Bonjour les amis,
Je viens de voir THE GUILTY du réalisateur danois Gustav Möller.
Voici ce que l'on peut lire à propos de ce film sur la page allociné :
Le réalisateur s'est inspiré d'un appel au 112 d’une femme kidnappée dont il a été témoin. Assise dans une voiture à côté de son ravisseur, elle devait parler en langage codé. Rien qu'en entendant la voix de cette femme, le réalisateur pouvait imaginer la situation : "J’ai compris que chaque personne écoutant cet enregistrement verrait des images différentes : une femme différente, un kidnappeur différent, etc… C’est là que je me suis dit : et si on utilisait cette idée d’images mentales dans un film ? Au cinéma, on peut créer tout un univers à l’intérieur d’une seule pièce. Avec The Guilty, j’espère avoir réalisé un thriller haletant, qui offre à chaque spectateur une expérience qui lui est propre".
Alors, je me suis laissé prendre de la première jusqu'à la dernière minute par ce thriller haletant.
Le film est très bien écrit, avec une grande rigueur, et obéit aux règles du theâtre classique: unité de temps, de lieu et d'action.
Enfin, et pour être plus précis en ce qui concerne l'unité d'action, disons que, comme dans tout bon polar, il y a une trame secondaire qui va se mêler avec beaucoup d'habileté à la trame primaire et donner de la cohérence à l'ensemble du film.
Ce film fait travailler l'imagination du télespectateur car celui-ci se trouve dans la situation de Asger, le policier qui est en liaison téléphonique avec les protagonistes et qui doit compléter ce qu'il ne voit pas à partir de ce qu'il entend.
Tout le film repose sur les dialogues et est construit comme une pièce de théâtre, comme un huis-clos. On repense à certaines scènes de Garde à vue de Claude Miller, avec la nuit et une pluie battante en arrière-fond qui alimentent un climat très angoissant.
Il faut noter également un grand travail sur la bande-son : tout se passe au téléphone et on est sensible au moindre bruit, au moindre claquement de porte, au moindre son non-identifié ou à une simple respiration.
L'acteur principal Jakob Cedergren (qui a un faux air à John Travolta dans Blow out) possède un grand charisme. Son regard exprime parfaitement ses doutes, ses angoisses et ses frustrations.
L'histoire est contée presque en temps réel.
Asger sait qu'il y aura une tragédie s'il ne s'en tient qu'au protocole et s'il ne se limite qu'à ses simples responsabilités. Il va donc prendre le risque de provoquer des événements alors qu'il ne possède pas tous les éléments qui permettent de juger de la pertinence de ses initiatives.
On est en plein dilemme, et le spectateur ne sait jamais si Asger déraille, outrepasse ses fonctions, ou alors, s'il est doté d' une grande perspicacité...On navigue entre deux eaux...Intelligence émotionnelle brillante ou délire paranoïaque...
Je n'en dis pas plus. Il ne faut rien raconter de cette histoire pleine de rebondissements et j'en ai déjà trop dit.
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