Bonjour les amis,
J' ai toujours, et dès le début, été très méfiant avec la méthode globale pour l' apprentissage de la lecture.
Je trouvais qu' on avait abandonné bien trop vite des méthodes éprouvées sans s' assurer que les nouvelles donneraient des résultats qui soient au moins équivalents.
Aujourd'hui, on en est revenu de la méthode globale.On sait qu' il y a davantage de risques de dyslexie et de graves difficultés pour les élèves.
Une récente étude de neuropsychologues français qui ont analysé le fonctionnement du cerveau des enfants pendant les phases d' apprentissage vient porter le coup de grâce à cette méthode.
Alors, je ne vais pas relancer la bagarre sur la méthode globale ( tout n' est pas à jeter) mais l' écho donné aux résultats de cette équipe me fait sourire un peu.
En effet, quand c' était de nombreux enseignants qui affirmaient sur la base de leur expérience que la méthode globale était moins efficace que la méthode syllabique,personne n'en faisait cas et ils en ont pris plein la figure.
Ils ont été accusés d' avoir une vision idéologique et rétrograde du problème
Par contre si ce sont des neuropsychologues qui affirment que cette méthode fait travailler le cerveau d' une manière bien moins efficace , tout de suite, il y a un grand silence qui s' installe...
Aujourd'hui la méthode globale est définitivement abandonnée mais de nouvelles réformes présentent des dangers tout aussi préoccupants.
Le problème continue car nous n' apprenons pas de nos erreurs ( ce qui est le comble pour des pédagogues).
On prétend lutter contre l' échec scolaire en introduisant de nouveaux objectifs ( comme les projets transversaux interdisciplinaires par exemple) et sans maintenir le niveau d' exigence nécessaire dans les matières instrumentales telles que la langue véhiculaire ou les mathématiques qui apportent aux élèves les véritables outils qui les aident à exercer et à exprimer correctement une pensée rigoureuse.Sans une connaissance sérieuse de ces deux matières les autres disciplines du savoir resteront inaccessibles.
J' écoutais l' autre jour un professeur d' histoire-géographie sur BFM TV explicant que les jeunes collégiens étaient souvent incapables d' assembler des mots pour construire des textes qui aient le moindre sens .C' est sur le lien ci-dessous de l' article de Fatizo.
http://fatizo.over-blog.com/2016/10/insecurite-qui-va-faire-quelque-chose.html
Voilà..Il est là le problème ! Ça, c' est un vrai problème !...
Les élèves ne pourront pas apprendre les langues étrangères, l' histoire, la géographie,la biologie, et encore moins l' histoire de la pensée humaine s' ils ne sont pas capables de formuler de simples phrases bien construites et qui aient un sens.
On ne construit rien de solide sans de bonnes fondations...
C' est une simple pensée populaire frappée au coin du bon sens, mais ce bon sens semble parfois faire cruellement défaut chez nos décideurs obnubilés par le désir de réformer à tout prix, convaincus qu' ils sont que toute réforme sera forcément positive.Des décideurs qui imaginent d' hypothétiques avantages qui resteront à démontrer sans évaluer d' énormes inconvénients qui sont bien prévisibles.
Les trente ans de perdus avec la méthode globale ( ainsi que les générations scolaires qui ont été sacrifiées) sont la meilleure illustration de leur manière de penser et d' agir.
NB: Quand je parle de mathématiques, je ne parle pas seulement du calcul,de l' arithmétique,de l' algèbre , des statistiques ou de la géométrie mais aussi du fait d' apprendre à faire des démonstrations logiques et sans failles.Un philosophe qui articule bien ses raisonnements fait des mathématiques.Les bons philosophes sont souvent de bons matheux comme Bertrand Russell par exemple, et peuvent conclure leurs raisonnements par le fameux CQFD.
PS.je me rappelle chez Pivot de l'intervention d' une ex-compagne de Claude Lellouch, Marie Sophie L., ardente défenseur de la méthode globale qui disait qu' il était plus facile d' apprendre aux enfants à lire le mot gâteau si ils en avaient plein la bouche...C' est de l' apprentissage quasi charnel ! Ha ha...plus démago tu meurs !
Et pour apprendre à écrire le verbe aimer, on fait quoi ???