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20 août 2019 2 20 /08 /août /2019 07:35

Bonjour les amis,

Cette semaine j'ai vu le dernier film de Tarantino ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD. Comme souvent j'essaie d'en savoir très peu sur les films que j'attends avec impatience. Je savais que celui-ci avait reçu un accueil très mitigé de la part de la critique donc je voulais me faire une idée par moi-même, sans à-priori négatif...

Voici le synopsis:

" En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.  "

Je savais aussi que le film se situait dans les années durant lesquelles avait eu lieu le terrible massacre dans la villa de Sharon Tate, un massacre qui a marqué son époque et qui correspond à la perte de l'innocence d'Hollywood...

Parlons du film maintenant.

Il y a beaucoup de choses qui surprennent. D'abord le format. 2 h 36 minutes c'est long, très long, mais je vous rassure : je ne me suis pas ennuyé (et les cinéphiles et amateurs du Hollywood de ces années-là ne s'ennuieront pas non plus...).

Ensuite il y a le scénario qui surprend aussi car sur les 2 h et 36 minutes, disons que pendant les deux premières heures on ne voit pas très bien où Tarantino veut en venir car il n' y a pas réellement d'intrigue...Il mène 2 histoires en parallèle.

D'abord celle de Rick Dalton (Dicaprio) et Cliff Booth (Brad Pitt) sa doublure. Rick Dalton ancienne gloire de séries américaines du genre "Au nom de la loi" est sur la pente descendante et doit accepter des seconds rôles éloignés de ses personnages habituels. Le duo Dicaprio-Pitt fonctionne à merveille. Le premier est angoissé, torturé, a peur de devenir un has been...Le 2 ème est un personnage à la fois positif (mais aussi violent) qui ne se prend pas la tête, qui traite ses problèmes dans la vie de la même manière que les héros de séries américaines.

C'est au travers de l'évolution de la relation entre ces 2 amis que Tarantino nous parle des transformations qui ont lieu à Hollywood dans ces années-là.

La 2 ème histoire est celle de Sharon Tate mais là encore il n'y a aucune intrigue. On la suit dans son environnement, dans les fêtes privées de l'époque, entourée de ses amis. Tate représente un personnage lisse, naïf qui vit à Hollywood comme une princesse le ferait dans un conte de fées...

Pendant ces 2 premières heures Tarantino se fait plaisir. Il nous balade dans les coulisses de l'industrie cinématographique, nous fait assister à des tournages de scènes entières (des mini-histoires dans l'histoire). Il nous plonge dans l'esthétique un peu psychédélique née du mouvement hippie et c'est un vrai régal pour ceux qui ont connu cette époque. La reconstitution de la cité des anges est très soignée : rien que la scène des enseignes au néon des restaurants qui s'illuminent le soir vaut le déplacement. C'est toute la magie de Los Angeles.

Il se prend le temps de nous faire assister à des scènes apparemment anodines comme celle de Brad Pitt donnant à manger à son chien. Des scènes anodines mais qui vont prendre une toute autre dimension lors du dénouement final.

Quant à la dernière demi-heure, on retrouve là le grand Tarantino qu'on connaît, capable de vous balancer des scènes à vous couper le souffle avec une précision d'horloger.

Disons que cette fin justifie tout le projet et qu'elle exprime tout l'amour que Tarantino porte pour le cinéma qui a nourri son enfance et son imaginaire. C'est la dualité entre la fiction et la réalité...et notre ami Tarantino penche définitivement du côté de la fiction.

Alors pourquoi certains ont été déçus par ce film et ont fait la fine bouche?...d'abord il y a des longueurs, c'est évident. Et même si elles sont voulues par Tarantino le public n'y adhère pas forcément.

Par ailleurs ce film s'adresse aux connaisseurs de cette époque. Les petits jeunes seront un peu perdus avec ces très nombreux personnages qui ne parleront pas à leur imaginaire.

Notons également qu' on est moins bien servi en dialogues de qualité  par rapport aux films antérieurs de Tarantino. C'est vrai que certains dialogues sont insignifiants. Malgré tout il y a des scènes d'anthologie qu'on n'oubliera jamais comme celle de Dicaprio qui s'en veut et qui pète un câble dans sa caravane après avoir raté une scène qu'il devait interpréter.

Dicaprio qui est touchant lorsqu'une enfant de 8 ans lui dit qu'il a magnifiquement bien joué une scène....Dicaprio très égocentrique mais finalement émouvant de timidité et de modestie quand Sharon Tate l'invite à entrer dans sa villa.

Je terminerai en disant que ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD est visuellement si dense, si riche qu'on se dit qu'on va le revoir...forcément.

 

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