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7 décembre 2024 6 07 /12 /décembre /2024 08:29

Bonjour les amis,

J'ai vu hier CONCLAVE le film d'Edward Berger dont voici le synopsis suivi de la bande-annonce.

Synopsis: Quand le pape décède de façon inattendue et mystérieuse, le cardinal Lawrence se retrouve en charge d’organiser la sélection de son successeur. Alors que les machinations politiques au sein du Vatican s'intensifient, il se rend compte que le défunt leur avait caché un secret qu'il doit découvrir avant qu'un nouveau Pape ne soit choisi. Ce qui va se passer derrière ces murs changera la face du monde.

Alors commençons par ce que j'ai le plus aimé dans ce film. L'atmopshère feutrée et confinée d'un conclave à huis-clos au Vatican se prête merveilleusement bien à créer un vrai climat de thriller tendu et angoissant dans lequel se joue l'avenir de l'Eglise. Dans la bande-annonce on peut apprécier une esthétique extrêmement soignée grâce notamment au choix judicieux des couleurs dominantes, une esthétique soutenue dans les fréquents moments sans dialogues par une bande-son omniprésente. On découvre des rituels très codifiés depuis des siècles de la haute hiérarchie de l'Eglise. L'impression d'immersion dans ce conclave, avec  ses conversations sotto voce entre cardinaux, est une grande réussite.

J'ai vu le film en VO et on y entend parler en anglais, en italien, en latin et en espagnol ce qui ajoute une touche d'authenticité aux dialogues.

Le casting est servi par des acteurs vétérans, tous de grande qualité, et Ralph Fiennes signe ici une de ses plus belles interprétations dans le rôle du cardinal Lawrence chargé d'organiser l'élection du nouveau Pape dans un contexte de lutte des pouvoirs et de conspiration.

Donc le spectateur se laisse embarquer avec un énorme plaisir en se disant que ce film ça va véritablement être du caviar, mais cette illusion va peu à peu se déliter et laisser la place à certains doutes, puis finalement au sentiment qu'on s'est fait un peu avoir sur la marchandise.

En effet la vision des différentes tendances bien réelles qui règnent au sein de l'Eglise est ici présentée de manière plutôt simpliste, manichéenne.

Dans ce film la hiérarchie de l'Eglise apparaît comme un foyer d'ambitions, de corruptions et d'égoïsmes désespérants. Les conservateurs de la Curie romaine sont des extrémistes xénophobes (à tel point que ça en devient risible et caricatural) et les libéraux sont des conspirateurs arrogants.

En contrepoint des luttes intestines dans ce panier de crabes, un cardinal sud-américain (dont on devine qu'il représente les théologies de la libération) y apparaît comme un ange de vertu faisant la morale à ses collègues et les rappelant un peu à l'ordre. Une vision encore une fois qui paraît peu subtile, bien simpliste, avec une morale "bon enfant" (de choeur bien sûr), une morale très "américaine".

Je ne peux rien révéler des gros défauts du film sans en dévoiler les rebondissements, donc je m'en abstiendrai par respect pour ceux qui n'ont pas encore vu CONCLAVE et qui ont droit eux aussi aux différents effets de surprise du scénario. Je m'en tiendrai donc à des considérations générales.

Dans le dernier tiers du film le metteur en scène donne un grand coup de volant, fait un brutal changement de direction qui m'a paru un peu absurde et incongru. Quant à la fin elle cède complètement aux modes wokistes de notre époque, ce qui rend ce film outrageusement opportuniste comme si il était à la recherche d'un Oscar.

Dommage car Edward Berger tenait un sujet en or.

Je n'ai pas lu le roman de Robert Harris dont le film est inspiré mais il est possible que le défaut du film c'est peut-être précisément d'être resté trop fidèle au roman.

Le film plaira surtout à ceux qui ne connaissent pas bien l'Eglise et qui penseront trouver dans cette oeuvre une critique pertinente mais qui ne l'est pas tant que ça...

Les chrétiens traditionnalistes détesteront ce film et, d'après ce que j'ai pu lire ici ou là, les chrétiens progressistes aussi car ils n'apprécieront guère cette simplification un peu réductrice des enjeux et des débats qui secouent leur grande maison.

CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...
CONCLAVE d'Edward Berger ou quand l'idéologie woke se glisse au Vatican...

Il faut sans doute relativiser cette déception dont je fais état dans mon billet. La première partie du film était tellement alléchante, tellement bien mise en scène, qu'elle permettait de penser qu'on allait assister à un chef d'oeuvre et, au final, le film devient  dans le meilleur des cas juste plaisant pour certains, et dans le pire éxécrable pour d'autres.

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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 10:51

Bonjour les amis,

Bien qu'étant abonné à Netflix je regarde très peu les productions qu'offrent cette plateforme, mais je dois reconnaître que presqu'à chaque fois que je l'ai fait je n'ai pas été déçu.

C'est encore le cas cette fois-ci avec le film LE MONDE APRÈS NOUS que j'ai visionné hier soir.

Voici le synopsis.

Une famille qui rêvait d'une pause dans une luxueuse maison de location plonge en plein chaos après une cyberattaque qui neutralise tout appareil – et l'irruption de deux inconnus.

Voici la bande-annonce.

J'ai regardé le film sur le conseil de mon neveu et sans même voir la bande-annonce, en ne sachant pratiquement rien, et bien m'en a pris car je me suis complètement identifié aux protagonistes de cette histoire qui se demandent souvent si ce qu'il leur arrive est réel ou le fruit de leur imagination.

Donc je ne dirai rien moi non plus car moins vous en saurez et mieux ça vaudra.

J'aimerais simplement faire quelques remarques qui ne dévoilent rien.

Il n'y a pas dans ce film une débauche d'effets spéciaux car ce qui se passe dans l'esprit des personnages est plus important que les phénomènes étranges auxquels ils assistent.

J'ai aimé l'évolution psychologique des protagonistes de ce huis-clos angoissant. Les dialogues sont vraiment de qualité et servis par d'excellents acteurs.

La qualité des interprétations est pour beaucoup dans le grand plaisir un peu frissonant qu'on ressent à regarder ce film.

Par ailleurs l'histoire est pleine de métaphores, parfois poétiques, parfois inquiétantes, qui laissent une certaine liberté d'interprétation au spectateur.

Et puis il y a un aspect de ce film qui m'a vraiment touché. Rosie, la petite fille du couple formée par Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke) est très en peine car, à cause des graves événements qu'elle est en train de de vivre, elle ne peut voir le dernier épisode de FRIENDS, la série à succès des années 90. 

On touche là l'une des clés importantes du monde des enfants: leur nécessité d'avoir accès même dans les pires circonstances à un monde-refuge dans lequel ils se sentent bien, dans lequel l'univers et le cosmos sont bien ordonnés de manière rassurante et qui font sens.

Archie, le grand frère de la petite Rosie explique à sa soeur que le monde bisounours de FRIENDS n'a jamais existé et il se trompe. Ce monde existe dans l'esprit de sa soeur et celle-ci en a besoin.

Je terminerai en vous disant que le film est adapté du roman du même nom signé Rumaan Alam en 2020, et qu'il a été produit par, tenez-vous bien,...le couple Obama !

PS: Je vous conseille de ne pas lire les deux liens que j'ai joints ci-dessous si vous n'avez pas vu le film car, et je me répète, moins vous en saurez et mieux ça vaudra.

 

LE MONDE APRÈS NOUS...un thriller délicieusement angoissant
Archie (Charlie Evans) et Rosie (Farrah Mackenzie): les deux enfants du couple formé par Amanda et Clay.

Archie (Charlie Evans) et Rosie (Farrah Mackenzie): les deux enfants du couple formé par Amanda et Clay.

GH (Mahershala Ali) et sa fille Ruth (Myha'la Herrold), Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke)

GH (Mahershala Ali) et sa fille Ruth (Myha'la Herrold), Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke)

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18 juin 2022 6 18 /06 /juin /2022 05:46

Bonjour les amis,

J'ai fini hier la lecture du PIÈGE de Jean Haff Korelitz dont voici le résumé:

 Jacob Finch Bonner a connu son heure de gloire comme romancier avant de sombrer dans l’anonymat. Il enseigne désormais l’écriture dans une université du Vermont. Un jour, un de ses étudiants, Evan, lui dévoile l’intrigue du livre qu’il ambitionne d’écrire. Une intrigue géniale. Le best-seller assuré.
Quelques années plus tard, Jacob apprend la mort d’Evan, qui n’aura pas eu le temps de concrétiser son projet. Aussi décide-t-il d’utiliser à son profit l’idée fantastique de ce dernier. Et c’est un triomphe. Mais au plus haut de sa gloire, Jacob reçoit un e-mail anonyme, terrifiant : Vous êtes un voleur.
Jacob va alors tout faire pour identifier son interlocuteur avant que quiconque apprenne ce qu’il a fait. Pour cela, il va revenir dans le Vermont, pour enquêter sur la vie et la mort d’Evan. Il ne sait pas encore à quel point le jeu va s’avérer dangereux.
L’intrigue parfaite c’est celle de ce roman, véritable piège qui dévore peu à peu son lecteur. 

LE PIÈGE de Jean Hanff Korelitz...

Au début du roman l'autrice nous parle des affres d'un écrivain en panne d'inspiration.

Jacob le héros n'a rien publié depuis 2 ans et, qui plus est, anime un atelier d'écriture dans une université américaine. Paradoxe cruel: Jacob doit apprendre à ses étudiants à écrire un récit ou une fiction alors que lui-même n'en n'est plus vraiment capable.

Il y a là un thème  auquel je suis sensible, à savoir la situation d'un professeur qui manque de crédit vis-à-vis de ses étudiants et qui est obligé de les bluffer un peu. Il ne s'en tire pas trop mal d'ailleurs, mais, comme toujours, les bluffeurs sont malgré tout partiellement démasqués par leurs étudiants. C'est donc une situation professionnelle qui ne peut qu'aggraver l'état de déprime de Jacob qui a affaire, entre autres, à un élève particulièrement provocateur et retors. Ça donne de très bons passages dans le livre.

Mais le moteur de ce polar c'est  le thème du maître-chanteur qui joue au chat et à la souris avec sa victime, et là aussi, les angoisses de Jacob nous touchent et nous interpellent. C'est la partie psychologique du roman la mieux fouillée, celle qui fait le vrai intérêt du livre.

Au moment même où Jacob connaît un immense succés et où les médias se l'arrachent, celui-ci sait qu'il peut tout perdre en moins de 24 heures et être rejeté comme un vulgaire imposteur. Commence pour lui une période d'angoisse permanente.Jacob n'est pas complètement coupable mais il n'est pas complètement innocent non plus. Donc il a 2 possibilités pour affronter le défi qui lui est lancé:  choisir de défendre la vérité ou tenter de mettre le corbeau hors d'état de nuire.

Jacob va essayer de se libérer de l'emprise de son maître-chanteur en menant une enquête, et dans le récit de cette enquête Jean Haff intercale régulièrement des passages du roman que Jacob a écrit. On a donc un roman dans le roman qui va permettre au lecteur de se faire assez tôt une idée de l'identité du corbeau

L'enquête avance, en suivant de nombreux méandres qui requerront toute l'attention du lecteur et il faudra attendre les dernières pages pour comprendre les vraies motivations qui animent la personne qui cherche à nuire à Jacob..

En résumé on a une histoire techniquement impeccablement construite qui démarre très lentement mais qui va peu à peu captiver le lecteur jusqu'à la dernière page...On pourrait reprocher, ici ou là, certaines invraisemblances du récit, mais c'est la vraisemblance psychologique qui importe, et de ce point de vue, le roman est plutôt réussi.

Toute l'histoire est par ailleurs délicieusement amorale ce qui la rend à la fois cruelle et jubilatoire.

Jean Hanff Korelitz

Jean Hanff Korelitz

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 08:23

Bonjour les amis,

En 2016 j'avais fait un billet concernant Juan Gómez-Jurado pour vous dire tout le bien que je pense de ce jeune auteur espagnol.

Or, il se trouve qu'à partir de 2018 Gómez-Jurado a commencé à publier une trilogie composée de REINA ROJA (Reine rouge), LOBA NEGRA (Louve noire) et REY BLANCO (Roi blanc).

Cette trilogie a déjà fait un énorme carton en Espagne. Je les ai lus moi-aussi avec la même voracité avec laquelle j'avais dévoré les trois tomes de Millénium de Stieg Larsson.

Je ne vous avais encore pas parlé de cette trilogie de Gómez-Jurado car j'attendais que ces livres soient traduits et publiés en France. C'est maintenant chose faite car REINE ROUGE est disponible chez vos libraires depuis le mois de Janvier.

Voici le synopsis:

Antonia Scott est spéciale. Très spéciale . Elle n'est ni flic ni criminologue. Elle n'a jamais porté d'arme ni d'insigne, et pourtant, elle a résolu des dizaines d'affaires criminelles. Avant de tout arrêter. Depuis un tragique accident, Antonia se terre dans un appartement vide et n'aspire qu'à une chose : qu'on lui fiche la paix. C'était compter sans l'inspecteur Jon Gutiérrez. Missionné pour lui faire reprendre du service, il parvient à la convaincre d'étudier un dernier dossier, celui d'un assassin sans scrupules qui s'en prend aux héritiers des plus grandes fortunes d'Espagne. Sa particularité? L'homme ne semble motivé ni par l'appât du gain, ni par le plaisir de tuer. Un cas complexe auquel la police madrilène n'entend rien. En un mot, le terrain de jeu favori d'Antonia Scott.

REINE ROUGE de Gómez-Jurado est débarquée chez vos libraires...

Alors Gómez-Jurado fait partie de ces auteurs qui, tout comme Stephen King,  savent attraper le lecteur dès les premières pages et savent mener un récit tambour battant. Dans REINE ROUGE on trouvera de l'intrigue, du mystère, des personnages dont la psychologie nous interpelle et pour lesquels on a beaucoup d'empathie, et aussi des personnages mystérieux et terriblement inquiétants.

Voici un extrait du livre qui nous parle de l'esprit d'Antonia, un esprit vif et torturé, qui fonctionne comme une jungle grouillant de singes tapageurs et agressifs, sautant de lianes en lianes. 

 

"...Antonia Scott ne s’autorise à penser au suicide que trois minutes par jour. 
Pour la plupart des gens, trois minutes représenteraient un infime intervalle de temps. 
Mais pas pour Antonia. On pourrait dire que son esprit a beaucoup de chevaux sous le capot, mais le cerveau ­d’Antonia n’est pas une voiture de sport. On pourrait dire qu’il possède une impressionnante capacité de traitement de données, mais la tête ­d’Antonia n’est pas un ordinateur. 
L’esprit ­d’Antonia s’apparenterait plutôt à une jungle, une jungle grouillant de singes, qui bondissent à toute allure de liane en liane en transportant des choses. Énormément de singes portant énormément de choses, qui se croisent dans les airs en montrant les crocs." 

Vous trouverez sur la page Babélio que je mets en lien ci-dessous les commentaires de PECOSA et de EVE-YESHE auxquels je souscris pleinement.

Je terminerai en vous disant que si vous aimez REINE ROUGE, vous ne serez pas déçu par la suite. Le tour de force de Gómez-Jurado est de ne jamais nous ennuyer. Au contraire, les enquêtes s'internationalisent, s'élargissent et l'intérêt du lecteur va crescendo.

La série est complètement addictive et Gómez-Jurado devient, comme le dit le libraire Jérôme Toledano, " le nouveau maître de vos nuits blanches".

PS: Vous pourrez vous faire une petite idée du roman par vous-mêmes en lisant le début de REINE ROUGE sur le lien affiché ci-dessous, en cliquant sur la photo de la page de couverture du livre.

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27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 08:32

Bonjour les amis,

J'ai enfin pu voir le film dont tout le monde parle: le NIGHTMARE ALLEY de l'oscarisé Guillermo del Toro (auteur, entre autres, de LA FORME DE L'EAU).

Avant toutes choses, sachez que ce film est un remake d'un film noir qui date de 1947 avec Tyrone Power.

Voici le synopsis:

Alors qu’il traverse une mauvaise passe, le charismatique Stanton Carlisle débarque dans une foire itinérante et parvient à s’attirer les bonnes grâces d’une voyante, Zeena et de son mari Pete, une ancienne gloire du mentalisme. S’initiant auprès d’eux, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’utiliser ses nouveaux talents pour arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 40. Avec la vertueuse et fidèle Molly à ses côtés, Stanton se met à échafauder un plan pour escroquer un homme aussi puissant que dangereux. Il va recevoir l’aide d’une mystérieuse psychiatre qui pourrait bien se révéler la plus redoutable de ses adversaires…

 

Guillermo del Toro signe une oeuvre qui est un magnifique hommage au ciné noir des années 40 et 50. Son film se divise en deux parties.

Une première partie absolument géniale qui nous plonge dans l'atmosphère très oppresante d'une foire aux horreurs des années 40. L'esthétique est délicieusement "vintage". Cette partie du film nous rappelle un peu FREAKS, un film très controversé des années 30.

Chaque plan du film est un tableau extrêmement soigné (composition, couleurs, ombres et lumières, etc...).

L'esthétique des années 40 est très travaillée et Guillermo del Toro y apporte aussi tout son génie personnel. C'est très " gothique" !

Les cinéphiles reconnaîtront des clins d'oeil à d'autres films qui nous ont fait frémir, notamment le METROPOLIS de Fritz Lang.

Del Toro nous dépeint chez les forains toute une gallerie de personnages très pittoresques, et parfois terribles ou terrifiants qui évoluent dans un environnement boueux et sombre à souhait.

C'est ma partie préférée du film. Le metteur en scène a réussi à recréer l'ambiance qui me captivait et me terrorisait quand j'étais enfant et que j'allais à la fête foraine dans le train fantôme, ou quand j'allais voir les films de terreur en noir et blanc, notamment les Frankensteins.

La deuxième partie du film nous transporte dans la haute société new-yorkaise dans laquelle Stan, notre héros interprété par Bradley Cooper, utilise ses dons de charlatan qui lit faussement dans les pensées d'autrui pour abuser de la crédulité de personnes puissantes et très riches. Pour arriver à ses fins il aura besoin des services de Lilith, une psychiatre vénéneuse interprétée de manière très sophistiquée par Cate Banchett.

Lilith, personnage sombre et mystérieux à souhait, dont on ne sait pas si elle n'agit pas en réalité comme une araignée, de celles qu'on appelle les veuves noires.

Molly, la jeune compagne de Stan, est le seul personnage non corrompu et au coeur pur qui évolue dans un monde aussi sombre et inquiétant. C'est le seul personnage auquel se raccroche le spectateur dans cette deuxième partie étouffante pour y trouver un peu d'air frais.

Cette deuxième partie est très amorale et nous mène vers une fin qui boucle parfaitement la boucle et qui donne à toute l'oeuvre une grande homogénéité. Une fin terrible et géniale qu'on pressent peu à peu...

 

Alors, si on se résume, ce film pourrait être un chef d'oeuvre absolu dans l'histoire du cinéma, et il le sera sans doute pour certains...

Quel est donc le seul petit bémol qu'on pourrait émettre? J'y ai réfléchi car, curieusement j'ai ressenti qu'il manquait quelque chose à cette oeuvre sans être capable de savoir quoi dans l'immédiat.

Dans la deuxième partie il y a de la sophistication et aussi de la froideur, par ailleurs parfaitement voulues et maîtrisées par le metteur en scène.

En y réfléchissant bien, ce qui peut décevoir dans ce film c'est l'écriture des personnages de Stan et de Lilith. On attend de grosses révélations sur leur passé mais quand elles arrivent elles paraissent un peu simples, voire simplistes...On espérait une plongée psychologique fouillée au coeur du mal, une explication intime, mais on reste un peu sur sa faim. Finalement on ne s'identifie jamais à Stan. On le voit souffrir mais on ne souffre pas avec lui...On garde ses distances.

Je terminerai en vous disant que, pour ma part, je vais revoir ce film car l'esthétique est si riche et si dense que j'ai besoin d'une deuxième projection.

 

NIGHTMARE ALLEY...une plongée vertigineuse dans un univers de fantasmagorie et de cauchemar.

PS: Le titre du film en espagnol n'est pas mal...EL CALLEJÓN DE LAS ALMAS PERDIDAS...qu'on pourrait traduire approximativement par LE BOULEVARD DES ÂMES PERDUES....même si callejón a plutôt le sens de ruelle obscure ou d' impasse...

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22 janvier 2022 6 22 /01 /janvier /2022 13:23

Bonjour les amis,

On m'avait indiqué sur mon blog parmi les bonnes réalisations de 2021  BOÎTE NOIRE le film de Yann Goslan.

Voici le synopsis:

Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Erreur de pilotage ? Défaillance technique ? Acte terroriste ? L’analyse minutieuse des boîtes noires va pousser Mathieu à mener en secret sa propre investigation. Il ignore encore jusqu’où va le mener sa quête de vérité.

Alors j'ai vraiment été emballé par ce thriller français qui n'a rien à envier à ses homologues américains.

Un scénario qui tient en haleine de bout en bout...Un rythme très bien maintenu pendant plus de 2 heures et 10 minutes, sans le moindre temps mort.

L'intérêt du spectateur est sans cesse relancé.

Le scénario fait penser un peu aux trames des romans de John Grisham. D'ailleurs je ne serais pas surpris que les américains soient tentés de faire un remake.

Le film nous plonge dans un monde que nous ne connaissons pas bien, celui du bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile.

Mathieu, notre héros expert en acoustique conclut rapidement son enquête sur le crash avant de se rendre compte qu'il y a des détails qui ne collent pas. Il commence donc une enquête personnelle qui n'est pas approuvée par sa hiérarchie, et sera amené à lutter seul contre tous pour chercher à établir la vérité.

Le scénario très habile nous fait suivre différentes pistes découvertes par Mathieu, le technicien surdoué et expert en informatique. Par ailleurs c'est un scénario au thème original qui nous fait entrer, entre autres, dans le monde des intelligences artificielles.

Pierre Niney dans le rôle de Mathieu nous captive durant tout le film.Il m'a fait un peu penser à John Travolta dans le BLOW OUT de Brian de Palma.

Yan Goslan n'a rien à envier à Brian de Palma ou à Alan Pakula. Il signe un thriller efficace qui nous accroche de bout en bout.

Je me suis ré-ga-lé...!

 

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4 juillet 2020 6 04 /07 /juillet /2020 19:41

Bonjour les amis,

J'ai vu cette semaine TODOS LO SABEN  d'Asghar Farhadi qui avait été présenté à Cannes en 2018 sous le titre anglais" Everybody knows". 

Voici le Synopsis:

A l’occasion du mariage de sa soeur, Laura revient avec ses enfants dans son village natal au coeur d’un vignoble espagnol. Mais des évènements inattendus viennent bouleverser son séjour et font ressurgir un passé depuis trop longtemps enfoui.

Fellini disait qu'il se sentait incapable de faire un film en dehors de son Italie natale car il ne pouvait parler que de ce qu'il connaissait de manière intime. Alors quand un cinéaste comme Farhadi  (en l'occurrence iranien) décide de réaliser un drame familial en Espagne, on a une petite appréhension car on se demande si ses personnages vont être authentiques dans leur manière d'être et de faire. Et je vous rassure tout de suite : j'ai bien ressenti dès les premières images une atmosphère très ibérique. Je me sentais comme à la maison...

Sans crier au chef d'oeuvre j'ai aimé ce film dont l'histoire, bien écrite, nous embarque sur de fausses pistes pour nous amener naturellement, et sans entourloupes, au dénouement final.

Je m'attarderai un peu sur le début du film. Ça commence avec un mariage. Le mariage au cinéma, c'est un peu comme un exercice de style qui peut servir d'exposition de tous les personnages. On a tous en mémoire le mariage de la fille du PARRAIN (le plus réussi de tous les mariages cinématographiques). Arcady en avait fait une pâle copie dans LE GRAND PARDON (en transformant le mariage en baptême).Il y a aussi une longue scène de mariage dans VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER dans laquelle sont pressenties de manière annonciatrice des drames postérieurs.

Donc dans ce film-ci, Farhadi a choisi lui aussi de filmer un mariage pour nous présenter tous ses protagonistes...Ce mariage est aussi prétexte a filmer le bonheur, le plaisir des retrouvailles familiales, l'insouciance de la jeunesse, ces moments bénis de convivialité durant lesquels tout le monde (ou presque) se laisse un peu aller. 

Et puis, il y a aussi le regard du voisinage sur cette cérémonie, un regard pas toujours bienveillant dans une localité où le passé pèse et où se sont tissées de vieilles rancunes.

J'ai beaucoup aimé la manière précise et soignée de Farhadi de mettre en place tous les rôles secondaires qui sont tous intéressants et qui donnent de la densité à la trame.

Le casting est vraiment parfait avec des acteurs tels que Javier Bardem, Pénélope Cruz, Ricardo Darín, Eduard Fernández,etc...Les personnages sont nombreux et tous très bien interprétés. 

Le drame qui s'est noué va provoquer une série de confrontations dures et âpres entre les personnages, et c'est là que réside tout l'intérêt du film (plus que la recherche du ou des coupables que le metteur en scène semble même oublier parfois).

Javier Bardem qui ne fait pas partie de la famille se retrouve malgré lui plongé en plein coeur de cette tragédie, en plein dilemme, obligé de prendre des risques personnels, sans savoir s'il est manipulé.

Le film termine de manière subtile sur une conversation entre deux personnages secondaires que le spectateur voit mais n'entend pas, mais dont il peut imaginer parfaitement le contenu...L'image devient blanche. Le spectateur peut finir l'histoire qui a été très éprouvante pour les nerfs...

 

 

 

TODOS LO SABEN
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21 septembre 2019 6 21 /09 /septembre /2019 07:47

Bonjour les amis,

Il y a quelques jours je vous parlais de PARASITE le dernier film de de Boog Joon-Ho qui a obtenu la palme d' or au festival de Cannes.

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2019/09/parasite.un-film-coreen-en-forme-de-metaphore.html

Et un ami a attiré mon attention sur un film antérieur de ce réalisateur, datant de 2003 et intitulé MEMORIES OF MURDER, et donc, je l'ai visionné cette semaine. En voici le synopsis :

En 1986, dans la province de Gyunggi, le corps d'une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d'autres crimes similaires ont lieu. Dans un pays qui n'a jamais connu de telles atrocités, la rumeur d'actes commis par un serial killer grandit de jour en jour. Une unité spéciale de la police est ainsi créée dans la région afin de trouver rapidement le coupable. Elle est placée sous les ordres d'un policier local et d'un détective spécialement envoyé de Séoul à sa demande. Devant l'absence de preuves concrètes, les deux hommes sombrent peu à peu dans le doute...

Cela commence un peu comme une version asiatique du SILENCE DES AGNEAUX dans la Corée de 1987.

Les meurtres ont lieu à la campagne et Joon-Ho nous dépeint un monde rural assez glauque, encore très arriéré, très éloigné de la vision actuelle moderniste qu'on a de la Corée....On marche dans la bouillasse, les locaux de la police sont vétustes, délabrés. Les logements des protagonistes sont pratiquement insalubres...

Seules les images de la nature environnante contrastent de manière rafraîchissante avec l'univers terne, gris et désespérant des villages et des usines...

La police locale ne dispose d'aucun moyen sérieux d'investigation et leurs méthodes sont un résumé de tout ce qu'il ne faut pas faire, ce qui donne lieu à de nombreuses scènes assez burlesques...

Deux enquêteurs sont sur l'affaire, le flic local qui essaie de la jouer à l'instinct et l'inspecteur qui vient de la capitale et dont les méthodes sont plus rationnelles.

Boon-Ho dénonce les conditions complètement abusives des gardes à vue ainsi que l'usage systématique de la violence et de la torture pour obtenir des aveux des suspects.

Les fausses pistes se multiplient, l'enquête avance et nous permet de découvrir une Corée où se mêlent modernité et croyances archaïques, un pays qui vit sous la menace d'une possible guerre avec son voisin du Nord, un pays où peurs et angoisses sont refoulées de manière collective.

Et puis le film finit par échapper complètement aux standards habituels du genre. Le mal est présent , bien réel, mais demeure insaisissable et plonge nos 2 flics dans un doute permanent. On perd ses repères et aucune des deux méthodes d'investigation ne permet d'acquérir la moindre certitude.

MEMORIES OF MURDER c'est l'histoire d'un échec désespérant. Le Mal est parmi nous et peut offrir un visage ordinaire...

Encore une fois, et tout comme dans PARASITE, le film est une grande métaphore de la société. L'histoire est menée de main de maître sur un rythme trépidant et ne laisse jamais au spectateur le temps de souffler.  

Et contrairement à PARASITE pour lequel j'avais émis une petite réserve, dans MEMORIES OF MURDER Joon-Ho maîtrise complètement son sujet et nous offre un film cohérent de la première jusqu'à la dernière image.

Le film commence avec des enfants à la campagne qui se moquent de l'enquêteur en l'imitant, et puis on comprend à la fin que ce n'est pas un simple hasard...

Memories of murder...ou quand le mal est présent et insaisissable...

Alors, la petite surprise supplémentaire pour moi c'est qu'après avoir vu ce film avec 16 ans de retard, il se trouve que l'actualité nous en reparle depuis la semaine dernière. En effet, ce film raconte une histoire vraie  de serial killer et il semblerait qu'avec plus de 30 ans d' écart la police coréenne ait finalement réussi à identifier le vrai assassin...Une bonne occasion de plus pour voir ce film que je recommande chaudement.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 07:16

Bonjour les amis,

Je viens de finir ALEX, le 2 ème roman d'une trilogie de Pierre Lemaître qui narre les enquêtes du commandant de brigade criminelle Camille Verhoeven.

ALEX de Pierre Lemaître...un thriller glaçant qui vous captivera jusqu'à la dernière page...

Alors, de cette histoire dont il est important de ne rien raconter pour laisser la surprise au lecteur, je ne vous donnerai que le point de départ.

Alex, une jeune femme séduisante, est kidnappée en plein jour à Paris...

Stop, il ne faut rien dire de plus. Et je vous déconseille d'aller lire sur Babelio les commentaires élogieux des lecteurs qui risquent de vous donner trop d'informations.

Ce roman est une mortelle randonnée diabolique pleine de rebondissements.

J'ajouterai que le récit est séparé en 3 parties bien distinctes.

Alors parlons du style de Pierre Lemaître. Celui-ci possède un art consommé de la narration. Il sait faire apparaître des informations qui relancent sans cesse l'intérêt du lecteur.

Le rythme est haletant...ALEX est un roman qui décoiffe ! 

J'aime beaucoup les descriptions de Pierre Lemaître qui arrive toujours, en quelques mots ou adjectifs judicieusement choisis, à bien dépeindre le caractère de ses personnages.

Le lecteur imagine très bien les situations qu'il décrit. Il y a par exemple une scène de séduction qui est assez jubilatoire. Le lecteur ne peut s' empêcher de pouffer.

Lemaître sait jouer sur plein de registres et arrive à mêler par exemple humour et horreur.

Il y aussi les dialogues qui sont extrêmement bien écrits. Certains échanges m'ont fait penser au film GARDE A VUE de Claude Miller. Les réparties des personnages sont souvent savoureuses, pleines d'esprit, ou d'émotion , ou d'ironie, ou de cynisme...

A titre d'exemple du style de l' auteur, je vous mets cet extrait:

" - Stefan Maciak, né en 1949, famille polonaise, famille modeste, famille laborieuse, un exemple pour la France intégratrice (....) 

 - Notre Maciak pousse l' assimilation jusqu'à devenir alcoolique. Il boit comme un polonais donc c'est un bon français..."

L'auteur maîtrise complètement son récit et nous emmène où il veut et comme il veut d'une manière qui est très plaisante pour le lecteur.

Je suis resté scotché jusqu'au bout  du roman et, à 10 pages de la fin, et alors que j'avais déjà plein d'éléments instructifs à ma disposition, je ne savais toujours pas ce qui s'était réellement passé.

Quant à la fin, elle surprend et elle est géniale...

Quand j'ai refermé la dernière page, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce livre pourrait être adapté au cinéma, et en faisant des recherches sur le net, je me suis rendu compte que le projet existe et qu'un producteur américain va financer l'adaptation du roman qui sera mis en scène par Louis LETERRIER.
 

 

J'ai essayé pour ma part d'imaginer le casting du film.Si j'avais dû réaliser cette adaptation dans les années 80, j'aurais choisi Isabelle Adjani dans le rôle d'Alex.

Je terminerai ce billet en remerciant une grande amie qui m'a conseillé vivement la lecture de ce roman.

Bien évidemment, je vais reprendre la trilogie de LEMAÎTRE par le début, et attaquer le premier opus, intitulé TRAVAIL SOIGNÉ.

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3 mars 2019 7 03 /03 /mars /2019 08:04

Bonjour les amis,

Je viens de voir THE GUILTY du réalisateur danois Gustav Möller.

Voici ce que l'on peut lire à propos de ce film sur la page allociné :

Le réalisateur s'est inspiré d'un appel au 112 d’une femme kidnappée dont il a été témoin. Assise dans une voiture à côté de son ravisseur, elle devait parler en langage codé. Rien qu'en entendant la voix de cette femme, le réalisateur pouvait imaginer la situation : "J’ai compris que chaque personne écoutant cet enregistrement verrait des images différentes : une femme différente, un kidnappeur différent, etc… C’est là que je me suis dit : et si on utilisait cette idée d’images mentales dans un film ? Au cinéma, on peut créer tout un univers à l’intérieur d’une seule pièce. Avec The Guilty, j’espère avoir réalisé un thriller haletant, qui offre à chaque spectateur une expérience qui lui est propre".

Alors, je me suis laissé prendre de la première jusqu'à la dernière minute par ce thriller haletant.

Le film est très bien écrit, avec une grande rigueur, et obéit aux règles du theâtre classique: unité de temps, de lieu et d'action.

Enfin, et pour être plus précis en ce qui concerne l'unité d'action, disons que, comme dans tout bon polar, il y a une trame secondaire qui va se mêler avec beaucoup d'habileté à la trame primaire et donner de la cohérence à l'ensemble du film.

Ce film fait travailler l'imagination du télespectateur car celui-ci se trouve dans la situation de Asger, le policier qui est en liaison téléphonique avec les protagonistes et qui doit compléter ce qu'il ne voit pas à partir de ce qu'il entend.

Tout le film repose sur les dialogues et est construit comme une pièce de théâtre, comme un huis-clos. On repense à certaines scènes de Garde à vue de Claude Miller, avec la nuit et une pluie battante en arrière-fond qui alimentent un climat très angoissant.

Il faut noter également un grand travail sur la bande-son : tout se passe au téléphone et on est sensible au moindre bruit, au moindre claquement de porte, au moindre son non-identifié ou à une simple respiration.

L'acteur principal Jakob Cedergren (qui a un faux air à John Travolta dans Blow out) possède un grand charisme. Son regard exprime parfaitement ses doutes, ses angoisses et ses frustrations.

The guilty...nuit d'enfer au commissariat

L'histoire est contée presque en temps réel.

Asger sait qu'il y aura une tragédie s'il ne s'en tient qu'au protocole et s'il ne se limite qu'à ses simples responsabilités. Il va donc prendre le risque de provoquer des événements alors qu'il ne possède pas tous les éléments qui permettent de juger de la pertinence de ses initiatives.

On est en plein dilemme, et le spectateur ne sait jamais si Asger déraille, outrepasse ses fonctions, ou alors, s'il est doté d' une grande perspicacité...On navigue entre deux eaux...Intelligence émotionnelle brillante ou délire paranoïaque...

Je n'en dis pas plus. Il ne faut rien raconter de cette histoire pleine de rebondissements et j'en ai déjà trop dit.

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