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Publié le 27 Octobre 2025

Bonjour les amis,

Hier après-midi des amis m'informèrent d'une polémique dont je ne savais rien et qui a eu lieu à Marseille au sujet de l'interdiction par le maire socialiste de la ville de projeter le film-documentaire SACRÉ COEUR.

De l'interdiction de projeter SACRÉ COEUR et de l'effet Barbra Streisand...

Deux petits clics rapides sur les touches de mon clavier et mon PC m'a vite exposé le rappel des faits que voici:

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a interdit en octobre 2025 la projection du film Sacré Cœur dans un lieu public municipal, en invoquant la laïcité.
Le contexte : L'interdiction a eu lieu au château de La Buzine, une heure seulement avant la projection prévue, suscitant la colère des réalisateurs et de plusieurs élus de l'opposition.
La justification : La mairie a estimé que la diffusion de ce film, qui aborde l'histoire et le message du Cœur de Jésus, portait atteinte au principe de laïcité.
La réaction : Cette décision a déclenché une vague de critiques. Les réalisateurs du docu-fiction ont dénoncé une censure, et des personnalités politiques ont accusé le maire de pratiquer une "laïcité à géométrie variable".
L'issue : Après la saisie de la justice par les réalisateurs, la mairie a été sommée par une ordonnance judiciaire d'autoriser la projection, estimant que l'interdiction était illégale. Le film a finalement pu être projeté.

Alors cette affaire, je la trouve assez désastreuse car elle montre un manque de compréhension assez catastrophique du principe de la laicité qui n'a jamais consisté à censurer des oeuvres pour leur caractère religieux ou politique. Ce qui prévaut c'est la liberté d'expression, et c'est bien comme ça que l'a entendu la justice française. Ouf !

Il n'appartient pas aux maires des municipalités de décider de ce que je peux voir ou ne pas voir.

La censure malencontreuse aurait pu se justifier si la projection au château de la Buzine (propriété de la ville) avait eu lieu dans le cadre d'une activité municipale, ou clairement soutenue par la municipalité, mais ce n'est absolument pas le cas ici...d'où l'illegalité prononcée par les magistrats français.

Par ailleurs, il y a un profond paradoxe car l'histoire nous démontre que le fait de censurer une oeuvre provoque immédiatement l'envie de la voir.

On est comme ça..l'interdit nous attire immanquablement.

C'est l'effet Barbra Streisand. De quoi s’agit-il ?
En 2003, un conflit opposa Barbara Streisand à Kenneth Adelman, qui avait pris en photo la côte de Malibu afin, prétendait-il, d’étudier l’érosion du littoral. Le problème venait de ce que la somptueuse villa de la star hollywoodienne, située sur cette côte, était clairement visible sur le cliché. Arguant de la loi anti-paparazzi de Californie, elle décida d’attaquer l’indélicat en justice en espérant réduire la diffusion du cliché. Mal lui en prit car c’est tout l’inverse qui se produisit. L’affaire s’ébruitant peu à peu, la photographie fut reprise sur plusieurs sites et vue 420 000 fois dans le mois qui suivit. Cet incident est désormais considéré comme prototypique d’un phénomène de communication ressemblant à la parabole du pompier incendiaire et que l’on nomme donc l’effet Streisand. Il arrive que les efforts faits pour empêcher la diffusion d’une information ou d'une oeuvre y contribuent.

Donc le maire de Marseille, de par son interdiction, vient probablement de faire un coup de pub énorme pour le film SACRE COEUR.

D'ailleurs je fais partie des personnes qui iront le voir dès que ça me sera possible.

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Publié le 19 Octobre 2025

Bonjour les amis

mon fils n'avait jamais vu la série des  3 PARRAINS de Francis Ford Coppola et a eu envie de réparer cette lacune cette semaine. S'agissant d'une série qui me tenait particulièrement à coeur j'ai tenu à visionner ces films avec lui, pour lui expliquer, entre autres, certains détails qu'il ne pouvait pas savoir, notamment certaines références du film qu'un jeune public ne peut pas connaître. Un seul exemple: l'apparition du chanteur Johnny Fontane lors de la scène d'ouverture du mariage de la fille du parrain est une claire allusion aux débuts de carrière de Frank Sinatra (italo-américain) et à ses relations avec le monde du crime organisé à New-York.

J'ai donc revu avec un plaisir qui ne se dément jamais les 3 volets de la saga du Parrain.

En fait cette histoire agit sur moi comme les contes de ma jeunesse qui ont frappé mon imagination, ces contes que l'on a déjà entendu mille fois mais qu'on a toujours envie qu'on nous les reraconte une fois de plus.

J'observais également avec curiosité comment réagissait mon fils qui découvrait cette saga pour la première fois et me rendais compte que les 3 films n'ont pas vieilli, ou plutôt qu'ils ont très bien vieilli.

Attardons-nous sur le tournage du PARRAIN nº 1 qui est quand même une drôle d'histoire car rien ne laissait présager que ce film rencontrerait un tel écho et aurait un impact si fort qu'on peut considérer aujourd'hui qu'il y a un AVANT et un APRÈS le parrain... Ce film sera copié de mille manières ensuite par plein de réalisateurs comme par exemple Alexandre Arcady dans son GRAND PARDON.

Vous trouverez sur le lien ci-dessous un podcast passionnant de France Inter qui raconte les conditions assez incroyables dans lesquelles cette oeuvre est née.

Dès le départ rien ne nous préparait à un chef-d'oeuvre. Commençons par le roman éponyme de Mario Puzo dont est tiré l'histoire. Puzo l'avait écrit dans l'urgence, pour se faire de l'argent rapide car il était dans le besoin. Il confiera plus tard qu'il n'avait jamais imaginé l'énorme succès éditorial qu'aurait le roman car, si tel avait été le cas, il en aurait un peu mieux soigné la rédaction.

Puis ce sont les producteurs qui ne veulent pas consacrer un gros budget nécessaire pour que Coppola puisse mettre en scène cette histoire comme elle le mérite, et enfin c'est la mafia italienne, et notamment celle de Joe Colombo, qui s'oppose au tournage à New-York...

Coppola devra se battre pour imposer son casting aux producteurs au risque de se faire fiche dehors.

Revenons à ce premier film et à ce qui en fait la force et l'originalité.

Coppola explique qu'il a bâti son histoire comme un drame shakespearien. C'est un Roi qui a trois fils: le premier est très énergique mais parfois bouillant et impulsif, le deuxième est sensible mais a un caractère faible, et le troisième (qui se tient éloigné de la famille) est plus réservé mais rusé et plus cérébral.

Parmi les nombreuses qualités de la mise en scène, il en est une qui fait le bonheur de l'italien d'origine que je suis. Tous les personnages sont "authentiques": on reconnaît bien chez eux les traits de caractère des ritals. Quand Coppola les fait parler c'est souvent en dialecte sicilien, un dialecte que je connais moi-même car mes parents étaient calabrais et aussi parce que j'ai des amis d'origine sicilienne. Tous ces détails apportent de la véracité et de l'épaisseur au récit.

Pour ma part, quand je revois aujourd'hui LE PARRAIN pour la n-ième fois, ce sont ces détails auxquels je prête attention et qui me régalent: un peu comme quand on relit un album d'Astérix qu'on connaît par coeur mais en s'attachant aux petits à-côtés assez croustillants.

Il est à noter, et c'est particulièrement cocasse, que la mafia new-yorkaise qui s'était opposée au tournage finira par adorer le film, au point d'imiter et de copier certains tics ou attitudes des protagonistes.

LE PARRAIN est un film qui va bien au delà d'une simple description de la mafia italo-américaine. C'est aussi un film de réflexion sur la famille, et sur l'exercice du pouvoir quelqu'il soit, mafieux, économique ou politique...

Parmi les leçons que donne le parrain à son fils il en est une que je n'ai jamais oubliée:

" Apprends à penser comme tes adversaires. Essaie de ne pas te laisser emporter par ta haine car ça altèrera ton jugement".

Liens d'intérêts.

D'abord le roman de Mario Puzo.

https://www.babelio.com/livres/Puzo-Le-Parrain/3095

Et puis aussi cet album officiel de cet incroyable tournage.

https://www.babelio.com/livres/Jones-Le-Parrain--Lalbum-officiel/368155

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #Film, #LE PARRAIN, #Mafia, #Coppola, #Brando, #crime organisé, #Sicile, #Italie

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Publié le 27 Septembre 2025

Bonjour les amis,

Cette semaine je suis tombé par hasard sur une déclaration de Stanley Kubrick dans laquelle il affirmait que L'HOMME QUI VOULAIT SAVOIR de George Sluizer était le film le plus terrifiant qu'il n'ait jamais vu.

Diantre ! Ce n'est pas un mince compliment venant de la part d'un des plus grands génies du 7ème Art, auteur, entre autres, du non moins terrifiant SHINING.

Ma curiosité a été d'autant plus piquée que je n'avais jamais entendu parler de ce film hollandais dont le titre original est SPOORLOOS.

Voici le synopsis suivi de la bande-annonce
Sur la route des vacances, Rex et Saskia s'arrêtent sur une aire d'autoroute. L'homme s'éloigne du véhicule pendant quelques minutes. A son retour, sa compagne a disparu. Fou de douleur, il renonce à sa vie professionnelle et sociale pour se consacrer exclusivement à la recherche de la disparue. Après trois années d'une quête infructueuse, il reçoit une étrange carte postale, dont l'auteur prétend connaître la vérité sur la disparition...

Je vous mets en lien l'avis que je partage entièrement d'un internaute sur allociné

" Déjà, pour commencer, le casting est excellent. Donnadieu est évidemment l’acteur tout trouvé pour ce genre de rôles avec son physique imposant, son air vicieux, ses petites manières précieuses, il est répugnant à souhait ! Désolé pour lui ! Le couple Gene Bervoets et Johanna ter Steege fonctionne à merveille, et ils réussissent vraiment à nous mettre dans la peau de leurs personnages. Johanna ter Steege et sa beauté éthérée retiennent particulièrement l’attention dans le contexte du film. Vraiment, le casting est absolument parfait.
Côté scénario, là où le métrage frappe fort c’est dans sa manière de décortiquer précisément l’ensemble des faits et de le faire de façon réaliste, authentique. Le métrage s’attache autant à tous les personnages, à leur vie, à leur situation personnelle, et le fait avec un regard clinique qui rappelle que le réalisateur a aussi été un maître du documentaire. C’est d’autant plus flippant, mais surtout, le suspense est savamment entretenu et le spectateur est même convié lui aussi à se poser la question de certains choix ! Moi perso je sais ce que j’aurais fait avec les clés ! En tout cas un film à l’histoire tendue, pleine de suspense, glauque à souhait avec un final… Qui ne déçoit pas ! Ouf !
Visuellement, idem, le film est dans une esthétique réaliste, clinique, froide. On passe beaucoup de temps sur une aire d’autoroute, dans une petite ville. Le réalisateur livre une mise en scène soignée, souvent astucieuse dans ses cadrages, ses choix de plan. C’est dépouillé mais réellement artistique, on est pas seulement dans des plans documentaires. La photographie est claire, presque crue par moment. A noter une bande son minimaliste mais le film ne souffre absolument pas de cette discrétion puisque c’est en cohérence avec l’esthétique globale.
Honnêtement, L’Homme qui voulait savoir est une pépite qui s’inscrit en réalité assez bien dans ce cinéma du Bénélux, souvent très sombre, avec un humour très noir (car finalement ce film a un humour très noir aussi !), rugueux au possible. Pour ma part un film à découvrir, mais pour un public averti, car sans violence graphique, le film est d’une profonde noirceur qui peut déranger"

https://www.allocine.fr/film/fichefilm-115820/critiques/spectateurs/#review_1033880107

Je n'ajouterai que quelques commentaires succints. Le film est réalisé avec très peu de moyens mais n'en est pas pour autant moins efficace que certaines productions hollywoodiennes à gros budgets. Je suis tombé sous le charme de la belle Johanna ter Steege qui interprète avec fraîcheur et spontanéité le rôle de Saskia, la jeune femme qui disparaît.

L'inspiration du réalisateur est clairement hitchkockienne et son point de vue est original car on suit en parallèle le compagnon de Saskia et le supposé coupable (sauf qu'on ne sait pas jusqu'à la dernière minute de quoi il est exactement coupable). Ce qui rend aussi le film assez vertigineux ce sont les motivations du "sociopathe" et le metteur en scène nous fait glisser peu à peu dans sa peau:  Bernard-Pierre Donnadieu, ambigu à souhait, interprète avec maestria ce rôle taillé sur mesure pour lui...On retrouve aussi dans le film l'impression un peu impersonnelle et souvent angoissante des péages d'autoroutes dans le sud de la France au moment des grands départs.

L'homme qui voulait savoir...
L'homme qui voulait savoir...
L'homme qui voulait savoir...

Et puis il faut ajouter que le film est tiré d'un roman intitulé L'OEUF D'OR que je vais m'empresser de lire de l'auteur hollandais Tim Krabbé.

https://www.babelio.com/livres/Krabbe-Loeuf-dor/270876

PS: Petit clin d'oeil à Rosemar. J'ai pensé à toi car certaines scènes du film sont tournées dans un quartier de Nîmes et on y retrouve l'atmosphère de ta ville en 1988.

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Publié le 1 Septembre 2025

Bonjour les amis,

J'attendais avec impatience EDDINGTON le dernier film d'Ari Aster et, avant que je ne le voie je ne savais absolument rien de l'histoire si ce n'est que les deux éléments suivants:

1.- ça se déroule pendant la pandémie de covid-19

2.- ça nous dépeint de manière satirique tous les maux de la société américaine d'aujourd'hui.

 

Je vais tenter de vous donner mon opinion en révélant le moins d'éléments narratifs possibles du film.

Ne sachant absolument rien de l'histoire j'ai passé une bonne partie du film à me demander où le réalisateur voulait en venir très exactement, et ce pour une raison très simple: aucun des personnages (ou presque) n'est exempt de graves tares, ce qui donne l'impression qu'il n'y a plus de vraie boussole morale dans le récit.

Le metteur en scène ne prend jamais directement un parti pris permettant de discerner clairement le bien du mal. Il laisse cela au spectateur.

Le film est volontairement ambigu donc. La notion de vérité se dissout conformément à ce que nous vivons tous dans la réalité, notamment sous l'influence d'internet et des réseaux sociaux.

Ari Aster est très efficace dans sa capacité à nous dépeindre une société terriblement clivée où le vivre-ensemble est mis à rude épreuve.

Le film est volontairement ambigu, disais-je, mais il devient aussi confus car ce n'est pas le bien qui s'oppose au mal, mais souvent une tare sociale (ou idéologique) qui s'oppose à une autre tare sociale (ou idéologique).

L'histoire tire en longueur, de manière répétitive, et le spectateur attend la suite du récit avec impatience (et agacement aussi) pour se "réorienter".

Or, dans le dernier tiers du film on glisse dans un déchaînement de violence un peu tarantinesque (et franchement très pénible, pour moi...). J'ai passé cette dernière partie qu'on pourrait qualifier de "cinéma d'horreur" en regardant ma montre et en me disant: " Par pitié, qu'on en finisse !..."

L'épilogue, surprenant mais que je ne dévoilerai pas, permet de redonner du sens à tout ce qu'on a vu antérieurement, un sens tragico-ironique.

C'est évident que pour moi le film aurait gagné à ce que les scènes de violences soient abrégées. Il dure 2 h 28 minutes et s'il avait été ramené à 1 h 40 min ça aurait pu être un chef d'oeuvre.

L'interprétation phénoménale de Joaquin Phoenix est pour beaucoup dans l'intérêt qu'on porte à la psyché tourmentée du sheriff.

C'est donc un film qui, tout en n'étant pas exempt de lourds défauts, est à voir pour un tas de bonnes raisons.

Par exemple, en voici une: ce film génère un vrai malaise chez le spectateur (euphémisme) mais c'est aussi très exactement le même malaise que nous percevons dans la vie réelle quand nous sommes confrontés à des points de vue contradictoires tendus et irréconciliables, comme les vax/antivax, les wokistes/ antiwoke,  les climatosceptiques et ceux qui ne le sont pas, les complotistes et ceux qui ne le sont pas, etc...Ari Aster a réussi à empaqueter toutes les tares de l'Amérique dans cette petite ville du Nouveau Mexique et ça tient de l'exploit.

Bien évidemment, ces tares dont je parle, à l'heure de la mondialisation, ne concernent pas que la seule Amérique mais sont déjà quasi universelles.

Ce film dresse un constat terrible d'un monde où le bon sens, l'humanisme et l'intelligence n'arrivent plus à s'imposer. Seuls triomphent les grands intérêts capitalistes...ou capita-pocalyptiques.

D'une certaine façon Ari Aster rejoint les pires craintes de Yuval Noah Harari dans son essai NEXUS dans lequel il explique qu'il serait faux, illusoire et naïf de croire que dans un monde bombardé d'informations ce soit nécessairement l'intelligence ou la vérité  qui en émergent.

Un dernier détail amusant: je considère ce film anti-trumpiste mais les trumpistes le regarderont sans doute avec plaisir. Pire, ils en tireront peut-être aussi de solides arguments: chacun y verra ce qu'il veut bien y voir...puisque Ari Aster sous-entend toujours mais ne prend jamais ouvertement partie.

PS: Je vous mets en lien des critiques des principaux médias, en général très élogieuses (mais pas toutes)...Je retiens cette phrase de la critique de France Info Culture:

"Résultat, on sort de la projection dans le même état que Joe Cross : complètement asphyxié. Ari Aster cherche peut-être avec ce film d'horreur en forme de farce à nous montrer à quel point l'Amérique est devenue un foutoir incompréhensible..."

 

PS nº 2: Uniquement pour ceux qui ont déjà vu le film, voici une très bonne analyse qui, elle, dévoile des éléments importants de l'histoire et notamment de la fin.

https://oblikon.net/analyses/explication-du-film-eddington/

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #farce, #tragédie, #caricature, #satire, #Wokisme, #complotisme, #USA, #Trump, #Horreur, #cinéma, #western, #racisme

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Publié le 12 Juillet 2025

Bonjour les amis,

Ce billet d'aujourd'hui est la suite de celui d'hier que j'avais consacré à VINCENT la chanson de Don McLean.

 

Je reviens sur notre charismatique assistant américain qui nous avait fait connaître AMERICAN PIE, la chanson emblématique de Don McLean.

Cette chanson retrace magnifiquement les années 50 aux USA, revisite ses mythes, avec des élements comme la vieille chevy (chevrolet) qui permettait aux jeunes de partir en virée le samedi soir, en toute liberté (un peu comme dans le film AMERICAN GRAFFITI).

Voici la paroles complètes traduites en français ci-dessous.

Donc je reviens à notre sympathique assistant qui nous expliquait patiemment, vers après vers, le sens de chaque phrase de la chanson de Don McLean.

A un moment donné il nous livre un commentaire qui n'est visiblement pas bien saisi par l'ensemble de la classe qui le regardait avec interrogation et perplexité.

Voyant que ses explications n'étaient pas bien comprises, l'assistant (un grand et solide gaillard afro-américain qui mesurait plus d'1 mètre 90) se dirige d'un pas martial vers l'estrade, se retourne vers nous, fait claquer bruyamment ses chaussures comme les rangers des GI, éxécute le salut militaire américain avec la main tendue vers sa tempe, et se met à crier (à la manière du sergent intructeur du film de Stanley Kubrick FULL METAL JACKET) une belle tirade improvisée dont je vous livre une traduction approximative en français car je ne me rappelle plus des termes exacts en anglais qu'il avait utilisés.

Donc il nous balance avec force et conviction un truc du genre:

" Si vous voulez être un bon américain (a good boy) il vous faut impérativement respecter les 3 choses suivantes:

1- Respecter votre drapeau

2- Faire honneur à la tarte aux pommes ( AMERICAN PIE)  que votre maman vous cuisine avec amour le dimanche

3- Savoir décrocher un rencard avec la fille du voisin d'en face ( the girl next door).

Enormes éclats de rire dans toute la salle et tonnerre d'applaudissements pour ce résumé on ne peut plus clair qui traite, avec humour et ironie, des valeurs de l'Amérique profonde.

Tous mes remerciements donc, 48 ans plus tard, à cet assistant épatant qui savait rendre ses cours si vivants. Et à mon tour de lui rendre avec une énorme gratitude l'hommage qu'il mérite.

PS: Rien que pour la plaisir je vous remets la scène d'anthologie de l'instructeur du film de Kubrik. Trôp drôle quand il dit à ses hommes qu'il n'est pas raciste vu que ceux-ci sont tous de la m^rde...!

Ce seront des hommes, des vrais, quand leur instruction sera terminée.

A noter, au passage et pour la petite histoire, que celui qui tient le rôle du sergent Hartman n'est pas un acteur mais avait été  un vrai instructeur de Marines.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #USA, #Folksong, #Don McLean, #chanson, #Humour, #années 50, #culture, #pop, #rock, #Cinéma, #Kubrick

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Publié le 25 Mai 2025

Bonjour les amis,

Une fois n'est pas coutume je vais vous parler d'un film avant même de l'avoir vu moi-même.

Juste histoire de faire de la pub et de vous donner l'envie de le voir.

Il s' agit de DOÑANA, UN LUGAR DONDE EL AGUA ES SAGRADA un film documentaire espagnol dont le tournage a duré 31 mois et qui sortira sur grand écran le 30 Mai en Espagne et dont la date de sortie en France n'est pas encore précisée.

Synopsis
DOÑANA est le portrait d'une terre sauvage, la plus grande réserve écologique d'Europe, un lieu où se croisent les routes migratoires de plus de 300 espèces d'oiseaux, allant et venant au gré des saisons. C'est l'histoire d'une forêt qui pousse autour d'un marais formé entre l'océan Atlantique et les rives du fleuve Guadalquivir. Là où vivent certaines des espèces sauvages les plus menacées de la planète. Un endroit où l'abondance est suivie de longues périodes de pénurie...
Un endroit où l'eau est sacrée.

Voici la bande-annonce.

https://www.youtube.com/watch?v=ylnlvsA89TM

Je vous laisse juger de la qualité époustouflante des prises de vues et simplement ajouter que DOÑANA (prononcer "doniana") a été l'objet d'une lutte politique à cause du gouvernement régional de droite (le parti populaire PP) qui autorisait les pompages d'eau pour les cultures qui entourent le parc, au risque de provoquer sa disparition. Ce même gouvernement fermait les yeux sur le grignotage illégal de zones périphériques du parc à des fins de cultures de fraises.

En 2023 avait circulé cette pétition-ci qui dénonçait cette politique écocidaire devant la commission européenne qui s'est saisie de cette affaire. L'Europe (n'en déplaise aux populistes de droite et de gauche) ça sert aussi à ça, à défendre et protéger notre environnement des intérêts rapaces du grand capital.

 

Fin 2023, le gouvernement et la région d'Andalousie ont signé un accord doté d'1,4 milliard d'euros visant à supprimer le pompage illégal qui assèche le parc.

Pour en savoir plus sur DOÑANA voici le lien wikipédia.

Voila. J'espère que la bande-annonce vous a plu et qu'elle vous donnera envie de voir ce film documentaire.

Mais le plus important reste bien évidemment de prendre conscience de la richesse inestimable du parc naturel de DOÑANA et de le protéger comme la prunelle de nos yeux.

Bon dimanche à tous et bonne fête à toutes les mamans.

PS: Au fait, vous avez vu la date d'aujourd'hui ?...Alors je vous souhaite un bon dimanche symétrique ! 😀

Doñana, un lieu où l'eau est sacrée...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Ecologie, #Nature, #Secheresse, #biodiversité, #cinéma, #écocide, #eau, #Andalousie, #Doñana, #Espagne

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Publié le 19 Mai 2025

Cette seule note suspendue qui tient du miracle...

Bonjour les amis,

Hier, dimanche 18 mai, le Théâtre-Auditorium de Beniarbeig (sud-est de l'Espagne) a accueilli le concert final de la saison 2025 de l'Orchestre de la Marina Alta (OMA). Pour clôturer son cycle, le groupe a choisi l'une des œuvres les plus emblématiques du répertoire pour instruments à vent : la Sérénade en si bémol majeur, K. 361, populairement connue sous le nom de Gran Partita.

Considérée comme l'une des compositions les plus exquises et les plus ambitieuses de Wolfgang Amadeus Mozart, la Gran Partita se distingue par sa structure en sept mouvements et l'extension de l'ensemble harmonique typique à treize instruments. L'œuvre allie lyrisme, équilibre et émotion, et a transcendé la sphère strictement musicale en faisant partie de l'une des scènes les plus mémorables du cinéma : dans AMADEUS (1984), le personnage de Salieri devient particulièrement émouvant quand il décrit la beauté incomparable de cette pièce.

Cette scène la voici, à 30 secondes sur cette vidéo, quand Salieri parle de ce miracle produit par une seule note, une seule note maintenue par le hautbois, comme suspendue.

« Sur le papier ça n’avait l’air de rien. Le début était simple et presque comique. Une pulsation, bassons, cors de basset. Un bandonéon rouillé qui miaule. Et ensuite, soudain, haut perché... un hautbois. Une seule note flottant comme suspendue, jusqu’à ce que la clarinette vienne la reprendre, et l’adoucir en une phrase de pur délice. Ah ! Ce n’était certes pas un singe savant qui avait pu composer cela. C’était une musique exceptionnelle, empreinte d’une telle tension, d’un tel inépuisable désir... il me semblait entendre la voix de Dieu.»

https://www.youtube.com/watch?v=cVVWN7qSLkQ

Voici une belle version trouvée sur youtube de cet adagio (3 ème mouvement de la Gran Partita).

https://www.youtube.com/watch?v=NecLh4YOT9M

L'interprétation d'hier par l'ensemble à vent de la OMA, sous la direction artistique de Francesc Estévez, a été à la hauteur de mes espérances. Une interprétation très sensible, soignée, précise et délicate, à la hauteur du génie de Mozart.

Et cette note de l'adagio dont parle Salieri, effectivement elle tient du miracle, un miracle qui s'est reproduit pour moi hier soir, en direct.

PS: A noter un détail important. Hier soir, entre chaque mouvement de la Gran Partita, un locuteur a préalablement lu avec beaucoup de talent des extraits de la correspondance de Mozart avec son père, des extraits à la fois très touchants dans lesquels on sent que le grand compositeur était à la fois très enthousiaste mais aussi déçu par le manque de réponses de son père.

Finalement nous avons eu droit à un spectacle musico-littéraire !

Liens d'intérêt:

- sur l'oeuvre

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9r%C3%A9nade_KV_361

- Vidéo de l'oeuvre intégrale avec ses 7 mouvements

https://www.youtube.com/watch?v=k0ig72-rj0s

- sur l'orchestre de la OMA

https://www.orquestramarinaalta.com/

 

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Publié le 4 Mai 2025

Bonjour les amis,

J'ai vu le film-documentaire de Shiori Ito, une journaliste japonaise qui a été victime d'un viol en 2015.

Voici le synopsis suivi de la bande-annonce.

Depuis 2015, Shiori Itō défie les archaïsmes de la société japonaise suite à son agression sexuelle par un homme puissant, proche du premier ministre. Seule contre tous et confrontée aux failles du système médiatico-judiciaire, la journaliste mène sa propre enquête, prête à tout pour briser le silence et faire éclater la vérité.

Le titre du film dont la traduction serait "Les carnets de la Boîte Noire" mérite une petite explication assez édifiante. Lorsque Ito s'est rendue à la police après l'agression, on lui a répondu que sa plainte était une « boîte noire » : l'affaire s'était déroulée à huis clos et était donc irrecevable. Apparemment les prédateurs ont pris bonne note de ce lamentable état de fait.

Ce film est un documentaire très particulier, très émouvant, assez poignant, dans lequel c'est la victime qui décide de prendre sa caméra au poing et de nous faire vivre sur plusieurs années sa bataille quotidienne pour sa dignité, pour que justice lui soit rendue, pour que triomphe la vérité et que cessent des pratiques coupables dont sont victimes certaines femmes japonaises.

Shioro témoigne et interpelle la société toute entière sur la manière avec laquelle elle a été traitée  ou plutôt maltraitée par la police et par la justice de son pays. 

On apprend dans son film qu'au Japon le non-consentement n'est pas un argument suffisant pour qualifier un abus de viol: la victime doit prouver qu'il y a eu menaces ou violences physiques.

Au Japon les études indiquent que seulement 4% des cas de viols sont dénoncés devant la police. 4%, autant dire que ces cas sont les exceptions qui confirment la règle du silence honteux qui entoure ces crimes.

En maintenant sa plainte contre son agresseur Ito joue gros car, quelque soit l'issue du procès sa vie professionnelle et sociale risque d'en être détruite ou, dans le meilleur des cas, complètement bouleversée. Pour beaucoup elle sera et restera avant tout "la violée" et pour d'autres elle sera "la pute"...

Je ne vais pas dévoiler les détails de l'enquête mais Shiori montre que de très graves irrégularités ont été commises de la part du chef de la police de Tokyo dont on peut supposer qu'il a cédé à des pressions "venues d'en haut".

Ce qui apparaît également dans le documentaire c'est le fort impact social qu'aura cette affaire. Le premier ministre sera interpellé au parlement sur le déroulement irrégulier de cette affaire et aussi sur le fait que la loi devrait évoluer (notamment sur la définition du viol).

 Il y a toujours une première fois et Shioro Ito sera historiquement le premier #MeeToo japonais.

Dans ce documentaire on voit comment la société nippone se déchire entre celles et ceux qui soutiennent Shioro Ito et qui pensent que l'heure est arrivée de de ne plus avoir peur de dénoncer publiquement les abus sexuels et celles et ceux qui pensent que Shiori Ito essaie de se faire de la publicité à bon compte en portant atteinte à l'image d'un personnage puissant proche du premier ministre.

On sent bien à la fin du documentaire que cette affaire va impacter profondément la société: tout ne sera plus jamais comme avant et, rien que pour ça, Shiori Ito mérite tout notre profond respect.

Son combat pour la vérité et pour la dignité des femmes touche profondément le spectateur. Je précise que ce documentaire n'est pas un brûlot caricatural contre tous les hommes en général car certains des intervenants et des témoins masculins la soutiennent aussi dans sa lutte pour la vérité.

L'intérêt du documentaire est aussi de nous faire mieux connaître le Japon qui est un mélange improbable de grande modernité technologique dans un monde fortement traditionnel, très pudique, dans lequel certaines questions sont difficilement abordables. C'est aussi justement cette grande pudeur des asiatiques qui protège les prédateurs.

Il faut savoir enfin que ce documentaire fait suite à un livre que Shiori Ito avait publié en 2019 et intitulé LA BOÎTE NOIRE. L'événement et les remous  provoqués par la sortie du livre sont relatés dans le documentaire. Voici un extrait du bouquin qui donne le ton. 

"Mais je ne me suis jamais sentie en danger lors de mes séjours et reportages dans ces régions reculées. C'est ici au Japon, le pays où je suis née, ce pays réputé pour être l'un des plus sûrs d'Asie, que j'ai connu l'insécurité. Et ce qui a suivi le viol a achevé de m'anéantir. Je n'ai trouvé de secours nulle part. Ni les hôpitaux, ni les lignes d'assistance téléphonique, ni la police ne m'ont apporté leur aide. J'ai découvert avec effarement un visage inconnu de la société où javais vécu jusque-là."

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Publié le 2 Mai 2025

Bonjour les amis,

J'ai vu hier THE INSIDER, un faux-titre anglais qui trompe le spectateur car le titre original de ce film de  Steven Soderbergh est BLACK BAG.

Voici le synopsis suivi de la bande-annonce:

THE INSIDER est un film d'espionnage haletant qui raconte l'histoire d’un couple d’agents secrets, George Woodhouse et sa femme Kathryn. Lorsque Kathryn est soupçonnée de trahison envers la nation, George doit faire face à un dilemme déchirant : protéger son mariage ou défendre son pays.

 

En tant que fan des romans de John Le Carré je ne pouvais pas passer à côté de ce film qui reprend (mais de nos jours) le thème de LA TAUPE, grand classique des romans d'espionnage.

Le film bénéficie en général de très bonnes critiques et il ne m'a pas déçu même si mon impression globale est un peu plus mitigée.

Commençons par le positif donc.

L'histoire ne dure que 1 heure 33 minutes (merci au réalisateur de revenir à des durées plus supportables) et elle est menée tambour battant sans le moindre temps mort.

Il s'agit d'une traque interne, d'un jeu de chat et de souris entre 7 personnages qui sont tous intéressants, bien écrits et très bien interprétés, avec un casting de luxe vraiment soigné. Ce film c'est de la haute couture.

Le couple formé par Michael Fassbender et Cate Blantchett sait distiller un charme très glamour. Ils ont très séduidants, intelligents, brillants, manipulateurs et parfois inquiétants...

Les décors et la photo nous plongent de manière convaincante dans le monde froid et sophistiqué de l'espionnage.

Le film est très bavard mais c'est aussi tout son intérêt. On a droit à des dialogues très travaillés entre des personnages qui sont des spécialistes du mensonge. Il y a d'ailleurs une très belle scène de passage au détecteur de mensonges de 5 des 7 personnages principaux.

L'intérêt de cette scène très bien construite c'est que ceux qui passent au détecteur de mensonges sont justement des spécialistes qui connaissent parfaitement comment fonctionne cette technique.

Tout au long du film le spectateur est constamment en train de se demander quelle est la part de vérité et de sincérité des personnages.

Vous connaissez tous le grand problème des menteurs: le jour où ils disent la vérité personne ne les croit...

Les scénario est habile et sait nous réserver des surprises.

La partie du film sur laquelle je suis plus réservé provient du fait que le réalisateur met en scène des personnages si cérébraux, si intelligents, que le spectateur a du mal  à s'identifier à eux et doute aussi de la profondeur humaine de leur dilemme car ils sont trop manipulateurs, égocentrés, froids et calculateurs. Ce manque de chaleur humaine fait qu'on ne ressent pas une forte intensité dramatique comme, par exemple, dans l'excellente série française LE BUREAU DES LÉGENDES (dont les américains, justement, vont faire un remake).

Dans THE INSIDER, quand certains couples sont au lit et se posent mutuellement la question: « Pourrais-tu mentir pour moi ? Pourrais-tu tuer pour moi ? » on se dit que ça ne reste qu'un jeu, un jeu sophistiqué certes, mais un jeu quand même.

Le film se termine avec l'impression qu'on s'est fait un peu balader...mais, curieusement, la balade a été très agréable...

Ne boudons pas notre plaisir donc, même si THE INSIDER reste un film très mineur.

THE INSIDER...sexe, mensonges et vidéos chez les espions...

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Publié le 17 Mars 2025

Bonjour les amis,

J'attendais avec beaucoup d'impatience MICKEY 17 de Bong Joon-Ho dont j'avais adoré PARASITE, son film précédent.

Voici le synopsis de ce film  suivi de la bande-annonce.

Adapté du roman Mickey7, d’Edward Ashton, Mickey 17 nous entraîne sur la planète glaciaire Niflheim. Une entreprise a été engagée pour y implanter l’espèce humaine en utilisant pour cela des employés corvéables et surtout remplaçables à merci puisque dès qu’ils meurent, ils sont… réimprimés par photocopieuse 3D ! Un système parfaitement huilé qu’un grain de sable nommé Mickey va pourtant dérégler quand, après une négligence, un Mickey 18 va être imprimé avant même la mort de Mickey 17. Ce qui implique que l’une des deux versions soit sacrifiée…

 

Donc Mickey est un "remplaçable". En espagnol ils ont traduit par "prescindible" c'est à dire quelqu'un dont on peut se passer, indiquant par là clairement le cynisme social cruel et abject de cette "nouveauté technologique" créée surtout pour que les riches fassent davantage de profits. Des êtres prêts à mourir et qu'on peut "réimprimer" à souhait. Notre Mickey est donc la 17 ème édition d'un humain qui a vraiment existé et qui s'est porté volontaire pour devenir "remplaçable" de manière à échapper à une situation sociale précaire et compliquée sur Terre.

Le problème c'est que les colons vont imprimer Mickey 18 pensant, à tort, que Mickey 17 est mort dans une de ses expéditions chez les habitants de la planète Nilfheim, les "rampants" qu'on voit dans la bande-annonce. La confrontation entre les 2 Mickey nous donnera droit à de belles scènes hilarantes et vaudevillesques de comique de situation.

Encore une fois le réalisateur coréen (très fidèle à lui-même) nous sert un pastiche à l'humour très noir, très grinçant mais empreint de tristesse également.

Son film est une fable en forme de farce sur les penchants monstrueux des habitants de notre planète. Les humains tentent de faire sur Nilfheim ce qu'ils n'ont pas le droit de faire sur Terre et retombent dans leurs travers de toujours: impérialisme, colonialisme, recherche du profit, racisme, usage douteux des technologies et aussi de la religion.

Impossible de ne pas penser à Trump devant le colonisateur en chef de la planète, démagogue, vile et opportuniste à souhait. Mark Ruffalo, avec son sourire ultra-brite, s'en donne à coeur joie dans l'interprétation de ce rôle de bouffon imbu de sa personne et assoiffé de pouvoir et d'ambition.

Robert Pattinson, très touchant (particulièrement avec son Mickey 17 amoureux et timide), interprète brillament les deux versions de Mickey et réussit une véritable performance d'acteur.

Malgré tout j'ai aussi trouvé le film un peu long (2 h 17 min) et insistant parfois un peu trop lors de certaines scènes un peu vomitives, glauques ou cruelles, et j'aurais bien aimé que le réalisateur les mentionne plus rapidement, ou les suggère, afin de maintenir le rythme d'une comédie noire. 

Bong Joon-Ho fait preuve une fois de plus de grandes qualités de mise en scène mais n'évite pas cette fois-ci certaines lourdeurs dont il aurait pu se passer.

MICKEY 17...une fable transhumaniste cruelle et jubilatoire

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