chant

Publié le 9 Août 2025

Bonjour les amis,

Vous connaissez tous l'immense artiste cubaine Celia Cruz (1925-2003) et son très célèbre LA VIDA ES UN CARNAVAL, une chanson très enjouée sur un rythme de salsa que je vous remets en mémoire ci-dessous.

Vous aurez accès aux paroles originales et à une traduction française sur le lien suivant.

Joaquin Villazuela a eu l'idée de reprendre cet air hyper connu à capella et de l'harmoniser à 4 voix.

 

Reprendre la célèbre chanson de Celia Cruz à cappella et à 4 voix est déjà en soi une gageure...mais en plus l'arrangement vocal quasi grégorien apporte une forme de gravité ou de profondeur (à la limite de la tristesse alors que le texte est très enjoué et léger) et provoque un contraste plutôt intéressant. Ça lui donne un autre caractère...On s'attarde davantage sur le début de phrase qui dit: " No hay que llorar"=" Faut pas pleurer." 

En fait, en écoutant cet arrangement de Joaquin Villazuela je me dis qu'il aurait pu être le plus bel hommage rendu à Celia Cruz lors de ses funérailles en 2003.

Et puis, j'ajouterai qu'en tant que choriste j'aimerais vraiment interpréter un jour cette version chorale avec mon groupe polyphonique. Va falloir que j'en parle à ma directrice de chant...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #chant, #choeur, #Chant choral, #salsa, #cuba, #Celia Cruz, #à Cappella, #Musique latino

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Publié le 6 Juillet 2025

Bonjour les amis,

En tant que choriste j'ai déjà eu l'occasion de chanter plusieurs messes et non des moindres, comme celles par exemple de Gounod ou de Léo Delibes.

Cette année notre directrice de chant a décidé d'en ajouter une autre à notre répertoire que nous interpréterons les 14 et 16 Août prochains.

Il s'agit de la MISSA BREVIS de Jacob de Haan, compositeur néerlandais né en 1959.

Écrite pour chœur et orchestre d'harmonie, elle a été commandée par le Conseil départemental de la musique et de la culture de Haute-Alsace à Guebwiller, pour commémorer le millénaire de la naissance du pape Léon IX à Colmar.

Le compositeur a dirigé la première le 23 juin 2002 et l'œuvre a été interprétée en direct sur la chaîne de télévision française France 2.

Les mouvements de messe, Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus et Agnus Dei, peuvent convenir aussi bien à la messe catholique qu'à la liturgie protestante.

L’œuvre permet diverses formes d’interprétation.

Dans le cas d'une prestation instrumentale, les cuivres peuvent interpréter les parties du chœur.

Lors d'une représentation avec un grand chœur, les cuivres peuvent servir d'instrument d'accompagnement. Dans ce cas, la dynamique des cuivres doit être reléguée au second plan.

Pour accompagner des chœurs plus petits, on peut choisir un petit ensemble de musique ou même un quatuor.


 

Aujourd'hui je m'en tiendrai uniquement à la première pièce (la seule que j'ai étudiée pour l'instant) qui ouvre l'oeuvre, à savoir le KYRIE.

Le Kyrie, dans la messe, est une prière liturgique où l'on invoque la miséricorde de Dieu, en latin "Kyrie, eleison; Christe, eleison; Kyrie, eleison", ce qui se traduit par "Seigneur, prends pitié; Christ, prends pitié; Seigneur, prends pitié". La partie "Kyrie, eleison" est d'origine grecque et signifie littéralement "Seigneur, aie pitié".

Le Kyrie est une prière d'humilité et de supplication, où l'on reconnaît sa propre fragilité et on demande la miséricorde divine.

Passons à l'écoute tout d'abord de la version avec orchestre, assez grandiose, qui finit à 2 min 45 secondes sur la vidéo ci-dessous.

Voici une autre interprétation datant de 2024.

Nous, avec notre chorale, nous la chanterons accompagnés à l'orgue, donc ça ressemblera plutôt à ceci.

J'ai découvert cette partition il y a quelques jours mais j'ai aussitôt pensé à l'hymne des Pays-Bas car, bien que les 2 pièces n'ont musicalement parlant rien à voir il y a, je trouve, dans les 2 cas, un aspect solennel et assez martial qui n'existe pas dans les autres kyrie que j'ai chantés.

Bref, il y a dans cette composition, à mon sens (mais peut-être que je me trompe),  une "dutch touch".

Voici ci-dessous l'hymne des Pays-Bas pour illustrer mon propos. Un hymne qui est un de mes préférés, par ailleurs.

Je n'ai pas encore écouté le reste de la messe que j'étudierai dans les jours et semaines qui viennent. 

Donc j'espère que cette oeuvre me réservera d'autres belles surprises. A suivre donc...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #musique sacrée, #chant, #choeur, #orchestre, #chorale, #liturgie, #Pays-Bas, #messe, #Culture

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Publié le 18 Juin 2025

Bonjour les amis,

La habanera est un genre musical ayant émergé au milieu du XIX ème siècle à Cuba et aussi en Espagne.

Les français connaissent ce style surtout à travers l'aria "L'amour est un oiseau rebelle" de l'opéra Carmen de Bizet.

Ce genre musical donne lieu à des rencontres en Espagne exclusivement consacrées à ce répertoire: des rencontres chorales mais aussi orchestrales avec des intruments comme la guitarre et le luth (notamment la bandurria si typique).

Une habanera se caractérise par son rythme lent et chaloupé, généralement en deux temps, avec une mélodie mélancolique et souvent un rythme syncopé.

Le rythme de la habanera est souvent décrit comme une croche pointée suivie d'une double croche, puis de deux croches. Ce rythme crée une sensation de balancement, de "chaloupé" qu'on ressent à bord d'un bateau.
Tempo lent et mélancolique donc: la habanera est souvent associée à la nostalgie. C'est un peu une forme musicale et populaire de "À la recherche du temps perdu", mais version latino.

Ajoutons que souvent une habanera est composée de 2 parties: l'une en tonalité mineure (plus mélancolique) et une autre en tonalité majeure (plus vivante et brillante). C'est le cas de HABANERA SALADA (habanera salée) composée par Ricardo Lafuente Aguado (1930-2008) né à Torrevieja en Espagne.

Avant de passer à l'écoute de cette chanson populaire je vous propose , comme presque toujours, les paroles originales suivies d'une traduction française.


Cantando una habanera me pongo a pensar
desde la misma playa, mirando a la mar..
pienso que allá en La Habana
tienen caña de azúcar
y que aquí en Torrevieja.. solo hay sal,
solo hay sal, solo hay sal..


Pienso que nace dulce allá en el palmar
y que al cruzar los mares se empapa de mar,
por eso la habanera, que al nacer tiene azúcar,
al llegar a esta playa.. sabe a sal,
sabe a sal, sabe a sal…

Estribillo
Habanera salada, navegando en las olas
como las golondrinas, como las caracolas,
tu sonido es embrujo y te quiero cantar,
habanera salada como el agua del mar.

1er couplet
En chantant une habanera, je me mets à penser
depuis cette même plage, face à la mer…
Je pense que là-bas, à La Havane,
il y a de la canne à sucre
et qu'ici, à Torrevieja… il n'y a que du sel,
il n'y a que du sel, il n'y a que du sel…

2eme
Je pense qu'elle naît douce là-bas, dans la palmeraie,
et qu'en traversant les mers, elle s'imprègne de la mer.
C'est pourquoi la habanera, qui est sucrée à la naissance,
quand elle arrive sur cette plage… elle a le goût du sel,
le goût du sel, le goût du sel…

Refrain
Habanera salée, voguant sur les vagues,
comme des hirondelles, comme des escargots,
ton son est un enchantement et je veux te chanter,
habanera salée comme l'eau de mer.

Voici donc sur la vidéo ci-dessous une version chorale à capella: la 2ème partie en mode majeur dont je faisais mention ci-dessus commence à 1 minute 27 secondes.

Mon groupe polyphonique CADENZA possède déjà pas mal de habaneras dans son répertoire et nous interpréterons pour la première fois HABANERA SALADA à Carcaixent (Espagne) le samedi 21 juin prochain, comme l'indique le panneau-annonce ci-dessous.

Habanera salada...

PS: Voici un exemple de habanera avec les instruments dont j'ai fait mention au début de cet article avec SALIO DE JAMAICA, une pièce qu'on avait déjà chantée il y a quelques années de cela.

C'est l'histoire d'un bateau qui est parti de la Jamaïque, qui a dû ensuite affronter une forte tempête alors que son le capitaine s'était enivré avec la cargaison de rhum qu'il transportait à bord...le bateau n'arrivera jamais à destination et sera englouti avec tout son équipage. 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #habanera, #Espagne, #Choeur, #Chorale, #Cuba, #Torrevieja, #Chant, #Musique populaire

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Publié le 16 Juin 2025

Bonjour les amis,

Mon groupe musical polyphonique CADENZA a participé dimanche dernier avec 3 autres choeurs à la XXII ème journée du chant Choral à Valencia, une journée organisée par la fédération des choeurs de la communauté valencienne (Fecocova).

Cette rencontre s'est réalisée dans la salle ALPHONSE LE MAGNANIME de Valencia.

Il s'agit de la chapelle désacralisée de ce qui était autrefois un centre de soins datant de la première moitié du XIXe siècle. Conçu par l'architecte Joaquín María Belda Ibáñez, elle a été décorée principalement par le peintre et sculpteur Antonio Cortina Farinós.

La chapelle est plus grande que de nombreuses églises valenciennes. Elle comprend une large nef centrale et deux nefs latérales dotées de larges balcons et de longues travées à balustrades, d'où les enfants hébergés à l'orphelinat assistaient aux offices religieux.

Les visiteurs sont surpris par sa structure, avec son toit plat et richement décoré, semblable à celui des anciennes basiliques Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome.

Sur le plan architectural, Joaquín María Belda a combiné des éléments de différents styles architecturaux dans une décoration distinctive et éclectique, créant une impression générale de médiévalisme, conforme à sa classification de néo-byzantin. Il s'inscrivait dans la lignée du nouvel art religieux promu en France par Théophile Gautier et mis en œuvre par Léon Vaudoyer dans la cathédrale néo-byzantine de Marseille (1856-1893).

Voici quelques photos de cette magnifique chapelle.

A ce soleil errant...
A ce soleil errant...
A ce soleil errant...
A ce soleil errant...
A ce soleil errant...
A ce soleil errant...

Ci-dessous une photo de certains des membres de mon groupe choral une demie heure avant d'entrer sur scène, attendant sagement dehors dans un des "patios" qui entourent la chapelle, suivie d'une autre photo durant notre prestation.

Derrière nous, un ficus probablement centenaire...

Derrière nous, un ficus probablement centenaire...

Groupe CADENZA sous la direction de Silvia Peña

Groupe CADENZA sous la direction de Silvia Peña

Hier j'ai découvert grâce aux 3 autres choeurs qui participaient à cette rencontre  des pièces assez sublimes que je ne connaissais pas. Chacune d'entre elles mériterait un article et je reviendrai plus tard sur certaines de ces pièces. Aujourd'hui je vous parlerai de la première des oeuvres que j'ai découverte hier et qui nous fut présentée par le Choeur TUTTI VOCI de Vila-Real qui nous a interprété une pièce baroque péruvienne datant de l'époque durant laquelle le Pérou faisait partie des colonies espagnoles.

Il s'agit de A ESTE SOL PEREGRINO (à ce soleil errant) composé par l'espagnol Thomás de Torrejón y Velasco (1644-1728).

Cette œuvre issue des célébrations de Saint-Pierre et de son lien avec la danse, est rapide, rythmée et assez enjouée !

En fait c'est une oeuvre qui tend des ponts entre deux cultures très éloignées: celle des indigènes incas qui adoraient leur astre solaire et celle des chrétiens qui vouaient une adoration à leur propre culte monothéiste. C'est une pièce musicale qui concilie le paganisme des incas avec le monothéisme des catholiques.

Et tout ça dans le bonheur et la joie de vivre, loin des cultes de souffrances et de pénitence chrétiens.

Aujourd'hui on dirait de cette oeuvre qu'elle est assez jouissive !

Je vous adjoins les paroles originales (en espagnol ancien), suivies d'une traduction française et d'un lien vidéo que j'ai sélectionné.

A este sol peregrino cántale glorias zagalejo
y con gusto y donaire, con gozo y contento,
cántale que del orbe dora las cumbres zagalejo.
Y pues vivea sus rayos goce sus luces.
Divino Pedro tus glorias hoy acobardan mi voz
Que no dejar registrarse supone la luz mayor.
De Oriente a Oriente camina tu soberano esplendor
Que aun el ocaso es principio donde siempre nace el sol.
Tus pasos veneran estampas quien no sin asombro vio
Que siendo ejemplo no déjà posible la imitación.
Hoy, pues, en tu patrocinio espera la adoración
Que te merezco esta casa ser empleo de su amor.

À ce soleil errant, chante des gloires, jeune homme.
Avec passion et grâce, avec joie et contentement, chante pour lui, jeune homme.
Cet orbe doré illumine les cieux, jeune homme.
Et puis vis dans ses rayons, prends plaisir à sa lumière.
Divin Pierre, tes gloires apaisent aujourd'hui ma voix,
accablée par la grande lumière.
D'Est en Est, ta gloire majestueuse voyage,
de sorte que chaque crépuscule est le début de la nouvelle naissance du soleil.
Aujourd'hui, sous ta protection, l'adoration m'attend,
que je mérite de te recevoir dans cette maison et d'être l'outil pour ton amour.

Vous trouverez des dizaines d'interprétations sur youtube, par ailleurs assez différentes, mais celle de ce groupe vocal allemand que j'ai choisie est particulièrement réussie.

Nous avons terminé ces rencontres chorales d'hier avec un chant commun dont je vous avais déjà parlé précédemment. Il s'agit de AY LINDA AMIGA !

Votre serviteur juste après l'interprétation de AY LINDA AMIGA.

Votre serviteur juste après l'interprétation de AY LINDA AMIGA.

Mis à part le fait d'offrir au public un programme de qualité, ces manifestations comme celle d'hier possèdent l'énorme mérite de permettre des rencontres humaines et artistiques enrichissantes entre choristes des 4 coins de la région, de nous ouvrir au monde choral qui est très divers, de partager des expériences et aussi d'apprendre des autres. En plus, la journée d'hier m'a permis de découvrir une ex-chapelle formant partie du patrimoine historique et artistique de ma région. Chanter dans un tel endroit c'était vraiment la cerise sur le gâteau.

Liens d'intérêt:

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Publié le 9 Juin 2025

Bonjour les amis,

Mon billet d'aujourd'hui est la suite (et aussi le dernier) des 4 précédents que j'avais déjà consacrés à notre projet participatif choral dont le but était d'offrir une représentation du STABAT MATER de Karl Jenkins le 8 juin à Pedreguer, une ville située dans le sud-est de l'Espagne.

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/01/premiere-repetition-du-stabat-mater-de-karl-jenkins.html

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/04/sancta-mater.html

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/search/life%20weeping/

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/05/lament.html

Cet article peut se lire bien évidemment indépendamment des 4 précédents.

Donc voila, hier c'était le grand jour tant attendu, et la veille nous avions fait une dernière répétition générale pour peaufiner les derniers détails et bien assurer les passages importants de l'oeuvre.

On nous a donné les dernières recommandations techniques pour bien gérer la voix et ne pas s'époumonner. Le STABAT MATER de Jenkins est avant tout une oeuvre pour choeur dans laquelle les chanteurs doivent tenir parfois des notes pendant 5 mesures, ce qui suppose une vraie maîtrise, un vrai contrôle de la respiration qui ne s'improvise pas.

Mais en général, la veille d'un concert important, ce qui reste à gérer c'est l'excès d'envie de bien faire et le trop-plein d'émotions.

Cette énorme envie a fait que j'ai vraiment eu du mal à trouver le sommeil la nuit précédent le concert, ce qui est un peu le comble : il ne s'agit pas d'arriver déjà épuisé avant même que ne se donne la représentation. C'est tout le contraire qui est nécessaire : il faut arriver en pleine forme, prêt à tout donner et à lâcher toute la sauce dans les moments forts et épiques de l'oeuvre, notamment le nº 5 SANCTA MATER et le nº 12 PARADISI GLORIA.

C'est une situation émotionnelle que connaissent bien tous les sportifs qui doivent jouer la grande finale de leur vie.

Ayant donc passé une mauvaise nuit du samedi au dimanche, je me suis partiellement récupéré hier en m'imposant une bonne sieste durant l'après-midi. Et puis durant cette dernière journée j'ai évité de me disperser avec l'entourage et les obligations quotidiennes.

On entre dans l'oeuvre bien avant son éxécution. Le STABAT MATER nous raconte l'épisode le plus tragique de toute la liturgie chrétienne avec la crucifixion du Christ. Donc il faut se situer avant de chanter et croire en son rôle dès la première seconde de l'interprétation comme le ferait n'importe quel bon acteur.

Voici quelques brefs extraits de notre concert auxquels vous pourrez accéder si vous êtes abonnés à Facebook:

SANCTA MATER

https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/1222821599504832

VIRGO VIRGINUM

https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/9706862069422142

PARADISI GLORIA...entrée des femmes

https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/1844841076088190

PARADISI GLORIA...avec un amen très dynamique.

https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/2528883730798426

MONTAGE de 6 minutes qui mêle plusieurs numéros de l'oeuvre.

https://www.facebook.com/watch/?v=723788540205934&rdid=YxYj66upZimbamK6

Le bis avec une pièce qui n'a rien à voir avec la musique sacrée, le ADIEMUS, toujours de Karl Jenkins.

https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/1395463395098498

Beaucoup d'émotions et d'adrénaline pour le STABAT MATER de Karl Jenkins.
Beaucoup d'émotions et d'adrénaline pour le STABAT MATER de Karl Jenkins.
Beaucoup d'émotions et d'adrénaline pour le STABAT MATER de Karl Jenkins.
Beaucoup d'émotions et d'adrénaline pour le STABAT MATER de Karl Jenkins.
Beaucoup d'émotions et d'adrénaline pour le STABAT MATER de Karl Jenkins.

L'église était pleine à craquer et le public a accueilli l'oeuve avec un grand enthousiasme et après le concert beaucoup sont venus nous témoigner avec chaleur leurs vives émotions.

Beaucoup d'effusions et de moments partagés après le concert  donc, avec les musiciens, avec les autres chanteurs, avec les proches, la famille,  les amis et les connaissances venues nous écouter .

Quant je suis rentré plus tard à la maison j'étais littéralement et complètement rin-cé, avec l'impression d'avoir vécu un moment unique de ma vie, d'une intensité incroyable, un moment qui me marquera à jamais et que j'emporterai au ciel. Je chante toute l'année mais des moments pareils je peux les compter sur les doigts de la main.

Et puis il y a inévitablement de la tristesse quand un  projet d'une telle envergure artistique se conclut. Seule consolation : l'an prochain il y aura un nouveau projet que j'espère aussi enthousiasmant. 

C'est l'heure de remercier ceux qui ont organisé ce STABAT MATER et ceux qui y ont participé : les musiciens, les chanteurs et surtout Jaume Morell notre grand chef d'orchestre et directeur de chant, génial, inspiré, charismatique et qui a porté ce projet à bout de bras en veillant au moindre détail.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique sacrée, #chant, #choeur, #stabat mater, #Karl Jenkins, #Espagne

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Publié le 1 Juin 2025

Bonjour les amis,

Mon billet d'aujourd'hui est la suite des 3 précédents que j'avais déjà consacrés à notre projet participatif choral dont le but est d'offrir une représentation du STABAT MATER de Karl Jenkins le 8 juin prochain à Pedreguer, une ville située dans le sud-est de l'Espagne.

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/01/premiere-repetition-du-stabat-mater-de-karl-jenkins.html

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/04/sancta-mater.html

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/search/life%20weeping/

Cet article peut se lire bien évidemment indépendamment des 3 précédents.

Donc hier matin nous avons fait notre première répétition générale avec l'ensemble des musiciens professionnels et la soliste.

A gauche près de l'organiste Josep Giner la soliste Carla Mayer

A gauche près de l'organiste Josep Giner la soliste Carla Mayer

Incantation...
Incantation...

La mise en place d'une oeuvre comme le STABAT MATER c'est comme un grand puzzle dont on assemble les éléments constitutifs.

L'orgue de l'église de Pedreguer fait partie du catalogue des meilleurs instruments d'Espagne et nous pouvons compter avec le talent de l'excellent organiste Josep Vincent Giner que nous connaissons bien pour des participations antérieures.

De même que nous connaisons les autres musiciens dont certains font partie de la OMA dont je vous parlais la semaine dernière.

Mais hier la grande attente pour le groupe choral c'était surtout de répéter avec la soliste (mezzo soprano) qui doit intervenir 5 ou 6 fois durant l'oeuvre.

Elle s'appelle Carla Mayer et c'est une artiste de notre région que j'avais déjà entendue par le passé.

Carla Mayer (mezzo soprano)

Carla Mayer (mezzo soprano)

Sa première intervention dans l'oeuvre de Jenkins est une incantation qui techniquement est plutôt difficile, et dès le départ Carla nous a tous bluffé, à tel point qu'à la fin de sa première prestation tout le monde l'a applaudie y compris les musicos professionnels (c'est dire !). Ecoutez par exemple certains passages à partir de 1 minute sur la vidéo ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=EQboeHuvxFY

Carla Mayer a merveilleusement interprété également cette lamentation basée sur un poème de Carol Barratt.

Feeling all the grief and sorrow
We live life with shadows in our hearts and minds,
with tears that wait to fall when sorrow in the world is more than we can truly bear.
We hear the cries of children,
we see death cast shadows on their hearts and minds,
as mothers in their grief stand crying,
weeping, weeping, crying, crying,
weeping, weeping for this world.
On our bed of thorns such sorrow must surely end,
our tears can wash away the sins of the world, no more crying, weeping, weeping, crying, crying, weeping, weeping in this world, this world.

Voici la traduction automatique Google:

Ressentant toute la douleur et le chagrin
Nous vivons avec des ombres dans nos cœurs et nos esprits,
avec des larmes qui n'attendent que de couler lorsque la tristesse du monde dépasse notre capacité à supporter.
Nous entendons les cris des enfants,
nous voyons la mort projeter des ombres sur leurs cœurs et leurs esprits,
tandis que les mères, dans leur chagrin, pleurent,
pleurent pour ce monde.
Sur notre lit d'épines, une telle douleur doit sûrement prendre fin,
nos larmes peuvent laver les péchés du monde, plus de pleurs, de pleurs dans ce monde, ce monde.

https://www.youtube.com/watch?v=2OxEqha0Oxg&t=139s

 

Et puis il y a les moments où la soliste chante l'introduction de la pièce avant que le choeur ne prenne le relais.

On espérait beaucoup, par exemple, de l'intro de l'AVE VERUM, et là encore Carla Mayer nous a comblé...Et quand on est entré après son intervention on s'est tous sentis particulièrement boostés.

https://www.youtube.com/watch?v=Kk63eX9hxIY

Cette sixième répétition s'est donc terminée dans une ambiance assez euphorique. 

Il ne reste plus qu'une dernière répétition générale samedi prochain et nous sommes donc à une semaine de notre grand rendez-vous avec le public et la tension monte, monte, monte...Je vais vivre les jours qui viennent avec beaucoup d'intensité, en étant sur un petit nuage.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #musique sacrée, #chant, #chant choral, #Choeur, #Karl Jenkins, #Stabat Mater, #Espagne

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Publié le 27 Mai 2025

Bonjour les amis,

Cette semaine nous ajoutons au répertoire de notre groupe choral polyphonique AY LINDA AMIGA (Ô belle amie) , une pièce anonyme du XVI ème siècle espagnol que je ne connaissais pas, une pièce assez courte du meilleur goût.

Voici ce qu'en disent les musicologues.

"Bien que nous attribuions habituellement ce chant, si connu dans le monde choral, au Cancionero de Palacio (XVe-XVIe siècles), il semble qu'en réalité son origine soit bien différente : un chant cantabrique, mis en musique au XIXe siècle par le musicologue asturien Eduardo M. Torner et basé sur une mélodie de Luys Milán du XVIe siècle. Quelle que soit son origine, cela ne vous empêche pas de découvrir et d'apprécier une chanson simple et très belle, avec un certain air de mélancolie et de "chagrin d'amour" dans ses paroles."

Avant de passer à l'écoute je vous propose d'abord les paroles originales suivies d'une traduction française.

Ay, linda amiga que no vuelvo a verte
Cuerpo garrido que me llevas la muerte
No hay amor sin pena, pena sin dolor
Ni dolor tan agudo como el del amor
Ni dolor tan agudo como el del amor
Ay, linda amiga que no vuelvo a verte
Cuerpo garrido que me llevas a la muerte
Levanté me madre al salir el sol
Fui por los campos verdes a buscar mi amor
Fui por los campos verdes a buscar mi amor

"Ô ma belle amie que je ne reverrai plus
Corps sublime qui me mène à la mort
Il n'y a pas d'amour sans peine, de peine sans douleur
De douleur plus aiguë que celle de l'amour
Me levai ma mère, dès le point du jour
Je fus par les verts champs pour chercher mon amour"

Je vous propose maintenant deux versions. La première est accompagnée d'instruments de l'époque baroque.

https://www.youtube.com/watch?v=Bod0vHmpP3c

Voici maintenant une version à capella. C'est celle que nous allons interpréter.

https://www.youtube.com/watch?v=vQLdDiFvXgw&t=5s

L'un des aspects les plus excitants de la pratique du chant choral c'est aussi de pouvoir interpréter et mettre à l'honneur des oeuvres qui méritent de ne pas tomber dans l'oubli.

¡ AY, LINDA AMIGA ! en est un bel exemple...

PS: Complètement hors-sujet. Je mets ça en post-scriptum car ça ne mérite même pas que j'en fasse un article tellement tout ça m'écoeure trop profondément. 

 L'Ukraine est touchée depuis plusieurs jours par un nombre record de frappes russes. Visiblement furieux, le président américain Donald Trump a estimé lundi 26 mai que son homologue Vladimir Poutine était devenu "complètement fou". Emmanuel Macron souhaite que cette "colère" à l'encontre de Moscou se "traduise en actes" et en de nouvelles sanctions "massives" américano-européennes.

Et oui !  Ras-le-bol du double discours de Trump...il s'indigne mais s'empresse de ne rien faire, ou pire, d'abonder dans le sens de l'agresseur...Trump en fait est cohérent car il se contrefiche de l'Ukraine, mais en plus il nous prend tous pour des imbéciles. Mamma mia ! Quelle époque !...😤🤮😡 Je ne sais même plus ce qui m'indigne le plus : la monstuosité criminelle de Poutine ou le double-jeu complice de Trump...

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Publié le 11 Mai 2025

 

Bonjour les amis,

Mon billet d'aujourd'hui est la suite des 2 précédents que j'avais déjà consacrés à notre projet participatif choral dont le but est d'offrir une représentation du STABAT MATER de Karl Jenkins le 8 juin prochain à Pedreguer, une ville située dans le sud-est de l'Espagne.

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/01/premiere-repetition-du-stabat-mater-de-karl-jenkins.html

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/04/sancta-mater.html

Cet article peut se lire bien évidemment indépendamment des 2 précédents.

Hier c'était la cinquième et dernière répétition chorale de l'oeuvre de Jenkins, accompagnée au piano, mais sans l'ensemble des musiciens et des solistes professionnels.

Le STABAT MATER est une oeuvre ambitieuse et contrastée qui a ses moments forts et dynamiques mais aujourd'hui j'aimerais attirer votre attention sur 3 de ses  pièces qui nous parlent surtout de l'immense peine de la Vierge et de sa douleur.

Trois pièces que je mets en lien ci-dessous et qui invitent au recueillement et à la méditation.

Le ton est parfois incantatoire et la musique de Jenkins permet d'exprimer cet immense sentiment de peine provoqué par la souffrance et par la mort, cette profonde douleur humaine qui est au delà des mots.

 

 Cette 5 ème répétition nous a permis de fignoler les détails importants de l'interprétation.

Voila, le choeur est maintenant fin prêt et c'est aussi l'occasion de remercier toutes celles et tous ceux qui ont permis d'organiser la réalisation d'un projet culturel aussi enthousiasmant pour lequel participent des personnes qui viennent de toute la région.

Apéritif sympathique qui a clos cette 5 ème répétition

Apéritif sympathique qui a clos cette 5 ème répétition

Il ne reste donc que 2 répétitions qui auront lieu in situ les 31 Mai et 7 juin prochains, à l'église de Pedreguer, avec l'ensemble de tous les intervenants cette fois-ci.

PS : Hors-sujet. Un nouveau pape a été élu cette semaine.

Détail curieux, il s'appelle Prévost comme le fameux abbé libertin qui fit grand scandale au XVIII ème siècle avec son roman sulfureux MANON LESCAUT.

Mis à part cette homonymie qui ne nous dit rien du nouveau Pape celui-ci  a choisi comme nom LEON.

Ce Pape est mathématicien et le nom qu'il s'est choisi est donc l'anagramme de ELON !...avis aux décrypteurs de tous poils et aux conspirationnistes que ne manqueront pas d'y voir la confirmation d'un grand complot...🤣🤣🤣

Dernier détail, le Pape Léon XIII était conu pour être profondément anti-socialiste...

Bon j'arrête là mes rapprochements facétieux et soyons sérieux deux secondes. 

Bienvenue au Pape LEON XIV à qui je souhaite beaucoup de force, de courage, d'intelligence et de discernement, et que je jugerai sur pièce et sur son action...à suivre donc...

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Publié le 14 Avril 2025

Bonjour les amis,

Le festival de musique sacrée de Rafol d'Almunia (sud-est de l'Espagne) s'est terminé hier soir avec un concert dédié au compositeur anglais Will Todd, né en 1970. Au programme il y avait, entre autres, son MASS IN BLUE, une messe qui contenait les 7 mouvements traditionnels de toute messe mais composée dans un style jazz. Le texte est conservé en latin et donc, Todd fait swinguer cette langue.

MASS IN BLUE est une oeuvre très riche, dense, qui parcourt de nombreux styles bien différenciés de l'univers musical du jazz.

Je ne suis pas (loin s'en faut) un spécialiste de ce genre musical et je préfère vous livrer une traduction  de l'anglais des explications assez détaillées faites par l'éditeur discographique de Will Todd.

Écrite en 2003 en réponse à une commande de David Temple et du Hertfordshire Chorus, et créée initialement sous le titre Jazz Mass, la Mass in Blue de Will Todd est un brillant mélange de grooves jazz entraînants et d'écriture chorale claire et puissante, sur laquelle le piano solo et la voix de soprano solo tissent et se fondent dans une délicieuse tapisserie sonore. L'œuvre reflète non seulement l'amour du compositeur pour le jazz et son admiration pour les interprètes de jazz, mais aussi sa propre expérience d'improvisateur. Elle permet également à Todd d'exploiter ses vastes talents choraux, qu'il déploie avec tant d'efficacité dans des œuvres telles que les oratorios The Burning Road (op. 10) et Saint Cuthbert (op. 7) ou l'écriture chorale de son opéra The Blackened Man. C'est une œuvre pleine d'assurance, écrite par un compositeur qui comprend et s'adapte au langage du jazz, utilisant librement la séquence blues de 12 mesures (fondamentale dans le développement du jazz) ainsi que des processus harmoniques plus complexes.

Le Kyrie s'ouvre sur une cadence énergique pour la section trio, qui s'inscrit dans le premier tempo de l'œuvre. C'est là que se fait entendre la première entrée vocale, un thème bluesy rappelant les negro spirituals, parfaitement adapté au texte « Kyrie eleison » (« Seigneur, aie pitié »). Progressivement, d'autres lignes rejoignent la mélodie initiale jusqu'à ce que le chœur au complet chante. Passant à la sous-dominante (si bémol), le chœur s'extasie sur « Christe eleison » (« Christ, aie pitié »). À mesure que la musique s'atténue, la soprano entre dans une mélodie mélancolique, aux accents fortement improvisés, qui se construit sur le retour de la tonalité originale de fa mineur. La musique du « Kyrie eleison » initial est reprise, le soliste s'imbriquant autour des lignes vocales dans une démonstration de virtuosité. Le mouvement ralentit et se termine sur un accord de fa mineur onzième envoûtant.

Le Gloria est lancé par une fanfare de cuivres qui ponctue tout le mouvement. Dès l'entrée du chœur, une rythmique entraînante s'installe, la section des cuivres apportant une couleur particulière. Dans la section centrale du Gloria, une mesure pulsée à 5/8 s'installe, qui monte progressivement jusqu'à une récapitulation du matériau d'ouverture concluant le mouvement.

Le Credo met en scène la soprano dans un blues coloré de 12 mesures en 12/8. L'atmosphère gospel est forte, le chœur reprenant les paroles du soliste et fredonnant une douce harmonie d'accompagnement. Toujours en trois sections, la première partie blues cède la place à une section plus sombre au « Crucifixus », et après « Et sepultus est » (« et il fut enterré »), un solo de piano entraîne l'orchestre dans une représentation éclatante du moment de la résurrection. Le « Et resurrexit » est réglé avec un swing rapide et brûlant qui finit par revenir au 12/8 alors que le mouvement se construit vers un point culminant palpitant.

Comme le Gloria, le Sanctus est écrit pour chœur et orchestre sans soliste. C'est une belle ballade lente, initialement jouée au piano, où les instruments à vent, notamment le saxophone soprano, sont mis à l'honneur. Ce mouvement offre un moment de tranquillité et de réflexion bienvenu après l'énergie des trois mouvements précédents.

Le Benedictus débute par un solo de contrebasse, sur lequel le chœur chante un thème qui se construit à partir des basses jusqu'aux autres voix. Cette musique est progressivement envahie par un nouveau rythme plus entraînant, et la voix solo reprend sa place dans la texture. Ce riff funky prend peu à peu le dessus, et la musique émerge dans une puissante section « Hosanna », avec des cuivres percutants et une sonorité chorale jubilatoire.

 

L'Agnus Dei naît des échos mourants de l'« Hosanna » avec une ballade soprano envoûtante accompagnée au piano. Dans le maestoso émouvant qui suit, on retrouve les thèmes principaux de l'œuvre sur des fanfares de trompettes aiguës et des accords de trombone puissants. Une fois de plus, l'harmonie blues puissante de 12 mesures soutient la texture. Une entrée en force du chœur, culminant en une douce section en la mineur, où des lignes chorales complexes se tissent sur une structure d'accords simple et répétée. Après une nouvelle montée en puissance, cette fois avec le chœur, la musique revient au thème initial de la ballade, la soprano étant maintenant accompagnée par un chœur et des cuivres discrets. Ce mouvement substantiel est plus que magnifique : douloureux, plaintif, un appel à la miséricorde et une prière pour la paix. Traditionnellement, la messe se termine ici, mais, dans un autre coup de maître dramatique, Will Todd laisse les altos suspendus à un mi doux après le dernier accord de l'Agnus Dei. L'attente grandit tandis que les sopranos récapitulent doucement le thème du Credo. La musique monte progressivement avec l'entrée du soliste, puis celle des ténors et des basses. Soudain, le rythme entraînant à 12/8 du Credo propulse la musique tandis que le chœur chante « Et expecto resurrectionem » (« Nous attendons la résurrection »), et la musique revient à la tonalité initiale, en fa mineur. Les accords finaux emphatiques de l'œuvre laissent l'auditeur non pas dans une contemplation silencieuse, mais propulsé dans la louange et la foi. Credo ! Amen !

Passons à l'écoute maintenant. Notez que l'Agnus Dei final est vraiment assez époustouflant. 

Voici les moments où apparaissent sur la vidéo chacun des 7 mouvements de cette messe.

0:12 - Kyrie
6:59 - Gloria
10:40 - Credo
20:49 - Sanctus
26:55 - Benedictus
32:00 - Agnus Dei

https://www.youtube.com/watch?v=2zYjXRJcAVE

C'est le choeur de la Rectoria qui a interprété hier soir cette oeuvre magistrale. J'en ai été assez ébloui et je félicite l'ensemble du choeur, tous les musicos qui étaient très en forme, Jaime Morell le chef d'orchestre très énergique et enfin la soliste Eva Olivencia pour sa prestation incandescente qui nous a coupé le souffle...Littéralement !

Choeur de la Rectoria sous la direction de Jaime Morell

Choeur de la Rectoria sous la direction de Jaime Morell

Si vous êtes abonnés à facebook, voici deux extraits du concert d'hier.

PS: Eva Olivencia n'apparaît malheureusement pas dans les extraits du concert d'hier soir donc je me permets de vous présenter sa voix sur le lien ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=7V3vKbkNnd8

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique sacrée, #Chant, #Choeur, #Jazz, #Eva Olivencia, #Messe, #latin, #Chorale

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Publié le 13 Avril 2025

Bonjour les amis,

Dans le cadre du festival de musique sacrée qui se tient du 12 au 13 Avril à Rafol d'Almunia (sud-est de l'Espagne) j’ai eu l'énorme plaisir d’assister hier soir à l’éxécution du requiem allemand de Johannes Brahms par le choeur de chambre AMALTHEA de Valencia dirigé par Marta Mármol.

Un requiem allemand...

 "Ein deutsches requiem" est une oeuvre pour solistes (baryton et soprano), choeur et orchestre (avec orgue ad libitum) en sept mouvements. Elle dure de l'ordre de 1 heure 15 minutes, fut composée en 1868, et c'est grâce à elle que le grand compositeur allemand connut la célébrité internationale.

Alors que la messe de Requiem de la liturgie catholique commence avec la prière des morts (« Seigneur, donnez-leur le repos éternel »), Ein deutsches Requiem (d'inspiration luthérienne) s'ouvre à l'inverse en mettant l'accent sur les vivants avec le texte « Béni soit leur chagrin : qu'ils en soient soulagés ». Cette vision humaniste et sacrée est visible tout au long de l'œuvre.

Vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous une version de référence dirigée par Karajan.

https://www.youtube.com/watch?v=jeCtv_2Zgu0

Vous pourrez également accéder aux paroles originales accompagnées d'une traduction française sur le lien ci-dessous.

La version que j’ai entendue hier à l'église de Rafol d'Almunia est un arrangement qui fut écrit à Londres en 1871 pour solistes, choeur, piano à 4 mains et percussions.

La distribution artistique fut la suivante:

Aurora Peña, soprano

Sebastià Peris, baryton

Fernando Taberner, piano

Diego Sánchez, piano

Raúl Martín, percussions

MARTA MÁRMOL, direction

J’ai été absolument ébloui par l’ensemble AMALTHEA, par la direction précise et pleine de grâce de leur très charismatique cheffe d’orchestre, par la grande qualité du choeur et aussi par les prestations puissantes des deux solistes.

Je n'ai pas d'enregistrement du concert d'hier soir mais voici une vidéo du groupe AMALTHEA qui dure 2 minutes et qui vous donnera une petite idée de la qualité du spectacle auquel j'ai assisté.

https://www.youtube.com/watch?v=IbZcJBF0s9g

Je peux vous dire que hier j'ai vraiment vibré et été saisi d'une puissante émotion qui ne m'a pas lâchée pendant près de 75 minutes. Cette oeuvre est passée comme un souffle continu et quand elle s'est terminée je suis resté comme ébahi, dans un certain état de béatitude et d'extase, un peu ailleurs, transporté...

Bravo AMALTHEA et un grand merci à leur cheffe. De là où j'étais situé dans la nef je suivais, comme magnétisé, sa main droite qui dirigeait de manière minimaliste, mais ferme et précise, sans grande emphase mais avec dans le geste une incroyable grâce.

L'ensemble AMALTHEA le 12 avril 2025 dans l'église de Rafol d'Almunia

L'ensemble AMALTHEA le 12 avril 2025 dans l'église de Rafol d'Almunia

Un requiem allemand...
Un requiem allemand...
Un requiem allemand...
Un requiem allemand...

NB: Le nom d' AMALTHEA mérite une petite explication que voici.

AMALTHEA, en grec Ἀμάλθεια (Amáltheia) signifie tendre déesse. Elle vient de la mythologie grecque où elle était une CHÈVRE-NYMPHE, descendante directe du SOLEIL, chargée de prendre soin et de nourrir Zeus avec son propre lait.

L'enfant-dieu, dans un accès de rage, arracha l'une des précieuses cornes d'Amalthée, lui causant une grande douleur. Lorsqu'il grandit, Zeus, pour se racheter de son acte, accorda à la CORNE le don de l'ABONDANCE, toujours pleine de nourriture et de biens.

Finalement, Amalthée devint la constellation du Capricorne, mais descend occasionnellement parmi les mortels avec sa musique abondante et exquise.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #choeur, #baryton, #soprano, #musique sacrée, #Requiem, #Johannes Brahms, #Chant, #Mythologie

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