soprano

Publié le 13 Avril 2025

Bonjour les amis,

Dans le cadre du festival de musique sacrée qui se tient du 12 au 13 Avril à Rafol d'Almunia (sud-est de l'Espagne) j’ai eu l'énorme plaisir d’assister hier soir à l’éxécution du requiem allemand de Johannes Brahms par le choeur de chambre AMALTHEA de Valencia dirigé par Marta Mármol.

Un requiem allemand...

 "Ein deutsches requiem" est une oeuvre pour solistes (baryton et soprano), choeur et orchestre (avec orgue ad libitum) en sept mouvements. Elle dure de l'ordre de 1 heure 15 minutes, fut composée en 1868, et c'est grâce à elle que le grand compositeur allemand connut la célébrité internationale.

Alors que la messe de Requiem de la liturgie catholique commence avec la prière des morts (« Seigneur, donnez-leur le repos éternel »), Ein deutsches Requiem (d'inspiration luthérienne) s'ouvre à l'inverse en mettant l'accent sur les vivants avec le texte « Béni soit leur chagrin : qu'ils en soient soulagés ». Cette vision humaniste et sacrée est visible tout au long de l'œuvre.

Vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous une version de référence dirigée par Karajan.

https://www.youtube.com/watch?v=jeCtv_2Zgu0

Vous pourrez également accéder aux paroles originales accompagnées d'une traduction française sur le lien ci-dessous.

La version que j’ai entendue hier à l'église de Rafol d'Almunia est un arrangement qui fut écrit à Londres en 1871 pour solistes, choeur, piano à 4 mains et percussions.

La distribution artistique fut la suivante:

Aurora Peña, soprano

Sebastià Peris, baryton

Fernando Taberner, piano

Diego Sánchez, piano

Raúl Martín, percussions

MARTA MÁRMOL, direction

J’ai été absolument ébloui par l’ensemble AMALTHEA, par la direction précise et pleine de grâce de leur très charismatique cheffe d’orchestre, par la grande qualité du choeur et aussi par les prestations puissantes des deux solistes.

Je n'ai pas d'enregistrement du concert d'hier soir mais voici une vidéo du groupe AMALTHEA qui dure 2 minutes et qui vous donnera une petite idée de la qualité du spectacle auquel j'ai assisté.

https://www.youtube.com/watch?v=IbZcJBF0s9g

Je peux vous dire que hier j'ai vraiment vibré et été saisi d'une puissante émotion qui ne m'a pas lâchée pendant près de 75 minutes. Cette oeuvre est passée comme un souffle continu et quand elle s'est terminée je suis resté comme ébahi, dans un certain état de béatitude et d'extase, un peu ailleurs, transporté...

Bravo AMALTHEA et un grand merci à leur cheffe. De là où j'étais situé dans la nef je suivais, comme magnétisé, sa main droite qui dirigeait de manière minimaliste, mais ferme et précise, sans grande emphase mais avec dans le geste une incroyable grâce.

L'ensemble AMALTHEA le 12 avril 2025 dans l'église de Rafol d'Almunia

L'ensemble AMALTHEA le 12 avril 2025 dans l'église de Rafol d'Almunia

Un requiem allemand...
Un requiem allemand...
Un requiem allemand...
Un requiem allemand...

NB: Le nom d' AMALTHEA mérite une petite explication que voici.

AMALTHEA, en grec Ἀμάλθεια (Amáltheia) signifie tendre déesse. Elle vient de la mythologie grecque où elle était une CHÈVRE-NYMPHE, descendante directe du SOLEIL, chargée de prendre soin et de nourrir Zeus avec son propre lait.

L'enfant-dieu, dans un accès de rage, arracha l'une des précieuses cornes d'Amalthée, lui causant une grande douleur. Lorsqu'il grandit, Zeus, pour se racheter de son acte, accorda à la CORNE le don de l'ABONDANCE, toujours pleine de nourriture et de biens.

Finalement, Amalthée devint la constellation du Capricorne, mais descend occasionnellement parmi les mortels avec sa musique abondante et exquise.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #choeur, #baryton, #soprano, #musique sacrée, #Requiem, #Johannes Brahms, #Chant, #Mythologie

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Publié le 31 Mars 2024

Bonjour les amis,

Le semaine dernière je vous faisais part du fait que je me préparais à assister à une représentation de NORMA de Vincenzo Bellini.

 

Ce spectacle auquel j'ai assisté hier soir était une première pour la compagnie, une première qui s'est révélée au delà de toutes mes espérances. Voici quelques photos.

 

Crystelle di Marco (soprano)

Crystelle di Marco (soprano)

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Choriste

Choriste

choristes

choristes

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...

Tout a été d'un excellent niveau avec l'orchestre, le choeur sicilien et les solistes tous très bons. Une grande homogénéité dans la qualité de cette production internationale.

Mais c'est Crystelle di Marco qui m'a littéralement époustouflé.

J'ai été complètement ébloui et transporté par sa prestation hier soir à Teulada. Sa puissance et sa présence scénique m'ont provoqué de très vives émotions et me laissent une très forte impression de NORMA.

Un critique a écrit à son sujet:
"La soprano française impressionne immédiatement par la puissance de sa voix, dominant aisément orchestre et choeur. Elle effraie aussi, déjà par ses regards pénétrants et surtout par ses graves pleins de noirceur et extrêmement présents. Ses aigus sont aussi souvent flamboyants, parfois rayonnants. Elle campe ainsi cette femme aux allures guerrières, pourtant fragile et touchante, notamment par des aigus suspendus..."

Hier Crystelle di Marco m'est apparue comme un cadeau du ciel ! Un "ciel gaulois" qui ne nous est pas tombé sur la tête mais qui a irradié tout le spectacle.

Je ne dispose pas de vidéo de sa prestation d'hier mais par contre vous pourrez découvrir sa voix sur ce lien:

https://www.youtube.com/watch?v=yxoOCFxyfXM

PS: Sur facebook vous pourrez voir un extrait du spectacle que j'ai vu hier soir: Viacheslav Strelkov interprétant Oroveso sur le lien ci-dessous.

https://www.facebook.com/100001799746794/videos/1474462726822133

Sur cet autre lien facebook  on voit la standing ovation que Di Marco a reçu hier soir:

https://www.facebook.com/festivalsandetchopinenseyne/videos/2520162924820324

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Publié le 24 Mars 2019

Bonjour les amis,

Hier soir je suis allé écouter dans mon village un concert de la soprano Carmen Paula ROMERO, accompagnée au piano par Beatriz Miralles et à la clarinette par Angel Belda.

 

Les filles de Cadix...

Pour vous présenter cette chanteuse, je vous invite à regarder cet extrait de concert donné à Denia près de chez moi. Carmen Romero y apparaît à partir de 4 minutes 44 secondes.

Le trio d'interprètes nous a proposé hier soir un programme intitulé " ARREU DEL MON", ce qui veut dire en valencien AUTOUR DU MONDE. Ce fut un programme en forme d'invitation à un voyage musical à travers l'espace et le temps, et dans lequel il y avait des pièces européennes et américaines allant du Romantisme allemand et français du XIX ème, en passant par des oeuvres inspirées par les folklores anglais, écossais, mexicains jusqu'à des pièces américaines plus contemporaines et très jazzy. Un programme exquis, plein de bon goût, qui demandait parfois beaucoup de virtuosité, tant de la part de la soprane, que de ses musiciens.

Parmi les pièces qui ont été interprétées hier soir il y avait LES BELLES DE CADIX de Léo Delibes.

Un air que je ne connaissais absolument pas, un boléro qui fut créé en 1887 et qui demande beaucoup de virtuosité vocale de la part de la soprano.

En voici d'abord  le texte:

 

Nous venions de voir le taureau,
Trois garçons, trois fillettes,
Sur la pelouse il faisait beau,
Et nous dansions un bolero
Au son des castagnettes;
Dites-moi, voisin,
Si j'ai bonne mine,
Et si ma basquine
Va bien, ce matin,
Vous me trouvez la taille fine?
Ah! ah!
Les filles de Cadix aiment assez cela.
Et nous dansions un bolero
Un soir c'était dimanche,
Vers nous s'en vint un hidalgo
Cousu d'or, la plume au chapeau,
Et la poing sur la hanche:
Si tu veux de moi,
Brune au doux sourire,
Tu n'as qu'a le dire,
Cette or est à toi.
Passez votre chemin, beau sire,
Ah! Ah!
Les filles de Cadix n'entendent pas cela.
Et nous dansions un bolero,
Au pied de la colline.
Sur le chemin passait Diégo,
Qui pour tout bien n'a qu'un manteau
Et qu'une mandoline:
La belle aux doux yeux,
Veux-tu qu'à l'église
Demain te conduise
Un amant jaloux?
Jaloux! jaloux! quelle sottise!
Ah! ah!

Le concert d'hier a été filmé par des professionnels mais, à défaut de pouvoir partager avec vous des images de l'interprétation de Carmen Paula Romero qui seront sans doute disponibles un de ces jours, voici une excellente version d'Angela Georghiu.

Alors, pour moi c'est toujours une grande et agréable surprise de découvrir des pièces du répertoire français à l'étranger.

Un ami espagnol qui était assis à côté de moi dans la salle me jette un coup d'oeil d'un air de dire :

 " Toi, tu connais ça..."

et moi je lui réponds par une mimique qui veut dire :

"Bin non, je connais pas..."

Parmi les pièces du programme d'hier soir, celle qui m' a le plus touché (et que je ne connaissais pas non plus) c'est LE PÂTRE SUR LE ROCHER de Frantz Schubert, un long poème lyrique de 12 minutes composée de plusieurs parties bien différenciées.

Voici ce que dit de ce lied allemand Wikipédia:

" Le titre fait référence aux bergers des préalpes romantiques de Haute-Autriche. Le lied comprend 3 sections et met la soprano et la clarinette à rude épreuve. La première section est heureuse quand le berger solitaire, juché sur le sommet de la montagne, écoute les échos montant d' en dessous. La deuxième section devient sombre lorsque le berger exprime son amour lointain, son profond désespoir tragique, son isolement, et sa solitude. La troisième section fait jaillir une lueur d' espoir merveilleux de renaissance, du ciel et du printemps..."

Avant d' écouter cette longue pièce, je vous conseille si vous n'êtes pas familiarisé avec la langue de Goethe de suivre les paroles avec leur traduction française juxtaposée sur le lien ci-dessous pendant que vous écoutez l'interprétation extraordinaire de Barbara Nonney.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_Hirt_auf_dem_Felsen

 

Hier, j'ai été littéralement transporté pendant l'interprétation de Carmen Paula Romero. C'est un des plus beaux lieds que j' ai entendu de ma vie. Là, on touche le sublime , et on baigne dans un état de grâce. Seule la musique peut provoquer de telles émotions. L'écoute se transforme en une expérience quasi mystique.

J'ai beaucoup apprécié l'ensemble du programme de Carmen ROMERO, mais l'interprétation de ce lied-là fut un moment magique, hors du temps, et qui m'a littéralement bouleversé et emporté dans une autre dimension.

A la fin du lied, je regarde une amie mélomane qui est dans la salle. On se parle avec les yeux et on pense la même chose : ce qu'on vient d'entendre c'est, comme dirait Fabrice Lucchini, énorme...

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