Bonjour les amis,
en septembre 1990 deux sociologues (dont je tairai le nom par indulgence) avaient affirmé dans un essai intitulé LE NIVEAU MONTE que tous les lanceurs d'alerte qui s'inquiétaient de la baisse du niveau de connaissances des élèves français n'étaient que des passéistes rétrogrades qui ne vivaient pas avec leur temps. Ces deux auteurs affirmaient de manière très péremptoire et assez provocatrice que le niveau montait.
Voici sur le lien ci-dessous les résultats d'une récente étude émanant de l'Education Nationale qui démontre qu'ils se sont trompés sur toute la ligne.
En 1987, les élèves faisaient dix fautes à cette dictée, aujourd'hui, ils en font 20
Invité de BFMTV ce mercredi matin, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a déploré la baisse du niveau des élèves, en orthographe notamment. De l'aveu même du ministre de l'Éducat...
32 ans après la parution de cet essai le thème ne fait plus débat. Le niveau dégringole de manière constante.
Ce thème n'est même plus objet de polémique. Plus aucune personne sérieuse n'ose aujourd'hui nier l'échec patent de l'école française.
La seule chose qui a "monté" durant les trois dernières décennies c'est le nombre de fautes qui a doublé en 30 ans.
Reste à savoir pourquoi.
L'article ci-dessous éclairera votre lanterne.
Comment expliquer la baisse du niveau en orthographe des écoliers?
ENTRETIEN - Une enquête publiée mardi par la Depp révèle que le nombre moyen d'erreurs sur une même dictée a doublé depuis 1987. Françoise Picot, ancienne institutrice et inspectrice honora...
Un certain nombre de raisons donc qui ressortent de cette interview, des raisons qui vont du déficit d'attention d'une nouvelle génération d'élèves au nombre d'heures dédié à la connaissance de la langue qui a chuté au profit d'autres matières dont certaines pourraient être étudiées ultérieurement de manière plus efficace, une fois que l'élève sait lire et compter.
Et oui, il faut avoir le sens des priorités et retrouver la sagesse populaire qui invite à ne pas mettre la charrue avant les boeufs !
Sans bonne connaissance de la langue c'est l'accès aux autres matières qui devient singulièrement limité. La langue et les mathématiques sont les deux matières sans lesquelles on peut difficilement accéder à toutes les autres.
L'actuel ministre de l'éducation n'essaie pas de minorer le problème et c'est déjà un premier pas dans la recherche de possibles solutions.
Il y a au moins un point de cette étude que je relève et qui contredit ceux qui pensent que la baisse de niveau affecte essentiellement les milieux défavorisés.
L'étude indique que dans les milieux aisés le nombre moyen de fautes est de 15,5 et que dans les milieux qui le sont moins il est de 21,9.
Il y a donc indéniablement une corrélation entre aisance financière et résultats scolaires, sauf que cette baisse de niveau est GÉNÉRALISÉE et affecte tout le monde, y compris nos chers fils à papa!
Si rien n'est entrepris pour redresser la tendance voilà une situation qui nous promet l'avènement d'une future élite sociale particulièrement ignare et médiocre (certains me rétorqueront que c'est déjà le cas... sauf que ce sera encore pire...).
Je terminerai mon billet du jour avec une dernière pique lancée contre l'écriture inclusive dont j'ai déjà eu l'occasion de dire tout le mal que j'en pensais dans des billets antérieurs.
L'écriture inclusive enlaidit la langue, l'alourdit, ne passe pas le cap de l'oral (puisqu'elle peut être lue mais pas prononcée) mais, à cela, il faut ajouter que cette écriture rend la langue plus inintelligible et qu'elle complique encore plus les règles d'accord qui n'étaient déjà pas si simples.
Moralité: les adeptes de l'écriture inclusive, qu'ils soient Sandrine-Rousseauistes ou Danièle-Obonoistes, veulent compliquer encore plus une langue qu'ils ne sont même pas capables de transmettre à leurs enfants...Le comble, quoi !
Et je ne vous parle même pas des dyslexiques pour qui le bidouillage infâme que représente l'écriture inclusive sème la langue française d'obstacles artificiels et purement idéologiques qui la rendent incompréhensible. On en arrive donc au paradoxe qui consiste à devoir supporter une écriture qui se prétend inclusive mais qui, dans les faits, devient excluante!
Histoire de rigoler un peu je vous laisse apprécier la phrase que Sandrine Rousseau (qui, soit dit en passant, est enseignante) a envoyé en direction de ses supporteurs (et de ses supportrices...🤣).
Une phrase qui risque de plonger n'importe quel élève de CM2 dans la plus profonde des perplexités !🤦♀️🤦♀️🤦♀️
"Sandrine Rousseau ou les raté.e.s de l'écriture inclusive"
Voulant remercier ses militants le soir de son élection, Sandrine Rousseau a fait une curieuse faute de grammaire, en voulant parler de manière inclusive. Enseignante et chroniqueuse RTL, Lisa Kamen
commenter cet article …