russie

Publié le 29 Mars 2025

 

Bonjour à tous, 

Mon ami Basile m'a envoyé la semaine dernière une très belle interprétation de OH, CE N'ÉTAIT PAS ENCORE LE SOIR, une chanson populaire russe que je ne connaissais pas. Il s'agit d'un vieux chant cosaque du XVII ème siècle dans lequel Stepan Razine, un célèbre seigneur de guerre, parle d'un mauvais rêve prémonitoire. Vous en saurez plus sur le contexte et sur l'histoire de cette chanson populaire grâce au lien ci-dessous dans lequel apparaissent également les paroles originales accompagnées d'une traduction en français.

 

Mais passons à l'écoute maintenant de ce très bel arrangement choral de l'ensemble BELOE ZLATO qui m'a été envoyé. L'interprétation polyphonique est de toute beauté, toute en délicatesse, avec des accords harmoniques entre les différentes  voix qui sont du meilleur effet et qui me me mettent littéralement la chair de poule. Bravo BELOE ZLATO !

https://www.youtube.com/watch?v=qz6ERK_MId0

Liens d'intérêts :

- adresse de la chaîne youtube de Beloe Zlato

https://www.youtube.com/@BeloeZlato

- adresse facebook du groupe

https://www.facebook.com/BeloeZlato/?locale=es_ES

 

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Publié le 5 Mars 2025

Bonjour les amis,

Face à l'incroyable et honteuse alliance Trump-Poutine qui s'est produite la semaine dernière je reste assez estomaqué, tout comme des centaines de millions de citoyens de cette planète.

Pour essayer d'y voir plus clair j'ai, entre autres, écouté avec attention le débat  de l'émission C  ce soir du 4 Mars 2025.

https://www.youtube.com/watch?v=RkYeLUfc4YA

Voici quelques commentaires en vrac sur ce débat.

D'abord Trump qui tente d'isoler Zelensky échoue lamentablement car celui-ci, après l'humiliation du bureau ovale, est bien plus populaire dans son pays qui le soutient à fond.

J'ai été plus sensible aux propos de Dominique Moïsi durant ce débat qu'à ceux de Pascal Boniface qui me paraissent peu convaincants, ou du moins, pas à la hauteur des enjeux et du moment tristement historique que nous vivons.

A 58 minutes sur la vidéo Thomas Snegaroff rappelle un point d'histoire: en 1917 les américains voyant que les alliés franco-britanniques sont sur le point de perdre la guerre interviennent, entre autres, pour aller récupérer l'argent investi ..en 2025 Trump fait exactement l'inverse et s'allie avec l'agresseur au détriment de ceux qui étaient ses alliés et au détriment de l'Ukraine... 

C'est un bouleversement géopolitique vertigineux dont on ne fait que commencer à prendre conscience de leurs effets incommensurables: en une semaine l'occident (avec ses valeurs de liberté et de droit) n'existe plus. Trump c'est TERMINATOR !

Sur le plateau de C ce soir on a assisté à un débat sans fin sur ce que devraient ou pourraient faire les européens pris au dépourvu. Une chose est sûre: plus on agit dans la précipitation et plus le risque est grand de commettre des erreurs qui ne peuvent que bénéficier à Poutine. Il faut raison garder et rester pragmatique, mais en ne perdant jamais de vue que les criminels ne peuvent se sortir en toute impunité des horreurs qu'ils ont commis pendant 3 ans maintenant.

Demain, il y aura une conseil européen extraordinaire dont je suivrai attentivement le développement.

En attendant, je suis surpris que la citoyenneté de base et les organisations non gouvernementales progressistes ne réfléchissent pas suffisemment à la manière pragmatique d'aider les ukrainiens.

Pour ma part, l'idée, en tant que consommateur, de pratiquer un boycott des USA ne me paraît pas saugrenue. Trump n'est pas sensible à la morale mais il l'est au tiroir-caisse. Commençons donc par boycotter les produits des nombreux collaborateurs de Trump, et particulièrement ceux de Musk. 

Les ventes de Tesla sont en chute libre en Europe (et je m'en réjouis), et je connais certaines personnes de mon entourage qui ont résilié leur abonnement à la plateforme X (anciennement tweet).

Bien évidemment on me rétorquera que les produits américains sont souvent incontournables. Par exemple, les outils informatiques que j'utilise comme Windows sont américains, mais peu importe !

Chaque fois qu'il y aura le choix j'essaierai dorénavant d'éviter les produits américains. Par exemple, je n'imagine pas une seule seconde aller en vacances aux USA tant que Trump en sera le président, pas plus que je ne mettrai jamais les pieds dans la Russie de Poutine.

L'heure est venue de sanctionner, chacun à sa mesure, les dirigeants des USA. 

PS: Je comprends bien que les gouvernements qui négocient avec les USA ne peuvent se lancer dans une campagne de boycott mais nous, simples citoyens, pouvons le faire...

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #guerre, #Ukraine, #Russie, #Poutine, #USA, #Trump, #Vance, #Zelensky, #Union européenne, #boycott

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Publié le 2 Mars 2025

Bonjour les amis,

Avant d'émettre certains commentaires très personnels sur le clash Trump/Zelensky dans le bureau ovale j'aimerais partager avec vous une traduction française d'une analyse glanée sur facebook. La voici ci-dessous:

Une analyse intrigante circule en ligne concernant les aspects psychologiques de la rencontre de Zelensky avec Trump et Vance, réalisée via ChatGPT.
De cette analyse, il devient évident que nous avons assisté à une véritable classe de maître en matière de manipulation, et de coercition de la part de Trump et de son entourage. Décomposons les points clés :


1. Blâmer la victime pour sa propre situation
Trump dit explicitement à Zelensky : « Vous vous êtes laissé dans une très mauvaise position. » Il s’agit d’une rhétorique classique de l’agresseur : blâmer la victime pour ses souffrances. Cela implique que l’Ukraine elle-même est responsable de l’occupation par la Russie et de la mort de sa population.

 

2. Pression et coercition vers la « gratitude »
Vance exige que Zelensky dise « merci ». Il s’agit d’une tactique extrêmement toxique : forcer la victime à exprimer sa gratitude pour l’aide dont elle a désespérément besoin, pour ensuite l’accuser d’ingratitude si elle tente de faire valoir ses droits.

 

3. Manipuler le concept de « paix »
Trump affirme que Zelensky n’est « pas prêt pour la paix ». Cependant, ce qu’il veut réellement dire, c’est la capitulation de l’Ukraine. Il s’agit d’une technique de manipulation classique : remplacer l’idée d’une paix juste par la notion de capitulation.

 

4. Refuser de reconnaître la réalité de la guerre
Trump insiste à plusieurs reprises sur le fait que Zelensky n’a « aucune carte à jouer » et que « sans nous, vous n’avez rien ». Il s’agit là d’une autre tactique abusive : saper les efforts de la victime en affirmant qu’elle est impuissante sans la pitié de son « sauveur ».

5. Dévaloriser les victimes de la guerre
« Si vous obtenez un cessez-le-feu, vous devez l’accepter pour que les balles cessent de voler et que votre peuple cesse de mourir », a déclaré Trump. Pourtant, il ignore le fait qu’un cessez-le-feu sans garanties n’est qu’une opportunité pour la Russie de se regrouper et de frapper à nouveau.

 

6. Tactiques de domination
Trump interrompt constamment Zelensky, lui coupant la parole : « Non, non, vous en avez déjà assez dit » et « Vous n’êtes pas en mesure de nous dicter ». Il s’agit d’une pression psychologique délibérée visant à établir une hiérarchie dans laquelle Zelensky est le subordonné.

 

7. Forcer la capitulation sous couvert de « diplomatie »
Vance affirme que « le chemin vers la paix passe par la diplomatie ». Il s’agit d’une stratégie classique où l’agresseur a la possibilité de poursuivre son agression sans être contesté.


8. Projection et distorsion de la réalité
Trump déclare : « Vous jouez avec la vie de millions de personnes. » Pourtant, en réalité, c’est lui qui fait exactement cela : rejeter la responsabilité sur Zelensky.

 

9. Créer l’illusion que l’Ukraine « doit » aux États-Unis
Oui, les États-Unis aident l’Ukraine, mais présenter cette aide comme « vous devez obéir, sinon vous ne recevrez rien » n’est pas un partenariat : c’est une coercition financière et militaire.

 

10. Saper la résistance ukrainienne
Trump déclare que « sans nos armes, cette guerre aurait pris fin en deux semaines ». Il s’agit d’une tentative d’effacer les réalisations de l’Ukraine et de présenter ses efforts comme entièrement dépendants du soutien américain.


Conclusion
Trump et son équipe ont eu recours à toute la gamme de tactiques abusives : tromperie, blâme des victimes, contrainte de gratitude et manipulation des concepts de paix et de diplomatie. Il ne s’agissait pas d’une négociation : il s’agissait d’une tentative de forcer Zelensky à accepter des conditions avantageuses pour les États-Unis mais potentiellement fatales pour l’Ukraine.

Clash Trump-Zelensky...ou quand les masques tombent définitivement.

A mon tour de commenter cet épisode incroyable et profondément honteux qui restera peut-être un jour dans les livres d'histoire.

Une lecture superficielle du clash dans le bureau ovale pourrait nous faire croire que Zelensky a perdu la face mais je n’en crois rien. Zelensky, dans cet échange dissymétrique à 1 contre 2, a démasqué l’ignominie de Trump en prenant toute la planète à témoin. Trump parle de paix mais a utilisé le même langage que celui de la mafia, celui de la raison du plus fort. Il arrive à dire à Zelensky, avec une incroyable vulgarité et beaucoup de cynisme: “t’ as rien dans ton jeu...”. Plus aucune morale, pas la moindre éthique et quand Trump parle de paix ça ressemble à une sinistre plaisanterie car ce qui l’intéresse c’est un deal.
Trump dit également: “on ne peut pas ressusciter les morts mais on peut au moins récupérer l’argent”...Plus abject, impossible...Une scène qui semble sortie d’un film de Scorcese ou de Coppola sur la mafia. C’est une honte pour les américains.
La première conséquence de cet échange c’est que tous les européens sauf Orban (extrême-droitiste et allié de Poutine) se rangent derrière Zelensky. J’ai retrouvé l’expression française qui caractérise l’échange de vendredi soir. Ce que Trump et son vice-président (aussi agressif qu’un chien de garde) ont essayé de faire passer pour un manque de respect de Zelensky est apparu aux yeux des démocrates de cette planète comme un “délit d’abus de faiblesse” de la part des dirigeants américains, des dirigeants démasqués pour ce qu’ils sont et qui auront bien du mal à laver leur sale image...

Deuxième question: Poutine se frotte-t-il réellement les mains ?

Je n'en suis pas si sûr car, face à l'indignité de Trump, Zelensky est apparu comme un leader admirable de courage. Le reste de la planète qui reste guidé par des valeurs morales est désormais derrière lui, le faible qu'on a tenté d'humiler de manière ignoble...
Pire, les européens n'ont d'autre choix que de se secouer les puces pour suppléer à l'énorme et incroyable défaillance américaine ("les USA sont un pays ami mais ne sont plus nos alliés"...dixit François Hollande).
Reprenons donc. Si Trump avait été un agent russe il se serait débrouillé pour ne pas apparaître comme quelqu'un reprenant à son propre compte la réthorique de Poutine. Trump, dans son rôle d'idiot utile, n'a pas pris le minimum de précautions nécessaires pour effacer ses traces de collusion avec Poutine et bénéficier du moindre crédit.
Et Poutine qui est un génie du Mal et qui est donc très intelligent a compris que Trump, en en faisant trop, finit par desservir ses intérêts, qu'il risque de créer un consensus en Europe qui était impossible à trouver tant que les américains étaient des alliés fiables...
C'est la seule bonne nouvelle. L'Europe a les moyens de devenir bien plus forte, d'aider plus efficacement les ukrainiens, et ça, ce n'était certainement pas l'objectif de Poutine.

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Trump, #Vance, #Poutine, #Zelensky, #Ukraine, #Russie, #USA, #Paix, #Guerre

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Publié le 11 Décembre 2024

Bonjour les amis,

La chute de Bachar-al-Assad provoque de sérieux remous au Moyen-Orient, à commencer par la campagne de bombardements menée par Israël qui profite de la confusion pour sécuriser son territoire. Il faut noter que ces bombardements avaient déjà commencé avant la chute du tyran et que Netanyahou, toujours très opportuniste, n'a pas laissé s'échapper une occasion trop belle pour lui d'éliminer de l'échiquier des sites militaires potentiellement menaçants.

 

Le grand perdant de la chute du régime d'al-Assad c'est bien évidemment Poutine qui perd une position-clé au Moyen Orient, une position forte acquise au prix du sang versé par le peuple syrien martyrisé.

Que va t-il advenir des 2 bases russes installées à Tartous et à l'aéroport de Khmeimim ?

Voici quelques éléments de réponse sur le lien ci-dessous.

Si les événements dont je parle n'étaient pas aussi dramatiques je ne pourrais que sourire devant le changement de vocabulaire et de terminologie des diplomates russes qui ne parlent plus de "terroristes" mais "d'opposants" à Bachar-al Assad.

A noter qu'en 2013 les dirigeants russes qualifiaient de "terroristes" des forces démocrates en lutte contre Bachar et pas seulement les combattants islamistes.

Aujourd'hui les voila prêts à blanchir les combattants du groupe HTC afin de préserver leurs bases militaires en Syrie.

 

Base navale russe stationnée à Tartous

Base navale russe stationnée à Tartous

Je vois vraiment très mal de quelle manière la Russie qui a porté à bout de bras le régime du tyran sanguinaire Bachar-al-Assad va pouvoir se maintenir dans ce pays. Ça défie toutes les lois les plus élémentaires de la logique. 

Quand le peuple se débarrasse d'un tyran il se débarrasse également de ceux qui l'ont maintenu au pouvoir et qui se sont rendus complices actifs de ses crimes...à suivre donc...

Finalement la Syrie, en ce moment est une métaphore de ce qu'est devenu une partie de notre monde qui est régi avec les mêmes codes que les sociétés mafieuses.

Quand un chef mafieux tombe, tous les autres chefs mafieux sont prêts à accueillir le nouvel homme fort, quitte à mettre de côté les hostilités d'hier, quitte à agir en dehors de toute considération morale ou éthique.

La raison du plus fort l'emporte sur n'importe quelle autre considération. C'est la loi de la jungle.

D'ailleurs il n'y a pas que les russes qui sont prêts à blanchir les terroristes islamistes car les Etats-Unis aussi ont adouci leur language vis-à-vis d'Abou Mohammed al-Joulani, le chef d'HTC.

Donc la situation syrienne qui est déjà en elle-même et d'un point de vue intérieur extrêmement inquiétante,  l'est d'autant plus si on considère l'influence des pays qui ont des intérêts dans la région.

 

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Publié le 18 Novembre 2024

Bonjour les amis,

On parle souvent de l'opposition russe au régime de Poutine mais on ne sait pas grand chose de l'opposition biélorusse au régime de Loukatchenko. 

Svetlana Tikhanovskaïa avait affronté le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko en 2020 lors d’une élection qui lui avait valu son sixième mandat et qui avait été largement dénoncée comme une farce. Elle y avait assisté à la place de son mari, l'opposant politique Segueï Tikhanovski arrêté et condamné à 18 ans de prison.

18 ans de prison ! Rien que ça ! La Biélorussie a également ses Alexeï Navalny.

Svetlana Tikhanovskaïa, symbole de la résistance à la répression politique en Biélorussie

Dans cette interview à la Tribune de Genève Svetlana explique quelle est la situation de son mari soumis à un dur régime d'isolement, un mari dont elle ne sait absolument rien et dont elle n'a a même pas la preuve qu'il est encore en vie. Elle parle également des autres opposants au régime dont Maria Kolesnikova qui a failli mourir en novembre 2022 et qui est toujours incarcérée. Kolesnikova ne pèse plus que 45 kg alors qu'elle mesure 1 m 75.

Dans cet autre article plus récent Svetlana (qui vit maintenant en exil en Lituanie) explique comment elle pense organiser la résistance et préparer le terrain pour un futur retour à une libre expression démocratique dans son pays.

Pas simple quand on sait que les leaders de l'opposition sont soit en prison soit en exil...

Svetlana se bat courageusement pour que sa juste cause et que le sort des personnes emprisonnées ou éxilées ne tombent pas dans l'oubli. Elle a été reçue personnellement par de nombreux chefs d'Etat dont Pedro Sánchez, premier ministre espagnol, qui lui a assuré du soutien indéfectible de l'Espagne.

Tikhanovskaïa vient d'affirmer cette semaine selon le journal EL MUNDO: 

" Trump doit partir du principe qu'on ne peut pas se limiter à tenter d'apaiser les dictateurs, que ça finit toujours mal..."·

La cheffe de l'opposition biélorusse en visite à Berlin à l'occasion du 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, le 8 novembre 2024.

La cheffe de l'opposition biélorusse en visite à Berlin à l'occasion du 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, le 8 novembre 2024.

Nota Bene: voici un lien  d'intérêt au sujet de l'incarcération de Sergueï Tikhanovski et de 5 autres opposants.Des condamnations "infondées" et "sévères" selon  l'Union européenne.

https://fr.euronews.com/2021/12/14/belarus-le-dictateur-se-venge-denonce-svetlana-tikhanovskaia-apres-la-condamnation-de-son-

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Publié le 1 Septembre 2024

Bonjour les amis,

Les récentes élections vénézueliennes ont donné lieu à de très vives polémiques concernant la légitimité de la victoire de Nicolas Maduro.

Le régime vénézuélien  aurait pu y mettre un terme en montrant tout simplement les actes des procès verbaux de ces élections mais il n'en a rien fait.

Au lieu de cela le pays vit une terrible répression qui a déjà fait une trentaine de morts et des opposants sont jetés en prison.

L'Union européenne, les Etats-Unis et la plus grande majorité des pays sud-américains ne reconnaissent pas la victoire de Maduro. A noter que l'Espagne avait envoyé son ex-président José Luis Zapatero comme observateur international et que celui-ci réclame également que le régime vénézuélien montre au monde entier les procès-verbaux de ces dernières élections.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

J'ai commencé hier la lecture d'un essai cosigné par Isabelle Mandraud et Julien Théron intitulé LE PACTE DES AUTOCRATES.

L'inquiétante dérive antidémocratique du monde...

Voici la présentation de l'éditeur:


Quelle que soit l’issue de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine en 2014 et amplifiée en février 2022, l’autocratisation du monde est en marche. Si le chef du Kremlin se veut le porte-voix de la transformation de l’ordre international fondé sur les droits de l’homme, il n’est pas le seul à mener la bataille : la Chine et l’Iran sont ses principaux alliés dans cette entreprise. D’autres pays profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts : l’Inde, la Turquie, le Venezuela, l’Égypte, la Birmanie, le Mali…
Ces régimes s’organisent pour se protéger mutuellement, jusqu’à former une « internationale autocratique ». Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisent la propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires.
Dans cette enquête inédite, les auteurs exposent les coulisses d’un pacte implicite fondé sur de multiples accords entre autocrates pour transformer l’ordre international. Leurs alliances ne les empêchent pas de se confronter les uns aux autres. Ce panorama mondial souligne les risques pour les Occidentaux, travaillés par leurs propres faiblesses, qui prennent à peine conscience du danger.
Face aux attaques incessantes qui la visent, la démocratie a-t-elle un avenir ?
Isabelle Mandraud est journaliste et cheffe adjointe du service international du Monde. Ex-correspondante en Russie, et auparavant correspondante pour le Maghreb, elle est l’auteure de Du djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdelhakim Belhadj (Stock, 2013) et coauteure de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).
Julien Théron est politiste, docteur en philosophie et enseignant à la Paris School of International Affairs de Sciences Po. Auparavant chercheur en sécurité européenne au Norwegian Institute for Defence Studies et enseignant aux universités Versailles-Saint-Quentin et Paris II Panthéon-Assas, il est coauteur de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).

Dès les premières lignes de cet essai les auteurs nous remettent en perspective les 25 dernières années que nous venons de vivre. Extrait.

" En dix ans, le monde a changé de visage : l’autocratisation avance. Les démocraties, dont le nombre avait atteint un pic de quarante-deux pays en 2012, ont régressé au plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, et ne sont plus que trente-quatre. La population mondiale dirigée par un gouvernement autocratique est passée de 49 % en 2011 à 70 % en 2021, soit 5,4 milliards de personnes. Pis, plus d’un quart des habitants de la planète vit sous le joug d’un régime fermé. Seuls 8 % évoluent dans une « démocratie pleine »
où les libertés civiles et politiques sont respectées, le gouvernement fonctionne, les médias sont indépendants et variés, les contre-pouvoirs s’expriment, la justice est indépendante et effective."

Alors avouez que cette évolution est quand même alarmante, pour ne pas dire vertigineuse. On a toujours l'impression que nos modèles démocratiques avec la séparation des 3 pouvoirs finiront par s'imposer de manière universelle. Et bien, les 25 dernières années nous démontrent que ce n'est pas le cas. 

Vous vous souvenez tous de cette phrase de Winston Churchill qui n'a rien perdu de sa perspicacité :

" La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

8% seulement de la population mondiale qui bénéficie d'un modèle démocratique digne de ce nom ça signifie que nous sommes l'exception qui confirme la règle suivant laquelle cette planète est majoritairement gouvernée de manière autoritaire, ce qui n'augure rien de bon pour la paix et pour le devenir même d'une humanité qui doit affronter ENSEMBLE de grandes crises inévitables comme celles du changement climatique et de l'épuisement des ressources.

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Publié le 28 Mars 2024

Bonjour les amis,

La guerre entre la Russie et l'Ukraine est arrivée à un point où je ne sais même plus comment interpréter certaines informations, comme par exemple celle-ci:

 

Alors la première réaction c'est la satisfaction de voir que des pays d'importance géostratégique mineure comme la Tchéquie ou la Pologne "mouillent le maillot" pour mutualiser certains efforts et suppléer au manque cruel de munitions du côté ukrainien, en attendant que l'UE soit elle-même capable de produire une quantité suffisante de munitions.

Mais bien évidemment mon apparent soulagement est tempéré par 3 réflexions que je me fais:

1.- Nous vivons l'âge d'or des marchands de canons. Fini les guerres chirurgicales d'antan. Là on est dans un conflit en forme de bras de fer mortel qui va durer, durer, durer...à l'image de la première guerre mondiale.

2.- J'ai parfois la triste impression que la 3 ème guerre mondiale a déjà  commencé mais que nous ne le savons pas encore ou alors qu'on se raconte des histoires pour se rassurer (alors là, j'espère de tout coeur me tromper en écrivant ça).

3.- Ces efforts conjoints occidentaux sont-ils réellement en mesure de mettre en échec l'énorme supériorité des russes, tant en hommes qu'en armements ?

Donc cette 3 ème question que je me pose est à la fois simple et cruciale et les grands médias que je consulte n'éclairent pas beaucoup ma lanterne.

Ce nouvel appui est-il en mesure d'aider les ukrainiens à tenir en attendant une aide plus substantielle qui leur permettrait de reprendre et reconquérir les espaces volés, ou au contraire ne fait-il que maintenir un front de guerre mortel sans rien changer fondamentalement ?

N'ayant strictement aucune connaissance militaire je me garderais bien de trancher la question mais le citoyen observateur que je suis souffre de ce manque cruel de lisibilité.

Quel est l'objectif occidental ?

- aider les ukrainiens à résister ? à reconquérir ?...ou à consolider la partie non occupée de leur territoire?

- maintenir une activité guerrière destructrice et mortelle un peu absurde qui ne sera jamais en mesure de changer la donne actuelle ?

On pourrait poser la question autrement. L'heure n'est-elle pas venue que les diplomates tentent de débloquer la situation et de stopper un massacre devenu inutile ?

Encore une fois je ne parle pas de négocier une paix devenue impossible mais de chercher à geler un conflit qui fait des milliers de morts sans finalement rien changer aux lignes de front actuelles.

Il ne vous aura pas échappé que Donald Trump a dit que s'il était réélu il règlerait le problème en 24 heures, sous-entendant que les Etats-Unis chercheraient un moyen de stopper l'hémorragie budgétaire que suppose ce conflit. Bien évidemment l'UE n'a pas les moyens de suppléer à une éventuelle défection américaine...Encore un fois une question se pose: où va-t-on?

Un simple changement de locataire à la Maison Blanche est-il en mesure de tout bouleverser? Est-ce qu'on en est là?

Bon, ça fait vraiment beaucoup de questions...

Je suis en train de lire en ce moment  le livre de Pascal Boniface qui ose poser les questions qui fâchent et qui rappelle par des très nombreux exemples l'hypocrisie des occidentaux par rapport à d'autres conflits qui ont lieu en ce moment même.

 

Tout d'abord Boniface nous rappelle, et je suis d'accord avec lui, qu'une normalisation des relations avec Poutine est impensable.

Extrait:

"Le constat est sans appel : Vladimir Poutine, par ses crimes, rend impossible tout retour en arrière et tout dialogue normalisé. Il faudra de longues années pour reconstruire cela, et rien ne sera possible de son vivant.
Les Occidentaux ont commis des erreurs à l’égard de la Russie, mais le dialogue restait possible. Vladimir Poutine a commis l’irréparable et l’irrémédiable."

Mais Boniface revient sur notre possible irresponsabilité et notamment sur le rôle de l'extension de l'OTAN aux pays satellites de l'ex-URSS. Il récapitule dans son livre avec de nombreux exemples et citations ceux qui à l'époque mettaient en garde les gouvernants occidentaux.

Extrait:

"Pourtant, les avertissements sur les dangers de l’élargissement de l’OTAN n’ont pas manqué – sans être écoutés du côté occidental. On disait que ceux qui mettaient en avant ces avertissements se trompaient, étaient excessivement inquiets, jouaient les Cassandre. En effet, ils ont eu raison. Mais il leur est devenu, la guerre déclenchée, compliqué de rappeler ce qu’ils avaient dit auparavant, sauf à être accusés d’être complices de crimes de guerre, de venir défendre l’agression russe et de se comporter comme
des agents du Kremlin, que ce soit en idiot utile ou en complice rémunéré. On a beaucoup glosé sur la « naïveté » de ceux qui ont voulu établir une relation durable avec Moscou. Moins sur le caractère irresponsable de ceux qui ont mis de l’huile sur le feu et ont empêché l’établissement de relations
normalisées avec la Russie. Ce sont eux qui ont été bien naïfs de penser que cela se produirait sans une réaction violente de la part de la Russie un jour ou l’autre..."

"Comprendre" n'est pas légitimer. On ne peut pas revenir en arrière mais "comprendre" pourrait nous aider à être lucides et clairvoyants à l'avenir, et à faire des choix crédibles.

PS: Rosemar m'a envoyé une vidéo dans laquelle Pascal Boniface propose une série de réflexions pertinentes au sujet des interrogations que je me pose.

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Publié le 25 Mars 2024

Bonjour les amis,

Suite à l'attentat odieux de Moscou revendiqué par l'Etat Islamique, on ne peut qu'être frappé par la réaction de Poutine qui fait feu de tout bois de manière éhontée, sans aucun respect pour les victimes, et qui pointe déjà l'Ukraine comme possible complice alors que l'enquête n'en est qu'à son début.

Dans son allocution télévisée le mandataire du Kremlin n'a même pas fait allusion à la revendication de l'EI.

Les pires mensonges sont les mensonges par omission et Poutine montre donc, une fois de plus, que c'est un menteur pathologique.

Rappelons que quelques jours avant l'attentat les services secrets américains et britanniques avaient averti que quelque chose était en train de se préparer et que Poutine les avait accusé de tentatives de "chantage".

La première réaction de Poutine après l'attentat du Crocus city Hall a donc été de nier la réalité qui le mettrait en difficulté personnelle et d'accroître, en mode de représailles, ses bombardements sur l'Ukraine et notamment sur Kiev, sans même se donner le temps d'inventer des justifications pour le faire.

Dans un tel contexte toutes les suites de l'enquête russe seront à prendre avec d'énormes pincettes.

Poutine ayant déjà désigné son coupable préféré, ses services de police s'attacheront à fabriquer toutes les fausses preuves nécessaires pour sustenter son discours belliciste.

Le moindre lien des terroristes avec l'Ukraine, la moindre coincidence sera utilisée sans vergogne pour lancer les pires accusations. On peut leur faire confiance là-dessus.

Objectif: désigner les ukrainiens pour mieux leur taper dessus.

Le ton est donné.

Quant à l'ex-président Medvedev il a affirmé que si l'Ukraine avait un lien avec l'attentat il faudrait liquider physiquement ses dirigeants, ce qui est encore une fois hallucinant si on considère que la piste islamiste est bien évidemment tristement crédible étant donné le contentieux historique entre les intégristes radicaux et la fédération russe.

A partir de maintenant, quelles que soient les suites de l'enquête sur les meurtriers et sur leurs commanditaires on sait déjà que pour Poutine il n'y a qu'une vérité. Pour lui, ou c'est un coup des ukrainiens ou, dans le meilleur des cas, ils sont complices.

Un comportement digne de la fable du Loup et de l'agneau...si ce n'est toi c'est donc ton frère.

Tout ce qu'on va lire et entendre en Russie dans les jours et semaines à venir n'aura qu'un seul but: accréditer la thèse  de la responsabilité ou de la complicité ukrainienne.

Poutine n'a même pas accordé un temps crédible à ses enquêteurs pour écarter ceux qui revendiquent "officiellement" les attentats.

C'est lui qui écrit la vérité, la seule qui l'intéresse...La Russie de Poutine c'est 1984 de George Orwell.

Le coupable est déjà désigné et tout le reste ne sera qu'une sinistre et tragique farce.

Je crois pouvoir affirmer que même les dictatures les plus féroces comme l'Iran ou la Corée du Nord ont plus de décence que Poutine et ne vont pas aussi loin dans la manipulation criminelle et le mensonge.

Je ne veux pas tomber moi-même dans une certaine forme d'angélisme. Bien évidemment, dans un attentat de cette nature on peut tout imaginer comme, par exemple, un scénario avec des islamistes manipulés...Là n'est pas la question. Ce qui frappe ici c'est la rapidité avec laquelle les ukrainiens sont pointés du doigt et le fait que Poutine n'ait pas mentionné ceux qui ont revendiqué l'attentat. Ça c'est inouï. Il n'y a que dans une dictature qu'on peut voir ça.

 

PS: Rappelons aussi qu'en ce qui concerne les manipulations, Poutine (en éternel kagébiste impénitent) sait de quoi il parle car ce sont ses propres services du FSB qui ont été très impliqués dans les attentats  de Moscou de 1999, ce qui avait permis de lancer une grosse opération de guerre contre les tchétchènes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_1999_en_Russie

Bien évidemment n'en déduisez surtout pas que je sous-entend que Poutine est lui même derrière les récents attentats du Crocus. Je note simplement que Poutine est suspecté d'avoir lui-même utilisé par le passé les mêmes moyens que ceux des terroristes qu'il dénonce aujourd'hui.

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #attentat moscou, #Ukraine, #Russie, #Guerre, #Poutine, #Etat islamique, #crocus city hall

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Publié le 17 Mars 2024

Bonjour les amis,

Charles Michel, président du conseil européen, a félicité Poutine de manière très ironique avant même que ne soient proclamés les résultats de l'élection de pacotille qui se tient en ce moment.

 

Ukraine ou les leçons d'une guerre...

Voila un communiqué en forme de foutage de gueule qui sort complètement du langage diplomatique international auquel nous sommes habitués. La grande farce tragico-comique électorale poutinienne, traitée comme elle le mérite, sans le moindre respect...

Par ailleurs les élections de 2021 avaient donné lieu à de vives polémiques avec des études démontrant des pratiques de fraudes massives (bourrages d'urnes, reports suspects de votes en lignes, etc...) mais en plus cette année Poutine insiste pour que les russes utilisent massivement le vote électronique, et là, franchement, on a envie d'éclater de rire quand on connaît son goût prononcé pour l'informatique et ses "possibilités"...

Pendant ce temps-là Macron, Scholtz et Tusk se rencontraient pour affirmer leur unité.

Réunis vendredi après-midi à Berlin, dans le cadre du format du « triangle de Weimar », une enceinte réunissant la France, l'Allemagne et la Pologne, les trois dirigeants ont réitéré leur volonté de soutenir Kiev dans la durée, alors que le manque de munitions de l'armée ukrainienne inquiète de plus en plus les alliés.

Le chancelier allemand a annoncé la création d'une « coalition de capacités » pour l'« artillerie à longue portée », une augmentation des livraisons d'équipements militaires via des achats sur le marché mondial ainsi que la production d'armes sur le territoire de l'Ukraine, en coopération avec des partenaires. Mais sans entrer dans les détails.

Ukraine ou les leçons d'une guerre...

Le communiqué dit que Scholtz n'est pas entré dans les détails et c'est très important de ne pas donner trop de détails, comme l'explique François Heisbourg dans son excellent livre LES LEÇONS D'UNE GUERRE.

Voux trouverez sur le lien youtube ci-dessous une longue et PASSIONNANTE présentation de son bouquin (que je suis en train de lire). J'ai écouté la vidéo du début jusqu'à la fin.

Dans ce conflit, rien ne s'est passé comme prévu par Poutine. Heisbourg explique que le plan russe de faire tomber Kiev en février 2022 a été à deux doigts de réussir, si un bataillon de fortune de militaires ukrainiens n'avait attaqué les hélicoptères de combat qui devaient prendre possession de l'aéroport près de Kiev. Le hasard, bon ou mauvais, entre aussi dans certaines équations et les guerres ne sont pas écrites à l'avance.

Il raconte une bourde incroyable d'un article qui a été publié par erreur dans les médias russes (puis retiré rapidement) et qui révèle le plan russe initial durant lequel en 4 ou 5 jours l'éxécutif ukrainien devait être décapité. Ça explique que l'armée envoyée le 24 février n'était pas une armée d'attaque mais une armée d'occupation un peu dans le style de notre 7ème compagnie et que dans les premiers jours elle essuiera d'énormes pertes et se fera tailler en pièces.

Revenons au fait de ne pas offrir trop de détails. On suppose que les services d'intelligence russe suivent de près les activités des occidentaux et que rien ne leur échappe (comme le montre la conversation filtrée volontairement par les russes entre 2 officiers allemands), mais il ne faut pas que Poutine puisse lire trop facilement les limites au delà desquelles ne veulent pas sortir les occidentaux car ça le rendrait maître du jeu.

Or, il a perdu la maîtrise totale. Le nombre de victimes russes est affolant pour une "opération spéciale" qui ne devait pas être une guerre (ce qui n'est pas en soi un  problème insurmontable pour un dictateur criminel) mais Heisbourg explique très bien comment la Russie se retrouve dans une situation de faiblesse vis-à-vis notamment de la Chine, grande bénéficiaire de ce conflit...Cette guerre coûte tellement aux russes qu'on peut considérer qu'elle est déjà par bien des aspects une lourde défaite.

Macron a eu une phrase très pertinente lors de sa rencontre. «Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre ». Pas la peine d'en dire plus...

Heisbourg explique durant son entretien que Poutine est un maître-espion mais qu'il n'est pas un vrai chef de guerre et qu'il n'a aucune compétence militaire. Il a été complètement trompé par son Etat-Major et rien ne s'est passé comme prévu. Ses erreurs proviennent de son manque de lecture sur la volonté profonde du peuple ukrainien qui n'était pas, comme il le croyait, manipulé par la CIA lors des événements de Maïdan (la CIA intervient, certes, mais n'a pas les moyens d'organiser les manifestations populaires massives de rejet à la tutelle russe, tutelle dont la grande majorité des ukrainiens en a plus que ras-le-bol, ce que tout le monde comprend sauf Poutine).

Dans l'article que je vous mets en lien ci-dessous vous verrez comment l'ancien ambassadeur français en Russie, Jean de Gliniasty, voit la suite du conflit:

Mais même unis, les Européens auront du mal à peser véritablement. « Je crois que dans l’esprit des Russes, le véritable interlocuteur, ce sont les Etats-Unis, sur le plan militaire ou financier », soutient Jean de Gliniasty. L’ancien diplomate pense que « les Russes attendent paisiblement les élections de novembre, aux Etats-Unis, et essaient d’avoir le maximum de gains territoriaux pour la grande négociation à venir, avec le Président américain, quel qu’il soit »

L'avenir nous dira qui voit le plus clair. Novembre c'est bientôt. Et moi, je pense que ces négociations dont rêvent les russes n'auront jamais lieu, en tout cas pas de manière officielle et publique. Je crois que le foyer international de tensions en Ukraine n'est pas prêt de s'éteindre.

L'Ukraine c'est un bras de fer parti pour durer. C'est par l'Ukraine que le poutinisme (avec tous les nombreux dangers planétaires qu'il représente) peut et doit tomber.

A suivre donc...

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #guerre, #russie, #ukraine, #Poutine, #Heisbourg, #Livre, #Essai, #Macron, #Scholtz, #Charles Michel

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Publié le 11 Mars 2024

Bonjour les amis,

Il y a une info de ce week-end qui m'a laissé sans voix.

Le Pape a appelé les ukrainiens à hisser le drapeau blanc.

La réponse de l'Ukraine que vous pourrez lire sur le lien ci-dessous a été cinglante.

Dès les attentats de Charlie j'avais été très critique envers le Pape François dont les déclarations à l'époque pour le moins maladroites, d'une incroyable nigauderie, étaient une forme involontaire de justification des crimes terroristes qui avaient été perpétrés. Le Pape avait commis une bourde impardonnable, indigne de la hauteur spirituelle de sa fonction, en affirmant:

"si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision !"

 

Ce souverain pontife au caractère "bon enfant" pour ne pas dire "bon enfant de choeur" ne m'a jamais paru être l'homme de la situation pour traverser la période dangereuse et complexe que nous vivons.

Ce Pape, qui a tendance à confondre le Vatican avec une ONG, est aujourd'hui encore une espèce d'idiot utile (pour les russes, pour les intégristes musulmans et aussi pour l'extrême-droite). C'est une calamité pour la chrétienté et aussi pour le reste du monde.

Etant moi-même philosophiquement très inspiré par le message du Christ et des évangiles, je constate avec une énorme tristesse et une grande amertume que le Chef de l'Eglise n'arrive pas à être le guide spirituel qu'il devrait être.

Je sais par ailleurs que la révolte gronde un peu contre lui dans une partie de l'intelligentsia catholique française et il y a de quoi.

Mais revenons à cette récente déclaration sur l'Ukraine.

Une bourde de plus !

Hisser le drapeau blanc veut dire réddition, ce qui veut dire accepter l'inacceptable, et reconnaître que le crime contre l'humanité de Poutine a payé et qu'il peut massacrer massivement en toute impunité, tout comme il l'a déjà fait en Tchétchénie (pour ne prendre qu'un seul exemple). Le message du Pape est tout simplement désastreux et il est à supposer que Poutine l'applaudit des deux mains.

Entre la guerre actuelle et la réddition je rappelle qu'il y a une 3 ème voie (dont je suis l'un des rares à parler) qui consisterait à repenser le conflit en redéfinissant des objectifs réalistes de consolidation du territoire ukrainien, en évitant de faire le jeu des russes en mourant pour rien dans des contre-offensives vouées à l'échec, et en ne reconnaissant JAMAIS la légitimité des conquêtes russes.

Il est possible de limiter le nombre de morts, de "geler" temporairement et partiellement un conflit sans jamais hisser le drapeau blanc, ni même entamer des négociations.

On ne demande pas au Pape d'être un expert militaire mais il devrait avoir l'intelligence de ne pas intervenir en faisant le jeu du Diable.

C'est aussi l'heure de rappeller que l'ineptie du Pape est sans doute moins dangereuse que celle des responsables occidentaux qui entretiennent l'idée que l'Ukraine va reconquérir ses espaces volés sans lui en donner les vrais moyens matériels et humains.

PS: Petit article de 2015 pour nous rafraichir la mémoire à propos des déclarations du Pape après les attentats de Charlie.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/article-incroyable-derapage-du-pape-fran-ois-dommage-125385626.html

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Pape, #Chrétienté, #Guerre, #Poutine, #Ukraine, #Zelensky, #Russie, #Religion

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