Bonjour les amis,
Nicolas Sarkozy a déclaré récemment::«Dès que l'on devient Français, nos ancêtres sont Gaulois»
Une formule volontairement provocatrice, un peu polémique, qui a declenché l' hilarité chez les profs d' histoire et donné lieu à de très nombreux commentaires ironiques dans les médias.
Une formule qui prête facilement à la critique.
Mais, en ce qui me concerne , la petite phrase de Sarko a eu un autre écho et m' a replongé dans mon enfance et dans ma propre histoire.
En effet, je suis né sur le sol français mais mon père qui était très "rital" avait insisté auprès de l' agent civil de la Mairie pour que je reste italien.
A l' âge de 10 ans, j' ai demandé à mon père qu' il entreprenne les formalités pour que je puisse acquérir la nationalité française, ce qui fut chose faite assez rapidement.
Depuis, j' ai chez moi un acte de naturalisation de la République Française dans lequel le juge indique que je suis de nationalité franco-iltalienne.
J' ai été très sensible au fait que la République m'a octroyé la nationalité française sans pour autant me faire renoncer à l'italienne.Une République à la fois généreuse,respectueuse et courtoise...
Par ailleurs, à l' époque j' étais un grand fan des aventures d' Astérix ( et je le suis resté bien sûr) et quand je lisais les albums de Goscinny et d' Uderzo , j' avais un curieux sentiment car je me sentais FORCÉMENT du côté des gaulois ( au sens où l' exprime Sarkozy) tout en gardant un fort attachement et une certaine admiration pour mes ancêtres romains.
La République m' avait déclaré franco-italien, et le féru lecteur d' Astérix que j' étais se sentait complètement gallo-romain.
Donc, finalement, cette phrase de Sarko qui fait rire tout le monde, je la fais un peu mienne quand même.J' en suis la preuve vivante.
Quand on devient français on devient gaulois...quelque part...
En fait, en naissant sur le sol français, je suis devenu de facto gaulois...La question ne se posait même pas.L' école intégrait en ces temps-là.Les identités n' étaient pas un obstacle.Nous étions tous citoyens d' une République protectrice et respectée.
Plus tard, quand notre instituteur nous fera chanter:
" La République nous appelle
sachons vaincre ou sachons mourir
Un français doit vivre pour elle
pour elle un français doit mourir"
Je penserai que je n' avais pas envie de mourir ( même en héros), mais que s' il avait fallu choisir un camp, ça aurait été bien évidemment celui de la République et de la liberté...
Oui, mes ancêtres spirituels étaient bien gaulois.Je faisais mien un héritage historique et culturel qui n' appartenait pas à mes ancêtres génétiques mais dans lequel ma propre histoire allait s' inscrire....