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9 mai 2024 4 09 /05 /mai /2024 07:20

Bonjour les amis,

Le 9 Mai c'est le jour de l'Europe, c'est le jour où elle est célébrée.

Notre union européenne est souvent maltraitée, comme un punching-ball, comme un bouc émissaire, accusée de mille maux par de nombreux dirigeants qui vont de l'extrême-droite jusqu'à l'extrême-gauche.

Ses performances économiques ne sont guère brillantes comparées à celles des Etats-Unis ou de la Chine.

Le jeudi 18 avril dernier, l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta a remis son rapport sur l’avenir du marché unique aux 27 dirigeants réunis pour un Conseil européen extraordinaire à Bruxelles. Il propose notamment d’unir les marchés de capitaux européens afin d’éviter le “décrochage” du Vieux Continent face aux Etats-Unis.

Vous trouverez les points-clés de ce rapport sur le lien ci-dessous.

Un rapport qui soulève un certain nombre de points faibles de l'UE en matière économique et qui a donc au moins le mérite d'exister et d'ouvrir un débat à un mois des élections européennes.

L'un des gros problèmes de l'UE c'est aussi, sans doute, son manque de proximité et aussi de pédagogie. Pour de très nombreux européens les instances de Bruxelles sont perçues comme une nébuleuse technocratique éloignée et coupée de leurs préoccupations quotidiennes.

J'ai essayé d'en savoir plus sur le fonctionnement de l'UE et j'ai commencé la lecture du livre de Jean Quatremer au titre provocateur de: LES SALAUDS DE L'EUROPE: Guide à l'usage des eurosceptiques...

Voici le résumé de l'éditeur :
Peut-on encore être européen ? Trop de scandales, comme l’embauche de José Manuel Durão Barroso, l’ancien président de la Commission, par la banque d’affaires Goldman Sachs. Trop de compromissions, comme l’élection de Jean-Claude Juncker à la tête de l’exécutif européen, lui qui a transformé son pays, le Luxembourg, en paradis fiscal. Trop d’échecs, de l’économie au contrôle des frontières extérieures en passant par le social ou la défense. Trop de libéralisme débridé. Et trop peu de démocratie.
Il est facile de dresser un acte d’accusation implacable contre l’Union en dissimulant la responsabilité des gouvernements nationaux dans ces dérives. Les salauds de l’Europe, ce sont à la fois les États, les maîtres de l’Union, qui ont trahi le rêve des pères fondateurs, et les démagogues qui essayent de faire croire qu’un retour vers le passé résoudrait tous les problèmes. Il est temps de redire ce que l’Union nous a apporté à l’heure où elle n’a jamais paru aussi fragile, menacée de l’extérieur par la Russie de Poutine et les États-Unis de Trump, et de l’intérieur par le Brexit et la montée des partis extrémistes.
Dans ce livre percutant, l’un des meilleurs spécialistes de l’Europe reprend un à un les arguments de ses opposants en démêlant le vrai du faux et rappelle que la construction communautaire, aussi perfectible soit-elle, reste la dernière utopie pacifiste d’une planète au bord de l’abîme.

C'est un livre très instructif, très critique, sans concessions, un livre qui, bien que datant de 2017, reste très actuel et résume tous les reproches que vous pourrez entendre au sujet de l'UE.

Mais c'est aussi un livre qui n'est pas un dossier exclusivement à charge. Ecrit par un européen convaincu il met en valeur tout ce que l'Europe nous a apporté et que nous aurions bien tort de sous-estimer.

Ce livre a été écrit au moment du Brexit et cet exemple n'a pas été suivi par aucun membre de l'UE. Il n'y a pas eu d'effet de contagion...C'est donc que notre espace n'est sans doute pas si mauvais que cela.

La campagne pour les élections européennes va bientôt commencer et je serai attentif aux propositions des différents partis qui vont se présenter. Et j'écarterai ceux qui tombent dans la critique facile et populiste ou dans le chantage...J'attends de la hauteur de point de vue et aussi un certain "romantisme" même si ce sentiment n'est plus tellement de mode.

Je ne suis pas naïf. Les Etats-Unis d'Europe n'existeront sans doute jamais, et les Républiques Socialistes d'Europe non plus, mais ce n'est pas l'objectif.

Je veux croire en une Europe espace de libre échange, de paix, de protection sociale, de libertés et de défense de valeurs universelles comme, par exemple, l'amitié entre les peuples...Ça, ce n'est pas de l'utopie.

Et quand je dis " je veux croire " il ne s'agit pas d'appliquer la méthode Coué mais de voter pour des forces politiques capables de mettre en place avec pragmatisme un certain nombre d'objectifs réalisables.

Je vous laisse avec deux extraits du livre de Quatremer.

" L’Union a inventé le « libéralisme bureaucratique », une gageure ! Donald Trump, le président américain, la qualifie très justement de « consortium bureaucratique ». Aucun domaine n’échappe à sa furie régulatrice, de la courbure des bananes à la composition des tétines en passant par la contenance des chasses d’eau, la puissance des aspirateurs, la taille des rétroviseurs des tracteurs agricoles, l’expérimentation animale, le passage à l’heure d’été, les dates de la chasse à la tourterelle, le confort des poules, les conditions de transport des porcs et des vaches, les conditions de fabrication et de conservation des fromages, la hauteur maximale des échelles que peuvent escalader les mineurs travaillant, on en passe et des meilleures… Qui n’a pas été révulsé en découvrant que l’Union a cette capacité à se mêler de l’infiniment petit et à négliger l’essentiel?
Delenda Europa ..."

"Face à la complexité et à l’insatisfaction que suscite une Europe qui est la somme de multiples compromis entre des États souverains et de nombreuses crises (souvent mal résolues), le démagogue de droite ou de gauche propose des explications simplistes et des solutions tranchées. À l’entendre, l’Union serait un complot d’une élite apatride et cosmopolite visant à dissoudre les nations, à créer du chômage, à soumettre la France à l’Allemagne et le continent à la Chine et aux États-Unis… Bien sûr, « on » est contre l’Europe « telle qu’elle est », mais « on » reste européen. Le problème est que cela ne veut strictement rien dire : l’Europe, on ne la fait pas seul dans son coin, mais avec des partenaires qui n’ont pas forcément les mêmes idées que nous..."

PS. J'ai parlé des populistes qui tapent sans retenue sur l'Europe mais ils ne sont pas les seuls. Des philosophes comme Michel Onfray s'enferment systématiquement dans un discours souverainiste anti-Maastricht. C'est tellement facile d'avoir toujours raison, de toujours voir le verre à moitié vide et jamais la partie à moitié pleine. A la fin ça devient stérile, agaçant, terriblement prévisible et pour tout dire un peu usant...En fait je n'écoute plus Onfray quand il parle de ce thème. Je sais déjà tout ce qu'il va dire, tout ce qu'il va objecter...Son discours s'est converti en une "tarte à la crème".

PS nº 2: Complètement hors-sujet.

J'ai écouté Sophia Aram se plaignant de graves accusations menées contre elle par des députés de gauche de LFI. Je suis choqué et pour tout dire assez écoeuré car ces accusations injustes lui font dire ce qu'elle n'a jamais dit et la mettent en danger. Faudra-t-il lui assigner 2 gardes du corps suite à ces attaques ignobles ? Je trouve le climat politique en France particulièrement nauséabond... Vous pourrez entendre la réaction indignée de Sophia Aram sur le lien ci-dessous.

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 10:15

Bonjour les amis,

L'expatrié que je suis est né dans le Nord de la France à quelques kilomètres de la frontière belge. Et, bien évidemment, j'adore la manière de s'exprimer de mes ex-voisins francophones (et aussi néerlandophones). J'aime leur accent, leur manière d'appuyer certains mots et aussi leurs tournures linguistiques qui leur sont propres.

Je vous propose d'écouter aujourd'hui un sketche un peu à la Coluche de François Pirette.

https://www.youtube.com/watch?v=VazTjKHyMV0

A noter au début de la vidéo par exemple cette phrase.

"Dis tout de suite que je te déraaaaange !"

L'accent est très marqué sur le "an" de "dérange".

Pirette explique au bistrotier ce qui se passerait si on éradiquait le chômage et il lui dit:

"Tu peux fermer, sais-tu Rudy? "

Alors que de l'autre côté de la frontière, en France, on aurait plutôt tendance à dire:

" S'il n' y avait plus de chômage tu pourrais fermer Rudy" sans employer cette forme interrogative directe qui ajoute une note d'interpellation. En France on a plutôt tendance à dire " Est-ce que tu le sais Rudy? ", ce qui est plus lourd. Ou bien alors " Le sais-tu, Rudy? ".

A noter aussi l'existence chez les wallons de "belgicismes" qui n'apparaissent pas dans ce sketche avec, par exemple, l'emploi du verbe "savoir" au lieu de "pouvoir"

Si un belge vous dit:

" Sans diplôme vous ne sauriez pas trouver du travail " il veut vous expliquer que "sans diplôme vous ne pourriez pas trouver du travail".

Pour revenir au sketche de Pirette je me l'écoute comme une petite musique savoureuse que je connais bien. Moi je les ai fait les bars belges, et j'en ai connu des piliers de bistrots qui se lançaient dans des tirades pareilles, très péremptoires !...en France aussi d'ailleurs ! La Belgique n'a pas le monopole ! Mais l'accent des gens du plat pays est unique, lui !

Bon dimanche les amis...aujourd'hui c'était ma petite madeleine de Proust belge. En fait en Belgique, la spécialité pâtissière ce serait plutôt les gaufres, dont je raffole bien sûr. Les gaufres liégeoises sont délicieuses.

Ça me manque de ne pas faire un petit saut en Belgique de temps en temps.

Et puisque je suis dans mon quart d'heure nostalgique j'en remets une petite louche avec le BRUXELLES de Dick Annegarn.

https://www.youtube.com/watch?v=6IyFxPW-8Yo

 

 

PS: A noter dans le sketche la petite explication de Pirette sur les comptables qui passeraient leur temps à "arranger les comptes de leurs clients pour leur permettre de faire un petit peu de noir". Le bistrotier n'a pas l'air de vouloir  contredire son interlocuteur.🤣🤣​​​​​​​🤣

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 22:20

Rebonsoir les amis,

J' ai éteins la télé..Je ne veux plus voir ces images de souffrances,de corps mutilés, de cris, de bruits et de fureurs.

Bruxelles c' est la ville de ma jeunesse.Je prenais le train pour arriver gare du Midi et ensuite aller voir les concerts Rock au Forest national...Jethro Tull, Peter Gabriel, Frank Zappa, etc...

J' ai toujours aimé le public de Bruxelles.

Je me souviens d' avoir trébuché à la sortie d' un concert sur un sac plein de billets de banques.

Je me souviens d' une jeune bruxelloise, blonde comme les blés et sentant le patchouli qui m' a sauté au cou, en larmes,ravie d' avoir retrouvée son petit trésor.

Bruxelles c' était aussi l' une des plus belles chansons de Dick Anngarn....1974...une ville qui lui produisait des sensations fortes et contradictoires.Une ville qui ne le laissait pas indifférent et avec laquelle il faisait des infidélités à Paris.

Bruxelles attends-moi j' arrive...bientôt je prends la dérive.

Un beau vers qui résonne étrangement en moi ce soir...

Bruxelles ma belle

Je te rejoins bientôt aussitôt que Paris me trahit
Et je sens que son amour aigrit
Et puis
Elle me soupçonne d'être avec toi le soir
Je reconnais c'est vrai tous les soirs dans ma tête
C'est la fête des anciens
combattants d'une guerre
Qui est toujours à faire


Bruxelles attends-moi j'arrive
Bientôt je prends
La dérive

Michel te rappelles-tu de la détresse de la kermesse de la gare du Midi?
Te rappelles-tu de ta Sophie qui ne t'avait même pas reconnu?
Les néons, les Léon, les noms de Dieu, sublime décadence la danse des panses,
Ministére de la biére
Artére vers l'Enfer
Place de Brouckere

Bruxelles attends- moi j'arrive
Bientôt je prends
La dérive

Cruel duel celui qui oppose Paris névrose et Bruxelles abruti qui se dit que bientôt
Ce sera fini
L'ennui de l'ennui
Tu vas me re
voir Mademoiselle Bruxelles
Mais je ne serai plus tel que tu m'as connu
Je serai abattu courbatu combattu
Mais je serai venu

Bruxelles attends, j'arrive
Bientôt je prends
La dérive

Paris je te laisse mon lit

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