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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 09:36

Bonjour les amis,

Hier c'était mon anniversaire et les membres de ma famille et mes amis m'ont donc envoyé des messages affectueux soit par courrier électronique, par téléphone, par whatsapp et aussi par facebook .

Il se trouve que, par une malicieuse coincidence, ma caisse de retraite française s'est souvenue de moi hier aussi, non pas pour me souhaiter un bon anniversaire, mais pour me demander par courrier électronique un certificat de VIE. A chacun ses préoccupations ! Hein ! S'agirait pas de payer une pension à quelqu'un qui n'est plus de ce monde...🤣

Me demander de prouver que je suis vivant le jour même de mon anniversaire, ça c'est de l'humour administratif, très second degré, un humour involontaire que j'apprécie également. D'ailleurs j'ai envie de leur renvoyer le certificat de VIE exigé en adjoignant cette photo ci-dessous accompagnée du commentaire suivant:

Je suis toujours vivant et je me sens comme si j'étais le maître du monde !....😁

Comme disait Leonardo di Caprio dans je ne sais plus quel film " I am the fucking master of the universe"

Comme disait Leonardo di Caprio dans je ne sais plus quel film " I am the fucking master of the universe"

Donc ce courrier de la caisse de retraite m'a mis de très bonne humeur et m'a rappelé aussi un excellent album LIVE de Bernard Lavilliers intitulé: "T'es vivant?"

T'es vivant...? T'es encore vivant ?

La question est pertinente et je remercie la caisse de retraite d'avoir provoqué cette réflexion en moi.

Suis-je encore un vrai acteur humain interagissant avec mes congénères ou alors suis-je devenu avec l'âge un observateur impuissant et consterné qui regarde le monde aller de travers comme un manège infernal dont je serais moi-même descendu?

Difficile de répondre à cette question mais cette lettre de la caisse de retraite, indirectement, contient pour moi une autre injonction implicite:

" Essaie de rester vivant !..."

 

PS: Je profite de ce court billet pour partager avec vous deux panneaux humoristiques que j'affectionne.

Je pourrais remettre le 2 ème panneau tous les ans mais cette année il est particulièrement d'actualité.

Quand une lettre de l'administration française me plonge dans une méditation métaphysique...
Quand une lettre de l'administration française me plonge dans une méditation métaphysique...
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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 15:20

Bonjour les amis,

Cette après-midi, alors que j'étais en train de répondre à un de mes lecteurs sur mon blog, mon fils a ouvert précipitamment la porte de mon bureau en s'exclamant:

- Marie la française est morte !

- Attends...c'est quoi?...Qu'est-ce que tu me dis là ?

- Marie la française s'est fait chopper par une vachette à Beniarbeig...

La nouvelle était assez consternante pour moi. Je vous explique un peu.

C'est l'été en Espagne et chaque village célèbre ses fêtes patronales, notamment avec l'organisation quotidienne de jeux taurins. Je vous précise que ces jeux sont dangereux pour les humains mais qu'en principe tout le monde évite de faire du mal aux animaux.

Quant à "Maria la francesa", ça faisait 30 ans que je la connaissais. Une vraie passionnée très connue dans le canton. Elle ne ratait aucune course de vachettes et de taureaux. Mais en fait elle était aussi  très prudente.

Elle aimait provoquer une charge de l'animal mais, toutefois, elle entrait précipitamment dans les cages de protection prévues à cet effet pour ne pas risquer de se faire encorner.

Marie la française était une vraie passionnée mais elle n'était pas téméraire.

Qui plus est, son grand âge (73 ans) ne lui permettait plus de prendre le moindre risque.

Je me souviens qu'elle portait toujours des attache-lunettes pour ne pas risquer de perdre sa monture dans les arènes.

Que s'est-il donc passé dans le petit village de Beniarbeig?

 J'imagine qu'elle a dû être distraite et qu'elle n'a pas bien situé l'animal et qu'elle ne l'a pas vu venir sur elle.

Un seul coup de corne en pleine poitrine lui a été fatal. Voici l'article du journal qui relate sa mort.

Alors il faut avouer que pour nous qui connaissions la française depuis tant d'années, la nouvelle est assez consternante, presqu'incroyable Cela n'aurait jamais dû se produire.

Je suis bien évidement très attristé par la fin incongrue de Marie, de la "torera" comme on la surnommait.

La camarde vient de commettre une énorme faute de goût et aurait dû savoir que la française était une véritable institution locale, qu'elle était intouchable...

La camarde aurait dû savoir que Marie aimait se donner des frissons mais qu'elle ne voulait pas braver la mort.

Vraiment la camarde ne respecte rien !

Marie "la française" est morte...
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10 avril 2021 6 10 /04 /avril /2021 05:39

Bonjour les amis,

J'ai eu l'occasion de voir cette semaine sur les conseils d'un bon ami LE LION EST MORT CE SOIR du réalisateur japonais Nabuhiro Suwa.

Voici le synopsis:

Dans le Sud de la France, Jean, un acteur rattrapé par le passé, s'installe, clandestinement, dans une maison abandonnée où vécut jadis Juliette, le grand amour de sa vie. Une bande d'enfants du quartier, apprentis cinéastes, découvre la même demeure, décor parfait de leur prochain film.
Jean et les enfants tomberont nez à nez, tôt ou tard... 

 

Difficile de parler de ce film qui aborde de manière légère et aérienne des sujets graves comme la vieillesse, la mort, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.

C'est l'une des rares fois où j'adhère sur la page allociné aux critiques à la fois positives et négatives.

Commençons par la critique d'un spectateur déçu:

Le film démarre de façon classique, avec le tournage d’un film réalisé par Louis-Do de LENCQUESAING où joue Jean-Pierre LEAUD. Une actrice étant malade, Jean-Pierre Léaud profite de 3 jours de liberté pour visiter la région (le film a été, notamment, tourné dans les Alpes-Maritimes et le Var) ;il se rend dans une villa abandonnée où il trouve la photo de la femme qu'il a aimée Juliette, morte en pleine jeunesse. Il s'endort et converse avec Juliette. Tout se gâte avec l’arrivée d’enfants, passionnés de cinéma et qui tournent un film amateur dans la villa. Jean-Pierre Léaud décide de s’intégrer au tournage… Ça reste proche de l’improvisation ; certes, les enfants jouent avec beaucoup de naturel [on est loin, quand même, de « L’argent de poche » (1976) de François Truffaut], avec des dialogues assez plats, sans fil conducteur. C’est le Club Dorothée revisitant la Nouvelle Vague ! Pourtant, il y avait matière à développer sur le temps qui passe, le deuil, les personnes défuntes mais l’intrusion des enfants, sans réelle valeur ajoutée, gâche le film. 

Voici maintenant deux commentaires plus positifs.

 "Accompagné d'une lumière solaire, rayonnante le film parvient tour à tour à être profondément joyeux, peut-etre grâce aux enfants (ou ce grand enfant qu'est Jean-Pierre Léaud). La joie est un sentiment difficile à décrire, disons que le temps s'y déroule harmonieusement. Par ailleurs, le film est traversé de moments troubles, la fiction s'amusant au cours du film à copier la réalité, et inversement, et la présence de la mort se fait sentir. Avec Pauline Etienne et sa présence diaphane .Un film fragile mais avec une vraie identité."

 

"Quel plaisir de retrouver Jean-Pierre Léaud. ! J'ai pris beaucoup de plaisir à voir ce film singulier, si solaire. On y parle de la mort avec légèreté et sagesse. C' est très profond, émouvant, et très simple. Une belle histoire de fantômes et d'enfants."

Alors, à vous de vous faire votre propre idée si le thème vous intéresse. 

Pour ma part, j'ai été sensible à la lumière du sud, à la façon naturelle avec laquelle J.P. Léaud aborde son rôle et la sérénité avec laquelle il se prépare à la mort. Ses rencontres avec l'être aimé apportent des moments à la fois de  trouble, de poésie et de magie. J'ai été au départ  agacé par l'irruption des enfants dans le film, trouvant le motif de leur présence un peu artificiel, mais l'univers spontané, insouciant et vivant de l'enfance confronté à celui de la vieillesse permet au réalisateur  de tout remettre en perspective avec légèreté...Léaud offre à ces enfants la patience et l'attention auxquelles Antoine Doinel n'a pas eu droit dans sa jeunesse. Il y a quelque part comme une grande réconciliation finale assez jubilatoire, comme si ce film bouclait la boucle artistique de J.P. Léaud.

Et puis, il y a un moment étonnant dans le film. Léaud  se met à chantonner de manière intérieure et déchirée, comme une lointaine réminiscence du passé, la chanson de Guy Béart  ALLÔ TU M'ENTENDS ?

D'un seul coup, et dans le contexte de la situation vécue par le personnage de Jean, cette chanson de Béart prend une résonance et une intonation plus profondes.

Ce que je ne savais pas, ou plutôt ce que j'avais oublié,  c'est que Léaud avait déjà interprété la chanson de Béart dans WEEK-END  de Godard en 1967.

 

Donc Léaud se répond à lui-même à 50 ans d'intervalle...et nous trouble profondément.

Pour finir ce billet réécoutons la version originale de Guy Béart...Après avoir vu le film de Suwa, je vous avouerais que je ne l'entends plus complètement de la même façon.

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7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 05:49

Bonjour les amis,

Aujourd'hui c' est le coeur plein de tristesse que je prends ma plume pour rendre hommage à mon petit Balou, un de mes chats que j' ai perdu cette semaine et qui m' a accompagné durant plus de 14 ans...

Balou est entré dans ma vie de manière fortuite il y a une quinzaine d' années quand un indélicat s' est débarrassé de deux jeunes chatons à peine sevrés ( un mâle et une femelle) en les jetant dans ma parcelle. Nous les avions adoptés de bon gré en prénommant l' une Mishina et l' autre Balou.

En 2016 j' avais eu l' occasion de vous parler de la disparition de Mishina dans un de mes billets.

 

 

Mais revenons à Balou qui a eu un destin assez particulier. Quelques jours après son adoption il avait eu la mauvaise idée de se réfugier sous la roue d' une voiture et le chauffeur qui ne s' était pas rendu compte de la présence du chaton avait failli l' écraser en mettant en route son véhicule. Le chaton avait été partiellement écrasé et le vétérinaire diagnostica une fracture du bassin. Il nous explica que, considérant le jeune âge de l' animal, il y avait une bonne probabilité que le chaton puisse s' en tirer par lui-même et que la nature ressoude les os.

Et ce fut le cas.

Balou ne mourut pas et son corps s' auto-répara tant bien que mal, mais non sans lui laisser des séquelles dont certaines furent définitives. Au début il boita puis retrouva peu à peu une démarche normale.

Je me rappelle qu' à cette époque-là mon fils m' avait dit:

" Papa, les chats ont sept vies...et je crois bien que Balou vient d' en griller une..."

Balou s' en était tiré mais par contre son bassin fracturé ne lui permit jamais de développer  une forte constitution et il garda définitivement un aspect chétif et un peu fragile.

A partir de ce moment nous eûmes pour lui une attention plus tendre et plus particulière, de la même manière qu' on en a avec les personnes qui n' ont pas eu de chance dans la vie.

En arrivant à l' âge adulte Balou développa un caractère libre et indépendant qui le différenciait énormément de sa soeur Mishina. Autant Mishina restait près de nous et ne s' éloignait que très peu du cocon familial, autant Balou pouvait disparaître des journées entières, voire des semaines, sans donner signe de vie.

Il partait en chasse comme tous les mâles du quartier, sauf que sa fragilité ne lui permettait jamais de gagner les duels avec les autres matous. Il nous revenait souvent à la maison en portant les stigmates de batailles perdues, ce qui ne faisait que renforcer la tendresse que nous avions pour lui. Balou était très noble aussi. Il léchait silencieusement ses blessures et ne geignait jamais.

Il n' a jamais cherché à provoquer chez nous de la compassion. Bien au contraire...

Il avait de la classe mon petit Balou !

 

Il y a 7 ans Rocky, un chien de race pinscher, est venu s' adjoindre à mes trois autres chats Balou, Mishina et Gaïa. La cohabitation s' est très bien passée avec Mishina et Gaïa mais a été horrible avec Balou. Rocky, qui voyait apparaître Balou de manière sporadique, ne comprenait pas qu' il faisait partie de la maison et le considérait comme un intrus et n' arrêtait pas de le pourchasser malgré nos vives récriminations. C' était exaspérant.

Quant à Balou, il ne se laissait pas impressionner par les aboiements intempestifs de Rocky et faisait valoir ses droits. Il lui filait des petits coups de patte savamment dosés pour le maintenir à distance mais sans jamais le blesser.

Quand je vous dis qu' il avait de  la classe mon petit Balou !

Chaque animal a sa personnalité et avec Balou c' est une relation particulière qui s'est installée. On avait souvent l' impression que c' est lui qui nous rendait visite et nous avons joué toute notre vie au jeu des retrouvailles avec lui, en se réjouissant de sa venue à chacune de ses visites. Il y avait une relation mutuelle presque d' égal à égal avec lui.

Des fois on commentait ses allers et venues en famille le soir à l' heure du dîner:

" -  Tiens, Balou est venu me voir ce matin...

- Moi aussi je l' ai vu...."

Ces dernières semaines tout a changé. Balou s' est installé définitivement à la maison. Il ne partait plus en vadrouille. On a trouvé ça normal et on a mis ce changement de comportement sur le de compte de son âge. En même temps on se réjouissait de sa présence constante et on en a profité pour lui prodiguer davantage de caresses.

Il y a 15 jours son état de santé s' est dégradé à vitesse grand V.

Il gardait un bon appétit mais il perdait du poids à vue d' oeil.

Mon vétérinaire a diagnostiqué un grave problème hépatique et m' a indiqué que, considérant le grand âge de Balou, ça n' avait plus beaucoup de sens de le faire entrer en clinique. Il m' a dit que son état n' améliorerait sans doute pas et qu' il fallait envisager une euthanasie.

Alors je lui ai répondu ceci:

" Balou est un lutteur. J' aimerais bien qu' on lui donne au moins une chance de s'en tirer. Essayez de me le shooter avec ce qui vous paraît le plus opportun, et puis, si ça marche pas, on avisera..."

Mon véto lui a donc administré un traitement qui l' a effectivement retapé très provisoirement, avant que Balou ne rechute très rapidement. Finalement je n' ai même pas eu le temps de l' euthanasier. On l' a assisté avec les enfants, et entouré de tous nos soins et attentions. La nuit du mercredi a été  horrible mais Balou n' a gémi que deux ou trois fois malgré son extrême affaiblissement. C' était admirable et vraiment extraordinaire.

Jeudi matin à 8 heures il a rendu son dernier souffle alors que j' étais près de lui.

J' étais soulagé pour lui et complètement bouleversé. J' ai presque honte à le dire mais j' étais aussi affecté que s' il s' était agi du décès d' une personne.

Balou s' en allait, et j' avais l' impression qu' il emportait également une partie de mon histoire et de ma vie...14 ans de moments de tendresse partagée, c' est pas rien quand même !

Quelques heures plus tard nous avons choisi avec les enfants un endroit pour sa sépulture et finalement nous l' avons mis en terre près de notre néflier. Ma fille est allée choisir un gardénia pour le planter sur sa dernière demeure.

Il avait la classe mon petit Balou !

Repose en paix mon petit Balou. Ton départ nous a brisé le coeur. Nous ne t'oublierons pas pour tout ce que tu nous a apporté et qui va au delà des mots...Ta mémoire restera vivante dans nos esprits.

Balou avait sa tasse d' eau mais aimait s' abreuver dans l' eau de la piscine...

Balou avait sa tasse d' eau mais aimait s' abreuver dans l' eau de la piscine...

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 16:41

Bonjour les amis,

Encore une petite princesse du Rock qui nous a laissé cette semaine. 

La camarde vient d' emporter Dolores O' Riordan à l' âge de 46 ans de manière soudaine, et pour des causes qui semblent, à l' heure où j' écris ces lignes, naturelles.

Dolores c' était la voix des Cranberries,une voix singulière, reconnaissable entre mille.

La mort de Dolores nous rappelle que parfois, il y a dans la destinée de certaines personnes une triste ironie du sort.

Dolores avait eu une vie très difficile: victime d' abus sexuels entre 8 et 12 ans, puis souffrant d' anorexie, diagnostiquée bipolaire, émotionnellement instable.Elle avait tenté de se suicider en 2013...

Or, c' est en 2018 que la mort est venue la faucher, à un moment où tout semblait aller plutôt bien ,alors qu' elle paraissait en forme et qu' elle avait des projets artistiques.

C' est quand tout allait plutôt mieux que la mort s' est rappelée très inopinément à son souvenir.

Il n' y a pas plus inopportun que la mort parfois.

Je n' avais pas suivi de très près la carrière de Dolores et je connaissais surtout les tubes du groupe que tout le monde a en tête.Mais de toutes leurs chansons, il en est une que j' apprécie plus que les autres, une chanson fétiche: c' est DREAMS, la première chanson qui  a projeté les Cranberries sur la scène internationale...DREAMS qu' on entend dans la délicieuse comédie VOUS AVEZ UN MESSAGE de Norah Ephron, datant de 1998, avec Tom Hanks et Meg Ryan.

Oh my life is changing everyday,
Oh, ma vie change chaque jour,
In every possible way.
De toutes les manières possibles.
And oh my dreams,
Et oh, mes rêves,
It's never quite as it seems.
Ce n'est jamais aussi exact qu'il ne paraît.
Never quite as it seems.
Jamais aussi exact qu'il ne paraît.

I know I felt like this before,
Je sais que j'ai déjà ressenti cela avant,
But now I'm feeling it even more,
Mais maintenant je le ressens encore plus,
Because it came from you.
Parce que cela vient de toi.
Then I open up and see,
Alors je m'ouvre et je vois,
The person falling here is me,
La personne qui tombe ici c'est moi,
A different way to be.
Une différente façon d'être.

Ah, la da ah...
Ah, la da ah...
La...
La...

I want more, impossible to ignore,
Je veux plus, impossible de l'ignorer,
Impossible to ignore.
Impossible de l'ignorer.
And they'll come true,
Et ils deviendront vrais,
Impossible not to do,
Impossible que ça ne soit pas le cas,
Impossible not to do.
Impossible que ça ne soit pas le cas.

And now I tell you openly,
Et maintenant je te le dis ouvertement,
You have my heart so don't hurt me.
Tu as mon coeur alors ne me fais pas souffrir.
You're what I couldn't find :
Tu es ce que je ne pouvais pas trouver :
A totally amazing mind,
Un esprit totalement stupéfiant,
So understanding and so kind ;
Tellement compréhensif et tellement aimable ;
You're everything to me
Tu es tout pour moi.

 

 

Oh my life is changing everyday,
Oh, ma vie change chaque jour,
In every possible way.
De toutes les manières possibles.
And oh my dreams,
Et oh, mes rêves,
It's never quite as it seems.
Ce n'est jamais aussi exact qu'il ne paraît.
'Cause you're a dream to me,
Parce que tu es un rêve pour moi,
Dream to me.
Un rêve pour moi.

Ah, da, da da da, da, la...
Ah, da, da da da, da, la...


 

J' adore cette chanson très fraîche, très aérienne,et qui nous parle à tous.

Qu' est-ce que notre vie si ce ne sont que des rêves, des rêves d' amour, des rêves de désirs d' amour...et qui semblent  si réels parfois...si réels qu' on pourrait presque les toucher du doigt.

Où-es tu Dolores ? Ton esprit vient de s' envoler et plane avec les oiseaux quelque part au dessus des falaises tourmentées de ton Irlande natale...Une tempête soudaine t' a happé et ta voix vient de s' évanouir comme dans un mauvais rêve lointain.

All my dreams...
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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 07:54

Bonjour les amis,

Ce matin j' ai pris connaissance d' un fait divers qui s' est produit aux Etats-Unis qui m' a ému d' autant plus qu' il met le doigt sur une situation malheureusement de plus en plus fréquente.

L' affaire concerne James Dempsey un vétéran de la 2 ème guerre mondiale de 89 ans qui est décédé à l' hôpital suite à des complications cardio-respiratoires.

Jusque là rien d' anormal.

La famille accepte la version des personnels soignants jusqu' au jour où le fils qui avait caché une caméra dans la chambre d' hôpital la récupère et découvre de quelle manière est mort son père.La vidéo permet de se faire une idée très exacte de ce qui s' est produit.

Vers 4 heures du matin James Dempsey se plaint de difficultés respiratoires.Il agonise sur son lit .Il demande de l' aide.

L' infirmière arrive 8 minutes plus tard, regarde distraitement les tubes, réajuste les draps,  s' en va et le laisse seul...plus d' une heure...

Quand les infirmières reviendront James Dempsey est déjà inconscient...mais elles ne feront rien.

Ce n' est qu' à 6 h 30 que les infirmières tenteront des manoeuvres de réanimation ...des manoeuvres bien inutiles car James Dempsey est déjà mort.On entend parfaitement les rires et les plaisanteries des soignantes sur le film.

Les infirmières ont menti à la famille et le document vidéo accepté par le juge du tribunal américain dément complètement leur version.

Je vous soumets ce document vidéo sur le lien ci-dessous publié dans le journal EL PAIS.La vidéo est en américain bien sûr, et sous-titrée en espagnol (malheureusement je n' ai pas réussi à trouver de traduction française...mais avec un peu d' attention on arrive à comprendre ce qui se passe).

La vidéo est terrible.

Quand le juge demande à l' infirmière comment elle se sent en voyant ces images, elle répond:

-  Malade...

Au delà de ce triste fait divers l' article d' EL PAIS indique que ce sont probablement plus de 250 000 patients qui meurent chaque année aux Etats-Unis par négligence dans les hôpitaux publics... par négligence ou par manque de personnel.

La triste fin de James Dempsey m' interpelle aussi sur notre façon de mourir dans nos sociétés occidentales.

On devrait mourir comme on naît, c' est à dire entouré de nos frères humains, entouré de visages aimants,...

Qu' y a t' il de pire que la mort si ce n' est de mourir en agonisant tout seul, sans personne pour vous accompagner et vous aider à franchir le dernier cap...

Ne croyez pas que je suis choqué par le rire des infirmières. Une fois que Dempsey est mort,la vie continue. La mort fait partie du métier des infirmières, et leurs rires n' affectent plus le patient.Là n' est pas le problème...Le problème , il est entre 4h du matin et l' heure de la mort de Dempsey...Il souffre et il est bien seul...C' est cela qui est assez inacceptable.

James Dempsey qui avait participé à la campagne de la seconde guerre mondiale,et qui avait donc contribué à ce que les infirmières et nous tous puissions évoluer dans un monde libre, méritait sans doute quelques attentions avant de faire son grand saut dans l' au-delà.

Où qu' il soit maintenant, qu' il repose en paix...Sa voix et ses cris d' agonie ont finalement été entendus.Qu' ils servent à sensibiliser toute la société sur le droit de toute personne à ce qu' on défende sa vie et à ce qu' on lui épargne toute souffrance inutile...

 

James Dempsey à l' époque de la seconde guerre mondiale

James Dempsey à l' époque de la seconde guerre mondiale

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18 mars 2017 6 18 /03 /mars /2017 07:43

Bonjour les amis,

Au fur et à mesure que nous avançons dans la vie, la mort  des êtres proches nous frappe tous de manière singulière, aléatoire et chacun essaie de les appréhender, de vivre sa solitude, en gardant un sens à sa propre vie.

E la nave và...le navire de la vie continue.

Aujourd' hui, je viens de lire dans EL PAIS un court billet de Fernando Savater ( un philosophe espagnol que j' aime beaucoup) qui est particulièrement sombre, un billet écrit pour le deuxième anniversaire de la disparition de son épouse.

On pouvait s' attendre à ce que philosophe armé de sa seule sagesse acquise au cours d' une longue vie accepte de manière stoïque les durs aléas du destin.Mais son billet paru aujourd' hui a une autre teneur.

Le voici d' abord en espagnol, suivi d' une traduction que j' ai faite en français, assez imparfaite, mais qui en résume le contenu.

 

De Emanuel Swedenborg, al que Kant llamó “visionario”, cuenta Borges que “hablaba con los ángeles por las calles de Londres”. Aunque fue un científico notable (hizo los planos de un avión y un submarino, descubrió el funcionamiento de las glándulas endocrinas, lanzó la hipótesis de la formación nebulosa del Sistema Solar, etcétera...), su verdadera especialidad fue el Mas Allá, la posvida en el Cielo y el Infierno. Explicó que al comienzo los condenados no son conscientes de su muerte y creen que continúan en su esfera cotidiana: les rodean los muebles y utensilios familiares, los paisajes conocidos. Poco a poco, van produciéndose desapariciones —la butaca favorita, el piano, una ventana, las flores del jardín...— y luego surgen en lugar de lo desvanecido formas equivocadas o amenazadoras. Por fin se dan cuenta de que no están en casa sino en el Infierno y empieza su eterna condena.

Creo poder confirmar esta tesis de Swedenborg. Hace tiempo que las cosas de mi mundo se van difuminando, pierden sustancia. Los libros siguen presentes y tentadores, pero al abrirlos algo ha drenado su savia hasta dejarlos huecos, exánimes. Las películas nuevas son peores que las antiguas, las antiguas peores de lo que las recordaba: sentado ante el televisor con desasosiego ya no siento la expectativa feliz porque ahora nadie apoya sus pies en mi regazo. Se fue el disfrute... Y los sitios que recorrimos juntos están hoy cubiertos de sudarios, como esas sábanas que tapan las formas incómodas de los muebles en una casa abandonada. Los platos más sabrosos, crujientes, aromáticos... comienzan a deleitarme la boca pero luego adquieren insipidez y amargura de ceniza. Llega el infierno y se revela mi condena, la más atroz: creer que estoy vivo y que es ella la que ha muerto. Hoy hace ya dos años.

D' Emanuel Swedenborg, que Kant appella le «visionnaire», Borges raconte qu' il « parlait avec les anges dans les rues de Londres." Bien qu'il fut un scientifique remarquable (il a imaginé des plans d'un avion et d' un sous-marin,  découvert le fonctionnement des glandes endocrines,  lancé l'hypothèse de la nébuleuse formation du système solaire, etc ...), sa vraie spécialité était l'au-delà, et la post-vie au ciel et en enfer. Il a expliqué que les condamnés commencent par ne pas être conscients de leur mort et continuent de croire en leur sphère quotidienne: les meubles autour d'eux et les ustensiles de la famille, des paysages connus. Peu à peu, ils se produit des disparitions: la chaise préférée, le piano, la fenêtre, les fleurs de jardin ...- puis émergent plutôt que des dissipations des formes fausses ou menaçantes . Enfin, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas à la maison, mais en enfer et commence leur damnation éternelle.

Je pense que je peux confirmer cette thèse Swedenborg. Ça fait longtemps que les choses de mon monde sont devenues floues, perdent de leur substance. Les livres sont toujours présents et tentants, mais lorsqu'ils sont ouverts quelque chose a drainé leur sève jusqu'à ce qu'ils ne deviennent creux, sans vie. Les nouveaux films sont pires que les anciens, et les anciens pires que le souvenir que j' en gardais: regarder la télévision en ne ressentant plus l'anticipation heureuse de ta présence à mes côtés me met mal à l' aise. Le plaisir s' en est allé ... Et nous avons marché ensemble dans des sites qui sont maintenant couverts  de linceuls, comme ces draps qui couvrent les formes encombrantes de meubles dans une maison abandonnée. Le plus savoureux, croustillant, aromatique des plats commence par ravir le palais puis acquiert la fadeur et l'amertume de cendres.Mon enfer est arrivé et ma condamnation la plus atroce est révélée: je crois que je suis en vie et que c'est elle qui est morte. Aujourd'hui, il y a deux ans.

Quand la sève se retire de l' arbre...

Savater reprend la métaphore de Swedenborg pour nous peindre une vision cauchemardesque de l' absence de l' autre et de la solitude.

Chacun a sa propre histoire, et j' espère que la mienne ne se paraîtra jamais à celle-ci, que je ne connaitrai jamais ce sentiment de dévastation.

Le souvenir des être aimés et perdus m' alimente encore, me réchauffe le coeur, m' aide à vivre.

Et j' espère rester vivant jusqu' à la dernière seconde.

Il paraît que François Mitterrand, déjà très malade, aimait se promener en respirant profondément l' air frais des matins clairs, en s' exclamant: " Que c'est bon ! "

Cette semaine, j' ai appris la disparition du père d' une de mes amies, à l' âge de 93 ans, sur son motoculteur.

Vous imaginez ça ? mourir en cultivant la Terre...Quel don du ciel !...Quelle bénédiction..! 

Ce monsieur avait connu la douleur de perdre son épouse quelques années auparavant, mais il a continué à travailler la terre.Et si c' était lui le vrai philosophe ?

 

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 11:19

Bonjour les amis,

Ma chatte Mishina a disparu depuis cinq jours, et je suis un peu triste car j' ai toutes les raisons de penser qu' à l' heure où j' écris ces lignes elle ne fait probablement plus partie de notre monde.

Tout a commencé la semaine dernière.Je la trouvais bizarre.Elle ne s' alimentait presque plus ( un  seul repas sur 3 ou 4) mais je m' en inquiétais pas trop car je me disais que lorsqu' un animal ne se sent pas bien il préfère rester à jeun jusqu' à ce que les choses aillent un peu mieux.

Elle ne se plaignait pas,ne miaulait pas...elle préférait rester silencieusement dans sa niche.

Et puis samedi dernier, elle a disparu...définitivement.

Mishina est apparue dans ma vie il y une dizaine d' années.Elle avait été abandonnée par des indélicats dans mon jardin en compagnie d' un autre chaton mâle.Tous les deux, Mishina et Balou, étaient à peine sevrés.

Quelques années plus tard viendra s' adjoindre à mes deux locataires Gaïa, une magnifique siamoise très joueuse que j' ai repoussé pendant quelques jours pour finalement l' adopter également.

Balou est devenu plus tard un mâle allant et venant à sa guise et réapparaissant surtout lorsqu' il a faim.Il peut me rendre visite tous les jours ou rester absent pendant des semaines,et je ne m' en inquiète pas car je sais qu' il va toujours revenir à un moment donné.

Par contre, avec Mishina c' était différent.Elle passait le plus clair de son temps sur notre terrasse et défendait farouchement son territoire.Elle ne se laissait pas impressionner par d' éventuels importuns comme, par exemple, les chiens de nos amis venus nous rendre visite. Mishina n' était pas agressive mais savait défendre son espace.Elle ne reculait pas et indiquait clairement à l' intrus qu' il n' était pas le bienvenu.

Plus tard, quand nous avons intégré à notre maisonnée un jeune chien un peu tout feu tout flammes qui n' arrêtait pas de la harceler, elle a toujours su le maintenir à distance en lui balançant des coups de pattes suffisemment bien dosés pour l' écarter sans lui infliger de vraies blessures.

 

 

Mishina dormant au premier plan...en compagnie de Gaïa

Mishina dormant au premier plan...en compagnie de Gaïa

Sa disparition me laisse dans un état de profonde perplexité car j' ai l' impression d' être complètement passé à côté de ce qui lui arrivait.Mishina était probablement en train de mourir et je ne m' en suis même pas rendu compte.

Comme elle ne s' éloignait jamais très longtemps ni très loin de la maison, je déduis donc de sa disparition prolongée qu' elle est allée mourir discrètement dans un recoin que j' ignore.J' ai déjà fait plusieurs fois le tour du quartier à sa recherche,exploré des parcelles encore sans constructions, mais en vain...J' ai parlé avec les voisins...passé une petite annonce...rien...

Mishina vient de tirer sa révérence d' une manière si discrète, si élégante que j' en suis troublé...Elle nous a épargné le spectacle d' une lente agonie.

Parfois le monde animal nous donne  des leçons d' humilité, d' élégance,d' abnégation et de modestie...Elle s' est retirée discrètement sur la pointe des pieds pour aller s' enfoncer définitivement dans la nuit des chats.

Il m' arrive de rêver d' elle encore...le matin je l' imagine passant entre mes jambes juste avant que je ne lui serve ses croquettes...

Sa façon de prendre congé de nous m' a renvoyé à certaines lectures de jeunesse de récits d' ethnologues qui racontaient que dans certaines tribus indiennes, les membres qui sentaient leur dernière heure arriver préfèraient se retirer seuls au fond des bois loin du regard de leurs proches.

C' était aussi le thème du film à la fois très dur et très poétique,LA BALADE DE NARAYAMA...La grand-mère qui demande à son fils d' aller l' abandonner sur la montagne.Quand le fils redescend tout seul, il se met à neiger et celui-ci pense que c' est un bon signal de bienvenue pour sa mère au royaume des esprits.

Revenons à Mishina. qui est partie comme elle est venue...sans prévenir.

Elle a conservé jusqu' au bout sa grande élégance, son caractère très serein,indépendant, mélancolique et  mystérieux.

Je garde en mémoire une scène très poétique presque magique que je regrette aujourd' hui de ne pas avoir photographié: Mishina étendant son corps de tout son long pour atteindre le robinet du jardin fixé à mi-hauteur sur le mur de cloture, maintenir sans difficulté son équilibre en pleine extension  et boire délicatement des gouttes d' eau qui étaient restées accrochées au robinet...Et ma mère qui me disait:

" Regarde...regarde ta chatte qui boit...comme elle est belle..."

 Un vrai moment de pure beauté...de temps arrêté...

 

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