musique classique

Publié le 26 Octobre 2025

Bonjour les amis,

J'attendais avec impatience la soirée du 25 Octobre pour pouvoir assister à une  représentation de LA TRAVIATA de Verdi et aujourd'hui je peux dire que j'ai été comblé.

Si vous ne connaissez pas l'argument de cette oeuvre inspirée par LA DAME AUX CAMELIAS d'Alexandre Dumas, ne ratez pas le résumé toujours aussi pétillant et plein d'humour de Mia Mandineau sur le lien ci-dessous (je vous l'avais déjà présentée dans un de mes billets précédents). Elle vous résume les 3 heures de spectacle en moins de 10 minutes. En fait, et même si vous connaissez l'argument de LA TRAVIATA, le résumé de Mia Mandineau vaut le coup ! Par exemple Mia vous reprécisera, au cas où vous auriez un petit doute, la signification sémantique de ce qu'était une courtisane au XIX ème siècle.

Laissez-moi vous présenter d'abord la salle de Teulada (dotée d'une excellente acoustique) où a eu lieu la représentation et ensuite la troupe complète de l'OPERA 2001 qui a produit ce spectacle international.

Aime-moi autant que je t'aime, Alfredo !...
Photo prise à l'issue du spectacle du 25 octobre 2025

Photo prise à l'issue du spectacle du 25 octobre 2025

Voici maintenant, publié sur facebook, un extrait du fameux Brindisi hier soir à Teulada.

J'ai donc été comblé par cette représentation dans laquelle c'était Yeon-Joo Park qui tenait le rôle de Violetta et le baryton Jiwon Saong le rôle de Germont et enfin le ténor Haruo Kawakami le rôle d'Alfredo.

Yeon-Joo Park

Yeon-Joo Park

Nous avons eu droit, et ça je ne m'y attendais moins, à 2 superbes chorégraphies qui m'ont enchantées (c'est le moins qu'on puisse dire), 2 ballets hauts en couleurs avec  gitanes et toréros. Donc bravo également aux danseuses et danseurs qui m'ont ébloui.

Aime-moi autant que je t'aime, Alfredo !...

Il y a beaucoup de passages très connus de LA TRAVIATA mais il en est un qui provoque pour moi le point culminant de l'émotion. C'est le "Amami Alfredo" de l'acte II. 

Dans cette scène, Alfredo découvre Violetta en train d'écrire une lettre d'adieu et la supplie de la lui remettre. Malgré son chagrin, Violetta lui exprime son amour et souhaite que leur bonheur dure, même s'ils finiront par se séparer . C'est une supplique désespérée : incapable de supporter le mensonge plus longtemps, Violetta demande à Alfredo de la serrer fort. Dans un moment de désespoir et de profonde tristesse, elle chante l'air « Amami, Alfredo, amami quanto io t'amo » (Aime-moi, Alfredo, aime-moi autant que je t'aime). Ce cri désespéré est sa dernière déclaration d'amour avant de le quitter pour toujours.

Je ne dispose pas de la videó d'hier soir et j''ai donc choisi une autre vidéo youtube sous-titrée de cette scène. A 3 minutes 50 secondes TRES EXACTEMENT se produit un court-circuit émotionnel dans mes neurones, un flash...💘 Le temps et l'univers s'arrêtent sur cette émotion très forte !

Hier soir, ce moment culminant dont je parle je m'y préparais, je l'attendais en apnée et j'ai flashé une fois de plus avec l'interprétation de Yeon-Joo Park dont le registre puissant a transpercé en plein coeur toute la salle à ce moment précis que j'indique ci-dessus. 

Yeon-Joo n'a pas raté le coche avec le public et a su nous offrir une Violetta qui avait les qualités vocales requises pour un rôle aussi difficile, techniquement parlant.

Je terminerai en disant que hier soir Jiwon Saong dans le rôle de Germont, le père d'Alfredo, a été absolument impressionnant et émouvant lui aussi.

Voila, votre serviteur est ravi.

Comme toujours, après une telle représentation, j'ai besoin de 24 à 48 heures pour redescendre de mon petit nuage...

Liens d'intérêts:

- Au sujet de l'oeuvre de Verdi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_traviata

- Au sujet de la production du spectacle d'hier.

https://opera2001.net/obras/la-traviata/

- Voici la version de référence intégrale et complète de LA TRAVIATA (sous-titrée en français) dont parle Mia Mandineau avec une merveilleuse et très séduisante Anna Nebretko dans le rôle de Violetta.

https://www.youtube.com/watch?v=uKDNjZtnERE&list=RDuKDNjZtnERE&start_radio=1

PS: Dans le lien wikipedia que j'ai partagé , il y a une anecdote assez croutillante au sujet de Maria Callas.

"L'aria Addio del passato est un véritable bijou, de même que le quatuor final. Il s'agit également de rendre crédible la maladie de Violetta, qui la ronge peu à peu, la menant jusqu'à sa mort finale. Maria Callas avait notamment beaucoup travaillé sur cet aspect du rôle, à tel point que le soir de la première, les critiques ont écrit que « Maria Callas est apparue fatiguée dans La traviata. »

Trop drôle les critiques qui pensaient que LA CALLAS n'était pas très en forme alors qu'elle ne faisait qu'interpréter le rôle d'une mourante. Verdi aurait dû préciser en haut de la partition de " Addio al passato" cette indication -ci: "Fatiguée...mais pas trop" soit en italien " Stanca ...ma non troppo! "...🤣

PS nº 2. Hier, avant que le spectacle ne commence, une annonce par haut-parleurs a été faite pour demander instamment aux spectateurs d'eteindre les portables ou de les mettre en mode silence et surtout de ne pas filmer et de ne pas prendre de photos. Malgré ces avertissements, j'ai eu droit durant le premier acte à un portable qui a sonné près de moi...Arghhhhh! 😡... et par ailleurs, j'ai vu dans l'obscurité de la salle 4 ou 5 écrans lumineux qui attiraient et décentraient l'attention de manière très incongrue. Il y a 1650 spectateurs mais 4 ou 5 écrans bien lumineux et qu'on voit de loin alors qu'on est complètement plongés dans une oeuvre qui se passe au XIXème siècle ça fait vraiment ch^er ! C'est un manque de respect pour les artistes et pour le public. Maudits portables !...ou plutôt maudits spectateurs qui ne respectent rien. 4 ou 5 personnes sur un public de 1650 spectateurs c'est pas beaucoup mais c'est suffisant pour foutre la m^rde. Au premier entr'acte il y a eu un nouveau rappel à l'ordre par haut-parleurs pour mettre fin à ces pratiques franchement empoisonnantes. Ouf !...🙏🙏🙏 J'ai pu me replonger à 100% dans ma Traviata !

 

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Publié le 11 Octobre 2025

Bonjour les amis,

Ça continue de pleuvoir dans le Sud-Est de l'Espagne et peut-être avez-vous vu aux infos certaines villes inondées à nouveau, 15 jours après les pluies torrentielles que nous avions déjà subies.

Hier, nous avons eu droit dans mon village non pas aux tempêtes qui se sont abattues sur certaines villes proches mais plutôt à un rideau dense de pluies qui tombaient de manière continue. J'écoutais, le regard à la fenêtre, la Sarabande de la suite en RE de Robert de Visée (1652-1730), une pièce pleine de douce mélancolie, magnifiquement interprétée par Michael Cioffero.

En l'écoutant il est difficile de ne pas penser à une autre sarabande, celle de Haendel publiée plus tard en 1733. Ecoutez-la attentivement et on en reparle ensuite.

Alors il semble bien que Haendel se soit inspiré des premiers accords de la sarabande de Robert de Visée pour composer la sienne. Il n'y a pas plagiat mais une nette inspiration initiale: ce sont les mêmes accords.

Le thème de la sarabande de Haendel est si beau qu'il méritait une orchestration comme celle qu'on entend dans le film BARRY LINDON de Stanley Kubrick.

En écoutant cette orchestration majestueuse et particulièrement martiale de la Sarabande de Haendel , je me suis dit que celle de Robert de Visée mériterait elle-aussi un arrangement orchestral.

Alors avis, non pas aux amateurs, mais aux  arrangeurs talentueux en mal d'inspiration: la sarabande de Robert de Visée est un petit bijou qui ne demande qu'à sortir de son écrin et se prêterait merveilleusement bien à une grande version orchestrale.

PS: je ne résiste pas au plaisir de partager également  la Bourrée de la même Suite de Robert de Visée. L'interprétation de Michael Cioffero est, encore une fois, tout simplement im - pec - ca - ble ! Nette, précise et sans bavures !

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Publié le 27 Mai 2025

Bonjour les amis,

Cette semaine nous ajoutons au répertoire de notre groupe choral polyphonique AY LINDA AMIGA (Ô belle amie) , une pièce anonyme du XVI ème siècle espagnol que je ne connaissais pas, une pièce assez courte du meilleur goût.

Voici ce qu'en disent les musicologues.

"Bien que nous attribuions habituellement ce chant, si connu dans le monde choral, au Cancionero de Palacio (XVe-XVIe siècles), il semble qu'en réalité son origine soit bien différente : un chant cantabrique, mis en musique au XIXe siècle par le musicologue asturien Eduardo M. Torner et basé sur une mélodie de Luys Milán du XVIe siècle. Quelle que soit son origine, cela ne vous empêche pas de découvrir et d'apprécier une chanson simple et très belle, avec un certain air de mélancolie et de "chagrin d'amour" dans ses paroles."

Avant de passer à l'écoute je vous propose d'abord les paroles originales suivies d'une traduction française.

Ay, linda amiga que no vuelvo a verte
Cuerpo garrido que me llevas la muerte
No hay amor sin pena, pena sin dolor
Ni dolor tan agudo como el del amor
Ni dolor tan agudo como el del amor
Ay, linda amiga que no vuelvo a verte
Cuerpo garrido que me llevas a la muerte
Levanté me madre al salir el sol
Fui por los campos verdes a buscar mi amor
Fui por los campos verdes a buscar mi amor

"Ô ma belle amie que je ne reverrai plus
Corps sublime qui me mène à la mort
Il n'y a pas d'amour sans peine, de peine sans douleur
De douleur plus aiguë que celle de l'amour
Me levai ma mère, dès le point du jour
Je fus par les verts champs pour chercher mon amour"

Je vous propose maintenant deux versions. La première est accompagnée d'instruments de l'époque baroque.

https://www.youtube.com/watch?v=Bod0vHmpP3c

Voici maintenant une version à capella. C'est celle que nous allons interpréter.

https://www.youtube.com/watch?v=vQLdDiFvXgw&t=5s

L'un des aspects les plus excitants de la pratique du chant choral c'est aussi de pouvoir interpréter et mettre à l'honneur des oeuvres qui méritent de ne pas tomber dans l'oubli.

¡ AY, LINDA AMIGA ! en est un bel exemple...

PS: Complètement hors-sujet. Je mets ça en post-scriptum car ça ne mérite même pas que j'en fasse un article tellement tout ça m'écoeure trop profondément. 

 L'Ukraine est touchée depuis plusieurs jours par un nombre record de frappes russes. Visiblement furieux, le président américain Donald Trump a estimé lundi 26 mai que son homologue Vladimir Poutine était devenu "complètement fou". Emmanuel Macron souhaite que cette "colère" à l'encontre de Moscou se "traduise en actes" et en de nouvelles sanctions "massives" américano-européennes.

Et oui !  Ras-le-bol du double discours de Trump...il s'indigne mais s'empresse de ne rien faire, ou pire, d'abonder dans le sens de l'agresseur...Trump en fait est cohérent car il se contrefiche de l'Ukraine, mais en plus il nous prend tous pour des imbéciles. Mamma mia ! Quelle époque !...😤🤮😡 Je ne sais même plus ce qui m'indigne le plus : la monstuosité criminelle de Poutine ou le double-jeu complice de Trump...

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Publié le 19 Mai 2025

Cette seule note suspendue qui tient du miracle...

Bonjour les amis,

Hier, dimanche 18 mai, le Théâtre-Auditorium de Beniarbeig (sud-est de l'Espagne) a accueilli le concert final de la saison 2025 de l'Orchestre de la Marina Alta (OMA). Pour clôturer son cycle, le groupe a choisi l'une des œuvres les plus emblématiques du répertoire pour instruments à vent : la Sérénade en si bémol majeur, K. 361, populairement connue sous le nom de Gran Partita.

Considérée comme l'une des compositions les plus exquises et les plus ambitieuses de Wolfgang Amadeus Mozart, la Gran Partita se distingue par sa structure en sept mouvements et l'extension de l'ensemble harmonique typique à treize instruments. L'œuvre allie lyrisme, équilibre et émotion, et a transcendé la sphère strictement musicale en faisant partie de l'une des scènes les plus mémorables du cinéma : dans AMADEUS (1984), le personnage de Salieri devient particulièrement émouvant quand il décrit la beauté incomparable de cette pièce.

Cette scène la voici, à 30 secondes sur cette vidéo, quand Salieri parle de ce miracle produit par une seule note, une seule note maintenue par le hautbois, comme suspendue.

« Sur le papier ça n’avait l’air de rien. Le début était simple et presque comique. Une pulsation, bassons, cors de basset. Un bandonéon rouillé qui miaule. Et ensuite, soudain, haut perché... un hautbois. Une seule note flottant comme suspendue, jusqu’à ce que la clarinette vienne la reprendre, et l’adoucir en une phrase de pur délice. Ah ! Ce n’était certes pas un singe savant qui avait pu composer cela. C’était une musique exceptionnelle, empreinte d’une telle tension, d’un tel inépuisable désir... il me semblait entendre la voix de Dieu.»

https://www.youtube.com/watch?v=cVVWN7qSLkQ

Voici une belle version trouvée sur youtube de cet adagio (3 ème mouvement de la Gran Partita).

https://www.youtube.com/watch?v=NecLh4YOT9M

L'interprétation d'hier par l'ensemble à vent de la OMA, sous la direction artistique de Francesc Estévez, a été à la hauteur de mes espérances. Une interprétation très sensible, soignée, précise et délicate, à la hauteur du génie de Mozart.

Et cette note de l'adagio dont parle Salieri, effectivement elle tient du miracle, un miracle qui s'est reproduit pour moi hier soir, en direct.

PS: A noter un détail important. Hier soir, entre chaque mouvement de la Gran Partita, un locuteur a préalablement lu avec beaucoup de talent des extraits de la correspondance de Mozart avec son père, des extraits à la fois très touchants dans lesquels on sent que le grand compositeur était à la fois très enthousiaste mais aussi déçu par le manque de réponses de son père.

Finalement nous avons eu droit à un spectacle musico-littéraire !

Liens d'intérêt:

- sur l'oeuvre

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9r%C3%A9nade_KV_361

- Vidéo de l'oeuvre intégrale avec ses 7 mouvements

https://www.youtube.com/watch?v=k0ig72-rj0s

- sur l'orchestre de la OMA

https://www.orquestramarinaalta.com/

 

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Publié le 31 Mars 2024

Bonjour les amis,

Le semaine dernière je vous faisais part du fait que je me préparais à assister à une représentation de NORMA de Vincenzo Bellini.

 

Ce spectacle auquel j'ai assisté hier soir était une première pour la compagnie, une première qui s'est révélée au delà de toutes mes espérances. Voici quelques photos.

 

Crystelle di Marco (soprano)

Crystelle di Marco (soprano)

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Viacheslav Strelkov (basse) dans le rôle d'Oroveso

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Jean-Pierre Marras (ténor) dans le rôle de Pollione

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Olympia Hetherington (mezzo-soprano) dans le rôle d'Adalgisa

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Leonora Presiyan Ilieva (soprano) dans le rôle de Clotilde

Choriste

Choriste

choristes

choristes

Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...
Impressionnante Crystelle di Marco dans NORMA de Bellini...

Tout a été d'un excellent niveau avec l'orchestre, le choeur sicilien et les solistes tous très bons. Une grande homogénéité dans la qualité de cette production internationale.

Mais c'est Crystelle di Marco qui m'a littéralement époustouflé.

J'ai été complètement ébloui et transporté par sa prestation hier soir à Teulada. Sa puissance et sa présence scénique m'ont provoqué de très vives émotions et me laissent une très forte impression de NORMA.

Un critique a écrit à son sujet:
"La soprano française impressionne immédiatement par la puissance de sa voix, dominant aisément orchestre et choeur. Elle effraie aussi, déjà par ses regards pénétrants et surtout par ses graves pleins de noirceur et extrêmement présents. Ses aigus sont aussi souvent flamboyants, parfois rayonnants. Elle campe ainsi cette femme aux allures guerrières, pourtant fragile et touchante, notamment par des aigus suspendus..."

Hier Crystelle di Marco m'est apparue comme un cadeau du ciel ! Un "ciel gaulois" qui ne nous est pas tombé sur la tête mais qui a irradié tout le spectacle.

Je ne dispose pas de vidéo de sa prestation d'hier mais par contre vous pourrez découvrir sa voix sur ce lien:

https://www.youtube.com/watch?v=yxoOCFxyfXM

PS: Sur facebook vous pourrez voir un extrait du spectacle que j'ai vu hier soir: Viacheslav Strelkov interprétant Oroveso sur le lien ci-dessous.

https://www.facebook.com/100001799746794/videos/1474462726822133

Sur cet autre lien facebook  on voit la standing ovation que Di Marco a reçu hier soir:

https://www.facebook.com/festivalsandetchopinenseyne/videos/2520162924820324

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Publié le 18 Février 2024

Bonjour les amis,

Hier soir j'ai assisté à l'éxécution de la 2 ème symphonie de Mahler à l'Auditorium de Teulada. Je vous avais déjà parlé de cet événement culturel de mon canton dans le billet ci-dessous.

 

Cela a été une soirée absolument fantastique grâce à une très bonne interprétation de tous les participants. Si vous avez facebook vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous un extrait de ce concert d'hier soir: il s'agit de la fin du 5 ème mouvement.

https://www.facebook.com/auditoriteuladamoraira.es/videos/896301562280229

Je me suis littéralement laissé emporter pendant près d'une heure et 45 minutes dans l'univers de Mahler.

Le cinquième et dernier mouvement m'a laissé au bord de l'apoplexie, entre autres, grâce au duo soprano et mezzo-soprano qu'on entend sur le lien ci-dessous à partir de 10 minutes 30...quand l'oeuvre s' est achevée j'étais littéralement et définitivement propulsé dans une autre dimension. Il m'a fallu quelques heures pour réatterrir et revenir sur terre.

 

 

Le duo de solistes d'hier soir était composé de Mar Morán (soprano) et de Cristina del Barrio (mezzo-soprano). Elles ont été toutes deux merveilleuses et j'ai été assez bluffé par le grand charisme et l'énorme présence de Cristina qui m'a réellement transporté.

Pour vous la présenter je vous mets en lien 3 extraits: commençons avec une sévillane du XVIII ème siècle.

 

https://www.youtube.com/watch?v=Eu-GWwJJa0M

Continuons avec l'opéra CAVALLERIA RUSTICANA de Pietro Mascagni.

Je termine avec une oeuvre de Camille Saint-Saens dont le titre correspond parfaitement à ce que j'ai ressenti moi-même hier soir en tant qu'auditeur qui s'est senti projeté dans une autre dimension.

" Mon coeur s'ouvre à ta voix..."

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Publié le 6 Décembre 2023

Bonjour les amis,

Il y a quelques mois  de cela je suis tombé sur un article intéressant dont je vous laisse prendre connaissance sur le lien ci-dessous.

Je pense qu'il y a toute une partie de notre comportement qui est bien observée dans cet article. Je dirais même plus: ce comportement est mesuré statistiquement, scientifiquement.

Ça me fait sourire cette définition de l'âge de la "paralysie musicale" mais je dois reconnaître qu'il y a une grande part de vérité psychologique dans cette observation.

Ecouter un nouvel artiste (et surtout écouter une nouvelle forme musicale) requiert un vrai effort et, en réalité, passé un certain âge, la plus grande majorité d'entre nous ne le fait pas, bien que nous nous en défendions.

On préfère effectivement rester dans sa zone de confort.

petit photo-montage qui me fait bien rire...

petit photo-montage qui me fait bien rire...

Malgré tout, et c'est le paradoxe, rien ne m'empêchera de penser que j'ai vécu un âge d'or de la musique populaire avec l'émergence de groupes comme LES BEATLES (pour ne prendre rien qu'eux) mais aussi LED ZEPPELIN, PINK FLOYD, GENESIS,...etc...etc...je pense que certaines oeuvres que j'ai aimées dans ma jeunesse resteront à la postérité et la meilleure preuve c'est que nos enfants et petits-enfants en écoutent certaines aujourd'hui.

Ce à quoi on me répondra que toutes les époques ont leurs chefs d'oeuvre qui resteront à la postérité.

Et bien, si on parle de musique populaire ce n'est pas complètement clair pour moi.

Si on compare les productions musicales populaires (en quantité et en qualité) des années 1960/1980 avec les années 2000/2020, pour moi il n'y a pas photo.

Si on refait cette comparaison entre ces deux époques en se limitant seulement à la chanson française, encore une fois, je crois pouvoir dire qu'il n'y a pas photo car la première époque citée consacre l'âge d'or de la chanson française avec de nombreux titres universellement connus. Il y a un autre élément qui est pour moi un indicateur: je vis en Espagne et j'entends moins de productions françaises sur les radios espagnoles que ce n'était le cas il y a trente ans. Le dernier grand artiste français que les espagnols connaissent c'est Francis Cabrel (avec une petite exception pour ZAZ qui arrive à percer sur le marché espagnol mais on ne peut pas affirmer que ZAZ "renouvelle" un genre vu qu'elle est très inspirée par des styles préexistants qui sont justement un peu rétro).

Revenons au thème de l'article: oui je crois que nous sommes moins ouverts et moins réceptifs à la nouveauté en prenant de l'âge mais, par ailleurs, toutes les époques ne sont pas pareilles. L'un n'empêche pas l'autre...

Un dernier point que j'aimerais éclaircir: l'article parle du fait que chacun d'entre nous a sa zone de confort musical dans laquelle il se sent à l'aise.

Encore une fois c'est vrai et faux à la fois. Je ne passe pas mon temps à réécouter ce qui m' a enthousiasmé durant ma jeunesse pour la bonne et simple raison que je n'en ressens pas le besoin. Un album comme HARVEST de Neil Young, je l'ai écouté des milliers de fois et il fait partie de mon ADN. Il est dans mon esprit, il est intériorisé, et donc je ne ressens pas le besoin de l'écouter.

Par contre c'est vrai qu'il y a beaucoup de productions de ma zone de confort que je découvre encore aujourd'hui avec 20 ou 40 ans de retard, et avec plaisir...Merci Youtube !

Je reconnais donc que je suis moins ouvert à la nouveauté mais je dédie aussi une grande partie de mon temps à combler des grosses lacunes musicales en écoutant et en découvrant des chefs d'oeuvre de la musique classique. Rien qu'un seul exemple: j'ai consacré un de mes billets dernièrement au DON GIOVANNI de Mozart. Et bien je me suis préparé à la représentation à laquelle j'ai assisté en étudiant l'histoire de cette oeuvre et son contenu, ce qui m'a quand même pris plusieurs heures.

Enfin, en tant que choriste, je dédie de nombreuses heures de la semaine à apprendre et à répéter des pièces composées à 4 voix. Donc, paradoxalement, quand on fait de la musique (même en tant qu'amateur) ça laisse moins de temps pour écouter ce que font les autres.

Je terminerai en disant que, bien évidemment, je suis quand même d'accord avec l'idée principale de l'article. Il faut savoir rester curieux des nouveautés et des musiques de notre temps.

Mais encore une fois il faut s'entendre sur le mot nouveauté:  une nouveauté doit à la fois être originale et présenter un vrai intérêt esthétique...

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique populaire, #Musique classique, #Musique, #chanson française

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Publié le 8 Février 2023

Bonjour les amis,

TÁR c'est le grand film du moment dont tout le monde parle, un film couvert de prix dont Martin Scorcese a dit: " On ne sait pas où va le film. Nous suivons simplement le personnage sur sa route étrange et bouleversante vers sa destination finale encore plus étrange..."

Contrairement à mes habitudes je ne vous ferai pas le résumé du synopsis de ce film très long car il serait nécessairement réducteur.

Je pense que moins le spectateur en en sait sur la trame et mieux ça vaudra pour lui.

Je me limiterai donc à faire un certain nombre d'observations de caractère général pour vous inciter à aller voir ce film.

Plusieurs thèmes sont abordés dans cette oeuvre. On y parle de musique bien sûr, d'une manière parfois sophistiquée, mais que les non-initiés pourront appréhender. On y parle de pouvoir, de l'exercice du pouvoir dans le monde de la musique, et de la solitude de ceux qui, comme les maestros, se trouvent tout en haut de la pyramide.

Le personnage interprété avec beaucoup de charisme par Cate Blanchett nous magnétise. Elle va se confronter, alors qu'elle est au sommet de sa gloire et qu'elle s'apprête à vivre un couronnement artistique, à une série de faits qui vont désagréger peu à peu sa forteresse mentale.

Le réalisateur Todd Field nous offre un portrait complexe et ambigu dans lequel le spectateur, tout en étant subjugué par l'autorité naturelle de Lydia TÁR, commence à avoir des doutes sur certains de ses choix autoritaires. Sont-ils toujours guidés par des impératifs artistiques, ou alors Lydia, malgré son caractère fort et sans concessions,  se laisse-t-elle guider parfois par certaines faiblesses sentimentales? 

Lydia est hantée par le suicide de l'une de ses ex-élèves avec qui elle avait entretenue une liaison amoureuse.

Est-elle complètement étrangère à ce suicide? Cette question va revenir de manière récurrente tout au long de ce film très sombre parfois.

Lydia, pourchassée par ses démons, entend des voix, des cris, des musiques. Elle fait des cauchemars qui apportent au film une forte touche d'onirisme. L'oeuvre de Todd Field nous offre de magnifiques métaphores visuelles, avec des images distendues, anamorphosées...

TÁR est aussi un film de notre temps dans lequel la cancel culture américaine va jouer un rôle important.

Lydia y sera confrontée de manière cruelle et parfois particulièrement insidieuse.

La fin, dont je ne parlerai pas, donne tout son sens au long parcours halluciné dont nous avons été témoins.

Pourtant le film se referme dans une étrange ambiance de mystère autour du personnage de Lydia. Elle continue de hanter le spectateur qui sort de la séance avec ses interrogations.

C'est l'une des forces de ce grand film. Lydia est un personnage shakespearien qui ne peut être enfermé dans ce que nous avons vu. Il continue de nous interpeller.

TÁR est une oeuvre symphonique ambitieuse qui nous parle d' Art, de pouvoir, d'amour et de liberté.

 

TÁR...un film symphonique qui nous parle d'Art, de pouvoir, d'amour et de liberté

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Publié le 13 Janvier 2022

Bonjour les amis,

Il y a quelques jours je vous expliquais tout le mal que je pense du WOKISME et de la CANCEL CULTURE dans cette article-ci.

Il se trouve que cette semaine je suis tombé sur une vidéo de Zhang Zhang, une violoniste sino-canadienne membre du philarmonique de Monte-Carlo, qui dénonce les conséquences néfastes de la cancel culture dans l'univers de la musique classique. Mais écoutez-là plutôt, ça dure 5 minutes.

Si vous ne pouvez accéder à sa vidéo sur le lien antérieur vous pouvez le faire sur ce lien-ci.

Ce que raconte Zhang Zhang est absolument édifiant, révoltant aussi.

14 musiciens de l'English Touring Opera sont licenciés après 20 ans de bons et loyaux services, simplement parce qu'ils n'ont pas la bonne couleur de peau. Ils ont le malheur d'être blancs.

Comme vous le voyez la discrimination positive inventée outre-Atlantique finit par devenir discrimination tout court.

L'antiracisme quand il est défendu par des faibles d'esprit se transforme en racisme, c'est à dire en ce qu'il était supposé combattre.

La politique des quotas c'est bon pour les vaches laitières mais appliquée à la culture ça peut devenir assez catastrophique !

Ibrahim Maalouf, trompettiste et compositeur, s'est plaint du fait que le philarmonique de Vienne manquait de diversité ethnique.Ça, ça me fait mourir de rire car quand on se balade en Autriche, on a plutôt tendance à voir beaucoup de blancs...🤣. Ne leur en voulez pas, ils sont nés comme ça...et comme disait Coluche, la plupart ne l'ont pas fait méchamment !

Viendrait-il à l'esprit de quelqu'un de reprocher à l'orchestre de Pékin d'être un peu trop asiatique?

Voici la réponse de Zhang Zhang à Maalouf:

" Le concours de recrutement des orchestres symphoniques professionnels se fait derrière un paravent. Le jury ne voit pas le candidat, il n’écoute que la qualité de la performance. Les artistes sont choisis par leur musique, pas par leur couleur de peau, leur sexe ou leur origine ethnique..."

Par ailleurs, on voit apparaître des formes de censures d'oeuvres géniales du patrimoine culturel classique par des nouveaux inquisiteurs, des Torquemadas des temps modernes,  qui trouvent pertinent de les "rejuger" avec les standards politiquement corrects de notre époque.

Peut-on être plus ignare? plus stupide?

Je vous invite à lire cet article sur la censure qui s'abat sur le CASSE-NOISETTE de TCHAÏKOVSKI.

Comme l'explique bien Zhang Zhang, on touche là au comble de l'absurde et du ridicule. Les wokistes anglo-saxons trouvent l'oeuvre du grand compositeur russe offensante pour les arabes, les espagnols et les chinois mais les compagnies chinoises la présentent régulièrement devant leur public, un public chinois qui ne s'offusque pas de certains stéréotypes qui étaient caractéristiques de leur époque.

 Danse chinoise dans CASSE-NOISETTE

Danse chinoise dans CASSE-NOISETTE

Alors, peut-être qu'un jour il faudra aller à Pékin pour voir une oeuvre occidentale non censurée dans sa véritable version originale, comme par exemple l'OTELLO de VERDI ? 

Franchement les amis, ce n'est pas que je hais ce siècle mais je commence à le trouver de plus en plus débile, répugnant de médiocrité imbécile. Houellebecq, au secours !

Je terminerai mon billet avec une note d'humour satirique sur l'évolution à travers les siècles de ce qui nous fait pleurer ...Tant qu'on peut encore rigoler du wokisme tout va bien !

Quand la CANCEL CULTURE s'attaque à la musique classique et aux ballets...

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Publié le 25 Décembre 2021

Bonjour les amis

En cette période de Noël, un de mes amis,  après avoir reçu sur les réseaux sociaux de nombreux voeux affectueux de son entourage, leur a répondu:

" No me va a quedar más remedio que ser felíz !" que je vous traduis ci-dessous:

 " Il ne va plus me rester d'autre choix que d'être heureux ! "

Alors que je méditais encore la boutade de mon bon ami, j'ai découvert par hasard Paulo Martelli, un artiste qui interprète  des oeuvres de JS Bach qui est mon compositeur préféré.

Bach m'accompagne toujours, mais pendant les fêtes de Noël c'est le compositeur qui m'inspire le plus.

Voici donc une pièce de Bach merveilleusement interprétée par Paulo Martelli.

https://www.youtube.com/watch?v=LkB7t8cXKRo

Une pièce qui est très adaptée pour les fêtes de Noël. Une gavotte, une oeuvre pleine de joie, d'allégresse mais aussi de simplicité, de modestie.

Et à la fin de l'interprétation on ne peut que se sentir plus heureux. Tout simplement.

JOYEUX  NOËL À TOUTES ET À TOUS

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique classique, #Bach, #Guitare, #Gavotte, #Noël, #Paulo Martelli

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