Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 13:37

Bonjour les amis,

Chaque 25 avril, jour de la « Fête de la Libération », l’Italie célèbre la libération du pays en mémoire du 25 avril 1945, jour où le Comité de Libération National (Cnl) proclama l’insurrection générale sur tous les territoires encore occupés par les nazis et les fascistes.
Sandro Pertini, futur président de la République et alors membre du Cnl annonça à la radio la grève générale qui aurait accompagné l’insurrection « contre l’occupation allemande, contre la guerre fasciste ».
Le soir même du 25 avril, Benito Mussolini tenta de fuir de Milan, vers Côme. Mais il fut capturé avant de passer la frontière avec la Suisse et fut exécuté par les partisans le 28 avril, avec sa compagne Claretta Petacci qui l’a suivi dans sa fuite. Le lendemain, leurs corps sont exposés piazzale Loreto, pendus la tête en bas, à l’endroit même où avaient été entassés les cadavres de 15 partisans quelque temps auparavant.

Petit à petit, toute l’Italie fut libérée : Bologne le 21 avril, Gênes le 23, Venise le 28… Alors que les troupes américaines n’arrivèrent dans la ville de Milan que le 1er mai.
C’est au lendemain de la guerre qu’un décret législatif datant du 22 avril 1946 établit que « la célébration de la totale libération du territoire Italie, le 25 avril, est déclaré fête nationale ».

Quand l'Italie fête la libération et la fin de la guerre civile...

Pour situer la portée de cet évènement du 25 Avril 1945, avant pendant et après cette date, je vous invite à lire l'article ci-dessous, un article qui permet d'en savoir plus sur la longue sortie de la guerre civile italienne, une guerre civile qui a laissé des cicatrices mal refermées...

Cet article permet de synthétiser la portée  des événements du 25 Avril 1945 qui marqueront l'après-guerre italienne jusqu'à ce jour et de se rendre compte que cette fête interpelle aujourd'hui, plus que jamais, la société italienne presque 80 ans plus tard...

D'ailleurs qui oserait affirmer la main sur le coeur qu'aujourd'hui 25 avril 2024 le débat entre fascisme et anti-fascisme est définitivement clos ?

Quand l'Italie fête la libération et la fin de la guerre civile...

Le rital que je suis profite également de ce court billet pour, bien évidemment, souhaiter une bonne fête de la République italienne à tous mes compatriotes, et aussi à tous les antifascistes.

Partager cet article
Repost0
17 avril 2022 7 17 /04 /avril /2022 12:56

Bonjour les amis,

Nous en sommes au 53 ème jour de la guerre contre l'Ukraine et je suis témoin du fait que sur les réseaux sociaux, et dans certains journaux digitaux, la propagande russe continue de nous inonder de ses infox.

La majorité des trolls ne fait que relayer des fausses explications concoctées directement en Russie.

D'autres, comme par exemple le jeune "philosophe" italien Diego Fusaro, se dédient corps et âmes à nous expliquer que la cause de tous nos grands malheurs serait l'expansion de l'Otan, et notre soumission à l'impérialisme américain. Un discours simpliste et manichéen complètement repris par les extrêmes-gauches et les extrêmes-droites en Occident.

A tous ceux qui croient que la monstrueuse attaque barbare contre l'Ukraine serait le fruit de l'expansionnisme de l'otan, Françoise Thom rappelle sur cette vidéo youtube à 51 min 30 secondes que les experts militaires russes eux-mêmes n'ont jamais considéré que les forces de l'otan représentaient un réel danger....Non! Le problème de l'otan pour le maître du Kremlin c'est que les pays qui y entraient se sentaient définitivement libérés de l'emprise russe. LIBRES ENFIN ! Comme par exemple la Lituanie qui vient de fermer le robinet de gaz et de renvoyer l'embassadeur russe....La liberté des pays limitrophes européens c'est ça qui était insupportable pour Poutine soucieux de restituer son influence sur ce qu'il considère sa zone hégémonique !

 

 

Un peu plus loin dans cette vidéo du 9 mars, l'un des intervenants pose la question à Françoise Thom sur le danger d'une escalade dans l'actuel conflit. Et sa réponse fait froid dans le dos.

Dans  son exposé (qui dure environ les premières 40 minutes de la vidéo youtube) , elle nous dépeint Poutine comme un dirigeant d'un autre siècle, très rusé certes, mais pas vraiment intelligent. La nuance est importante.

C'est un dirigeant arrogant envers tous les "petits pays", un autocrate stéroïdé assez ringard, qui obéit à des codes historiques désuets qui nous feraient mourir de rire si le sujet n'était aussi dramatique.

Dans son exposé Françoise Thom nous explique que les soviétiques s'étaient contentés de réviser l'histoire à leur profit, par contre Poutine veut la rejouer, la reprendre à l'époque de leur dernière grande victoire, celle contre les nazis, d'où le fait incroyablement surrréaliste d'accuser les ukrainiens de nazisme.

C'est un dirigeant qui, pour qu'il revienne à une certaine rationnalité, ne doit pas se sentir humilié.

Or, pour ne pas se sentir humilié, il doit ramener au moins une partie de l'Ukraine en Russie.

Il est donc à craindre qu'aucun moyen n'est à priori écarté de sa part pour arriver à ses fins (y compris l'usage d'armes nucléaires à courte portée).

Il y a là, pour nous occidentaux, une équation impossible à résoudre.

A l'heure où, en France, une certaine Marine Le Pen appelle de ses voeux une reprise des relations normales avec Poutine dès que la guerre en Ukraine "serait terminée", Françoise Thom, elle, nous explique que tant que Poutine est au pouvoir, tant que le régime russe n'est pas dépoutinisé, le monde devient terriblement dangereux et incertain, que la normalité n'est plus possible.

La chute de Poutine est une condition préalable à toute reprise de relations vraiment normales. C'est ce que suggère Boris Johnson (et pour une fois je suis d'accord avec lui), et c'est aussi ce que sous-entend Joe Biden.

Par contre, on sent en Europe qu'il y a des des responsables comme Marine Le Pen qui n'hésiteraient pas, à l'avenir,  à "normaliser" les relations avec le boucher de l'Ukraine, pareil pour Viktor Orban récemment réélu...MLP en appelle aux "intérêts" de la France et se situe déjà dans une hypothétique après-guerre dont personne ne peut savoir à quoi elle ressemblerait. Ce sont des propos qui me paraissent d'une incroyable indécence à un moment où chaque jour nous apporte son lot de charniers en Ukraine. Les ukrainiens se font massacrer de manière barbare et MLP nous parle des intérêts de la France ! Bonjour la solidarité !

Par ailleurs MPL donne à entendre qu'elle serait prête à lever des sanctions contre la Russie sans même savoir ni connaître quelles seraient les conditions de la paix future. C'est pour le moins frivole (euphémisme), et indigne d'une Présidente de la République.

Si je devais voter en France au 2ème tour je ne douterais pas une seule milliseconde et ferait barrage à sa candidature en glissant dans l'urne, en me mouchant le nez, le bulletin d'Emmanuel Macron.

Poutine a perdu le respect de ses homologues internationaux. Il ne fait plus vraiment partie du "jeu mondial".

Seule la menace permanente à laquelle il tente de nous soumettre lui donne du protagonisme.

Le lemme de Poutine est devenu: "Je menace donc je suis! ". Un jour ce sera: " J'aboie donc je suis ! "

En fait Poutine est déjà définitivement humilié, hors-jeu, car les dirigeants des démocraties occidentales dignes de ce nom n'iront plus jamais serrer la main de ce criminel contre l'humanité.

Ce terrible constat fait de lui un personnage historique qui est devenu hautement dangereux.

Même si on peut espérer que sa raison n'est pas encore défaillante et que Poutine n'est pas un fou, sa logique l'enferme dans un piège qu'il s'est lui-même tendu et qui ne peut amener que des folies meurtrières.

J'ai parlé d'équation impossible. En fait les seules solutions à cette équation sont malheureusement improbables à l'heure où j'écris ces lignes. Les seules vraies solutions seraient la révolution de palais ou des manifestations gigantesques en Russie contre la guerre...

J'appelle de tous mes voeux l'émergence d'une rébellion russe. Pour aussi improbable qu'elle puisse paraître il ne faut jamais désespérer. L'histoire n'est jamais écrite d'avance.

 

 

 

L'équation impossible de Poutine...

Je terminerai mon billet avec un conseil de lecture, avec l'ouvrage que Françoise Thom a consacré à Poutine.

Partager cet article
Repost0
29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 08:30

Bonjour les amis,

Je suis assez satisfait du résultat des élections espagnoles, avec l'impression d'avoir échappé au pire, à savoir à une coalition de droite intégrant l'extrême-droite populiste de VOX.

La fragmentation de la droite en 3 partis a provoqué une débâcle historique du Parti Populaire qui dégringole de 137 à 66 députés. La droite divisée et radicalisée au lieu de ratisser large s'est autodétruite, atomisée...Le bilan à droite, tous partis confondus, se résume à une perte sèche globale de plus de 30 sièges. Et oui, la loi de Hondt est implacable.Plus on est divisé pour chasser sur les mêmes terres et plus on perd des sièges.

Il y a un 2 ème point important en Catalogne. C'est un parti indépendantiste ERC qui gagne les élections dans cette région mais la somme des voix séparatistes ERC+PdCat passe de 48% à 39%. On sort donc de la zone rouge et dangereuse.C'est un excellent résultat qui permettra à Pedro Sánchez d'obliger les séparatistes à accepter le dialogue.Je dirais même que pour le séparatisme catalan la victoire de ERC est une victoire à la Pyrrhus. Ils sont le parti le plus voté, certes, mais la cause qu'ils défendent a perdu du poids. Ils viennent de perdre 9 points !

Je résumerai ces élections en 2 points positifs:

1. La somme des 3 droites n'est pas majoritaire

2. La Catalogne a voté en faveur de son maintien en Espagne

Je terminerai en disant que finalement la crainte de l'extrême-droite a mobilisé la gauche.

L'Espagne, contrairement à l'Italie, ne cède pas au populisme et reste pro-européiste. La manoeuvre trumpienne de VOX n'a pas fonctionné, et votre serviteur en est ravi...

Si on m' avait proposé un tel résultat il y a 24 heures je l' aurais signé à deux mains. La catastrophe que je redoutais est évitée.

Le populisme de droite échoue en Espagne...
Partager cet article
Repost0
10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 15:03

Bonjour les amis,

Franchement, et sans vouloir jouer les rabat-joie, je trouve que ce XXI ème siècle ne nous apporte pratiquement que des mauvaises nouvelles.

Brexit, Trump, Salvini, Viktor Orban et maintenant voila le Brésil sur le point d' élire Jaïr Bolsonaro qui est un vulgaire agitateur d' extrême-droite, un défenseur de la dictature militaire, un xénophobe déclaré, un machiste éhonté, un agité du bocal.

Alors, si vous ne le connaissez pas encore, voici dans cet article du FIGARO un florilège de déclarations délirantes qui nous ramène à l' âge des cavernes ( sans vouloir manquer de respect pour l' homme de Cro-Magnon qui était probablement bien moins monstrueux que Bolsonaro).

Lisez-donc ces déclarations qui se passent de commentaires...

J' ai vu à la télévision cette scène écoeurante, honteuse, quand Bolsonaro s'adresse à une députée pour lui dire qu' elle est laide et qu' elle ne mérite pas d' être violée par lui.

Cette scène je vous la remets en VO.

Or, cette scène, tous les brésiliens l' ont vu et pourtant cela ne les a pas empêché de donner une majorité presque absolue à Bolsonaro au premier tour.

Alors, je sais bien que les populistes ont le vent en poupe aux quatre coins de la planète et qu' ils savent profiter d' un monde en crise pour faire croire à leur électorat qu' il existe des solutions simples à leurs problèmes.

Malgré tout, il y a un gros malaise avec Bolsonaro. Cette scène honteuse et scandaleuse dont je parle devrait le disqualifier définitivement dans n' importe quelle démocratie digne de ce nom. Et si ce n' est pas le cas, cela veut dire qu' il y a un énorme problème d' instruction et d' éducation au Brésil qui fait qu' on ne peut pas considérer que ce pays ait atteint une réelle maturité démocratique.

Pour paraphraser Shakespeare je dirai que si quelqu' un comme Bolsonaro est en passe de gagner les élections  c' est qu' il y a quelque chose de profondément pourri au royaume du Brésil.

C' est d' autant plus triste et révoltant que ce pays nous a fait rêver dans les années 60. Le Brésil représentait l' espoir d' un monde meilleur et était l' exemple de pays émergeant qui aurait pu devenir un exemple pour tous les autres. Ce qui est en train de se produire là-bas aujourd' hui devrait alerter et préoccuper tous les intellos et tous les humanistes de la planète...

Partager cet article
Repost0