latin

Publié le 14 Avril 2025

Bonjour les amis,

Le festival de musique sacrée de Rafol d'Almunia (sud-est de l'Espagne) s'est terminé hier soir avec un concert dédié au compositeur anglais Will Todd, né en 1970. Au programme il y avait, entre autres, son MASS IN BLUE, une messe qui contenait les 7 mouvements traditionnels de toute messe mais composée dans un style jazz. Le texte est conservé en latin et donc, Todd fait swinguer cette langue.

MASS IN BLUE est une oeuvre très riche, dense, qui parcourt de nombreux styles bien différenciés de l'univers musical du jazz.

Je ne suis pas (loin s'en faut) un spécialiste de ce genre musical et je préfère vous livrer une traduction  de l'anglais des explications assez détaillées faites par l'éditeur discographique de Will Todd.

Écrite en 2003 en réponse à une commande de David Temple et du Hertfordshire Chorus, et créée initialement sous le titre Jazz Mass, la Mass in Blue de Will Todd est un brillant mélange de grooves jazz entraînants et d'écriture chorale claire et puissante, sur laquelle le piano solo et la voix de soprano solo tissent et se fondent dans une délicieuse tapisserie sonore. L'œuvre reflète non seulement l'amour du compositeur pour le jazz et son admiration pour les interprètes de jazz, mais aussi sa propre expérience d'improvisateur. Elle permet également à Todd d'exploiter ses vastes talents choraux, qu'il déploie avec tant d'efficacité dans des œuvres telles que les oratorios The Burning Road (op. 10) et Saint Cuthbert (op. 7) ou l'écriture chorale de son opéra The Blackened Man. C'est une œuvre pleine d'assurance, écrite par un compositeur qui comprend et s'adapte au langage du jazz, utilisant librement la séquence blues de 12 mesures (fondamentale dans le développement du jazz) ainsi que des processus harmoniques plus complexes.

Le Kyrie s'ouvre sur une cadence énergique pour la section trio, qui s'inscrit dans le premier tempo de l'œuvre. C'est là que se fait entendre la première entrée vocale, un thème bluesy rappelant les negro spirituals, parfaitement adapté au texte « Kyrie eleison » (« Seigneur, aie pitié »). Progressivement, d'autres lignes rejoignent la mélodie initiale jusqu'à ce que le chœur au complet chante. Passant à la sous-dominante (si bémol), le chœur s'extasie sur « Christe eleison » (« Christ, aie pitié »). À mesure que la musique s'atténue, la soprano entre dans une mélodie mélancolique, aux accents fortement improvisés, qui se construit sur le retour de la tonalité originale de fa mineur. La musique du « Kyrie eleison » initial est reprise, le soliste s'imbriquant autour des lignes vocales dans une démonstration de virtuosité. Le mouvement ralentit et se termine sur un accord de fa mineur onzième envoûtant.

Le Gloria est lancé par une fanfare de cuivres qui ponctue tout le mouvement. Dès l'entrée du chœur, une rythmique entraînante s'installe, la section des cuivres apportant une couleur particulière. Dans la section centrale du Gloria, une mesure pulsée à 5/8 s'installe, qui monte progressivement jusqu'à une récapitulation du matériau d'ouverture concluant le mouvement.

Le Credo met en scène la soprano dans un blues coloré de 12 mesures en 12/8. L'atmosphère gospel est forte, le chœur reprenant les paroles du soliste et fredonnant une douce harmonie d'accompagnement. Toujours en trois sections, la première partie blues cède la place à une section plus sombre au « Crucifixus », et après « Et sepultus est » (« et il fut enterré »), un solo de piano entraîne l'orchestre dans une représentation éclatante du moment de la résurrection. Le « Et resurrexit » est réglé avec un swing rapide et brûlant qui finit par revenir au 12/8 alors que le mouvement se construit vers un point culminant palpitant.

Comme le Gloria, le Sanctus est écrit pour chœur et orchestre sans soliste. C'est une belle ballade lente, initialement jouée au piano, où les instruments à vent, notamment le saxophone soprano, sont mis à l'honneur. Ce mouvement offre un moment de tranquillité et de réflexion bienvenu après l'énergie des trois mouvements précédents.

Le Benedictus débute par un solo de contrebasse, sur lequel le chœur chante un thème qui se construit à partir des basses jusqu'aux autres voix. Cette musique est progressivement envahie par un nouveau rythme plus entraînant, et la voix solo reprend sa place dans la texture. Ce riff funky prend peu à peu le dessus, et la musique émerge dans une puissante section « Hosanna », avec des cuivres percutants et une sonorité chorale jubilatoire.

 

L'Agnus Dei naît des échos mourants de l'« Hosanna » avec une ballade soprano envoûtante accompagnée au piano. Dans le maestoso émouvant qui suit, on retrouve les thèmes principaux de l'œuvre sur des fanfares de trompettes aiguës et des accords de trombone puissants. Une fois de plus, l'harmonie blues puissante de 12 mesures soutient la texture. Une entrée en force du chœur, culminant en une douce section en la mineur, où des lignes chorales complexes se tissent sur une structure d'accords simple et répétée. Après une nouvelle montée en puissance, cette fois avec le chœur, la musique revient au thème initial de la ballade, la soprano étant maintenant accompagnée par un chœur et des cuivres discrets. Ce mouvement substantiel est plus que magnifique : douloureux, plaintif, un appel à la miséricorde et une prière pour la paix. Traditionnellement, la messe se termine ici, mais, dans un autre coup de maître dramatique, Will Todd laisse les altos suspendus à un mi doux après le dernier accord de l'Agnus Dei. L'attente grandit tandis que les sopranos récapitulent doucement le thème du Credo. La musique monte progressivement avec l'entrée du soliste, puis celle des ténors et des basses. Soudain, le rythme entraînant à 12/8 du Credo propulse la musique tandis que le chœur chante « Et expecto resurrectionem » (« Nous attendons la résurrection »), et la musique revient à la tonalité initiale, en fa mineur. Les accords finaux emphatiques de l'œuvre laissent l'auditeur non pas dans une contemplation silencieuse, mais propulsé dans la louange et la foi. Credo ! Amen !

Passons à l'écoute maintenant. Notez que l'Agnus Dei final est vraiment assez époustouflant. 

Voici les moments où apparaissent sur la vidéo chacun des 7 mouvements de cette messe.

0:12 - Kyrie
6:59 - Gloria
10:40 - Credo
20:49 - Sanctus
26:55 - Benedictus
32:00 - Agnus Dei

https://www.youtube.com/watch?v=2zYjXRJcAVE

C'est le choeur de la Rectoria qui a interprété hier soir cette oeuvre magistrale. J'en ai été assez ébloui et je félicite l'ensemble du choeur, tous les musicos qui étaient très en forme, Jaime Morell le chef d'orchestre très énergique et enfin la soliste Eva Olivencia pour sa prestation incandescente qui nous a coupé le souffle...Littéralement !

Choeur de la Rectoria sous la direction de Jaime Morell

Choeur de la Rectoria sous la direction de Jaime Morell

Si vous êtes abonnés à facebook, voici deux extraits du concert d'hier.

PS: Eva Olivencia n'apparaît malheureusement pas dans les extraits du concert d'hier soir donc je me permets de vous présenter sa voix sur le lien ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=7V3vKbkNnd8

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique sacrée, #Chant, #Choeur, #Jazz, #Eva Olivencia, #Messe, #latin, #Chorale

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Publié le 8 Octobre 2024

Bonjour les amis,

Nous préparons déjà notre programme de Noël 2024 avec mon groupe vocal polyphonique CADENZA et cette année, parmi les nouvelles pièces que nous proposerons, il y aura UBI CARITAS, une pièce dont j'ignorais l'existence il y a encore 3 semaines.

ORIGINE
Ubi caritas est une hymne chrétien probablement écrit avant le Xe siècle, en France. Nous chanterons une version contemporaine due au compositeur norvégien Ola Gjeilo, né en 1978 et vivant actuellement aux États-Unis.
Cette œuvre, faussement simple, est d’une grande limpidité. Mêlant sonorités modernes et médiévales, elle débute à l'unisson et évoque un plain-chant, avant d'offrir progressivement des harmonies plus contemporaines.
Ola Gjeilo, avec d’autres compositeurs de l’Europe du Nord (le Letton Ēriks Ešenvalds ou l'Estonien Arvo Pärt…), contribue au renouveau actuel de la musique chorale sacrée.

Nota Bene : le terme plain-chant (et non pas plein-chant) est la traduction du latin cantus planus, littéralement chant plat, sans altération ni rupture.

Ola Gjeilo

Ola Gjeilo

TEXTE
Ubi caritas et amor, Deus ibi est.
Congregavit nos in unum Christi amor.
Exsultemus, et in ipso jucundemur.
Timeamus, et amemus Deum vivum.
Et ex corde diligamus nos sincero.
Ubi caritas et amor, Deus ibi est.

Amen




TRADUCTION
Là où sont la charité et l'amour, Dieu est présent.
Nous sommes unis dans l'amour du Christ.
Exultons et réjouissons-nous en lui.
Craignons et aimons le Dieu vivant
Et aimons-nous les uns les autres d'un cœur sincère.
Là où sont la charité et l'amour, Dieu est présent.

Ainsi soit-il

Passons à l'écoute maintenant. Cette pièce réserve des harmonies curieuses qui échappent aux compositions classiques auxquelles nous sommes accoutumés.  Par exemple, les distances entre voix (sopranos-altos-ténors-basses) ne sont pas toujours celles auxquelles nous sommes habitués. Il y a souvent entre les 4 voix des différences d'une tierce (2 tons) ou d'une quinte (3 tons et demi) mais il y a dans cette partition-ci des intervalles de quartes (2 tons et demi) qui apportent une touche étrange et magnétique.

Voici une excellente interprétation avec 8 chanteurs. On perçoit bien la modernité de l'écriture une fois que le thème mélodique est exposé et rien que le AMEN final est à lui tout seul assez somptueux. C'est un régal de travailler ça en groupe.

Enfin, si vous me suivez un peu sur mon blog, vous savez que je suis basse, et je vous mets donc ma ligne mélodique à moi, celle que je bosse tout seul à la maison avant d'aller aux répétitions chorales. On n'entend que la ligne des basses et les 3 autres voix sont produites par le piano.

Le piano disparaitra complètement lors de l'interprétation en public de la chorale car ce chant est à cappella.

Techniquement il faut chanter "à la grégorienne", en gérant bien sa respiration pour maintenir une continuité et éviter toute forme de hachement du texte.

UBI CARITAS...

PS: J'avais déjà eu l'occasion de vous parler d'Ola Gjeilo au sujet de sa magnifique pièce intitulée SPOTLESS ROSE. C'est sur le lien ci-dessous.

PS nº 2: Complètement hors-sujet.

BHL accuse Dominique de Villepin de haine envers Israël, ce qui est une accusation à la fois indigne, pathétique et misérable. Villepin ne fait que répéter ce que nous sommes nombreux à penser: la guerre contre le Hezbollah et le Hamas ne peut se faire à n'importe quel prix humain pour les populations civiles et, par ailleurs, si cette guerre n'est pas accompagnée d'une vision politique avec un plan de paix crédible et un projet viable d'Etat palestinien (qui ne soit pas une caricature d'Etat éparpillé façon puzzle) elle ne mène à rien d'autre qu'aux luttes armées perpétuelles que nous connaissons depuis bientôt 76 ans...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #Chant, #Choeur, #Chant sacré, #Ola Gjeilo, #latin, #Hymne, #polyphonie

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Publié le 21 Mai 2023

Bonjour les amis,

Je suis à la retraite de l'éducation nationale espagnole depuis 2 ans et la semaine dernière j'ai eu l'excellente surprise de voir que le groupe des terminales de cette année (que j'avais eu en seconde) avait eu l'idée de reprendre la dernière chanson en vogue de Shakira et de la traduire en latin.

Voila une manière que je trouve sympathique de sortir le latin de son statut de langue morte et de le rendre vivant.

Voici ci-dessous le résultat de cette production de mes ex-élèves que j'aime beaucoup.

 

Alors il se trouve qu'en Espagne les élèves qui finissent leur terminale et qui obtiennent leur titre de bachelier organisent une cérémonie de remise des titres suivi d'une soirée dansante. Cette célébration a eu lieu vendredi dernier. Mes ex-lycéens ne m'ont pas oublié et m'ont invité.

Voici d'abord une photo de l'une de nos élèves interprétant pendant la cérémonie avec beaucoup de sensibilite le ROLLING IN THE DEEP d'Adèle.

Marta...à qui je souhaite un grand avenir artistique !

Marta...à qui je souhaite un grand avenir artistique !

Une photo des deux terminales sur la scène de l'auditorium du village après la réception de leur titre.

La dernière séance...

Après la cérémonie officielle les professeurs sont allés participer à un souper dansant avec les élèves.

Là j'ai eu le droit à une surprise qui m'est allée droit au coeur. Un "faux blâme" scolaire rédigé par le professeur principal sur les vrais imprimés administratifs que nous avons à cet effet dans lequel étaient glissés de doux compliments sur le souvenir que j'ai laissé à mes chers élèves et à mes collègues.

C'est ce faux blâme que je tends avec fierté sur les deux photos ci-dessous

 

La dernière séance...
La dernière séance...

Finalement cette soirée festive des élèves m'a fait un bien fou car elle m'a permis de bien fermer une grande page de ma vie professionnelle.

En effet j'avais pris ma retraite pendant les vacances, entre autres, car je n' avais aucune envie de dire au revoir aux élèves en milieu d'année et de forcer un peu trop sur le côté "émotion".

J'ai disparu du paysage des élèves sur la pointe des pieds et ceux-ci ne l'ont su qu'à la rentrée suivante... c'était mieux comme ça. En tout cas pour moi...

Cette cérémonie a donc été l'occasion de les revoir tous, de prendre des photos avec eux, de revoir leurs parents, et finalement, samedi dernier, 2 ans après mon départ, j'ai vraiment eu l'impression de boucler la boucle.

Je peux définitivement regarder d'autres horizons avec sérénité, sans remords ni regrets, avec la sensation d'avoir eu la chance d'exercer le métier que j'aimais avec des personnes qui m'ont beaucoup apporté.

Je les ai aimés et ils me l'ont rendu. En cela je me sens privilégié. Merci la vie !

Pour moi, vendredi dernier, c'était un peu comme LA DERNIÈRE SÉANCE d'Eddy Mitchell.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Ecole, #Latin, #retraite, #Enseignement

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Publié le 7 Mars 2020

Bonjour les amis

Je vous présente aujourd'hui un truc curieux qu'on vient de m'envoyer. Dans plusieurs langues européennes le mot NUIT est formé de la lettre N suivie du chiffre 8. Exemples:
Portugais : NOITE = N+ oite (8)
Espagnol: NOCHE= N+ ocho (8)
Anglais: NIGHT= N+eight (8)
Allemand: NACHT=N+acht (8)
Italien: NOTTE= N+otto (8)
Français: NUIT=N+huit (8)
Suédois:NATT= N+atta (8)
Latin: NOCTIS= N+octis qui veut dire 8 fois en latin

Voyage au bout de la nuit...

Mais ça ne marche pas avec le basque:

Nuit= gauean   huit=zortzi...

Le basque n'est donc pas une langue européenne....CQFD.... 😂

Par ailleurs la curiosité dont je vous fais part ci-dessus n'est pas une vraie explication étymologique.

NUIT vient du grec NYX (Déesse de la nuit, du néant, issue du chaos primordial) qui a dérivé en latin avec NOX, avec entre autres le mot équinoxe...

En fait tous les exemples cités ci-dessus proviennent de langues modernes de moins de 600 ans et donc sont plus ou moins copiés sur le latin.

Pour en savoir un peu plus sur l'étymologie du mot NUIT, vous pouvez lire cet article sur le lien ci-dessous, éventuellement avec l'aide du traducteur google si vous n'êtes pas familiarisé avec la lange espagnole...

Et pour illustrer musicalement cette curiosité étonnante qui ajoute encore un peu plus de caractère mystérieux et magique à la nuit , je vous laisse avec les choristes...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #nuit, #etymologie, #linguistique, #langues, #latin, #grec, #Choristes

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Publié le 13 Janvier 2019

Bonjour les amis,

Je vous racontais il y a quelques jours que j'avais passé un casting en Novembre dernier pour pouvoir participer à une représentation du CARMINA BURANA de Carl Off. 

Hier après-midi ont eu lieu les premières répétitions. Il s'est donc passé plus d'un mois durant lequel on a eu le temps de travailler la partition.

L'organisation des répétitions s'est faite en deux temps.

D' abord chaque corde (sopranos -contre altos-ténors-basses) est allée répéter pendant 1 heure et demie avec son directeur de chant respectif. A noter que chaque corde se sépare ensuite elle-même en 2 ou 3 voix. Par exemple moi je suis basse 2. Le plus bas des basses.

Ensuite les 4 cordes se sont réunies dans une grande salle sous la direction du chef d'orchestre et accompagnées d' un pianiste pour mettre au point l'ensemble choral. Les répétitions avec orchestre auront lieu plus tard.

Durant cette première répétition il a fallu se mettre d' accord sur certains aspects phonétiques du texte qui est écrit en latin et en allemand. Le latin doit être prononcé de manière germanique. On ne dit pas regina mais on prononce "reguina", par exemple.

L'allemand de cette oeuvre est médiéval, et là aussi, on ne prononce pas le mot "Ich" comme le ferait un allemand actuellement. Notre chef d'orchestre a pris comme référénce la version d'Eugen Jochum de 1968 avec le philarmonique de Berlin dans laquelle Carl Orff a supervisé personnellement les enregistrements et la prononciation  qui y est donc conforme à ses souhaits.

Durant cette pemière session , nous avons travaillé 7 morceaux de l' oeuvre dont ceux-ci:

 

On a fini les répetitions avec l' introduction de l'oeuvre, le fameux O FORTUNA majestueux et plein d' énergie.

Avec 120 choristes, bien évidemment, ça jette...!

Comment vous exprimer mes émotions et mon enthousiasme, les amis ? Ce projet  est de loin le plus ambitieux auquel il m' ait été donné l' occasion de participer. Vivre cela à l' âge de 60 ans, c'est un peu comme la réalisation d'un rêve d' enfant.

Pour faire une métaphore à deux balles, je dirais que je me sens comme un joueur de foot amateur de division honneur qui a la possibilité de jouer contre le PSG en Coupe de France...

D'un point de vue humain, ce genre de rencontre inter-choral permet de croiser d'autres personnes et aussi de partager des expériences. Certains chanteurs sont professionnels et nous permettent d' améliorer notre technique. On apprend beaucoup rien qu'en les observant.

Par ailleurs, le fait de travailler avec deux nouveaux directeurs de chant permet aussi d'enrichir notre expérience personnelle. Chacun de ces directeurs, de par sa sensibilité, nous permet de mieux appréhender les aspects techniques et artistiques de l' oeuvre, et de travailler dans le détail.

Finalement, nous sommes arrivés à ces répétitions aprés avoir bien étudié la partition mais nous nous sommes vite rendus compte que ce n' était qu'une base brute et qu' il faudrait affiner tout cela. Certains morceaux sont composés de 3 strophes qui se répètent mais l' auditeur ne doit jamais avoir l' impression de rabâchage : à chaque strophe il va falloir imprimer un caractère différent à l'antérieure pour que l' ensemble forme une belle progression musicale.

Bref, cela paraît un évidence, mais il va falloir chanter avec exactitude ce qui est écrit avec toutes les nombreuses nuances et indications du compositeur.

Enfin, lors du travail choral on prend son plaisir d'une autre manière. En tant qu'auditeur on a des passages préférés mais souvent, en tant que chanteur le plaisir provient du fait de s' attacher à bien chanter et à traiter tous les morceaux avec la même dévotion.

C'est par exemple le cas avec ce passage-ci que nous avons travaillé hier. Bien le chanter provoque un réel état de bien-être. C'est mystique, et ça nous procure une sensation proche d'une pratique telle que le yoga ou le zen...

 

Les répétitions d'hier se sont terminées dans une espèce d'euphorie ambiante et de sourires partagés. Nous étions tous extrêmement heureux de vivre cette expérience collective ensemble...Une aventure unique, irremplaçable, qui durera 6 mois et qui culminera le 9 Juin prochain.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique classique, #Chant grégorien, #Carl Orff, #Carmina Burana, #Choeur, #Latin

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