ballet

Publié le 26 Octobre 2025

Bonjour les amis,

J'attendais avec impatience la soirée du 25 Octobre pour pouvoir assister à une  représentation de LA TRAVIATA de Verdi et aujourd'hui je peux dire que j'ai été comblé.

Si vous ne connaissez pas l'argument de cette oeuvre inspirée par LA DAME AUX CAMELIAS d'Alexandre Dumas, ne ratez pas le résumé toujours aussi pétillant et plein d'humour de Mia Mandineau sur le lien ci-dessous (je vous l'avais déjà présentée dans un de mes billets précédents). Elle vous résume les 3 heures de spectacle en moins de 10 minutes. En fait, et même si vous connaissez l'argument de LA TRAVIATA, le résumé de Mia Mandineau vaut le coup ! Par exemple Mia vous reprécisera, au cas où vous auriez un petit doute, la signification sémantique de ce qu'était une courtisane au XIX ème siècle.

Laissez-moi vous présenter d'abord la salle de Teulada (dotée d'une excellente acoustique) où a eu lieu la représentation et ensuite la troupe complète de l'OPERA 2001 qui a produit ce spectacle international.

Aime-moi autant que je t'aime, Alfredo !...
Photo prise à l'issue du spectacle du 25 octobre 2025

Photo prise à l'issue du spectacle du 25 octobre 2025

Voici maintenant, publié sur facebook, un extrait du fameux Brindisi hier soir à Teulada.

J'ai donc été comblé par cette représentation dans laquelle c'était Yeon-Joo Park qui tenait le rôle de Violetta et le baryton Jiwon Saong le rôle de Germont et enfin le ténor Haruo Kawakami le rôle d'Alfredo.

Yeon-Joo Park

Yeon-Joo Park

Nous avons eu droit, et ça je ne m'y attendais moins, à 2 superbes chorégraphies qui m'ont enchantées (c'est le moins qu'on puisse dire), 2 ballets hauts en couleurs avec  gitanes et toréros. Donc bravo également aux danseuses et danseurs qui m'ont ébloui.

Aime-moi autant que je t'aime, Alfredo !...

Il y a beaucoup de passages très connus de LA TRAVIATA mais il en est un qui provoque pour moi le point culminant de l'émotion. C'est le "Amami Alfredo" de l'acte II. 

Dans cette scène, Alfredo découvre Violetta en train d'écrire une lettre d'adieu et la supplie de la lui remettre. Malgré son chagrin, Violetta lui exprime son amour et souhaite que leur bonheur dure, même s'ils finiront par se séparer . C'est une supplique désespérée : incapable de supporter le mensonge plus longtemps, Violetta demande à Alfredo de la serrer fort. Dans un moment de désespoir et de profonde tristesse, elle chante l'air « Amami, Alfredo, amami quanto io t'amo » (Aime-moi, Alfredo, aime-moi autant que je t'aime). Ce cri désespéré est sa dernière déclaration d'amour avant de le quitter pour toujours.

Je ne dispose pas de la videó d'hier soir et j''ai donc choisi une autre vidéo youtube sous-titrée de cette scène. A 3 minutes 50 secondes TRES EXACTEMENT se produit un court-circuit émotionnel dans mes neurones, un flash...💘 Le temps et l'univers s'arrêtent sur cette émotion très forte !

Hier soir, ce moment culminant dont je parle je m'y préparais, je l'attendais en apnée et j'ai flashé une fois de plus avec l'interprétation de Yeon-Joo Park dont le registre puissant a transpercé en plein coeur toute la salle à ce moment précis que j'indique ci-dessus. 

Yeon-Joo n'a pas raté le coche avec le public et a su nous offrir une Violetta qui avait les qualités vocales requises pour un rôle aussi difficile, techniquement parlant.

Je terminerai en disant que hier soir Jiwon Saong dans le rôle de Germont, le père d'Alfredo, a été absolument impressionnant et émouvant lui aussi.

Voila, votre serviteur est ravi.

Comme toujours, après une telle représentation, j'ai besoin de 24 à 48 heures pour redescendre de mon petit nuage...

Liens d'intérêts:

- Au sujet de l'oeuvre de Verdi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_traviata

- Au sujet de la production du spectacle d'hier.

https://opera2001.net/obras/la-traviata/

- Voici la version de référence intégrale et complète de LA TRAVIATA (sous-titrée en français) dont parle Mia Mandineau avec une merveilleuse et très séduisante Anna Nebretko dans le rôle de Violetta.

https://www.youtube.com/watch?v=uKDNjZtnERE&list=RDuKDNjZtnERE&start_radio=1

PS: Dans le lien wikipedia que j'ai partagé , il y a une anecdote assez croutillante au sujet de Maria Callas.

"L'aria Addio del passato est un véritable bijou, de même que le quatuor final. Il s'agit également de rendre crédible la maladie de Violetta, qui la ronge peu à peu, la menant jusqu'à sa mort finale. Maria Callas avait notamment beaucoup travaillé sur cet aspect du rôle, à tel point que le soir de la première, les critiques ont écrit que « Maria Callas est apparue fatiguée dans La traviata. »

Trop drôle les critiques qui pensaient que LA CALLAS n'était pas très en forme alors qu'elle ne faisait qu'interpréter le rôle d'une mourante. Verdi aurait dû préciser en haut de la partition de " Addio al passato" cette indication -ci: "Fatiguée...mais pas trop" soit en italien " Stanca ...ma non troppo! "...🤣

PS nº 2. Hier, avant que le spectacle ne commence, une annonce par haut-parleurs a été faite pour demander instamment aux spectateurs d'eteindre les portables ou de les mettre en mode silence et surtout de ne pas filmer et de ne pas prendre de photos. Malgré ces avertissements, j'ai eu droit durant le premier acte à un portable qui a sonné près de moi...Arghhhhh! 😡... et par ailleurs, j'ai vu dans l'obscurité de la salle 4 ou 5 écrans lumineux qui attiraient et décentraient l'attention de manière très incongrue. Il y a 1650 spectateurs mais 4 ou 5 écrans bien lumineux et qu'on voit de loin alors qu'on est complètement plongés dans une oeuvre qui se passe au XIXème siècle ça fait vraiment ch^er ! C'est un manque de respect pour les artistes et pour le public. Maudits portables !...ou plutôt maudits spectateurs qui ne respectent rien. 4 ou 5 personnes sur un public de 1650 spectateurs c'est pas beaucoup mais c'est suffisant pour foutre la m^rde. Au premier entr'acte il y a eu un nouveau rappel à l'ordre par haut-parleurs pour mettre fin à ces pratiques franchement empoisonnantes. Ouf !...🙏🙏🙏 J'ai pu me replonger à 100% dans ma Traviata !

 

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Publié le 30 Avril 2023

Bonjour les amis,

Pas de vrai billet aujourd'hui mais juste l'envie de partager avec vous une découverte que j'ai faite complètement par hasard d'une grande artiste du XXème siècle qui mériterait au moins un grand film qui lui rende hommage.

Voici une première présentation sur le lien ci-dessous de la biographie époustouflante d'Ida Rubinstein.

Vous en saurez un peu plus en écoutant ce podcast de France Culture.

Et puis il y a aussi des livres qui lui rendent hommage, et notamment le IDA RUBINSTEIN: ROMAN D'UNE VIE D'ARTISTE de Donald Friedman.

Je n'ai pas grand-chose à ajouter si ce n'est que je suis littéralement émerveillé et bluffé par cette femme libre qui va créer sa propre compagnie, une artiste étonnamment moderne, avant-gardiste dans tous les sens du terme, généreuse, polyvalente, et qui savait inspirer les créateurs de son époque.

Je vous laisse avec une belle galerie de photos qui retrace son incroyable parcours artistique, sur fond de Boléro de Ravel.

 

Jacques-Emile Blanche (1861-1942). Portrait of Ida Rubinstein as Zobeïde in Schéhérazade,

Jacques-Emile Blanche (1861-1942). Portrait of Ida Rubinstein as Zobeïde in Schéhérazade,

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #danse, #Ballet, #Ballets russes, #Ravel, #Musique, #Théâtre

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Publié le 13 Décembre 2020

Bonjour les amis,

Pas de vrai billet cette semaine mais plutôt deux petits coups de coeur.

Commençons par un groupe d'italiens du Nord qui chantent Vieni mia bella vieni.

Cette vidéo illustre parfaitement certains moments de convivialité entre hommes dans la tradition latine méditerranéenne et me rappelle des souvenirs d'enfance bien précis.

Camaraderie, bons vins, chansons, vue spectaculaire...Tout y est...Il ne manque rien.

 

Le deuxième coup de coeur est une danse du ventre collective époustouflante éxécutée sur une musique très dynamique faite de percussions. La synchronisation des danseuses est parfaite.

Certains mouvements sont carrément chavirants comme ce cercle collectif réalisé à 37 secondes... 

Rien à ajouter. Tout y est : beauté, magie, harmonie, grâce à l'état pur, rythmes trépidants, sourires offerts ...Il se dégage de ce ballet une espèce d'énergie incroyable...

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #chansons, #italie, #Danse du ventre, #ballet, #Choréographie

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Publié le 21 Novembre 2019

Bonjour les amis,

Il y a quelques jour je vous parlais de mon enfance dans la cité minière de Wallers-Arenberg dans le Nord de la France. La ville possédait dans les années soixante un cinéma qui s'appelait l'Alhambra.

Et parfois, il nous arrivait d'y aller en classe pour voir un film, ou alors la version filmée d'une pièce de théatre. J'avais gardé un grand souvenir d'une projection du BOURGEOIS GENTILHOMME avec notamment la marche pour la cérémonie des turcs, composée par Jean-Baptiste Lully,compositeur du Roi de France, et qu'on entend à 5 minutes dans cette vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=J9nrQ1glm7M

Et il se trouve que cette semaine, un bon ami m'a envoyé une version datant de 2009 de cette pièce musicale, interprétée dans un palais à Florence, avec instruments anciens, sous la direction d'un spécialiste de la musique de la Renaissance,  Federico Maria Sardelli.

La musique commence après la présentation du locuteur François de Rudder, qui déclame avec une prononciation d'époque faite de R roulés...

Alors j'adore cette version, et particulièrement la direction pleine d'entrain et de vivacité  de Federico Sardelli qui marque le tempo avec un bâton...

Et en parlant de bâton, ça ne vous rappelle rien l'histoire du bâton ?

Et bien sachez qu'en pleine répétition du TE DEUM qu'il préparait pour le roi Louis XIV, Giovanni Battisti Lulli, plus connu en France sous le nom de Jean-Baptiste Lully, s'emporte contre ses musiciens et frappe un peu trop fort avec son bâton involontairement sur son orteil. L'orteil s'infectera, puis la jambe se gangrènera et finira par emporter le grand compositeur italien le 22 Mars 1687.

Alors quand on voit de quelle manière énergique Federico Sardelli dirige cette marche turque et marque le tempo, on ne peut s'empêcher de penser :

" Attention le pied !...".... 😉

 

Attention le pied !

PS: Je vous mets en prime un petit lien sur la biographie de Lully.

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