musique

Publié le 1 Juin 2025

Bonjour les amis,

Mon billet d'aujourd'hui est la suite des 3 précédents que j'avais déjà consacrés à notre projet participatif choral dont le but est d'offrir une représentation du STABAT MATER de Karl Jenkins le 8 juin prochain à Pedreguer, une ville située dans le sud-est de l'Espagne.

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/01/premiere-repetition-du-stabat-mater-de-karl-jenkins.html

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/04/sancta-mater.html

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/search/life%20weeping/

Cet article peut se lire bien évidemment indépendamment des 3 précédents.

Donc hier matin nous avons fait notre première répétition générale avec l'ensemble des musiciens professionnels et la soliste.

A gauche près de l'organiste Josep Giner la soliste Carla Mayer

A gauche près de l'organiste Josep Giner la soliste Carla Mayer

Incantation...
Incantation...

La mise en place d'une oeuvre comme le STABAT MATER c'est comme un grand puzzle dont on assemble les éléments constitutifs.

L'orgue de l'église de Pedreguer fait partie du catalogue des meilleurs instruments d'Espagne et nous pouvons compter avec le talent de l'excellent organiste Josep Vincent Giner que nous connaissons bien pour des participations antérieures.

De même que nous connaisons les autres musiciens dont certains font partie de la OMA dont je vous parlais la semaine dernière.

Mais hier la grande attente pour le groupe choral c'était surtout de répéter avec la soliste (mezzo soprano) qui doit intervenir 5 ou 6 fois durant l'oeuvre.

Elle s'appelle Carla Mayer et c'est une artiste de notre région que j'avais déjà entendue par le passé.

Carla Mayer (mezzo soprano)

Carla Mayer (mezzo soprano)

Sa première intervention dans l'oeuvre de Jenkins est une incantation qui techniquement est plutôt difficile, et dès le départ Carla nous a tous bluffé, à tel point qu'à la fin de sa première prestation tout le monde l'a applaudie y compris les musicos professionnels (c'est dire !). Ecoutez par exemple certains passages à partir de 1 minute sur la vidéo ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=EQboeHuvxFY

Carla Mayer a merveilleusement interprété également cette lamentation basée sur un poème de Carol Barratt.

Feeling all the grief and sorrow
We live life with shadows in our hearts and minds,
with tears that wait to fall when sorrow in the world is more than we can truly bear.
We hear the cries of children,
we see death cast shadows on their hearts and minds,
as mothers in their grief stand crying,
weeping, weeping, crying, crying,
weeping, weeping for this world.
On our bed of thorns such sorrow must surely end,
our tears can wash away the sins of the world, no more crying, weeping, weeping, crying, crying, weeping, weeping in this world, this world.

Voici la traduction automatique Google:

Ressentant toute la douleur et le chagrin
Nous vivons avec des ombres dans nos cœurs et nos esprits,
avec des larmes qui n'attendent que de couler lorsque la tristesse du monde dépasse notre capacité à supporter.
Nous entendons les cris des enfants,
nous voyons la mort projeter des ombres sur leurs cœurs et leurs esprits,
tandis que les mères, dans leur chagrin, pleurent,
pleurent pour ce monde.
Sur notre lit d'épines, une telle douleur doit sûrement prendre fin,
nos larmes peuvent laver les péchés du monde, plus de pleurs, de pleurs dans ce monde, ce monde.

https://www.youtube.com/watch?v=2OxEqha0Oxg&t=139s

 

Et puis il y a les moments où la soliste chante l'introduction de la pièce avant que le choeur ne prenne le relais.

On espérait beaucoup, par exemple, de l'intro de l'AVE VERUM, et là encore Carla Mayer nous a comblé...Et quand on est entré après son intervention on s'est tous sentis particulièrement boostés.

https://www.youtube.com/watch?v=Kk63eX9hxIY

Cette sixième répétition s'est donc terminée dans une ambiance assez euphorique. 

Il ne reste plus qu'une dernière répétition générale samedi prochain et nous sommes donc à une semaine de notre grand rendez-vous avec le public et la tension monte, monte, monte...Je vais vivre les jours qui viennent avec beaucoup d'intensité, en étant sur un petit nuage.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #musique sacrée, #chant, #chant choral, #Choeur, #Karl Jenkins, #Stabat Mater, #Espagne

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Publié le 4 Avril 2025

Bonjour les amis,

Vous connaissez tous CAN'T HELP FALLING IN LOVE cette chanson d'Elvis Presley qu'on entend dans toutes (ou presque toutes) les cérémonies de mariage outre-atlantique.

https://www.youtube.com/watch?v=vGJTaP6anOU

Cette chanson fait partie du répertoire de mon groupe choral polyphonique et figurera au programme de nos concerts de printemps 2025 dont le thème général sera AMOURS ET DESAMOURS.

En version chorale et à 4 voix (SATB) la chanson d'Elvis donne ceci.

https://www.youtube.com/watch?v=hydmjRIoYG0

Hier soir, après avoir répété avec mon groupe cette chanson, Silvia, notre directrice de chant, nous a posé la colle suivante.

" Savez-vous de quelle chanson française est inspirée ce grand succès d'Elvis Presley ?

...??

...???

...???? "

Alors je vous laisse réfléchir quelques instants mais, hier soir, j'ai eu beau me gratter la tête et j'ai beau me flatter d'avoir une bonne mémoire musicale mais j'ai dû donner ma langue au chat.

Voici donc la réponse:

 CAN'T HELP FALLING IN LOVE est une création datant de 1961 de George Weiss, Hugo Peretti et Luigi Creatore qui se sont inspirés d'une romance française composée en 1784 par Jean-Paul Martini sur des vers de Jean-Pierre Claris de Florian.

Cette chanson vous la connaissez tous car il s'agit de PLAISIR D'AMOUR.

Il en existe cinquante mille interprétations, dont celle-ci, de Nana Mouskouri.

https://www.youtube.com/watch?v=7FAV2PrrRUs

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous une version un peu plus vintage datant de 1931.

https://www.youtube.com/watch?v=cDFkDmaLXg4&t=63s

Alors, avouez que c'est assez surprenant quand même cette inspiration française à l'origine du méga hit planétaire du grand Elvis, et qu'on ne s'y attend vraiment pas.

Mais dès qu'on passe à l'écoute de PLAISIR DAMOUR l'inspiration de CAN'T HELP FALLING IN LOVE devient absolument évidente, flagrante !

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Choeur, #Chant, #Chorale, #Elvis Presley, #Romance, #Mouskouri, #Yvonne printemps, #Musique

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Publié le 29 Mars 2025

 

Bonjour à tous, 

Mon ami Basile m'a envoyé la semaine dernière une très belle interprétation de OH, CE N'ÉTAIT PAS ENCORE LE SOIR, une chanson populaire russe que je ne connaissais pas. Il s'agit d'un vieux chant cosaque du XVII ème siècle dans lequel Stepan Razine, un célèbre seigneur de guerre, parle d'un mauvais rêve prémonitoire. Vous en saurez plus sur le contexte et sur l'histoire de cette chanson populaire grâce au lien ci-dessous dans lequel apparaissent également les paroles originales accompagnées d'une traduction en français.

 

Mais passons à l'écoute maintenant de ce très bel arrangement choral de l'ensemble BELOE ZLATO qui m'a été envoyé. L'interprétation polyphonique est de toute beauté, toute en délicatesse, avec des accords harmoniques entre les différentes  voix qui sont du meilleur effet et qui me me mettent littéralement la chair de poule. Bravo BELOE ZLATO !

https://www.youtube.com/watch?v=qz6ERK_MId0

Liens d'intérêts :

- adresse de la chaîne youtube de Beloe Zlato

https://www.youtube.com/@BeloeZlato

- adresse facebook du groupe

https://www.facebook.com/BeloeZlato/?locale=es_ES

 

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Publié le 18 Mars 2025

Bonjour les amis,

Silvia, la directrice de chant de ma chorale, a mis au programme de cette année une pièce française que je ne connaissais pas. Décidément, ça fait déjà plusieurs fois  que je ne connaissais pas les pièces françaises que nous sommes amenés à interpréter, alors que je suis le seul frenchie du groupe. Ça me fait toujours sourire...

Cette fois-ci il s'agit de MILLE REGRETZ, une pièce qui fût publiée en 1536.

Mille Regretz est une chanson polyphonique profane de la Renaissance franco-flamande dont le texte a été mis en musique par Josquin des Prés. Mille Regretz fut également l'une des œuvres préférées de l'empereur Charles Quint d'où le fait que cette pièce est aussi surnommée "La chanson de l'empereur".

Le texte du poète Jehan Lemaire se compose d’un quatrain décasyllabique.

Mille regretz de vous habandonner,
Et deslongiers vostre fache amoureuse,
Jay si grant doeul et paine doloreuse,
Quon my verra brief mes jours definer

Glossaire:
regretz : plaintes, lamentations, cris, remords
eslonger (ou élonger, esloingner) : éloigner, s'éloigner de, quitter;
brief : bientôt
définer : décliner, mourir (sens figuré).


En français moderne, ça donne :

Mille regrets de vous abandonner
et de quitter votre visage amoureux.
J’ai si grand deuil et peine douloureuse
qu’on me verra vite mes jours finir.

 

La partition est écrite pour 4 voix en système SATB (soprano-altos-ténors-basses) mais j'aurai le plaisir de l'interpréter non pas avec tout mon groupe vocal mais seulement à huit, en octuor: il y aura donc 2 sopranos, 2 altos, 2 ténors et 2 basses. 

Voici donc ci-dessous cette version que nous allons chanter. C'est une superbe interprétation de l'ensemble PROFETI DELLA QUINTA. A noter les ornementations vocales de toute beauté du ténor.

https://www.youtube.com/watch?v=dkfVzCZ68_Q

Vous pourrez mieux comprendre comment s'imbriquent les 4 voix sur ce lien ci-dessous où apparaissent les 4 superpositions et les décalages.

https://www.youtube.com/watch?v=107gP2moTKM

Nous chanterons donc à capella mais il existe, bien évidemment, de nombreuses versions instrumentales, dont celle-ci que j'aime beaucoup, interprétée par la soliste Emma-Lisa Roux s'accompagnant elle-même au luth.

https://www.youtube.com/watch?v=sHmvyCgcAwk

Pas mal, hein ? Je crois que Charles Quint aurait bien apprécié cette belle interprétation d'Emma-Lisa Roux.

Mille regretz...

Ce soir on fera notre première répétition. La chanson paraît techniquement simple mais elle exige un bon contrôle de la respìration. Il faut bien faire durer les notes sans coupures ...Bref, la technique du diaphragme s'impose pour bien gérer la quantité d'air qu'on expulse et ne pas se dégonfler rapidement comme un ballon de baudruche.

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Publié le 17 Janvier 2025

Bonjour les amis,

Notre directrice de chant a inclu dans notre répertoire de printemps une chanson intitulée AMOR QUE ME CAUTIVAS (Amour qui me captive) qui est une adaptation en espagnol d'une chanson datant de la Renaissance française intitulée BELLE QUI TIENS MA VIE.

Vous en saurez plus  sur cette pièce de Thoinot Arbeau grâce au lien suivant.

Passons maintenant à l'écoute de la version originale.

https://www.youtube.com/watch?v=39yx7-HhHe8

Sur ce lien-ci vous pourrez entendre une interpétation à capella, à 4 voix, et vous  pourrez également lire les paroles en incrustation.

https://www.youtube.com/watch?v=7KQEWXEO0sM

Notre version chorale espagnole sera semblable à celle qui est ci-dessous dans laquelle les interprètes effectuent des changements de rythme qui donnent plus de dynamisme à la chanson. Le premier changement de rythme apparaît à 45 secondes sur la vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=3CdzCo1upU8

Je suis toujours complètement ravi et émerveillé de découvrir des pièces françaises à partir de l'Espagne.

Et oui ! Théoriquement je suis le "français" de mon groupe choral espagnol et je devrais connaître ces pièces-là mais ce n'est pas le cas.

Rien de plus émouvant pour moi que de découvrir des petits joyaux de ma culture d'origine à partir de l'étranger...

PS: Le texte espagnol est de qualité et respecte le caractère littéraire de l'oeuvre originale. Le voici:

Amor que me cautivas con tu dulce mirar

Tus plantas bendecidas voy rendido a adorar

Si tu amor no me das

Ya muerto me verás

Si tu a mor no me das

Ya muerto me verás

Ven a mi, bella rosa, ven a mi corazon

No seas desdeñosa, no turbes mi razón

Dejaré de penar

Si me quieres besar

Dejaré de penar

Si me quieres besar

Antes verás cansadas las olas de la mar

Las noches estrelladas, su brillo declinar

Que de mi corazón

e apague la pasión

Que de mi corazón

Se apague la pasión

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Publié le 15 Janvier 2025

Bonjour les amis,

Parmi les chansons que nous interpréterons au printemps avec mon groupe polyphonique choral CADENZA il y aura VEINTE AÑOS ( 20 ans) de l'artiste cubaine Maria Teresa Vera.

VEINTE AÑOS est une habanera de 1935, avec des paroles de Guillermina Aramburú et une musique de María Teresa Vera, qui l'a chantée pendant de nombreuses années et l'a immortalisée. Cette chanson a été interprétée entre autres par Omara Portuondo, Ibrahim Ferrer, Barbarito Díez, Buena Vista Social Club, Diego el Cigala et vous en trouverez de très nombreuses versions différentes sur youtube.

En voici une interprétée par 2 grands artistes cubains: Omara Portuendo et Compay Segundo.

https://www.youtube.com/watch?v=VRlxgW5yzVU

Veinte Años (Vingt Ans)

Qué te importe que te ame
Que t'importe que je t'aime
Si tú no me quieres ya,
Si tu ne m'aimes déja plus
El amor que ya ha pasado
L'amour qui s'en est allé
No se debe recordar.
ne doit pas être rappelé.

Fui la ilusión de tu vida
Je fus l'espoir de ta vie
Un día lejano ya
en un jour déjà éloigné
Hoy represento al pasado
Je ne suis plus que le passé
No me puedo recordar
Je ne peux pas m'y faire
Hoy represento al pasado
Je ne suis plus que le passé
No me puedo recordar
Je ne peux pas m'y faire

Si las cosas que uno quiere
Si les choses que l'on désire
Se pudieran alcanzar
On pouvait les atteindre
Tu me quisieras lo mismo
Tu m'aimerais comme avant
Que veinte años atras.
Comme il y a vingt ans

Con que tristeza miramos
Avec quelle tristesse nous voyons
Un amor que se nos va
Un amour qui s'éloigne
Es un pedazo del alma
C'est un morceau de l'âme
Que se arranca sin piedad.
Qui s'arrache sans pitié.
Es un pedazo del alma
C'est un morceau de l'âme
Que se arranca sin piedad.
Qui s'arrache sans pitié.

Si las cosas que uno quiere
Si les choses que l'on désire
Se pudieran alcanzar
On pouvait les atteindre
Tu me quisieras lo mismo
Tu m'aimerais comme avant
Que veinte años atras.
Comme il y a vingt ans

Con que tristeza miramos
Avec quelle tristesse nous voyons
Un amor que se nos va
Un amour qui s'éloigne
Es un pedazo del alma
C'est un morceau de l'âme
Que se arranca sin piedad.
Qui s'arrache sans pitié.
Es un pedazo del alma
C'est un morceau de l'âme
Que se arranca sin piedad.
Qui s'arrache sans pitié.

 

Notre version chorale sera chantée à capella et il y aura 5 voix différentes. D'habitude les arrangements choraux sont à 4 voix ( soprano-contralto-ténor-basse) mais il faudra compter pour notre VEINTE AÑOS avec une ligne supplémentaire chantée par les mezzo-sopranos.

Pour chanter ce type de répertoire il faut bien intégrer le type de balancements et de syncopes de la musique latino. Ici on retrouve une formule rythmique assez fréquente de la musique cubaine. Si on divise une mesure en 8 temps égaux, dans la partition il faut fréquemment faire une série temporelle asymétrique qui dure 3+3+2= 8.

Dans notre arrangement musical les voix se répondent en écho un peu comme sur cet exemple que je vous mets ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=HlIb9cncwA4

Alors, puisqu'on parle de 20 AÑOS je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous une vidéo d'Isaac et Nora. Je vous avais parlé d'eux en 2021 sur ce lien.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2021/01/caballo-viejo.html

Il s'agit d'une famille qui vit en Bretagne, dont le père est sud-coréen, et dont les enfants ont commencé à chanter en espagnol sans vraiment connaître la langue et sans comprendre les paroles. 

Ecoutez-les, leur version de VEINTE AÑOS qui date de 2019 est tout simplement sa-vou-reu-se...J'adooooore...

https://www.youtube.com/watch?v=oDEu39FLYpw

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Publié le 11 Janvier 2025

Bonjour les amis,

Le concert le plus important pour moi auquel je participerai cette année en tant que choriste sera le STABAT MATER de Karl Jenkins qui sera donné le 8 Juin 2025 à 19 h 30 à l'église de Pedreguer (dans le sud-est de l'Espagne). Il s'agit d'un projet participatif annuel mis en place pour la première fois en 2017, un projet qui regroupera de l'ordre de 125 choristes de ma région avec des chanteurs solistes professionnels. Il y aura également un orchestre et aussi l'orgue Grenzing de cette église qui fait partie du catalogue des meilleurs orgues d'Espagne.

Première répétition du Stabat Mater de Karl Jenkins...

Voici 2 photos  de la précédente édition durant laquelle nous avions interprété LA MESSE DE L'HOMME ARMÉ toujours du même Karl Jenkins.

Première répétition du Stabat Mater de Karl Jenkins...
Première répétition du Stabat Mater de Karl Jenkins...

Parlons un peu de l'oeuvre de cette année 2025 maintenant.

Stabat Mater est une composition pour chœur et orchestre de Karl Jenkins, écrite en 2008 et basée sur la prière du XIIIe siècle Stabat Mater. Comme une grande partie des œuvres précédentes de Jenkins, l'œuvre intègre à la fois de la musique traditionnelle occidentale (orchestre et chœur) avec des instruments et des voix ethniques, cette fois-ci en se concentrant sur le Moyen-Orient.

Écrit au XIIIe siècle, le titre Stabat Mater est en fait une abréviation de la première ligne, « Stabat Mater dolorosa ». Le poème reflète la souffrance de Marie, mère de Jésus, au moment de la Crucifixion.

Le Stabat Mater de Jenkins se concentre sur la souffrance de Marie, mais contrairement à la plupart des adaptations du texte, Jenkins utilise d'autres langues que le latin et l'anglais, sa langue maternelle. L'œuvre de Jenkins s'étend sur douze mouvements, dont six utilisent d'autres textes que le poème original. Ils comprennent un arrangement choral de l'« Ave verum » que Jenkins a écrit à l'origine pour Bryn Terfel ; « And The Mother Did Weep », qui comporte une seule ligne chantée simultanément en anglais, latin, grec, araméen et hébreu ; « Lament », un poème de l'épouse de Jenkins, Carol Barratt ; et « Incantation », qui est en partie chantée en arabe ancien .  Il comprend également deux poèmes - un poème de Rumi et un extrait de l' épopée de Gilgamesh - traduits en anglais et en araméen .

Passons maintenant à la première pièce qui ouvre l'oeuvre: le CANTUS LACRIMOSUS dont je vous mets la vidéo sous-titrée avec les paroles latines, suivie d'une traduction française. La pièce occupe les 9 premieres minutes de cette vidéo de l'oeuvre entière.

https://www.youtube.com/watch?v=ich_tKFT3Bg&t=17s

Traduction française du poème .

Debout, la Mère douloureuse, pleine de douleur
Se tenait en larmes, près de la croix,
Tandis que son Fils subissait son calvaire.
Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive transperça.
Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !
Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourrant sous ses yeux.

Ce samedi 11 janvier j'ai participé à la première répétition chorale de cette oeuvre. Il y en aura en gros une par mois jusqu'au mois de Juin. 

Au grand plaisir sans cesse renouvellé de se retrouver entre choristes et de participer à ces répétitions s'ajoute l'énorme bonheur d'être dirigé par Jaume Morell. 

première répétition du 11 janvier durant laquelle nous avons travaillé 6 des  12 mouvements de l'oeuvre

première répétition du 11 janvier durant laquelle nous avons travaillé 6 des 12 mouvements de l'oeuvre

 

Voici pour terminer ce premier billet consacré à cet événement culturel l'enregistrement original du cantus lacrimosus dirigé par Sir Karl Jenkins en personne.

https://www.youtube.com/watch?v=SIvJpzJHkeU

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #musique sacrée, #Karl jenkins, #Stabat mater, #choeur, #Chorale

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Publié le 1 Décembre 2024

Bonjour les amis,

J'ai assisté hier soir à une représentation de TOSCA, l'opéra de Giacomo Puccini à Teulada (sud-est de l'Espagne), une représentation que j'attendais avec impatience. 

Mais commençons par le début.

Si vous ne connaissez pas l'argument de TOSCA je vous invite d'abord à écouter ce résumé de Mia Mandineau, une Mia Mandineau toujours aussi drôle et déjantée. Cette fois-ci elle fait sa présentation en anglais, à la manière décalée d'Antoine de Caunes, et fort heureusement il y a les sous-titres français qui accompagnent.

https://www.youtube.com/watch?v=DRE_l1xEi-I&t=311s

Voici l'affiche su spectacle d'hier soir.

Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...

Laissez-moi tout d'abord vous présenter certains des participants.

Martin Mázik: chef d'orchestre né en Slovaquie qui dirige l'orchestre symphonique OPERA 2001

Aquiles Machado: mise en scène

Chrystelle Di Marco dans le rôle de Floria Tosca

David Baños dans le rôle de Mario Cavaradossi

Paolo Ruggiero dans le rôle de baron Scarpia, chef de la police

Le choeur lyrique sicilien

La soirée a été éblouissante. Chrystelle di Marco dont je vous avais déjà parlé pour son interprétation de NORMA a été impériale hier soir assurant le rôle-titre avec une incroyable aisance, notamment quand ça monte très haut dans les aigus.

La grande surprise a été pour moi de découvrir pour la première fois la voix du ténor espagnol David Baños.

Une voix claire et puissante qui s'impose et occupe tout l'espace dans tous les registres.

Hier, dès le premier acte il s'est mis tout le public dans la poche. Ecoutez cet extrait de 40 secondes.

https://www.youtube.com/shorts/2CEKvFJgHjM

Le voici ici dans un autre extrait.

https://www.youtube.com/watch?v=mcaxlH2VYyM

Ecoutez-le ici à 1 minute 30 secondes quand il crie un VITTORIA qui m'a mis littéralement la chair de poule!

https://www.youtube.com/watch?v=imxrEP2vH3s

Et puis le voici maintenant dans l'aria du 3 ème acte que tout le monde connaît: E LUCEVAN LE STELLE introduit par le célèbre solo de clarinette.

https://www.youtube.com/watch?v=XOskycXEXUU

Donc la surprise et révélation (pour moi) ça a été la prestation de David Baños, un chanteur que je ne connaissais pas et que j'entendais pour la première fois.

Chrystelle di Marco a assuré elle aussi un maximum nous emportant dans ses tourments, ses colères, ses fougues et ses élans amoureux. La voici dans un extrait datant du 3 Novembre dernier et qui correspond à la même mise en scène que celle d'hier soir: VISSI D'ARTE.

https://www.youtube.com/watch?v=WUrQt2GSymw

Cela a donc été une soirée sublime que le public complètement conquis a salué par une longue standing ovation.

La salle de Teulada a une excellente acoustique. Ça je le savais, mais c'est toujours un bonheur d'y écouter une oeuvre musicale de grande qualité. Trois heures inoubliables qui ont passé comme dans un rêve.

Je vous laisse avec une série de photos tirées du spectacle d'hier soir.

Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...
Quand David Baños nous offre un brillant Cavaradossi dans la TOSCA de Puccini...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #Opéra, #Tosca, #Puccini, #Art Lyrique, #David Braños, #Chrystelle di Marco

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Publié le 18 Novembre 2024

Bonjour les amis,

Avec mon groupe choral nous essayons chaque année  de proposer un répertoire de chansons de Noël qui soit rénové. Cette année, notre directrice de chant nous a réservé quelques surprises (dont une aria de Verdi dont je vous ai parlé il y a quelques jours) mais la pièce la plus surprenante de notre programme 2024 sera sans aucun doute EL DIMONI ENMASCARAT, ce qui signifie en valencien "Le démon masqué".

Ça fait plus d'une décennie que j'interprète des chansons de Noël de tous les pays, de toutes les cultures, mais celle-ci est bien la seule que je connaisse dans laquelle apparaît un démon.

Alors je vous résume l'histoire que raconte cette chanson.

Un démon apprend que le petit Jésus est né et, piqué par la curiosité, il monte vers la Terre à Béthléem pour voir l'enfant et essayer également de s'approprier de l'étoile dorée afin de se faire un beau costume de démon.

Dès qu'il apparaît pas loin de la crèche du Petit Jésus les pasteurs et les femmes du pays se demandent qui est cet homme ? Que veut-il?

Le démon essaie sans succès de passer inaperçu et puis, ne résistant pas à sa nature de Démon, il ne peut s'empêcher de dévorer brutalement et d'un seul coup 3 enfants du voisinage.

Il est immédiatement démasqué et la chanson se termine ainsi: "Pobre dimoni enmascarat ! "= " Pauvre démon masqué !".

Avant de passer à l'écoute de cette pièce composée en 2 parties bien distinctes j'aimerais simplement faire quelques commentaires. Le travail est exclusivement choral étant donné que cette chanson est interprétée à cappella.Les paroles sont partagées entre les 4 cordes (soprano-alto-ténor-basse). Certaines phrases commencent dans une corde et se finissent dans une autre. Les voix s'interpellent et s'entrechoquent. Il y a un jeu choral étourdissant. Le compositeur David Galvez pour marquer le côté très incongru de la situation a placé des dissonances fortes entre les voix. Par moments il n'y a qu'un seul demi-ton de différence entre sopranos et altos et aussi entre ténors et basses. C'est volontairement grinçant !

Pour les choristes ça demande un vrai travail d'attention. A l'écoute la pièce est faussement simple car elle requiert concentration et précision. Vous noterez également certains crescendos qui correspondent aux tensions provoquées par cette situation complètement extraordinaire et hors-normes.

C'est une pièce musicale très téatrale et qu'on pourrait qualifier de tragi-comique !

https://www.youtube.com/watch?v=QM7i3OihMNU

 

C'est difficile d'apprécier les nombreuses nuances musicales de cette chanson si on ne comprend pas le valencien.

Donc je vais vous situer certains passages clés.

Ça commence par un "la-la-la-la" collectif qui indique qu'on va vous en raconter une bien bonne.

Ensuite les basses ponctuent avec des "plom-plom" et les ténors répondent "dimoni" ce qui indique qu'un démon est en train de se pointer dans le paysage. 

Au début les femmes chantent sur un air guilleret:

a la nit de Nadal quan Jesus fou nat el vell dimoni a la terra va pujar

La nuit de Noél quand Jésus fut né le vieux démon monta à la Terre.

Ell només que volia a trobar el xiquet i bona disfressa per a dissimular

Il ne voulait voir que l'enfant et se trouver un beau costume pour se cacher

Plus tard les femmes s'interrogent

Eixe home, eixe home qui serà?

Cet homme, cet homme qui est-il ?

A 1 minute 18 secondes commence la 2 ème partie, d'abord très lente et apaisée.

Eixa nit quan l'estella el portal illiminava el dimoni mira de reull el ben nascut

Cette nuit quand l'étoile illuminait la porte de la crèche le démon regardait du coin de l'oeil le nouveau-né

mais à 2 minutes 6 secondes se produit l'inévitable annoncé par les altos et ce sont les basses qui claironnent brutalement:

Es menjà tres xiquets del veïnat

Il a englouti 3 enfants du voisinage..

Le démon est démasqué et les 4 cordes terminent en même temps de manière complètement jubilatoire.

Pobre dimoni enmascarat !

Pauvre démon masqué !

Pauvre démon masqué !

J'ai fait des recherches sur internet pour savoir de quelle époque datait ce texte ? Moyen-âge ?

Qui était l'auteur de ces paroles? Ou alors s'agit-il d'un texte populaire anonyme?

Dans quelle région était né ce conte populaire ? Pays valencien? Catalogne?  Mais je n'ai absolument rien trouvé, aucune référence. En désespoir de cause j'ai même envoyé un message au compositeur David Gálvez (qui apparaît comme directeur dans la vidéo mise en lien)  pour qu'il éclaire ma lanterne et s'il me répond je complèterai ce billet ultérieurement.

En attendant, pour les choristes ce genre de pièce est assez jouissif à interpréter. Il faut qu'on soit parfaitement à l'écoute des uns et des autres pour être bien synchros. Et il faut suivre les indications de notre directrice de chant au millimètre près.

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Publié le 17 Novembre 2024

Bonjour les amis,

Cette année pour nos concerts de Noël avec notre groupe polyphonique choral CADENZA notre directrice de chant, Silvia, a mis au programme LA VERGINE DEGLI ANGELI (la Vierge des anges), une aria de extraite de l'opéra LA FORZA DEL DESTINO (La force du destin) de Giuseppe Verdi.

La Vergine degli angeli est l'hymne religieux qui clôt le final de l'acte II qui se déroule dans l'église de la Madonna degli Angeli près de Hornachuelos .

il est d'abord chanté par un chœur de voix masculines renforcé par les voix solistes d'un basse et d'un baryton, accompagnés de violoncelles, et ensuite c'est la voix soliste de la soprano qui interprète l'aria, accompagnée de la harpe.

Verdi allait souvent prier devant un petit autel annexe de la basilique de Cortemaggiore (ville située à quelques kilomètres du lieu de naissance de sa mère, Luigia Uttini), sur lequel se dresse le retable de Francesco Scaramuzza (Parme, 1805 - 1886 ) "La Résurrection de Marie" , dans laquelle la Vierge apparaît portée au ciel par un grand groupe d'anges. La tradition veut que ce soit précisément cette toile qui ait inspiré cet air au compositeur.

“La resurrezione di Maria” - Francesco Scaramuzza - Basilica minore Santa Maria delle Grazie- Cortemaggiore

“La resurrezione di Maria” - Francesco Scaramuzza - Basilica minore Santa Maria delle Grazie- Cortemaggiore

Voici les paroles originales de cette aria ainsi que leur traduction en français.

La vergine degli angeli
Mi copra del suo manto
E me protegga vigile
Di dio l'angelo santo
La vergine degli angeli
E me protegga me protegga
L'angiol di dio
E me protegga
L'angiol di dio
Me protegga
E me protegga

La vierge des anges
Me couvre de son manteau
Et me protège, vigilante,
De Dieu, l'ange saint,
La vierge des anges
Et me protège, me protège
L'ange de Dieu
Et me protège
L'ange de Dieu
Me protège
Et me protège

Passons à l'écoute maintenant et commençons avec l'orchestration complète originale de l'Opéra de Verdi.

https://www.youtube.com/watch?v=VhF6J_rqYco

Et puis, puisqu'on parle d'opéra je ne résiste pas au plaisir de vous joindre un enregistrement d'anthologie avec cette interprétation de LA CALLAS.

https://www.youtube.com/watch?v=whM848cm_ic

Passons à notre chorale maintenant. Nous serons accompagnés au piano pour interpréter cette Aria.

Le choeur sera exclusivement composé d'hommes comme dans l'opéra original.

J'ai commencé hier à travailler la partition des basses  et pour nous c'est vraiment cool. On est très à l'aise dans le registre de cette aria qui se situe au plein milieu de notre tessiture.

Bien évidemment, c'est sur le talent de la soprano que tout repose.C'est elle qui se devra d'être "divine" et qui devra transporter tout le public.

On fera notre première répétition chorale mardi prochain. Et pour l'instant je répète tout seul chez moi comme tout bon choriste qui se respecte.

Voici donc à quoi ressemblera (du moins, je l'espère) notre version chorale de LA VERGINE DEGLI ANGELI.

https://www.youtube.com/watch?v=6eb_9lG1fNY&t=1s

PS: Une petite erreur que ne doivent jamais commettre les choristes amateurs dont je fais partie.

Quand un choriste est sur scène et qu'il entend une soliste il ne doit JAMAIS céder à la tentation de la regarder, sauf si c'est le jeu de scène théatral de l'opéra qui l'impose.

En effet le choriste ne doit pas se comporter sur scène comme un membre du public qui profite lui aussi du spectacle. Ça la fout mal. Le choriste fait bien évidemment partie du spectacle et ne peut se comporter en spectateur.

Par exemple, lors de mon concert de l'année dernière de la messe de l'HOMME ARMÉ de Karl Jenkins, mes camarades et moi avons tous évité de regarder la soliste, même quand nous ne chantions pas.

Même si la soliste est absolument géniale le choriste garde son regard braqué sur le public. 

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