Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 06:18

Bonjour les amis,

En lisant les premiers articles concernant l'édition 2023 du festival de Cannes j'ai appris que la présence de Maïwenn avait créé une polémique.

En effet le journaliste et directeur de Médiapart Edwy Plenel a déposé plainte contre la réalisatrice qu'il accuse de l'avoir tiré par les cheveux dans un restaurant et de lui avoir craché au visage.

Invitée à l'émission de Yann Barthès la réalisatrice confirme d'un ton rigolard qu'elle a bien commis l'agression ce qui déclenche l'hilarité sur le plateau de Yann Barthès. Yann Barthès au lieu de rebondir sur la confession de Maïwenn et de prendre ses distances avec ce comportement pour le moins censurable continue l'interview sur le même ton frivole et badin.

Alors j'aimerais faire un certain nombre de commentaires:

1. Que se serait-il passé si ça avait été un homme qui avait confessé avoir tiré par les cheveux une journaliste?

Barthès et son public auraient-ils trouvé ça drôle ?

Le féminisme consiste-t-il à prendre la défense des femmes agressées mais tout en ayant de la complaisance pour les femmes dans le cas où la victime est un homme, qui plus est une personne âgée? Deux poids deux mesures? C'est ça?

2. Barthès n'était vraiment pas inspiré le jour de son interview et ça peut arriver à tout le monde mais il aurait pu émettre un communiqué postérieur pour demander pardon à Plenel et s'excuser de son attitude, mais, à l'heure où j'écris ces lignes, il n'en a rien été.  Encore une fois  je pense que si la victime avait été une femme Barthès aurait été médiatiquement littéralement lynché.

3. Maïwenn est une réalisatrice que je n'admire pas particulièrement mais j'ai aimé chez elle ses déclarations dissonantes sur les excès du mouvement #Me Too# et des inquisitions prétendument féministes. Elle a tenu certains propos qui faisaient plaisir à entendre et qui tentaient d'enterrer la hache de  guerre entre les sexes qui ne mène nulle part.

4.  Au passage j'en profite pour raconter une blague que j'aime bien.

Deux amies discutent entre elles et l'une demande à l'autre:

- Pour toi c'est quoi la différence entre harcèlement et séduction?

Et l'autre amie répond:

- Le harcèlement c'est quand la personne qui te drague est moche...

5. On a appris que l'actrice Adèle Haenel (qui n' a rien fait depuis 4 ans) arrête le cinéma car, selon elle, " il collabore à un ordre mortifère écocide raciste"....

Rien de moins ! Encore une fois on est dans l'outrance avec des propos et un langage propres à l'inquisition.

Haenel est libre de ses décisions mais on a rarement vu un artiste voulant changer les mentalités de son milieu en le quittant et en ne produisant plus rien. Si Haenel arrête il ne lui restera plus que l'enfermement mental dans un militantisme sectaire anti-mâle qui ne va pas la mener très loin.

Je vous laisse avec les propos de PSYHODELIK un youtubeur qui s'interroge lui-aussi sur toutes ces questions que je soulève aujourd'hui.

PS:. Maïwenn n'a pas voulu indiquer le motif de son agression. On sait que Edwy Plenel n'a jamais rien écrit de négatif sur elle mais que, par contre, son journal a publié des articles sur les viols dont est accusé Luc Besson avec qui Maïwenn a eu un enfant...Si le motif de l'agression était en rapport avec ces publications il ne serait en aucun cas une circonstance atténuante pour Maïwenn...à suivre donc..

PS nº 2: Je fais un rapprochement avec un autre type d'affaire qui montre bien les dangers de la pensée "Woke".

Il y a eu dans des universités américaines de fausses accusations de racisme portées par des noirs contre des personnels blancs de l'université. Il a ensuite été démontré que ces accusations qui ont eu de lourdes conséquences professionnelles pour les personnels blancs en question étaient infondées.

Or, et on ne sait pas pourquoi, les noirs qui ont donc commis un délit de "fausse accusation" n'ont pas été accusés et poursuivis à leur tour...comme si le fait d'être noir les lavait de toute possible culpabilité. Dans la pensée woke le noir ne peut être que victime mais n'a pas à répondre de ses graves accusations si elles sont injustifiées...Etonnant, non ? Encore une fois c'est le " 2 poids, 2 mesures".

Voici un exemple parmi tant d'autres...

Partager cet article
Repost0
9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 20:59

Bonjour les amis,

J'essaie de me mettre un peu à jour, notamment avec les films qui ont décroché des nominations aux Oscars qui seront décernés demain. J'ai donc vu aujourd'hui DOLOR Y GLORIA du célèbre cinéaste espagnol Pedro Almodóvar.

Voici le synopsis:

Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Salvador Malla, le personnage central du film est si proche d'Almodovar qu'on ne peut que considérer que Dolor y Gloria est une oeuvre d'inspiration autobiographique, et aussi une oeuvre dans laquelle Almodóvar fait un grand travail d'introspection.

Au début du film on apprend que Malla  vit cloîtré depuis plusieurs années dans sa grande maison en proie à des douleurs articulaires et aussi à d'affreuses migraines. Mais il est aussi dépressif, en pleine crise d'inspiration, incapable d'envisager de se lancer dans un nouveau projet artistique malgré les sollicitations de son entourage.

Malla est arrivé à un point mort de sa vie...incapable d'avancer sans porter un regard sur ses oeuvres passées, et aussi sur sa trajectoire affective, et notamment sur les relations avec sa mère interprétée par Pénélope Cruz.

Malla hésite aussi. Il est plein d'incertitudes et provoque, de manière volontaire ou pas, des rencontres 40 ans plus tard avec certaines personnes qui ont compté dans sa vie, tout en redoutant ces retrouvailles qui pourraient lui apporter de cruelles désillusions.

Antonio Banderas interprète de manière remarquable les hésitations, les doutes et les incertitudes de Malla. 

On navigue donc dans ce film entre de fortes réminiscences de l'enfance  et des résurgences dans le présent de personnages du passé. 

Tous les personnages secondaires sont intéressants et apportent des éléments qui vont amener une fin très cohérente et assez somptueuse. Parmi ces personnages notons un acteur argentin oublié du grand public, accro à l'héroïne, mais qui n'a pas perdu sa flamme artistique et qui est suffisamment fort pour contrôler son addiction afin de pouvoir remonter sur les planches, le premier grand amour de Mallo qui est de passage dans la capitale, un peintre en bâtiments analphabète à qui Mallo-enfant a appris à lire et à écrire, une agent artistique toujours prête à veiller sur la santé physique et mentale de Mallo et sur sa carrière.

Almodóvar se met a nu de manière sincère, sans exhibitionnisme, sans vanité, sans artifices et finit par proposer au spectateur une des clés de la création artistique.

DOLOR Y GLORIA m'a profondément ému car le film touche certaines cordes sensibles universelles que nous portons tous en nous, que nous soyons créateur ou pas...Nous sommes tous le fruit de nos passions, de nos émotions, de notre propre histoire et parfois pour pouvoir avancer il nous faut nous réconcilier avec notre passé.

 

 

 

DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
Partager cet article
Repost0
13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 07:09

Bonjour les amis,

Je viens de voir PARASITE de Boan Joon-ho qui a obtenu la palme d'Or au festival de Cannes.

Voici le synopsis:

Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne...

Le metteur en scène demande à juste titre à ceux qui veulent commenter son film de ne pas en dévoiler l'intrigue  donc j'en dirai le moins possible. Je me contenterai de faire certaines remarques d'ordre très général.

Le film surprend car au fil du récit on change de registre et de genre cinématographique, ce qui peut dérouter le spectateur. Disons qu'on démarre sur une comédie de moeurs...

La mise en scène est brillante et le récit très rythmé. Certains personnages sont délicieusement amoraux comme dans certains films de Chabrol. Et tout comme chez Chabrol, le film s'apparente parfois à un jeu de massacre...Il y a une moralité dans l' amoralité...

Boan Joon-ho utilise avec maestria le lieu central de l'action qui est une magnifique maison d'architecte et il en fait fait un personnage principal qui symbolise à lui seul toute la société coréenne (modernisme, influence de l'occident, l'ennemi du Nord, le passé enfoui, etc...).

Le film est construit comme une fable cruelle, comme une grande métaphore.

 Il y a aussi dans cette oeuvre une critique sociale sarcastique (lutte des classes et néolibéralisme), un humour acerbe, avec par exemple des passages assez savoureux dans lesquels les personnages ont une manière très particulière d'utiliser les nouvelles technologies. Dans ce film les portables peuvent se révéler aussi dangereux que les lance-flammes dans le dernier Tarantino...

Tous les personnages (notamment féminins) sont très bien interprétés et certains d'entre eux sont très  touchants et nous émeuvent.

Le film possède d'indéniables qualités, mais, malgré tout, j'ai partiellement décroché au bout d'une heure et 20 minutes car, à mon sens, l'histoire se dévoile trop : il reste à ce moment-là 45 minutes de projection et le spectateur commence à saturer un peu à cause d'une surenchère de rebondissements vaudevillesques qui ne sont au service  de rien (ou de si peu). La fin, quant à elle, redonne du sens à tout ce qu'on a vu précédemment.

Le metteur en scène a pris certains risques notamment en changeant de registre, mais aussi il se peut qu'il ait déçu certains spectateurs (comme moi) qui n'ont pas bien accepté un élément de l'histoire (dont je ne parlerai pas) qui fait définitivement basculer son film vers autre chose de plus terrifiant...on n'a plus du tout envie de rire, ni même de sourire. On ne renoue pas avec le ton de la première partie du film et ça m'a gêné considérablement. 

Finalement ce film c'est comme un bon plat bien présenté qui fait saliver mais qui ne va pas forcément tenir toutes ses promesses...on finit le repas avec une grosse arête dans le gosier !

Malgré ces réserves, il y a tant d'originalité et de brio dans la réalisation et on a tant de sympathie pour nombre des personnages que ce film mérite d'être vu de toutes façons. Donc je ne ferai pas la fine bouche...Mais moi, j'aurais retouché certains aspects du scénario pour lui donner plus d'homogénéité et j'aurais enlevé au montage une demi-heure.

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 13:12

Bonjour les amis,

Je ne suis pas très friand des images de Cannes ni de de tout ce qui tourne autour, ni de tous ces wonderful people s' offrant en spectacle sur la croisette.

je n' ai regardé aucune émisson, ni aucun reportage cette année et je ne m' en porte pas plus mal.Par contre, j' ai lu un article assez réjouissant sur Marianne.

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous le travail d' un journaliste qui a "traduit" une interview de Léa Seydoux.C' est à mourir de rire...une belle démolition en règle, parfaitement méritée.

On ne peut que féiliciter l' auteur de cet article.Et oui, ça suffit comme ça, ces leçons de philosophie venant de la part de personnes qui ont eu la chance d' être ce qu' elles sont, simplement pour être nées au sein de familles hyperprivilégiées.

Léa Seydoux est une des héritières de 2 empires, Schlumberger et Seydoux. C' est une fille à papa et à maman, alors,quand elle parle de certains thèmes, on lui demande juste un peu de décence.

Bien évidemment, je ne mets en doute aucun de ses talents personnels en tant qu' actrice.Simplement elle semble avoir fini par croire que c' est sa propre personnalité qui l' a projettée sur l' avant-scène internationale.

Alors,Il ne faut surtout pas qu' elle se la pète la petite car si elle était née dans une famille de métallos à Longwy il est fort peu probable qu' on parlerait d' elle ( malgré son talent que je ne nie pas, mais qui reste malgré tout discutable contrairement à sa plastique qui, elle, ne l' est pas...)

Quand on a autant de privilèges dès le berceau, et qu' en plus, on a la chance de ne pas être vilaine physiquement, on se contente juste de remercier la providence, et , surtout, on ne la ramène pas...Léa Seydoux a vécu dans un autre monde,au dessus du commun des mortels,alors, quand elle ose venir nous parler de l' école de la vie cela a franchement de quoi nous faire mourir de rire ...

Elle n' a jamais su et ne saura jamais ce que c' est que de travailler pour des salaires de misère.A son niveau, aller bosser c' est presque une manière intelligente de tromper l' ennui et de ne pas se faire chier.Avec sa fortune, elle pourrait presque le faire gratuitement ou alors reverser son salaire à une ONG... Les galères artistiques, la précarité, les difficultés pour arriver à la fin du mois, elle ne sait pas ce que c' est ( contrairement à de nombreux artistes qui en ont bavé avant de réussir).

Alors, qu' elle continue de vivre comme elle l' entend ses belles petites aventures glamour de pauvre petite fille riche....et qu' elle ne vienne surtout pas nous faire de dissertation sur " l' école de la vie"...

"L' école de la vie" des filles à papa...
Partager cet article
Repost0