Bonjour les amis c' est une histoire édifiante dont je vais vous parler aujourd' hui.
Celle d' un banquier qui a laissé un trou de plus 2 milliards 700 millons d' euros à sa banque BANESTO et à d' autres filiales, tout en continuant de mener un train de vie de seigneur.
Si un cinéaste osait faire un film de sa vie, ses producteurs lui diraient que c' est trop gros, que ça paraîtra invraisemblable et que personne n' y croira...
Pour me suivre lisez d' abord le résumé ci-dessous et écoutez le bref reportage vidéo
Espagne : ascension et chute d'un golden-boy
Dans les années 1980, Mario Conde était le golden boy de la finance espagnole. Costumes élégants, cheveux gominés, il était à la tête de la banque Banesto et se présentait comme un symbole...
http://fr.euronews.com/2016/04/11/espagne-ascension-et-chute-d-un-golden-boy/
Mario Condé fut le symbole de l' argent facile et arrogant de l' Espagne des années 90...une époque où celui qui n' avait pas sa rolex avant 25 ans était moins qu' une m....
Alors, me direz-vous, en quoi cette affaire est-elle si invraisemblable ?
Et bien, il faut commencer par les premiers procès de Mario Conde ( oui,il faut parler de procès au pluriel).Ce qui était frappant à l' époque dans les années 90 c'était son incroyable toupet et son arrogance.Il y a eu un moment SURREALISTE lors de son procès filmé à la télévision.
Le juge lui demande à qui sont destinés les fonds d' une énorme transaction vers un paradis fiscal, et Mario Conde lui répond , avec un large sourire sarcastique qu' il ne le sait pas...Il se moque au nez et à la barbe du juge en direct et devant les caméras...Ce sourire moqueur lui vaudra une sentence maximale prononcée par le juge ( 20 ans de prison ferme, je crois, même s' il en fera moins de la moité grâce au système de remise de peines).Conde ira en prison sans que l' Etat ne sache où il a caché l' argent volé à sa banque.
Quand il sortira de prison, il continuera d' être le 2 ème plus grand " mauvais payeur " du pays puisqu' il devra rien qu' au fisc plus de 10 millions d' euros sans compter l' argent volé à sa propre banque, ce qui ne l' empêchera pas de vivre en Espagne tranquillement ( et pas caché au fin fond de la jungle amazonienne), avec un grand train de vie, et qu' il se lancera même dans la politique puisqu' il briguera ( sans succès) le poste de Président de la Région de Galice.
Son passé pour le moins sulfureux ne l' empêchera pas de trouver des appuis politiques.Il tentera de faire croire qu' il a été victime d' une machination, d' un complot politique alors qu' il a eu deux sentences fermes prononcées contre lui par la justice espagnole.
Il publiera des livres donnant toutes sortes de bons conseils économiques.
On le verra aussi sur les plateaux de télé de la chaîne INTERECONOMIA venir donner des bons conseils de moralité aux citoyens.Le voila transformé en professeur d' éthique ! Le comble !
Nous savons aujourd' hui que durant ces 10 dernières années Mario Condé a rapatrié une partie de son argent ( 14 millions d' euros) en Espagne grâce à un système complexe de sociétés déclarées dans 6 ou 7 pays différents et dont les administrateurs étaient sa fille, son fils, son avocat et d' autres prête-noms de son entourage.
C' est suite à une enquête serrée que le juge a ordonné sa détention cette semaine ainsi que celle de son avocat.Les autres membres de la famille sont mis en examen.
On ne peut que rester confondu devant tant de cupidité car, même si Mario Condé s' en est très bien tiré jusque là, maintenant il retourne en prison, et ses proches pourraient bien le suivre.
N' y a t' il donc aucune limite à la cupidité humaine ? Quelle fortune, aussi grande soit-elle mérite t' elle d' aller faire un séjour en prison ?
Et puis, il y a une autre question sous-jacente bien plus importante.Que se serait-il passé si la justice n' était pas intervenue,ou si Mario Conde avait accédé à des responsabilités politiques ? Ce genre d' individu très intelligent et maléfique aurait pu, à lui tout seul créer un préjudice énorme à l' Etat espagnol.Quand je dis énorme, je veux dire plus énorme que le mal qu' il a déjà fait.Je rappelle qu' il a laissé une ardoise de 1 milliard 200 millions d' euros payée par les contribuables espagnols.
Je terminerai ce papier par une citation du président du tribunal suprême et du conseil général du pouvoir judiciaire espagnol , Carlos Lesmes.
" Las leyes están pensadas para los robagallinas y no para los grandes defraudadores"
Ce qui veut dire que " les lois sont pensées pour les voleurs de poules et pas pour les grands fraudeurs"...On ne saurait mieux dire ! En effet, les tenants des grandes fortunes savent utiliser les libertés et les garanties offertes aux citoyens à leur profit et pour commettre les plus grands délits.
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