Publié le 9 Juin 2025
Bonjour les amis,
Mon billet d'aujourd'hui est la suite (et aussi le dernier) des 4 précédents que j'avais déjà consacrés à notre projet participatif choral dont le but était d'offrir une représentation du STABAT MATER de Karl Jenkins le 8 juin à Pedreguer, une ville située dans le sud-est de l'Espagne.
https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/04/sancta-mater.html
https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/search/life%20weeping/
https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/05/lament.html
Cet article peut se lire bien évidemment indépendamment des 4 précédents.
Donc voila, hier c'était le grand jour tant attendu, et la veille nous avions fait une dernière répétition générale pour peaufiner les derniers détails et bien assurer les passages importants de l'oeuvre.
On nous a donné les dernières recommandations techniques pour bien gérer la voix et ne pas s'époumonner. Le STABAT MATER de Jenkins est avant tout une oeuvre pour choeur dans laquelle les chanteurs doivent tenir parfois des notes pendant 5 mesures, ce qui suppose une vraie maîtrise, un vrai contrôle de la respiration qui ne s'improvise pas.
Mais en général, la veille d'un concert important, ce qui reste à gérer c'est l'excès d'envie de bien faire et le trop-plein d'émotions.
Cette énorme envie a fait que j'ai vraiment eu du mal à trouver le sommeil la nuit précédent le concert, ce qui est un peu le comble : il ne s'agit pas d'arriver déjà épuisé avant même que ne se donne la représentation. C'est tout le contraire qui est nécessaire : il faut arriver en pleine forme, prêt à tout donner et à lâcher toute la sauce dans les moments forts et épiques de l'oeuvre, notamment le nº 5 SANCTA MATER et le nº 12 PARADISI GLORIA.
C'est une situation émotionnelle que connaissent bien tous les sportifs qui doivent jouer la grande finale de leur vie.
Ayant donc passé une mauvaise nuit du samedi au dimanche, je me suis partiellement récupéré hier en m'imposant une bonne sieste durant l'après-midi. Et puis durant cette dernière journée j'ai évité de me disperser avec l'entourage et les obligations quotidiennes.
On entre dans l'oeuvre bien avant son éxécution. Le STABAT MATER nous raconte l'épisode le plus tragique de toute la liturgie chrétienne avec la crucifixion du Christ. Donc il faut se situer avant de chanter et croire en son rôle dès la première seconde de l'interprétation comme le ferait n'importe quel bon acteur.
Voici quelques brefs extraits de notre concert auxquels vous pourrez accéder si vous êtes abonnés à Facebook:
SANCTA MATER
https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/1222821599504832
VIRGO VIRGINUM
https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/9706862069422142
PARADISI GLORIA...entrée des femmes
https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/1844841076088190
PARADISI GLORIA...avec un amen très dynamique.
https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/2528883730798426
MONTAGE de 6 minutes qui mêle plusieurs numéros de l'oeuvre.
https://www.facebook.com/watch/?v=723788540205934&rdid=YxYj66upZimbamK6
Le bis avec une pièce qui n'a rien à voir avec la musique sacrée, le ADIEMUS, toujours de Karl Jenkins.
https://www.facebook.com/526629448/videos/pcb.10162662411044449/1395463395098498
L'église était pleine à craquer et le public a accueilli l'oeuve avec un grand enthousiasme et après le concert beaucoup sont venus nous témoigner avec chaleur leurs vives émotions.
Beaucoup d'effusions et de moments partagés après le concert donc, avec les musiciens, avec les autres chanteurs, avec les proches, la famille, les amis et les connaissances venues nous écouter .
Quant je suis rentré plus tard à la maison j'étais littéralement et complètement rin-cé, avec l'impression d'avoir vécu un moment unique de ma vie, d'une intensité incroyable, un moment qui me marquera à jamais et que j'emporterai au ciel. Je chante toute l'année mais des moments pareils je peux les compter sur les doigts de la main.
Et puis il y a inévitablement de la tristesse quand un projet d'une telle envergure artistique se conclut. Seule consolation : l'an prochain il y aura un nouveau projet que j'espère aussi enthousiasmant.
C'est l'heure de remercier ceux qui ont organisé ce STABAT MATER et ceux qui y ont participé : les musiciens, les chanteurs et surtout Jaume Morell notre grand chef d'orchestre et directeur de chant, génial, inspiré, charismatique et qui a porté ce projet à bout de bras en veillant au moindre détail.