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Publié le 19 Octobre 2025

Bonjour les amis

mon fils n'avait jamais vu la série des  3 PARRAINS de Francis Ford Coppola et a eu envie de réparer cette lacune cette semaine. S'agissant d'une série qui me tenait particulièrement à coeur j'ai tenu à visionner ces films avec lui, pour lui expliquer, entre autres, certains détails qu'il ne pouvait pas savoir, notamment certaines références du film qu'un jeune public ne peut pas connaître. Un seul exemple: l'apparition du chanteur Johnny Fontane lors de la scène d'ouverture du mariage de la fille du parrain est une claire allusion aux débuts de carrière de Frank Sinatra (italo-américain) et à ses relations avec le monde du crime organisé à New-York.

J'ai donc revu avec un plaisir qui ne se dément jamais les 3 volets de la saga du Parrain.

En fait cette histoire agit sur moi comme les contes de ma jeunesse qui ont frappé mon imagination, ces contes que l'on a déjà entendu mille fois mais qu'on a toujours envie qu'on nous les reraconte une fois de plus.

J'observais également avec curiosité comment réagissait mon fils qui découvrait cette saga pour la première fois et me rendais compte que les 3 films n'ont pas vieilli, ou plutôt qu'ils ont très bien vieilli.

Attardons-nous sur le tournage du PARRAIN nº 1 qui est quand même une drôle d'histoire car rien ne laissait présager que ce film rencontrerait un tel écho et aurait un impact si fort qu'on peut considérer aujourd'hui qu'il y a un AVANT et un APRÈS le parrain... Ce film sera copié de mille manières ensuite par plein de réalisateurs comme par exemple Alexandre Arcady dans son GRAND PARDON.

Vous trouverez sur le lien ci-dessous un podcast passionnant de France Inter qui raconte les conditions assez incroyables dans lesquelles cette oeuvre est née.

Dès le départ rien ne nous préparait à un chef-d'oeuvre. Commençons par le roman éponyme de Mario Puzo dont est tiré l'histoire. Puzo l'avait écrit dans l'urgence, pour se faire de l'argent rapide car il était dans le besoin. Il confiera plus tard qu'il n'avait jamais imaginé l'énorme succès éditorial qu'aurait le roman car, si tel avait été le cas, il en aurait un peu mieux soigné la rédaction.

Puis ce sont les producteurs qui ne veulent pas consacrer un gros budget nécessaire pour que Coppola puisse mettre en scène cette histoire comme elle le mérite, et enfin c'est la mafia italienne, et notamment celle de Joe Colombo, qui s'oppose au tournage à New-York...

Coppola devra se battre pour imposer son casting aux producteurs au risque de se faire fiche dehors.

Revenons à ce premier film et à ce qui en fait la force et l'originalité.

Coppola explique qu'il a bâti son histoire comme un drame shakespearien. C'est un Roi qui a trois fils: le premier est très énergique mais parfois bouillant et impulsif, le deuxième est sensible mais a un caractère faible, et le troisième (qui se tient éloigné de la famille) est plus réservé mais rusé et plus cérébral.

Parmi les nombreuses qualités de la mise en scène, il en est une qui fait le bonheur de l'italien d'origine que je suis. Tous les personnages sont "authentiques": on reconnaît bien chez eux les traits de caractère des ritals. Quand Coppola les fait parler c'est souvent en dialecte sicilien, un dialecte que je connais moi-même car mes parents étaient calabrais et aussi parce que j'ai des amis d'origine sicilienne. Tous ces détails apportent de la véracité et de l'épaisseur au récit.

Pour ma part, quand je revois aujourd'hui LE PARRAIN pour la n-ième fois, ce sont ces détails auxquels je prête attention et qui me régalent: un peu comme quand on relit un album d'Astérix qu'on connaît par coeur mais en s'attachant aux petits à-côtés assez croustillants.

Il est à noter, et c'est particulièrement cocasse, que la mafia new-yorkaise qui s'était opposée au tournage finira par adorer le film, au point d'imiter et de copier certains tics ou attitudes des protagonistes.

LE PARRAIN est un film qui va bien au delà d'une simple description de la mafia italo-américaine. C'est aussi un film de réflexion sur la famille, et sur l'exercice du pouvoir quelqu'il soit, mafieux, économique ou politique...

Parmi les leçons que donne le parrain à son fils il en est une que je n'ai jamais oubliée:

" Apprends à penser comme tes adversaires. Essaie de ne pas te laisser emporter par ta haine car ça altèrera ton jugement".

Liens d'intérêts.

D'abord le roman de Mario Puzo.

https://www.babelio.com/livres/Puzo-Le-Parrain/3095

Et puis aussi cet album officiel de cet incroyable tournage.

https://www.babelio.com/livres/Jones-Le-Parrain--Lalbum-officiel/368155

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #Film, #LE PARRAIN, #Mafia, #Coppola, #Brando, #crime organisé, #Sicile, #Italie

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Publié le 26 Septembre 2025

Bonjour les amis,

aujourd'hui je vous invite à écouter une chanson d'inspiration médiévale d'Angelo Branduardi.

Cette pièce est une danse macabre, au rythme très enlevé, dans laquelle la camarde s'adresse directement à nous, nous interpelle et se rit de nous, pauvres mortels impuissants, que nous soyons riches ou pauvres.

Voici d'abord cette chanson suivie du texte original de Branduardi et d'une traduction sommaire en français.

 

Sono io la morte e porto corona, io Son di tutti voi signora e padrona e così sono crudele, così forte sono e dura che non mi fermeranno le tue mura. Sono io la morte e porto corona, io son di tutti voi signora e padrona e davanti alla mia falce il capo tu dovrai chinare e dell 'oscura morte al passo andare. Sei l'ospite d'onore del ballo che per te suoniamo, posa la falce e danza tondo a tondo il giro di una danza e poi un altro ancora e tu del tempo non sei più signora.

Je suis la mort et je porte une couronne.
Je suis votre dame et maîtresse à tous.
Et je suis si cruelle, si forte et si dure,
que vos murs ne m'arrêteront pas.

Je suis la mort et je porte une couronne.
Je suis votre dame et maîtresse à tous.
Et devant ma faux, vous devez incliner la tête
et marcher sur les traces de la sombre mort.

Vous êtes l'invitée d'honneur du bal que nous vous donnons.
Déposez votre faux et dansez en rond,
le cercle d'une danse, puis d'une autre,
et vous ne serez plus la maîtresse du temps.

Branduardi s'est inspiré d'une pièce datant de 1578 et intitulée Schiarazula Marazula. Une plainte déposée en 1624 auprès de l'Inquisition indique que des femmes et des hommes du village frioulan de Palazzolo exécutaient cette danse, chantant en deux chœurs pour appeler la pluie.

Apparemment cette pièce s'est déclinée de différentes manières dans tout le bassin méditerranéen.

Il y a 20 ans de cela  dans mon village en Espagne situé dans la région de Valencia j'ai entendu lors de fêtes populaires des musiciens jouer de la Dulzaina (instrument à vent typique de cette région et dont le son ressemble un peu à celui du biniou).

A un moment donné ces musicens jouèrent ENDIMONIÀ, un air que je vous mets en lien ci-dessous.

L'inspiration d'Endimonià devient évidente une fois qu'on a entendu Schiarazula Marazula... mais les musiciens croyaient qu'ils avaient joué devant le public une pièce typiquement valencienne et furent très surpris quand je leur ai appris que l'origine était italienne. 

Il existe d'autres versions, et en France de ce sera le groupe folk  MALICORNE qui reprendra ce thème dans la chanson intitulée PIERRE DE GRENOBLE.

C'est à 5 min 08 secondes sur le lien ci-dessous.

"Danse de la mariée en plein air"  (1566	) Pieter Brueghel l'Ancien

"Danse de la mariée en plein air" (1566 ) Pieter Brueghel l'Ancien

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Publié le 13 Août 2025

Bonjour les amis,

Fiore, mon papa, aurait eu 85 ans aujourd'hui. Bien évidemment je me lève ce matin avec mille pensées qui lui sont adressées.

Cette année, et en mémoire pour lui, je lui dédie CHE SARÀ, cette chanson de José Feliciano qu'il aimait et dont les paroles lui parlaient forcément, à lui, qui avait quitté son hameau méditerranéen perché sur les collines calabraises à l'âge de 14 ans pour chercher quelque fortune de par le monde...

Voici une traduction française du début de la chanson qui n'a rien à voir avec la reprise française de Mike Brandt que son parolier a transformé en bluette sentimentale pour adolescentes.

Mon pays qui est sur la collinePaese mio che stai sulla collina
Étendu comme un vieux endormiDisteso come un vecchio addormentato
L'ennui, l'abandon, le néantLa noia l'abbandono
sont ta maladieNiente son la tua malattia
Mon pays, je te quitte et je m'en vaisPaese mio ti lascio io e vado via

Que sera, que sera, que seraChe sarà che sarà che sarà
Que sera de ma vie, qui le saitChe sarà della mia vita chi lo sa
Je sais tout faire ou peut-être rienSo far tutto o forse niente
Demain on verraDa domani si vedrà
Et ce sera, ce sera ce qui seraE sarà sarà quel che sarà

Mes amis sont presque tous partisGli amici miei son quasi tutti via
Et les autres s'en iront après moiE gli altri partiranno dopo me

Dommage, car j'étais bien en leur compagnie                                    
Peccato perché stavo bene in loro compagnia

Et puis cette chanson est indissolublement associée a des souvenirs précis de ma jeunesse. Lors de nos réunions familiales à la maison (parfois improvisées) il arrivait dans les années 70 que mon cousin Francesco empoigne sa guitare et la chante avec mon père.

Cette chanson était devenue comme une forme d'hymne de la communauté des immigrés italiens...

" Que sera de ma vie, qui le sait ? ...Je sais tout faire ou peut-être rien...Demain on verra..."

" CHE SERÀ? " est la question existentielle que se sont posée tous ceux qui ont un jour largué les amarres dans leur vie.

Mon papa avait émigré d'abord en Belgique, puis était passé dans le Nord de la France pour travailler dans les mines de charbon de Wallers-Arenberg (celle-là même qui correspond au roman et au film GERMINAL). Un changement de cadre énorme, un choc pour quelqu'un qui débarque du sud méditerranéen.

Je vous mets en lien une photo prise à partir de la maison où il est né, en haut des collines calabraises près de Campora San Giovanni. Du balcon de sa maison il voyait la Méditerranée et à droite, à l'horizon, le volcan Stromboli...

Le Stromboli vu depuis Augurato (hameau de Campora San Giovanni)

Le Stromboli vu depuis Augurato (hameau de Campora San Giovanni)

Sur cette photo apparaissent également les champs dans lesquels mon père devait accomplir, enfant, des travaux agricoles assez durs...Et c'est peut-être là qu'il a aussi connu ses premiers émois amoureux...Ça, il ne m'en a jamais parlé...

Une chose est sûre: c'est là que tout avait commencé...et son pays, tout en adorant la France qui fût sa terre d'accueil, il ne l'a jamais oublié...il le portait en lui.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #musique, #chanson, #José Feliciano, #Italie, #Calabre, #immigration

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Publié le 18 Mai 2025

Bonjour les amis,

Pas grand chose à retenir de l'édition 2025 du concours Eurovision, trois ou quatre chansons peut-être, dont la française, l'italienne, l'allemande aussi...

C'est un contreténor avec une voix extragalactique qui a gagné. La voix est extraordinaire mais pas la composition. Passons...

Comme toujours c'est d'abord le clinquant et le tape-à-l'oeil des mises en scène qui ont triomphé. Les jeux de lumières étaient souvent si forcés qu'ils en finissaient par faire mal aux yeux, laissant le spectateur au bord d'une crise d'épilepsie.

Hier soir il y a eu une chanson qui est un peu sortie du lot de ce qui est admis dans ce type de compétition, c'est celle de Tommy Cash représentant de l'Estonie.

Une chanson qui se moquait gentiment des italiens en accumulant tous les chichés et stéréotypes sur les ritals.

Vous trouverez sur le lien ci-dessous les paroles traduites dans lesquelles apparaissent un humour plutôt déjanté, provo et aussi volontairement à la limite de l'absurde.

Caricature, pastiche et satire des italiens...

Alors reconnaissons que la mise en scène était parfaitement au service du texte. Je l'ai trouvée particulièrement réussie, notamment avec la groupie qui fait irruption sur scène et qui entame une chorégraphie assez rigolote avec ses genoux. Des associations italiennes se sont élévées pour demander aux organisateurs l'élimination de cette chanson mais je crois que ça n'en valait pas la peine. Ne perdons pas le sens de l'humour.

Les qualités artistiques des compositions musicales présentées au concours sont de plus en plus médiocres alors, au moins, rions un peu...

https://www.youtube.com/watch?v=9b9Z5HSCXOI&t=1s

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #eurovision 2025, #Concours, #estonie, #italie, #humour, #Satire, #pastiche, #Chanson, #Chorégraphie

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Publié le 1 Juillet 2024

Bonjour les amis,

J'étais en déplacement avec ma chorale ces derniers jours et j'ai raté des matchs importants de l'EURO 2024.

Il y a d'abord eu le Suisse-Italie qui, conformément à ce que j'imaginais, a confirmé l'inconsistance de la squadra azzurra face à des helvétiques qui ont laissé un score net et sans bavure de 2 à 0 dès la fin de la première mi-temps. Une squadra qui finalement a été complètement incapable de revenir au score...Résultat final logique qui confirme mon pronostic personnel. Tous ceux qui espéraient un réveil de l'équipe italienne en ont été pour leurs frais. Cette équipe a touché le fond !

Par ailleurs sur le Allemagne-Danemark il y a eu un hors-jeu sifflé pour un orteil qui dépassait un peu...Que ne ferait-on pas pour aider le pays organisateur?...Donc on a eu droit à une décision ridicule en faveur de l'Allemagne. Un but du Danemark refusé pour un hors-jeu microscopique que voici sur la photo ci-dessous...Je vous laisse juge !

 

EURO 2024 ou quand la VAR continue de susciter des polémiques...

Mais cette décision très polémique a été suivie dans la foulée d'un pénalty signalé par la VAR en faveur de l'Allemagne, un pénalty que personne n'a vu ni ne réclamait (effleurement d'une main ? !!!)....Voici cet effleurement à 55 secondes sur la vidéo ci-dessous. Il n'y a aucune volonté de toucher le ballon de la part du joueur danois et, par ailleurs, le contact est si infime (contact moléculaire invisible à l'oeil nu?) que la trajectoire du ballon n'est même pas affectée...

Deux décisions très polémiques qui changent tout en moins de 3 minutes !

Je n'ai pas vu les matchs dont je parle ci-dessus mais par contre j'ai pu voir Espagne-Géorgie. Après avoir marqué contre son propre camp alors qu'elle dominait son match contre la Géorgie, l'Espagne a sorti l'artillerie pour se défaire du piège et termine sur un 4 à 1 sans appel.

EURO 2024 ou quand la VAR continue de susciter des polémiques...
 L'Euro 2024 sous le charme de Lamine Yamal (17 ans) et de Nico Williams (21 ans)

L'Euro 2024 sous le charme de Lamine Yamal (17 ans) et de Nico Williams (21 ans)

L'Espagne qui avait terminé première de son groupe doit maintenant affronter l'Allemagne en quart de finales. Parfois ce n'est pas un avantage de finir premier de son groupe...Ce Allemagne-Espagne ressemble furieusement à une finale avant la finale...

Lors de cette rencontre contre la Géorgie, sur le premier but espagnol de Rodri, on voit que Morata est en position de hors-jeu mais qu'il n'entre pas dans l'action. Donc l'arbitre a décidé (et je suis d'accord) qu'il n'y avait pas hors-jeu mais en aurait-il été de même si ce but espagnol avait été marqué contre le pays organisateur? Car, encore une fois, tout aurait été question d'interprétation. L'arbitre en regardant les images de la VAR aurait pu décider que Morata, de par sa présence, gênait le gardien et aurait pu annuler le but...Or, c'est exactement ce qui est arrivé à la Hollande contre la France. Le joueur hollandais Denzel Dumfries reste en dehors de l'action mais cette fois-ci le but est annulé alors que la gardien français est trop loin du ballon pour l'arrêter de toutes façons.

On le voit bien. La VAR a été inventée pour mettre fin à des polémiques et finalement, nombreux sont ceux qui pensent que la VAR voit les choses au millimètre près quand ce sont les intérêts des grandes équipes qui sont en jeu, et que cette même VAR devient un peu myope pour les petites équipes...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #EURO 2024, #Football, #Espagne, #Géorgie, #Allemagne, #Danemark, #Suisse, #Italie, #Arbitrage, #VAR, #Sport

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Publié le 26 Mai 2024

Bonjour les amis,

C'est la fête des mères en France, donc bonne fête à toutes les mamans et particulièrement à la mienne qui aura 84 ans dans à peu près un mois.

Donc, pour ma maman à moi qui est née en Calabre et qui se prénomme Marinella, pour la Mamma, je dédie cette chanson italienne bien connue, interprétée par Claudio Villa dont la voix de velours faisait chavirer le coeur de toutes les italiennes dans les années 50...

https://www.youtube.com/watch?v=qL1XSiCqhRs

 

Notez au passage que la date de la fête de mères en France ne coincide pas avec celle de l'Espagne, de la Suisse, du Portugal, de l'Italie, etc...Bref, personne ne s'est mis d'accord. Mais peu importe ! L'important reste de ne pas oublier de rendre hommage à nos chères mamans et de ne pas penser à elles que seulement le jour de leur fête.

En ce jour particulier beaucoup de bouquets de fleurs seront offerts et j'en profite pour partager avec vous une petite parodie britannique que j'ai découvert ce matin et qui m'a mis d'excellente humeur.

La voici ci-dessous. Je vous laisse avec ce duo de killers de fleurs, des killers sans pitié qui ne respectent rien, même pas la musique divine de Léo Delibes.

https://www.youtube.com/watch?v=i6Jiyxu_HH4&t=8s

J'espère que le cri déchirant de la fleur qui se fait arracher sans ménagements n'aura pas trop heurté votre sensibilité mais je vous suggère malgré tout de ne pas l'oublier trop vite quand vous couperez vous-mêmes   de belles fleurs pour en faire de jolis bouquets. Que leurs morts soient rapides, par surprise, et sans souffrances inutiles...-)

Bon dimanche les amis et bonne fête à toutes les mamans.

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Publié le 25 Avril 2024

Bonjour les amis,

Chaque 25 avril, jour de la « Fête de la Libération », l’Italie célèbre la libération du pays en mémoire du 25 avril 1945, jour où le Comité de Libération National (Cnl) proclama l’insurrection générale sur tous les territoires encore occupés par les nazis et les fascistes.
Sandro Pertini, futur président de la République et alors membre du Cnl annonça à la radio la grève générale qui aurait accompagné l’insurrection « contre l’occupation allemande, contre la guerre fasciste ».
Le soir même du 25 avril, Benito Mussolini tenta de fuir de Milan, vers Côme. Mais il fut capturé avant de passer la frontière avec la Suisse et fut exécuté par les partisans le 28 avril, avec sa compagne Claretta Petacci qui l’a suivi dans sa fuite. Le lendemain, leurs corps sont exposés piazzale Loreto, pendus la tête en bas, à l’endroit même où avaient été entassés les cadavres de 15 partisans quelque temps auparavant.

Petit à petit, toute l’Italie fut libérée : Bologne le 21 avril, Gênes le 23, Venise le 28… Alors que les troupes américaines n’arrivèrent dans la ville de Milan que le 1er mai.
C’est au lendemain de la guerre qu’un décret législatif datant du 22 avril 1946 établit que « la célébration de la totale libération du territoire Italie, le 25 avril, est déclaré fête nationale ».

Quand l'Italie fête la libération et la fin de la guerre civile...

Pour situer la portée de cet évènement du 25 Avril 1945, avant pendant et après cette date, je vous invite à lire l'article ci-dessous, un article qui permet d'en savoir plus sur la longue sortie de la guerre civile italienne, une guerre civile qui a laissé des cicatrices mal refermées...

Cet article permet de synthétiser la portée  des événements du 25 Avril 1945 qui marqueront l'après-guerre italienne jusqu'à ce jour et de se rendre compte que cette fête interpelle aujourd'hui, plus que jamais, la société italienne presque 80 ans plus tard...

D'ailleurs qui oserait affirmer la main sur le coeur qu'aujourd'hui 25 avril 2024 le débat entre fascisme et anti-fascisme est définitivement clos ?

Quand l'Italie fête la libération et la fin de la guerre civile...

Le rital que je suis profite également de ce court billet pour, bien évidemment, souhaiter une bonne fête de la République italienne à tous mes compatriotes, et aussi à tous les antifascistes.

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Publié le 13 Avril 2024

Bonjour les amis,

J'ai vu hier IL RESTE ENCORE DEMAIN le film de Paola Cortellesi qui a déjà fait un carton en Italie et dont voici le synopsis suivi de la bande-annonce.

Mariée à Ivano, Delia, mère de trois enfants, vit à Rome dans la seconde moitié des années 40. La ville est alors partagée entre l’espoir né de la Libération et les difficultés matérielles engendrées par la guerre qui vient à peine de s’achever. Face à son mari autoritaire et violent, Delia ne trouve du réconfort qu’auprès de son amie Marisa avec qui elle partage des moments de légèreté et des confidences intimes. Leur routine morose prend fin au printemps, lorsque toute la famille en émoi s’apprête à célébrer les fiançailles imminentes de leur fille aînée, Marcella. Mais l’arrivée d’une lettre mystérieuse va tout bouleverser et pousser Delia à trouver le courage d’imaginer un avenir meilleur, et pas seulement pour elle-même.

Pour être tout à fait franc avec vous je redoutais un film féministe à sens unique dans lequel nous, les hommes, aurions une fois de plus le mauvais rôle de manière un peu caricaturale.

Mais la bonne surprise c'est la manière dont Paola Cortellesi a traité son sujet, notamment celui de la maltraitance des femmes.

Voici ce que dit LE PARISIEN:

"La force de ce film féministe, c’est qu’il traite d’un sujet sombre de façon très originale, oscillant entre humour, légèreté et drame. Les scènes de violences sont dansées, les personnages font sourire autant qu’ils peuvent nous glacer et le twist final est bien amené. Le film porte un souffle, une énergie qui fait un bien fou."

L'action se situe dans un quartier populaire de Rome à l'après-guerre, un quartier très vivant avec toute une galerie de personnages hauts en couleurs. On y voit le petit peuple romain qui souffre encore du rationnement.

Apparaissent 3 classes sociales différentes: les prolos qui vivent dans le dénuement, les nouveaux parvenus qui se sont enrichis grâce au marché noir et à leurs négoces avec l'occupant allemand et la grande bourgeoise traditionnelle romaine.

Dèlia (personnage principal interprétée par la metteur en scène Paola Cortellesi) vit de petits boulots mal payés et navigue entre ces 3 mondes. 

Etant donné mes origines familiales calabraises je me suis senti à l'aise dès le début du film. J´ai vite reconnu cette Italie populaire, noir et blanc, que nous dépeint le film, avec parfois cette ambiance roman-photo un peu rétro et désuète. Ce parti pris du noir en blanc est très pertinent d'autant plus que la photo et les lumières sont très travaillées et très soignées.

Dès le début du film le ton est donné car Dèlia se prend une baffe, de manière apparemment soumise, une baffe donnée sans aucune raison, de façon presque rituelle. Son mari n'est même pas antipathique, il est juste con, d'une connerie qui est fidèle à l'esprit machiste de son époque, d'une connerie qui fait peur aussi.

Il y a de l'authenticité dans les dialogues car les protagonistes parlent souvent en romanesco (dialecte  romain que je connais un peu). J'ai vu le film en VO bien sûr et parfois j'ai eu besoin des sous-titres pour capter certains mots ou expressions romanesco.

Le film évite soigneusement de tomber dans le mélo et sa prouesse tient aussi à son humour décalé. Il y a souvent un décalage entre les paroles des chansons romantiques qu'on entend et la réalité que l'on voit, ce qui nous donne par exemple une très belle scène avec Dèlia qui fait le ménage matinal dans son logement insalubre en sous-sol et une chanson qui clame l'arrivée du soleil et du  printemps.

Il y a aussi des savoureux décalages entre les propos hypocrites pleins de conventions sociales tenus par certains personnages et ce que le spectateur sait des sentiments réels qui les animent.

Et puis le scénario nous réserve quelques surprises que l'on ne voit absolument pas venir dont notamment la fin.

Je terminerai avec ce qui m'a le plus marqué, à savoir l'interprétation lumineuse, pleine d'humanité et de féminité de Paola Cortellesi. C'est fabuleux ce qu'elle arrive à transmettre.

La magie du film tient à ses expressions...le film est en noir et blanc disais-je mais il est aussi directement inspiré par le cinéma muet. Tout est dans le non-dit, dans ce que Paola exprime à travers son regard.

 Le spectateur reste constamment accroché à ses rires, ses peines, ses déceptions et ses espoirs aussi...

"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...

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Publié le 12 Mars 2024

                                                                                                A Fiore, mon papa...

Bonjour les amis,

En faisant des recherches sur le net j'ai eu la bonne surprise de tomber sur des images d'Augurato, le petit hameau (aujourd'hui abandonné) où est né mon père. Augurato se situe dans le territoire communal de la ville côtière de Campora San Giovanni en Calabre.

Vous pourrez découvrir Augurato sur les deux vidéos suivantes à condition que vous soyez inscrit sur facebook.

J'ai également trouvé un petit article illustré de photos qui parle de la fontaine du hameau.

Voici une traduction du texte de l'article:

En montant la colline, nous rencontrons un premier carrefour et prenons la route qui monte, et après un bâtiment en ruine, nous arrivons au quartier Augurato, un village de quelques maisons dans lequel se trouvait la résidence du propriétaire puis de l'agriculteur.

Dans ce quartier qui rappelle les collines toscanes, se trouve un bâtiment dont la moitié a été rénovée de manière « moderne » et l'autre moitié a conservé l'ancien plan. A l'entrée du bâtiment se trouvent les armoiries nobles, il y a aussi une petite église de Santa Filomena, et entre l'église et le palais, il y a une belle fontaine, appelée « du Peshcaru » avec un masque « apotropaïque ».

Dans le village, il y a encore les meules du moulin à huile et il y a aussi deux meurtrières, pour la défense contre d'éventuelles attaques de maraudeurs.
Quittez ce quartier et continuez sur la petite route et prenez la première à droite, continuez jusqu'à atteindre un deuxième quartier appelé "Mirabella". C'est aussi un petit village encore dédié à la culture et à la transformation des olives, une petite église dédiée à Sant'Anna se trouve au centre du village, et il est possible d'y entrer en demandant la clé à une dame qui habite à proximité.

Le nom Augurato provient d'une famille locale d'aristocrates d'Amantea. C'est Ignazio Augurato qui a fait construire dans les années 1700 ce hameau comme résidence d'été avec son petit palais, son église et  ainsi que les habitations attenantes pour ses métayers.

Seules les pierres se souviennent...

Alors ce hameau représente plein de souvenirs personnels car il était encore habité par les agriculteurs, ainsi que par le propriétaire, durant mon enfance et c'est là que nous allions passer nos vacances.

J'en ai parcouru tous les sentiers, tous les recoins...

Je me souviens de la fontaine bien sûr, des animaux près de la maison. Mon grand-père avait un âne qui se manifestait bruyamment de temps en temps.

Je me souviens des adolescents et adolescentes de notre âge qui étaient physiquement assez costauds, habitués aux durs travaux agricoles.

Notre voisin Pietro avait 2 boeufs pour travailler la terre, très semblables à ceux de la photo ci-dessous.

Seules les pierres se souviennent...

Je revois encore mon grand-père se délecter le soir à table en buvant le vin qu'il avait produit lui-même.

Je me souviens que le village ne possédait pas de boulangerie mais qu'il y avait un four collectif (qui apparaît sur la première vidéo) dans lequel le pain était produit toutes les 3 semaines.  Une partie de ce pain était repassé au four pour le déshydrater et le ranger ensuite au sec. Pour le manger durant les 3 semaines suivantes on trempait préalablement des morceaux dans un verre d'eau jusqu'à ce qu'ils deviennent friables.

Et vous savez quoi, les amis?...on adorait manger le pain de cette façon.

Sur la 2 ème vidéo on voit le lavoir et je me rappelle des femmes qui y battaient le linge et aussi des gros crapauds qui se baladaient autour du bassin cherchant la fraîcheur.

Et puis, en fin d'après midi, du long balcon où on passait les soirées familiales, on voyait la mer et la silhouette du volcan Stromboli qui se découpait à l'horizon, exactement comme sur la photo ci-dessous car Augurato est situé un peu en hauteur et offre une vue panoramique sur le littoral.

 

Le Stromboli vu d'Augurato...

Le Stromboli vu d'Augurato...

Augurato, c'est là que mon père est né en août 1940. A l'âge de 15 ans il en a eu marre d'une vie agricole plutôt dure et stricte.

Mon père est parti, la tête pleine de rêves, d'abord en Belgique pour travailler dans les mines, puis en France pour travailler à l'abattage 15 ans à la fosse de Wallers-Arenberg, celle du film GERMINAL de Claude Berri  que vous avez tous vus.

PS: Suite à la publication de cet article un de mes cousins qui est né à Augurato m'a envoyé une série de très beaux clichés que je partage avec vous ci-dessous.

Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
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Publié le 31 Janvier 2024

Bonjours les amis,

avant de lâcher ma colère sur les événements que je vais décrire  et afin d'éviter des malentendus inutiles je vais d'abord exprimer ma totale solidarité avec les revendications paysannes qui secouent la France et une bonne partie de l'Europe. C'est une bataille importante qui se livre et qui concerne notre avenir à tous. Donc, je soutiens ceux qui luttent pour que l'agriculture puisse survivre dans des conditions qui assurent la dignité de ceux qui travaillent dans ce secteur.

Nonobstant, les images durant ces derniers jours de saccages de camions étrangers par des commandos agricoles me paraît être une stratégie absolument désastreuse et affligeante.

Commençons par regarder les images de BFMTV sur le lien ci-dessous.

Chers amis gaulois,

je vous laisse imaginer l'effet désastreux qu'ont ces images de saccages de camions étrangers dans des pays comme l'Italie ou l'Espagne où je vis... Sur la vidéo de BFMTV la représentante agricole du "commando exterminateur" dit que les agriculteurs italiens, espagnols,etc.. ne respecteraient pas ni la qualité ni le cahier des charges de l'union européenne !!??...C'est une sinistre plaisanterie !

Cette représentante, pour justifier le comportement inadmissible de ses acolytes, se donne bonne conscience en disant que les marchandises pillées sont redistribuées aux restos du coeur...C'est du populisme de bas étage, de la démagogie complètement infantile et irresponsable. Elle ne pense pas aux conséquences très néfastes que ces destructions causent aux bonnes relations entre nations amies, ni à l'image très négative (euphémisme) qu'elles donnent de son pays.

Dans les pays du sud de l'Europe ces comportements destructeurs sont interprétés comme du chauvinisme, du protectionnisme et de la xénophobie à l'état pur...c'est pas malin-malin...

A tous les étrangers qui se font une image du français comme quelqu'un d'arrogant, méprisant et donneur de leçons, ces agriculteurs viennent apporter de l'eau à leur moulin.

Ne vous étonnez pas si durant les prochaines vacances en tant que français vous ne serez pas forcément reçus à bras ouverts car ces images-là, je le répète, marquent les esprits plus que vous ne le croyez et alimentent de manière imbécile ET COMPLÈTEMENT INUTILE des animosités entre nationalités.

Vous ne pouvez pas dire aux espagnols "J'accepte vos oranges mais gardez vos pommes" car ce n'est pas comme ça que ça marche les échanges économiques. Surtout quand ces espagnols sont, par ailleurs, inondés par vos aliments, vos produits, vos chaînes de magazins et de distribution, Carrefour, Decathlon, Leroy Merlin, etc...

La France exporte bien plus dans les pays du sud qu'elle n'importe alors, demain, si certains de ses groupes socio-professionnels provoquent une campagne de boycott contre ses produits elle n'en sortira pas gagnante.

Je continue cette sinistre actualité avec le vidage de camions de vins espagnols sur l'autoroute A9.

Là, on revient à l'âge des cavernes.

C'est vraiment désespérant...et tellement crétin !

Vous pourrez lire les faits sur le lien ci-dessous.

Petit retour dans le passé. Je suis arrivé en Espagne pour m'y installer à la fin des années 80 et le ressentiment anti-français était encore palpable à l'époque.

Des adolescents m'avaient dit une fois:

" Les français sont méchants...ils brûlent nos camions...."

Et je leur avais répondu: " Ne mélangez pas tout. Ce n'était pas les français...mais certains français...".

Une de mes relations de travail me racontait avoir été témoin direct de la complaisance de la gendarmerie nationale française qui était restée les bras croisés devant les exactions des commandos agricoles dévalisant un camion espagnol.

J'ai connu à l'époque une personne qui avait appris à reconnaître les codes des supermarchés pour ne pas acheter les produits français. Dans ces années-là il y avait même eu une campagne de boycott des produits français relayée par certains mouvements agricoles espagnols.

Alors, me retrouver en 2024 avec des images de commandos qui saccagent les camions espagnols, ça m'a fait l'impression d'un retour à l'âge des cavernes.
Pour tout vous dire, ça m'a fait gerber....
😡😡🤮

PS: Le pire pour moi c'est aussi de voir sur les réseaux sociaux des gens que je connais applaudir et aller mettre des LIKE sur ces actions commandos...pffffff !!!

Cette très mauvaise idée d'aller saccager les camions italiens ou espagnols...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #agriculture, #Manifestations, #Crise, #Europe, #Italie, #Espagne, #politique, #Syndicats agricoles

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