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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 12:01

Bonjour les amis,

Certains faits divers sont choquants et celui dont je vais vous parler aujourd'hui l'est particulièrement.

Ça se passe à Paris, dans une rue très fréquentée. Un hombe tombe ou s'allonge pris d'un malaise, on ne sait...il va rester 9 heures dans le froid avant qu'un sans-abri ne donne l'alerte. L'homme, René Robert, un artiste photographe connu de 84 ans, ne survivra pas...

Comment est-ce possible ?

Un octogénaire est allongé dans le froid pendant 9 heures et des centaines de passants vont continuer imperturbablement leur chemin sans s'en inquiéter ?

A quel degré d'inhumanité sommes-nous arrivé ?

N'y a t'il plus que les vidéos reçues sur nos portables à travers les réseaux sociaux qui nous fassent réagir? On en est là ?

Le réel ne nous interpelle t'il que lorsqu'il est relayé à travers un média ?

Un frère humain se meurt sous nos yeux et personne n'a l'idée de s'arrêter pour savoir ce qui se passe ?

Nous reste t'il encore une once de conscience ?

Sommes-nous déjà de parfaits abrutis ? des êtres froids ? des robots ?...ou pire ?

Les questions se bousculent dans ma tête, et la seule chose que je peux affirmer, c'est que c'est arrivé et que ce fait divers est une honte pour la ville de Paris et pour le genre humain en général.

Je vis dans une bourgade de province de dix mille habitants dans laquelle ce genre de drame serait tout simplement impensable, mais je me suis posé la question de savoir si, moi aussi, j'aurais pu faire partie de ceux qui ne s'arrêtent pas si je vivais dans une grande ville...Vraiment cette affaire nous interpelle tous.

Cette disparition tragique de René Robert a reçu un écho international. Voici un article qui lui a été consacré dans le journal espagnol EL PAIS dans lequel vous pourrez voir certains de ses clichés sur le monde artistique du flamenco.

René Robert s'intéressait beaucoup à la culture flamenca et au monde gitan, un monde dans lequel la solidarité fait partie intégrante de la vie. Cette solidarité est dans l' ADN des membres de cette communauté. Jamais un gitan ne mourra seul dans le froid...c'est tout simplement impossible...grotesque, même.

Notre culture occidentale nous a déshumanisé, affaibli, nous a fait perdre nos valeurs, nos instincts de survie aussi...Cela fait longtemps que je pense que si l'humanité doit traverser des crises majeures très graves, certaines minorités ethniques plus pauvres vivant dans la précarité s'en tireraient mieux que nous. Elles sont mieux armées que nous car cet instinct de survie et de solidarité sociale, elles ne l'ont jamais perdu...

En cas de cataclysme l'homme occidental est mort car bien trop égoïste, bien trop insolidaire.

Ou alors, faudra t'il que nous traversions une très grave crise pour que nous nous resaisissions ?

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commentaires

L
Désolé pour lui, paix à son âme...<br /> On voit tellement de sdf et on suit son chemin. Mais ces sdf sont sur un matelas ou sous une tente.<br /> Si quelqu'un l'avait vu tomber il se serait sûrement précipité à son secours. Mais couché à même le sol du trottoir dans le froid aurait dû quand même interpeller.<br /> J'ai vu un comme ça, et un passant lui a parlé, il s'est vu répondre : je vous ai demandé quelque chose moi ? <br /> Un autre pleurait et disait : c'est mon avocat qui m'a mis dans cette situation.<br /> J'ai moi même parlé à une jeune fille au crane rasé couchée à même le sol sans matelas, elle s'est dit allemande, j'ai appelé son ambassade, il m'ont répondu que c'était à elle de les contacter.<br /> Une autre fois encore j'ai acheté une tente et l'ai donnée à une femme sdf, de ce tentes qui se déplient toutes seules lorsque vous la lâchez, eh bien la dame l'a balancée loin d'elle en colère.<br /> Dieu nous en préserve, personne n'est à l'abri d'en arriver là.
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A
En général un sdf dans la rue a toujours de quoi se protéger un peu, même si c'est très précaire mais là, dans le cas de cet artiste ce n'était pas le cas, ce qui montre que l'indifférence va de plus en plus loin. Merci pour ton témoignage qui montre aussi que ce n'est pas simple d'aider les gens, même quand on est armé des meilleures volontés.<br /> Ce qui choque aussi c'est qu'on voit dans la rue de plus en plus de gens qui ne devraient pas s'y trouver....un clair symptôme que quelque chose decaroche grave dans notre société.
R
Un fait divers tragique : individualisme, indifférence caractérisent nos sociétés de consommation. Pourtant, il est facile au moins de prévenir les secours, en faisant le15 : la plupart des gens disposent désormais d'un portable. Et c'est un sans abri qui donne l'alerte ! L'humanité chez les plus humbles !<br /> <br /> http://rosemar.over-blog.com/2016/03/l-odieuse-indifference.html<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
Franchement tu mets ça dans un film et tout le monde va te dire que c'est invraisemblable...9 heures sur un trottoir d'une rue fréquentée! Et comme tu le fais remarquer, c'est un SDF qui finit par donner l'alerte, ce qui n'arrange pas l'affaire...Il a fallu que ce soit un exclu qui réagisse. Les grandes cités génèrent de la monstruosité...et je ne changerais ma cambrousse pour rien au monde.<br /> Quand je pense à la chanson d'Enrico Macias " Toi Paris, tu m'as pris dans tes bras !"...Tu parles ! Pfffff !<br /> Merci pour ton lien sur l'indifférence. Une fois à Paris, quand j'étais jeune, j'ai fait un truc dont je ne suis pas fier et que je vais confesser en mode de pénitence. Une très vieille dame asiatique était complètement perdue dans une station de métro et elle semblait saisie de panique. J' ai essayé de l'aider mais je ne comprenais rien à ce qu'elle me disait. Elle m'avait tendu un billet écrit en chinois avec une adresse, incompréhensible pour moi...finalement, au bout de 10 minutes, je l'ai plantée pour aller là où on m' attendait en me disant qu'elle finirait bien par se débrouiller au lieu de l'accompagner à un poste de police le plus proche possible...Ça s'est passé il y a 40 ans et je m'en rappelle encore. Ce jour-là je me suis comporté comme une m.... !<br /> bonne fin de soirée l'amie
M
Plus on vit dans une grande ville, plus on est isolé... Comme victime ou comme passant qui ne "voit rien". Moins on veut de mêler de ce qui ne nous concerne pas directement. <br /> De quoi s'interroger tous?
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A
Ayant moi-même vécu 8 ans à Paris, je ne sais que trop bien à quel point les grandes cités génèrent des phénomènes d'ultra-moderne solitude comme l'avait si bien chanté Souchon. J'ai vécu un an à côté d'un voisin de palier qui ne me saluait que si je tombais vraiment nez à nez avec lui.<br /> Malgré tout je trouve que là on atteint le comble...J'ai beau imaginer les gens qui confondent le vieil homme avec un SDF, ça ne colle pas...un octogénaire qui gît en plein hiver dans une rue passante, entre 2 magazins...personne ne bouge...C'est moche de chez moche !<br /> Je ne sais pas du tout quelle repercussion ce fait divers a eu en France mais en Espagne le fait a été rapporté.