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28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 15:16

Bonjour les amis,

Comme beaucoup de monde j'ai été choqué par l'agression de Will Smith sur le présentateur et acteur Chris Rock durant la 27 ème cérémonie des Oscars.

La gifle...

Même si la blague de Chris Rock sur l'alopécie de l'épouse de Will Smith était de mauvais goût, particulièrement déplacée, ça ne pouvait justifier la réaction violente et particulièrement macho de celui-ci.

Un Will Smith qui a un égo tellement démesuré et surdimensionné  qu'il  n'hésite pas à plomber, tout seul comme un grand, cette prestigieuse soirée de gala suivie par toute la planète (sauf par moi, vu qu'à cette heure-là, je roupillais déjà...).

Javier, un de mes amis qui écrit sur facebook, n'a pas pu s'empêcher d'imaginer ce qui se serait passé, simplement si on changeait un seul détail à cette histoire.

Imaginez deux secondes la même scène, sans rien changer, mais simplement que Will Smith soit blanc.

Alors là, mon ami Javier peut vous raconter ce qui se serait passé.

Will Smith aurait été détenu avant la fin de la soirée.  Des gens seraient sortis dans la rue pour dénoncer l'agression d'un suprémaciste blanc sur un noir. Les réseaux sociaux se seraient enflammés, déchaînés.

Will Smith aurait été mis à l'écart de la profession. Il n'aurait plus jamais pu mettre les pieds sur un plateau de cinéma. Définitivement blacklisté (sans mauvais jeu de mots).

 

Imaginez maintenant le contraire, que Chris Rock soit blanc. Et bien Will Smith aurait été applaudi comme un héros qui ne se laisse pas intimider par les suprémacistes blancs. Il aurait eu droit à des manifestations de soutien.

Il serait devenu le symbole de la lutte contre l'oppression blanche.

Ces deux scénarios qu'on peut imaginer facilement démontrent à quel point l'Amérique est vraiment malade de son antiracisme qui s'est transformé en racisme à l'envers : une simple agression entre deux mecs, comme il y en a toujours  eu depuis que le monde est monde, est complètement réinterprétée si l'un des 2 protagonistes n'a pas la même couleur de peau que l'autre.

La réinterprétation sera toujours la même. L'oppresseur est blanc, la victime est noire. C'est plus qu'un théorème, c'est devenu un postulat...On est en 2022, et le racialisme, dénoncé par Philip Roth dans son roman LA TÂCHE, est passé par là.

Mais revenons à cette cérémonie des Oscars. L'agresseur et l'agressé avaient la même couleur de peau.

Y'aura pas d'émeutes dans les quartiers blacks.

Tout est bien qui finit bien...ouf !...🤣

 

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commentaires

L
J'ai laissé filer le film de Will Smith pour lequel il a gagné l'Oscar, la méthode Williams... À sa dortie il était relégué à quelques salles éloignées de chez moi. Ce weekend il est à la Villette mais à un seul horaire, 20h20.
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A
Oui c'est sans doute un film à voir...malgré tout un de mes copains cinéphile pense que l'Oscar de meilleure interprétation attribué à W.Smith est très généreux....je me ferai mon idée par moi-même...-)
L
Je veux dire par là que le film n'a pas été pris au sérieux ni avant l'obtention du de l'Oscar ni après !<br /> Je pense qu'il faut aller le voir quand même.
M
Désolée mais au regard d'autres sujets d'actualité du moment, cet épisode pendant les Oscars me semble plutôt insignifiant.
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A
C'est vrai que dans les médias cela a pris une dimension assez délirante...J'avais mal interprété ton premier commentaire mais, de toutes façons, je ne m'offusque jamais d'avis divergents ou de ressentis différents...je suis passionné par les débats contradictoires...c'est tout l'intérêt d'un blog. Bonne fin de soirée l'amie
M
Loin de moi l'idée de te stigmatiser... Je réagissais à la folie des média plutôt qu'à ton billet. Je sais que tu n'es pas superficiel, je l'ai bien vu depuis que je te lis!
A
Je profite de ta remarque sur l'insignifiance de cet épisode pour ajouter une observation dont je n'ai pas parlé dans mon article. Là c'est le prof (en retraite) qui te répond. Cette violence-là est malheureusemnt courante pour nous. Sûr que le lendemain, dans mon lycée les élèves n'avaient que cet incident qui a reçu un écho planétaire à la bouche, et c'est donc l'occasion rêvée pour le prof principal d'aborder un débat sur le thème comment apparaît la violence et comment y remédier.
A
Tu auras remarqué que je ne m'attarde pas sur le sujet. Ce n'est pas le thème de ce billet d'humeur....mais je profite de cet incident pour imaginer a quel point la société américaine aurait déliré si l'un des 2 avait été blanc...et ça cest déjà moins insignifiant...on pourrait presque en faire une comédie, une farce à la Woody Allen...Ça a déjà été un peu fait dans le film LE BUCHER DES VANITÉS....<br /> Par ailleurs Mo mon esprit est complètement accaparé par la tragédie uktrainienne et ses incommensurables conséquences catastrophiques pour toute la planète. Je peux m'offrir quelques moments récréatifs...-)))
L
Une claque bien méritée, ma foi... Ça me rappelle le coup de boule de Zidane pour l'honneur de sa maman chérie, elle a dû être fière de lui, tout comme la femme de Will Smith, je suppose !
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A
Je viens d'apprendre ce matin que Smith présente ses excuses à Chris Rock. Je me réjouis pour lui qu'il l'ait fait...par ailleurs, Will Smith est pratiquement un Dieu pour toute la jeunesse américaine et ces excuses auront valeur d'exemple. Personne n'est à l'abri de commettre une erreur mais les reconnaître est le meilleur moyen d'y mettre fin et de ne pas inculquer aux jeunes des mauvaises attitudes.
A
Zidane a cédé à une provocation enfantine d'un joueur qui ne connaissait ni sa mère, ni sa soeur. Materazzi a joué à le faire sortir de ses gonds, comme un gamin de 15 ans, et il y est arrivé. Et l'équipe de France s'est retrouvée à 10 contre 11. Il n'y a aucun honneur dans ces enfantillages. C'est plutôt une question d'orgueil qui lui a fait perdre sa lucidité. On lui tend un piège et il y tombe à pieds joints.<br /> La blague de Chris Rock , quant à elle, méritait tout au plus que Smith lui balance un " Ta gueule connard..."et tout le monde aurait compris, voire approuvé. La violence possède quelque chose de triste et d'absurde. Le silence qui entoure le retour de Smith vers son fauteuil provoque un énorme malaise...Beaucoup de gens auront pensé :" Voilà, mec...t'as cédé à la violence, et maintenant le con c'est toi..."<br /> Si j'étais la femme de Smith je ne me sentirais pas spécialement fière de ce geste-là.<br /> Enfin, pour arriver à comprendre ce geste, cela suppose que W Smith a un égo surdimensionné, beaucoup d'orgueil, au point de flinguer l'ambiance du gala le plus suivi par la planète. Car il existait mille manières de régler ses comptes avec Chris Rock.<br /> Et je reviens au thème de mon billet. Si Smith avait été blanc, aujourd'hui il serait déjà au chômage...définitivement...et ça aurait été très injuste...Heureusement pour lui, il est noir, et ça le sauve...
R
Une vraie gifle assez violente, d'après les images... l'anti racisme et ses dérives, en effet... le mot racisme doit s'écrire au pluriel, comme le dit Pascal Bruckner. "Les Blancs sont condamnés à être les boucs émissaires éternels puisque quoi qu’ils fassent, ils sont racistes…" alors un blanc qui frappe un noir, c'est le pire !<br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
J'oubliais de te remercier pour cette citation de Bruckner qui est un auteur que j'affectionne et qui a le courage, lui, de ne pas céder aux nouvelles inquisitions wokistes.
A
Le geste est absolument stupéfiant et marquera les esprits. Cette photo de la gifle va maintenant être réutilisée sur les réseaux comme une icone planétaire...comme celle de Batman filant une baffe à Robin dans la BD. <br /> Mais je crois que nous sommes nombreux à avoir pensé; " Que se serait-il passé si l'un des deux avait été blanc?". Le même geste, la même agression, pour les mêmes motifs auraient pris une dimension délirante dans la société américaine où tout le monde aurait voulu voir autre chose que les simples faits. Mon billet d'aujourd'hui c'est presque une idée de scénario pour Woody Allen. Prends la même scène, change un détail, et on regarde le résultat et la perception dans la société qui changent du tout au tout...<br /> Bonne fin de soirée l'amie