérêt est signé par Clifton Sherrill et m'a été signalé par Caius qui a eu la gentillesse d'envoyer également une traduction de l'anglais. Merci à lui donc car l'article propose certaines explications que je n'ai pas lues dans le reste des médias.

Voici d'abord l'article original. 

Voici la traduction.

Au lendemain de l'horrible attaque terroriste contre Israël, une question essentielle se pose : "Pourquoi ?". Qu'est-ce que le Hamas espère gagner ? Diverses raisons ont été avancées, notamment la perturbation des négociations visant à normaliser les relations entre Israël et l'Arabie saoudite, le regain d'attention du monde pour la question palestinienne et, selon un porte-parole du Hamas, la persécution des Palestiniens par Israël et ses actions à la mosquée d'Al-Aqsa.
Il ne fait aucun doute que tous ces éléments contribuent à la situation, mais ils n'expliquent pas tout.
Bien que le Hamas soit un groupe sunnite, le régime chiite de Téhéran lui a apporté un soutien financier et matériel substantiel dans le cadre de sa stratégie visant à attirer le soutien des sunnites de la rue à la poursuite de l'hégémonie régionale de l'Iran. L'Iran a ainsi acheté de l'influence auprès des dirigeants du Hamas. Alors que des rapports indiquent qu'un élément clé des négociations menées par les États-Unis sur un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie Saoudite serait une garantie de sécurité américaine pour les Saoudiens, l'Iran veut empêcher cela. Une attaque du Hamas qui déclencherait une violence palestino-israélienne dramatique rendrait extrêmement difficile la poursuite de ces pourparlers diplomatiques par Riyad. Ainsi, lorsqu'il s'agit de déterminer le cui bono, l'Iran est une réponse évidente.
Pourtant, le Hamas n'est pas une marionnette entièrement contrôlée par l'Iran, comme l'a montré sa scission sur le soutien au régime Assad en Syrie au cours des premières années de la guerre civile syrienne. Le Hamas conserve une autonomie stratégique. Il partage avec ses parrains iraniens une haine islamique d'Israël, mais il n'est pas un bras opérationnel du régime iranien, tenu de suivre des ordres émanant de l'étranger. Les dirigeants du Hamas ne sont pas non plus une version islamiste des "idiots utiles" de Lénine, cooptés par ignorance.
Les dirigeants du Hamas comprennent qu'une attaque de l'ampleur et de la violence de celle qu'ils ont menée se heurtera à une réponse militaire écrasante de la part d'Israël. Les dirigeants du Hamas ne sont ni naïfs ni fanatiques au point de croire que cette attaque entraînera un soulèvement général qui renversera l'État israélien.
Compte tenu de l'ampleur de l'attaque, une invasion terrestre de Gaza et la dissolution de l'autorité du Hamas par Israël sont probablement inévitables. Une telle conséquence n'est pas un prix que le Hamas paierait uniquement pour plaire à Téhéran.
Restaurer l'attention sur le sort des Palestiniens est certainement l'un des principaux effets escomptés de l'attaque, mais si c'était le seul moteur, pourquoi le Hamas aurait-il intensifié la violence employée lors des attaques précédentes, sachant que la réponse israélienne coûterait au Hamas le contrôle de Gaza ?
Diverses approches alternatives auraient pu attirer l'attention du Hamas sans menacer sa position politique. Une reprise des attentats-suicides ou des barrages de roquettes aurait pu mettre l'accent sur la question tout en restant dans des limites bien comprises. Il en va de même pour la revendication de représailles (ou de vengeance) du Hamas. Il est absurde de penser que le Hamas aurait planifié et préparé une attaque complexe et coordonnée de cette nature sans avoir réfléchi aux étapes suivantes.
Il est donc possible que l'un des principaux objectifs de l'attaque du Hamas ait été de provoquer une invasion israélienne et le retrait du Hamas du pouvoir à Gaza. Le Hamas a hérité de la responsabilité de gouverner la bande de Gaza en 2006. Comme beaucoup d'autres avant lui, le Hamas a découvert qu'il était beaucoup plus difficile de gouverner qu'il ne l'avait anticipé. Depuis son arrivée au pouvoir, le groupe a été miné par la corruption, a vu la qualité de vie à Gaza se détériorer sous son règne et n'a obtenu qu'un soutien public limité, malgré l'antipathie de nombreux Palestiniens à l'égard du principal concurrent du Hamas, l'Autorité palestinienne. Ironiquement, les dirigeants du Hamas ont peut-être tiré les leçons de l'effondrement du Fatah et décidé que l'identité fondamentale de l'organisation était de plus en plus menacée lorsqu'on lui confiait la responsabilité de la gouvernance.
Les apologistes du Hamas n'hésiteront pas à invoquer le contrôle israélien et égyptien des frontières de Gaza pour expliquer les piètres performances du Hamas. Cette défense simpliste ne tient pas compte du fait que l'idéologie islamiste du Hamas est la raison pour laquelle ces contrôles sont jugés nécessaires. Certes, la surpopulation et le manque de ressources font de la gouvernance de Gaza un défi pour quiconque. Toutefois, un régime répressif, fermé et irresponsable qui encourage la violence contre son grand voisin finira par perdre le soutien extérieur au développement qu'un régime plus légitime peut attirer.
L'abandon volontaire du pouvoir n'est pas une option si le groupe espère conserver sa crédibilité populaire. Le Hamas pourrait donc avoir décidé qu'Israël pourrait fournir la réponse à la question de savoir comment sortir de cette position intenable tout en donnant l'impression que c'est involontaire. Israël deviendra responsable de Gaza, ce qui le rendra plus vulnérable aux attaques terroristes et aux critiques politiques internationales. En effet, Israël ne veut pas de Gaza et essaiera d'éviter d'en être responsable si possible. Mais la situation sécuritaire créée par le Hamas imposera cette responsabilité à Israël, au moins à court terme.
Le Hamas paiera le prix en personnel et en matériel perdus. Plus grave encore, le Hamas soumettra les civils de Gaza à des conséquences bien plus graves en leur imposant les destructions de la guerre dans un environnement urbain. Mais il est impossible d'éradiquer complètement une organisation terroriste - le Hamas survivra.
Alors pourquoi le Hamas a-t-il attaqué ? Parce qu'il a cherché à inverser la tendance à la normalisation des relations diplomatiques israélo-arabes, parce qu'il a cherché à attirer à nouveau l'attention du monde entier sur la question palestinienne, parce qu'il adhère à une idéologie islamiste extrémiste et, ce qui est peut-être le plus significatif, parce qu'il n'a pas la capacité de gouverner et qu'il cherche un moyen de s'y soustraire.

Ces deux articles n'apportent pas forcément toutes les réponses aux interrogations qu'on peut se poser mais ils complètent, de mon point de vue, l'essentiel de ce que j'entends et lis sur les mainstreams.

Un dernier commentaire sur les 2 photos juxtaposées que j'ai mis sur mon article car elles résument l'énorme erreur qu'a commise le HAMAS en frappant aveuglément des innocents: même les adversaires d'Israel ne peuvent cautionner de telles barbaries, mis à part les autorités iraniennes et les tarés indigénistes d'extrême-gauche...Ces 2 photos, à elles seules, me retournent les tripes. Ces 2 photos ont traumatisé tout un peuple et elles vont avoir un prix que les dirigeants du HAMAS n'imaginent même pas.

En effet, la bataille du Hamas n'est pas une vraie bataille militaire (forcément perdue d'avance) mais plutôt une bataille symbolique. Or, ces 2 photos détruisent complètement le symbole et l'image internationale que voulaient se donner les dirigeants du Hamas...Des libérateurs ça? Des barbares plutôt...

PS: En marge du thème de mon billet voici un article à propos des indigènes que j'ai mentionné...et de Mélenchon qui ne veut pas qualifier les attaques de "terroristes", ce qui est une attitude désavouée par la grande majorité des français et qui fracture la gauche encore un peu plus qu'elle ne l'était.

Le Hamas a donc réussi à fracturer un peu plus la gauche française mais ça, c'était pas difficile...d'ailleurs en Espagne on a assisté exactement au même phénomène, sauf que là c'est encore plus grave car on parle de ministres d'extrême-gauche du gouvernement qui se désolidarisent des propos du chef de l'éxécutif, le socialiste Pedro Sanchez. Ça fait désordre, c'est le moins qu'on puisse dire !

Quant à l'Allemagne, c'est le pompon: le gouvernement s'est vu obligé d'inderdire des manifestations de gauchistes et d'immigrés qui festoyaient et célébraient carrément et sans complexes les attaques du Hamas.. Là, on se rend bien compte que l'analyse d'André Markowicz est plus que pertinente.

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 08:46

Bonjour les amis,

Ça fait depuis quelques années que j' essaie de réfléchir sur la question du MAL , sa nature, sa généalogie.

J' ai vite essayé d' échapper, durant le cours de ma vie, à la vision simpliste de notre enfance selon laquelle il y aurait des bons et des méchants, des anges et des démons.Peu à peu,en grandissant, je me suis dit que le bien et le mal font partie intrinsèque de chacun d' entre nous...que chez certaines personnes c' est le bien qui prédomine, et que chez d' autres c' est le mal, mais que , finalement nous possédons tous au fond de nous-mêmes une étrange alchimie unique et un mystérieux mélange des deux.

Il m' est arrivé même des moments où j' ai douté de l'existence du Mal, non pas dans ses effets bien réels, destructeurs et mesurables, mais dans sa réalité philosophique.

En effet, certains monstres de l' humanité peuvent souvent être considérés, non pas comme des manifestations du Mal absolu ou du Diable en personne, mais plutôt comme des malades mentaux, des tarés,et donc, en poussant le raisonnement jusqu' au bout comme des "victimes".

Bien évidemment, certains monstres sont très intelligents, lucides et conscients du MAL qu' ils font et peuvent donc être considérés comme parfaitement responsables de leurs actes.

J' ai vu la semaine dernière une interview du président Rodrigo Duterte qui racontait ( avant qu' il ne soit élu président mais il était déjà maire ) à une jeune journaliste qu' il aimait tuer lui-même et que quelques semaines auparavant, il était parti tout seul en moto et qu' il avait éxécuté 3 personnes dans la rue...Je n' ai pas retrouvé sur le net cette déclaration surréaliste mais en voici une autre qui est du même tonneau.

 

Dans son cas, quand il se compare à Hitler, il ne faut pas le prendre à la rigolade mais plutôt au pied de la lettre...

Avant-hier, nous avions donc une conversation sur ce thème du MAL en salle des profs , et puis, de fil en aiguille nous avons embrayé sur l' actualité avec l' attentat de Berlin et puis  l' un de mes collègues d' histoire-géo m' a parlé d' un reportage où on voit un père présenter ses 2 enfants de 4 et 9 ans avant qu' ils n' aillent commettre un attentat-suicide...

Alors, moi, je regarde très peu la télé. Je n' aime pas non plus les reportages un peu trop voyeuristes mais là, ça m' a interpellé, et j' ai quand même fait des recherches pour retrouver ce document dont m' a parlé le collègue.

Ce reportage, le voici sur ce lien.

Alors quand même, on a beau être blasé, revenu de tout, on a beau dire que plus rien ne nous étonne, ni ne sous surprend, il y a quand même une espèce de vertige qui nous saisit en voyant ça.

On se dit que malheureusement la fameuse phrase d' Einstein selon laquelle les deux seules choses infinies seraient la taille de l' univers, et la stupidité humaine, tout en rappelant qu' au sujet de la première il n' en avait pas acquis la certitude, se confirme chaque jour que Dieu fait ( ou défait).

On peut résumer l' aphorisme d' Einstein de manière plus vulgaire et prosaïque en disant que si l' intelligence a des limites, la connerie n' en a pas...

On se dit que la raison et l' intelligence sont sans doute les seuls vaccins efficaces contre autant de monstruosité destructrice mais il n' empêche que le MAL arrive toujours à réapparaître et à franchir une étape supplémentaire dans l' horreur et la barbarie.

On se dit que même les pires nazis, les pires anges exterminateurs de l' humanité n' ont pas utilisé leurs propres enfants comme des bombes humaines pour semer la mort et le chaos.

Face à autant d' horreur et d' ignominie,face à tant de surenchère,face à une violence qui se réínvente et qui ne semble pas connaître de limite infranchissable,  on se demande:

Ce sera quoi la prochaine étape ?

Saturne dévorant un de ses fils.GOYA

Saturne dévorant un de ses fils.GOYA

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 12:01
Chanter c' est pas vivre mais c' est l' espérer...

Bonjour les amis,

J' ai eu l' occasion de voir François Béranger à la fête de l' huma à la fin des années 70.J' ai même pu le croiser et il m' a dédicacé l' un de ses albums.

Je n' ai jamais été un inconditionnel de ses productions qui étaient de qualité variable, mais il a écrit certains morceaux qui sortent vraiment du lot et que je n' oublie pas. Commençons par JOUE PAS AVEC MES NERFS.

Cette chanson très rock est un cri de révolte de quelqu' un profondément exaspéré de voir que l' humanité ne s' améliore pas, qu' elle est incapable de faire disparaître la barbarie de la face de notre planète.Les paroles ont été écrites dans un contexte international dur à la fin des années 70 lors de la première révolution islamique en Iran.Béranger est sidéré de voir qu' un personnage issu du moyen-âge puisse commander une nation entière.

Le Shah se fait virer

par un vieux puritain

sorti du moyen-âge

lançant des anathèmes

Plus loin il poursuit:

Pourtant ça comntinue

c'est ça qui est fantastique

Ça fait des millénaires qu' on respire le même air

Qu' on se tire dessus

comme des élastiques

Enfin il s' interroge:

J' pourrais être l' enfant

J' pourrais être le nazi

Quel est le Dieu vicieux

bien planqué dans les cieux

qui décide de tout ça

Qu' on lui tire la barbe...

Vous le voyez le contexte historique a changé mais la barbarie n' a pas été erradiquée, au contraire !

Pauvre Béranger qui serait sidéré s' il voyait les ravages commis par Daesh aujourd' hui.

Il nous a lancé un cri de desespoir, il a tenté de réveiller nos consciences mais il semblerait que tout reste à faire.Malheureusement en 2016 il m' arrive encore de fredonner ses vers rageurs.

" Joue pas avec mes nerfs.J' ai un flip de travers, une arête dans le gosier,J' peux plus respirer"

Sa chanson est restée d' une dramatique actualité...

Béranger nous a legué également un très beau texte d' une grande simplicité sur les chansons populaires.

"Tous ces mots terribles qui font des chansons" et qui sont comme la vie...pleines de tristesse, de mélancolie mais aussi d' espoir sans cesse renouvellé.

"Chanter c' est pas vivre mais c' est l' espérer..."

Et puis je vous laisserai avec une chanson d' une incroyable tendresse qu' on pourrait dédier à toutes les grands-mères qui nous ont tant aimés sans jamais rien attendre en retour...Magnifique texte et musique de Béranger qui, à travers un hommage à sa grand-mère, nous livre une chanson universelle.

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