Publié le 26 Mars 2017

Bonjour les amis,

Je viens de tomber sur une parodie de l' after-party qui a suivi le GRAND DEBAT entre les principaux prétendants à la présidentielle 2017 auquel n' étaient pas conviés les petits candidats.

Alors, non seulement, je trouve cette scène très drôle, et à peine exagérée, mais elle m' a replongé ( de manière complètement hors-sujet) à un moment très précis de ma jeunesse où, moi-aussi, je m' étais fait refouler de l' entrée d' une certaine boîte branchée parisienne pour ne pas revêtir un look adéquat.

C' était au début des années 80.Une de mes amies m' avait filé un rencard aux Bains-Douches.Elle me racontait sans cesse qu' elle y avait eu des échanges plutôt sympas et marrants avec Jonasz, Voulzy, Souchon, etc...Ma copine ne passait pas inaperçue et effectivement, elle savait entrer en contact avec qui elle voulait.

A l' époque, j' aimais souvent sortir habillé très simplement en jean et avec un pull marin rayé: une espèce de look de vieux loup de mer que j' aimais arborer et qui allait bien avec ma barbe blonde.

Et ce look-là ne passait pas forcément bien à l' entrée des boîtes parisiennes ( à moins de s' appeler Olivier de Kersauson ou Eric Tabarly).

Donc je me présente en fin de soirée à la porte de la dite boîte, et le cerbère de service m'arrête, et m' empêche d' entrer en me disant:

" Désolé Monsieur, mais c' est une soirée privée ! "

Je lui indique le nom de ma copine qui m' a invité et qui ne va probablement pas tarder à arriver mais le mec reste imperturbable et me répète qu' il est désolé et que je ne peux pas entrer !

Alors, moi dans ces cas-là je n' insiste pas du tout.Je tourne vite les talons et je m' en vais en pensant au fond de moi.

"Fuck you ! No problem Ducon ! Ta boîte de m... je m' en tape !...Je me largue de ce pas...Et regarde bien ma tronche car tu ne la verras plus jamais ".

Je tiendrai promesse car ma ma copine m' invitera d' autres fois à la rejoindre  dans cette boîte, mais c' était vraiment hors de question.Partout sauf aux Bains Douches !

Alors moi, une de mes boîtes préférées dans les années 70-80, c' était les 4 Cantons à Villeneuve d' Ascq: une boîte qui passait de la musique Rock, beaucoup de Hard, et où je me suis pas mal éclaté dans mon jeune temps ( le DJ faisait des très beaux déhanchements à la Mick Jagger...)..Je sortais pas mal en Belgique aussi, en pays flamand ( à Courtrai) et en pays  wallon sur la route de Quiévrain et de Peruweltz.La Belgique c' était cool pour faire la fête sur de la musique Rock à une époque où triomphait le Disco.

Quant à Michel Jonasz il me faudra attendre qu' il passe en concert près de chez moi pour le voir en chair et en os, à Aulnoye-Aymeries dans une petite salle.

Je n' ai pas été déçu !

Un super concert qui correspondait à la sortie du disque TRISTESSE.Un de mes préférés.

A l' époque il n' y avait pas 50 artistes français capables de swinguer comme lui sur scène !

On pouvait même  les compter sur les doigts du pouce !

Je me souviens également de la présence de choeurs masculins de qualité sur scène et de son excellent guitariste Kamil Rustam.

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #elections présidentielles, #Michel Jonasz, #Boîte de nuit, #humour

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Publié le 24 Mars 2017

Bonjour les amis,

Je ne connais pas les programmes actuels de français mais je me souviens que lorsque j' étais élève nous devions apprendre des poèmes par coeur et les réciter en classe devant le professeur et nos camarades.

C' était un exercice excellent pour travailler la mémoire et la diction.Je me souviens avoir fait ce type de prestation publique jusqu' en classe de seconde.

Un jour l' un de nos camarades ( qui était tétanisé par l' idée de devoir réciter un texte en public) avait dû travailler et mémoriser le poème de François Villon: "La Ballade des Dames du temps jadis".

Alors, notre petit copain qui manquait beaucoup d' assurance était tellement angoissé par sa future audition qu' il n' arrêtait pas de répéter le poème à voix haute à tous moments de la journée.

Et nous, voyant que l' idée de son passage en public le rendait nerveux et angoissé, on s' était amusé à lui changer un des vers du refrain.

En effet, au moment ou notre ami récitait " Mais où sont les neiges d' antan ? " nous on lui glissait à l' oreille " Mais où sont les vierges d' antan ? " histoire de lui faire perdre un peu ses moyens.

Evidemment, notre camarade s' énervait encore plus avec nous, et nous demandait d' arrêter de le troubler davantage car il avait peur de commettre ce lapsus en public.

Alors pour l' embêter encore plus on en remettait une deuxième couche en lui susurrant:

" Mais où sont les verges d' antan ? "

Notre copain commençait à perdre les pédales entre neiges, vierges et verges !

C' était d' autant plus compliqué pour lui qu' à un moment donné du poème il devait dire

" Où sont-ils VIERGE souveraine ? "

Le jour de l' audition, nous étions tous sur le qui-vive, dans l' attente de voir si notre ami surmonterait la terrible épreuve que supposait pour lui cet exercice et réussirait à réciter le poème sans se mêler les pinceaux.

Dès qu' il commença sa récitation nous sentîmes qu' il était très extrêmement tendu, pétrifié à l' idée de commettre un terrible lapsus...et quand il arrivait au vers fatidique, il interrompait sa diction de peur de commettre l' erreur devant le regard intrigué du professeur qui ne comprenait pas le motif d' une telle hésitation.

Notre ami a réussi à passer le premier couplet sans trop d' encombres, puis le deuxième tant bien que mal et puis arrivé au troisième,patatrac !

Il a balancé Verge ou vierge  dans l' hilarité générale,et s'est interrompu, incapable d' aller plus loin...

Notre ami était rouge de confusion....rouge pivoine jusqu' à la pointe de ses oreilles.

Le professeur qui était agacé par ses hésitations successives avait fini par éclater de rire lui aussi quand il en eut compris le motif...Ça s' est terminé dans la bonne humeur générale.

Tout ça les amis pour vous dire que, encore aujourd' hui, quand j' entends la chanson de Brassens je ne peux m' empêcher de penser à l' extrême gêne et confusion de notre copain  qui nous en a voulu un certain temps...

Tout ça pour dire aussi que, comme vous pouvez le constater, nos blagues de potache à l' époque n' étaient pas bien méchantes.

Alors je vous remets le texte original de François Villon ( et non pas de François Fillon)...et surtout ne confondez pas neiges avec vierges, ni avec verges...( c' est complètement idiot mais cette blague facétieuse de lycéen me fait rire encore aujourd' hui...).

Ce jour-là, ce jour de la récitation fut assez inoubliable.Nous n' avions pas eu droit qu' au seul  poème de Villon: la tête et la mine consternée de notre pote c' était tout un poème aussi...lol !

Dites moi où, n'en quel pays 
Est Flora la belle Romaine, 
Archipiades, né Thaïs 
Qui fut sa cousine germaine, 
Écho parlant quand bruit on mène 
Dessus rivière ou sur étang 
Qui beauté eu trop plus qu'humaine. 
Mais ou sont les neiges d'antan? 

Qui beauté eu trop plus qu'humaine. 
Mais ou sont les neiges d'antan? 

Ou est la très sage Hélloïs, 
Pour qui châtré fut et puis moine 
Pierre Esbaillart a Saint Denis? 
Pour son amour eu cette essoine. 
Semblablement, ou est la reine 
Qui commanda que buridan 
Fut jeté en un sac en Seine? 
Mais ou sont les neiges d'antan? 
Fut jeté en un sac en Seine? 
Mais ou sont les neiges d'antan? 

La reine blanche comme lis 
Qui chantait a voix de sirène, 
Berte au grand pied, Bietrix, Aliz 
Harembourgis qui tient le Maine, 
Et Jeanne la bonne Lorraine 
Qu'Anglais brûlèrent a Rouen; 
Où sont ils Vierge souveraine? 
Mais où sont les neiges d'antan? 
Où sont ils Vierge souveraine? 
Mais où sont les neiges d'antan? 

Prince, n'enquérez de semaine 
Ou elles sont, ne de cet an, 
Que ce refrain ne vous remaine: 
Mais ou sont les neiges d'antan? 
Que ce refrain en vous remaine; 
Mais ou sont les neiges d'antan?

 

Et puis je vous remets aussi l' excellent article de Rosemar consacré à ce poème.

 

Je dédie ce billet à la mémoire de Monsieur Van Lathem qui fut notre professeur de français et qui sut nous faire partager son enthousiasme et son amour pour notre belle langue.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #récitation, #lycée, #Poesie, #humour

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Publié le 23 Mars 2017

Bonjour les amis,

J' allais vous pondre un billet sur l' écoeurement qui est le mien après le grand débat et la manière dont les candidats ont parlé de la défense de la laïcité, mais je suis tombé sur une réaction de Céline Plina après le récent attentat de Londres qui résume très bien ce que je pense moi-même.

La voici: je partage sans réserves ce qu' elle dit sur son site facebook.

D' ailleurs je vous engage à aller y plusser sa réaction que voici ci-dessous:

 

Encore une vision d'horreur que cet homme au volant d'une voiture, fauchant des piétons, poignardant un policier et essayant d'entrer au Parlement britannique pour achever sa course sanglante au coeur d'un des lieux symboliques du pouvoir et de la démocratie.

Ce mode opératoire, qui rappelle celui de Nice et Berlin, conforme aux instructions de l'Etat islamique, nous renvoie à la montée de cette idéologie politico-religieuse en Europe, mais surtout nous renvoie à nos peurs et à un véritable sentiment d'abandon pour peu qu'une fois de plus, face à cette violence, la plupart de nos politiques, médias et intellectuels choisissent de refuser de la nommer et de dire qui nous attaque et pourquoi. Nous, citoyens, souffrons plus de ne pas être défendus que d'être attaqués. On ne peut empêcher l'Etat islamique de choisir l'occident et l'Europe pour ennemi, mais on peut et on doit exiger de ceux qui nous représentent de prendre la mesure du totalitarisme que nous affrontons, de l'horreur de ses méthodes et de la folie qu'il y a à croire qu'en cédant à ses revendications et en pratiquant des "accommodements raisonnables", nous serons épargnés.

Il n'y a pas plus complaisant que les britanniques qui communiquent sur l'autorisation du port de la Burqa chez les forces de police, après avoir accepté le hijab, et dont le multiculturalisme s'accommode des idéologies et des pratiques séparatistes. Cela ne les aura pas protégés pour autant. La lâcheté face au totalitarisme ne paie pas, le XXème siècle nous l'a pourtant appris au prix de millions de morts.

Alors je suis déjà découragée à l'idée des "voitures folles", "des loups solitaires" et "autres déséquilibrés", des "pas d'amalgames"... qui vont fleurir dans nos journaux. En prime, chez nous en France on devrait encore avoir droit à la mise en accusation de ce que nous sommes, car selon nos islamisto-complaisants, si les islamistes jihadistes nous tuent, c'est que nous l'avons quand-même mérité, parce que nous sommes laïques, que notre société est raciste et que notre Etat est fasciste. On vient d'ailleurs de supporter une soi-disant marche pour la dignité ce 19 mars qui faisait la part belle aux indigènes de la république et autres soutiens des islamistes pour mettre en accusation l'Etat et la société française.

Mais pire encore, nous avons eu droit lundi soir à un débat présidentiel, où le sentiment de décalage entre le peuple et ceux qui aspirent à le représenter était à son comble. Nous avons changé de monde, ils n'ont pas quitté leurs salons. Nous avons changé d'époque, ils semblent n'appartenir à aucun contexte. Nous nous demandons comment vivrons nos enfants dans ce monde violent qui vient, ils semblent détachés de ces angoisses-là. Or nous n'avons pas seulement peur que nos enfants vivent moins bien que nous, nous craignons qu'ils ne connaissent la guerre, la violence et l'arbitraire. Et si nous le craignons autant c'est que lorsqu'on est lucide sur les enjeux, que l'on regarde les candidats, que l'on se dit que l'on n'a pas le choix, qu'il va falloir compter sur eux, et bien on a le sentiment de foncer droit dans le mur. Ils ressemblent à ces films où l'on voit ces généraux se gobergeant derrière la ligne de front, dans un château accueillant tandis que sous la mitraille, soldats et sous-officiers font le travail et y perdent leur vie. Et tandis que nos conditions de vie se durcissent, ils continuent de parler boutiques, statistiques et théories.

En trois heures de débat, lundi, jamais je n'ai eu le sentiment que ces 5 candidats étaient dans le réel, je me demandais si je vivais dans la France dont ils parlaient et si j'avais rêvé Charlie, Paris, Nice, tellement cela ne semblait pas être dans leur environnement mental. Londres nous rappelle hélas que la lutte que nous avons à mener contre le totalitarisme sera longue, cette élection présidentielle nous montre, entre déni et instrumentalisation, que la prise de conscience républicaine n'a pas encore eu lieu chez nos élites.

Pourtant on ne s'habitue jamais à la barbarie, même quand on vit avec. Et c'est tant mieux. On le doit au moins à ces personnes qui sont mortes parce qu'elles ne sont même plus des êtres humains pour ces terroristes, mais juste des moyens de répandre la terreur. Alors qu'au moins ceux qui aspirent à nous représenter regardent en face les temps que nous affrontons, posent leur perruques poudrées et relèvent leurs manches au lieu de se regarder le nombril. Qu'ils cessent de sacrifier l'intérêt général à leurs intérêts électoraux, en allant draguer une clientèle, qu'ils présentent comme musulmane alors qu'elle appartient à la mouvance islamiste, pratiquant ainsi les amalgames qu'ils disent officiellement combattre. Et qu'ils arrêtent avec leurs discours dignes de l'élection de Miss France. Car nous n'aurons la paix que si nous assumons la plus belle part de notre histoire : le goût de la liberté, l'égalité des droits, la laïcité, le refus de la soumission aux dogmes, l'origine de la souveraineté dans le pouvoir créateur de l'homme. Et ces éléments de base qui fondent notre république et notre démocratie ne sont pas à la carte, ni optionnels, ils sont les conditions de l'intégration et ne sont pas négociables.

Terrorisme: ces candidats à la présidentielle qui vivent sur une autre planète...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #terrorisme, #Integrisme, #Elections présidentielles

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Publié le 21 Mars 2017

Rebonjour les amis,

J' écris ce très très bref billet à chaud sur mon ressenti après le débat d' hier.
Il me semble que le grand bénéficiaire est FILLON qui y est apparu au dessus de la mêlée et qui regardait ses adversaires, avec un oeil amusé et qui les traitait comme de doux rêveurs qui ne savent pas faire leurs comptes dans un pays endetté à hauteur de 100% de son PIB.
Il est apparu comme le seul ayant le sens de la realpolitik, le seul à avoir la stature d' un vrai chef d' Etat.Il les a écrasé avec un petit sourire narquois, en disant que les propositons de ses adversaires étaient bien belles mais qu' elles ne pourraient jamais être appliquées.
Fillon s' est remis en selle hier soir...

C' est lui qui avait le plus à gagner, et ses adversaires le plus à perdre dans cette confrontation qui sera très commentée dans vos médias.

J' attends de voir dans les jours qui viennent si ce débat aura une influence sur les intentions de vote des français.

Evidemment, il y a eu des moments forts de part et d' autres ( Mélenchon a été assez percutant parfois) mais pour moi une chose est claire: FILLON est sans doute celui qui aura le plus bénéficié de sa prestation auprès de son électorat potentiel...Hier il a peut-être repris une partie de son retard sur son électorat.

NB: vous aurez bien compris que ces considérations sur le débat n' ont rien à voir avec ce que je pense personnellement de Fillon et de son projet économique pour la France.Je parle de la manière naturelle avec laquelle il s' est placé au dessus de la mêlée, et a su séduire son électorat...

Grand débat: le grand bénéficiaire est François Fillon...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Elections présidentielles

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Publié le 21 Mars 2017

Bonjour les amis,

En 1967 j' avais 9 ans et je me souviens très bien d' une belle chanson de Michel Fugain dont les paroles m' avaient marquées. 

Il s' agit de JE N' AURAIS PAS LE TEMPS. 

 

Alors, quand on a 9 ans la question du temps qui file entre les doigts n' est pas à l' ordre du jour: on a toute la vie devant soi.

Mais quand on arrive à mon âge, il n' en va plus de même.

On sait qu' on ne pourra pas tout voir, ni tout découvrir.Pour tout dire ça ne me dérange absolument pas car mes yeux ont déjà admiré de telles merveilles qu' il ne m' est pas difficile d' imaginer celles que je n' ai pas vues.Je ne ressens aucune frustration de ne pouvoir tout voir.

Le problème du manque de temps ne se pose pas pour moi pour les voyages comme pour le protagoniste de la chanson qui se désespère de ne pouvoir  courir et contempler tout l' univers.

Pour moi, le problème du temps commence à se poser cruellement pour la lecture.

Si je fais un état des lieux,je me dis que j' ai déjà lu beaucoup d' auteurs mais pas le millième de ce j' aimerais lire, notamment en littérature,romans,romans policiers, essais historiques , essais philosophiques,poésie, divulgation scientifique, essais économiques, etc...

J' ai les yeux plus gros que le ventre.

Que faire ? Comment gérer le temps qui reste en sachant que je n' arriverai pas à tout lire ?

Quand j' étais jeune et que je lisais un livre  que finalement je trouvais décevant j' allais jusqu' au bout quand même, mais aujourd' hui c' est terminé.Cette vie est trop courte et il y a tant d' auteurs intéressants que je ne peux perdre mon temps avec ceux qui ne le sont pas vraiment...

Pareil pour les auteurs qui manquent d' originalité.Dès qu' un roman ou un essai me fait penser à un autre,ou tombe dans les lieux communs, je laisse vite tomber.

Il faut que je trouve rapidement ce que Rabelais appelait la substantifique moelle.

Donc je suis devenu un lecteur impatient.

Or c' est un travers dangereux aussi car il faut se prendre le temps de lire calmement et avec patience certaines pages qui le méritent.S' imprégner avec plaisir de l' univers de certains auteurs.Ne pas tout lire dans l' urgence !

Du coup,j' ai une vitesse de lecture en dents de scie.J' accélère avec certains textes et je m' oblige à me freiner sur d' autres, en me disant que ce qui compte ce n' est pas la quantité mais la qualité.

 

 

 

 

Les yeux plus gros que le ventre...

Toujours est-il que mon problème de base n' est pas résolu car les livres s' empilent sur mon bureau en attendant que j' ai un moment pour les lire.Certains attendent 6 mois, un an, deux ans...et d' autres sont finalement rangés dans la bibliothèque sans avoir été lus, pour " y faire beau"...

Avant-hier je suis resté quelques heures dans l' indécision entre 2 ouvrages qui m' attendent depuis longtemps..

Que fais-je ? Que vais-je lire en premier ?

L' énorme essai de 640 pages de Naomi Klein sur l' avenir de notre planète face à la catastrophe climatique et les possibles solutions qui s' offrent à nous pour en minorer les effets tant qu' il est encore temps ?

Les yeux plus gros que le ventre...

Ou alors,dans un registre qui n' a rien à voir, lire un pavé romanesque de 716 pages intitulé LE GANG DES RÊVES de Luca di Fulvio ?

Les yeux plus gros que le ventre...

En fait, je n' ai pas vraiment choisi mais j' ai finalement commencé LE GANG DES RÊVES dont les premières lignes sont prometteuses:une histoire d' émigrés italiens arrivant en Amérique au début du siècle dernier.Une sorte de  IL ETAIT UNE FOIS L' AMERIQUE littéraire...Et je vais sans doute me prendre le temps de ne pas le lire trop vite.

A suivre donc....Je ferai un billet sur ce roman s' il tient ses promesses.

En attendant, le bouquin de Naomi Klein, et quelques dizaines d' autres m' attendent patiemment sur ma table de chevet.

Je terminerai sur une note humoristique du film AMADEUS quand Mozart essaie plusieurs perruques et ne sait laquelle choisir  car elles lui plaisent toutes.

Il s'exclame: " Pourquoi n' ai je pas trois têtes? " avec son rire haut-perché si particulier...

Et bien, je me sens un peu comme lui...Pourquoi n' ai-je pas 3 ou 4 têtes pour lire en même temps des ouvrages d' histoire, d' économie, de science. de littérature, etc....etc...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #littérature, #economie, #écologie, #sciences, #poésie, #philosophie

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Publié le 20 Mars 2017

Bonjour les amis,

Quand on aime bien une chanson et qu' on n' a pas le registre nécessaire pour se la chanter , on a toujours la possibilité de recourir au sifflement.

Votre serviteur est capable de tout vous siffler, la 5 ème de Beethoven, l' air de la Traviata ou les Noces de Figaro...

Mais on oublie souvent que le sifflement peut faire partie intégrante d' un morceau ou d' une chanson.

Dans les années 70 on a eu un artiste qui était le Roi incontesté du sifflement.C' était Roger Whitakker. On se souvient tous de son morceau qu' on a entendu des millions de fois sur les ondes.Le voici sur ce document plus récent interprétant son grand tube de l' époque.

Ecoutez bien ce morceau, et si ça ne vous met pas de bonne humeur c' est que je ne peux plus rien faire pour vous...

 

Il y a eu FERRAT avec ses Belles étangères...l' une des plus belles réussites sifflées.

Les Mamas & the papas avec Cass Elliot à qui j' avais consacré un billet.

Mike and the Mechanics qui est un  groupe que j' affectionne beaucoup.

Un air des SCORPIONS qu' on n' a pas oublié...

Celui-ci j' ai failli ne pas le mettre car on l' a trop entendu...il est devenu Kripsant...

LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAI en hommage à mon oncle Angelo.Celui-ci, passionné d' animaux avait passé des heures à apprendre à son merle à siffler l' air de ce film. 

Un autre air très connu...qui peut énerver aussi car trop entendu dans les pubs...

Je n' ai pas arrêté de siffler cet air-ci dans les années 70...

Un générique plein d' entrain et de bonne humeur qu' on a tous en tête.

Et enfin, de manière plus récente, cet air qui apparaît dans LA LA LAND.Si cet extrait ne vous donne pas envie de voir le film, c' est désespéré...

Alors je reviens sur le titre de mon article.Pourquoi un tel titre ?

Et bien, c' est très simple.J' avais une très belle voix dans mon enfance ( j' étais le soliste de ma chorale) , et aujourd' hui, même si je chante encore dans un choeur, je ne peux plus aborder les airs qui sont dans les registres des ténors ....alors, il ne me reste plus qu' à les siffler...

 

Vous chantiez ? ...Eh bien !  Sifflez maintenant.

Je terminerai ce billet qui j' espère vous aura mis de bonne humeur avec un petit hommage à Joe Dassin  qui, dans sa chanson, se fait mener en bateau par une charmante demoiselle espiègle et un peu perverse.On s' est tous pris des râteaux dans la vie mais en sifflotant c' est finalement plus agréable...

PS: Hors-sujet.

C' était la semaine de la francophonie alors je vous propose une petite citation de Léo Campion construite sur une troublante juxtaposition...

Vous chantiez ? ...Eh bien !  Sifflez maintenant.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #chanson française, #chanson, #humour, #musique de film

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Publié le 19 Mars 2017

Bonjour les amis,

Je viens de découvrir MAINTENANT un sketche de Pierre Palmade qui a déjà 6 ans.

Je suis mort de rire ( avec 6 ans de retard) et je trouve que ce sketche n' a rien perdu de son actualité.

D' ailleurs je pense qu' un certain candidat dont le nom commence par MA et finit par CRON s' en est largement inspiré.

Le voici...for the fun...

Et puis je vous fait deux cadeaux pour le prix d' un.

Voici un petit aphorisme croustillant de Gilles Deleuze.

Moi, président !

Bon dimanche les amis...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Politique, #Elections présidentielles, #Humour

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Publié le 19 Mars 2017

Bonjour les amis,

Je continue de vous faire visiter les années 70 à travers de grands artistes qui les ont marqués.

Cette fois-ci je vais vous parler d' un disque inconnu du grand public  qu' on se passait sous le manteau, un disque qui n' a jamais cartonné dans les hit-parades mais que de très nombreux baba cools de mon époque connaissaient.

Il s' agit de l' album de TIA BLAKE une jeune artiste géorgienne.Un album unique sorti sous label français dans des conditions improbables.

Pour en savoir plus sur cette artiste je vous invite à lire cet article paru dans TELERAMA:

Alors moi je vais surtout vous parler d' une seule chanson, de celle qui m' a le plus marqué et qu' il m' arrive de fredonner ( ou de siffler) encore aujourd' hui.

C' est une ballade irlandaise révolutionnaire bien connue intitulée THE RISING OF THE MOON.

J' en ai entendu plusieurs versions dans ma vie mais je peux vous assurer que ma préférée est de loin celle de TIA BLAKE...

Ecoutez ce morceau d' abord.

J' adore dans cette version la façon minimaliste avec laquelle TIA interprète cette chanson.Sa voix douce, fragile comme un oiseau blessé, nous touche profondément.Théoriquement c' est une chanson révolutionnaire mais Blake la chante avec tristesse et mélancolie, comme si l' issue tragique du combat inégal contre les anglais en était connue d' avance.

Notez les accompagnements guitare qui sont délicats et du plus joli effet (j' adore la petite descente harmonique à 35 secondes puis à 1 min 26 secondes...).

Alors ce disque on l' a passé des dizaines de fois à l' époque mais on n' a plus jamais rien su de TIA BLAKE par la suite...comme ça arrivait fréquemment avec beaucoup d' artistes dans ces années-là.Artiste d' une chanson ou artiste d' un seul album.

Alors si vous voulez écouter le reste cet ALBUM-CULTE, c' est ici, sur le lien youtube:

1. Betty and Dupree (00:00)
2. Black Is the Color (03:25)
3. Wish I Was a Single Girl Again (05:50)
4. I Am a Man of Constant Sorrow (08:22)
5. Jane Jane (11:08)
6. Lost Jimmi Whalen (14:40)
7. The Rising of the Moon (16:58)
8. Hangman (20:50)
9. Turtle Dove (24:07)
10. Plastic Jesus (27:02)
11. Polly Vaughn (29:33)

 

TIA BLAKE cette belle étoile filante du folk-song qui est passée dans le ciel parisien en 1971...
TIA BLAKE cette belle étoile filante du folk-song qui est passée dans le ciel parisien en 1971...

TIA BLAKE fut une étoile filante qui passa dans le ciel parisien....une étoile que je n' ai jamais oubliée.Sa version de THE RISING OF THE MOON est restée gravée au fond de mon coeur.

And come tell me Sean O'Farrell, tell me why you hurry so
Hush a bhuachaill, hush and listen and his cheeks were all aglow
I bear orders from the captain, get you ready quick and soon
For the pikes must be together at the rising of the moon
At the rising of the moon, at the rising of the moon
For the pikes must be together at the rising of the moon
And come tell me Sean O'Farrell, where the gathering is to be
At the old spot by the river quite well known to you and me
One more word for signal token, whistle out the marching tune
With your pike upon your shoulder at the rising of the moon
At the rising of the moon, at the rising of the moon
With your pike upon your shoulder at the rising of the moon

Les paroles ont été écrites par John Keegan Casey (1846-1870), le " Fenian poète".Elles ont été mises en circulation en 1865.La ballade se réfère à la rébellion de 1798 des Irlandais Unis.L' air d' espoir et d' optimisme associé à la rébellion, en fin de compte condamnée,était destiné à servir d' inspiration pour les rebelles dans leur lutte contre l' occupant anglais.

Voici une traduction très approximative faite par moi-même.

 

Viens et dis-moi Sean O'Farrell, dis-moi pourquoi tu te dépêches ainsi
Tais-toi gamin, tais-toi et écoute, et ses joues s' étaient embrasées
Je reçois les ordres du capitaine,  prépare-toi vite et bientôt
Car les piques doivent être ensemble au lever de la lune
Au lever de la lune, au lever de la lune
Car les piques doivent être ensemble au lever de la lune
Viens et dis-moi Sean O'Farrell, où le rassemblement doit être ?
À l'ancien endroit près de la rivière assez bien connu par toi et moi
Un mot de plus pour indiquer le signal: sifflez la mélodie de la marche
Avec ta pique sur l' épaule au lever de la lune
Au lever de la lune, au lever de la lune
Avec ta pique sur l' épaule épaule au lever de la lune

Nota:bhuachail= jeune irlandais

La chanson originale était plus longue et contenait d' autres couplets

 

Alors je vous ai dit au début de l' article que la version de TIA BLAKE était ma préférée.Ecoutez par exemple celle de Peter, Paul and Mary qui étaient d' immenses artistes.

C' est très très bien ce qu' ils font et leur ton plus vindicatif est plus dans l' esprit de la chanson originale...oui, mais la version simple, minimaliste et délicate de TIA BLAKE me touche davantage et me met la chair de poule...

TIA BLAKE c' est toute une époque pour moi.Elle représentait la liberté, la beauté...ces belles jeunes filles aux cheveux longs, mystérieuses,libres et indépendantes, rencontrées au coin des terrasses de cafés sous le soleil d' un joli mois de Mai, qui portaient des jeans délavés, qui sentaient bon le patchouli, qui nous charmaient et nous envoûtaient.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #chanson, #musique, #folk song, #musique traditionnelle

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Publié le 18 Mars 2017

Bonjour les amis,

en surfant sur le net, je suis tombé sur des images réjouissantes d' un flashmob réalisé dans un centre commercial à Istambul.

Les musiciens et les chanteurs sont éparpillés un peu partout, disséminés dans la foule...et d' un seul coup surprise...surprise....

 

Alors moi, les amis, de telles images m' émeuvent et me laissent rêveur.Le trompettiste qui arrive par l' escalator, les choristes qui se lèvent des tables de café,La tête des gens émerveillés...c' est vraiment top cette mise en scène.

Je vis à 3 minutes d' un grand centre commercial qui serait un endroit idéal pour faire un truc pareil.Quel bonheur ce serait de faire un flashmob comme celui-là, et de faire retentir l' hymne de la ligue des champions  à une heure de grande affluence.Quelle émotion ce serait !

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #flashmob, #hymne, #coupe d' europe, #football

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Publié le 18 Mars 2017

Bonjour les amis,

Au fur et à mesure que nous avançons dans la vie, la mort  des êtres proches nous frappe tous de manière singulière, aléatoire et chacun essaie de les appréhender, de vivre sa solitude, en gardant un sens à sa propre vie.

E la nave và...le navire de la vie continue.

Aujourd' hui, je viens de lire dans EL PAIS un court billet de Fernando Savater ( un philosophe espagnol que j' aime beaucoup) qui est particulièrement sombre, un billet écrit pour le deuxième anniversaire de la disparition de son épouse.

On pouvait s' attendre à ce que philosophe armé de sa seule sagesse acquise au cours d' une longue vie accepte de manière stoïque les durs aléas du destin.Mais son billet paru aujourd' hui a une autre teneur.

Le voici d' abord en espagnol, suivi d' une traduction que j' ai faite en français, assez imparfaite, mais qui en résume le contenu.

 

De Emanuel Swedenborg, al que Kant llamó “visionario”, cuenta Borges que “hablaba con los ángeles por las calles de Londres”. Aunque fue un científico notable (hizo los planos de un avión y un submarino, descubrió el funcionamiento de las glándulas endocrinas, lanzó la hipótesis de la formación nebulosa del Sistema Solar, etcétera...), su verdadera especialidad fue el Mas Allá, la posvida en el Cielo y el Infierno. Explicó que al comienzo los condenados no son conscientes de su muerte y creen que continúan en su esfera cotidiana: les rodean los muebles y utensilios familiares, los paisajes conocidos. Poco a poco, van produciéndose desapariciones —la butaca favorita, el piano, una ventana, las flores del jardín...— y luego surgen en lugar de lo desvanecido formas equivocadas o amenazadoras. Por fin se dan cuenta de que no están en casa sino en el Infierno y empieza su eterna condena.

Creo poder confirmar esta tesis de Swedenborg. Hace tiempo que las cosas de mi mundo se van difuminando, pierden sustancia. Los libros siguen presentes y tentadores, pero al abrirlos algo ha drenado su savia hasta dejarlos huecos, exánimes. Las películas nuevas son peores que las antiguas, las antiguas peores de lo que las recordaba: sentado ante el televisor con desasosiego ya no siento la expectativa feliz porque ahora nadie apoya sus pies en mi regazo. Se fue el disfrute... Y los sitios que recorrimos juntos están hoy cubiertos de sudarios, como esas sábanas que tapan las formas incómodas de los muebles en una casa abandonada. Los platos más sabrosos, crujientes, aromáticos... comienzan a deleitarme la boca pero luego adquieren insipidez y amargura de ceniza. Llega el infierno y se revela mi condena, la más atroz: creer que estoy vivo y que es ella la que ha muerto. Hoy hace ya dos años.

D' Emanuel Swedenborg, que Kant appella le «visionnaire», Borges raconte qu' il « parlait avec les anges dans les rues de Londres." Bien qu'il fut un scientifique remarquable (il a imaginé des plans d'un avion et d' un sous-marin,  découvert le fonctionnement des glandes endocrines,  lancé l'hypothèse de la nébuleuse formation du système solaire, etc ...), sa vraie spécialité était l'au-delà, et la post-vie au ciel et en enfer. Il a expliqué que les condamnés commencent par ne pas être conscients de leur mort et continuent de croire en leur sphère quotidienne: les meubles autour d'eux et les ustensiles de la famille, des paysages connus. Peu à peu, ils se produit des disparitions: la chaise préférée, le piano, la fenêtre, les fleurs de jardin ...- puis émergent plutôt que des dissipations des formes fausses ou menaçantes . Enfin, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas à la maison, mais en enfer et commence leur damnation éternelle.

Je pense que je peux confirmer cette thèse Swedenborg. Ça fait longtemps que les choses de mon monde sont devenues floues, perdent de leur substance. Les livres sont toujours présents et tentants, mais lorsqu'ils sont ouverts quelque chose a drainé leur sève jusqu'à ce qu'ils ne deviennent creux, sans vie. Les nouveaux films sont pires que les anciens, et les anciens pires que le souvenir que j' en gardais: regarder la télévision en ne ressentant plus l'anticipation heureuse de ta présence à mes côtés me met mal à l' aise. Le plaisir s' en est allé ... Et nous avons marché ensemble dans des sites qui sont maintenant couverts  de linceuls, comme ces draps qui couvrent les formes encombrantes de meubles dans une maison abandonnée. Le plus savoureux, croustillant, aromatique des plats commence par ravir le palais puis acquiert la fadeur et l'amertume de cendres.Mon enfer est arrivé et ma condamnation la plus atroce est révélée: je crois que je suis en vie et que c'est elle qui est morte. Aujourd'hui, il y a deux ans.

Quand la sève se retire de l' arbre...

Savater reprend la métaphore de Swedenborg pour nous peindre une vision cauchemardesque de l' absence de l' autre et de la solitude.

Chacun a sa propre histoire, et j' espère que la mienne ne se paraîtra jamais à celle-ci, que je ne connaitrai jamais ce sentiment de dévastation.

Le souvenir des être aimés et perdus m' alimente encore, me réchauffe le coeur, m' aide à vivre.

Et j' espère rester vivant jusqu' à la dernière seconde.

Il paraît que François Mitterrand, déjà très malade, aimait se promener en respirant profondément l' air frais des matins clairs, en s' exclamant: " Que c'est bon ! "

Cette semaine, j' ai appris la disparition du père d' une de mes amies, à l' âge de 93 ans, sur son motoculteur.

Vous imaginez ça ? mourir en cultivant la Terre...Quel don du ciel !...Quelle bénédiction..! 

Ce monsieur avait connu la douleur de perdre son épouse quelques années auparavant, mais il a continué à travailler la terre.Et si c' était lui le vrai philosophe ?

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #mort, #philosophie, #douleur

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