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28 février 2022 1 28 /02 /février /2022 17:50

Il paraît que dans les médias russes le mot GUERRE est interdit pour qualifier l'opération militaire de grande envergure qui a été lancée le 24 Février contre l'Ukraine.

On le comprend bien. C'est le b-a-ba de la propagande.

Quand commence une guerre la permière victime mortelle, c'est la vérité. Or, il se trouve que Vladimir Poutine essaie de tuer la vérité depuis des décennies. Pour ce faire il est allé très loin, jusqu'à nier la propre existence de l'Ukraine en tant qu'entité nationale spécifique avec sa propre histoire, sa propre langue, et sa propre religion dominante.

Oui, le tyran du Kremlin considère que l'Ukraine, en tant que république a été une concession frivole de Lénine et tente de faire croire que ce territoire très important fait partie intégrante de ce qui était l'empire tsariste. Rien n'est plus faux. Un simple coup d'oeil sur la fiche wikipedia de ce pays vous confirmera que cette zone appartenait aux territoires lituano-polonais au XIV ème siècle, et ensuite qu'elle sera partagée entre les empires russes et austro-hongrois et qu'elle deviendra indépendante dans les années 20.

Nier l'entité spécifique ukrainienne c'est comme nier les lois de la gravité. Historiquement c'est un non-sens. Le négationnisme poutinien qui consiste à utiliser les relations fortes et "envahissantes" de la Russie avec ce pays ne peut convaincre que les nostalgiques impénitents de ce qui fût en son temps l'URSS.

Oui, aucun historien sérieux ne peut soutenir les thèses de Poutine...Aucun !

Poutine ment par omission. Il raconte des choses vraies, qu'il y a une partie russophone importante. C'est une évidence car invasion oblige mais il se garde bien de prendre en compte le fait que plus de 70% de la population se sent avant toute chose ukrainienne. Depuis l'invasion du 24 Février ce pourcentage a augmenté significativement. De nombreux ukrainiens bilingues ne veulent plus rien savoir de la Russie.

 

Les mots de la guerre...

Ce qui me frappe dans les récents événements c'est le manque d'intelligence, le manque de lecture des européens. Je ne doute pas que le président Macron soit allé négocier avec Poutine en voulant réellement donner une chance à la paix mais aujourd'hui tout le monde a compris que cette guerre avait été programmée et décidée de longue date. Cette négociation était une pantalonnade, un moyen pour le dictateur de gagner du temps et de nous rouler dans la farine.

Donc la question qui se pose est de savoir si depuis les accords de Minsk de 2015 les occidentaux n'ont pas fait preuve de légèreté en ne veillant pas à ce qu'ils soient respectés par le président Zelensky..

Si c'est le cas, ça ne justifie pas l'agression barbare et inacceptable du président russe, mais ça montrerait que l'Europe n'est pas gouvernée par des dirigeants responsables et intelligents (...j'insiste sur le vocable INTELLIGENT, avec le sens qu'on donne à ce mot dans les services d'intelligence). Nous ne serions pas gouvernés par des responsables capables de comprendre la logique des autres dirigeants et de préserver de la meilleure manière possible la paix dans le monde et sur notre continent. Un jour, il faudra établir toutes les responsabilités.

En attendant le mal est fait, la guerre est déclenchée et l'UE se doit de fournir aux ukrainiens les moyens matériels et financiers pour résister aux envahisseurs.

Poutine est complètement isolé sur le plan diplomatique international, mis à part l'appui de Nicolas Maduro, un autre dictateur ! Seule la Chine va trahir les occidentaux et probablement fournir de manière occulte aux russes les matériels stratégiques sensibles dont ils ont impérativement besoin.

La vraie force du maître du Kremlin c'est que son mensonge est bien passé dans une partie importante de sa population mais, pas de chance pour lui, de très nombreux ukrainiens vivent en Russie tout en ayant de la famille au pays. Le narratif de Poutine va se heurter à la réalité qui malgré la censure va s'infiltrer dans sa propre population. La guerre de l'info, la guerre des mots a déjà commencé.

La réalité, c'est aussi cette scène que j'ai vu ce matin. Une vieille dame ukrainienne qui s'approche d'un soldat pour lui dire: "Facho...rentrez chez vous...  fichez-nous la paix...vous devriez avoir honte ".

Les soldats vont vite savoir qu'ils ne sont pas les bienvenus contrairement à la propagande russe.

Je profite de ce billet pour saluer les russes qui ne se laissent pas intimider par la terreur poutinienne et qui se manifestent contre cette guerre.

C' est le cas d' Elena Kovalskaya, directrice du théâtre et centre culturel Vsevolod Meyerhold de Moscou, qui a démissionné pour protester contre l'invasion russe en Ukraine. Dans un message partagé sur Facebook, elle a écrit "Amis, pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie, je quitte mon poste de directrice du Théâtre d'État et du Centre culturel Vsevolod Meyerhold de Moscou. Il est impossible de travailler pour un meurtrier et de percevoir un salaire de lui." 

Elena Kovalskaya

Elena Kovalskaya

Ce matin, j'ai rencontré Elena  l'entraîneuse sportive russe de ping pong qui prépare mon fils. Elle était bouleversée, me disait qu'elle a sa mère de 90 ans et sa soeur invalide qui vivent en Sibérie et qu'elle ne peut plus voyager. Elle était indignée par l'attaque qui a été lancée.

Au supermarché, j'ai rencontré Yulia, une ex-élève ukrainienne âgée maintenant d'une trentaine d'années, qui me disait qu'elle ne comprenait pas pourquoi l'otan n'envoyait pas des soldats en appui. Je lui ai répondu que l'Ukraine ne fait pas partie de l'Otan, ni même de l' UE, mais que l'Europe va aider son pays à résister.

Sur ce, Yulia m'a expliqué qu'il y a eu une manifestation contre la guerre à Denia...qu'il y avait de nombreux ukrainiens bien sûr...mais aussi des russes venus se solidariser.

C'est ça aussi la réalité. Pendant qu'un psychopathe décide de lancer une guerre absurde qui va plonger des millions de familles dans le drame et l'angoisse...de l'autre côté, à 4 heures de vol, ces mêmes populations fraternisent et se soutiennent ! 

 

 

Concentration contre la guerre à Denia mêlant ukrainiens et russes

Concentration contre la guerre à Denia mêlant ukrainiens et russes

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 20:39

Bonjour les amis,

Voici pour commencer un tableau datant de 1902 du peintre impressionniste allemand Arthur Siebelist intitulé THE ARTIST AND HIS SCHOOL, exposé à Hambourg au Kunsthalle .

Détournements mineurs...

J'ai découvert sur les réseaux sociaux un détournement assez réussi de cette oeuvre.

Une dame vue de dos qui ajoute du signifiant ! 

D'un seul coup le secret de ces sept regards convergents est percé.

Détournements mineurs...

Voici un autre tableau du XIX ème siècle de l'artiste romantique allemand Berthold Woltze, intitulé LA LETTRE.

Cette fois-ci le détournement consiste simplement à changer le titre de l'oeuvre.

LA FACTURE D'ELECTRICITÉ

LA FACTURE D'ELECTRICITÉ

Je continue avec une autre lettre lue par un adolescent, de Rosso Fiorentino.

QUAND TU AS RELU 3 FOIS TA FACTURE D'ÉLECTRICITÉ ET QUE TU NE COMPRENDS TOUJOURS PAS...

QUAND TU AS RELU 3 FOIS TA FACTURE D'ÉLECTRICITÉ ET QUE TU NE COMPRENDS TOUJOURS PAS...

Imaginons maintenant que le grand Léonard ait vécu à notre époque et qu'il ait réalisé le portrait de l'actrice Megan Fox.

Le corsage un peu plus ouvert...la bouche un peu plus charnue...Le résultat n'est pas inintéressant. Elle ne sourit plus mais ce n'est pas gênant...

Détournements mineurs...

Voici une photo prise près des rives du fleuve Tárcoles au Costa Rica d'un bovidé qui se balade tranquillement entre des crocodiles.

Je vous laisse découvrir le titre sous la photo...

QUAND TU VIS DANS UN QUARTIER DANGEREUX MAIS QUE TU CONNAIS TOUT LE MONDE...

QUAND TU VIS DANS UN QUARTIER DANGEREUX MAIS QUE TU CONNAIS TOUT LE MONDE...

je termine avec une autre photo animalière.

QUAND TU TE RENDS COMPTE QUE LE CUISINIER A MIS DU CHORIZO DANS LA PAELLA...!

QUAND TU TE RENDS COMPTE QUE LE CUISINIER A MIS DU CHORIZO DANS LA PAELLA...!

PS: L'Hatem vient de m'envoyer un GIF créé à partir des 2 première photos que j'adjoins avec plaisir à mon article.

Détournements mineurs...
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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 07:01

Bonjour les amis,

Samedi dernier a eu lieu en Espagne la cérémonie des GOYAS (équivalent des Césars français) qui a vu le triomphe de EL BUEN PATRÓN de Fernando León de Aranoa, un réalisateur qui s'était illustré en 2001 avec son  drame social acclamé LES LUNDIS AU SOLEIL que je n'ai pas vu (mais que je vais voir bientôt).

EL BUEN PATRÓN (Le bon patron) a obtenu le Goya du meilleur film espagnol et aussi celui de la meilleure révélation de l'année pour Almudena Amor. Par ailleurs Javier Bardem est nommé aux Oscars pour son interprétation du rôle principal.

Voici le synopsis:

Julio Blanco est le propriétaire charismatique d'une entreprise qui fabrique des balances industrielles dans une ville de province en Espagne. Ses employés et lui attendent la visite imminente d’un comité qui décidera de l’obtention d’un prix local d’excellence. Tout se doit d’être parfait mais le sort semble s’acharner sur Blanco…

EL BUEN PATRÓN...une satire sociale très grinçante.

Dans ce film Julio Blanco (Javier Bardem) est le patron de sa boîte, le big boss, ce que les espagnols appellent "el puto amo"  et les américains "The fuckin' master of the universe" !

Il est très paternaliste, contrôle tout, est derrière tout. Il n'hésite pas à s'immiscer dans la vie très privée de ses employés s'il pense que les intérêts de son entreprise sont en jeu.

Blanco est tellement conscient d'accomplir ce qu'il a décidé d'être que ça en devient parfois grotesque mais aussi effrayant.

To be or not to be a big boss !

La force du film c'est qu'à chaque fois qu'on pense que Blanco pousse le bouchon trop loin, qu'il en fait trop, à chaque qu'on croit qu'il va se ressaisir il rebondit et va toujours plus loin. Blanco ne doute jamais de son bon droit ni de sa morale liée à la bonne santé de son entreprise.

Il se compare parfois à un chirugien qui doit amputer un membre à un patient : c'est très désagréable mais quelqu'un doit prendre la responsabilité de le faire pour le bien de tous.

Le film est espagnol mais le fait que Blanco dirige une entreprise qui fabrique des balances m'a évidemment fait penser à notre Nanard national (paix à son âme) qui avait repris Terraillon et dont les méthodes étaient parfois très proches de celles de Blanco.

Le thème de la balance est très bien utilisé dans le film comme une métaphore d'un monde idéal qui chercherait à être équilibré, fidèle et juste, comme les trois qualités techniques de toute bonne balance, sauf que dans le monde réel c'est tout l'exact contraire qui se produit.

Le scénario est très bien travaillé, de manière ingénieuse, avec toute une gallerie de personnages qui participent à un énorme jeu de massacre dont très peu sortiront indemnes: ni le  big boss avec sa conscience à géométrie très variable, ni certains travailleurs cyniques qui savent jouer sur le manque de conscience du boss, ni la classe politique, ni la presse, etc...

Mais il faut vraiment saluer la performance de Bardem qui est énorme dans ce film, comme s'il avait été patron toute sa vie.

Il nous surprend tout le temps, sait jouer de mille registres, de mille facettes. Il est roublard, il a de l'humour, il est drôle, très démago et sait surfer sur les modes de son époque pour s'attirer la sympathie des gens.

La manière, par exemple, avec laquelle il utilise le phénomène  #Me too#  pour faire pression sur l'un de ses employés est tout simplement ignoble. Il lui donne une leçon de morale et de bon comportement avec les femmes alors que lui-même n'a pas le nez propre. Il lui rend service mais avec une terrible menace à la clé s'il ne suit pas ses injonctions.

Il y a aussi sa façon hypocrite d'intégrer les travailleurs immigrés maghrébins qu'il considère comme ses fils adoptifs et de jouer la carte de l'interculturalité.

Ses relations avec les femmes sont très opportunistes. Son discours féministe d'un côté...et ses actes et son cynisme de l'autre...Mais son cynisme aura affaire à plus cynique que lui, comme une espèce d'antimoralisme dans l'amoralisme, par effet boomerang.

Almudena Amor, jeune révélation dont la présence illumine le film...
Almudena Amor, jeune révélation dont la présence illumine le film...

Almudena Amor, jeune révélation dont la présence illumine le film...

Le film surprend aussi parfois car il nous fait passer de scènes de comédie à hurler de rire à d'autres bien plus dramatiques. Ces différences de registre parfaitement voulues par le metteur en scène surprennent mais se justifient: malgré certains drames, la comédie de la vie continue comme dans la réalité.

La scène finale surprendra et elle est tout simplement magistrale et donne à ce film tout son sens profond.

On revient au thème de la balance...Va t'elle basculer ? Je vous laisse découvrir ça par vous-mêmes.

Bardem fait vraiment très fort dans ce film: il arrive à donner à son personnage une dimension quasi métaphysique puisqu'il est parfaitement conscient de ce qu'il est, et de ce qu'il fait. Il joue sur les sentiments, sur l'humain (tout comme le faisait Bernard Tapie). Il est comme le menteur qui se prend au jeu de ses propres mensonges. Blanco aime rendre spontanément service à tous ses employés mais en même temps il crée de la dette morale envers ceux qu'il aide, une dette dont il sait bien profiter par la suite. On se sait jamais où est la part de vrai et la part de faux dans ses relations avec les autres. C'est quelqu'un de perturbant car il sait être sympa.

Julio Blanco manipule disais-je mais il y a un thème sur lequel il ne ment pas, sur lequel il est sincère à 100%, c'est son obsession constante pour maintenir la prospérité de son entreprise et sa bonne image.

La fin justifie toujours les moyens.

Le pire c'est qu'on ne peut s'empêcher d'avoir de la sympathie pour Blanco. On a envie que les choses tournent bien pour lui et pour le bien de sa boîte malgré sa manière de manoeuvrer les personnes pour en obtenir ce qu'il désire. 

Personne ne sort indemne de cette comédie, disais-je, y compris le spectateur et sa sympathie coupable pour Blanco.

Je finirai en disant que la fable grinçante se transforme aussi en métaphore universelle et que l'entreprise de Blanco est également une allégorie de la société toute entière.

 

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 13:30

Bonjour les amis,

Je ne suis pas un fan inconditionnel d'Almodóvar mais je suis plus attentif à ses productions depuis son DOULEUR ET GLOIRE que j'avais beaucoup aimé.

C'est donc fort logiquement que je me suis intéressé à MADRES PARALELAS, son dernier opus dont voici le synopsis:

Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital. Les quelques mots qu'elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d'une manière qui changera leur vie à toutes les deux.

Il y a un problème avec ce film qui nous raconte deux histoires.

La première est très mélodramatique mais accroche le spectateur en raison d'une forte relation émotionnelle qui lie les deux mères. Le destin va leur jouer un drôle de tour et l'évolution de leurs rapports  capte toute l'attention et tout l'intérêt du spectateur.

Dans cette partie-là Almódovar nous offre le meilleur de lui-même, en pratiquant un cinéma subtil, sensible, transgressseur aussi, mais qui ne tombe jamais dans la moindre vulgarité.

Pénélope Cruz est nommée aux Oscars, ce qui en dit long sur la qualité de son interprétation. Par ailleurs elle a gagné le prix d'interprétation féminine à la Mostra de Venise où ce film était en compétition. Elle porte son rôle de manière très convaincante et on s'identifie au millimètre près à chacun de ses états d'âme. Milena Smit lui donne le change avec beaucoup de naturel, et de sensualité aussi.

MADRES PARALELAS...un film qui mêle le meilleur et le pire d'Almodóvar.

La deuxième histoire a un rapport avec la guerre civile espagnole et l'application d'une loi récente dite de "mémoire historique" qui oblige théoriquement le gouvernement à entreprendre des fouilles des fosses franquistes dans lesquelles gisent encore plus de 100 000 victimes qui n'ont pas eu droit à une sépulture digne de ce nom.

Almodóvar surfe de manière très opportuniste sur l'actualité politique espagnole pour vendre son image militante de "mec de gauche" à côté des familles des victimes du franquisme.Cette partie du film semble écrite pour les étrangers qui ne connaissent pas bien l'histoire d'Espagne, mais pour ceux qui comme moi vivent dans ce pays depuis longtemps, elle m'a paru trop didactique, trop militante, trop démonstrative, trop évidente...

C'est du marketing de gauche. Cette partie-là je l'ai déjà vue mille fois dans d'excellents reportages de la télévision espagnole avec des témoignages réels. Alors évidemment, je sature un peu de revoir ça dans une fiction...Je sature un peu beaucoup même ! Même si c'est tourné avec toute l'habileté du grand cinéaste de la Mancha.

Curieusement et paradoxalement, cette partie qui a gêné beaucoup d'espagnols (mais pas tous) sera peut-être celle qui séduira le plus le public étranger qui n'a jamais été bombardé comme nous de reportages sur ce thème.

Il n'en reste pas moins que cette deuxième histoire greffée de manière artificielle sur le récit bâcle un peu la première et laisse le public sur sa faim.

MADRES PARALELAS...un film qui mêle le meilleur et le pire d'Almodóvar.

Oui, cette deuxième histoire permet à Almodóvar de liquider un peu trop rapidement le devenir des relations entre Janis et Ana. On espérait un déchaînement passionnel et le cinéaste botte en touche avec ses histoires de fosses franquistes.

Circulez y'a plus rien à voir. Dommage !

Je ne voudrais surtout pas vous dissuader de voir ce film qui peut être perçu de manière très différente selon votre sensibilité. Certains penseront que ça ressemble à une série télé larmoyante (genre telenovela améliorée), d'autres seront emballés (comme l'académie des Oscars...rien que ça !) et d'autres comme moi en retirent une impression très mitigée, d'inabouti, avec le meilleur d'Almodóvar qui côtoie le pire.

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4 février 2022 5 04 /02 /février /2022 19:19

Bonjour les amis,

La semaine dernière, grâce à facebook, je suis tombé sur une photo du cinéma de mon enfance, l'Alhambra de Wallers-Arenberg qui est la cité minière du Nord où a été filmé le film GERMINAL de Claude Berri.

Le cinéma n'existe plus car il a été détruit dans les années 80.

 

Salle de l'Alhambra équipée avec ses fauteuils en bois

Salle de l'Alhambra équipée avec ses fauteuils en bois

André Aicart qui projetait les films

André Aicart qui projetait les films

La date ne figure malheureusement pas sur le ticket

La date ne figure malheureusement pas sur le ticket

Revoir la photo de cette salle m'a fait un drôle d'effet car tous les dimanches (ou presque) j'y allais à la séance de 16 heures.

C'est là que, entre 7 et 14 ans, j'ai vu tous les James Bond avec Sean Connery, la série des Frankensteins, des Draculas, les péplums américains de Cecil B. de Mille, et aussi les peplums européens (avec les films de Maciste et d'Hercule), les films de guerre, les westerns-spaghetti série B, des comédies américaines avec Elvis Presley, des films fantastiques un peu kitchs des années 60.

Beaucoup de nanars bien sûr mais aussi d'autres films qui frappaient mon imagination.

Par exemple, MISSION 633, un film de guerre épatant pour l'enfant que j'étais...L'escadrille britannique va t'elle  réussir à bombarder les fabriques allemandes de carburant servant pour leurs fusées ?  Quelque chose me dit qu'elle va y parvenir même si la mission paraît impossible...

Je me souviens aussi des FRERES SICILIENS, un film de mafia réalisé par Martin Ritt, avec une scène finale qui m'a secoué. Une vraie tragédie grecque à une époque où je ne savais pas encore ce qu'était une tragédie grecque.

Mon super-héros c'était quand même Sean Connery qui me faisait vraiment rêver, qui excitait terriblement mon imagination.

La rencontre avec Ursula Andress, quand elle apparaît sur la plage, la scène sous la douche avec juste un quart de seconde pour admirer sa plastique...

Je dois sans doute à cette salle mes premières émotions érotiques très fortes provoquées par des créatures fascinantes qui ne semblaient pas appartenir au commun des mortels.

Toute une grande partie de mon imaginaire d'enfant s'est projeté là, sur cet écran de l' Alhambra. Quand les lumières s'éteignaient elles laissaient place au rêve, à la magie, au merveilleux, à l'aventure...à l'érotisme aussi.

C'était mon cinéma PARADISO...

Le soir je m'endormais en ayant encore des images plein la tête du film que j'avais vu l'après-midi.

Proust avait commencé DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN avec cette phrase: " Longtemps je me suis couché de bonne heure...."

Pour ma part je pourrais le paraphraser en disant: " Longtemps je me suis couché de bonne heure avec dans l'esprit les images d'un film vu à l'Alhambra le dimanche à la séance de l'après-midi..."

Merci à André Aicart pour avoir été l'un des artisans de ce bonheur.

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2 février 2022 3 02 /02 /février /2022 11:34

Bonjour les amis,

Après avoir été ébloui par ILLUSIONS PERDUES de Xavier Giannoli, Fatizo m'a recommandé de voir son film antérieur L'APPARITION.

 

Je souscris à tout ce qu'a écrit mon ami. Je soulignerais aussi qu'une part importante de ce film est dans le non-dit, dans les expressions, dans les gestes, dans les regards.

C'est aussi un film dans lequel le metteur en scène laisse au spectateur compléter certains blancs en lui fournissant simplement des pistes, des éléments indicateurs qui lui permettront d'imaginer une part de la narration. Gionnali parie sur l'intelligence du spectateur, ne se sent pas obligé d'être trop explicite.

L'interprétation de Galatea Bellugi apporte beaucoup de consistance au récit. Son regard lisse, ouvert, candide, parfois solaire nous touche, nous magnétise... comme une révélation...

J'ai été bouleversé par la partie finale que je trouve très subtile et assez géniale mais aussi, j'ai été saisi d'un léger doute: je me suis demandé si je n'avais pas raté un élément important du récit...J'ai donc fait des recherches pour être sûr de ne pas être passé à côté d'un détail-clé et je suis tombé sur une critique très complète du film  que je partage avec vous. Une critique qui a élargi également mon champ de perception de cette oeuvre.

Ce brillant article a donc confirmé ce que j'avais capté moi-même, à savoir, que le film termine d'une manière magistrale sur une forme de mensonge qui n'en est pas un...qu'il y a un point indépassable où la vérité purement scientifique s'efface devant le mystère et que la réponse est en chacun d'entre nous.

Tout simplement admirable...

J'avais été ébloui par ILLUSIONS PERDUES mais l'APPARITION aussi est un chef d'oeuvre.

 

L'APPARITION...ou quand une enquête se transforme en quête...
L'APPARITION...ou quand une enquête se transforme en quête...
L'APPARITION...ou quand une enquête se transforme en quête...
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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 12:01

Bonjour les amis,

Certains faits divers sont choquants et celui dont je vais vous parler aujourd'hui l'est particulièrement.

Ça se passe à Paris, dans une rue très fréquentée. Un hombe tombe ou s'allonge pris d'un malaise, on ne sait...il va rester 9 heures dans le froid avant qu'un sans-abri ne donne l'alerte. L'homme, René Robert, un artiste photographe connu de 84 ans, ne survivra pas...

Comment est-ce possible ?

Un octogénaire est allongé dans le froid pendant 9 heures et des centaines de passants vont continuer imperturbablement leur chemin sans s'en inquiéter ?

A quel degré d'inhumanité sommes-nous arrivé ?

N'y a t'il plus que les vidéos reçues sur nos portables à travers les réseaux sociaux qui nous fassent réagir? On en est là ?

Le réel ne nous interpelle t'il que lorsqu'il est relayé à travers un média ?

Un frère humain se meurt sous nos yeux et personne n'a l'idée de s'arrêter pour savoir ce qui se passe ?

Nous reste t'il encore une once de conscience ?

Sommes-nous déjà de parfaits abrutis ? des êtres froids ? des robots ?...ou pire ?

Les questions se bousculent dans ma tête, et la seule chose que je peux affirmer, c'est que c'est arrivé et que ce fait divers est une honte pour la ville de Paris et pour le genre humain en général.

Je vis dans une bourgade de province de dix mille habitants dans laquelle ce genre de drame serait tout simplement impensable, mais je me suis posé la question de savoir si, moi aussi, j'aurais pu faire partie de ceux qui ne s'arrêtent pas si je vivais dans une grande ville...Vraiment cette affaire nous interpelle tous.

Cette disparition tragique de René Robert a reçu un écho international. Voici un article qui lui a été consacré dans le journal espagnol EL PAIS dans lequel vous pourrez voir certains de ses clichés sur le monde artistique du flamenco.

René Robert s'intéressait beaucoup à la culture flamenca et au monde gitan, un monde dans lequel la solidarité fait partie intégrante de la vie. Cette solidarité est dans l' ADN des membres de cette communauté. Jamais un gitan ne mourra seul dans le froid...c'est tout simplement impossible...grotesque, même.

Notre culture occidentale nous a déshumanisé, affaibli, nous a fait perdre nos valeurs, nos instincts de survie aussi...Cela fait longtemps que je pense que si l'humanité doit traverser des crises majeures très graves, certaines minorités ethniques plus pauvres vivant dans la précarité s'en tireraient mieux que nous. Elles sont mieux armées que nous car cet instinct de survie et de solidarité sociale, elles ne l'ont jamais perdu...

En cas de cataclysme l'homme occidental est mort car bien trop égoïste, bien trop insolidaire.

Ou alors, faudra t'il que nous traversions une très grave crise pour que nous nous resaisissions ?

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27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 08:32

Bonjour les amis,

J'ai enfin pu voir le film dont tout le monde parle: le NIGHTMARE ALLEY de l'oscarisé Guillermo del Toro (auteur, entre autres, de LA FORME DE L'EAU).

Avant toutes choses, sachez que ce film est un remake d'un film noir qui date de 1947 avec Tyrone Power.

Voici le synopsis:

Alors qu’il traverse une mauvaise passe, le charismatique Stanton Carlisle débarque dans une foire itinérante et parvient à s’attirer les bonnes grâces d’une voyante, Zeena et de son mari Pete, une ancienne gloire du mentalisme. S’initiant auprès d’eux, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’utiliser ses nouveaux talents pour arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 40. Avec la vertueuse et fidèle Molly à ses côtés, Stanton se met à échafauder un plan pour escroquer un homme aussi puissant que dangereux. Il va recevoir l’aide d’une mystérieuse psychiatre qui pourrait bien se révéler la plus redoutable de ses adversaires…

 

Guillermo del Toro signe une oeuvre qui est un magnifique hommage au ciné noir des années 40 et 50. Son film se divise en deux parties.

Une première partie absolument géniale qui nous plonge dans l'atmosphère très oppresante d'une foire aux horreurs des années 40. L'esthétique est délicieusement "vintage". Cette partie du film nous rappelle un peu FREAKS, un film très controversé des années 30.

Chaque plan du film est un tableau extrêmement soigné (composition, couleurs, ombres et lumières, etc...).

L'esthétique des années 40 est très travaillée et Guillermo del Toro y apporte aussi tout son génie personnel. C'est très " gothique" !

Les cinéphiles reconnaîtront des clins d'oeil à d'autres films qui nous ont fait frémir, notamment le METROPOLIS de Fritz Lang.

Del Toro nous dépeint chez les forains toute une gallerie de personnages très pittoresques, et parfois terribles ou terrifiants qui évoluent dans un environnement boueux et sombre à souhait.

C'est ma partie préférée du film. Le metteur en scène a réussi à recréer l'ambiance qui me captivait et me terrorisait quand j'étais enfant et que j'allais à la fête foraine dans le train fantôme, ou quand j'allais voir les films de terreur en noir et blanc, notamment les Frankensteins.

La deuxième partie du film nous transporte dans la haute société new-yorkaise dans laquelle Stan, notre héros interprété par Bradley Cooper, utilise ses dons de charlatan qui lit faussement dans les pensées d'autrui pour abuser de la crédulité de personnes puissantes et très riches. Pour arriver à ses fins il aura besoin des services de Lilith, une psychiatre vénéneuse interprétée de manière très sophistiquée par Cate Banchett.

Lilith, personnage sombre et mystérieux à souhait, dont on ne sait pas si elle n'agit pas en réalité comme une araignée, de celles qu'on appelle les veuves noires.

Molly, la jeune compagne de Stan, est le seul personnage non corrompu et au coeur pur qui évolue dans un monde aussi sombre et inquiétant. C'est le seul personnage auquel se raccroche le spectateur dans cette deuxième partie étouffante pour y trouver un peu d'air frais.

Cette deuxième partie est très amorale et nous mène vers une fin qui boucle parfaitement la boucle et qui donne à toute l'oeuvre une grande homogénéité. Une fin terrible et géniale qu'on pressent peu à peu...

 

Alors, si on se résume, ce film pourrait être un chef d'oeuvre absolu dans l'histoire du cinéma, et il le sera sans doute pour certains...

Quel est donc le seul petit bémol qu'on pourrait émettre? J'y ai réfléchi car, curieusement j'ai ressenti qu'il manquait quelque chose à cette oeuvre sans être capable de savoir quoi dans l'immédiat.

Dans la deuxième partie il y a de la sophistication et aussi de la froideur, par ailleurs parfaitement voulues et maîtrisées par le metteur en scène.

En y réfléchissant bien, ce qui peut décevoir dans ce film c'est l'écriture des personnages de Stan et de Lilith. On attend de grosses révélations sur leur passé mais quand elles arrivent elles paraissent un peu simples, voire simplistes...On espérait une plongée psychologique fouillée au coeur du mal, une explication intime, mais on reste un peu sur sa faim. Finalement on ne s'identifie jamais à Stan. On le voit souffrir mais on ne souffre pas avec lui...On garde ses distances.

Je terminerai en vous disant que, pour ma part, je vais revoir ce film car l'esthétique est si riche et si dense que j'ai besoin d'une deuxième projection.

 

NIGHTMARE ALLEY...une plongée vertigineuse dans un univers de fantasmagorie et de cauchemar.

PS: Le titre du film en espagnol n'est pas mal...EL CALLEJÓN DE LAS ALMAS PERDIDAS...qu'on pourrait traduire approximativement par LE BOULEVARD DES ÂMES PERDUES....même si callejón a plutôt le sens de ruelle obscure ou d' impasse...

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24 janvier 2022 1 24 /01 /janvier /2022 06:51

Bonjour les amis,

J'ai enfin pu voir avec quelques mois de retard l'adaptation qu'a fait Xavier Giannoli du grand roman de Balzac (le plus abouti selon Marcel Proust).

Tout a déjà été dit sur cette somptueuse adaptation. La bande-annonce ne trompe pas sur la marchandise. C'est une magnifique mise en scène, très enlevée, qui nous rappelle par certains aspects le AMADEUS de Milos Forman. D'ailleurs Giannoli utilise abondamment la musique pour donner du rythme à son film, pour nous faire passer des ambiances de fêtes les plus frivoles à des climats plus romantiques, voire dramatiques et ténébreux.

Les dialogues sont ciselés avec des mots qui font mouche.

Ce qui frappe le plus dans ce film c'est l'incroyable modernité de cette oeuvre qui vilipende le cynisme à la fois cruel et frivole d'une société où tout s'achète et tout se vend. Comme si Balzac avait bien compris toutes les tares qui continuent aujourd'hui encore de tarauder notre société, comme si il avait bien capté notre perte pour ne pas dire absence totale de valeurs morales.

Nous sommes durant la restauration de la monarchie, en pleine mouvance libérale. On assiste à la collusion entre le pouvoir politique et la presse, une presse qui n'hésite pas à manipuler l'information (à faire de l'infox ou à émettre des fake-news avant que le terme n'existe). A noter une utilisation très drôle dans le film de métaphores animalières avec des volailles telles que les canards, les pintades ou aussi les pigeons...

Ce film est aussi une peinture sociale cruelle qui fait apparaître le mépris de Paris pour la Province (qui visiblement ne date pas d'hier...), la différence entre ceux qui portent un nom à particule et les autres, le mépris social envers les comédiens et les comédiennes de théâtre qui sont à la fois adulées mais maintenues à distance des plus hautes sphères aristocratiques.

 

Alors les amis, il y a une question qui m' a taraudé pendant toute la projection. Je n'ai pas lu le roman de Balzac, or ce qu'on entend dans le film est si moderne que ça frise parfois l'anachronisme.

Quand Etienne Lousteau (joué par Vincent Lacoste) parle de ligne éditoriale du journal, je ne suis pas sûr que le concept existait à l'époque. Quand il affirme que tout ce qui est probable serait donné pour vrai dans son canard, je ne suis pas certain que le roman soit allé aussi loin dans la satire et la caricature. Bref, les dialogues m'ont paru si modernes (non pas tant au niveau de la langue utilisée mais des concepts abordés) que je n'ai pas arrêté de me poser la question de savoir si Balzac avait été aussi visionnaire.

J'ai enquêté sur le web pour trouver une réponse à cette question mais sans succés.

Alors, il ne me reste plus qu'une seule manière d'y répondre, c'est de lire moi-même le roman.

PS: En ce qui concerne l'interpétation de Benjamin Voisin en Lucien de Rubempré j'ai eu quelques difficultés au début du film, le trouvant un peu trop "bellâtre", voire inconsistant, pour ne pas dire "tête à claques"...mais, là encore, il faudrait avoir lu le roman pour savoir si Giannoli a été fidèle à Balzac.

ILLUSIONS PERDUES...à voir...et à lire.
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22 janvier 2022 6 22 /01 /janvier /2022 13:23

Bonjour les amis,

On m'avait indiqué sur mon blog parmi les bonnes réalisations de 2021  BOÎTE NOIRE le film de Yann Goslan.

Voici le synopsis:

Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Erreur de pilotage ? Défaillance technique ? Acte terroriste ? L’analyse minutieuse des boîtes noires va pousser Mathieu à mener en secret sa propre investigation. Il ignore encore jusqu’où va le mener sa quête de vérité.

Alors j'ai vraiment été emballé par ce thriller français qui n'a rien à envier à ses homologues américains.

Un scénario qui tient en haleine de bout en bout...Un rythme très bien maintenu pendant plus de 2 heures et 10 minutes, sans le moindre temps mort.

L'intérêt du spectateur est sans cesse relancé.

Le scénario fait penser un peu aux trames des romans de John Grisham. D'ailleurs je ne serais pas surpris que les américains soient tentés de faire un remake.

Le film nous plonge dans un monde que nous ne connaissons pas bien, celui du bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile.

Mathieu, notre héros expert en acoustique conclut rapidement son enquête sur le crash avant de se rendre compte qu'il y a des détails qui ne collent pas. Il commence donc une enquête personnelle qui n'est pas approuvée par sa hiérarchie, et sera amené à lutter seul contre tous pour chercher à établir la vérité.

Le scénario très habile nous fait suivre différentes pistes découvertes par Mathieu, le technicien surdoué et expert en informatique. Par ailleurs c'est un scénario au thème original qui nous fait entrer, entre autres, dans le monde des intelligences artificielles.

Pierre Niney dans le rôle de Mathieu nous captive durant tout le film.Il m'a fait un peu penser à John Travolta dans le BLOW OUT de Brian de Palma.

Yan Goslan n'a rien à envier à Brian de Palma ou à Alan Pakula. Il signe un thriller efficace qui nous accroche de bout en bout.

Je me suis ré-ga-lé...!

 

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