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25 février 2024 7 25 /02 /février /2024 12:42

Bonjour les amis,

Après avoir pris connaissance de l'attribution du César du meilleur acteur à Arieh Worthalter pour son rôle dans LE PROCÈS GOLDMAN de Cédric Kahn j'ai eu la curiosité de visionner le film.

Bien m'en a pris car ce film est un chef d'oeuvre qui m'a marqué.

Voici le synopsis suivi de la bande-annonce:

En avril 1976, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine.

D'entrée de jeu on retrouve bien dans ce film le climat politique fiévreux des années 70 secouées par les coups d'éclat des mouvements d'extrême-gauche. C'était l'époque de la bande à Baader, de la fraction armée rouge, d'action directe, des brigades rouges, etc...

Pierre Goldman, qui fût un "voyou révolutionnaire" mais aussi le chouchou d'une certaine intelligentsia parisienne, nous apparaît dans le box des accusés, le visage cadenassé, comme quelqu'un à la fois intransigeant mais aussi torturé pour ne pas avoir été à la hauteur de la mission qu'il s'était assigné.

Il se défend avec fougue, avec lyrisme, avec insolence, en clamant:  « Je suis innocent parce que je suis innocent ».

Goldman, assez égocentrique, parle souvent pour ses "fans"qui sont dans la salle d'audience et oublie qu'il risque sa tête. Il ne cherche pas à s'attirer la sympathie des jurés et se lance (contre l'avis et au désespoir de ses avocats) dans de graves accusations contre les institutions policières et judiciaires de son pays.

Les témoins qui se succèdent à la barre nous permettront de retracer son parcours très marqué par ses origines familiales (parents polonais, juifs, exilés et résistants) et aussi par ses orientations idéologiques révolutionnaires qui l'amèneront à rencontrer des guerrilleros en Amérique du Sud.

Goldman est parfois agaçant, trop imbu de lui-même et de sa foi en sa capacité de séduction de son auditoire à coups de formules, mais il a aussi une certaine classe et ne cherche jamais à se trouver des circonstances personnelles atténuantes pour certains méfaits dont il reconnaît être l'auteur.

Cela nous donne un personnage dostoievskien, torturé, complexe, un personnage de marginal exalté qui fait preuve d'une dialectique redoutable dans ses réponses au juge.

Les joutes oratoires du procès sont percutantes, très intenses, et ne laissent pas au spectateur le temps de souffler.

Cédric Kahn arrive à la fois à ne pas présenter Goldman comme un héros, tout en nous le rendant absolument captivant.

A un moment l'avocat de la partie civile exprime toute l'ambiguité du procès en affirmant: " Goldman, vous n'êtes pas un tueur mais vous avez tué...".

Je ne dévoilerai pas le verdict final au cas où vous ne le connaitriez pas mais peu importe. Ce n'est pas ce qui est le plus important dans ce film impressionnant.

Voici ce que dit le journal TELERAMA:

Ne pas prendre parti, rendre sa dignité à chacun, voilà ce qui fait toute la force bouleversante de ce film qui n’accable ni ne défend le voyou révolutionnaire, personnage comme frappé par la malédiction d’être né trop tôt ou trop tard, de s’être trompé d’époque.

PS: Je n'ai rien à reprocher à la mise en scène impeccable et tirée au cordeau de Cédric Kahn mais, toutefois, certaines manifestations très bruyantes de soutien dans le public durant les audiences m'ont paru peu crédibles. Le juge aurait fait immédiatement évacuer la salle, me semble-t-il...Par contre ces manifestations montrent bien l'état d'effervescence et d'exaltation de l'époque.

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 12:59

Bonjour les amis,

Samedi dernier s'est tenue à Valladolid la cérémonie des Goyas, équivalent espagnol des Césars.

Cette cérémonie a été marquée par l'affaire Carlos Vermut dont je vous avais déjà parlé antérieurement sur le lien ci-dessous.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2024/01/qaund-la-vague-mee-too-eclabousse-egalement-le-cine-espagnol.html

Voici maintenant sur l'article ci-joint un petit résumé de cette soirée de samedi dernier.

 

 

Durant cette soirée de Gala il s'est produit un moment assez lunaire. Pedro Almodóvar s'en est pris sur scène à un représentant élu de l'extrême-droite (membre du parti VOX) qui était dans la salle et qui avait accusé le gouvernement espagnol de subventionner des "señoritos" produisant des films de mauvaise qualité que personne ne va voir. " Señoritos" signifiant ici "personnes privilégiées qui vivent un peu dans un autre monde".

Donc voici notre Pedro qui se lance dans une harangue devant un public conquis d'artistes contestataires (pardon pour le pléonasme), un Pedro qui  transforme la cérémonie en meeting politique et qui explique que l'argent reçu par les cinéastes est rendu à l'Etat, entre autres, grâce à la fiscalité à laquelle ils se soumettent.

Alors moi aussi je suis grosso-modo d'accord avec lui et je pense que si la culture n'est pas subventionnée en Europe elle meurt tout simplement.

Rien à redire sur le fond donc, sauf que Almodóvar est sacrément gonflé de tenir un tel discours vu que lui, il a été pris en 2016 dans l'affaire du scandale des Panama Papers et qu'il possédait une société offshore qui lui permettait de frauder le fisc espagnol.

Résumons-nous. Je suis d'accord avec les propos d'Almodóvar sauf que lui, c'était bien la dernière personne de l'assemblée qui avait le droit moral de les exprimer.

je vous mets ce moment assez lunaire sur la vidéo ci-dessous. C'est à 1 minute 15 secondes....avec tout le public "amnésique" qui applaudit comme des pingouins...

Je vous traduis la phrase qu'il prononce à 1 minute 20 secondes:

"Este dinero que recibimos lo devolvemos con creces al Estado"

"Cet argent qu'on reçoit on le rend, amplement et de loin, à l'Etat"

Michel Audiard disait que le cons ça ose tout, mais il n'y a pas qu'eux ! La gauche bobo aussi...

Cette intervention très déplacée d'Almodóvar qui m'a fait mourir de rire illustre à la perfection la supériorité morale que s'arrogent les "wonderful people" de la gauche espagnole.

Les voilà dans toute leur splendeur ceux qui donnent des leçons, qui adorent se faire passer pour des personnes magnifiques, ceux qui prônent la vertu mais qui se gardent bien de la pratiquer en donnant le bon exemple à leurs concitoyens.

Alors, je ne donnerai pas de noms, mais je crois bien qu'en France vous avez vous aussi de beaux spécimens d'artistes de cet acabit. Ceux qui vous expliquent ce que vous devriez penser, ce que vous devriez faire, pour qui vous devriez voter mais qui s'en vont vivre sous d'autres cieux suisses, ou  hollywoodiens, ou alors en France mais dans des municipalités hyper bourgeoises complètement coupées  du petit peuple et de ses misères.

Les voilà donc une fois de plus ces artistes qui traitent les gens qui disent "stop à l'immigration massive" de "fascistes" mais qui vivent eux-mêmes dans des quartiers huppés, hyper protégés, dans lesquels la présence immigrée est pourchassée et rejetée. 

Je terminerai en disant que ce faux-pas de Pedro Almodóvar ne m'empêchera pas de continuer de voir ses films et de considérer que c'est un grand cinéaste qui a beaucoup apporté à la culture espagnole et à son rayonnement dans le monde.

Disons que sur ce coup-là il a vraiment tendu le bâton pour se faire battre et qu'il mérite une petite leçon de modestie.

Et puis j'ai parlé aujourd'hui d'Almodóvar surtout parce que, malheureusement, il est loin d'être le seul à tomber dans le genre de travers que je dénonce. 

Cette supériorité morale de la gauche bobo...pffff !!!! Ras le bol !

PS: J'ai dit que le public de la salle était amnésique mais ce n'est pas le cas des médias espagnols qui ont saisi la balle au bond et qui ont rappelé à Almodóvar ses propres "errements" du passé. Encore une fois c'est la presse de droite et d'extrême-droite qui a épinglé le réalisateur...La presse de gauche, quant à elle, a ses "pudeurs" et a préféré faire la sourde oreille, ce que l'électeur de gauche que je suis trouve assez lamentable...

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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 10:51

Bonjour les amis,

Bien qu'étant abonné à Netflix je regarde très peu les productions qu'offrent cette plateforme, mais je dois reconnaître que presqu'à chaque fois que je l'ai fait je n'ai pas été déçu.

C'est encore le cas cette fois-ci avec le film LE MONDE APRÈS NOUS que j'ai visionné hier soir.

Voici le synopsis.

Une famille qui rêvait d'une pause dans une luxueuse maison de location plonge en plein chaos après une cyberattaque qui neutralise tout appareil – et l'irruption de deux inconnus.

Voici la bande-annonce.

J'ai regardé le film sur le conseil de mon neveu et sans même voir la bande-annonce, en ne sachant pratiquement rien, et bien m'en a pris car je me suis complètement identifié aux protagonistes de cette histoire qui se demandent souvent si ce qu'il leur arrive est réel ou le fruit de leur imagination.

Donc je ne dirai rien moi non plus car moins vous en saurez et mieux ça vaudra.

J'aimerais simplement faire quelques remarques qui ne dévoilent rien.

Il n'y a pas dans ce film une débauche d'effets spéciaux car ce qui se passe dans l'esprit des personnages est plus important que les phénomènes étranges auxquels ils assistent.

J'ai aimé l'évolution psychologique des protagonistes de ce huis-clos angoissant. Les dialogues sont vraiment de qualité et servis par d'excellents acteurs.

La qualité des interprétations est pour beaucoup dans le grand plaisir un peu frissonant qu'on ressent à regarder ce film.

Par ailleurs l'histoire est pleine de métaphores, parfois poétiques, parfois inquiétantes, qui laissent une certaine liberté d'interprétation au spectateur.

Et puis il y a un aspect de ce film qui m'a vraiment touché. Rosie, la petite fille du couple formée par Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke) est très en peine car, à cause des graves événements qu'elle est en train de de vivre, elle ne peut voir le dernier épisode de FRIENDS, la série à succès des années 90. 

On touche là l'une des clés importantes du monde des enfants: leur nécessité d'avoir accès même dans les pires circonstances à un monde-refuge dans lequel ils se sentent bien, dans lequel l'univers et le cosmos sont bien ordonnés de manière rassurante et qui font sens.

Archie, le grand frère de la petite Rosie explique à sa soeur que le monde bisounours de FRIENDS n'a jamais existé et il se trompe. Ce monde existe dans l'esprit de sa soeur et celle-ci en a besoin.

Je terminerai en vous disant que le film est adapté du roman du même nom signé Rumaan Alam en 2020, et qu'il a été produit par, tenez-vous bien,...le couple Obama !

PS: Je vous conseille de ne pas lire les deux liens que j'ai joints ci-dessous si vous n'avez pas vu le film car, et je me répète, moins vous en saurez et mieux ça vaudra.

 

LE MONDE APRÈS NOUS...un thriller délicieusement angoissant
Archie (Charlie Evans) et Rosie (Farrah Mackenzie): les deux enfants du couple formé par Amanda et Clay.

Archie (Charlie Evans) et Rosie (Farrah Mackenzie): les deux enfants du couple formé par Amanda et Clay.

GH (Mahershala Ali) et sa fille Ruth (Myha'la Herrold), Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke)

GH (Mahershala Ali) et sa fille Ruth (Myha'la Herrold), Amanda (Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke)

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28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 11:44

Bonjour les amis,

Ça y'est ! La vague MEE TOO éclabousse également le ciné espagnol. Ça devait arriver tôt ou tard et le contraire aurait été surprenant car l'Espagne est un pays latin dont les habitants ont la réputation (à tort ou à raison) d'avoir le sang chaud.

C'est par le réalisateur Carlos Vermut qu'est arrivé le premier scandale public.

Je vous laisse prendre connaissance des faits sur le lien ci-dessous.

https://snrtnews.com/fr/article/espagne-un-cineaste-independant-accuse-de-violences-sexuelles-par-trois-femmes-91069

De même qu'en France avec l'affaire Depardieu tout le monde artistique, médiatique et politique espagnol (à commencer par la ministre de la Culture) y va de sa petite phrase pour condamner sans détours les violences faites aux femmes. Si vous tapez en ce moment CARLOS VERMUT sur votre moteur de recherche vous aurez des dizaines d'articles liés à ce scandale qui vont apparaître. 

Ce qui m'a paru intéressant cette fois-ci avec Carlos Vermut (et ce qui fait que je vous en parle) c'est que celui-ci ne nie pas certains faits: il avoue sans ambages qu'il aime la promiscuité sexuelle, qu'il est assez obsédé et très attiré par le sexe plutôt "hard". Carlos Vermut confirme bien qu'il qu'il a pratiqué une strangulation sur une de ses accusatrices, mais c'était (selon lui)  avec consentement.

Et nous voici donc arrivés au point-clé de cette affaire:

Carlos Vermut: " Oui j'ai étranglé mais c'était consenti..."

Carlos Vermut: " Oui j'ai étranglé mais c'était consenti..."

Je vous mets une des déclarations de Carlos Vermut en VO puis la traduction française:

"He practicado sexo duro siempre de manera consentida, porque creo que es muy importante el consentimiento"; "Otra cosa es que la persona en su casa después se sintiera mal y a lo mejor en el momento tuviese miedo a decirlo. Eso yo no lo puedo saber".

« J'ai toujours pratiqué le sexe brutal de manière consensuelle, car je crois que le consentement est très important » ; "Une autre chose est que la personne, une fois rentrée à la maison, s'est sentie mal plus tard et peut-être qu'au moment du rapport elle avait eu peur de le dire. Mais ça, je ne peux pas le savoir."

Carlos Vermut

Carlos Vermut

Donc, ce qui me frappe c'est qu'on arrive à un point limite que la justice est complètement incapable d'éclaircir. Même en imaginant qu'il y ait eu une caméra planquée sous les draps, un juge ne pourrait pas probablement pas trancher qui des deux protagonistes dit vrai.

Finalement, et de manière générale, on se rend compte de 2 choses:

1- Le consentement est une condition préalable nécessaire mais il n'est ni la preuve ni la garantie qu'il n'y ait pas eu abus, comme l'ont démontré  Vanessa Springora (abusée par Gabriel Matzneff) ou aussi Judith Godrèche qui avait maintenue à l'âge de 14 ans une relation avec un metteur en scène qui en avait quarante. Ces deux cas me paraissent faciles à trancher par la justice car les victimes étaient mineures. Que vaut le consentement d'une mineure? Pas grand-chose...les témoignages des victimes le démontrent par a+b.

2- Dans le cas Vermut, le consentement dans le cadre de relations que je qualifierais de "sado-masochistes" entre personnes majeures et responsables fait que la justice ne peut plus déterminer facilement à partir de quel moment il y a eu abus, sauf dans les cas extrêmes de graves atteintes à l'intégrité physique de la victime.

 Imaginons une jeune femme qui souffrirait de douleurs dans les jours qui ont suivi un rapport qui comportait une strangulation consentie et qui considérerait que son partenaire a abusé d'elle.

Un médecin légiste pourrait déterminer avec précision la gravité des lésions mais si elles étaient très légères un juge pourrait penser que la jeune femme a accepté de jouer à un jeu dans lequel la douleur entrait dans l'équation: ce que l'expression populaire résume par la formule: " Jouer avec le feu".

Dans le cas Vermut, les accusations portées bien après que le rapport ait eu lieu ne permettent absolument plus à la justice de déterminer s'il y a eu abus ou pas.

Ne vous méprenez pas: je n'essaie pas du tout de justifier le comportement de Vermut qui, de mon point de vue, me paraît complètement "exotique". Je constate simplement que certaines personnes sont animées de certaines pulsions, comme lui, et que certaines pratiques sexuelles librement consenties ne sont pas illégales mêmes si elles sont un peu "hard".

Finalement l'affaire Vermut me rappelle la fin du film LES CHOSES HUMAINES d'Yvan Attal. Le film se termine sur un couple qui va entrer dans un local où ils vont avoir une relation, et la porte se referme sur le spectateur... et jamais personne, ni le spectateur ni le juge, ne saura s'il y a eu abus ou non.

Ce sera parole de l'un contre parole de l'autre...

La justice a ses propres limites indépassables: elle ne peut entrer dans l'esprit des gens pour connaître les sentiments qui les animaient au moment des faits.

Finalement la seule conclusion à laquelle j'aboutis c'est que les victimes devraient rapidement se présenter à l'hôpital dans les heures qui suivent un abus pour qu'un médecin légiste puisse apporter des preuves tant que c'est possible.

Parce qu'ensuite, sans un certificat médical, c'est parole de l'un contre parole de l'autre...

PS: Je ne suis pas spécialiste en matière de droit mais il m'a semblé que la ligne de défense de Carlos Vermut était plutôt intelligente. Face à des accusations qui remontent à 2014 il avait la possibilité de tout nier en bloc, et il ne l'a pas fait...Il s'en tient à une version qui a le mérite d'être crédible et pour laquelle sa possible culpabilité ne sera pas facile à établir...

PS nº 2 . Je vous mets ci-dessous un article de LA VANGUARDIA qui établit un lien entre les accusations portées contre Vermut et son oeuvre (que je ne connais pas) où les thèmes de la violence et aussi de la pédophilie sont omniprésents. L'éternelle et sempiternelle question: peut-on séparer l'homme de l'oeuvre ?

https://www.lavanguardia.com/cultura/20240127/9506666/inquietante-cine-carlos-vermut-aviso-comportamientos-rac1.html

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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 06:47

Bonjour les amis,

La semaine dernière en faisant mes courses au supermarché j'ai croisé Francesc Estevez, une de mes connaissances qui est chef d'orchestre. Je vous retranscris un bout de notre conversation:

Lui: - Salut !  Au fait...tu viens le 17 février prochain ?

Moi: - Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a le 17 février prochain ?

- Et bien je donne la deuxième de Malhler à l'auditorium de Teulada. Le projet le plus important de ma carrière. Plus de 150 participants en comptant les musiciens et le choeur de Crevillent au complet.

- Ouah !...C'est génial !...Merci de m'en informer. Je n'en savais rien et j'étais complètement passé à côté de l'info. La deuxième symphonie de Mahler c'est celle qu'on entend dans le film MORT A VENISE? C'est ça?

- Non, non... dans MORT A VENISE c'est l'adagietto de la 5 ème. Non, tu pourras entendre un large extrait de la deuxième de Mahler  dans MAESTRO, le film consacré à la vie de Leonard Bernstein et qui est disponible sur netflix.

Sur ce, je prends congé de mon ami, termine mes courses rapidement et dès que j'arrive chez moi je me jette sur mon PC pour réserver deux places pour ce concert exceptionnel dont voici l'affiche ci-dessous. 

MAESTRO...ou quand la musique est vécue comme un maelström d'émotions !

Ensuite j'ai commencé à informer tous les groupes whatsapp auxquels j'appartiens de cet événement musical majeur dans mon canton.

Et puis, bien évidemment, le soir j'ai regardé le film de Bradley Cooper.

Voici le synopsis de MAESTRO suivi de la bande-annonce:

Le récit de l'amour aussi grandiose que téméraire qui unira toute leur vie le chef d'orchestre et compositeur Leonard Bernstein et Felicia Montealegre Cohn Bernstein.

https://www.youtube.com/watch?v=3gpqSbPFSM8

Alors cette histoire d'amour est complètement hors-normes car Bernstein était bisexuel (ou plutôt pansexuel?), à une époque où de tels comportements ne pouvaient être publics.

Bernstein décida d'épouser Felicia au détriment d'une autre relation qu'il avait avec un clarinettiste. Durant toute sa vie Felicia essaiera de garder le contrôle de sa situation matrimoniale alors que Leonard se laissera aller, parfois de manière débridée, à ses frasques homosexuelles.

Contrairement à ce qu'on pouvait croire ce n'est pas la musique qui est au coeur de ce film mais bien cette histoire d'amour complètement atypique et très tourmentée entre deux êtres exceptionnels: oui deux, puisque Felicia était également une artiste de théâtre de talent.

Les deux acteurs principaux du film sont vraiment bluffants. Brad Cooper est tellement ressemblant au vrai Bernstein (visage maquillé pour ressembler au maestro, expressions, attitudes) qu'il en devient réellement troublant.

Quant à Carey Mulligan elle incarne une Felicia absolument touchante, très charismatique. Quand elle sourit le monde s'illumine et quand on la voit déçue on ressent une grande angoisse, comme si le monde allait s'écrouler.

Finalement la longue trajectoire musicale de Bernstein (qui est presentée dans le film un peu à saute-moutons) est surtout une somptueuse toile de fond pour nous emporter dans cette histoire d'amour captivante. La musique est vécue comme un maelström d'émotions grâce à une mise en scène très dynamique, vertigineuse, tourbillonnante.

Alors, effectivement, la direction complètement enfiévrée de Bernstein de l'un des mouvements de la 2 ème symphonie de Mahler est un des grands moments d'intensité de ce film qui nous emporte sur un rythme échevelé...

Voici une vidéo qui montre des images du tournage de cette longue scène du film.

https://www.youtube.com/watch?v=zkAf5TI_4mk&t=1s

 

Quelques photos du film...

MAESTRO...ou quand la musique est vécue comme un maelström d'émotions !
MAESTRO...ou quand la musique est vécue comme un maelström d'émotions !
MAESTRO...ou quand la musique est vécue comme un maelström d'émotions !
MAESTRO...ou quand la musique est vécue comme un maelström d'émotions !
MAESTRO...ou quand la musique est vécue comme un maelström d'émotions !
MAESTRO...ou quand la musique est vécue comme un maelström d'émotions !

PS: Pour mes fidèles lecteurs.

J'avais déjà mentionné Francesc Estevez au sujet de la 9 ème symphonie de Beethoven que j'ai vue en Novembre dernier.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2023/11/de-beethoven-a-car-orff.html

 

 

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13 janvier 2024 6 13 /01 /janvier /2024 13:35

Bonjour les amis,

Avant de commencer ma petite chronique cinéma permettez-moi de sourire de cette mode en France qui consiste non plus à chercher un titre français à un film anglo-saxon mais de substituer le titre original anglais par un autre titre anglais!...C'est la "french touch" quoi !...🤣

Il en va ainsi du film d'Alexandre Payne intitulé THE HOLDOVERS mais qui est présenté en France sous le titre WINTER BREAK. En Espagne ils ont traduit ce film par LOS QUE SE QUEDAN ce qui signifie "Ceux qui restent".

 

Voici le synopsis du film suivi de la bande-annonce.

Hiver 1970 : M. Hunham est professeur d’histoire ancienne dans un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de la Nouvelle-Angleterre. Pédant et bourru, il n’est apprécié ni de ses élèves ni de ses collègues. Alors que Noël approche, M. Hunham est prié de rester sur le campus pour surveiller la poignée de pensionnaires consignés sur place. Il n’en restera bientôt qu’un : Angus, un élève de 1ere aussi doué qu’insubordonné. Trop récemment endeuillée par la mort de son fils au Vietnam, Mary, la cuisinière de l’établissement, préfère rester à l’écart des fêtes. Elle vient compléter ce trio improbable

Le film m'a enchanté, comme un beau conte de Noël auquel je ne m'attendais plus.

Le cinéma d'Alexandre Payne est subtil, intimiste, intelligent et évite les grosses démonstrations.

Les situations difficiles que vivent les trois personnages centraux (le prof, l'élève et la cuisinière) sont traitées sans mièvrerie, en évitant de trop appuyer sur la touche mélo.

Il y a dans ce film beaucoup de tendresse, de chaleur humaine, de générosité et de cruauté aussi, comme dans la vraie vie.

Il y a aussi l'humour très particulier de Paul Hunman qui est un professeur de culture classique passionné par les auteurs de l'antiquité.

A chaque situation inattendue de sa vie quotidienne il fait toujours un rapprochement avec une citation de Cicéron, de Marc-Aurèle ou d'un autre auteur classique.

On finit par se rendre compte qu'on n'a rien inventé que ce soit en amours, en amitiés, en rivalités, etc... Il n'y a rien de notre vie sociale que les grecs ou les romains n'aient pas eux-mêmes expérimenté et pensé. Cette partie-là du film est assez savoureuse. Hunman finit parfois par être assez convainquant sur l'importance de posséder une solide culture classique.

Nous sommes dans un lycée privé de la haute bourgeoisie de la Nouvelle-Angleterre dans des années 70, des années qui ont inauguré une nouvelle étape de liberté et de changements dans les relations professeurs-élèves. 

Mais Hunman est un prof à l'ancienne, assez strict, qui assume parfaitement le fait d'être haï et moqué par ses élèves, et par ses collègues aussi. Donc ce film n'est pas un remake du CERCLE DES POETES DISPARUS avec le professeur Keating qui était en avance sur son temps. Non. Ici Hunman n'aime pas beaucoup son époque qu'il considère corrompue et il revendique le fait d'être de la vieille école. Il utilise en classe une terminologie qui aujourd'hui ferait bondir les pédagogues et qui serait considérée comme totalement inadmissible.

Il s'en tient à une éthique professionnelle stricte (en laquelle il croit) qui consiste à préparer ses élèves à affronter la vie et à respecter certaines valeurs avec lesquelles il ne badine pas.

L'interprétation de Paul Giamatti qui incarne un personnage à la fois fort et vulnérable, rigide et fragile, est si pleine de sensibilité que j'en ai été profondément troublé et ému. Il mérite l'Oscar !

Les péripéties que vont vivre les trois protagonistes isolés pendant les fêtes de Noël vont bouleverser leurs vies. Chacun va donner, chacun va recevoir...chacun va apprendre des deux autres.

On a l'impression qu'on sait dès le départ où le scénario va nous mener mais Payne sait nous réserver des surprises qui relancent l'intérêt du spectateur.

Je ne vous en dis pas plus.

J'ai reçu ce film comme un gros câlin de Noël. Les dernières images sont très émouvantes et bouleversantes. Si vous voulez être touché en plein coeur ne ratez pas WINTER BREAK.

WINTER BREAK...un vrai conte de Noël sans mièvrerie...
WINTER BREAK...un vrai conte de Noël sans mièvrerie...
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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 08:08

Bonjour les amis,

J'avais très envie de voir le dernier film de Denys Arcand, une oeuvre testamentaire qui pourfend le wokisme de notre époque.

Voici le synopsis de TESTAMENT. 

Dans une ère d’évolution identitaire, Jean-Michel, un célibataire de 70 ans, a perdu tous ses repères dans cette société et semble n’avoir plus grand chose à attendre de la vie. Mais voici que dans la maison de retraite où il réside, Suzanne, la directrice, est prise à partie par de jeunes manifestants qui réclament la destruction d’une fresque offensante à leurs yeux. Alors qu’il observe avec ironie cette époque post pandémique où tout lui semble partir à la dérive, Jean-Michel reprend en main sa vie... et celle des autres.

La bande-annonce ci-dessous vous donnera une idée très fidèle du film, de son contenu et de son ton.

Dans ce film Denys Arcand nous livre son regard, à la fois consterné et impuissant, devant la déconstruction wokiste du monde qui a été le sien.

Son film distille l'angoisse de voir la cancel culture effacer ce que nous sommes, nos racines, notre Art, notre culture classique, notre essence.

Jean-Michel, le héros principal, ne trouve sa place ni avec les gens de son âge qui succombent aux mythes de l'époque actuelle (rester "jeune" à tout prix) ni avec les jeunes qui se livrent à des combats qui lui paraissent dangereux, ridicules et vains.

Il n'essaie pas de lutter frontalement contre les dérives wokistes mais s'amuse de manière très désabusée et ironise sur ce que la société exige de lui.

Un exemple entre mille: l'une des pensionnaires de la résidence pour personnes âgées a décidé de devenir "neutre" et de changer de prénom et Jean-Michel lui parle en tournant avec malice ses phrases pour ne pas avoir à utiliser ni le féminin, ni le masculin.

Cette partie-la du film est bien vue, très ironique, assez croustillante, et dénonce avec subtilité les absurdités auxquelles nous poussent les injonctions des membres de la communauté LGTBIQ+.

La bande-annonce permet d'apprécier que c'est toute la société que Denys Arcand passe à la moulinette:

- la ministre hypocrite, incompétente, championne de la démagogie, qui noie le poisson dans un discours bourré de sigles incompréhensibles.

-  les jeunes canadiens issus de la colonisation européenne qui se déguisent en indiens et qui sont plus royalistes que le roi en exigeant le retrait de certaines oeuvres (alors que les vrais indiens n'en demandent pas tant...). A chaque fois que la leader blanche pro-indienne s'affronte aux autorités il y a sa collaboratrice qui filme systématiquement avec son smartphone pour créer ensuite le buzz sur les réseaux sociaux à partir de non-événements.

Toutefois certains personnages sont tellement caricaturaux et à la limite de l'hystérie qu'on aurait aimé que Arcand ne tombe pas lui-même dans les travers qu'il prétend dénoncer.

Le film navigue entre le pastiche satirique et la comédie tendre et douce-amère.

La partie pastiche enfonce souvent des portes ouvertes et les outrances de certains personnages assez grotesques déclenchent chez le spectateur plus du malaise que du rire. Heureusement le film n'insiste pas lourdement et, par ailleurs, on prend un réel plaisir à écouter  les réflexions que Jean-Michel se fait à lui-même sur sa vie et les considérations qu'il partage avec  les personnes de son entourage.

Jean-Michel est très critique et très lucide mais tout en restant profondément modeste, humble et généreux aussi. Il est entré dans une phase de sa vie où il sait que la mort peut survenir à chaque moment et il ne se fait pas de grandes illusions sur sa petite éternité.

C'est un film introspectif qui est parfois littéraire, parfois philosophique, qui parle simplement de notre bonheur d'aujourd'hui et de celui de nos parents qui avaient la sagesse de ne pas espérer de la vie ce qu'elle ne peut leur offrir.

On prend un réel plaisir à déambuler avec Jean-Michel à travers les parcs dans un Québec qui baigne dans une douce lumière.

Rémy Girard incarne à merveille le rôle de Jean-Michel qui semble taillé pour lui.

 TESTAMENT aurait pu être une oeuvre crépusculaire mais ce n'est pas le cas car le film évite soigneusement de nous faire tomber dans une espèce de pessimisme et de résignation.

Contrairement aux wokistes qui en veulent à la Terre entière, Jean-Michel, lui, réussit à trouver une forme d'apaisement et de bonheur.

Face à la bêtise crasse, face à l'agressivité collective, l'humain reprend le dessus.

Merci Denys Arcand !

TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.
TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.
TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.

PS nº 1: Même si TESTAMENT n'est pas un film exempt de défauts c'est une oeuvre qui me parle ( Ô combien !) et qui me touche. Cette incompréhension et cette incommunicabilité entre les générations je la vis parfois moi-aussi au quotidien.

Je me défoule fréquemment sur mon blog mais dans la vraie vie il m'arrive souvent de réagir en me maintenant à distance, comme Jean-Michel.

PS nº 2: Puisque je parle de wokisme aujourd'hui j'en profite pour vous livrer ma phrase de la semaine...prononcée par Tom Hanks. 

Bien vu Tom !

Bien vu Tom !

A noter à la fin de l'article ci-dessous consacré à Tom Hanks une vidéo dans laquelle le philosophe Pierre-Henri Tavoillot explique de manière très pertinente que les wokistes tentent de nous effacer alors que nous, nous prétendons les combattre  sans pour autant les "canceler", les gommer...

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6 janvier 2024 6 06 /01 /janvier /2024 09:35

Bonjour les amis,

Les Rois Mages  sont arrivés hier en Espagne et aujourd'hui c'est férié dans tout le pays. Cette arrivée célébrée avec autant de faste que le jour de Noël donne lieu à des défilés majestueux dans toutes les villes espagnoles, des défilés durant lesquels les pages montent sur des échelles aux balcons des maisons pour apporter aux enfants les cadeaux des Rois (à 4 minutes 40 secondes sur la vidéo ci-dessous). 

https://www.youtube.com/watch?v=IxTtEkVM1QU

Les rois arrivant cette année à Madrid...

Les rois arrivant cette année à Madrid...

Ce qui est assez fabuleux avec les Rois Mages c'est que la construction de ce mythe fondateur se base juste sur quelques lignes du nouveau testament.

Voici ce que j'ai pu lire sur une page thématique facebook:

Les Rois mages sont des visiteurs qui figurent dans un épisode de l'Évangile selon Matthieu. Ayant appris la naissance de Jésus à Bethléem, ils viennent « de l'Orient », guidés par l'Étoile de Bethléem, pour rendre hommage « au roi des Juifs » et lui apporter des présents d’une grande richesse symbolique : or, myrrhe et encens. Le texte évangélique ne mentionne pas leur nombre, pas plus que les noms de ces « sages » (en grec : μάγοι, magoï), et ne les qualifie pas de rois. L'idée de leur origine royale apparaît chez Tertullien au début du IIIe siècle et leur nombre est évoqué un peu plus tard par Origène. Leurs noms de Melchior, Gaspard et Balthazar apparaissent pour la première fois, au VIIIe siècle, dans les "Excerpta latina barbari", un manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France. Le texte latin datant de la fin de l'époque mérovingienne, est la traduction d'un original grec datant de la fin du Ve ou du début du VIe siècle

Illustration de l'artiste britannique Jane Crowther

Illustration de l'artiste britannique Jane Crowther

Michel Tournier (qui était athée) avait expliqué que, contrairement au judaïsme fermé sur lui-même, le mythe des Rois Mages offre pour la première fois un message universel d'amour et d'espérance qui s'adresse au monde entier. L'un des rois est noir, ce qui laisse supposer qu'il vient de loin pour rendre hommage à l'enfant Jésus.

Il y a si peu d'éléments dans le texte des évangiles que ça laisse de la place à l'imagination. Michel Tournier a construit tout un roman sur cet épisode biblique, avec notamment un 4 ème Roi qui rate son rendez-vous.

A propos des Rois Mages en Espagne...et du cinéma...

Résumé:

L'épisode des Rois Mages, venus d'Arabie Heureuse pour adorer l'Enfant Jésus, s'il ne fait l'objet que de quelques lignes d'un seul des quatre Évangiles, a profondément frappé l'imagination des hommes depuis deux mille ans. C'est l'hommage des peuples lointains au Sauveur, c'est, plus encore peut-être, l'irruption superbe et stupéfiante des Mille et Une Nuits dans la grotte de la Nativité. Peu de scènes du Nouveau Testament ont aussi souvent et magnifiquement inspiré la peinture occidentale. Qui étaient-ils ? D'où venaient-ils ? Pourquoi avaient-ils quitté leur royaume ? Qu'ont-ils trouvé à Jérusalem - chez Hérode le Grand - puis à Bethléem ? L'Histoire et la légende étant également muettes, il incombait à un romancier de répondre à ces questions. Ce livre nous l'apprend donc : Gaspard, le roi noir, avait un chagrin d'amour ; le jeune Melchior, chassé de son trône par un coup d'État, vivait un drame politique ; Balthazar, roi mécène, venait chercher à Bethléem la réhabilitation de l'image, maudite par l'Ancien Testament, et l'acte de naissance de l'art chrétien. Pourtant la surprise de ce récit se trouve dans sa dernière partie. L'auteur y reprend la tradition d'un quatrième Roi Mage, dont l'Évangile ne parle pas, parce que, venu de plus loin, il est arrivé trop tard et a manqué le rendez-vous de Bethléem. Mais il est écrit que les derniers seront les premiers, et le destin de Taor, prince de Mangalore, pour avoir été le plus long et le plus douloureux, sera aussi le plus touchant et le plus glorieux. Parti dans le but dérisoire de découvrir la recette du rahat loukoum à la pistache, Taor trouve l'Eucharistie, et il devient, après saint Jean-Baptiste, le premier martyr de la Chrétienté. Avec ce récit naïf et violent, Michel Tournier plonge aux sources de la spiritualité occidentale, et il nous donne sa version originale de la Légende Dorée.

Alors, rien qu'en lisant ce résumé, je me dis que le livre pourrait être adapté au cinéma. Aucun grand film hollywoodien n'a tenté de porter à l'écran cet épisode du Nouveau Testament.

On peut imaginer un film choral assez somptueux avec des décors et des costumes nous plongeant dans la magie de l'Orient, de l'Afrique, de l'Inde et de la Palestine.

Et puis cette belle histoire serait là aussi pour nous rappeller que notre civilisation s'est fondée sur un message d'espoir et d'amour ce qui, étant donné l'actualité tragique et cruelle dans cette partie du Monde, rendrait très opportun l'adaptation de ce mythe magnifique.

Avis aux scénaristes en mal d'inspiration, donc ! Avec le roman de Tournier ils tiennent un petit trésor entre les mains.

A propos des Rois Mages en Espagne...et du cinéma...

PS: J'ai oublié de vous dire ce que m'ont apporté les Rois Mages hier soir. Une entrée pour LA NORMA, l'opéra de Bellini, le 30 Mars prochain.

Trop forts ces Rois Mages !...😀

A propos des Rois Mages en Espagne...et du cinéma...
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3 janvier 2024 3 03 /01 /janvier /2024 11:25

Bonjour les amis,

Ce billet d'aujourd'hui est la suite de 2 articles que j'avais consacrés au scandale Depardieu.

Voici les 2 liens ci-dessous.

 

Alors il faut avouer que depuis cette fameuse tribune très inopportune d'une soixantaine de célébrités le vent a tourné.

Au sujet de cette lettre ouverte je m'étais immédiatement et spontanément écrié : Quelle connerie !...

La réponse citoyenne ne s'est pas faite attendre avec une contre-tribune soutenue par quelques 600 signataires.

La suite vous la connaissez: on assiste à un défilé d'acteurs et d'actrices qui avaient signé la tribune de soutien qui se rétractent et qui présentent un peu piteusement leurs excuses aux femmes victimes qui se sont senties offensées.

Rien à redire là-dessus car il n'est jamais trop tard pour rectifier.

Certains, comme Jacques Weber, se sont excusés tout en ayant une réflexion sur eux-mêmes et en assumant une responsabilité collective du milieu du cinéma.

D'autres, comme Patrice Leconte, se sont rétractés en disant que c'est surtout la personnalité de l'auteur de la tribune (une personne proche des milieux identitaires) qui les poussent à se désolidariser du texte.

Alors là, encore une fois, ça me fait bien rigoler (alors que le fond de l'affaire ne se prête pas du tout à la rigolade).

J'ai envie de répondre à Leconte que si un jour j'apprenais qu'Hitler a écrit qu'il aime bien la bière ça ne m'empêcherait pas de dire moi-même la même chose. Non, le problème ce n'était pas l'auteur mais le texte, ce qui était écrit noir sur blanc. Il suffisait, cher Patrice Leconte, de ne pas avoir de la m.... dans les yeux !

Il faut avouer que cette façon de battre collectivement en retraite ressemble à une incroyable débandade et a largement de quoi faire sourire car rappelons qu'il s'agit d'acteurs et de metteurs en scène, de spécialistes de la langue française qui avouent ne pas bien avoir lu le texte qu'ils ont signé...

On n'arrête pas de se plaindre de la baisse du niveau scolaire mais là, force est de constater que cette baisse atteint également ceux qui sont supposés représenter notre élite intellectuelle.

Nos artistes se comportent comme les bisons dans la prairie qui se mettent a courir furieusement tous dans la même direction, au moindre signal de danger, sans que la réflexion individuelle qu'on est en droit d'attendre d'eux amène un peu d'autocritique et aussi de rationnalité.

Débandade...

Et quand je parle d'élite, que dire du représentant élu du peuple français?

Est-ce que le président Macron réitérerait aujourd'hui les propos de soutien qu'il a tenu il y a quelques semaines? Depardieu qui rendrait fiers les français?

Finalement ce que génère l'affaire Depardieu est au moins aussi intructif et révélateur que l'affaire en elle-même.

Macron qui s'est fait prendre comme un débutant dans le cloaque Depardieu, c'est sur le lien ci-dessous.

 

PS: il y a un mauvais jeu de mot à caractère sexuel dans mon titre...mais j'assume...Désolé...😁

PS nº 2: Je viens de découvrir une chronique très marrante d'Arnaud Demanche qui parle d'acteurs qui rétropédalent...Suis mort de rire avec la fin de sa vidéo qui fait appel à Jawad qui voulait "rendre service" ...trop fort !!! C'est exactement ça!...🤣

https://www.tiktok.com/@arnauddemanche/video/7319545213058370848

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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 11:02

Bonjour les amis,

En ce premier janvier je vais avoir une journée plutôt chargée et je n'aurai pas le temps de me prendre la tête avec les résolutions de début d'année.

Donc, pour l'instant mon attitude se résumerait plutôt à ce qui est affiché sur le panneau ci-dessous.

Résolutions pour 2024...

En ces temps d'accusations, de culpabilisations, de déconstruction civilisationnelle et de wokisme j'ai décidé de me réaffirmer dans ce que je suis indéfectiblement.

Par ailleurs ne voyez pas dans ce panneau un manque de modestie mais plutôt de la prudence car parfois un changement n'est pas forcément opportun.

Dans le film L'HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES de François Truffaut, la très charismatique Brigitte Fossey dit à Charles Denner:

" Ne changez pas trop...vous n'êtes pas si mal !..."

Ce film de François Truffaut que j'adore est là aussi pour me rappeller que durant cette année 2023 mes émotions esthétiques (danse, chant, musique, cinéma, littérature, peinture, etc..) m'ont souvent été procurées par les femmes.

Si vous m'avez lu durant cette année vous vous serez rendu compte que certaines d'entre elles m'ont subjugué et c'est le moment de leur dire un grand merci.

Alors, comme disait Reiser: VIVE LES FEMMES !

Tout en n'oubliant pas que certains hommes ne sont pas mal non plus...😉

Résolutions pour 2024...
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